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 Règlement de compte à Okay Corral [Pv Warren]
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MessageSujet: Règlement de compte à Okay Corral [Pv Warren]   Règlement de compte à Okay Corral [Pv Warren] EmptyMar 24 Mar - 9:25:33

Dire que l'évidence était au rendez-vous serait mentir. Nos deux jeunes gens s'étaient lancés dans une bien épineuse situation, et faire marche arrière était difficile. Ceres avait bu pour oublier, mais au lieu d'errer dans les limbes du bonheur parfait, de l'extase enviée par tous les êtres humains nés sur cette planète, elle souffrait de ne pouvoir exprimer clairement ce qu'elle voulait. Warren avait beau être là devant elle, c'était un peu comme s'il demeurait sourd à ce qu'elle tentait péniblement de lui faire comprendre. L'alcool lui avait vraiment fait tourner la tête: La présence de sa main contre les boutons de la chemise de l'étudiant en était bien la preuve formelle. Mais au lieu de la repousser et de mettre un terme aux espoirs fous de la jeune fille, le fils Wainwright poussa le comble jusqu'à son paroxysme lorsqu'il se décida à lui rendre son baiser. Celui-ci était bien plus passionné que le sien, c'était évident, mais Ceres n'avait jamais embrassé personne auparavant...Elle n'avait pas eu la moindre satisfaction ni la moindre envie de tomber amoureuse avant. Pire, elle pensait que l'amour n'était qu'une émotion ingrate, et au lieu de se rendre compte à quel point elle tenait à Warren, elle avait préféré boire afin d'acquérir assez de force pour lui faire comprendre. Mais maintenant, c'était trop tard pour faire marche arrière: Le lien corporel qui les unissait était bien réel, et même Ceres ne pouvait plus le repousser à présent...

La suite des évènements s'enchaîna d'elle-même: Warren mit un terme à ce baiser aussi inattendu que passionné, et Ceres prit comme un coup de massue en pleine figure en entendant les paroles du jeune étudiant. Se moquait-il d'elle ou se plaisait-il simplement à jouer? Elle sentit dès lors la colère s'emparer d'elle et ce fut finit. Le serpent recula de plusieurs pas et ce fut à nouveau un désintéressement total qui pu se lire dans le fond de ses yeux d'aveugle. Certes, la jeune fille savait pertinemment qu'une fois encore, elle ne choisissait pas la facilité: Mais personne ne lui avait fait la vie facile non plus. Ses parents n'avaient eu de cesse d'en faire une future dame intransigeante et sans pitié, si bien que Ceres ne savait pas comment agir autrement. Pour ponctuer son état d'esprit, un grognement retentit dans la pièce. La jeune fille ne savait pas comment envoyer en pleines gencives de Warren qu'après l'avoir embrassée de la sorte, il ne manquait pas de culot pour lui demander de rentrer bien sagement chez elle. Il aurait dû reconnaître que plus le temps passait, moins Ceres se montrait sage, et encore moins raisonnable. Rentrer en Grèce ne faisait nullement partie de ses projets et aucun de ses comparses à Serpentard n'allait se soucier de son sort. C'était les vacances et tout le monde ne pouvait que s'occuper de lui-même...Si bien que si Warren la "chassait", Ceres serait seule au monde...Une fois encore. La réponse à sa tirade fut alors simple: Elle allait lui rendre le service de disparaître de sa vie, mais à une condition. Savoir qu'il allait souffrir autant qu'elle d'avoir osé la repousser ne pourrait être qu'un bien maigre lot de consolation, mais s'il devait en être ainsi, Ceres l'accepterait avec le temps. Mais si elle savait qu'il devait se trouver une femme prochainement, elle aurait probablement vu rouge, guidée par une envie de vengeance pleine et entière après avoir été mise de côté...Ce baiser avait-il donc signifié quelque chose pour lui ou s'était-il amusé, comme toutes les autres fois, lorsqu'il était encore élève à Poudlard?


" Tu t'es brûlé les ailes toi-même Wainwright, tu n'as jamais eu besoin de moi pour cela. Mais suis-je bête, je devrais être habituée à la chose! Tu joues et abuse de la faiblesse des autres avec un tel manque de vergogne que c'en est intolérable! Tu aurais eu sans problème ta place chez les Serpentard, n'en doute jamais...Mais qui sait, peut-être as-tu cherché à me nuire pendant toutes ces années pour mieux attendre cet instant aujourd'hui, me voler mon premier baiser et ainsi aller voir ailleurs? Tu es pire qu'un parasite Wainwright! Le plus indigne des deux, c'est bien TOI! "

Même saoule, Ceres trouvait encore le moyen d'entamer d'elle-même une joute verbale. Sa force mentale en avait certes pris un coup, malmenée par toutes ces pensées négatives qui l'assaillaient, mais elle avait encore assez d'énergie pour s'enfuir loin, très loin de Warren. Après tout, en l'espace de quelques minutes à peine, il avait été tout pour elle, et puis plus rien. Elle venait de le renvoyer au rang de nuisible en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire "Quidditch", et elle allait à nouveau s'en aller loin de lui pour cette fois ne plus réapparaître devant lui. La preuve en était faite, même titubante et complètement saoule, elle se mit à trottiner, incapable de courir, se dépêchant de sortir de la Cabane Hurlante afin de tourner le dos à sa honte. Le premier lieu dans lequel elle pensa se réfugier fut sa chambre d'auberge, place où il y avait encore ses affaires et son odeur pour la rassurer. Puis les jours passèrent et Ceres ne donna aucun signe de vie à personne, hormis l'aubergiste à qui elle commandait tout juste à manger pour mieux qu'il ne rajoute cela à sa note. Ce ne fut que la veille de rentrer à Poudlard qu'elle se décida enfin à quitter ce semblant de vie d'ermite dans lequel elle s'était plongée, pensant que Warren ne valait certainement pas la peine qu'elle se ronge les sangs pour lui...Elle mit donc en place dans son esprit une vengeance si parfaitement machiavélique qu'elle s'en félicita elle-même, se mettant à chercher à Pré au Lard un "Taxi Balais", qui saurait la conduire en plein centre de Londres. Chose évidente, Ceres cherchait à se rendre à la demeure même des Wainwright, même si elle savait que c'était l'idée la plus stupide qui lui avait traversé l'esprit. Là bas, elle allait certainement connaître une souffrance sans précédent, surtout avec la demande qu'elle comptait soumettre au père de Warren...Mais elle s'en fichait, parce qu'il ne connaissait pas son visage, et s'il détestait tant ses parents, peut-être serait-il assez fin et intelligent pour ne pas lui coller des images toutes faites à la peau trop rapidement.

Au bout de quelques heures à peine, Ceres se retrouva seule en plein centre de Londres, une ville toujours trop pressée dont il fallait se méfier tant elle pouvait paraître immense pour une aveugle. Elle dû donc demander son chemin au moins une quinzaine de fois avant d'être correctement renseignée, et l'humeur de la jeune fille ne s'arrangea guère avec tout cela. Mais ainsi, de soupir en grognement, de course en démarche lente et chaloupée, elle se trouva bientôt devant l'immense demeure des Wainwright, qui semblait plus écrasante et luxueuse que toutes les autres maison londoniennes. Bien sûr, pour une aveugle comme elle, c'était impossible de "voir" une telle scène, mais son imagination lui en disait assez long pour qu'elle n'ait nul besoin de contempler la chose. Elle pénétra donc dans la dite maison assez facilement, donnant le faux nom d'Iseult de Bellemaison afin d'être reçue sans coup de bâtons. Le majordome était parti chercher le maître de maison, et Ceres en profita pour remettre en ordre sa toilette: Elle caressa doucement ses longs cheveux sombres afin que ses anglaises soient d'une perfection absolue, et elle tira légèrement sur ses vêtements d'un rouge foncé afin que sa robe étroite et longue digne d'une dame de bonne famille ne laisse transparaître aucun pli désagréable. En d'autres termes, la jeune fille de seulement quatorze ans était autant tirée à quatre épingles qu'une bourgeoise en pleine représentation devant le beau monde de Londres...Mais lorsqu'elle entendit le père de Warren pénétrer dans la pièce, elle sentit son coeur s'accélérer légèrement. Il n'avait pas prononcé un mot qu'elle sentait déjà sa prestance jusqu'à elle, aussi aurait-elle pu rester figée devant lui...Mais elle prit la parole la première, oubliant un temps les politesses d'usage afin qu'il ne la coupe surtout pas tant qu'elle n'avait pas fini.


" Vous savez qui je suis, je l'entends à votre battement de coeur. Je sais aussi que vous connaissez tout ce qui se dit sur moi, l'unique héritière de cette famille que vous haïssez depuis la nuit des temps...Pourtant, vous avez été atterré par la mort de mon frère jumeau, Shuro. Vous étiez le seul au courant de son existence en dehors de mes parents et de ma personne...Vous appréciez mon frère pour son élan d'esprit et cette innocence à l'encontre même de l'éthique de ma famille. Et lorsque vous avez appris comment la vie s'est enfuie de son corps d'enfant, vous avez maudit ma famille...Vous avez fait en sorte que ma mère ne trouve aucun repos même si elle avait perdu la chair de sa chair, et vous avez fait perdre l'esprit à mon père...Comment devrais-je vous considérer, vous qui avez pourtant si belle réputation en ce monde, vous qui avez détruit une famille...Ma famille. Vous aimiez ma mère, elle était votre amie par le passé, votre confidente...Mais vous l'avez rayée de votre existence dès l'instant même où vous avez appris qu'en Grèce, les jumeaux portent malheur...Et qu'une mère n'a pas su aller au delà de quelques prédictions. "

Ceres marqua une légère pause dans son récit, afin de reprendre son souffle quelques secondes. Evidemment, elle sentait le coeur du père de Warren battre de plus en plus vite, comme si le fait qu'elle le perce à jour le guidait à la limite de l'hystérie...Mais elle poursuivit tout de même, parce qu'elle était encore loin de la raison pour laquelle elle avait foulé le sol de la maison des Wainwright...

" Votre fils a suivi votre voie. C'est un être sans coeur, sans intérêt et dépourvu de toute qualité. Je vais donc vous dévoiler la raison pour laquelle je suis ici...Vous allez me dévoiler la raison pour laquelle il m'a persécutée pendant ses années à Poudlard, vous allez tout me dire concernant sa haine farouche envers moi, sans quoi...Je puis vous assurer que je le traînerait en justice pour abus sur mineur."

La raison était tombée comme un couperet sur une tête lors de la Révolution...Ceres cherchait des réponses. Elle voulait savoir si Warren était de mèche avec son père et si donc il méritait sa haine et sa vengeance...Ou s'il méritait peut-être qu'elle se penche sur son sort et lui avoue ce qu'elle cachait véritablement dans son âme.
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MessageSujet: Re: Règlement de compte à Okay Corral [Pv Warren]   Règlement de compte à Okay Corral [Pv Warren] EmptyLun 30 Mar - 14:18:52

Il était une fois l’histoire d’un homme, l’histoire d’un fruit défendu et de ses péchés qu‘il allait devoir un jour ou l’autre affronter. Était ce l’histoire de Warren? Oui et non, mais on s’en approchait tellement qu’il pouvait le sentir, l’odeur du fruit interdit. Et que pouvait il en dire? Et bien qu’il avait l’air délicieux... Vraiment savoureux. Alors, la question était : « Allait il vendre son âme au risque de la perdre pour toujours ou bien, allait il devenir un saint homme? ». Pour une fois qu’il avait ce qu’il désirait entre les mains. La vie est bien cruelle. Ceres pourras tu jamais lui pardonner? Non, il ne mérite pas ton pardon. Il le sait, il est vil et cruel de jouer avec tes sentiments. Mais n’oublie pas petit serpent c’est pour ton bien. N’oublie jamais çà, même quand dans un excès de rage, tu auras envie de le mordre... Mais revenons à nos sept péchés... Tout d’abord la colère. Il comprenait sa rage, son envie de le voir six pieds sous terre. Warren ne pouvait pas lui en vouloir. Va y, tu as le droit de me détester. Il aimerait tellement lui dire qu’elle se trompe. Il n’a jamais voulu la blesser d’avantage. Son baiser était sincère. Mon dieu si elle pouvait entendre son coeur battre à tout rompre sous sa poitrine. Il était perdu... Peut être était ce le seul et unique baiser qu’il ait donné de toute sa vie qui soit vrai... Mais, il ne pouvait pas. Warren, tu es stupide. Le jeune sorcier baissa les yeux. Le sol, oui c’était tout ce qu’il méritait de regarder. Et puis, c’était trop difficile. Il n’arrivait même pas à la regarder dans les yeux. À croire que s’il posait son regard noisette sur Ceres, son coeur s’arrêterait de battre pour toujours tellement la douleur était horrible. Le sacrifice qu’il faisait à cet instant, n’était ce pas cela l’amour? Pardonne le Ceres. Pardonne à cet homme d’être aussi lâche. Les mots de la jeune femme sonnait tellement vrai que cela en était insupportable. Oui, il c’était brûlé les ailes tout seul. Il était un ange qui avait tout bonnement choisit de vivre en enfer... Et puis... Et puis Ceres s’en alla. Et c’est à cet instant que l’envie fit son apparition. Envie de la suivre, de la rattraper par le bras, de la serrer contre lui et de ne jamais la quitter. Envie de l’avoir rien que pour lui. Warren esquissa un pas en avant. NON! Tout son corps se raidit et ses jambes le lâchèrent sans prévenir. Il tomba comme un point mort sur le sol. Qu’avait il fait? Par pitié, non. Ne venait il pas de faire la plus grosse bêtise de toute sa vie? Il venait de la repousser. C’était comme s’il venait de comprendre l’ampleur de son geste. Et c’est à cet instant qu’elles se mirent à couler. Alors il savait pleurer... Tu es si pathétique. Et les jours passèrent. Terriblement monotone et sans goût. Warren ressemblait à un fantôme. La paresse c’était emparer de lui. Lui qui est un jeune homme si vivant, si enjoué de nature, si épicurien dans l’âme. Il restait là, apathique. Tu sais ce que c’est hein petit prince prétentieux? Le chagrin te consume. Ce n’est qu’au bout de plusieurs jours qu’il décida enfin de sortir de chez lui. Warren eut la fabuleuse mais néanmoins puérile idée de combattre le mal par le mal. S’il ne pouvait pas avoir Ceres, il y en avait tellement d’autres qui attendaient. La luxure n’est elle pas le plus beau des péchés? Le plus succulent, le plus dangereux peut être? Mais même en se jetant à corps perdu dans les bras d’autres femmes, le jeune homme ne retrouva pas son âme pour autant. À croire qu’elle était perdue pour toujours...

Et aujourd’hui? Un jour comme un autre. En fait, non. Ce n’était pas un jour comme un autre. Warren se trouvait à la demeure des Wainwright. S’il y a bien un péché qui qualifie les plus cette famille, c’est l’orgueil. Rien que leur demeure somptueuse ne fait que crier à la face du monde qu’ils sont au dessus du lot. Foutaise, car pour le moment Warren se sentait comme un moins que rien. Même s’il ne laissait rien paraître devant ses parents. Ils les décevaient déjà assez. Warren était dans sa chambre. Enfin, la chambre qu’il occupait quand il venait au manoir. Celle qui l’avait vu grandir, devenir un homme, faire des choses... Passons, nous avons déjà évoqué la luxure un peu plus haut. Pour l’heure, il était allongé sur son lit. Le jeune homme venait de prendre une douche. Il avait les cheveux encore mouillés qui dégoulinaient sur ses larges épaules. Un drap de bain couleur beige clair trônait nonchalamment sur le haut de son torse. Il était habillé d’un simple pantalon noir, même pas fermé comme il fait. « Halala, tu peux être si désordonné quand tu t’y mets... ». Il entendait déjà sa mère lui faire une énième remarque. Il avait compter, rien que cet après midi, elle lui en avait certainement lâcher une dizaine. Quelques rayons de soleil traversaient l’immense baie et éclairait la pièce. Warren se redressa doucement en soupirant. Un paquet trônait sur sa table de nuit. Il posa ses yeux noisettes dessus et un large sourire vint orner son visage. Des chocogrenouilles... Des dizaines de chocogrenouilles, sont dessert préféré. Vous voyez on je veux en venir? La gourmandise bien entendu. Qui n’a jamais mangé de chocolat à en devenir malade? Lui en tout cas a déjà essayé et il en a récolté un séjour à Ste Mangouste pour une crise de foie... Il avait l’air d’un gamin heureux, là affaler sur son immense lit à baldaquin. Ravi par des simples boites de bonbons... Comme quoi, il n’était pas si difficile de le satisfaire. Warren est un garçon simple, n’en déplaise aux Wainwright et à leur prétention sans bornes. Il était bien dans cette pièce. C’était son havre de paix, c’était une partie de lui. Bon d’accord, elle faisait partie du manoir mais... C’était sa chambre. L’endroit où il avait apprit à marcher, à lire, où sa passion pour le Quidditch lui était venue... Il pouvait détester cet endroit, cette demeure de toutes ses forces. Cette pièce, il l’adorait. Warren bailla... Après toutes ses journées à penser à Ceres, ici au moins il allait pouvoir se reposer l’esprit. Rien qu’un peu. C’est à ce moment que le jeune étudiant entendit s’élever des voix. Hum? Il se leva, attrapa une chemise au vol et enfila juste les deux manches. Direction, l’escalier. Comme quand il était petit et que, encore trop jeune pour assister aux nombreux galas. Il allait se cacher sur le pallier pour espionner les conversations des grandes personnes. Arf... La conversation était déjà lancée. Il avait entendu une voix de femme. C’est bien possible, une amie à sa mère sans doute. Ho non, pitié pas encore une de ses grosses dindes qui voulaient refiler lui refiler sa cadette... Il reconnu la silhouette de son père. Éternellement fier et orgueilleux oui même son ombre à de la prestance... C’est à ce moment que la voix de Wainwright Senior s’éleva dans le hall. De la ^ù il était Warren ne pouvait pas se douter que ce dernier était quelque peu prit au dépourvu. D’ailleurs, cela ne lui viendrait pas à l’idée de l’imaginer flancher. Son père, ce roc aussi froid qu‘inflexible...


« Alors vous voulez savoir pourquoi il vous a persécuter durant toute ses années? Mais la raison est simple, parce que je le lui ai ordonné... Il n’entre peut être pas dans le moule de la famille Wainwright mais, il est loyal envers les siens. Plus qu’envers toute autre personne. Nous l’avons bien éduqué. » L’homme toisa Ceres du regard et marqua une pause. Puis, reprit la parole. « Vous avez un culot monstre pour oser vous imposer en ma demeure. Alors ne proférer pas de menace sous ce toit, nous avons des amis haut placés au ministère. Pas besoin de monter sur vos grands chevaux en ma présence Mademoiselle Hymos. Quand au passé, justement c’est du passé. Votre mère a choisit il y a bien longtemps et à de ce fait sceller son destin et le votre. Inutile de rejeter la faute sur moi. Maintenant j’aimerais bien continuer cette conversation mais voyez vous, j’ai à faire... Quelque chose de... » Il observa la jeune femme de haut en bas. « Plus important à faire... »

Sur ce, l’homme prit son manteau et sortit sans la saluer. Sans prendre le temps de la raccompagner qu’elle reste là dans l’entrée ou qu’elle parte. Il s’en fichait royalement. Il était pressé et pour lui, la conversation était close. Warren lui était toujours en haut de l’escalier. Les deux mains sur la rambarde, il s’y accrochait comme à la vie. Elle était venue ici... Il se mordit la lèvre, il n’avait pas entendu le début... Juste le discours de son père qui lui laissait un goût amer dans la bouche. Elle était venue ici pour régler ses comptes ou pour le torturer? Warren hésitait... Mais très vite, il reprit ses esprits et descendit les escaliers quatre à quatre pour atterrir dans le hall légèrement haletant.

« Qu’est ce que... Mais qu’est ce que tu fiches ici? Tu es folle ma parole? Tu as de la chance qu’il soit pressé... Et ma mère... Si elle te croise, tu vas finir en pièce... Non, mais qu’est ce qui t’es passé par la tête... »

Warren s’avança vers elle et lui prit la main et l’entraîna avec lui de force bien entendu. Il n’allait pas lui laisser l’occasion de se débattre cette fois. Il refit le chemin inverse et monta dans sa chambre. Le seul endroit où il était sur qu’ils pouvaient être tranquilles pour le moment. Il était toujours à peine vêtu. Mais elle ne pouvait le voir et à vrai dire, même s’il elle pouvait. Cela ne lui aurait fait ni chaud, ni froid. Il ne lâcha la main de Ceres qu’un fois dans la pièce et la porte fermée. Warren soupira. Il était idiot, il aurait du la raccompagner dehors au lieux de la forcer à monter -___-... Tant pis c’était fait.
« Pourquoi es tu ici? C’était juste pour parler à mon père ou pour... Me voir?... »

Triple buse, si tu était arrivé un peu plus tôt. Tu aurais comprit mais comme toujours très chère Warren, tu as un train de retard. Comme toujours. Ho et parlons de l’avarice... Bah oui, et bien cela doit bien être le seul péché que Warren ne collectionne pas... Et non, je n’avais pas oublié.
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MessageSujet: Re: Règlement de compte à Okay Corral [Pv Warren]   Règlement de compte à Okay Corral [Pv Warren] EmptyMar 31 Mar - 16:14:22

Finalement, Ceres n’avait qu’une vague impression d’amertume après cette conversation avec le père de Warren. Il n’avait répondu à aucune de ses questions, et pire, il ne l’avait même pas mise dehors. La jeune élève aurait pourtant cru que son intervention mériterait des remontrances, des menaces, ou quoi que ce soit d’autre de négatif de la part du géniteur de cet étudiant qui, hélas, faisait battre son cœur. A croire qu’elle était masochiste, parce que même après tout ce qu’il lui avait fait subir, elle continuait de croire qu’il restait un espoir de pouvoir goûter à un quelconque bonheur auquel elle n’avait jamais été habituée. En vérité, elle pouvait bien se fourvoyer, elle ne faisait de toute manière pas le poids face à sa famille…Elle aurait bien pu continuer à se mentir des siècles, Warren ne lui serait jamais accessible, d’autant plus qu’il continuerait probablement à la prendre pour une idiote tant qu’elle s’accrocherait. En fait, chacun campait sur ses positions sans jamais bouger : Elle défendait le peu d’honneur qu’il lui restait encore, et Warren restait le pauvre pantin que ses parents souhaitaient qu’il soit. Alors, elle n’était guère étonnée qu’Aaron Wainwright déballe fièrement ce que son fils lui faisait subir somme toute depuis qu’elle était arrivée à Poudlard. Comme si le nom de Hymos lui collait tellement bien à la peau qu’il l’avait remarquée de suite. Il était vrai que Warren ne constituait sûrement pas le moule parfait de sa famille, mais il leur obéissait tellement bien que cela passait comme une lettre à la poste…Ainsi, elle comprenait qu’en fait, une fois encore, sa quête était vaine…Et ce fut la raison pour laquelle elle ne remarqua même pas que le patriarche Wainwright la toisa de haut en bas avant de s’en aller telle une ombre, pas plus qu’elle n’entendit l’étudiant qu’elle connaissait si bien parvenir jusqu’à elle…Ce ne fut que lorsqu’il prit la parole qu’elle se reconnecta avec le monde réel, remettant ainsi les choses dans l’ordre : Aaron était partit sans lui donner plus de réponses que cela, et Warren lui faisait désormais tous les reproches du monde parce qu’elle s’était pleinement heurtée au danger du chef de sa famille. Mais n’avait-il donc pas comprit que dans l’état où elle se trouvait, elle se riait complètement du danger ? Il aurait pu la mettre en pièces ici et maintenant, Ceres ne se serait même pas défendue ! Et pour cause, à quoi bon se défendre lorsque l’on a aucune raison apparente de le faire…Finalement, elle ne répondit rien à ses premiers reproches, tentant de comprendre pourquoi la mère de Warren l’aurait mise en pièces elle aussi alors qu’elle ne se souvenait pas l’avoir déjà croisée…Cette femme d’ailleurs, elle ne parvenait pas à lui mettre de visage, pensant qu’elle devait ressembler un tant soit peu à Warren sans doute…Mais elle ne savait même pas quel âge elle avait, si elle était fringante, rien…En définitive, elle ne connaissait pas grand-chose de la famille ou même de la vie de cet étudiant dont elle s’était éprise. En fait, elle ne savait même pas si elle s’en était éprise en fin de compte, parce qu’il parvenait sans grande peine à mettre même le doute dans les sentiments qu’elle ressentait pour lui. Etrange sentiment non ? Celui d’être totalement dépossédé de tout ce que l’on voudrait éprouver…Finalement, le fait qu’il la saisisse par le bras ne la poussa même pas à se débattre, si bien qu’elle se retrouva dans la chambre de Warren sans même le savoir et sans avoir la moindre volonté d’aller contre cet état de fait.

Tout ce qu’elle entendit une fois à l’intérieur de la pièce dont elle ignorait « l’identité », ce fut le bruit du verrou se fermant derrière eux. Ceres venait d’être enfermée et pourtant, cela ne semblait lui faire ni chaud ni froid. Elle semblait comme groggy par on ne sait quoi qui l’empêchait de se rebeller avec le brio qui la caractérisait pourtant si bien habituellement. Finalement, la voix de Warren la ramena à la réalité, la poussant hors de ses derniers retranchements mais surtout, balayant d’un geste simple la lassitude qui l’avait emprisonnée jusqu’à lors. Elle soupira tout d’abord, avant de se mettre à rire, tout simplement. Elle, venue pour le voir ? Non, plutôt pour régler des comptes avec Wainwright père, en une véritable mission commando qui s’était révélée être un échec cuisant. Mais évidemment, il ne fallait pas qu’elle lui dise cela comme ça…Il fallait qu’elle le fasse languir un peu, comme pour le punir d’avoir été si crétin envers elle…Sa sentence tomba donc tel un couperet, sans la moindre état d’âme et sans prévenir :


« Je suis venue ici pour demander ta main à ton père. »

Ce mensonge était gros comme une maison bien sûr, mais Ceres l’avait dicté avec un tel aplomb qu’elle ne savait si Warren serait capable de déceler la supercherie tout de suite. D’autant plus qu’elle ne dit pas un mot de plus ensuite, s’enfonçant légèrement dans la chambre jusqu’à trouver le lit du jeune homme à tâtons. Ce ne fut que là qu’elle fut pleinement renseignée quand à la nature de la pièce…Elle se trouvait donc dans « l’intimité » de l’étudiant, et pourtant c’était comme si cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il n’était pas question qu’elle le touche ou qu’elle ne l’approche de toute manière, n’étant décidément pas prête à essuyer un nouvel échec en se trouvant à nouveau repoussée. Elle se contenta donc de toiser le jeune homme sans le voir, espérant ne serait-ce qu’un espoir, la simple idée de ne plus être mise de côté aurait été de toute manière bonne à prendre. Mais deux questions restaient en suspend, celle de Warren, et puis la sienne, celle qu’elle se posait depuis qu’elle avait quitté précipitamment la Cabane Hurlante il y avait pratiquement une semaine de cela…Sa seconde sentence tomba donc comme la première tel un cheveu désagréablement posé sur un bol de soupe :

« Venu te voir, c’est un bien grand mot. Je ne suis pas assez folle pour venir voir quelqu'un qui m'a repoussée. Disons que j’aurais pu dire cela si seulement j’étais persuadée que tu ne me repousserais pas à la première occasion. Mais finalement, tu es exactement comme ton père vient de te décrire : Tu n’entres sûrement pas dans le moule dans lequel il veut te rentrer, mais tu es loyal envers ta famille, jamais tu ne leur désobéira. Pire, tu sembles avoir tellement peur d’eux que tu préfèreras te tailler les veines plutôt que de t’afficher avec quelqu’un qu’ils n’aimeraient pas… »

Ceres n’avait pas fini, évidemment. De toute manière, en face de Warren, elle n’avait jamais fini, elle trouvait toujours quelque chose à rajouter. Comme quoi, les habitudes ont la vie dure, et comme elle n’avait plus la moindre envie d’attendre quoi que ce soit de lui, c’était comme si elle n’avait plus rien à perdre…Elle se leva donc de manière souple de là où elle était assise, et s’avança jusqu’à être assez proche pour sentir sa respiration, mais pas assez pour pouvoir frôler ses lèvres par « accident ». Il ne manquerait plus qu’elle fasse une autre bourde de ce genre tiens ! Non, à la place, elle poursuivit sa tirade, comme imperturbablement attirée par l’idée de lui en faire baver à son tour…Si toutefois il se trouvait touché par ses propos…Ce qui n’était pas si évident que cela.

« Je ne suis pas idiote. Je sais très bien qu’ils veulent te marier…J’irais même jusqu’à penser qu’ils veulent se dépêcher pour se débarrasser de toi. Et c’est là que tu montres une faiblesse que je ne te connaissais pas…Toi qui détestait jusqu’à présent que l’on te dise comment vivre, avec qui aller…En fait tu n’es pas mieux qu’un mouton de panurge. Et avec qui es-tu promis dis-moi ? Une riche héritière ? Une princesse ? Une mégère même pas apprivoisée qui fera de toi un homme plus misérable et faible que jamais ? Dans tous les cas, voilà qui est très réjouissant. Tu m’excuseras de ne pas te féliciter pour ta couardise…Parce que c’est exactement ce que tu es, un couard…Pour ne pas accepter de t’attacher à quelqu’un que ta famille hait. Tu veux savoir pourquoi ton père me hait tant ? Parce qu’il était attaché à ma mère justement…Jusqu’au moment où elle s’est entichée de mon père, qui lui a fait deux enfants. Mais ça, il t’en parlera sûrement mieux que moi. »

Une fois qu’elle eut finit de parler, Ceres se recula instinctivement, bien sûr. Elle ne voulait surtout pas que Warren soit possédé par l’idée saugrenue de la toucher, aussi décida-t-elle de prendre le large…Elle chercha la fenêtre de la chambre à tâtons, et lorsqu’elle l’eut trouvée, elle l’ouvrit en grand pour mieux passer un pied après l’autre à l’extérieur. Par chambre, il y avait un petit ponton lui permettant de s’accrocher pour mieux baguenauder jusqu’aux toits…Désirait-elle en finir avec la vie ? Non, elle était bien trop battante pour commettre une telle idiotie. Mais elle voulait faire sentir à Warren qu’a chaque fois qu’il la prendrait pour une imbécile, elle tenterait certainement de lui échapper…Sans lui donner aucun choix qu’il n’aurait déterminé de lui-même, sans l’aide de personne. Ne cherchait-elle pas tout bonnement à l’éveiller au monde sans que ses parents ne s’en mêlent ?
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