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 Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptySam 7 Fév - 21:36:32

Concentré, d'un stoïcisme mortuaire, Binns, s'il l'avait pu, aurait très certainement oublié de respirer tant il se voulait être réceptif aux savants propos de la Poufsouffle qui, intrépide ou courageuse, s'était lancée dans l'analyse des terribles mots tenus des siècles auparavant par d'Aribow. Naturellement, quand la réflexion de l'élève sembla arriver à son point culminant, les troubles-faits Sullivan et Craft jugèrent bon de parasiter l'exposé. Le fantôme assista passivement à l'hystérie passagère du Gryffondor qui, pour une raison inconnue de son professeur, s'était mis à hurler et accuser sa voisine de... Le fantôme ferma les yeux, exaspéré : Les jeunes étaient de plus en plus pressés de grandir. Et le manège se poursuivit... A l'accusé de se défendre, sous le poids de la calomnie Craft plaida non coupable et, étonnez-vous, dénonça la folie, la démence peut-être, de son principal détracteur. L'une des plus venimeuses des vipères de Salazard ourdissait un mauvais coup, nul besoin de concurrencer Trelawney pour le savoir. Quel toupet ! Binns était spectateur de la mascarade que jouaient les hommes depuis des siècles, avait vu passé dans sa classe les pires des fripouilles, les plus rusés des chenapans, plus ou moins bien intentionnés d'ailleurs. Craft, cette peste n'avait de cesse que d'intriguer...

- Trêve de manigances ! Hurla le fantôme avant que Nils ne donne la réplique à sa compagne de jeu ou que cette dernière ne se perde dans ses mensonges. Un volcan couvait une colère sans nom en Binns, le sang lui battait les tempes, ou presque. Si Sullivan était dans l'état que vous me décrivez il serait en ce moment même consigné à l'infirmerie, peut-être même tiendrait-il compagnie à McDansk, si vous voyez ce que je veux dire... Le fantôme glissa auprès du Gryffondor et de la Serpentard, certes, il ne pouvait pas intervenir, mais il incarnait en cette pièce l'autorité. Sullivan, si vous ne vous sentez pas bien allez donc prendre l'air un instant, ou bien migrez au premier rang, l'atmosphère y sera sans doute plus respirable. Le regard d'une fantôme se fit plus ardent, corrosif même, au fur et à mesure qu'il s'installait sur la personne de Pénombre. Miss Craft, nous vous remercions toutefois de votre bienveillance.

Sullivan prit sa décision, le fantôme, faisant mine de reprendre sa respiration, persuadé que le souffle allait prochainement lui manquer, assista silencieusement à la scène.

- Reprenons ! Une analyse qui ne manque pas de contenu Mademoiselle Caldwin, mais qui s'embarrasse cependant de trop nombreux détails : Vous ne parvenez que trop tard à l'essentiel. Prenez aussi garde à ne pas donner de jugement de valeur, la neutralité s'impose. Je vous le rappelle une nouvelle fois, le commentaire est l'une des épreuves qui peut intervenir lors du passage de vos ASPICs, soyez rigoureux. Je ne voudrais pas reprendre la méthodologie complète, cela me semblait acquis, j'insisterai alors seulement sur les faits que l'épreuve se déroule en un temps limité et que l'analyse est bien plus valorisée que la connaissance brute, bien qu'il soit évident que l'on ne puisse se passer de cette dernière. Collez au texte, repérez les expressions clés, expliquez les à la lumière de votre savoir... Dans la citation dont il est ici question, certains mots ne sonnent-ils pas plus fort que d'autres à vos oreilles ? Un regard assassin fusa vers l'horloge qui reposait jusqu'ici paisiblement au fond de la salle, Binns parut contrarié. Un dernier effort de votre part quant à ce type d'exercice : Disparaitre ! Disparaitre... Ce terme est répété par d'Aribow à deux reprises, précisé même. Que peut-on en conclure ? Quel message veut-il faire passer ?

Si le fantôme était un être immatériel sa colère était elle bien concrète et, à en juger par la moue sévère que peignait son visage, ne serait pas apaisée avant que le professeur ne soit satisfait.


HRP : Désolé pour vos rêves d'échappée belle mais aussi bien du point de vue de Binns que du mien je ne peux vous laisser filer tout les deux. Il serait irresponsable et illogique que Binns laisse seuls ou presque les deux personnes en conflit dans les couloirs. pour ma part je ne peux pas me passer de deux des joueurs les plus actifs du cours, on n'est pas assez nombreux. Oui, c'est égoïste...
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptySam 7 Fév - 22:33:30

Pissenlit ne comprenait absolument rien. L’histoire de la Magie était une énigme indéchiffrable pour elle et malgré tout ses efforts, elle ne comprenait toujours rien. Pissenlit était une sang mélé et la magie pour elle s’était longtemps résumée à des histoires de fées gentilles trop belles, qui sauvaient des princesses gentilles et trop belles aussi de méchantes filles comme la Vilaine Serpentarde qui venait de se faire gronder par le Monsieur tout transparent. Au fond, c’était à prévoir, bien fait pour elle, parce que même Pissenlit avait compris que la brune charismatique là bas, et bien, elle mentait ! Oui, parole de haricot vert en fricassé de saumon à la banane ! Non mais genre que le joli garçon à côté d’elle était fou, ouais ouais, tout ça parce qu’elle voulait se le croquer discrétos-rococoss dans les couloirs déserts. La Poufsouffle regardait la scène avec tout l’intérêt d’un spectateur devant sa télévision, qui se demande vraiment comme Brendon allait faire pour retrouver Brenda après l’avoir trompée avec Dora l’exploratrice qui était alors tombée enceinte de Ken le survivant des Enfers après qu'il fut tué par les Marines de NCIS.

La scène semblait s’être suspendue dans le temps, tout le monde ayant retenu son souffle en attendant que le monsieur tout vitreux ne dicte sa terrribllleee sentence. Enfin, un sourire joyeux s’étira sur les lèvres rosées de la petite fille, finalement Pôpa avait peut-être raison, la justice, ça existait dans ce monde, même s'il était tout bizarre de sorcellerie quoi. Les filles qui racontaient des mensonges se faisaient punir et rabrouer alors que les filles trop extraordinaires comme June Galdwin obtenaient facilement les faveurs de professeurs super respectés comme le monsieur tout fantomatique là bas. Tiens, c’est drôle, Pissenlit n’avait pas remarqué à quel point il devenait encore plus transparent quand il se mettait en colère, peut-être qu’au lieu de rougir de rage comme les gens encore vivants, ben les fantômes ils pâlissaient eux, hypothèse saugrenue à vérifier. Il faudrait qu’elle demande à son Pôpa qui était sorcier aussi, pour en être tout à fait sûre, après elle pourrait raconter ça à ses copines pour les épater.

Bon, maintenant que le cours avait retrouvé un état presque normal, la petite fleur se sentit gagnée par une force nouvelle et un entrain tout enthousiaste, sa fluette voix suraiguë s’éleva alors dans la pièce, sur le ton mélodieux des gens trop volontaires :

« Ben le monsieur qui parle, il veut pas disparaitre avec le secret du décret, non ? Parce qu’il a peur que tout le monde s’efface avec le secret, non ? Et puis, aussi parce que ben c’est quand même dur d’exister quand personne doit le savoir, en fait ils font déjà disparu d’une certaine façon, disparu aux yeux des pas magiques, non ? »

Pissenlit n’aimait pas le mot moldu, ça évoquait pour elle, toutes les choses molles, comme la guimauve ou le boudin noir que sa mère cuisinait toujours une fois par mois, ou alors les fruits de mer dégueulasses de tante Chouchi, non, non, moldu c’était pas un joli mot dans la bouche d’une gentille fille, comme elle voulait en être.

La sorcière affichait un sourire satisfait au professeur et elle irradiait, elle rayonnait de toute l’assiduité maladroite, avec ferveur.
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyDim 8 Fév - 18:58:16

La plume en l'air, William écoutait le cours, avec une attention soutenue. D'ordinaire, en Histoire de la Magie, son esprit vagabondait plus ou moins, même si le garçon écoutait généralement ce qui se disait ; mais aujourd'hui, le sujet le passionnait. En tant qu'enfant de Moldus, il trouvait particulièrement intéressant d'étudier l'histoire des idées les plus réactionnaires chez les sorciers... Car ces idées nauséabondes fondaient, en plein XXème siècle, certaines opinions que William avait eu l'occasion d'entendre s'exprimer.
Concentré sur le cours, le rouquin ne prenait pas garde à la dispute naissante entre Nils et Pénombre, non loin de lui. Il fallut que Binns interrompe son cours pour rappeler les deux élèves à l'ordre, mais William, occupé à écrire, ne prêta guère d'attention à ce qu'il disait... C'est en entendant l'expression "accompagner le préfet de Gryffondor à l'infirmerie" prononcée par la Serpentard que le roux leva la tête, un peu inquiet. L'accompagner à l'infirmerie ? Mais pourquoi ? Il n'avait manifesté aucun désir d'aller à l'infirmerie... Son regard perplexe s'arrêta sur le professeur fantôme, qui semblait avoir blêmi de colère. Par chance, il refusa tout net tout déplacement vers l'infirmerie, et reprit le fil du cours.
Une élève de Poufsouffle avait pris place à côté de William, et elle avait apporté d'intéressantes précisions au sujet de l'histoire moldue... Accessoirement, elle s'était vigoureusement cramponnée au bras du Gryffondor lorsque la dispute Sullivan-Craft avait fini par être trop bruyante, faisant sursauter le reste de la classe. Rougissante, elle s'excusa à voix basse, et le préfet la rassura d'un sourire :


-C'est rien, ne t'en fais pas.

Pas le temps de se perdre en bavardages ; Binns avait repris son cours et demandait une analyse du discours de d'Aribow (c'est bow la vie). Les sourcils froncés, William essaya de se remémorer la phrase exacte, puis leva la main. Une élève de Poufsouffle eut la parole avant lui, puis le fantôme fit signe au préfet de parler :

-Je crois que dans ce discours, d'Aribow essaie d'expliquer que le Secret causerait la disparition des sorciers, non pas la disparition aux yeux des moldus, mais la fin pure et simple des sorciers. Si on reprend ses idées, se cacher conduirait à perdre son identité, et donc à perdre la spécificité des sorciers... donc à mourir. C'est quelque chose qu'on entend encore aujourd'hui, d'ailleurs, certains sorciers voient les Moldus comme des ennemis, comme une menace pour leur existence même... L'idée, pour beaucoup, est que les sorciers sont plus nobles que les Moldus, et que ce n'est donc pas à eux de se cacher ; se cacher, c'est honteux, c'est pour les inférieurs, pas pour les sorciers...

Bon, le jeune homme n'avait pu s'empêcher de ramener le débat vers l'actualité... Il avait tellement entendu d'inepties au sujet des Moldus (et des sorciers enfants de Moldus) qu'il était désormais très attentif à tout ce qui touchait à cette thématique. Machinalement, il jeta un coup d'œil à sa voisine, qui semblait calée en histoire de la magie, pour voir ce qu'elle pensait de son analyse.
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 23:18:57

[Sorry, j'ai sérieusement manqué d'inspiration là ^^" en plus Pépé est nulle en Histoire XD, mais comme je voulais tout de même poster ce soir, avant la réponse de Mister Binns (:sifle:) Very Happy.]

*Oups !*

Soudain, Pénombre fut prise d’une terrible envie d’éclater de rire, de se moquer ouvertement de la risible direction que venaient de prendre les insolites évènements, d’elle-même et ses plans machiavéliques, fous et spontanés qui l’avaient, cette fois-ci, bel et bien entrainée dans les sables mouvants d’un embarras amusant. Dès lors, il lui fallut faire appel à toute l’étendue de sa volonté pour se retenir prudemment d’un écart de conduite supplémentaire, lequel n’aurait, avec une absolue certitude, guère manqué de la disposer définitivement dans les mauvaises grâces d’un Professeur patient qui avait déjà bien du mal à lui inculquer quelques misérables bases en Histoire de la Magie, tant la matière l’ennuyait à mourir. Cependant, la Capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard lui reconnu soudain toute la persévérance d’un pédagogue efficace et persévérant qui ne se laissait décidément pas dépasser ou dominer par d’inaccoutumés évènements, désarçonner par quelques réparties aux allures de vérité. Il ne lui ôta pas le moindre point en dépit de son intervention inopinée et cela ne fit qu’accentuer le malin plaisir que l’insolente brune ne tirait déjà de la précarité d’une situation vacillante, gaspillant délicieusement leur maigre temps d’études en quelque chose de beaucoup moins morose.

De plus, à cause de ses néfastes dérapages, dû à une stratégie d’action trop précipitée, précaire et douteuse, l’honnêteté de sa divine parole avait impitoyablement été mise en doutes, voire même en déroute par Cuthbert Binns, impliquant également l’immunité présumée du vaseux alibi de Gabriel McDansk, que l’Anglaise avait elle-même présenté au spectre et dont le Reptile allait ainsi certainement devoir en faire les terribles frais. Ce qui ne manqua pas de contrarier la Ténébreuse, laquelle avait déjà fomenté les secrets espoirs d’en réclamer une compensation effective, en retour de ses notables services, dans un unique souci d’en préserver leur loyale amitié, bien entendu... Mais cet imbécile de Gryffondor l’en empêchait à présent, l’ayant sournoisement attirée dans un piège savonneux, tout à fait adapté à sa nervosité charnelle, Pénombre n’eût plus qu’à constater toute l’ampleur des dégâts... Saleté de Sullivan, elle aurait dû faire preuves de plus de méfiance à l’intention de sa ruse habituellement dénuée de subtilité…

Une sorte de camaraderie malsaine, tut, avait tacitement vu le jour en elle à l’égard du jeune chien fou de Gryffondor, mais à la fois par dessein et condescendance vis-à-vis de toute l’étendue de son ignorance, le Blason Vert et Argent ne s’était jamais donné la peine de le considérer à sa juste valeur, car s’il était incontestablement l’un des seuls à oser lui tenir tête, à la combattre sans se défiler, la Septième année n’en aimait qu’ indécemment plus se confronter à lui, à ses grands principes bornés et à sa force exquise. Elle ne désirait qu'une chose de lui, le briser, le faire céder à ses propres démons, à sa haine d'elle, s'en servir avec perfidie afin de mieux l’en dominer et l'amener traîtreusement à de sombres desseins qu'il regretterait ensuite amèrement d'avoir accomplis. Tout un art ignoble et cruel qui ne pouvait s’épanouir avec délectation, qu’au contact d’une personnalité similaire à la sienne, de sa droiture, de son honneur, qu'aux prises avec un Gryffondor totalement accompli comme il l’était... Mais la jeune Craft ne s’affichait guère pressée ou impatiente d’atteindre ses périlleux objectifs puisqu’elle avait décidé de s’amuser quelque peu avec sa marionnette préférée, la détraquant avec la gaieté enjouée des enfants innocents avant de finalement la casser. Au fond d’elle-même et au cours des nombreuses années durant lesquelles la sorcière l’avait côtoyé sans intimité, la Capitaine de Quidditch s’y était attachée, avait appris à l'aimer et sa souffrance discrète, muette, lui procurait d'immenses, d'intenses plaisirs raffinés. Elle adorait être son bourreau tout simplement.

La fière Serpentarde laissa involontairement l’infimité d’un rictus hypocrite danser sur la plénitude sanguine de ses lèvres, en percevant les remerciements affectés du fantomatique enseignant, aussi concis que tranchants, avant de s’empresser de lui répondre, d’une humilité absolument déloyale, une expression d’ironie sophistiquée se peignant son pâle visage :

« Je vous en prie, Professeur. C’est le réel devoir des ainés que de veiller sur le bien être de leurs camarades et cadets. »

Un instant passa de concertation commune avant que l’insolente brune ne reprenne de nouveau la parole :

« Monsieur, ce que je ne saisis pas c’est pourquoi les opposants au Décret sur le Secret Magique n’ont pas préféré exploiter d’approches infiniment plus pratiques et concrètes dans leur discours, lesquelles auraient alors été davantage en mesure de rallier une population moins conservatrice et catégorique. Nombres de travailleurs et d’entreprises d’exploitation justement associées au Monde Moldu et œuvrant partiellement en son partenariat auraient pu craindre de voir périr le fruit salutaire de leurs revenus, non ? Ils étaient assurément plus nombreux que les patriotes de l’époque alors pour quelles raisons n’ont-ils pas centré leurs oratoires politiques en ce sens ? »

Elle s’était soudainement enquit de faits passés, avec une curiosité froide, intellectuelle et distance, bien davantage que passionnée ou ardente, mais la remarque étrangère à l’interrogation du Professeur lui semblait pourtant d’aplomb tandis que la sorcière s’exprimait avec respect mais sans une once de crainte. D’ailleurs, si Pénombre avait elle-même dû écrire le discours ambassadeur d’une contre-attaque diplomatique à l’Instauration du Code international du secret magique, elle aurait certainement conféré à de ce détail significatif là, une importance singulière, une charnière logique qui impliquait amplement plus de concernés que quelques sentiments patriotiques beaucoup trop incertains et instables à l’envie pour être efficacement expérimentable sur une masse populaire divisée. Sans compter que la Serpentarde n’avait que vaguement prêté attention aux tentatives d’explications de ses camarades enthousiastes et n’était donc guère en position d’apporter la moindre complémentarité éventuelles à leurs propos. Alors tant qu’à tenter de tromper son ennui, autant essayer de gagner quelques points pour la maison…
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 15:32:05

Le sorcier sursauta littéralement en voyant Nils bondir de sa chaise puis Pénombre prétendre sa folie. Le jeune Gryffondor haussa un sourcil, se demandant si ce n'était pas elle qui avait perdu la tête à s'exprimer ainsi. C'était vraiment une étrange excuse pour quitter le cours. Les deux élèves n'avaient pourtant pas l'air de connivence...Et puis même dans ce cas, il ne fallait pas exagérer, cette fois, Binns n'était pas si ennuyeux que ça, ne pouvaient-ils pas rester à leur place jusqu'à la fin? C'était déjà assez dur de suivre la classe comme ça! Avec toutes ces dates, ces chiffres et la voix demeurée monotone du fantôme. Fantôme qui ne demeura pas aussi passif qu'autrefois, le laissant faire rentrer sa chouette blessée sans s'apercevoir de rien. Non cette fois l'ectoplasme sortit de ses gonds. C'était assez étrange à voir, amusant ou effrayant voir les deux à la fois. L'adolescent se disant que le monde était désormais fou autour de lui décida de continuer à l'être lui aussi en répondant. Seulement voilà une Poufsouffle suivit de William et Pénombre elle-même s'en chargea. Le sorcier les écouta attentivement, trouvant tout de même étonnant qu'un savant-certes complètement taré mais quand même- comme Aribow (Haribot c'est bon la vie pour les grands et les petits...Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher)n'ait pas pensé à une chose: une logique évidente ...

-Monsieur? S'il vous plaît, excusez-moi si je sors un peu du contexte brut de la citation, mais j'aimerais savoir...Est-ce que Aribow, dans sa théorie extrémiste avait pensé à la consanguinité? Non parce que c'est connu que les sorciers sont moins nombreux que les moldus. Si ils s'étaient renfermés totalement dans leur monde, ou détruisaient les non-sorciers, ne risquaient-ils pas au bout d'un moment la déchéance? Je veux dire, se retrouver à se marier entre cousins très éloignés et avoir des enfants à problèmes? Rien qu'aujourd'hui par exemple, les enfants issus de familles de sans pur sont très rares; sans les moldus les sorciers auraient totalement disprus aujourd'hui. Avait-il déjà conscience de cela à cette époque? Certains de ses écrits révèlent-ils une inquiétude à propos de ça? Ou bien quelqu'un aurait-il contredit sa citation en se valant de cet argument?

Oui, Harry devait admettre qu'il était curieux de savoir si Aribow dans sa folie avait été capable de penser à tout où que quelqu'un avait essayé de s'opposer de lui en sortant cet argument de chos de la consanguinité, déjà expérimentée et connue dans l'histoire moldue d'ailleurs. Espagnole pour être plus juste. A refuser de marier leurs enfants à des sangs impurs- Non royaux- la famille des Rois Catholiques avaient tout perdu, donnant naissance à des enfants tels que Carlos VI malade, faible, incapable de diriger le royaume à cause de la consanguinité qui l'avait rendu fou...Sans parler d'un roi de France, un Louis...Mais le Survivant ne savait plus le combien ème c'était. La disparition d'un monde créerait un déséquilibre certain; cela étant dit: y avait-on déjà pensé à cette époque? Avait-on déjà fait comprendre à Aribow que son mot: disparaître était à manier avec précautions?

Harry devenait-il fou, je veux dire totalement fou? Le voilà en train de souhaiter compléter ses connaissances en histoire de la magie! Le voilà réellement intéressé...Non pas en train de participer pour ne pas s'endormir mais pour apprendre des choses; essayer de débattre, faire parler Binns pour savoir...Comprendre. Oulà...Y aurait-il un virus de folie véhiculé par Pénombre et Nils dans cette classe?
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 22:41:58

Toujours debout, faisant face à Pénombre, et par conséquent tournant outrageusement le dos au professeur, Nils sentait son sang battre au niveau de ses tempes sous l'effet de la colère qu'il ressentait à cet instant. C'était un drôle de sentiment, qu'il n'avait pas l'habitude de ressentir. Il en fallait beaucoup pour le faire sortir de ses gonds. Il fallait vraiment le pousser dans ses derniers retranchements pour qu'il ressente le besoin de s'énerver. Être en colère était habituellement quelque chose de très étranger au gryffondor. Celui-ci était en effet plutôt du genre calme et serein, et surtout il haïssait toute forme de violence, physique ou morale. Alors, crier de la sorte sur une autre élève, a fortiori en plein milieu d'un cours pas spécialement connu pour être un terrain de jeu, ça lui faisait tout drôle. Il se rendit compte que son souffle haletait autant à cause de la colère elle-même qu'en raison de son étonnement face à son propre ressentiment. Il fixait Pénombre droit dans les yeux, comme si rompre ce contact signifiait une défaite dans le petit duel qui avait soudainement pris un tour nouveau, joué selon d'autres règles.

Et en même temps que les règles du jeu, l'atmosphère toute entière de la classe semblait avoir changé. Quand les deux étudiants se défiaient verbalement et discrètement, il s'agissait d'un cours comme les autres, un peu plus ennuyeux qu'à l'accoutumée étant donné la personnalité du professeur ; mais maintenant qu'ils étaient passé à autre chose, et notamment depuis que Nils s'était levé en hurlant, plusieurs choses s'étaient figées. Les regards s'étaient braqués sur eux, une jeune fille avait instinctivement agrippé le bras de son voisin, sans que le blond n'en ait conscience. L'espace d'un instant, le silence dans la pièce se fit pesant. Même le professeur sembla sans réaction pendant cette seconde. Nils n'eut pas la présence d'esprit de profiter de ce silence, dont il eut pourtant l'impression qu'il durait plusieurs heures assourdissantes.

Ce fut la serpentard qui, la première, rompit ce silence. Elle ne le faisait pas sans raison : si elle ouvrit la bouche, c'était uniquement pour répandre sur lui une odieuse calomnie visant à permettre au professeur Binns de les laisser sortir tous les deux. Et après ? Qu'espérait-elle ? Pensait-elle le détruire à coups de baguette magique ? Il était très probable que si leur duel déviait sur ce terrain, le petit cinquième année serait battu par son aînée. Bref, si Binns les laissait sortir, la solution à envisager serait de prendre ses jambes à son cou et de rejoindre au pas de course la salle commune des rouge et or. Même si la brune était sportive, il restait persuadé de pouvoir lui échapper. Mais toujours était-il qu'elle avait honteusement menti à son sujet. Elle lui avait inventé une démence, une sorte de folie, qui n'était à vrai dire pas totalement inenvisageable pour quelqu'un qui le connaîtrait, ce qui la rendait d'autant plus dangereuse et inacceptable. Nils n'aimait pas la violence, mais il n'aimait pas non plus le mensonge. Il saurait se souvenir de cet affront. Et sa vengeance, quoique bien évidemment non violente, n'en serait pas moins terrible.

Avant même qu'il ait eu le temps d'ouvrir la bouche pour lui adresser un nouveau commentaire qui l'aurait renvoyée dans les cordes, le professeur se précipita (si tant est qu'il est possible de se précipiter en volant) vers eux et leur lança à tous deux un regard sévère, bien qu'il ne pût pas les séparer physiquement. Ce fut cette intervention qui ramena le gryffondor à la réalité. Comme émergeant d'un rêve dont il n'aurait pas été l'acteur, il secoua la tête et posa son regard sur le professeur, puis sur les élèves qui le regardaient, puis sur Pénombre, avant de revenir au fantôme. Celui-ci avait l'air vraiment en colère, et c'était là encore un sentiment qu'ils n'avaient pas l'habitude de voir chez lui. Nils n'aimait pas déplaire à ses professeurs. Et s'il avait agi de la sorte, c'était uniquement parce que Pénombre l'y avait poussé, l'avait obligé à ne plus être lui-même pendant quelques secondes. Il baissa la tête d'un air sincèrement désolé. Même si intérieurement, son bouillonnement à l'égard de la serpentard ne s'était pas éteint.


« Pardonnez moi, professeur Binns. Je crois que je vais changer de place. »

Sans adresser un regard à son ex voisine, il saisit son sac et le traîna jusqu'à une table du premier rang, qui était toujours vide en Histoire de la magie. Il se laissa tomber sur la chaise, arborant un air boudeur qu'on ne lui connaissait pas. Il suivait du regard les élèves qui répondaient successivement aux questions de Binns, sans les entendre, et sans la volonté de participer à la discussion. En cet instant, il était tout simplement ailleurs.

Quel étrange sentiment que la colère.
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 23:19:37

Lentement le professeur regagna l'estrade, retrouvant alors une place qu'il semblait affectionné tout particulièrement et située juste au dessus de son bureau. L'un de ses doigts se posa avec lenteur sur la fantomatique monture de ses lunettes avant de les réajuster, geste qui ne trompait pas : Le cours avait repris et Binns attendait de tous la plus grande concentration. Sans un mot il interrogea la première des élèves qui demanda la parole, une Poufsouffle.

- Veuillez veiller à vous exprimer plus dignement Mademoiselle, d'autant plus que vos réponses ne sont dénuées ni d'intérêt, ni de justesse. Difficile d'exister dans le Secret, les yeux des non-magiques, des idées ma foi bien intéressantes. Cinq points, généreux, pour votre intervention. Le professeur fit peser son regard, sévère, sur l'assemblée silencieuse : L'autorité et l'appât du gain disciplinerait peut-être les plus agités. Un imperceptible coup d'œil fusa en direction de Craft, la peste semblait ourdir un mauvais coup, vexée et rancunière, à n'en pas douter. Le fantôme désigna enfin le Préfet des Gryffondors, William J. Craig, afin de lui donner la parole.

- Perte d'identité et idée d'une supériorité sorcière pour Monsieur Craig, fort bien, je me vois donc dans l'obligation d'accorder à ses réponses leur pesant de points. Binns balaya la salle de son regard avant de poursuivre, quelque part soulagé. Aucunes questions ou remarques quant à tout ça et avant de vous munir de vos plumes ? Miss Craft ?

Les sourcils du fantôme se froncèrent au fur et à mesure des mots acérés que prononça son impétueuse élève et, tout compte fait, il en vint à se demander s'il n'aurait pas mieux eu fait de laisser la vipère s'éclipser suite à l'incident. Un tel intérêt de sa part, si soudain...

- Je vous retrouve bien là Mademoiselle Craft, cet art subtile d'être ambigue, à la fois extrêmement précise et immensément flou. Nous conviendrons que ce n'est pas donné à tout le monde, mais je vous le répète, cette ruse ne marchera qu'un temps... Le point d'analyse soulevé est toutefois brillamment décelé, d'où ma grande déception quant au fait qu'il ne soit que illusoirement traité. Peut-être les fruits amers de quelques lacunes concernant les cours des années précédentes, peut être. Permettez moi de m'assurer qu'il n'y ait d'autres remarques avant de commenter votre remarque.

La curiosité sembla alors piqué Potter qui leva la main, visiblement intrigué. Le garçon s'expliqua.

- D'Aribow mon jeune ami, d'Aribow... Et ne vous excusez guère plus, si vous avez des questions ne vous vous faîtes pas prier. J'ai déjà un pied dans la tombe, plus rien de ce que j'entendrais désormais n'aura raison de moi vous savez. D'autant plus que votre intervention tombe fort à propos. Rassurez vous aussi, il n'a jamais été question d'éliminer les moldus, dominer était une perspective que préféraient nombreux de leurs détracteurs. Les méfaits génétiques de la consanguinité furent expliqués, voire découverts, par des moldus au cours du XIXème siècle. Bien entendu tous, moldus comme sorciers, nous doutions bien de quelques uns de ces problèmes. Or concernant d'Aribow, ses acolytes et autres partisans ainsi que leur discours tout cela devient extrêmement compliqué. La conférence sur le secret était de par le monde très attendue, dans les deux sens du terme, et ses principaux détracteurs en avaient bien conscience. D'Aribow n'aurait jamais épousé de moldue, soyons bien clair la dessus, or, pour des questions politiques et de conquête des masses, il n'a jamais clairement exprimé un quelconque dégout pour ce genre de pratique. Peut-être avait-il l'idée, comme vous le formulez, d'une déchéance, d'une possible désagrégation, de la communauté sorcière si elle venait à trop se refermer sur elle même et peut-être que non... Ce qu'il faut bien entendre dans un tel discours c'est bien une préoccupation d'existence, mais aussi de fierté. Je vais essayer de reprendre toutes vos remarques et questions plus exactement, un peu d'attention je vous prie. Cinq points à Gryffondor et Serpentard avant que je n'oublie. Bien. Voyons...

Le fantôme sembla pousser un soupir à moins qu'il inspira une bonne bouffée d'air frais, ou fit mine d'inspirer. Le cours se compliquait il en avait conscience, une légère pause ferait du bien à tous. Ainsi, pendant que les élèves affutaient leurs plumes, pouvait-il lui affuter son esprit et organiser expressément ses idées.

- Tout d'abord je me dois à nouveau d'insister sur le contexte, nous nous situons très exactement au lendemain de la prise de décision de l'instauration du Code du Secret Magique, un bouleversement sans précédent pour la communauté entière. Ne perdez pas de vue que les discussions furent très animées, chaotiques et qu'elles se prolongèrent presque deux mois. L'issue des débats était donc incertaine bien que de nombreux délégués nationaux furent en faveur du secret et donc d'un apaisement des relations moldu-sorcier progressif jusqu'à la totale disparition d'interactions à caractère magique entre les deux parties. Il va sans dire que des nations telles que la Russie ou les Royaumes-Unis pesaient davantage sur la balance que d'autres nations moins influentes. Attention, si d'Aribow et Radimov participèrent aux débats et initièrent la protestation n'oubliez cependant pas qu'ils n'étaient pas les seuls représentants de leurs pays respectifs. C'est ce pourquoi d'ailleurs je vous confie que Russie et Royaumes-Unis avaient un avantage sur leurs voisins : leurs délégués étaient plus nombreux. Vous imaginez donc bien que le contexte était assez houleux. Il se dit d'ailleurs bien souvent que D'Aribow avait soumis à l'Imperium plusieurs autres participants aux négociations, toutefois rien ne fut jamais prouvé. Et chers amis, j'ai hélas peur de m'être une nouvelle fois laisser emporter sur une pente aussi passionnante que glissante de mon exposé. Trêve de bavardage, je n'oublie pas vos questions et le but premier de mon intervention...

Les Fiers Partisans de la Vérité axaient donc leurs discours sur une réalité, une vérité, leur existence. Existence qui, à en croire d'Aribow, n'a de sens que si elle visible de tous et donc des moldus qui, comme vous l'avez rappelé à juste titre, représentaient à l'époque l'essentielle de la population. Ils sont donc un instrument, comme un miroir dans lequel il se regarderait pour se voir exister. Pourquoi donc ? Mais parce que face à eux il se sent fort, cette confiance, ce sentiment de puissance le conforte et le pousse à se sentir réellement vivant. Le Secret apparait alors intolérable dans la mesure où il occulte aux yeux des moldus un fait indéniable, notre existence à tous et donc brise en morceaux ce miroir, source de la puissance. Attention, ne confondez pas tout. Quelques courants de pensées plus actuelles convergent vers l'idée que les moldus ont le droit de savoir que la Magie, que notre communauté, existent. D'Aribow n'était guère de ce côté ci, bien au contraire. Les moldus, bien que, je le répète, ayant une importance à ses yeux, étaient le cadet de ses soucis. De plus, comme l'a souligné à juste titre votre camarade de Gryffondor, l'idée d'un Secret déplait, horrifie même. Aux yeux des Fiers Partisans la notion de secret implique une certaine honte, un mal : Un secret est quelque chose que l'on doit cacher, une obligation. A Radimov de s'exclamer dans un célèbre discours en son pays : "Vivre ce n'est pas s'excuser !" On comprend donc que pour sa part, s'il existe, et il existe, Radimov n'a pas à se cacher, à s'excuser. On s'excuse lorsque l'on a fauté, commis une erreur, on ne s'excuse pas d'exister. La soit disant légitime supériorité sorcière en prend un coup ! "Je ne vivrais plus à compter de ce jour, mais survivrais, comme un lion auquel on aurait arraché toutes les dents," expliquait d'ailleurs Radimov, comparant le sorcier à un prédateur que l'on aurait réduit à l'impotence. Enfin, pour poursuivre dans l'explication des propos de Monsieur Craig, se cacher était bien synonyme pour D'Aribow et ses collaborateurs d'une fin certaine pour la communauté. Perte d'identité ou de spécifité selon votre camarade, perte de l'essence magique selon Landevois par exemple, qui se fit spécialiste de la question. Un peu d'attention je vous prie, la théorie avancée par ce dernier n'est pas simple et hélas encore au goût du jour, étant donné qu'elle revient régulièrement dans les discours les plus sombres et extrémistes de nos semblables les moins sympathiques. Se cacher implique se fondre dans la population moldue, coexister, ce qui à travers la reproduction et au fil des ans auraient pour effet de ralentir la croissante de la population sorcière jusqu'à la faire finalement stagner et donc fatalement chuter puis disparaître. Or scientifiquement ces thèses ne sont pas recevables. Certes, deux sorciers ont de très grandes chances de donner naissance à un sorcier, or deux moldus le peuvent aussi très bien, les exemples ne manquent pas. Des travaux menés au XIXème siècle ont d'ailleurs montré que plus les familles de sang pur perduraient plus les "cracmols" en leur sein étaient nombreux. Une théorie qui manque cependant elle aussi de preuves et dont les échos sont très mal perçus par la communauté encore aujourd'hui. Pour conclure sur ce point rappelez vous que Landevois alla même jusqu'à dénoncer un génocide organisé, des propos terrifiants et qui hélas, terrifièrent...

Enfin, pour cadrer plus exactement avec les objections de Miss Craft, vous vous serez rendu compte que les Fiers Partisans ne renonçaient devant rien et étendaient leurs discours à de nombreux domaines, cherchant à éveiller l'étincelle de l'injustice, de l'indignation, chez chaque membre de la communauté, quelques soient leurs origines sociales ou leurs nationalités. Certes, les personnes exerçant des activités proches du monde moldu voire même fortement liées à ce dernier se sentaient rapidement les plus concernés. Je vous renvoies néanmoins à votre cours sur l'Ancien Régime et notamment aux caractéristiques de la population sorcière. Le monde sorcier est dépendant du monde moldu et pas l'inverse, la production moldue notamment alimentaire est indispensable à la communauté sorcière, en revanche les produits qu'offrent les sorciers aux moldus sont eux superflues et, la plupart du temps, les échanges furent très peu nombreux dans ce sens. Si l'on confronte les deux flux l'on se rend clairement compte que les intérêts ne sont en aucun cas économiques. La monnaie moldue, l'or ou l'argent bien souvent, avait son importance aussi bien chez les sorciers que chez les moldus, je vous le rappelle. Les revendications sont bien celles de l'identité et abritent hélas celle du pouvoir, pouvoir qui reviendrait, selon nos plus sombres ancêtres, aux sorciers et de droit.


Binns amorça un pseudo atterrissage, se rapprochant du sol et des pupitres du premier rang. Ce point du programme était passionnant mais aussi terriblement complexe, aussi valait mieux souvent s'y attarder. Les questions soulevées par les discours des Fiers Partisans étaient de plus très souvent reprises lors de sujet de réflexion dans le cours d'étude des moldus. Or si son discours se voulait être d'une importance cruciale, et il l'était, le fantôme n'avait apparemment su qu'assommer de tout le poids de ses siècles d'expériences les élèves. Manifestement il s'était laissé emporter, sans doute acculé par les questions. Une maladresse née d'un soucis bienveillant, celui de bien faire, d'être complet, exhaustif, mais qui possédait nombre d'externalités négatives. Il s'éclaircit la gorge, en vain, puisqu'il n'y avait rien à éclaircir bien entendu.

Avant de poursuivre, avez vous d'autres questions, des commentaires à faire ? Un point en particulier que souhaiter reprendre ? N'hésitez guère, je ne saurais vous laisser dans l'ombre quant à cette partie maitresse de votre programme.



HRP : Aoutch ! Je n'ai pas osé avancer et développer un nouveau point, le post est suffisamment indigeste comme ça. L'occasion pour vous de poser des questions ou bien de décrire l'état de votre personnage après cette avalanche de mots.
Je poursuivrais le cours rapidement si vos personnages n'ont rien à demander.
William, je ne t'oublie pas.
Je n'ai pas eu le courage de me relire, désolé pour les fautes s'il y en a et les incohérences ou phrases bizarres dans le RP, s'il y en a. Je revois tout ça demain plus en détail, mon cerveau aura peut-être cessé de fumer et mes yeux de vouloir se fermer.


Dernière édition par Cuthbert Binns le Ven 20 Fév - 19:50:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyJeu 12 Fév - 19:33:44


Plus froid que l’embarras et plus muet que la fureur, la tempête des émotions originelles qui investirent le cœur aride de la Ténébreuse, de leur néfaste venin corrupteur, manquèrent de peu d’accomplir leur suprématie en son esprit insulté. Lentement, la sorcière s’infléchissait à son propre contrôle, regagnait le calme perdu, qu’une trop grande fanfaronnade avait érodé, sous les blâmes dévalorisants du Professeur Binns.

La Capitaine de Quidditch avait dangereusement misé sur cette défaillante carte argumentative, sans vraiment se douter de ce qu’elle retournait, car l’intrépide Serpentarde n’était pas sans reconnaitre toute l’abime catastrophique de ses insondables lacunes en matière d’Histoire de la Magie et ce déficit explicite n’avait évidemment pas été en mesure de lui fournir le détail pertinent des contextes historiques d’à propos, lesquels auraient certainement pu retenir les précipitations de sa prise de parole précédente. Le translucide enseignant avait donc sournoisement profité de la faille béante que la bravade de son entêtement avait accentuée, pour lui asséner un terrible commentaire verbal, aussi aiguisé que mordant, esquissant subtilement les constatations consternantes que Cuthbert Binns avaient probablement conclues à son égard, tout au long de la scolarité discontinue de la Septième année. Et en effet, si Pénombre n’appréciait guère l’ennuyeuse discipline inculquée par le célèbre fantôme, depuis de longues années au sein de la Citadelle renommée, et bien que ce ne soit pas la seule matière dans laquelle la Ténébreuse n’y ressentait nulle fougue ou passion, elle se dispensait néanmoins assez fréquemment d’ouvrir ses livres d’Histoire de la Magie en dehors des heures imparties, de relire son cours et parfois même, d’achever ses devoirs de dissertation ou d’analyse sur le sujet. Mais le vieux spectre avait beau avoir traversé le voile sombre et glacial de la Mort sans y avoir toutefois abandonné son esprit, l’héritière des Craft ne parvenait pourtant à lui trouver l’infimité d’une âme, la chaleur tiède d’un vestige d’humanité alors qu’inconsciemment, elle lui en avait toujours tenu rigueur de la pousser, chaque année davantage, à s’intéresser à ces choses perdues, oubliées, que le temps avait pourries et corrompues par son souffle destructeur et qui la rebutaient. Mais il l’incitait sans relâche, en l’appât impérieux de la compétition, du gain de la Coupe des quatre Maison par les Verts et Argents, à travailler plus durement, à servir des objectifs qu’elle considérait aussi gravement que désespérément, fades et sans saveur.
Deux partout, avantage au fantôme.

Mystifiée par la réponse détaillée et précise que venait d’achever leur interlocuteur commun, l’Animagus se tut, en proie à l’agitation d’une profonde réflexion qui tentait fermement de s’opposer à ce terrible ressentiment muet qui l’envahissait pourtant avec une nervosité ardente. Cuthbert Binns n’était certainement pas un imbécile naïf et facilement attendrissable sur lequel, la Rédactrice en Chef de la Gazette avait d’importantes chances d’exercer son charme rhétorique avec succès car dès les premières années d’études qu’elle avait suivies au sein de la célèbre Ecole de Poudlard, l’esprit éthéré avait vraisemblablement perçu la puissance de sa fierté, de son orgueil, si bien que l’insolente brune en était rapidement arrivée au résultat hypothétique qu’il se servait traîtreusement de ses caractéristiques singulières de personnalité, pour la remettre avec autorité à sa place et canaliser ses indisciplines à plus de rigueur studieuse.

Son pâle regard aux reflets de jade se perdit, l’espace bref d’un instant indécis, sur les courbes masculines qui délimitaient joliment le dos de Sullivan, glissant d’un mouvement discret, sur la saillance arrondie de ses épaules, l’angle sec que formait son coude... Hélas, le Gryffondor n’était plus à la portée délicieuse de ses caprices, de son toucher venimeux et elle se sentait cruellement dépossédée de son propre bien, soudain jetée dans l’incapacité frustrante de lui nuire, de se nourrir de cette souffrance délectable qu’elle aurait davantage encore, voulu lui infliger mais dont elle ne pouvait, à cette terrible distance qui la séparait tristement de son jouet abimé, qu’en caresser secrètement le désir…

Malgré l’acide vexation qui l’avait piquée au vif suite aux âcres réflexions du Professeur Binns, l’ancienne Championne du Serpentard comprit que le verbiage acéré de l’Ethéré, constituait également un exutoire à une sombre colère étouffée, tout juste maitrisée, dont elle était certainement, plus qu’en majorité responsable. Ce partage de tourments, de fardeaux, la soulagea quelque peu et feignant de ne pas être déçue, masquant son désappointement avec l’expérience d’un entrainement régulier, Pénombre tenta alors de rassembler ses capacités intellectuelles éparpillées dans un aspect plus émotif et plus instinctif, en cherchant la question que retiendrait fatalement une curiosité froide et cérébrale, sans ivresse. Et ce fut ainsi d’un entêtement boudeur, d’une détermination blessée, cette fois malhabilement dissimulée, que la Serpentarde s’acharna encore, apportant patiemment sa participation, une fois de plus, à la malédiction de ce cours qui n’en finissait pas. Elle tira une dernière flèche :

« Alors pourquoi ont-ils finalement échoués Monsieur ? Quels arguments ont finalement eu raison de leurs contre-attaques prônant le sentiment d’identité ? »


L’éclat particulier de ses yeux amers aurait pu trahir les simagrées d’une comédie jouée, surjouée, contraster avec l’attitude, emplie d’une confiance en soi, sûre et ferme, du disciple de Salazard Serpentard mais il n’en était rien, rien de plus que l’incapacité de s’avouer vaincue, de s’abandonner à la faiblesse de la susceptibilité brillaient ardemment dans l’obscurité de ses prunelles de jais. Cuthbert Binns n’aurait certainement pas le dernier mot, puisse-t-il la manipuler ainsi, elle s’en moquait. Car personne ne bridait, jamais, un membre du clan Craft en le condamnant au silence, puis à l'oubli.

La bataille n'était pas encore achevée.
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyVen 20 Fév - 20:50:53

Le fantôme considéra le groupe d'élèves qui lui faisait face, les avait-il assommé ? Étaient-ils, muets, tous suspendus à ses lèvres ? Un grand nombre d'entre eux avait sûrement fait naufrage, renversé par cette immense vague d'informations, noyé sous un flot d'éléments hélas rattachés à divers noms. Il fallait dire que le programme était cruel, le professeur ne ménageait non plus pas son effectif en tout premier cours. Le rythme serait comme cela, frénétique mais monotone, inhumain en somme : Cela tombait bien, Binns ne l'était plus tout à fait, bien qu'il s'en défende souvent. Alors que d'un air inquiet il inspectait chaque visage, Craft, d'une endurance nourrie sans doute par une combattivité maladive, psychotique peut-être, prit la parole.

- Pourquoi ? Excellente question... Puisque apparemment personne n'a d'autre besoin que celui d'assouvir sa curiosité je vais poursuivre le cours. Je le rappelle une dernière fois, aucune question n'est superflue. Binns balaya la salle d'un regard empli de suspicion. Parfait, conclut-il.

Je dirais tout d'abord que la liberté d'expression à l'époque n'était pas identique à celle que nous connaissons de nos jours et que le pouvoir en place n'avait souvent pas à s'embarrasser de simagrées. Jugez donc par vous même...

Rapidement ces hommes furent étroitement surveillés et leurs discours prohibés le 19 Mars de la même année par décret de la Confédération. Chacune de leurs manifestations fut alors clandestine ou, dans le cas contraire, se passa rarement sans incidents. A une époque où la population sorcière était dispersée de manière très sporadique au sein même de chacun des pays, le pari fait de toucher les masses, de s'adresser à l'ensemble de la population s'avéra audacieux. La diffusion des idées et la circulation des informations étaient toutes deux très lentes, trop lentes. De plus aucunes presses clandestines n'eut le temps de se mettre en place, là aussi très surveillés. Quelques tracts circulèrent dans certaines capitales d'Europe et à Moscou, en Inde aussi, mais l'idée fut rapidement abandonnée par leurs principaux auteurs. En effet, les autorités pouvaient aisément remonter jusqu'à la source ou intervenir lors des réunions qui se voulaient secrètes, voire même inquiéter directement les leaders du mouvement par ce dangereux support. Concrètement les Partisans furent dès lors contraints de réunir des fidèles via la voix incertaine du bouche-à-oreille.

De plus sachez que si la question du Secret divisait politiquement, de très nombreux sorciers, souvent voisins des moldus, premières victimes des troubles et des violences, de la frénésie du Clergé, préféraient suivre de loin les débats ou du moins ne pas se prononcer contre une décision qui était pour eux synonyme de salut. En devinez vous la principale raison ? Pourquoi tous n'ont-ils pas opté pour le combat ? L'emploi de la force ?


Dernière édition par Cuthbert Binns le Lun 2 Mar - 14:04:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyVen 20 Fév - 21:27:27

Cinq points, youpi ! Le préfet des Lions venait d'engranger cinq points pour sa maison. Il aurait dû être plutôt content, mais ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine amertume ; en début d'heure, il avait donné une réponse, et non seulement Binns ne lui avait accordé aucun point, mais il n'avait même pas relevé la réponse. Comme si le rouquin n'avait rien dit. Il essaya de se convaincre qu'un fantôme, comme un humain, peut avoir des absences, et que l'oubli de l'enseignant n'était pas dirigé contre lui. Mais William était un adolescent, et la paranoïa était, comme chez tous, une seconde nature chez lui... Difficile de ne pas se sentir malheureuse victime de l'arbitraire professoral.
La petite bagarre entre Nils et Pénombre avait enfin cessé, et le rouquin se rendait maintenant compte qu'ils avaient vraiment fait du bruit auparavant... Désormais, un silence studieux s'était abattu sur la salle, loin des troubles et des murmures persistants du début d'heure.
Pénombre Craft essayait de rattraper sa conduite puérile, et elle posa une question qui indisposa sérieusement William. La formulation mettant en avant le sentiment d'identité l'agaça ; ces types prônaient l'intolérance et parfois la violence, et il avait le sentiment que Pénombre leur donnait raison en exprimant les choses de cette façon. En tant que né-Moldu, le préfet des Lions était particulièrement chatouilleux sur ce point, et il posa un regard noir sur sa camarade de Serpentard tandis que le professeur répondait.
Il expliqua que les fous furieux dont il était question avaient été surveillés, et que tous leurs efforts pour toucher les masses avaient été vains... Tant mieux, pensa William qui éprouvait pour eux une hostilité croissante. Les intolérants de ce genre-là avaient toujours trop de latitude pour s'exprimer.
Binns termina son explication par quelques questions, et le rouquin leva la main pour répondre :


- Je crois que beaucoup de sorciers avaient compris qu'ils ne pouvaient pas supprimer les Moldus, et que la plupart n'envisageaient pas de faire des Moldus une sorte de peuple inférieur dominé par les sorciers... Ils avaient compris que la coexistence des deux groupes était inévitable, et donc qu'il faudrait des aménagements... Pour certains, le Secret était une bonne chose car cela permettait à chacun de suivre son propre chemin vers le progrès... J'ai lu quelque part qu'avant l'instauration du Secret, dans les villages où sorciers et Moldus vivaient ensemble en paix, les Moldus avaient tendance à beaucoup se reposer sur les sorciers... par exemple si les récoltes étaient mauvaises, ils se disaient que ce n'était pas grave parce que les sorciers allaient trouver une solution... Du coup, avec le Secret, les Moldus et les sorciers se sont séparés, et chaque communauté a dû trouver son propre progrès... Les Moldus n'ont plus pu se reposer sur les sorciers, ça a permis des progrès importants pour eux, et les sorciers ont pu se consacrer aux progrès de la magie.. Et puis le Secret a empêché l'Eglise de traquer les sorciers aussi facilement, alors qu'une lutte violente les aurait trahis... La plupart des sorciers voulaient vivre en paix, le Secret était la condition de cette paix.

Hors sujet ? Peut-être... William n'était pas sûr d'avoir bien compris la question, mais il lui semblait important de souligner que la majorité des sorciers voulaient vivre en paix avec les Moldus. Heureusement qu'il n'y avait pas que des intégristes du genre Ultan Bower sur terre...
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyVen 27 Fév - 16:35:13

Pissenlit était incapable de se concentrer sur l’histoire de la Magie, le fantôme de professeur avait beau être gentil et bavard, rien n’y changeait, Pissenlit n’arrivait pas à se motiver pour suivre. Le monsieur allait beaucoup trop vite dans ses explications et il y avait beaucoup trop d’informations données d’un seul coup pour que la jeune fille n’arrive à en assimiler les connaissances. Elle soupira, s’il fallait être honnête avec elle-même, la minuscule petite sorcière se serait volontairement avouée n’écouter que les questions que le monsieur Binns posait à la fin de ses exposés trop fournis. Mais comme il lui avait déjà gentiment donné 5 points rien que pour elle et qu’il l’avait encouragé à prendre la parole, la Jaune et Noir décida de lui rendre la pareille en participant avec entrain. Elle rassembla son petit courage à deux mains et se racla la gorge discrètement, en prévision de l’effort qu’elle allait devoir fournir :

« Etre neutre, ça donne toujours la possibilité aux gens de choisir leur camps plus tard et de ne pas prendre part aux affrontements. Et puis, c'est risqué aussi d'afficher ses opinions, des fois. Par exemple, les gens qui avaient des familles à protéger ou des enfants en bas âges qui auraient pu être victimes de maitres chanteurs. Les gens qui aimait bien le monde moldu et qui n'avait pas envie de leur tourner le dos en attendant que les décisions soient prises.

Ma mère me dit toujours qu’il faut penser aux gens qu’on aime avant de prendre une décision importante, parce qu’il n’y a jamais pas de conséquences à nos actes. Et des fois, les gens ne prennent pas toujours en compte ce qui pourrait se passer si des vilaines personnes malintentionnés voulaient profiter de leurs faiblesses pour leur nuire.

Et puis, la guerre c’est quand même fichtrement dangereux, les gens modérés n’avaient probablement pas envie de mourir pour des idéologies moins importantes que l’amour d’une famille, d’une chérie ou pour leurs habitudes. Parce que les habitudes ça rassure aussi, la routine c’est réconfortant, c'est comme le diner ou le petit déjeuner, quand ce n'est pas pris à heures fixes, c'est très mauvais pour la santé.

Et puis, les conflits ça fait peur aussi, les gens deviennent radins d’amitiés et deviennent intéressés, chacun va alors penser en termes de profits, on a tous peur de perdre les choses qu’on aime bien, en plus, c’est bien pratique la magie, on peut lancer des sorts pour arroser son jardin sans que le ministère de la magie se pointe à la maison pour vous donner une amende mais en même temps, on veut continuer à côtoyer le monde magique. Choisir ca veut dire aussi renoncer à quelque chose et ça c’est souvent dur. »


Pissenlit souriait timidement alors qu’elle achevait sa petite tirade, fière de son audace et elle décocha un geste amical au grand roux qui avait pris la parole, juste avant elle.
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyDim 1 Mar - 21:13:58

Les gamineries entre le lion et la vipère avaient enfin cessé, grâce à l'intervention ferme mais juste de Binns. Tout rentrait dans l'ordre, et même le préfet des lions lui avait pardonné son geste spontané. Légèrement rougissante, June avait piqué du nez sur son parchemin pour cacher sa gêne et s'était empressée de noter frénétiquement tout ce que racontait leur enseignant.
L'intervention du fantôme avait recadré toute la classe, et l'ambiance était devenue des plus studieuses. La participation mit un petit temps avant de repartir, mais bientôt, le cours reprenait son rythme, et la préfète des Jaunes peinait à suivre. Binns débitait les informations à une cadence effrénée, et June, ne voulant pas en perdre une miette, noircissait des lignes et des lignes de parchemin. Elle trouvait le débat passionnant, et soupira en se rendant compte du peu de consistance de la réponse qu'elle avait fourni précédemment, en regard de tout ce qui venait d'être amené. Elle avait beau aimer l'histoire, elle n'avait visiblement pas encore assez aiguisé son esprit pour analyser correctement les faits, et ses camarades s'étaient montrés bien plus brillants qu'elle. Peut-être se limitait-elle trop aux savoirs acquis durant ses lectures ? Peut-être devrait-elle laisser plus libre cours à son imagination ? William et Pissenlit semblaient appliquer avec bonheur ce principe, et la cinquième année se dit qu'elle devrait en faire autant. Sa cadette blaireautte, si peu sûre d'elle en règle générale, venait de faire plusieurs prises de paroles très intéressantes, et la jolie blonde la félicita d'un geste de la main. Au moins une Bronze et Or qui prenait la parole... Il fallait que June se réveille... Seulement, après les interventions, qu'elle avait trouvé fort intéressantes, de ses camarades, elle ne savait pas quoi ajouter, ne parvenant pas à trouver d'éclairage nouveau sur la question. Se résignant à continuer studieusement sa prise de note, la jeune fille se résolut à essayer de répondre très bientôt.
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyLun 2 Mar - 15:25:18

Acquiesçant de la tête au fur et à mesure du discours de Craig Binns parût satisfait de la réponse donnée par le Gryffondor, il accorda toutefois la parole à une autre élève, miss Grattopoil si ces souvenirs étaient exacts.

- Une réponse emplie de sagesse Monsieur Craig, digne d'un Préfet j'ajouterai même. Quant à vous mademoiselle Grattopoil, l'idée est indéniablement comprise et vos exemples sont pour le moins... originaux. On ne peut cependant pas les amputer leur caractère fort explicite et ma foi très... concret. Veillez toutefois à surveiller votre expression, vous y gagnerez en crédibilité devant un jury. N'oubliez jamais que les épreuves orales sont souvent celles qui sont décisives lors d'examens ! Vos sabliers seront crédités de quelques grains pour votre initiative et vos conclusions sur cette question.

Le fantôme repositionna d'un doigt expert ses lunettes sur son nez, fronça les sourcils, voulant sans doute marquer le coup. Depuis quelques décennies les notes aux BUSEs et ASPICs étaient en baisse, à vrai dire rares étaient les élèves qui s'illustraient en la matière. Il n'était donc pas inutile de rappeler à tout un chacun l'échéance qui se profilait en fin d'année.

Reprenons rapidement les éléments importants que nous ont livré vos camarades. Tout d'abord l'idée avancée par votre camarade de Gryffondor à propos d'une, je le cite, inévitable coexistence des deux groupes. Nous laisserons pour l'instant de côté les conséquences directes de la mise en place du Secret qui nous ont été brillamment décrites, elles ne sont que des externalités positives de la décision et bien rares étaient à l'époque les sorciers qui avaient envisagé une telle course au progrès chez nos voisins. Pour en revenir à ce qui nous intéresse plus particulièrement je dirais qu'il s'agissait à l'époque d'une réelle prise de conscience, la coexistence, ou la cohabitation, était non seulement inévitable mais aussi nécessaire, je vous renvois dès lors à votre cours concernant l'Ancien Régime concernant cet aspect. Plus encore, n'oubliez pas que de par le monde, en Europe d'une manière plus importante et remarquable peut-être, nous assistons aux prémisses de ce que l'on a coutume d'appeler aujourd'hui "Siècle Éclairé" ou encore "Siècle des Lumières". Vous constatez d'ailleurs bien que le Code du Secret n'est pas déconnecté de cette mouvance intellectuelle. Ce rapprochement historique est lui aussi lié à l'idée de progrès que nous a décrit Monsieur Craig, les implications sont évidentes vous en conviendrez. Une pause dans le discours du professeur, le temps pour les élèves de reposer leurs poignets endoloris par un exercice à l'allure proche de la frénésie et un signe annonciateur d'une suite d'importance capitale dans l'exposé. Nous assistons plus exactement à la naissance d'un courant de pensée égalitariste, prônant non pas l'existence de deux groupes, mais d'un seul et même corps, celui du genre humain. Cette merveilleuse idée n'empêchait cependant pas les penseurs d'avoir foi en le principe du Secret, l'égalité en prend dès lors un coup. D'une manière plus générale il s'agissait d'un droit commun à jouir de la vie et, selon nos ancêtres, cette jouissance ne savait être optimale pour les moldus comme les sorciers qu'à travers la nécessaire existence du Secret. Le pacifisme était donc de rigueur, nous en revenons à l'idée d'une coexistence raisonnée, souhaitable aussi bien pour les uns que pour les autres. Il s'agissait donc en parti d'un moyen pour se faire oublier de l'Eglise, bien que le siècle des lumières fit naître chez nos voisins privés de pouvoir quelques réticences quant à une foi aveugle en un quelconque dieu.

J'ai conscience que tout cela est compliqué, un peu de concentration je vous pris. Retenez bien que le but recherché était la paix, d'où le Secret en tant que condition nécessaire de cette dernière comme l'a fort élégamment formulé votre camarade.


Remémorez vous enfin les nombreux exemples de Miss Grattopoil, une cohabitation chaotique aurait été déraisonnable. Quand bien même les sorciers auraient eu l'avantage sur les moldus, quel avenir aurait-on proposé aux générations futures ? Celui de la guerre ? De la peur ? De la haine ? Non, cela aurait été pure folie. Nous retrouvons donc bien des principes moraux, de justice et d'égalité parmi les motivations du Code du Secret...

Encore une fois je rappelle que, concernant ce point précis du cours, de nombreux compléments théoriques vous seront apportés en Étude des moldus. Vous devrez d'ailleurs bientôt voir le concept d'Optimum de Dargeling me semble-t-il, ça se faisait dans le temps du moins. Si jamais cela n'était pas le cas je vous invite à faire des recherches en bibliothèque.


Le fantôme marqua un nouveau silence, conscient d'avoir livré de trop nombreuses informations. Il patienta quelques instants, réunissant ses pensées autour du cours, construisant la suite de ce dernier. De manière évidente il paraissait passionné, bien que très peu enthousiaste de par son élocution. Il reprit alors, de vive allure et...

Suite de l'histoire et suite du cours. Le 20 Mars, Radimov, Langevois et D'Aribow furent accusés de crime contre le Secret Magique alors même que le traité ayant pour but d'instituer le Code d'un point de vue législatif en était encore à un stade embryonnaire. Aucuns décrets, aucunes lois n'interdisaient leurs actions et leurs discours. On assista à l'époque à un véritable état d'urgence ! La Confédération par le biais de ces nombreux représentants nationaux se substitua a plus d'un gouvernement à travers le monde. Cette décision politique eut pour effet d'acculer les Partisans qui, piqués à vif, radicalisèrent leur mouvement. Nous en venons donc à la nuit du...

... sans s'enquérir de questions ou remarques.

Pardonnez ma précipitation. Avez vous de quelconques remarques ou questions ? Un point sur lequel je serais passé trop rapidement peut-être ? Vous me paraissait quelque peu... troublés...
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyJeu 5 Mar - 22:53:39

Ce cours était tout bonnement passionnant. Comme à son habitude, Binns matraquait ses élèves à grands coups de monologues pompeux, mais June s'accrochait. Elle trouvait tous les rapprochements très pertinents et se maudissait de n'avoir pas vu ce qu'attendait le fantôme de sa classe. Le point de son rouquin de voisin fut repris par l'enseignant : la blonde avait vu juste, l'argument de William était vraiment intéressant. June lui glissa un petit "bien joué" à voix basse. Les élèves qui participaient en cours d'Histoire de la Magie était trop peu nombreux pour que la cinquième année ne reconnaisse pas leur investissement. Elle était ravie de n'être pas la seule à apprécier cette discipline, pour une fois.

L'ectoplasme reprit également quelques bribes des exemples développés par Pissenlit, et June lança un regard appuyé à sa camarade : elle avait bien fait de ses lancer.

Le professeur enchaina sur un point qu'il mit dramatiquement en scène, et June ouvrit grand ses oreilles, pour ne rien rater de ce qui allait suivre. Ces notions d'égalité et de "genre humain" soulevait de belles questions, surtout replacées dans leur contexte historique. Le cerveau de la jeune Galdwin tournait à plein, mais la jeune fille n'avait pas le temps de poser la moindre question à l'antique professeur, car elle ne voulait pas rater une miette de son enseignement. Elle noircit donc frénétiquement son parchemin, mettant quelques annotations dans la marge pour faire des recherches plus tard sur le concept d'Optimum, dnt elle n'avait jamais entendu parler (ce qui la frustrait un peu, il fallait l'avouer), et fut presque soulagée lorsque Binns s'interrompit pour leur demander s'ils avaient des questions. La Bronze et Or leva la main.


- Professeur, excusez moi de vous interrompre dans la poursuite de votre explication, mais... je m'interroge sur un point que vous avez soulevé précédemment... Vous avez dit qu'à cette époque, proche du siècle des lumières, naissait un courant euh.. égalitariste, voulant mettre les sorciers et les moldus dans le genre humain. Mais... A cette époque, au sein même des non sorciers, il y avait des dissensions quant à la classification des êtres humains : il n'y a qu'à voir comment ils traitaient les personnes de couleur noire ou autre, qu'ils utilisaient comme esclaves et qui ne valaient guère plus que des animaux... Comment les moldus voyaient-ils les sorciers en général ? Comme une extension d'eux un peu étrange, ou comme une catégorie à part, une sous espèce, comme ceux qu'ils classaient dans la catégories esclaves ?

[HJ : pour les autres élèves, vous pouvez parfaitement trouver June limite rasoir hein, elle fait presque intello dans cette matière si détestée d'habitude ^^ C'est vous qui voyez ^^]
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptySam 7 Mar - 18:20:43

Les yeux plissés derrière ses lunettes pour une raison connue de lui seul, le nez tordu en une moue suspicieuse, Cuthbert Binns inspectait avec minutie et professionnalisme l'indolente assemblée qui lui faisait face. Longtemps les plus vigoureux semblaient avoir tenu le rythme effréné de sa dictée indigeste, mais fatidique, inéluctable même, le contre-coup de tels efforts s'était fait aussitôt ressentir si bien que, parmi le groupe d'apparence studieuse, Binns avait bien du mal à discerner qui n'avait pas encore bu la tasse et qui se laissait lentement porter à la dérive. Le sujet était pourtant passionnant, loin d'être statique, figé et Merlin savait que le fantôme s'efforcer de ne pas tomber dans d'interminables et pédantes descriptions. L'incompréhension commençant à le gagner le professeur parût avoir un mouvement de recul,désirant probablement passer du côté obscure de l'enseignement, confortablement assis derrière son bureau, à tenir des discours inanimés et tuer dans l'œuf toutes tentatives d'interactions. Et il l'aurait fait ! Oui, il aurait lu le livre de ses pensées à la classe qui, alors bercée par sa douce voix, n'aurait alors eu plus qu'à sombrer dans un profond sommeil. Or, aux couleurs et nuances salvatrices, ce fut la voix de Morphée qui retentit dans la classe mais bien celle d'une élève.

- Euh... oui... Je vous en prie Mademoiselle... Galdwin.

L'élève posa sa question, étrange en certains points mais belle et bien humaine. Pour dire vrai la question à proprement parler avait su turlupiner plus d'un esprit bien pensant depuis de nombreux siècles. L'interrogation d'un monde à l'autre était bien entendu réciproque.

En général... Vous voilà bien peu indulgente... Et me voilà bien embêté. Le fantôme se pinça d'un air grave, mimique sévère sous laquelle s'éclipsa rapidement un sourire volontaire et peut-être même complice. Peut-être vais-je vous paraître me dérober à votre interrogation et me réfugier chez ma collègue, mais je voudrais préciser avant toute chose que ma collègue, Madame Burbage, développera dans son cours tout un chapitre sur la question : Comment les moldus voyaient-ils les sorciers ? Au fil des siècles ? Et bien de mieux en mieux peut-être ? A moins que depuis le Code ils ne les virent tout simplement plus.

Concernant l'époque que je vous ai proposé, le siècle des Lumières, et bien... Comment dire... Je ne voudrais ni vous laisser dans l'ombre ni ouvrir une trop grande parenthèse et... Je me connais hélas, à peine aurais-je commencer à digresser que... Bien, bien, bien... Cuthbert, de la rigueur je vous prie.

Une extension de leur espèce un peu à part, j'aime bien l'idée. Cependant ces termes insistent bien sur l'idée d'une frontière, à part, en dehors ? Cette frontière fut mouvante. Si à l'aube des temps les moldus semblèrent s'accommoder de la coopération sorcière cela ne fut pas toujours le cas, pour nombre de causes théologiques, philosophiques et je dirais même, plus simplement, pour d'autres motifs plus humains. Remarquez que si l'Église chassa tout au long de l'Ancien Régime la Magie et ses auteurs, jamais elle ne rabaissa les sorciers comme elle rabaissa certaines populations sus-citées. Certes, tous étaient considéraient comme les enfants du Diable, le pouvoir des sorciers ne pouvant provenir que d'une entité démoniaque et, hélas, la couleur de peau de certains que de... Merlin qu'il m'en coûte... un trop long séjour en Enfer. Les sorciers avaient de plus démontré qu'ils pouvaient être des gens dangereux et que leurs pouvoirs étaient illimités. Non, en aucuns points ils furent comparés aux populations esclaves. Ils étaient craints, à tort ou à raison...


Le professeur lança un regard à l'horloge, ce dernier se durcit et, si les aiguilles avaient été humaines, elles se seraient sans doute senti étrangement mal à l'aise. Oui, c'était un de ces regards là.

Fin de la parenthèse, j'espère avoir été complet et que ma collègue complétera plus en détail mes bien minces explications.

Nous en étions... Radimov, Langevois et D'Aribow proclamés criminels le 20 Mars et donc... Comme l'avait auguré Monsieur Craig il y a maintenant un bon quart d'heure de cela, à la nuit du 21 Mars et cette terrible manifestation de folie, de barbarie de la part des Partisans. Nul ne sait exactement ce qui s'est exactement passé ce soir la, mais une chose est certaine, aucuns moldus ne put témoigner. Laissez moi vous raconter...

Nous sommes le 20 au soir, la tension au sein du trio est palpable et, alors qu'autour de leur table la précipitation se mêlait à la confusion, la colère surpassait l'énervement, un proche de Radimov, Voslo Borjoski, mais ne retenait pas son nom, manque d'arracher la porte en entrant. Son regard embrasse à tour de rôle les portraits couchés sur papiers de ses leaders, posés sur la table, puis les visages inquiets et renfrognés de leurs propriétaires respectifs. Une réunion est prévue ce soir là dans un hameau de la région moscovite, cependant les nouvelles vont vite et, déjà peu nombreux, le public apeuré risquait de se montrer encore plus timide... Borjoski, alors, à bout de souffle, plié en deux, les mains calées sur ses cuisses, se met à brailler. "L'étau se resserre ! Ils sont au courant ! Ce soir ça sera la dernière ! Timothy ! Ils ont eu Timothy à Londres." Timothy Beastjaw, lieutenant de d'Aribow. La surprise laisse rapidement place à l'indignation, les fragiles fondations de la toute jeune organisation s'ébranlent, elle paraît alors plus que jamais éphémère à ses parents, qui n'auront alors de cesse que de lutter en son nom.


Interloqué. Binns parût un instant interloqué.

Je... Excusez cette interruption dans la narration mais... Vous devez me prendre pour un fou non ? Un de ces criminels peut-être ? Comment saurais-je tout cela, avec tant de détails ? Non, je n'étais pas sur les lieux... Quelqu'un a-t-il une idée ? Comment peut-on avoir d'aussi bon compte rendus de ce qui s'est passé ? Pourquoi ne sait-on parfois rien ? Je ne voudrais pas vous laisser croire que j'invente tout de ce cours...
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptySam 7 Mar - 21:27:33

Tout fier de lui, le William... Il baissa les yeux sur son parchemin, les oreilles soudain brûlantes. L'enseignant avait non seulement cautionné sa réponse, mais l'avait à plusieurs reprises complimenté sur le fond et la forme de sa proposition... De quoi faire rougir le préfet des Lions, toujours intimidé lorsqu'un professeur le mettait ainsi en avant devant tous les autres, surtout devant des élèves plus âgés. Le rouquin faisait partie des plus jeunes élèves présents, mais il lui semblait fort qu'il ne s'était pas déshonoré durant le cours... Certains de ses aînés n'avaient pas proposé la moindre réponse, et s'étaient même distingués par leur comportement idiot que par leur participation. William, quant à lui, s'était efforcé de rester sérieux, quel que fussent son agacement et, par moments, la torpeur qui le gagnait. Il avait beau s'être juré d'être attentif, il ne pouvait empêcher son attention de décliner, notamment lorsque Binns se lançait dans ses célèbres tirades. Le fantôme faisait des efforts depuis son retour, cela se voyait, et le rouquin lui en était reconnaissant ; mais l'enseignant avait gardé certaines habitudes, en particulier celle de monologuer longuement, en laissant une bonne partie de la classe à la traîne...
Le préfet avait essayé de suivre, juré. Mais les compliments du professeur à son endroit l'avaient un peu distrait, et lorsqu'il avait essayé de recoller au peloton, il avait déjà raté pas mal de choses. Il jeta un regard gêné autour de lui, écoutant désespérément les explications, la plume en l'air... À côté de lui, June noircissait frénétiquement son parchemin, et William songea qu'il serait judicieux de lui demander ses notes pour compenser les moments de baisse d'attention. La Poufsouffle n'y verrait certainement pas d'inconvénient, les élèves de cette maison n'avaient pas la réputation d'être égoïstes, et la préfète avait même félicité William pour sa réponse...
Il semblait que Binns n'allait jamais s'arrêter de parler... il ne cessait de débiter son discours, sur un ton qu'il cherchait courageusement à rendre moins monocorde... Le rouquin venait de se dire qu'il ne parviendrait jamais à reprendre le fil, lorsque, de façon inattendue, le fantôme s'arrêta et demanda s'il y avait des questions. June profita de l'interruption pour lever la main et poser une question intéressante au sujet de la notion de genre humain. William devait avouer qu'il ne s'était jamais posé de question de ce genre ; pour lui, il ne faisait aucun doute que le genre humain était un et indivisible, et que même Précieuse McLane ou Ultan Bower en faisaient partie... même si c'était parfois dur à croire.
Binns tenta d'éluder la question, non sans élégance, ce qui fit sourire le préfet des Lions ; il était si rare qu'un professeur reconnaisse la moindre défaillance dans son cours... Très naturel, le fantôme reprit le fil de ses explications, et termina sur une note étrange ; il évoquait- enfin- le massacre dont avait parlé le roux, reconnaissant au passage la participation de celui-ci, et prononça quelques paroles que le Gryffondor ne sut comment interpréter. Il se pencha vers June et lui dit à l'oreille :


-T'entends comme il en parle ? Si ça se trouve, il y était... t'imagines ?

Binns avait été présent sur les lieux, il devait être du côté des tueurs, pour être au courant de tant de détails... Jamais une victime n'aurait pu ainsi rapporter les paroles prononcées. Peut-être même qu'il était mort ce jour-là... William en avait soudain froid dans le dos. Il posa sur le fantôme un regard effaré, en se demandant, pour la première fois, ce qu'avait été sa vie. Avait-il été un de ces fanatiques ? Un type normal ? Un criminel ? Allait-il le leur dire ? Pour masquer son trouble, il se mit à copier les notes de June, en continuant à retourner ses suppositions dans sa tête.
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyDim 8 Mar - 17:23:10

D’instinct, la Capitaine de Quidditch capta le prompt mouvement physique de William Craig en sa direction et la vigilance de l’Animagus, alerte malgré l’épuisement inhérent à sa profonde lacune de sommeil, l’accrocha juste à temps pour croiser franchement le sombre regard que le Préfet roux des Gryffondors lui adressa, d’une acerbe ferveur emplie de sourds reproches. Décelant probablement ses farouches amertumes d’incarner honteusement des valeurs modestes, corrompues et inférieures, des ascendances aussi minables qu’insignifiantes, qui auraient jadis pu être asservies, si seulement l’histoire avait été différente, les moyens de propagande plus développés et aboutis, à moins qu’il ne lui exprime involontairement de la sorte, les tourments indicibles d’une fierté blessée, outrée, que l’Anglaise pensait surprendre dans l’animosité terrible de ses prunelles obscures. L’incarnat sanguin des lèvres gourmandes de la jeune femme s’étira alors lascivement sur la diaphanéité de son visage, telle une plaie effilée, ensanglantée, qui aurait été subitement révélée par la caresse affutée d’une lame invisible, lui souriant avec toute l’éloquence criminelle des personnalités méprisantes, pertinemment consciente des ignobles origines moldues de l’ancien binôme des Brigades Rousses. Lorsque le Lion prit de nouveau la parole, Pénombre détourna enfin la pâleur translucide de ses iris en reportant son attention sur d’autres sujets moins condamnables quand, s’imposant brutalement dans son esprit par le biais d’étranges stimuli sonores, le Blason Vert et Argent saisit toute l’ampleur d’une suave association de mots en la provenance surprenante d’une réflexion publiquement dévoilée, qu’exposait le rouquin à l’assemblée studieuse.

*Un peuple inférieur dominé par les sorciers…*

Non sans un délectable plaisir aussi indélicat que mesquin, l’une des deux batteuses de Serpentards s’interrogea soudain sur le sacrifice qu’exigeait de lui, une telle évocation… Se sentait-il cruellement dégradé d’avoir osé évoquer ainsi cette insoutenable éventualité ? S’accordait-il péniblement à maintenir malaisément l’illusion que cela ne le troublait guère ? Et combien de temps encore le Quatrième année serait-il en mesure de contenir efficacement les brûlantes peurs paniques qui rôdaient sournoisement à la lisière précaire de sa petite conscience torturée ? De ses infimes signes de faiblesses qui démentaient le calme sereinement affiché, la fougue venimeuse de son avertissement muet, adressée l’instant d’avant à la Rédactrice en Chef de la Gazette, en était déjà la preuve indicible qu’il existait effectivement de violentes fureurs tempêtant invisiblement de l’autre côté de ses fenêtres topaze et béantes, ouvertes sur son âme.

La Serpentarde n’écoutait guère la petite disciple d’Helga Poufsouffle qui venait de prendre courageusement la parole, suites aux dernières interrogations de leur éthéré Professeur, ni même les notables contributions suivant la reprise du débat, qu’apporta pertinemment la Préfète des Jaunes et Noirs et ce malgré l’intérêt soigneux de ses réponses complètes et studieuses, cependant aux fades accents mécaniques, tant la limpidité translucide de son regard accrochait avidement la svelte silhouette de Nils Sullivan, qui persistait à l’obséder avec une puissante déraison. Interrompant brusquement le fil lisse de ses délicieuses divagations et autres désirs évanescents qui l’avaient happée hors des considérations fanées d’évènements déjà consommés au cours d’une Histoire désormais délavée et poussiéreuse, Pénombre fut brutalement transférée de cet état second apaisant, qui l’enivrait de rêves nerveux et violents dans lesquelles elle asservissait joyeusement le fils des Sullivan par toutes sortes de suaves sauvageries, vers une réalité infiniment moins pétillante et passionnante.

Le Professeur Binns parut soudain, agir étrangement, un peu comme s’il était furieusement habité, possédé par quelques invisibles esprits ardents, fougueux et passionnés qui le transcendaient incessamment d’une sorte de transe folle, effrénée. Il semblait s’adresser tour à tour à lui-même, à l’assemblée interloquée d’apprentis sorciers présents mais parfois également à quelques entités invisibles, probablement dérobées aux regards ingénus des adolescents ébahis…

L'espace bref d'un instant pénible, la descendante des Craft s’interrogea fugacement sur l’aveuglement borné et stupide l’ayant finalement incitée à se rendre en cours d’Histoire de la Magie et cela malgré la longue nuit blanche qu’elle avait dissipée en d’interminables parties de jeu aux côtés de l’un de ses fidèles camarades de classe car si son cerveau avait, peu à peu, réussi à transpercer l’engourdissement sournois qui l’avait envahi tandis qu’elle se rendait en salle, en conséquences de son cruel manque de sommeil, l’Animagus avait désormais pertinemment conscience d’en tester les plus extrêmes limites. La Septième année s’absorba alors dans un long soupir puis, cédant dangereusement à une impatience agacée qu’elle pensait lui interdire remarquablement de sombrer dans les bras tentants de Morphée, entama rapidement une esquisse nonchalante de réponse, aux dernières interrogations de l’étrange enseignant :

« Peut-être a-t-on pu recueillir les pensées d’une des personnes présentes ce jour là ? Des visions et impressions d’une importante valeur historique que l’on aurait pu conserver dans des Pensines afin de les étudier, comme certains grands personnages du monde politique le font encore de nos jours, elles auraient ainsi pu été léguées à la nation à la fin des affrontements en tant que témoignages vivants du passé. A moins que leur quartier général n’ait été soumis à quelques surveillances magiques et qu’il n’en reste alors un ensemble de traces physiques et concrètes aisément exploitables ? »
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyLun 16 Mar - 22:01:08

La question de la préfète des Blaireaux était certes un peu générale, mais Binns tenta néanmoins d'y répondre. Une fois n'était pas coutume, le fantôme se dédouana sur l'une de ses collègues, ce qui était étonnant de sa part. Avait-il peur de devenir trop long ou d'empiéter sur ses plates bandes ? Binns aurait-il conscience de la longueur de ses monologues ? Ce serait une première ! En tous cas, le professeur tenta de répondre partiellement à la jeune fille, et elle lui fut reconnaissante de s'être donné cette peine. Il avait raison, elle verrait dans leur autre cours, ce n'était peut-être pas la peine de faire une longue parenthèse sur le sujet.

Binns reprit rapidement le fil de son cours, citant quelques nouveaux noms - à ne pas noter mais que June coucha évidemment sur le papier. Pourtant, le cours prenait une tournure que la jolie blonde ne lui connaissait pas : Binns était soudainement passé au présent, et il racontait l'évènement avec tant de détails que cela en était troublant. Son récit avait le goût de la vérité et de l'exactitude. Surprise, June avait suspendu sa plume. Elle ne s'était pas préparée à un tel changement dans le discours de son enseignant, et une goutte d'encre s'écrasa sur son parchemin. Suspendue à ses lèvres fantomatiques, la jeune fille buvait les paroles de Binns. C'était incroyable, on avait l'impression d'y être. Son voisin la ramena sur terre en exprimant tout haut ce qu'elle était en train de penser.


- Oui, c'est vraiment... Incroyable... lui souffla-t-elle.

Mais leur professeur ne leur avait-il pas dit qu'il n'y était pas, justement ? La curiosité de June était à présent piquée à vif. Elle ne remarqua pas le trouble de William, trop occupée à réfléchir, et vit distraitement qu'il recopiait ses notes. Avec un sourire, elle lui fit glisser ses premiers parchemins déjà noircis pour qu'il puisse lire plus facilement sa fine écriture et écarta ses mains de celui qu'elle était en train de remplir au cas où il voudrait le lire également. La vipère du fond de classe tenta une réponse intéressante à l'énigme que venait de formuler leur professeur, mais une autre idée avait fait son chemin dans l'esprit de la Poufsouffle. Lorsque Pénombre eut terminé, June proposa également son hypothèse :


- Professeur, nous avons étudié avec votre collègue Monsieur Slughorn une potion qui permet de revivre les évènements forts liés à un objet en le touchant... Peut-être que c'est cette méthode qui a été utilisée dans ce cas : quelqu'un aurait retrouvé un objet utilisé lors de cette réunion, et avec une potion de très bonne qualité, aurait pu revivre l'entrevue ? Ce qui explique aussi qu'on ne puisse pas appliquer cette méthode à chaque fois, puisqu'il faut qu'un objet nous soit parvenu, ce qui est loin d'être évident à chaque fois...
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyLun 30 Mar - 13:59:48

- Dans ce cas précis de l'histoire, désolé Miss Galdwin, je me vois obligé d'accorder raison à votre camarade de Serpentard. Ce souvenir, comme bien d'autres est aujourd'hui gardé au ministère des mystères et compose la seule trace d'exactitude des événements du 21 Mars, la seule piste pour une éventuelle explication à cette nuit... terrible ! Cependant vous n'avez pas tort, certaines potions, voire même parfois quelques très complexes incantations peuvent permettre aux historiens de s'immerger dans le passé. Je vous conseil le livre d'Archimède Theseus si vous êtes friand de ce sujet, ou tout simplement curieux d'ailleurs. La collection est repère si mes souvenirs ne se jouent pas à nouveau de moi.

Le fantôme, visiblement déboussolé, inspecta la classe de ses yeux fatigués. L'intérêt que lui portait les élèves allaient d'année en année toujours plus vers le bas et ce ne fut hélas pas le bâillement de Sullivan qui conforta le professeur dans ses tristes pronostics. Il reprit cependant, un peu plus fort. Si jamais il criait on lui reprocherait encore de se faire sourd...

Comme je le disais à l'instant le souvenir volé à cet homme est le seul que l'on possède et qui pourrait expliquer la folie de notre sanglant trio. Une seule chose est certaine, les Partisans ne tinrent jamais la réunion prévue ce soir là, mais se retrouvèrent pour la plupart à Postdankj, lieu de naissance de Radimov. Isolée, victime de la guerre, de quelques problèmes de famines et d'un certain exode rural, la bourgade n'en était plus tout à fait une et ne comptait alors plus qu'une petite centaine d'habitant. 93 exactement, si l'on en croit le nombre de corps retrouvés à l'aube.

Binns marqua une pause lourde de par le silence qui la caractérisa.

Je vais une fois de plus solliciter votre extraordinaire pouvoir de déduction, un peu d'attention je vous prie. Vous vous doutez bien qu'après de tels événements notre infernal trio, déjà élevés au plus haut statut sur l'échelle du criminel, ne tint plus longtemps face aux autorités mondiales. Cependant, quand bien même la fin du mouvement des Fiers Partisans sonna, l'on ne sut expliquer la nuit du 21. Ce mystère révèle l'impuissance de la justice face au plus jusqu'au boutistes et rusés des criminels mais nous rappelle aussi quel est le plus grand ennemi de l'historien. Avez vous une idée de ce dont je veux parler ?
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyVen 10 Avr - 4:31:44

Pissenlit n’avait jamais été une grande fan d’histoire de la magie mais elle avait à cœur l’honneur de sa maison et une sorte d’enthousiasme frénétique, innocent et enjoué la poussait toujours à s’investir, même n’importe comment, dans chacun des cours qu’elle suivait car c’était bien simple, tout l’amusait. Elle trouvait dans toutes choses, tous évènements, matière curieuse et aventure abracadabrante si bien que la participation orale était finalement devenue son grand fort, malgré une timidité des plus évidentes, un rougissement facial des plus facile. Et plus que tout, Pissenlit idolâtrait sa préfète de maison, à un point tel, que la minuscule petite sorcière se faisait un plaisir de l’épauler en cours.

Les yeux brillants d’admiration pour sa blonde camarade de classe, la petite Poufsouffle peina à reporter son attention sur le monsieur transparent qui leur donnait cours et à trouver une réponse pertinente à lui proposer en retour, mais puisqu’il s’agissait de bon sens, en majeure partie, plus que de connaissances brutes et acquises, la mauvaise herbe décida de se lancer. Sa petite voix fluette et aiguë se dressa alors, volontaire et musicale, dans le silence retombé juste après la question du fantôme :

« Et bien pour moi, le plus grand ennemi de tout historien, ce serait le manque de détails sur les évènements importants qui se sont passés durant des périodes aussi marquantes que celles-ci, qu’il n’y ait pas de précisions ou de témoins capable de donner une version de ce qui s’est passé ce jour là, le fait qu’on ne sache pas le ‘qui’, le ‘comment’ ou le ‘pourquoi’ , parce qu’après c’est encore plus difficile de relier les choses entre elles, de comprendre les acteurs du chapitre et tout et si on ignore tout ça, on n’est pas à l’abri de recommencer les erreurs du passé ensuite. L’histoire ne sait plus qui honorer pour son courage et qui condamner pour sa barbarie. »

Débita-t-elle d’une seule traite, sans même reprendre une seule fois son souffle.
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MessageSujet: Re: Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles !   Groupe 2 : Nos heureuses retrouvailles ! - Page 2 EmptyJeu 23 Avr - 10:40:58

[Mervin, je te dédie ce petit post I love you.]

L’héritière des Craft écoutait silencieusement la judicieuse réponse qui venait d’être proposée par sa camarade de classe, la Préfète des Jaunes et Noirs June Galwin, tout en s’adressant intérieurement le reproche acerbe et amer d’avoir négligé cette possibilité potentielle, tellement évidente, lorsque la Serpentarde avait elle-même verbalement exposé ses propres hypothèses et opinions sur la question de leur enseignant. La Ténébreuse se souvenait pourtant avec une précision chirurgicale de ses actions durant ce cours en particulier, de ces visions évanescentes ayant soudainement surgit sous son mental troublé et novice en la matière, ces instants volés durant lesquels elle avait partagé un intime secret d’enfance avec Mervin Caerwin, profondément enfoui sous un chagrin encore palpable malgré des années d’existence à en nier la véracité douloureuse. Il l’attirait à lui d’une façon instinctive, déconcertante, presque brutale et elle avait osé lui dérober sa baguette magique sans l’ombre d’un scrupule, sans en ressentir nul remord ni compassion, le dépouillant sans la moindre honte pour son méfait insultant. Juste comme si cela avait été mécanique, irrésistible. Lui soustraire son bien le plus précieux, le prolongement de son âme, de son pouvoir. Son ancrage au passé, sa passerelle vers l’avenir. Lui ôter, l’en priver.

La Capitaine de Quidditch l’avait frôlé dans la torture de ne pouvoir l’arracher à elle car sa peau était cet interdit absolu qu’elle désirait tant franchir sans se l’avouer, goûter, dévorer, consumer par-delà toute noblesse ou décence. Sa présence, pauvre et rurale était cet intolérable, cette exotique misère qu’elle désirait tellement approcher, toucher tant cela lui était défendu. Qu’elle voulait garder en son corps comme la chaleur d’un astre intérieur, conserver sur ses lèvres comme la saveur d'un met illicite. Un roux, un paysan, un sang impur. Une convoitise sans fin. Un extrême qu’elle voulait posséder jusqu’à l’âme, abîmer jusqu'à l'os, de façon entière et maladive. Posséder. Posséder…

Mais l’Animagus ne le pouvait, n’était dignement capable de s’y résigner, littéralement brisée entre sa fierté de sang-pur et son caprice de transgresser les ancestrales règles de la noble Lignée des Craft, son indomptable envie de lui car chacun de ses sens physiques n’aspiraient qu'à être totalement ensevelis sous le plaisir intense que leur procurerait la grisante sensation de ses paumes brûlantes courant sans limites sur le torse affolant de cet indigne, sa fragile gorge lactescente souillée de tâches de son. Insaisissable, indéfinissable.

L'esprit de la Serpentarde s’arracha alors aussitôt des griffes de cette folie furieuse qui menaçait d'un chant entêtant et chimérique, de l’ensevelir absolument dans un gouffre béant d'une tentation aussi frustrante qu’avilissante et le Blason Vert et Argent s'évertua vainement à retrouver une concentration des plus studieuses qui dissiperait, du moins l’espérait-elle, les troubles évidents de son corps…

C’était brillant de la part d’une disciple d’Helga Poufsouffle et la Capitaine de Quidditch ne pouvait décemment l’ignorer alors comment avait-elle pu omettre ce détail significatif que les années supérieures avaient pourtant appris la semaine précédent celle-ci ? Son limpide regard teinté d'une sourde amertume se posa sur la responsable de son irritation tandis que perdue dans le tumulte abrasif de ses pensées, Pénombre ne put nettement discerner la nature des dernières interrogations du spectral professeur et ce fut ainsi silencieuse que la Septième année patienta la réponse de ce dernier.
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