- Kaelir Gammach
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- Date d'inscription : 26/07/2006
Pensine
Statut sanguin: Né-moldu
Baguette magique: Houx, flexible, 35 cm, poil de Porlock, gravures runiques
- Auror
|  Sujet: Oh ben ça alors [PV Banania] ![Oh ben ça alors [PV Banania] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Ven 26 Juin - 16:01:25 | |
| Kael était devant la télé, la télécommande dans une main, sa baguette magique dans l’autre. Son doigt appuyait machinalement sur le bouton permettant de passer d’une chaîne à l’autre, sans qu’il ne fasse vraiment attention à ce qu’il y avait à l’écran. Depuis quelques jours, il était perdu. Pas à cause de la rentrée prochaine : il savait ce qui l’attendait, et il avait pris la décision de ne pas se laisser faire. Il n’était plus Préfet-en-Chef, pas même Préfet, puisqu’il était un né-moldu dans un monde Mangemorts. Pas perdu, il était même plutôt déterminé sur ce point-là. Non, s’il était perdu, c’était à cause d’un article paru dans la Gazette.
Grâce à son oncle, il s’était abonné au journal. Bien qu’aux mains des partisans du Seigneur des Ténèbres, le quotidien donnait des informations importantes. Jusqu’à cet article, donc. « Révélations : la vérité sur les voleurs de magie ! ». Comment ? Comment était-ce possible ? Peu après la parution de ce tissu de mensonges, Erwan, le parrain de Kael, avait disparu, informant simplement sa famille d’une période d’absence, sans plus de détails. Le Poufsouffle passait, depuis, ses journées chez lui, cloîtré.
« Kael ! »
Le Celte ne répondit pas à l’appel de sa mère. Depuis qu’il était rentré chez lui, il y avait souvent eu des débats sur la majorité. Dans le monde des sorciers, il était majeur, il avait 17 ans. Mais la majorité était à 18 ans chez les Moldus. Et tant qu’il était chez ses parents, il devait leur obéir. Logique, normal.
« Kael ! »
« Quoi ?? »
Cela faisait trois jours qu’Anaelle était en vacances, pour deux semaines, et elle ne cessait de demander à son fils de faire ceci ou cela. Cette fois, elle apparut dans l’encadrement de la porte donnant sur le long couloir menant aux chambres.
« Il me semble t’avoir déjà demandé de ranger ta chambre. »
Pas de réponse. Kael continuait de zapper.
« Kaelir. Eteins-moi cette télé, tout de suite. »
Levant les yeux vers elle, il soupira. Pourquoi est-ce qu’elle ne le laissait pas tranquille, un peu ? Après un nouveau soupir, le Celte éteignit. Puis il se leva, pour se trouver devant elle. Il mesurait une bonne dizaine de centimètres de plus qu’elle, mais elle lui avait toujours montré qu’il ne l’impressionnait pas.
« Ecoute, ce n’est pas en te morfondant devant la télé que ça s’arrangera. »
Acquiesçant à peine, Kael passa devant elle pour rejoindre sa chambre. Les journaux s’étaient accumulés un peu partout dans la pièce, le lit n’était pas fait, et des vêtements étaient éparpillés, propres et sales. Maintenant qu’il pouvait utiliser la magie, le Celte tenta de s’en servir. Avec plus ou moins de succès. Toujours est-il que, vint minutes plus tard, lorsque sa mère vint jeter un œil, la chambre était rangée.
« Kael ? »
L’intéressé était étendu sur son lit, fixant le plafond. Le léger affaissement de son matelas, sur sa gauche, lui indiqua qu’Anaelle était venue s’asseoir près de lui.
« Tiens, j’ai trouvé ça sur le canapé. »
Daignant tourner la tête, le Celte sentit son cœur se serrer. C’était une photo de Jemiah. C’était aussi une des raisons, et probablement la plus importante, de son mal-être actuel. Jemiah… Son corps avait été retrouvé à Pré-au-Lard, la Marque des Ténèbres flottant au-dessus, haut dans le ciel.
Kael se redressa, le regard humide. Sa mère le prit par les épaules, et il se laissa faire alors qu’elle le serrait contre elle. Après quelques secondes, elle le repoussa doucement.
« Tu devrais sortir, aller faire un tour. Ne ressasse pas toutes ces idées noires. »
Essuyant ses yeux d’un revers de manche, le Celte acquiesça. Dix minutes plus tard, il refermait la porte de l’appartement derrière lui. Après un soupir, il transplana, directement sur le Chemin de Traverse. Il resta un instant à regarder autour de lui : les lieux étaient devenus bien tristes. Soudain, il sentit qu'on lui tirait sur la manche. Une petite vieille.
« Dis-moi, mon garçon, tu n'aurais pas un peu d'argent ? »
Le Celte hésita. Qu'est-ce que c'était encore que cette situation ? Depuis quand y avait-il des mendiants ici ?
« Non, je... n'ai rien... je... »
Devant la mine déconfite de la femme, il en profita pour se dégager, et entrer dans la première boutique venu. Il s'avéra que c'était celle de Mme Guipure. Il sursauta lorsque la porte s'ouvrit derrière lui : la vieille le poursuivait. Il accéléra le pas, s'engouffrant dans une allée. Et alors que la tenancière du magasin chassait l'importune, Kael s'affalait contre un portant, le coeur battant la chamade.
Il sursauta à nouveau en voyant quelqu'un surgir sur sa droite. Mais il s'avéra que c'était un visage familier. Poussant un soupir, il se leva.
« Tiens, salut ! Euh... comment tu vas ? »
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