Promenade nocturne [PV Erika Arto]

La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà. On pouvait devinait les nuages qui cachait les étoiles. Il ne tarderait guère à pleuvoir. Seuls les imprudents et les fous se promenaient encore à pareil heure. On ne pouvait savoir sur qui l'on pouvait tomber. Il était donc à craindre de faire de mauvaises rencontres surtout par les temps qui courraient... Mais les fous n'ont peur de rien et les imprudents sont à la recherche du danger. Ils le trouveraient bien assez vite.

Un homme marchait calmement, promeneur nocturne. C'était une silhouette dans la nuit tout habillée de noir. Son pas mesuré montrait qu'il était déterminé et sûr de son droit. Apparemment il n'appartenait à aucune des catégories cités auparavant. Quoique peut-être qu'une certaine forme de folie se lisait dans ses traits. Mais qu'importe, cet homme transpirait le danger. Non, il était le danger tel le loup qui attendait l'agneau dans un coin obscure. Le rares passants ne pouvaient que deviner le visage du mangemort caché par sa cape. Il ne paraissait nullement pressé et profitait visiblement de l'instant.

Cela faisait si longtemps que Dolohov n'avait pu se promener ainsi dans les rues de Londres. Il devait rester cacher pour mieux servir le Lord. Il s'en voulait encore de s'être fait condamné, il y avait plusieurs années déjà. Mais au moins il était resté fidèle à ses convictions et à son Maître. Il était certes libre maintenant, mais c'était une liberté toute relative. Il ne pouvait sortir du repère de peur de se faire arrêter de nouveau. Il faut dire que son visage était affiché sur de nombreuses boutiques. Il se maudissait de sa malchance. Il aurait dû rester pus discret et aurait pu au même titre que Yaxley servir son Maître. Antonin ne pouvait rien faire. Il ne pouvait s'infiltrer dans aucun cercle. Il était inutile. Tout lui était fermé. Heureusement, pouvait-il encore partir en mission. Le maître du duel s'ennuyait ferme dans le repère. Il tournait en rond. Certes il occupait son temps à améliorer ses techniques de torture et de duel mais la mise en pratique lui manquait. Cette nuit il était bien décidé à voir la peur dans les yeux de ses futurs victimes. Il huma l'air et rit à gorges déployée. Oh! Oui cette nuit serait placé sous le signe de la torture et du meurtre.

Personne n'était encore en vue mais il avait le temps. La patience était une seconde nature chez l'homme. Soudain, au bout de la ruelle une silhouette apparut. Mais Dolohov ne bougea pas, attendant de voir plus nettement son visage. Il ne devait pas faire d'erreur et s'attaquait à un des siens. Alors proie ou allié?

Hrp : C'est très court et je m'en excuse --'

Il faisait nuit, Erika avait son aspect normal c'est-à-dire des cheveux châtains et des yeux bicolores. Elle était furieuse mais absolument furieuse contre sa mère... Cette vieille folle amoureuse des moldus !!! Cette mère indigne !!! Croyait-elle vraiment qu'Erika la lisserait toujours dicter les règles ? Dans moins d'un an, Erika aurait accès à son argent et elle tuerait cette vielle folle avec un plaisiiir... Mais pour l'instant, sa mère devait-être en vie... Et sa visite au manoir avait pour conséquence qu'elle était si furieuse qu'après être sortie du manoir, qu'elle se dirigea directement vers l'Allée des Embrumes.
Une fois arrivée non loin de l'entrée de l'Allée, elle remonta son capuchon et entra discrètement. Elle ne souhaitait pas se faire prendre...

Marcher l'apaisait mais la rage était toujours là, quelque part. Elle ne demandait qu'à sortir et tomber sur un abruti de sang-de-bourbe !!! Elle tentait en vain de calmer sa colère et était si concentrée qu'elle ne remarqua pas tout de suite la sombre silhouette immobile et face à elle dans l'Allée. Une proie ? Non, le maintien de l'homme en face d'elle indiquait clairement qu'il ne serait jamais une proie... Hum... Intéressant... Elle s'avança lentement et calmement vers lui et s'arrêta à quelques pas de lui. Elle ne voyait rien de son visage... Oh, non pas parce qu'il faisait nuit mais parce qu'il portait une cape avec un capuchon comme elle.

Un de ses rares sourires traversa son visage, il était perceptible pour l'homme qui était à quelques pas d'elle. Elle se décida à adresser la parole à l'inconnu.

- Belle nuit n'est-ce-pas ?
Mais pas très étoilée...

Elle avait beaucoup parlé, n'est-ce-pas ? En tout cas, elle espérait qu'il répondrait. Il était vrai qu'il l'intriguait mais elle devait s'avouer à elle-même qu'elle ne comprenait même pas pourquoi elle lui parlait. En plus, elle ne se sentait pas en danger et n'avait même pas sorti sa baguette... Peut-être qu'elle était devenue folle ? Pas que ça la surprenne ou la dérange mais bon...

Elle s'avança encore d'un pas et pencha donc la tête sur la droite pour essayer de deviner les traits de son visage et n'y arriva pas. Elle eut une expression boudeuse quelques secondes avant que cette expression disparaisse de son visage.

Il était surpris et intrigué. Sa proie s'avançait seule vers lui. Elle ne semblait ni perdu ni affolée. Alors pourquoi ne faisait-elle pas demi-tour? Mais non elle continuait à s'approcher. Elle arriva enfin à sa hauteur. Elle ou il était plus petit que lui, sûrement plus jeune également. Sa démarche s'en ressentait Était-ce un jeune inconscient en quête d'action, à la recherche de ses premiers faits d'armes? Dolohov eut à cette idée un rictus à peine perceptible.

L'homme devait se l'avouer, il était surpris. Dolohov observa dés lors la silhouette d'un autre œil. Elle lui parlait comme si à cette heure c'était la chose la plus naturelle au monde. Ne voyait-elle pas qu'il n'avait rien de commun avec un gentil monsieur? Ne s'était-elle pas aperçu qu'il faisait nuit? Elle devait être folle ou aveugle. Peut-être ne voyait elle réellement rien. Mais non elle marchait sans aide et avec détermination, comme poussé par la colère. Elle était belle et bien folle et donc fortement intéressante aux yeux du mangemort. Il ne pouvait certes distinguer ses traits mais à sa voix, il comprit qu'elle était jeune et de sexe féminin. Le bulgare avait connu des femmes qui tenaient plus de l'enfant et ce malgré un certain âge. Il ne peut s'empêcher de penser qu'elle était forte imprudent de sortir seule à la nuit tombée. On pouvait tombé sur n'importe qui, sur des psychopathes comme lui par exemple.

En effet…

Il n'y avait rien d'autre à répondre. Le bulgare répugnait à la conversation. Il était homme de peu de mots. Il préférait les actions aux paroles. Certains de ses collègues mangemorts n'appréciaient guère son silence qu'ils prenaient pour du mépris. Ils n'avaient pas si tord… Aussi étrange que cela paraisse, la jeune fille lui sourit. Cela faisait longtemps que personne ne lui avait souris ainsi. En fait, cela faisait depuis Elle, sa douce Rilla. De temps en temps, la présence de la calme jeune fille lui manquait. Si elle n'était pas morte si jeune, si elle n'avait pas eu peur de lui… peut-être que Dolohov serait un autre homme. Ou pas. Mais c'était à une autre époque, quand il était encore jeune et sain d'esprit. Il ne cherchait alors qu'à comprendre la peur, la douleur… Le plaisir d'observer la souffrance des autres n'étaient venus que bien plus tard. Il se secoua ce n'était ni le lieu ni le moment de se laisser aller à la nostalgie. Seul à présent comptait le présent et le Lord.

Il tourna à nouveau ses pensé vers la jeune femme qui lui faisait face. L'homme vit avec amusement qu'elle essayait de voir son visage. Elle n'était peut-être pas une proie après tout. Mais elle était jeune. Après tout, il était venu en ces lieux pour se détendre. Il voulait sentir le sang et la peur. Jouerait-il avec elle? Allait-elle avoir l'insigne honneur d'être sa prochaine victime? D'un ton doucereux, l'homme posa une question purement rhétorique. Mais la jeune femme, dont il ignorait encore le nom, devait être fière d'elle, Dolohov déniait lui répondre.

On ne vous a jamais appris de ne pas parler aux inconnus…

Il s'avança plus près d'elle. Il voulait avoir l'air menaçant. Il l'observait en silence. Puis il y eut une bourrasque. Cela ne présageait rien de bon. Il allait pleuvoir. Le vent fit retomber un peu la capuche de l'homme. A présent on pouvait deviner son visage. Il n'aimait pas cela. Si la jeune femme le reconnaissait, il serait obligé de la tuer…

En effet…

Ahah... Au son de sa voix, elle pouvait déjà dire que l'inconnu était un homme avec un accent heu... Bulgare ? Cet accent ressemblait un peu à celui de Krum... En tout cas, il semblait venir d'un pays de l'Est... Tandis qu'elle plongeait dans ses pensées pour tenter de reconnaître l'accent, bien qu'elle ait déjà trouvé sans le savoir, elle ne remarqua pas que l'inconnu était lui même parti dans ses pensées. Quelque part elle était un peu embêtée, si elle n'arrivait qu'à arracher un 'En effet...' à l'homme, la conversation n'allait pas aller bien loin...

Elle soupira et leva les yeux vers le ciel. Il n'y avait presque pas d'étoiles, c'était dommage... Elle fixa un long moment le ciel et la lune sans se rendre compte du temps écoulé et seul la voix de l'homme la fit redescendre sur terre. Elle soupira puis reporta son intention sur l'homme.

On ne vous a jamais appris de ne pas parler aux inconnus…

En général, c'est plutôt les inconnus qui ne devraient pas parler avec moi... Fut sa réponse amusée.

Elle pencha la tête sur un coté tandis qu'il approchait et voyant qu'il essayait d'avoir l'air menaçant, ce qui aurait réussi sur quelqu'un d'autre qu'elle, elle haussa un sourcil mi-interrogatif, mi-moqueur qu'il ne pouvait pas voir. Alors qu'il était près d'elle le vent se mit à souffler et Erika regarda de nouveau le ciel mais cette fois avec un sourire ravi. Il allait pleuvoir, elle adorait la pluie... Puis, après cette constatation, elle reporta son attention sur la personne en face d'elle. Elle remarqua que le vent avait fait glisser le capuchon et s'approcha d'un pas pour mieux percevoir ses traits. Elle le reconnût rapidement et un sourire vint illuminer le bas de son visage qui était percepptible pour l'homme.

Oh... Un collègue...
Si j'étais vous je baisserai de nouveau mon capuchon, sait-on jamais que quelqu'un ne traîne dans les environs...

Elle était un peu surprise de rencontrer un mangemort mais c'était la première fois qu'elle rencontrait un 'collègue' aussi était-elle assez joyeuse ce qui s'en ressentait dans ses gestes et par sa voix.

Que faites-vous ici ?
Moi spécialement je venais me défouler...

À cette phrase, elle se rassombrit et perdit son sourire. Les souvenirs de la rencontre avec sa génitrice lui pesaient et ne la faisaient que détester encore plus cette femme. Si seulement cettee femme pouvait mourir... Enfin dans un an seulement, elle n'avat pas envie que l'héritage venant de sa mère aille à sa crétine de soeur. Une amoureuse des moldus sans aucuns doutes et qui faisait peut-être même parti de l'Ordre du Poulet Grillé... Quelle honte !!! Son père devait se retourner dans sa tombe !!!

Elle soupira puis contempla le mangemort en face d'elle. N'avait-elle pas oublié quelque chose ? Ah si !!! De se présenter... Ce qu'elle fit rapidement :

Je me nomme Erika Arto et pas la peine de vous présenter, je sais qui vous êtes et il vous faut une certaine discrétion tout de même...

Elle lui sourit donc de nouveau et attendit quil réponde à la question qu'elle avait posée quelques minutes auparavant.

Elle semblait sûre d’elle, trop à son goût. Dolohov se méfiait de la femme et encore plus de celle qui affichait leur supériorité. Il détestait ce genre de personne. Plus jeune, il lui aurait sûrement montré combien cette fierté était mal placée. Mais il n’était plus à Poudlard. Il n’avait plus rien du jeune Serpentard un peu violent qui effrayait ses camarades. Il avait vieilli et même s’il continuait à savourer la terreur de ses victimes, il s’était assagi. Ou disons plutôt qu’il était devenu moins impulsif. Après tout sa future victime, avait peut-être légitimement le droit de penser qu’elle était dangereuse. Le mangemort ne savait que trop bien que les apparences étaient bien souvent trompeuses.

Il ne répondit rien, à quoi bon d’ailleurs. Elle voulait montrer qu’ils jouaient dans la même cours. Elle était certainement intelligente voir dangereuse. Soit. L’homme n’était pas plus impressionné que cela. Il en fallait bien plus pour échanger les rôles. Il était le chasseur et elle…, pour le moment il n’aurait su le dire. Une alliée? Elle était si jeune. Certes elle avait l’âge qu’il avait quand pour la première fois il avait plié le genoux devant le Lord. Une victime? Quelque chose troublait l’homme à ce propos et il n’arrivait pas à trouver quoi.

Il émit un juron. Il maudit sa malchance et ce coup de vent. Son visage était aisément identifiable pour qui avait de bons yeux. Il jeta un coup d’œil à son interlocutrice. Elle l’avait reconnu. En froid tueur, l’ancien Serpentard nota qu’il devrait la tuer. Il ne manquait plus que les aurores ne débarquent et il était bon pour repartir à Askaban. Mais étrangement, mis à part une légère surprise, la jeune fille ne semblait pas effrayée. Au contraire même.

En effet.… on ne sait jamais…

Suivant les conseils de sa cadette, il cacha à nouveau son visage. Il avait donc devant lui une mangemort de la nouvelle génération, celle qui n‘avait pas connue la grandeur du Seigneur des Ténèbres. Il l’avait peut-être déjà rencontré au repère car quelque chose en elle ne lui était pas inconnu. Il avait rencontré peu de jeunes. La plupart étaient infiltrés et avaient donc une vie à l’extérieur du repère. Tandis que le bulgare était obligé de rester cacher. De savoir que devant lui, se trouvait une collègue le rassura un peu. Son instinct ne l’avait pas trompé. A présent il comprenait mieux son attitude.

Dolohov fut surpris par la question. Ce qu’il venait faire ici? Sa réponse équivalait à celle de la jeune fille. Il était venu se défouler, rompre la monotonie de sa trop calme existence. Il aurait sûrement énoncé cela autrement mais l’idée était là. Il voulait bouger, sentir le frémissement de la peur, goûter le sang… chasser. Il n’eut guère le temps de répondre que déjà, Erika reprenait la parole. Il n’aimait pas ces personnes qui parlaient trop. Le silence restait ce qui avait de plus beau au monde mais malheureusement de plus éphémère.

Enchanté.

Elle se présentait. Son nom lui était complètement inconnu. Il n’eut pas à se présenter. Être recherché n’avait pas que des mauvais côtés finalement. Il n’était même plus obligé d’énoncer à voix haute son nom. Il devait rester prudent pour mieux servir le Lord. Une idée germa dans son esprit. Et si à nouveau il s’associait à un autre. Arto conviendrait parfaitement. Londres devait avoir peur et Le craindre nouveau. Ils se devaient en tant que partisans de Vous-Savez-Qui entretenir ce climat de peur. Le psychopathe était également curieux de voir de quoi était capable sa camarade. Il eut un sourire qui tenait plus du rictus. Il proposa son idée à la jeune.

Pourquoi ne pas nous associer pour chasser à la gloire du Maître. Je serais curieux de connaître vos méthodes. La peur, la torture… me manquent terriblement.

Hum... La proposition était intéressante et une sourde excitation grondait dans la poitrine de la jeune fille. Elle avait tellement envie de tuer et torturer, de pouvoir signer son acte par la marque !! De plus, le Lord avait lui-même dit qu'il fallait entretenir une peur constante chez les civils ce qui les empêcherait de collaborer avec les Autres. Ceux du 'Bien' ne put-elle s'empêcher de penser avec mépris. Ils étaient tous remplis de préjugés, sur ce point-là, les deux camps se valaient mais cela elle ne le dirait jamais. Oui, jamais, même sous la torture qu'elle connaissait si bien. Ah la torture..... Le torture si elle était bien maîtrisée pouvait devenir un art mais la plupart des mangemorts étaient des brutes, c'est pourquoi elle regarda, avec un air détaché et froid mais qui jugait, son collègue. Moui... Elle allait accepter la proposition et d'un seul coup elle éclata de rire. Pas d'un rire froid comme l'était son visage mais d'un rire, un fou rire même. Celui d'un enfant qui venait de découvrir un secret, elle eut un peu de mal à s'arrêter et ne fit pas un regard d'excuse pour son compagnon car il était évident qu'elle ne riait pas de lui. Elle reprit donc son sérieux et son visage froid repris la place qu'il avait quitté pendant qu'elle riait. Avec un sourire en coin, elle répondit donc à la proposition d'Antonin Dolohov.

J'accepte votre proposition, je dois avouer que j'ai hâte de connaître vos méthodes. Elle lui sourit tranquillement et sembla penser à quelque chose. Oh, je dois vous prévenir que mes méthodes sont assez... sanglantes j'espère que cela ne vous dérange pas.

Elle rabattit sa capuche sur son visage qui était un peu à découvert. Elle ne souhaitait pas qu'on la reconnaisse bien que cela soit étonnant. Rares étaient les gens à savoir comment elle était physiquement lorsqu'elle n'avait pas les yeux et les cheveux violets. Erika regarda une dernière fois la lune alors qu'une fine pluie commençait à tomber. Elle fit quelques pas et se tourna vers Dolohov, elle n'arrivait pas à penser à cet homme avec son prénom. Bah, cela changerait avec le temps...

Auriez-vous une idée sur la personne à visiter ? Demanda-t-elle en souriant tranquillement comme si elle lui demandait si le temps était beau fixe.

Elle aimait bien ce temps en tout cas... La réponse du mangemort mit du temps à arriver, il semblait réfléchir. Aussi, attendit-elle en regardant le ciel, les étoiles et la lune tout en restant attentive aux sons qui les entouraient.