[HJ] Avant de participer, merci de lire le règlement du cours, ainsi que la description de la salle (ça peut être utile) situés en Annonce de ce sous-forum. [/HJ]

Lorsque Amycus se réveilla, en ce premier jeudi de Mars, un grand sourire apparut sur ses lèvres. C'était aujourd'hui. Il se leva d'un saut, puis réfréna son enthousiasme. Après tout, il avait encore plus de trois heures à patienter, avant de commencer son cours.
Il commença donc par descendre prendre son petit déjeuner. Sa petite soeur, Alecto, était déjà attablée et interrompit sa conversation avec le professeur Gobe-Planche pour saluer son frère. Celui ci lui répondit par un sourire, avant de se servir quelques toasts. Amycus était un homme rigoureux qui avait ses habitudes, et ne les aurait changé pour rien au monde. Ainsi, tous les matins depuis aussi longtemps qu'il pouvait s'en rappeler, il mangeait trois toasts, quatre les jours de fête, tartinés de marmelade à l'orange. Il les accompagnait d'une tasse de café au lait, et n'aurait renoncé à ce rituel pour rien au monde. En sortant de la grande salle, il croisa un petit groupe de Poufsouffle qui traînaient dans les couloirs. Vu l'heure, ils auraient du être en cours, et il leur enleva donc cinq points chacun. Lorsque le plus hardi d'entre eux, un jeune garçon un peu plus grand que les autres, tenta de lui expliquer que leur emploi du temps les laissait libre à cette heure ci chaque semaine, il lui enleva dix points pour effronterie, et cinq de plus pour n'avoir rien de mieux à faire que traîner dans les couloirs.
Ceci étant fait, il retourna à sa salle de cours. Son excitation était toujours aussi palpable, aussi essaya-t-il de corriger quelques copies afin de passer le temps. La plupart des élèves étaient nuls. Cependant, quelques uns sortaient du lot, et il n'hésita pas à gratifier leurs copies d'un magnifique O. Plus l'heure approchait, moins Amycus tenait en place. Le professeur allait apprendre un sortilège tout à fait exceptionnel à ses élèves aujourd'hui, et il avait hâte de voir comment ceux ci se débrouilleraient.

Enfin, à dix heures, la cloche retentit et une nuée d'élèves parmi les plus âgés pénétra dans la classe.

Ah ! Le mois de Mars, le retour du printemps, les envies de chanter en sautillant dans le Parc entourée de papillons, blaireaux, écureuils et oiseaux divers ... Après une longue période d'hibernation cafardeuse, Lucretia était de retour dans le merveilleux monde des Pouffys hystériques, dégoulinants de mièvrerie et de bonheur. Evidemment, la période noire de Poudlard était loin d'être terminée. Et le ciel qui aurait du commencer, d'ordinaire, à être bien bleu en cette période de l'année, était toujours voilé d'une fine couche de nuages gris, comme pour rappeler à l'ordre les plus optimistes: « Vous rirez pas bien longtemps mes petits cocos, Voldy est toujours au pouvoir et il est pas prêt d'en être délogé !  »
Mais c'était malgré tout dans l'air. Rien n'avait changé dans la discipline des Carrow, au contraire même, l'étau se resserrait. Mais le printemps arrivait tout de même, inévitable, et certains élèves comme Lucretia le sentaient et s'en réjouissaient.

C'est ainsi qu'en montant les escaliers menant au premier étage, ses affaires de cours sous le bras, la Jaune et Noire fredonnait un air guilleret, ayant presque oublié que le cours auquel elle se rendait était la Défense Contre les Forces du Mal, « animé » (Aaattention Mesdames et Messieurs, c'est important, la torture va commencer !  ) par ce charmant Amycus Carrow. Devant la porte de la salle de classe, elle reprit donc ses esprits, affichant un air sobre.

** Ô joie ! Je suis la première... **

Il n'y avait rien de plus gênant que d'arriver en premier à un cours de Carrow. Elle le salua d'une voix aussi assurée qu'elle put, puis s'employa à éviter absolument le regard de ses yeux globuleux cernés de rouge. A côté d'un faciès aussi glauque, même le professeur Rogue pouvait passer pour un jeune mannequin plein d'avenir et de virilité.
Pour gagner du temps, Lucretia sortit son manuel de cours et se fit mine de se plonger dans la contemplation de sa couverture.

** Grandes Noirceurs de la Magie... pourquoi il faut toujours que les méchants d'une histoire donnent des noms aussi pompeux à leurs concepts? Nous, les gentils, on est sobres, efficaces... Défense contre les Forces du Mal, Potions, Divination, Botanique, voilà, point, on appelle un chat un chat... Non, eux, c'est Grandes Noirceurs de la Magie Sombrement Noire, Art Majestueux des Brevages Démoniaques à la bave de crapaud, Sciences Occultes de l'Avenir du Monde des Ténèbres dans une galaxie très lointaine, Inventaire des Plantes Utilisables pour empoisonner les bien-pensants et blablabla... Ils ont vraiment que ça à faire... **

Se risquant à relever un peu la tête, la Poufsouffle observa ensuite la petite porte dérobée qui se situait à gauche du tableau. Elle se demandait bien ce que Carrow pouvait y faire toute la journée... Ou peut-être qu'en ouvrant la porte, un flot de cadavres d'élèves désobéissants en dégringolait? Il ne valait mieux pas trop y penser... Quant aux différentes images qui ornaient la pièce, représentant diverses scènes de torture de Moldus et autre joyeusetés, Lucretia ne voulait même pas y poser les yeux.

Elle n'avait donc plus grand chose à faire en attendant le début du cours à part lancer un petit sourire poli mais nerveux à l'homme au cheveux gras et aux joues flasques qui lui tenait lieu de professeur et baisser les yeux sur sa baguette qu'elle entreprit de tourner entre ses doigts, suivant le vieil adage selon lequel on s'amuse comme on peut...

Défense contre les Forces du Mal. Voilà bien un nom de matière qui rappelait d'heureux souvenirs aux élèves de Poudlard. Remus Lupin, Alastor Maugrey... Et de moins bons, voire mauvais. Gilderoy "mon sourire et moi" Lockhart, Dolores "la grenouille" Ombrage, Severus "cheveux gras" Rogue... Et en fait, même ces moins bons, voire mauvais, souvenirs, pouvaient paraître de bons souvenirs en comparaison à ce que cette année avait apporté. D'abord, l'étiquette ne correspondait plus du tout au produit. Au contraire.

*M'plaindrai au SAV des matières, tiens...*

Défense contre les Forces du Mal, devenue Art de la Magie Noire, et toutes ses commodités, ou la torture sous toutes ses formes. Rien que le titre de ce bouquin que Kael trimballait dans son sac, Grandes Noirceurs de la Magie, lui donnait envie d'employer chacune des pages dudit bouquin pour raviver le feu de la cheminée, dans la salle commune de Poufsouffle. Là, il était affalé dans un fauteuil, face à l'âtre. Son réveil avait eu l'aimable idée de le réveiller plus tôt que prévu. N'ayant pu retrouver le sommeil, il s'était levé, douché, habillé, et avait filé prendre un petit déjeuner au radar. Pas pratique. En fait, il n'était vraiment sorti de sa somnolence qu'au moment où il avait planté son coude sur un toast beurré, ce qui avait entraîné un mouvement imprévu causant le déversement de son jus d'orange.

"Faudrait ptet y aller, là..." marmonna-t-il, pour lui-même, dans sa barbe.

Et ça n'aurait presque pu être qu'une image. Parce qu'à dix-huit balais, ça commençait à pousser sur le menton. Et les joues. Donc, il marmonnait dans sa barbe. Et na. Et donc, suivant ce marmonnement, il se leva, certes péniblement, hissa son sac sur son épaule, et rejoignit la salle de tortu... de cours. Ca s'annonçait plutôt... hum, noir. Le Celte grimpa ses deux étages et s'arrêta devant la porte. Mais comme elle était ouverte, il aurait l'air con de rester là alors qu'on le voyait.

"Bonjour professeur." salua-t-il, poliment, en entrant.

Amycus "hors catégorie dans un concours de mocheté" Carrow avait déjà une compagnie, une autre Poufsouffle, la sympathique Lulucretia Ulbidule. Aussi, Kael alla s'asseoir à côté d'elle. Pour ne pas s'attirer les foudres d'Amycus "la tombe de mon grand-père est plus souriante que moi" Carrow, il se contenta d'un clin d'oeil et d'un sourire, avant de prendre place à côté d'elle. Puis, il sortit sa baguette magique et son horrible manuel, et les laissa sur la table, bien en vue du professeur. Ainsi, ce dernier ne pourrait pas lui reprocher de ne pas les avoir apportés.

*Merlin, qu'est-ce qu'il est moche.*

Le Celte détourna le regard du visage peu avenant d'Amycus "mon père était un gobelin" Carrow et s'intéressa à une éraflure dans le bois de la table. Qui donc pouvait bien avoir fait ça ? Une fille, un garçon ? Un Serpentard, un Gryffondor ? Avec un ongle, un couteau ? Pour des raisons politiques, gastronomiques ? Autant de questions qui resteraient sans réponse, comme l'appel d'un muet à un sourd. Ou quelque chose comme ça.

[hj] Mdr Kael, j'ai bien ris en lisant ton rp. Quant à moi, désolée pour la piètre qualité, me faut le temps de me remettre dans le bain... [/hj]

Mars. Déjà. Le temps passait à une allure incroyable et notre Serdaigle n’avait rien vu faire du tout. Il lui semblait que les vacances de Noël avec leur lot de désastres s’étaient terminées hier. En réalité, Clarisse était bien trop absorbée par ses études et ses petites infractions au règlement pour se rendre compte que les jours passaient et que les beaux jours n’allaient pas tarder à pointer le bout de leur nez. Enfin si tant est que les beaux jours parviennent à se frayer un chemin jusqu’en Ecosse. Mais ça, c’était une autre histoire. Tout ça pour dire qu’il ne se passait presque rien dans sa petite vie d’élève sérieuse. Elle fuyait toujours autant les autres élèves et n’adressait la parole qu’à de rares élus. De loin, on aurait pu penser que la guerre qui sévissait à l’extérieur ne l’atteignait pas, qu’elle ne voyait pas les brimades et injustices dont étaient victimes les élèves de Poudlard. En réalité, la jeune fille était rongée par l’inquiétude. Qui serait le prochain sur la liste ? Qui gagnerait ? Que deviendrait sa famille dans un cas comme dans l’autre ? Elle n’en savait rien bien sûr, mais si elle n’avait pas envie de vivre dans un monde régenté par un cinglé, elle n’avait pas envie de vivre dans un monde sans Sayannel. Or les deux n’étaient pas compatibles.

La bleue et bronze soupira en rassemblant ses affaires dans sa sacoche de cuir usée. Il faudrait bien pourtant que cela finisse, d’une manière ou d’une autre et quoi qu’il en soit, il y aurait trop de malheureux. Trop de familles détruites. Trop de sang, trop de larmes, de veuves et d’orphelins. Nouveau soupir tandis que la rousse prenait le chemin de la classe de Forces du Mal. L’enseignant était sinistre, la salle lugubre et le contenu des cours à vomir. Clarisse se serait bien passée des heures en compagnie des Carrow. C’était toujours très pénible de les entendre parler de choses qu’ils ne connaissaient pas avec autant de dédain. Sans oublier les insultes régulières, les menaces ainsi que les incitations à la violence.

Lorsqu’elle parvint sur les lieux, deux élèves étaient déjà présents, assis bien sagement l’un à côté de l’autre en attendant le début des hostilités. La rousse quant à elle salua le professeur d’une voix neutre, comme d’habitude et se choisit une place vers le milieu de la salle, comme toujours. Comme toujours aussi, la cinquième année sortit ses affaires le plus silencieusement possible. Mais en attendant que ses condisciples daignent leur faire grâce de leur inestimable présence, elle ouvrit son manuel au hasard et posa son regard sur une gravure assez effrayante, dans le même style que celles qui ornaient les murs de la classe en fait…

Elle ne se demandait pas ce qu’ils allaient étudier dans les heures à venir : elle le savait. Une infamie de plus. Non, elle ne pensait à rien de concret, se laissant progressivement aller à ses rêveries. Elle avait quelques minutes devant elle pour ça, pour se préparer mentalement à affronter la cruauté du monde dans toute sa splendeur. Il était plus facile d’oublier ou se faire semblant de ne rien voir mais elle n’était pas du genre à se voiler la face. Seulement accepter d’entre toutes ces horreurs nécessitait un peu de préparation, alors elle se déconnectait quelques minutes, comme elle savait si bien le faire.

Lynn allait toujours à reculons aux cours des Carrows mais celui d'Amycus était le pire. La jolie lionne ne supportait pas de voir ces techniques de torture qui lui rappelaient bien trop ce que sa famille lui avait fait subir.

Tout ça était loin à présent, même si le danger planait toujours au dessus de sa tête, mais cela ne l'empêchait pas d'être toujours un peu nerveuse à l'approche de cette matière.

Sans compter que les Carrows avaient connu son père, et bien sûr ses frères qui avaient rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres. Ce qui signifiait qu'ils adoraient prendre Lynn en grippe et faire des allusions à la "traitresse de son sang" qu'elle était et au fait que la vengeance de son aîné viendrait bien assez tôt la punir.

La gryffondor gardait pourtant la tête haute et se contentait d'assister au cours en essayant de ne pas se faire remarquer.

Inspirant profondément, triturant machinalement son pendentif en forme de chêne comme pour se donner une certaine contenance, Lynn entra dans la salle et fit rapidement le tour des élèves déjà présents. Elle salua le plus rapidement possible son professeur et fila rejoindre le milieu de la salle. Elle offrit un sourire et un petit signe de la main aux deux poufsouffles et s'approcha de la table de Clarisse.

"Salut Clarisse ! Je peux m'asseoir ou tu attends quelqu'un ?"

Elle s'installa

Spoiler:

et sortit ses affaires et en profita pour donner un petit objet à sa voisine emballé dans un morceau de lin.

"Je l'ai terminée hier, chuchota-t-elle, profitant que le cours n'avait pas encore commencé. Ce n'est pas grand chose mais... j'espère que ça pourra te servir."

Le paquet contenait une amulette de protection que Lynn avait créée de ses mains. Un disque en bois de la taille d'un gallion, gravés de runes et dont le centre était une labradorite, une pierre iridescente au reflets bleu et vert magnifique. Cette pierre était connu pour renforcer l'Aura, agissant comme une sorte de bouclier et absorbant les énergies négatives, les faisant disparaître pour protéger son utilisateur. D'après ce que Lynn avait pu découvrir, elle facilitait également la communication et le contact avec les autres. La jolie gryffondor débutait encore dans la création de ces amulettes et les effets bénéfiques qu'elles apportaient étaient encore limités. Pour l'instant, Lynn n'en connaissait pas exactement les effets, d'après elle, elles donnaient surtout un sentiment de réconfort à celui qui les portait et améliorait peut-être légèrement sa perception des choses, mais Lynn travaillait d'arrache-pied pour qu'elles offrent une protection plus concrète à son propriétaire. Toutes les amulettes qu'elle avait faites jusque là -une poignée, réservée à ceux qu'elle aimait- étaient uniques. Le choix des runes, de la pierre, du métal ou du bois, chaque étape était choisie dans les moindres détails par la gryffondor pour correspondre au mieux au futur propriétaire du charme. Même si le cadeau était davantage symbolique qu'efficace, Lynn trouvait que son amie méritait d'avoir un peu de protection et de chaleur.

Défense contre les forces du Mal, les Carrow. Drago, contrairement à la plupart des élèves, n'avait vraiment pas peur des deux professeurs. Il était même plutôt ravi d'aller en cours de DCFM et d'y apprendre un nouveau sort. Qu'allaient-ils apprendre aujourd'hui ? Un des trois sortilèges impardonnables sur les élèves mis en retenue ? Il en aurait rêvé... Les Carrow adoraient torturer les élèves et la Magie Noire était le domaine qu'ils connaissaient le mieux, ce qui ne déplaisait en aucun point à Drago. Le jeune Malefoy savait qu'il ne risquait pas grand chose en allant à ce cours, de toute façon, Amycus réfléchirai à deux fois avant de le punir, puisqu'après tout, ses parents était mangemorts tout comme lui.

Sortant des cachots la tête haute, Drago n'aurait porté attention qu'à une seule personne, mais il ne savait même pas si celle-ci viendrait en DCFM... La démarche hautaine, sa sacoche à la main, il monta au premier étage en prenant bien soin de ne saluer que les Serpentards et de jeter des regards malveillants à tous les Gryffondors qu'il croisait. Sa canne à pommeau sous la main, il avança vers la salle où le professeur Amycus Carrow attendait, debout à côté de la porte saluant d'un signe de tête les élèves qui l'inspirait le plus. Drago rentra, il hésita tout d'abord à serrer la main du professeur, mais se dit qu'il ne valait mieux pas risquer de se prendre une réflexion dès le premier cours. Il le salua donc en lui adressant un vif signe de la tête et en lui déclarant un simple «  Bonjour » accompagné d'un sourire.

Quelques élèves étaient déjà en place, assis à leur tables, prêt à commencer le cours. Aucun Serpentard à l'horizon, Drago s'assit dans les tables du fond, seul, dans l'attente d'un élève qu'il connaitrait. Il déposa sa sacoche sur la table et plaça sa canne à ses pieds. Il installa sa baguette sur la table, bien en évidence aux yeux de tous, et sortit ses autres affaires.

Puis, attendant qu'un quelconque élève de sa maison rentre en cours, il se perdit dans ses pensées, repensant à la belle et unique jeune femme qui composait la plupart de ses rêves...

Comme à leur habitude, les élèves entraient au compte goutte, comme s'ils ne venaient pas tous de la même salle de classe et qu'ils ne pouvaient pas arriver tous en même temps. Oh, Amycus savait que ses étudiants, dans leur immense majorité, ne l'appréciaient guère, mais ils devaient le redouter assez pour ne pas se permettre un quelconque retard. Tant et si bien qu'ils passaient la porte lentement, un par un, mais en veillant toujours à être installés avant que la sonnerie ne retentisse.

C'est ainsi que Mademoiselle Ulwarth fut la première à faire son apparition dans la salle, suivie de près par Kaelir Gammach, puis Clarisse McBrien. Tous le saluèrent, comme à leur habitude, ne sachant que trop bien quelle pouvait être leur peine s'ils venaient à manquer de respect. Aucun des élèves suivant ne manqua à ce devoir élémentaire. Ils s'installaient ensuite à divers endroits de la grande salle, en suivant leurs affinités et, très souvent, leurs maisons. Quelques uns échangeaient une ou deux phrases, rarement plus, connaissant également l'opinion du professeur au sujet du bavardage.

Amycus était fier de lui. Au cours de ces derniers mois, il était parvenu à mater une bonne partie de la rébellion dans l'école, avec l'aide extraordinaire de sa soeur, bien sur, mais aussi de la Milice Pourpre. Après une rentrée relativement calme, ses cours avaient commencé à devenir de véritables champs de foire, où tout un chacun se permettait retards, impolitesses et réflexions. Les points avaient été retirés à tour de bras, les devoirs supplémentaires s'étaient imposés, petit à petit remplacés par des heures de retenues contraignantes, puis cruelles. Vers décembre, le calme était revenu. Et si cette pseudo-rébellion semblait renaître par moments, comme lors du cours de lundi en compagnie des élèves de première à troisième années, la plupart du temps, tout était calme.

Voyant que le dernier élève entrait, et refermait la porte de la salle derrière lui, le professeur de Forces du Mal se leva et vint se placer devant son bureau. Il était temps de commencer le cours.

-Bonjour à tous. Aujourd'hui, nous allons étudier un sort un peu particulier, que, pour ma part, j'apprécie énormément. Comme d'habitude nous allons étudier un peu la théorie, mais nous passerons très vite à la pratique. Bien.

D'un petit coup de baguette donné en direction du tableau, il fit apparaître à la craie blanche le mot : FLAGELO.

-Le sortilège dont je vous parle est le sortilège de flagellation, dit Flagelo. Que savez vous sur ce sort?


[HJ : C'est un sort inventé qui, en gros, donne des coups de fouet imaginaire. Pour le reste, libre cours à votre imagination, soyez inventifs mais essayez de ne pas vous contredire. Ah et comme d'hab, levez la main et faites comme si je vous interrogeais.]

Alors que Clarisse attendait le début du cours de Forces du Mal, se demandant encore à quelle sauce ils allaient être mangés cette fois-là. Ses interrogations furent de courte durée puisque Lynn Bower, l’une de ses amies Gryffondor vint s’asseoir à ses côtés.

« Bonjour Lynn. Murmura-t-elle en souriant. Je t’en prie. » Elle désigna le siège au bureau voisin du sien.

La rousse observa le silence pendant que son amie sortait ses affaires. Bien sûr elle n’était pas spécialement bavarde mais elle aimait toujours échanger quelques mots avec ses amies avant qu’un cours ne commence. Seulement avec les Carrow, il ne fallait pas trop compter là-dessus. Il était de notoriété publique que discuter dans leur classe était un acte aussi suicidaire que de se baigner nu dans le lac en plein hiver. Et le faire avant le début officiel de l’heure de cours était aussi peu recommandé. Néanmoins, si l’on était discret et si l’on n’échangeait rien de plus que quelques banalités sur le temps, le grand méchant loup n’avait aucune raison de montrer les dents. Lynn sortit en même temps que sa plume et son parchemin un petit paquet qu’elle tendit à la bleue et bronze comme un présent qu’elle avait confectionné de ses mains.

Curieuse, notre rousse le prit dans ses mains et ôta le papier pour trouver niché à l’intérieur un rond en bois avec des symboles gravés dessus ainsi qu’une jolie pierre incrustée en son centre. Une pierre dont le nom échappait à la jeune fille mais dont les reflets bleu et vert, selon l’inclinaison de l’objet, l’apaisaient. Elle ne mit pas longtemps à comprendre qu’il s’agissait là d’une amulette de protection. Un sourire sincère détendit ses traits et ses yeux brillèrent un instant alors qu’elle rangeait précieusement l’amulette dans sa poche.

« Merci » Murmura-t-elle à l’intention de son amie.

C’était à ses yeux un magnifique présent, et il lui semblait qu’un seul « merci » en dirait plus long sur ce qu’elle ressentait qu’un long discours. De toute façon, elle n’aimait pas les longs discours et le cours commençait.

Fort mal d’ailleurs.

Le sujet du cours était le « Flageo » ou sortilège de flagellation. Elle écouta écœurée la réponse que donna Drago Malfoy à la question de son professeur. Il avait raison, bien sûr. Mais ce qui inquiétait la jeune fille n’était pas tant qu’un tel sortilège existe mais plutôt qu’ils aient à l’apprendre dans un délai bien trop court et surtout à le pratiquer. Ne restait qu’à prier Merlin, Morgane et tous les dieux de l’univers pour que l’enseignant ne le leur fasse pas tester sur leurs camarades ou tout autre être vivant. Clarisse grimaça. Elle n’avait aucune envie de fouetter qui ou quoi que ce soit. D’ailleurs… ça lui donnait une petite idée…peut être qu’elle pourrait retarder un peu le moment fatidique et avec beaucoup de chance ne pas avoir à participer baguette en main…

Elle leva donc la main, l’air décidée.

« Ce sortilège a été inventé à l’époque de l’Empire romain, alors que le catholicisme se répandait à Rome, ce qui troublait l’ordre établi. Si les moldus ont débordé d’imagination en ce qui concerne les châtiments réservés aux convertis, les sorciers aussi, principalement parce qu’une petite minorité d’entre eux adhérait à ce nouveau courant. Le Flageo faisait alors parti d’une série de sortilèges qui combinés aboutissaient à une mort très lente et très douloureuse»

Elle faillit ajouter quelque chose à propos d’un sortilège empêchant la cicatrisation et qui couplé à celui-là entraînait la mort puis changea d’avis. Inutile d’espérer que le professeur ne le sache pas déjà, mais inutile également de donner de mauvaises idées à certains élèves présents…Oui.. malgré tout, la jeune fille avait lu le manuel de cours. Ce n’était certes pas pour apprendre à faire souffrire, mais au contraire pour savoir contre quoi se défendre, au cas ou. Après tout, on ne savait jamais de quoi l’avenir était fait. Néanmoins, ce qu’elle venait de dire n’était pas suffisant, il fallait « relancer » un peu la discussion et avec un peu de chance, plusieurs élèves auraient leur avis à donner ce qui ferait perdre encore un peu de temps avant la pratique.

Elle fit un léger clin d’œil à Lynn, de façon à ce qu’elle seule puisse le voir, avant de lever la main à nouveau.

« Professeur, je me demandais, est-ce que l’utilisation de ce sortilège a été réglementée par le ministère ? »

La question était certes assez maladroite mais au moins elle était posée. Ne restait qu’à voir si les autres élèves se prêteraient au jeu…

[hj]T'as dit qu'on pouvait inventer...[/hj]

De plus en plus d'élèves envahissaient comme des morts de faim la salle de cours... Non, en fait, ils semblaient, à deux ou trois exceptions près, y aller à reculons. Qui n'aurait pas eu envie de s'enfuir en courant et en poussant des cris de terreur en voyant la tête de zombie de ce truc qui leur servait d'enseignant ? Réponse : les inconscients, les fous et les autres zombies. Surtout les zombies avec un tatouage sur le bras. Le Celte avait pris sa baguette et se répétait la formule *Flagelo, flagelo* mentalement. A chaque fois, il voyait une belle entaille apparaître sur le visage déjà abîmé de naissance de Carrow. Malheureusement, ce n'était que son imagination...

*Ah, et si, et si... Si le moche le devenait encore plus, avec un peu de rouge sur le blanc de ce teint blafard ? Et si, et si... Avec des si, on mettrait Poudlard dans une fiole...*

L'ami Kael fut tiré de ses pensées par l'annonce du début des Travaux Pratiques. Ah. Ils allaient devoir s'acharner sur des bonshommes de chiffons. Chouette programme... Carrow aurait pu leur demander de s'entraîner sur des camarades. Là, le Poufsouffle n'aurait pas hésité à pointer sa baguette sur l'instigateur, le Bouffe-la-Crève. Il se leva rapidement, pour éviter de se faire embarquer trop loin avec son banc.

*Ca promet... Merlin, pourquoi tu nous imposes ça ?*

Lulucretia Ulbidule se lança. Son premier essai fut... raté. A moins qu'il n'y ait la catégorie "j'ai produit un courant d'air" sur la feuille de notes. Connaissant les gouts de la Carotte, c'était fort peu probable. Aussi, l'ancienne Préfète opta pour la bonne solution : recommencer. Ce second essai fut une réussite. L'entaille était de bonne dimension. Si le mannequin avait eu un pantalon, ce dernier serait tombé.

*Mais pourquoi je pense à ça, moi ?*

Replaçant ses idées au bon endroit, le Jaune et Noir s'avança. Il pointa sa baguette devant lui. Il connaissait la formule. Ne restait qu'à l'appliquer. Le Celte fixa le visage sans visage d'un bonhomme en chiffon. Tour à tour, des traits s'y formèrent. Carrow. L'autre Carrow, Rogue. Ombrage... Bower....

"Flagelo."

Le ton était implacable. Il aurait fendu une porte. Le bruit d'un couvercle de cercueil se refermant, résonnant dans un caveau. Le son produit, celui d'un fouet qui claque, retentit, rebondissant contre les murs de la salle. De l'épaule à la hanche, une large entaille appararut.

"Flagelo." répéta Kael, visualisant le visage d'Ultan Bower.

Mêmes effets. Cette fois, l'entaille alla de l'autre épaule à la hanche, formant une croix avec la précédente. Des morceaux de tissus pendaient. Fier de lui, mais déçu que ça n'ait pas été un ennemi, le Celte se mit sur le côté.

[HJ : Même chose que chez les petits, désolé de vous avoir laissé tomber, et je suis triste de ne pas avoir eu le temps de mettre en place la torture de Will et Alix qui y était prévue... Ceci dit, pour l'histoire, sachez que vous avez eu la joie de lancer des Flagelo sur ces deux rebelles. Muahaha. C'est donc la fin de ce cours, je vais faire le compte des points. Je pense que vous pouvez continuer de poster après, tant que le post n'est pas fermé/archivé, mais plus aucun point ne sera attribué.]