Noël After Eight, topic sponsorisé par Nestlé[PV Calypso]

Noël, les petits oiseaux chantent... pas trop, il fait froid, ils sont pas cons, y a de la neige, on se le pèle sévère, y a des chansons débiles à la radio et des gros bonshommes déguisés en père noël qui sont des pervers puisqu'ils passent leur temps à choper des mômes pour les mettre sur leurs genoux. Si vous demandiez à Eva, ce que du haut de ses onze ans, elle pensait de Noël, vous auriez une réponse à peu près analogue. Peut être pas sur la partie du père noël, ça c'était un commentaire de Jacky qu'elle croyait volontiers, même si elle ne comprenait pas tout à fait ce qu'il entendait par pervers. La fillette se fichait pas mal des artifices de noël et s'intéressait seulement au fait que c'était là l'occasion de réunir sa famille.

Cette année, les Lydekker au grand complet, branche principale -sa cousine- et branche secondaire -elle-même -, ainsi que la famille Dear et les amis que ses parents avaient ramené de Papouasie-Nouvelle Guinée et s'étaient installés pour quelques temps dans la petite maison de ses parents. Eva avait fait connaissance avec les deux adultes du couple, Awel et Trish Schellden, des gens charmants au demeurant et de leur adorable fillette Allison. La bronze et bleu, présentement en vacances, avait passé la soirée à pouponner la gamine qui l'avait religieusement suivi comme un petit chien. On excusera la comparaison mais la fillette n'en trouvait pas d'autre. La petite Allison avait trois ans et marchait bien, même si son impatience déjà manifeste avait tendance à la faire vouloir aller plus vite que la musique. Un pli buté apparaissait sur son menton et elle fronçait des sourcils remarquablement blonds pour traverser la pièce aussi vite que possible et venir s'accrocher à la robe bleue pâle de sa nounou improvisée. Eva avait ensuite opté pour la prendre dans ses bras quand elle devait sortir de tables puisque le bout de chou n'acceptait pas qu'elle fut à quelques mètres d'elle et que cela provoquait toujours l'émerveillement et les cris des adultes qui complimentaient vigoureusement les Schellden pour leur petite princesse.

Eva n'était pas d'un tempérament jaloux, mais elle eut souhaité que ses parents qu'elle n'avait pas vu depuis des mois s'intéressent un peu plus à elle et moins au bison blond. L'animal était très mignon et avait même pleuré quand on les avait séparé. Parce que oui, il n'y avait pas assez de place dans la maison des Lydekker et les Schellden y logeaient. Eva, elle devait rester avec les Dear. La petite fille s'était retenue de pleurer tant que l'assemblée était toujours réunie, et surtout tant que sa cousine était là. Elle ne voulait pas avoir l'air faible devant l'autre chipie... Elle était la représentante du Dieu de l'Ordre ! Ce n'était pas rien ! Mais le Dieu de l'Ordre ne lui était pas d'un grand soutien ce soir là, malgré la promesse de ses parents de passer quelques jours en leur compagnie avant qu'ils ne repartent avec les Schellden. Ce qui avait sauvé la soirée, assez étonnement pour la Serdaigle, était l'apparition d'un instinct fraternel sorti d'on ne sait où chez Jack qui lui avait proposé de venir dormir dans sa chambre. Elle avait donc passé la nuit à sangloter dans les bras de son cinquième année de 'grand frère'.

Maintenant, elle était dans la volière et par pour envoyer une lettre. Faire chier les volatiles étaient une option mais, les braves animaux se débrouillaient déjà très bien ce domaine vu l'odeur et l'apparence générale du lieu. Eva se sentait plus de tester un wingardium leviosa sur les cadeaux que lui avait fait ses parents. Un autre sujet de désolation. L'avantage de ne pas connaître les gouts de son enfant était que l'on pouvait se louper sur les cadeaux de noël sans se sentir coupable. La blonde à lunettes aurait volontiers rétorqué qu'il aurait peut être alors fallu se sentir coupable de ne pas connaître les gouts de son enfant. Mais pourquoi? Elle se serait encore essuyé l'éternel refrain du « tu comprends, on travaille mais on pourvoit à tes besoins, tu un toit et tout va bien. », son visage adopta une expression dure, elle sentait que ce n'était pas encore cette fois qu'elle allait voir ses parents pour son anniversaire.

D'un mouvement souple et ferme du poignet, elle commença à faire léviter hors du sac violet qu'elle avait amené, l'un des des cadeaux qu'elle avait reçu de ses parents. Un set de farces et attrapes. Elle s'approcha de l'ouverture qui donnait sur le vide et relacha le sort avant de relancer le sort pour rattraper l'objet et tester sa maîtrise du sort. Eva n'avait rien contre les blagues, néanmoins elle détestait ses ustensiles stupides. Vraiment, noël lui laissait un goût amer dans la bouche... Comme ses chocolats à la menthe que ses parents appréciaient.

[Pv ma condisciple Serdy]

Calypso contempla la pile d’objets qu’elle avait étalé sur son lit. C’était ses cadeaux de Noël et c’était vraiment pitoyable. Toutes ses vacances avaient été un désastre du début jusqu’à la fin. Oh elle avait été contente de rentrer chez elle. Sur le moment, elle avait été ravie de revoir son père et de se détendre, d’oublier tous les cours et les devoirs, de pouvoir s’amuser toute la journée et de regarder la télé à s’en rendre stupide. Ce n’était pas pour dire mais c’était quand même ce qui lui manquait le plus, elle en avait même pleuré au début sachant qu’elle ne pourrait plus voir ses séries et programmes préférés. D’ailleurs la fillette n’arrivait toujours pas à comprendre. C’était une école où on faisait de la magie, donc tout devait être possible. Comment quelqu’un n’était-il pas encore arrivé à faire fonctionner de la technologie moldue dans un environnement magique ? C’était incompréhensible. Calypso était certaine que c’était faisable, c’est juste qu’ils ne s’en donnaient pas la peine estimant que tout ce que faisait les moldus était inutile. Encore un préjugé. Mais peu importe, quand elle saurait davantage de magie, la Serdaigle se jura d’essayer de trouver un moyen.

Pour en revenir à ses vacances, cela avait été une succession sans fin de regards désapprobateurs et de remarques désobligeantes de la part de son très cher papa. La jeune sorcière avait pourtant pensé qu’il commençait à accepter, ses lettres avaient été réconfortantes après tout et elle avait eu l’impression qu’il se réconciliait avec la magie. Mais dès qu’il avait vu sa baguette, il était parti en live. Et si elle avait le malheur de parler de son école… Calypso ne comprenait pas son attitude, il avait certainement eu une mauvaise expérience avec la magie, peut-être quelque chose que sa mère avait fait, et il ne voulait pas bouger de sa position, la magie est mauvaise et blablabla.

De ce fait, les vacances avaient été tendues. Il fallait que la fillette surveille ce qu’elle dise pour ne pas qu’il s’énerve. Si elle se comportait comme avant, quand elle ne savait pas qu’elle était une sorcière, tout allait bien. Elle avait donc passé quelques bons moments même si elle ne pouvait plus être elle-même, mais c’était épuisant de se censurer sans cesse. Sans parler qu’elle ne pouvait pas lui confier les problèmes qu’elle pouvait avoir ni se vanter des bonnes notes qu’elle avait obtenues.

Heureusement et malheureusement à la fois sa grande-tante Edna, la sœur de son grand-père qu’elle n’avait hélas jamais connu, était venu passer pour une fois les fêtes avec eux et elle s’installa dans la maison comme en pays conquis. Donc sa présence atténua heureusement un peu les tensions qu’il y avait entre son père et elle, mais d’un autre côté c’était Tante Edna… C’était une femme imposante qui aimait tout régenter et qui la prenait encore pour une gamine de 5 ans. D’après elle, c’est tout juste si elle arrivait à se laver et à se nourrir toute seule ! Calypso ne la voyait pas très souvent, mais quand c’était le cas c’était un véritable tour de force d’arriver à la supporter et de ne pas exploser.

De ce fait, ce n’était pas étonnant que la plupart de ses cadeaux soient si… enfantins. Elle avait même eu une barbie et des legos, franchement ! Elle ne savait même pas pourquoi elle avait tout ramené à Poudlard. C’est sûr qu’elle n’avait pas voulu sembler impolie et s’encourir les foudres de Tante Edna mais elle aurait quand même pu les laisser en cachette. Mais bon ce qui était fait était fait ! La sorcière avait donc profité qu’elle était la seule dans son dortoir pour faire le tri et finalement elle n’allait pas garder grand-chose. Mais quoi faire avec ? Elle n’allait pas les jeter quand même, certes ils ne lui plaisaient pas mais ils avaient coûté de l’argent et d’autres enfants seraient contents de les avoir. La rouquine décida alors que le mieux était de les renvoyer à son père avec une note lui disant de les donner à des orphelinats, hôpitaux ou autres.

Le cœur plus léger, Calypso rassembla tous les cadeaux indésirables dans un sac très pratique qu’elle avait acheté au Chemin de Traverse. On pouvait y mettre énormément de choses sans que ça pèse beaucoup. C’était beau la magie ! Puis, elle se dirigea d’un pas alerte vers la volière. Cependant, là elle fut le témoin d’une scène inhabituelle. Une fille de sa maison, Eva, s’amusait à jeter des objets puis à les rattraper avec un sort de lévitation. Calypso ne savait pas ce que c’était mais ça lui paraissait risqué. Et si elle ratait son coup et que ça tombe ? Non seulement ça serait cassé mais elle pourrait blesser quelqu’un avec.

"Salut Eva, qu’est-ce que tu fais au juste ? Tu t’entraînes au "wingardium leviosa" ? Ca serait plus pratique si tu le faisais à l’intérieur, non ?"

Tout en parlant, Calypso s’approcha de sa camarade et se tenant finalement à ses côtés s’aperçut que l’objet qui faisait le yo-yo était un fait un kit de farces et attrapes. Elle n’était pas une grande fan des blagues, elles lui paraissaient stupides la plupart du temps, mais…

"Hé, ce sont des farces sorcières ! Je peux les voir ? J’en ai entendu parler mais je n’ai jamais eu l’occasion d’en voir. Tu sais si c’est vraiment différent des farces moldues ?"

Calypso espérait que ça n’avait rien à voir. Si les sorciers avaient aussi des coussins péteurs, des boules puantes et verres baveurs, elle serait certainement déçue. Déjà que ce n’était pas trop son truc… Par contre, si c’était plus raffiné cela pourrait être une arme efficace…