Le joyeux placard. [PV Eliad][Terminé]

[J'ai vu qu'tu avais déjà un sujet dans les couloirs (trop tard) donc si ça te dérange je changerai. ]

Soyons franc, d’habitude, visiter les couloirs n’est pas quelque chose qui enchante réellement. Pourtant, en ce doux dimanche matin, Zélie Colien était bel et bien en train de visiter les couloirs de Poudlard. Pourtant oui, cela faisait bien cinq longues années qu’elle était présente dans cette merveilleuse. Mais tout de même, elle avait été absente durant un long moment, une année entière en fait, et avait énormément besoin de renouer avec l’école de magie. Puis en fait, elle espérait croiser par hasard quelques personnes qu’elle connaissait. Chose qui, après mûre réflexion n’arriverait pas. En effet, on était la veille des examens des B.U.S.E et la plus part des gens qu’elle appréciait réellement se trouvait sûrement soit en train de dormir, soit en train de réviser. Pas Zézette. Elle avait passer ces neuf mois dernier à bosser pour ces fichus examens, et elle se disait qu’elle était tout à fait en droit de s’accorder une petite pause.

La Serdaigle s’était levée tôt. Pas de grasse matinée aujourd’hui, de toute manière, ça faisait grossir (étant donné que c’est une grasse matinée ahem). Après avoir pris LE petit déjeuner copieux qu’il lui avait tant manqué. Elle avait décidé de faire un petit tour son école favorite. Rien de bien intéressant en soi. Mais tout de même. Ca avait beaucoup d’importance pour elle vous comprenez ? Etant donné qu’elle souffre d’un grand trouble psychologique à cause de sa maman devenue dingue. Breffons. La rouquine avait voyagé par-ci par-là, croiser quelque gens qu’elle ne connaissait même pas, ou alors dont elle ne se souvenait même plus l’existence.
Si ! A un moment, un garçon lui parla durant dix minutes. Elle répondit bien gentiment à ses questions et avec un beau sourire. Et à la fin de ce petit moment elle prit un instant pour essayer de retrouver le nom de se garçon. En vain. Si a tombe il confondait. Elle n’en savait rien. Parce que oui, c’était un Poufsouffle, et les blaireaux, ben, Zézette elle les aime pas trop inh Oui, elle se souvenait que durant un moment Sally-Ann avait mené une véritable guerre contre les jaunes et noir. Zélie l’avait un peu aidé. Soit. Ce n’était pas si important que ça.

C’est alors que tout arriva. Tellement vite. Elle passait dans un couloir vide. Regardait quelques tableaux avec des signes de mains, les sorciers morts présents répondaient vivement. Elle pensait être seule, quand soudain elle vit Peeves. Qui riait. Seul. Durant un petit instant elle pensa que le petit fantôme l’avait réellement manqué. Ses blagues à deux blagues et ses mauvais coups. Mais seulement durant une tooute petite seconde. Vous devinerez tout de suite.
Peeves en voyant la petite Zézette s’arrêta de rire immédiatement, regarda la rouquine et s’avança avec un terrible air moqueur sur le visage.

« Alooors la p’tite Zélie est revenuuuue ! Elle va encore mettre le feu dans les couloirs avec sa petite copine Sally-Ann Perks. »

« C’était une erreur de jeunesse Pis on n’a même pas fait exprès. C’était à cause des premières années si tu savais vraiment toouute l’histoire boubourse. »

Non, elle n’imaginait taper discut’ avec l’esprit frappeur. En fait, elle espérait tout simplement que celui-ci la laisse tranquille et aille faire ses bêtises ailleurs, loin trèès loin. Elle regarda le fantôme avec un air de défit sur le visage. Elle n’avait pas peur, mais quand même. Elle ne savait pas ce qu’il avait prévu de faire. Sait6on jamais.

« Si ! Je sais tout moi. Je sais TOUJOURS tout ! D’ailleurs je vais te punir. »

« Peeves. La ferme. File ou j’te jette un sort dont tu te souviendras toute ta mort. »

VLAN.
Un joli courant d’air fit ouvrir la porte d’un joliii placard, avec tout plein de toiles d’araignées dedans. Zézette ouvrit grand les yeux. Là tout de suite, elle eut peur.

« Fais gaffe Pee… »

VLAN.
Un second courant d’air. La jeune fille fille ne put rien faire, elle fut balancer vite fait bien fait dans le placard à balais. Elle se congna la tête et hurla. La porte du placard se ferma brusquement, laissant la rouquine dans le noir complet, le sale et le froid. Ben ouais ! Y faisait hyper froid dans un placard d’abord ! Pis vêtue d’une simple débardeur orange et d’un baggy taille XXL et ben on pouvait pas y faire grand-chose. (Oui Zélie met des pantalons trop grands pour elle, tout le monde le sait). Elle jura alors, encore plus lorsqu’elle entendit l’esprit frappeur rire fort et s’en aller dans un autre couloir pour faire du mal au premier venu.

« PEEVES J’TE JURE ! CA VA ALLER MAL ! SORS-MOI D’ICI OU J’TE CASSE LA GUEULE !! »

Elle tambourinait à la porte. Impossible de l’ouvrir. Des larmes de rage sortait de ses petits n’oeils verts. Et si personne ne la retrouvait la pauvre ? Si elle mourrait là, dans ce fichu placard. Non. Ca ne pouvait se terminer ainsi. Pas maintenant. Pas ici.

« A L’AAAAAAAAAAIIIIIDE J’VOUS JURE SI VOUS ME SAUVEZ PAS J’APPELLE MON PAPA ! CA VA FAIRE MAAAAAAAAAAAL T_T »

Le désespoir. On le sent arriver seulement lorsqu’on est entouré d’un terrible et lourd silence. Ca fait peur. Les forces vous abandonnent. La faim et la soif se font sentir. L’horreur. La rouquine tappa à l’aide de ses pieds. Mais rien à faire. Elle était bel et bien enfermée.
Pas une seconde elle pensa à prendre sa baguette magique pour faire un peu de lumière non. En fait elle avait peur de la lumière. Elle préférait rester dans le noir pour ne pas voir toutes les petites araignées qui pourraient se faufiler autour d’elle. A cette pensée elle frissonna et cria une nouvelle fois. Elle se faisait des idées. Jamais son papa ne viendrait la chercher. Elle resta alors debout, puisque de toute manière le placard était si petit qu’elle ne pouvait pas s’asseoir. (Petit mais assez pour deux personnes )
Puis, au bout d’une longue demi-heure, elle s’endormit. Oui, elle préférait céder au sommeil plutôt qu’à autre chose. Bon, elle allait pas mourir quand même, faut pas rêver.

Sans difficulté, il avait monté les escaliers depuis la salle commune des Serpentards, jusqu’au 5éme étage et ses longs couloirs bordés par ses grandes fenêtres. La lueur des torches éclairait les murs de pierre, écrasant la silhouette d’Eliad comme un corps brisé. Aplatis contre le mur, son ombre se faufilait entre les lumières. Les flammes vacillaient sous sa marche silencieuse, alors qu’il sentait la chaleur des torches. Le long couloir était animé de silhouettes brisées, quelques visages, dansant ça et là, tentant de parler, ouvrant la bouche, mais pour ne pas prononcer un seul son. Sous le regard des tableaux et de leurs habitants, il progressait lentement… Ceux qui ne dormaient pas, observaient Eliad du coin de l’œil, espionnant les moindres faits et gestes de ce trouble fête nocturne.

La sombre musique qui résonnait dans les oreilles d’Eliad n’était que le vent qui s’engouffrait par les fenêtres, et qui jouaient une symphonie funèbre, avec une seule et même note, longue, et morte…

Le teint pâle d’Eliad, effrayait les quelconques visiteurs possibles. Ceux qu’ils croisaient, quittaient sa route aussitôt. Il avait le visage fatigué, les traits tirés. Ses cheveux en bataille, qui avaient bien besoin d’être lavé, formait une masse informe sur sa tête, avec quelques mèches tombantes. Il dormait mal et voulait en connaître la cause. Le soir dans Poudlard, bien peu de choses pouvaient le surprendre. Même l’apparition d’un serpent, le laisserait froid. Cet assassin venimeux, qui serait venu tuer un élève dans son paisible sommeil, sur l’ordre dont ne savait qui… Et il n’aurait pas pu l’empêcher sans risquer de périr à son tour.

Soudain, un courant d’air, absorba la flamme et les lumières, et tout s’éteignit… Alors qu’au dehors, les corbeaux se régalaient de charognes, ici, tout devenait sombre, la peur guettant la nuit. Les monstres, aimant l’obscurité…

Il ne fallut que peu de temps pour qu’il daigne se montrer, celui que les élèves craignaient, et qu’Eliad voulait trouver. Tenant sa baguette dans sa main droite, il lança un Lumos… mais le sort ne fonctionna pas. La minuscule boule bleue fut comme aspiré vers la fin du couloir. Assailli par la noirceur du lieu, il ne pouvait faire qu’écouter, tout en continuant d’avancer.

Chaque pas se devait d’être mesuré, il ne savait pas ce qu’il pouvait rencontrer en chemin, et ce qui pouvait l’attaquer dans la pénombre.

Des grognements ! Ici et là, semblant venir de partout à la fois. Etait-ce un fantôme un peu trop joueur, ou quelque chose dont il fallait avoir peur… Une masse informe passa devant l’une des fenêtres, son regard soudainement apparent grâce à un éclair vivace. Eliad se figea, sans faire de bruit. Des mots que l’on marmonnait… C’était tout ce qu’il entendait à travers le silence.

Eliad respira doucement. Quelque chose se rapprochait… Très vite, il se colla au mur, tâtonnant maladroitement les quelques fissures fait à la pierre par l’usure du temps. Il décela une poignée de porte, qu’il tourna aussitôt et pénétra dans un réduit aussi sombre… Il referma ensuite la porte à toute vitesse. En reculant, son pied heurta quelque chose, s’abaissant il prit soin de le toucher…

Une main… Il y avait quelqu’un dans cet espace. Un cadavre peut-être… Eliad avait découvert où l’étrange créature cachait les corps… Il tenta de rouvrir la porte mais sans succès… Il lança ensuite un nouveau Lumos qui fonctionna, éclairant le corps d’une jeune fille… Parfaitement immobile.

Zélie poussa un léger ronflement. Quelque chose venait tout juste de la déranger. Elle ouvrit un œil et se rappela vaguement ce qui s’était passé. En fait non, pas vaguement, elle se souvenait que trop bien. Elle ne bougea pas d’un poil. Peut-être que certaines araignées l’avait choisie comme maison passagère. Elle garda les yeux fermés et essaya de se rendormir. Mais non. La porte du placard s’ouvrit, et se referma directement. La rouquine voulut ouvrir la bouche, les yeux, bouger un bras. Non, tout son corps était dorénavant tout engourdi. C’était mauvais ça, très mauvais. Puis soudain. Quelqu'un lui toucha la main

« Héééé ! J’te permets pas ! Espèce de vicieux »

La Serdaigle ouvrit un œil, puis un autre. Un jeune garçon de son âge venait tout juste d’allumer sa baguette. Elle referma ses yeux, aveuglée par la lumière. Elle essaya de bouger un doigt. Elle réussit ! Bonheur !

« Eteint ta lumière. Tu pourrais réveiller les araignées idiot >< »

Elle ne connaissait pas son interlocuteur, mais d’ailleurs, elle s’en fichait pas mal, tout ce qui lui importait, c’était de sortir d’ici. Mais comme le nouvel arrivant avait refermé la porte, et bien ce n’était pas pour maintenant.
La rouquine était calme, peut-être trop, peut-être aussi qu’elle n’avait encore réalisé qu’elle était réellement enfermée pour toujours. Dommage.

« T’abuses quand même ! T’aurais pu laisser la porte ouverte. T’aurais été vraiment mon sauveur. Là tu deviens juste … Un passe-temps Je m’appelle Zélie. Enchantée. Et je te préviens que cette porte ne s’ouvre pas de l’intérieur. Alors j’te souhaite une bonne et douce nuit. Fais de beaux rêves. »

La cinquième année trouva alors la force de se retourner, assise, la tête vers le mur. Ses yeux étaient toujours clos. Mais le sommeil semblait partit. Non. Elle ne désirait pas passer toute la nuit à attendre en vain que quelqu’un vienne les sauver. Il fallait qu’elle dorme. Pour éviter de paniquer. Elle soupira et bailla en même temps.

« Mmmm. Si tu essaies d’ouvrir la porte, évite de faire trop de bruits, je t’en supplie. Parce que j’pourrais devenir vite insupportable. »

C’était tout à fait vrai ce qu’elle venait de dire. En fait, si le garçon commençait à s’énerver sur cette fichue porte, à jurer et à utiliser des sortilèges pour rien. Et Zézette elle va se mettre à crier, pleurer, stresser, taper sur son passe-temps. Pis après ils seraient obligé de faire la guerre, comme ça, lorsque l’un mourra, ben ça fera à manger pour l’autre. Elle n’est pas belle la vie ?
Pourtant, le sommeil ne venait toujours pas. Peut-être qu’elle avait peur de s’endormir alors que quelqu’un à côté d’elle était parfaitement réveillé et ne réalisait sans doute pas encore dans quel pétrin il venait de se fourrer. Le pauvre quand même. Zélie se concentra durant une minute sur les bruits autour, ou du moins à l’extérieur. Rien, personne. Même pas le chat de Rusard. Ca ! Si la chatte avait été là, elle aurait pu les renifler et aller prévenir son maître ! Ouaaais !
Bon. La rouquine y penserait plus tard

Le lumos éclairait la peau ivoirin de la jeune fille, qui se mit soudain à parler alors qu’il venait juste de lui toucher la main. Il recula devant ce corps qui avait soudainement repris conscience. Là dans ce placard à balais, si petit que l’on était serré les uns contre les autres, il n’était même plus seul…

« Espèce de vicieux ?! Mais je croyais que tu étais morte ! »

Eliad se contentait de chuchoter, de peur que l’horrible créature qui traîne dans le couloir, ne se mette à frapper à la porte. Mais cette dernière pouvait toujours être ouverte… La baguette éclaira les minuscules recoins du placard afin de trouver quelque chose qui pouvait bloquer son ouverture… Bien que lui-même ne voulait plus l’ouvrir de nouveau, il lui semblait plus prudent d’attendre que le soleil arrive avant de le faire et que les élèves sortent en masse pour tenter de partir d’ici. Sans trouver de chaises, il utilisa un simple balai qu’il plaça en travers de leur seule issue de secours…

« Oh ne t’inquiètes pas pour les araignées, je viens d’en déloger une ou deux, mais il y en avait déjà une sur ta jambe, qui ne m’a pas attendu… »

Il espérait la faire sursauter, afin qu’elle lui laisse un petit plus d’espace pour respirer. Mais elle ne lui laissa qu’un vague embarras… Alors comme ça, même quand le jour allait arriver, ils ne pourraient plus ouvrir la porte. lls étaient donc à la merci de cette obscure silhouette qui pouvait pénétrer ici, les dévorer, puis ressortir la nuit tombée en fracturant la porte, avec sa force, ou peut-être même des griffes d’acier…

« La porte ne s’ouvre pas et c’est maintenant que tu me le dis ! De toute façon, je ne comptais pas l’ouvrir… Avec ce qui rode dehors, il vaut mieux qu’on attende le lever du jour, mais ce n’est pas pour autant une raison de dormir ! »

Il était stupéfait de l’attitude de la Serdaigle, comment pouvait-elle dormir dans un moment pareil. Mais maintenant assis, à part son bâillement à s’en décrocher la mâchoire, sans compter dans quelques temps, les gargouillements de son ventre qui ferait fuir toutes les créatures animales du placard, elle ne semblait rien avoir envie de faire d’autre…

« Je n’ai pas l’intention d’ouvrir la porte maintenant, il est beaucoup trop tôt, le soleil n’est pas encore debout. Mais la chose derrière la porte est bien là, elle. Alors Zélie, je crois que ton passe-temps ce sera plutôt ce qui est derrière… Et s’il te venait l’envie de devenir insupportable, je suis certain que ça lui fera un grand plaisir. Je pourrais peut-être te pousser juste devant lui pour qu’il se régale de toi… »

« Ah et moi c’est Eliad… Considère moi pour l’instant comme quelqu’un qui fait une rencontre privilégiée… Avec moi, ta nuit ne sera pas de tout repos, et il est interdit de fermer l’œil, je pourrais avoir besoin de toi, si les choses venaient à mal tourner… »

Il n’enleva pas pour autant le balai de la porte. Il n’entendait plus rien dehors, mais que devait-il faire… Briser la porte à l’aide d’un sort, ou supporter Zélie toute une nuit…

Zélie regarda son nouvel ami, si on pouvait dire ça comme ça. Celui-ci la croyait morte. Mauvaise réponse.

« Morte ? J’ai une tête à mourir aussi lâchement ?! Nenmého Moi si j’meurs, ce sera au combat ! Ouais ! Qu’est-ce que tu crois ? »

Bon, on est bien d’accord, ce n’est pas comme si Zélie était franchement réputée pour son magnifique courage inh. Bon, c’est vrai qu’elle est quelqu’un qui ne se soucie de rien et qui ne prend rien au sérieux. Alors forcément, lorsqu’on parle de courage… ça fait un peu tâche quand même.
En plus ! Elle ne devait pas s’inquiéter pour les araignées. Une sur sa jambe ? La jeune fille ouvra grands les yeux, et eut un long frisson qui la parcoura des pieds à la tête. Brrr. Pis de toute façon. C’était même pas une araignée qui piquait.

« Même pas peur. Les araignées qui sautent pas ne piquent pas. Haha. »

Oui, elle pouvait se montrer très intelligente aussi. Impressionnant n’est-ce pas ?
Eliad parla alors de ce qui se trouvait dehors. La rouquine haussa un sourcil ? Qu’est-ce qui était tant terrifiant à l’extérieur ? Une bête qui n’exista et qui n’était tout juste qu’une rumeur des Poufsouffles pour se rendre intéressants ? Non. Tout de même pas. Ils étaient bêtes, mais tant que ça. Et j’vous interdis de dire qu’elle déteste les Poufsouffles inh ! C’est simplement que sur tout ceux qu’elle a rencontré, et ben, à chaque fois c’était des imbéciles, et des gens cruels. A part Lucretia. Mais ça, ça commençait à dater, large.

« Mmmmm. Tu peux me dire ce qui rôde dehors s’il te plaît ? Que je sache contre qui il me faudrait me battre en cas extrême. »

Ca a l’air vraiment sérieux cette histoire de monstre quand même. Le garçon avait l’air convaincu de ce qu’il disait, mon dieu. Risquez-t-ils vraiment quelque chose là, enfermés dans ce maudit placard ? Peut-être bien que oui. Malheur. La Serdaigle sentit une légère chair de poule s’installer sur ses bras frêles. Non, elle n’avait pas peur, mais si le Serpentard disait vrai inh ? Et ben, ils n’étaient pas dans la merde, les pauvres.
Il pourrait avoir besoin d’elle si les choses tournaient mal. La bleue et bronze ferma les yeux un instant. C’était une blague ? Une vaste blague ? Du moins elle l’espérait. Puis comment il lui parlait ! « Si jamais j’ai besoin de toi ». En plus, il se sentait supérieur. Non mais. Quelles manières franchement !

« J’suis pas ton assistante inh. Et je parie que je vaux la même chose que toi question magie. Alors tais-toi. Fais pas genre t’es plus fort. J’te croyais gentil au début. Ben j’me suis trompée. »

Malheureusement, la rouquine savait très bien qu’ils ne pourraient pas ouvrir la porte du placard. Allez savoir pourquoi, un léger grand pressentiment. Elle le savait, très bien. Trop bien. Poudlard a des secrets, qu’on ne découvre parfois jamais. Et si les deux jeunes gens étaient enfermés dans ce petit endroit, c’est tout simplement parce qu’il y avait une excellente raison à cela. Peut-être que Voldemort allait frapper durant la nuit, et que comme Zézette et Eliad étaient les élus ben ils ne pouvaient pas se permettre de mourir ! Ben ouais !
Mm. On a la classe. Ou on ne la pas quoi.

« En fait, il faut surtout pas faire de bruits, et attendre que le matin arrive pour éviter de se faire manger ? C’est ça ? Ben dans ce cas là, si on fait pas de bruit, on peut dormir non ? Sauf si tu ronfles, en effet, ça poserait problème HAAAAN T’as entendu ! Un bruit ! C’est le mosntre ! J’TE JURE ! J’l’ai vu ! »

Elle agrippa fortement le bras du garçon, elle savait très bien qu’il n’y avait eu aucun bruit et qu’ils étaient seuls dans le couloir. Mais c’était juste pour foutre la frousse au Serpentard. Mouhaha. Quelle méchante la Zézette tout de même.
Le pire, c’est qu’elle était presque crédible.

Hj : Désolé du retard, mais avec mes buses à passer, je n’avais pas trop le choix… J’espère que le post te plaira^^

Le silence était à ce moment même, le moment le plus sinistre que deux personnes bloquées dans une pièce pouvaient connaître. Si l’une des deux personnes se révélaient soudainement claustrophobes, la situation pouvait tourner au désavantage des deux parties. Mais personne ne l’était, hein… Eliad défit sa cravate et la rangea dans sa poche, il ouvrit ensuite son col, laissant passer sur le haut de torse, le peu d’air que contenait la pièce. La chaleur du placard était vraiment étrange. Quelques gouttes de sueur s’éparpillaient sur le front du jeune Serpentard, et descendaient encore jusqu’à mouiller sa chemise à quelques endroits. L’oreille collée à la porte, il écoutait les bruits au dehors. L’esprit partagé entre la crainte de la créature, et le semi discours de Zélie. Au dehors, la peur. A l’intérieur, la peste. Que choisir. Elle semblait décrire un courage sans précédent, mais si c’était le cas, elle ne voudrait peut-être pas passer son temps à dormir, afin de fuir la réalité dans le sommeil. Non elle n’avait pas vu ce qu’il y avait au dehors, ce que tout Poudlard craignait pendant la nuit, et ce que tous fuyaient dans leur rêve. Jamais plus, il ne pourrait sans doute dormir. Le sommeil, c’est la mort assurée… Sans que la panique ne l’ait encore atteint, il parlait très rapidement. C’est ainsi qu’il répondit à Zélie, qui semblait ne pas s’inquiéter une seule seconde de la situation.

« C’était peut-être une femelle… C’est sans doute comme les moustiques, il n’y a que les femmes qui portent le venin. Enfin je suis sur que tu connais ça, toi… »

Il reporta de nouveau son attention sur la porte. Si solide que des poings ne sauraient la briser. Mais si jamais ils devraient en arriver là, tenterait-il de la détruire jusqu’à ce que ses poings soient en sang…

« Ce qui rode ? Quelque chose avec une grosse silhouette. Quelque chose que certains élèves pensent avoir vu la nuit, mais personne n’a jamais pu le confirmer. Je pense l’avoir vu, je pense qu’il nous cherche, et je ne sais pas de quoi il a l’air… Curieux non ? Après tout pourquoi je m’échinerais à fuir quelque chose que personne ne semble craindre dans l’école. »

Sa voix était partagée entre sarcasme et résignation. Aurait-il été plus à l’aise si Zélie partageait sa panique à ses cotés ? Cela faisait beaucoup de questions depuis quelques temps…

« Si tu es aussi fort niveau magie, je me demande pourquoi tu étais restée coincée dans ce placard avant que j’arrive… Il doit bien y avoir un moyen de tourner la serrure extérieure, même en étant dedans. Un sortilège d’attraction peut-être. Ou bien la force, je ne sais pas, n’importe quelle chose qui utiliserait la magie. »

Il se releva à toute vitesse lorsque Zélie se mit à crier, mais passé l’étonnement et la crainte, il lui fit lâcher son bras. Il avait juste sorti sa baguette et la braquait maintenant vers la porte silencieuse.

« Cesse de jouer la comédie ! Et non tu ne dormiras pas, où si tu dors, je te promet de te laisser ici à vie, si je parviens à m’enfuir pendant ton sommeil. »

Si le monstre ouvrait la porte, il lancerait Zélie à l’assaut des crocs du monstre… Et nul doute que si elle trépassait, personne ne s’apercevrait de la disparition de cette "chose" ensommeillée...

Une femelle. Parce que en plus les monstres avaient un sexe. Ah ui, ça c’était la meilleure. Le pire, c’était que Zézette, et ben elle y croyait presque. La rouquine (maintenant blonde) ferma les yeux un instant. Est-ce que tout cela n’était qu’une vaste blague ?.. Ou pas ?
En fait, Zélie en avait cure. Ce n’était pas ça qui l’importait le plus, elle était totalement crevée, souhaitait retrouver son bon petit lit douillé. Mais non, apparemment la nuit allait se passer tout autrement, malheureusement.

Puis d’ailleurs, la Serdaigle, lorsqu’Eliad commença à parler d’une grosse silhouette, elle se dit que c’était carrément pas possible. Dumbledore était là, et si quelque chose rôdait dans les couloirs, ça se saurait quand même ! Pis pourquoi s’en prendre à des petits élèves comme eux, tout innocents ? Nen. En fait c’était sûrement Peeves qui faisait des jeux d’ombres, voilà tout.

« Tu serais pas un peu fou ? Nen mais j’sais pas, tu sais, ici t’es à Pouuudlaaaard. Donc, les grosses bêbêtes méchantes, généralement, elles sont dehors. Alors arrête de raconter des bêtises. Pis, en disant plein de connerie, tu fais plein de bruit, tais-toi, ça vaudra mieux non ? »

Puis, si les deux élèves n’arrivaient pas à sortir du placard. Pourquoi le gros monstre, lui arriverait à y rentrer ? Bon, certes Zézette et Eliad y étaient parvenus, mais pas volontairement. Ah. Si. Eliad si. Mais c’était juste pour se cacher, non pas pour manger quelqu’un. Quoi que, on sait pas en fait
Pis t’façon, c’était sûr. Eliad c’était trop un méchant. Il est sarcastique, et la rouquine maintenant blonde, et ben elle aimait pas ça du tout.

Oui, il y avait peut-être un moyen, certainement même. Mais à cette heure du soir, cela semblait impossible. Il faudrait utiliser trop de magie, et ça ferait beaucoup trop de bruit, en plus du monstres les deux adolescents risquaient de tomber sur Rusard et Rogue, et ça, et ben c’était bien pire que tout.
Alors valait mieux rester là, du moins pour le moment. Pas besoin de se prendre la tête. Bon, bien sûr il y avait quelques araignées par-ci par-là. Mais bon ? En sorcellerie, les araignées c’était assez courant, alors inutile d’en faire toute une assiette. Vraiment.
Ah non mais ! Il était vraiment méchant ce Eliad ! Il allait la laisser ici à vie ! Non, il ne fallait pas que l’Aiglonne se laisse faire. Fallait se rebeller, et oser ouvrir sa gueule par moment. Ca n’allait pas se passer comme ça.

« Hé. Monsieur je sais tout. On va rester ici jusqu’au matin, parce que à mon avis, un p’tit morveux comme toi, ça n’arrivera à rien, même pas avec une baguette magique. Et je refuse de t’aider. Je parie que t’es à Serpentard inh ? Et comme j’étais là la première, c’est moi qui décide. Tu pionces et tu fous la paix à tout le monde. Parce que j’te préviens, si tu essaies d’ouvrir la porte en faisant plein de bruit, c’est toi qui te feras manger, et non moi. »

Et vlan. Elle avait pas du tout tord la nouvelle blondinette inh. Il fallait qu’elle montre et prouve sa grande autorité. Non mais. Se faire marcher sur les pieds sur un Serpentard ? Pis quoi encore ? Plutôt crever !
Non pas que Zézette faisait de la discrimination, mais elle avait trop rencontré de Serpents pour pouvoir se montrer gentille avec eux. Ils étaient tous pareils. Berk.

C’était dingue, mais à présent, la cinquième année, n’avait qu’une envie, c’était de surveiller Eliad. Il allait faire des bêtises, à coups sûrs ! Et l’envie de sommeil s’était brusquement volatilisée. Bien heureusement.
Elle fixa alors le garçon de ses grands yeux verts. Elle allait le garder à l’œil. Toute la nuit s’il le fallait. On la sème pas comme ça la Zézette inh. Faut avoir beaucoup plus de courage, d’intelligence et de bravoure. Or, à son avis, ce n’était pas du tout le cas du Serpentard qui se trouvait à ses côtés. Enfin, vu comme ça inh…

Mais quand même, ce serait con de rester poireauter ici et finir en train de pourrir dévoré par les asticots. Vraiment. Alors oui, il fallait trouver un moyen de sortir, mais surtout ne pas l’utiliser avant au moins huit heures du matin. Sinon, ça allait faire un boucan pas possible.
Mais, fallait trouver quelque chose quand même. Alors, tout en fixant le Serpentard, Zélie faisait le tour de tout ce qu’elle savait faire. Ben ouais ! C’était une grande débrouillarde quand même ! Faut pas oublier ! Mais finalement, l’idée d’Eliad avec le sortilège d’attraction n’était pas si mal que ça. Même s’il faudrait le faire dans le sens inverse. Ouais. Il fallait pousser la serrure dans le couloir….

« Et tu n’as jamais entendu parler de ce Troll qui était entré dans l’école? Il avait détruit les toilettes à coup de massue… Tu ne lis peut-être pas les journaux de l’école. Et si je me taisais maintenant, tes ronflements l’attireraient à coup sur… Je ne peux pas courir le risque, tu comprends. Entre ça et ta voix suraiguë, on ne peut savoir ce qui lui donnera le plus mal aux oreilles. En tout cas, moi j’ai choisi... »

Il ne prit même pas la peine de regarder Zélie, préférant éviter sa fureur. La fureur d’une blonde était sûrement ce qu’il y avait de pire. L’adage disait bien, qu’au plus elles étaient bêtes, au plus elles devenaient violentes… D’ailleurs, malgré le danger, elle semblait considérer Eliad comme étant le seul ennemi… Et si elle était à l’origine de tout ça. Si ce n’était qu’un subterfuge destiné à l’attirer dans un piège, si elle ne voulait que montrer que les Serpentards étaient des trouillards. Si la créature à l’extérieur n’était en fait qu’un Serdaigle déguisé sous des oripeaux de bête, après tout, il n’en avait vu que la silhouette, et une ombre, c’était très facile à transformer. Une goutte de sueur atterrit dans son œil, il passa quelques minutes à se tortiller dans tout les sens à tenter de faire disparaître la douleur. Il n’en ressortit que plus furieux, la méfiance atteignant son paroxysme… Mais il se calma très vite, ne désirant rien montrer…

Si c’était un piège, il devait faire comme si tout était calme. Comme si rien n’allait lui faire peur. Mais elle, dans son coin, faisant semblant de dormir, qu’allait-elle faire pour l’effrayer… Lui lancer des araignées alors qu’il s’assoupissait lentement ? Essayer de dévorer sa jambe lorsque le manque de nourriture se ferait sentir… Elle était folle, ça se sentait. Il n’existait aucune maison capable de tenir un monstre pareil dans ses rangs. Elle allait tout faire pour le déstabiliser, mais il le savait maintenant. Et savoir qu’il y avait un piège, était le meilleur moyen de l’éviter…

« Je ne suis pas un morveux, mais tu as raison, je vais écouter tes conseils… Puisqu’il faut dormir comme tu dis, alors je vais le faire, regarde, je m’assois même… »

Il se laissa glisser lentement, ses fesses chutant sur le sol, puis il se servit de sa veste comme d’un semblant de coussin, il s’appuya sur un des meubles du placard, restant assis, juste… En face de Zélie. Il ne la quitterait pas des yeux. Il ne dormirait pas une seule seconde, mais il lui ferait croire… Il voulait voir le monstre qui se cachait en elle. Et si jamais elle essayait d’abuser de lui ? Dés que le jour se lèverait, il pourrait tenter le sortilège d’attraction, en attendant ils étaient bloqués tout les deux. Méfiant l’un envers l’autre… Personne ne pouvait encore dire ce qu’il allait se passer durant cette nuit.

Il se demanda un instant ce que penserait le monstre s’il pénétrait soudainement dans la pièce et qu’il observait un spectacle peu ordinaire… Zélie et Eliad, ~~enlacés…~~, en train de se battre, Eliad qui prendrait le dessus et qui tenterait de mettre un terme aux jours de la jeune serdaigle, en l’étranglant, lui faisant avoir au visage, la joli teinte bleuté de son blason. Quand elle atteindrait un joli ton sépia, ce serait synonyme de sa fin… Il la fixa doucement, balayant d’un revers de la main, toute la sueur qu’il avait sur le front. Il avait chaud, mais Zélie ne semblait pas avoir autant chaud que lui… C’était déconcertant.

« Je ne te quitte pas des yeux, je vais juste voir si tu arrives à dormir… Bonne nuit… »

Eliad émit un rictus. La nuit allait devenir plus chaude encore…

Un Troll dans l’école ! C’te blague ! En fait, la rouquine était bel et bien au courant, mais elle n’avait entendu cette histoire qu’une seule fois dans sa vie, et elle s’en fichait pas mal. Parce que oui, s’il y avait un troll dans l’école, déjà, il ferait plus de bruit quand même, et on l’aurait un petit peu beaucoup remarqué inh !
Puis quel méchant Serpentard ! Genre Zézette elle avait une voix suraiguë ! Neeen ! C’était un homme un vrai, de quoi il parlait l’autre babache ! Pourtant, la Serdaigle ne dit rien, ça ne valait même pas la peine. Il pouvait mourir avec ses phrases cassantes là !
L’Aiglonne ferma les yeux durant quelques secondes. Il fallait aussi trouver un moyen pour le faire taire, une fois pour toute. Au moins, tout le monde sera tranquille. Quoi que ! Noon ! Le méchant petit serpent avait décidé de faire dodo. En voilà une bonne nouvelle. Ainsi, Zézette soupira de soulagement. Il était grand temps. Il était même décidé à s’asseoir ! Wooow. Il allait sûrement neiger au petit matin, dommage, c’était pourtant un beau mois de juin. En plus, c’était rare qu’il pleuve en été, enfin ça dépend où inh. Mais à Poudlard oui, il n’y avait jamais eu d’exception. Quoi que, une petite bataille de boule de neige improvisée, oh yeah.

Mais en fait, l’adolescente fut soudainement coupée dans son élan d’idée de boules de neige, là, maintenant de tout de suite. Et bien oui, elle était enfermée dans un fichu placard avec un fichu Serpentard. Adieu la neige ! Adieu la vie ! Tout n’était que malheur à présent. Elle regarda Eliad. Et bien sûr ! C’est justement à ce moment-là qu’il avait décidé d’ouvrir la bouche, rha l’enfo*ré !
Il ne la quitterait pas des yeux ! Nenmé ! Le ! HAAAN !

« TU CROIS QU’TU PEUX ME MATTER COMME CA ? oÔ »

Quoi que. Pour une fois que quelqu’un voulait la mat(t)er, elle n’allait pas se plaindre tout de même ! Ouais, c’était vrai ça en plus. Fallait en profiter de cette situation ! Vraiment. C’était le moment ou jamais. Des occasions comme ça, on en a pas beaucoup dans la vie. Puis bon, faut bien faire passer le temps quoi ! Puis bon, c’était pas comme si Zézette était timide.
Alors, elle se lança à l’aventure. A quatre pattes ( ) elle se rapprocha d’Eliad. Doucement, délicatement (genre Zézette sait être délicate ! ouais !) Avec sa main, elle effleura sa joue, et PAF.
Elle lui fit un petit bisou de rien du tout. C’était quitte ou double. Soit il la rejetait complètement et la tabassait avec un balai. Soit c’était parti pour une nuit d’enfer. Oh yeah. C’était rare, les petits baisers volés comme ça, pour le fun. Surtout dans un placard avec un Serpentard. Mais bon, faut tout essayer dans la vie n’est-ce pas ? Oui, tout à fait.

Elle regarda alors son compagnon de nuit avec un petit sourire.

« Encore ? »

Les yeux d’Eliad se fermaient lentement. Il décrochait du monde du placard pour atteindre le monde des rêves. Cela n’enlevait pas la chaleur, ni l’inquiétude qu’il ressentait, mais il se sentait plus calme… Si seulement il ne se réveillait pas en sursaut à chaque fois qu’il entendait Zélie bouger… Le frottement de ses vêtements contre le meuble. Ses pieds qui touchaient un saut posé de manière inopportune juste au milieu de la pièce. Un signal sonore pour avertir Eliad des mouvements de la blonde. Des mouvements de la créature sauvage qui partageaient sa couche dans cet espace si petit. Beaucoup de garçons trouveraient ça amusant de partager un espace rectangulaire avec une fille. Mais c’était sans connaître les vrais penchants tordus de Zélie.

Pour autant mettrait-il en garde les autres élèves de sa nature anthropophage… Non sans doute pas, il serait bien plus amusant de l’enfermer avec un élève qui l’aurait ennuyé le jour même…

Mais Zélie savait comment perturber les choses, même quand elles étaient déjà assez agitées. Elle s’était rapproché de lui, a quatre pattes, fauve femelle, contre sorcier sur ses gardes et alors qu’il s’attendait à qu’elle le frappe, sauvagement, à ce qu’elle le morde, le griffe, hurle dans ses oreilles, elle… L’avait embrassé. Volant un baiser sur ses lèvres, alors qu’elle lui avait déjà enlevé une partie de sa raison. Il laissa un silence répondre à sa question, encore…

Avant de prendre la parole.

« C’est comme ça que toi, tu comptes me mater ? »

Dans la pièce minuscule, la chaleur commençait à grimper, la chemise d’Eliad était trempée, la lever devenait maintenant une chose nécessaire. Sans faire attention au regard de Zélie sur son torse, il entreprit de se déshabiller… Défaisant le vêtement bouton par bouton dans une lenteur troublante. Puis il laissa tomber la chemise sur le coté. Par erreur ou par oubli, il avait conservé sa cravate… Etonnant portrait. Si l’oxygène venait à manquer, le baiser de Zélie lui restait sur sa bouche. Comme un goût acide qui brûlait ses lèvres. Acide car il n’avait pas prévu le baiser d’une fille qui le rendait dingue…

« Hors de question que je me laisse faire… »

Il se précipita sur Zélie, restant à quatre pattes, tout en entreprenant de l’embrasser. Lèvres contre lèvres, langue contre langue. Le baiser ardent qui se voulait vengeance. Elle n’arriverait pas à la contrôler, jamais… Sous la chaleur moite, leurs corps se serraient… Ses mains se baladaient dans ses cheveux blonds, les caressant. Il faudrait qu’elle soit forte pour l’arrêter, car à cet instant…

Il faisait peut-être une très grosse erreur. Mais au moins, il en oubliait le monstre dehors.

Zélie s’était attendue à tout sauf à ça. Que Eliad réponde à son baiser restait quelque chose de surprenant. Il était certes mignon, mais n’était pas son petit ami. Pourtant, elle ne regrettait pas, loin de là. C’était toujours marrant, un placard, des bisous, et tout le reste. En plus il avait mis la langue. Comme quoi, ça devenait sérieux quand même. Et la blondinette répondait toujours à ces baisers fougueux.
L’Aiglonne avait soudainement oublié la méchanceté du Serpentard. Bizarrement, quelques instants auparavant, il voulait la voir morte, et puis là, il était contre là, proche. Etonnant. Zézette ne s’était jamais considérée comme une fille qui pouvait attirer les hommes. Ni comme quelqu’un qui pouvait embrasser un garçon dans un placard une demi-heure après la rencontre. Non, elle ne se reconnaissait plus. Mais elle aimait ça, ça mettait du piment dans sa vie de collégienne.

Eliad avait enlevé sa chemise, il avait chaud. Pas la Serdaigle. Au contraire. Elle sentait des frissons glacés lui passer dans la nuque. Tandis que le Serpent lui caressait délicatement les cheveux, les mains de Zézette, elles, étaient placées dans son dos. Caressant aussi. Elle se laissait complètement aller contre le corps d’Eliad. Un Serpentard et une Serdaigle. Ca pouvait paraître étrange. Surtout un méchant vert et argent et une Aiglonne un peu folle. C’était le destin, à tous les coups. Genre ouais, les deux adolescents allaient se marier plus tard, avoir des enfants. La belle vie. Ou pas. En fait. Cela ne l’aurait dérangée pas plus que ça, puisque pour elle, l’amour, c’était rien. D’ailleurs, en parlant d’amour. La jeune fille arrêta soudainement d’embrasser le Serpentard, oui, d’un coup comme ça.

« Pourquoi tu m’embrasses ? Dis moi pas qu’t’es amoureux de moi j’te croirais pas. »

Ben ouais. Il ne pouvait pas être amoureux d’elle. Cela faisait même pas une heure qu’ils se connaissaient. Quoi que. Si c’était le cas, le coup de foudre existerait peut-être. Mais nen. En fait, il ne faisait que jouer avec elle, tout simplement. Pour faire passer le temps. Oui, Zélie était maintenant devenue son passe-temps, alors qu’au début cela aurait du être le contraire.
En tout cas, la rouquine maintenant blonde n’était pas amoureuse. Du moins, elle ne le pensait pas. Et ne le ressentait pas aussi. Haan. Si c’était l’homme de sa vie, la nuit de la rencontre allait être super à raconter aux enfants plus tard Oui, ils étaient dans un petit placard à balai. Papa avait peur d’un méchant monstre qui traînait dehors, dans le couloir. Alors Maman a décidé de l’embrasser pour faire passer ses angoisses. ET PAF. Ca a fait des chocapics ! Des pitis n’enfants tout gentils

Finalement, Zézette, elle était bien là ouais. Même si sa jupe remontait légèrement sur le haut de ses cuisses. Et que son chemisier commençait lui aussi à lui coller la poitrine. Mazette. Tout était contre elle à présent. Et or de question qu’elle ne se déshabille ! Sauf se c’est gentiment demandé par Monsieur Eliad, bien évidemment. Mais pas trop vite quand même. En plus, la position était presque confortable. Manquait plus que les coussins et hop ! Ca aurait été parfait.
Tout d’un coup. L’Aiglonne ressentit le manque. Genre ouais, les lèvres de son « compagnon » lui manquaient. Horrible d’être dépendante si tôt, n’est-ce pas ? Mais fallait se dire que c’était juste pour le fun.

Elle continua de l’embrasser, sans gêne.

La température s’était encore accrue au fur et à mesure de son ascension dans les cheveux puis la nuque de la Serdaigle, juste avant qu’il ne tente de lui dérober sa robe, puis qu’il se ravise aussitôt… A quoi avait donc t-elle pensé en lui volant ce baiser… A l’empoisonner par sa salive ? A le rendre tout mou et relativement…Moins pensant ? Abruti de désir ? Elle aurait été bien arrogante de penser ça… et alors qu’il commençait à lui retirer sa chemise de manière alanguie, il se dit que sa peau si douce était peut-être le véritable danger… Difficile de ne pas surveiller ses contours et d’y glisser quelques baisers malhabiles. Puis de nouveau un baiser…

Qu’elle stoppa aussitôt.

« Amoureux ? Tu as de drôles de pensées toi… Non sérieux, tu crois vraiment que toi et moi ? Enfin surtout toi… Ne te vexe pas, tu es très jolie, mais je pense que tôt ou tard quand il te viendra l’envie de me tuer et de me jeter dans une ruelle sombre de Pré au Lard, j’espère que je n’aurais pas parié sur une relation longue avec toi… On peut encore s’embrasser ? »

Fin de la discussion. Le baiser reprit sans autre forme de procès. Il sentait le corps de Zélie contre le sien, et il se demandait vraiment s’il ne faisait pas une erreur… Un serpentard et une Serdaigle ne pouvaient pas s’accoupler sans forcément donner naissance à un monstre. Un enfant de sang mêlé, ce dont Eliad ne désirait pas entendre parler…

A court d’argument pour approfondir sa réflexion, il se concentra sur sa langue, jouant avec celle de Zélie, un méli mélo amoureux, le temps d’un battement d’un cil, et d’un fermement de lèvres…

Mais c’était sans compter le monstre qui rodait toujours à l’extérieur. Soudain un cri ! Et cette fois, plus personne ne pouvait l’ignorer. Mélange de grognement étouffés et de plaintes sourdes, ça aurait pu ne pas être inquiétant si… S’il ne s’était pas produit juste derrière la porte. Bam ! Un coup sur cette dernière, fit sursauter ostensiblement Eliad, toujours dans les bras de Zélie.

« Tu as entendu… Tu vois que je ne suis pas fou. Qui se dévoue pour l’attendre devant la porte, lorsqu’il l’aura enfoncé, ou simplement ouverte ? »

Une autre succession de coups. On tambourinait maintenant sur la porte. D’autres grognements encore. Puis les bruits s'éloignèrent doucement…

Eliad serra Zélie dans ses bras, la regardant droit dans les yeux. L’inquiétude au maximum, comme si la bête avait simplement fait silence… Pour prendre son élan et tout fracasser.

Puis la porte s’ouvrit, dévoilant ce que tout deux s’étaient mis à craindre… Un élève. D’abord surpris, puis avec un large sourire aux lèvres.

« Mais que vois-je là… Bon, je ne vais pas vous déranger plus longtemps… Je venais juste chercher un balai ou un manche pour aider un élève… Ah et si vous voyez un monstre se balader dans les couloirs, ne vous inquiétez pas, c’est juste Neville qui faisait un essai magique avec une plante et elle s’est enroulé autour de lui, c’est d’ailleurs lui que nous venons aider… Il est facile à trouver, il tape comme un fou sur tout les murs qu’il heurte. Je vous laisse, je referme la porte. »

« Ne ferme pas la porte !!! »

L’élève, heureusement rapide, s’interrompit, et bloqua la porte en mettant un seau devant.

« Euh d’accord, si c’est votre trip de faire ça avec la porte à demi ouverte, il n'y a pas de soucis… »

Et l’élève disparut.

En un instant, tout avait basculé. Eliad, toujours demi nu, se contenta de regarder Zélie, pour attendre une quelconque réaction…

La réponse d’Eliad fut bien plus que satisfaisante. Mais fausse. Zélie, même s’ils étaient sortis ensemble, n’aurait pas pu le tuer. Juste le tromper. C’est pas difficile, quand on n’aime pas quelqu’un. Mais malgré tout, la blondinette avait continué à embrasser sa nouvelle rencontre. Elle faisait ça pour passer le temps, et puis finalement, c’était bien amusant, même si ce n’était pas son genre. Elle qui aimait croire à l’espoir, même si elle sait très bien que l’amour est quelque chose d’extrêmement rare, mais bon, fallait savoir le voir au bon moment. Or, maintenant, ce n’était pas du tout le cas. Un Serpentard, inventant des histoires de monstres à dormir debout et qui de plus, se croit toujours supérieur à l’autre. Non. Ce n’était pas pour elle. Finalement, elle se dit qu’elle devait bien s’entendre avec les Poufsouffle. Même s’ils étaient parfois hypocrites et un peu peureux, ils restaient tout de même des gens sérieux et gentils.
Mais la question n’est pas là.

Soudain, oui, un cri. La Serdaigle sursauta doucement, elle ne s’était pas attendue à ça. Eliad avait-il raison ? Ca semblait curieux tout de même. Surtout lorsque les bruits qui tembourinaient à la porte se furent éteint, et la créature évanouie autre part. C’était un mauvais tour, vraiment.
Le Serpentard la regardait droit dans les yeux. Elle ne savait pas quoi faire. Avaient-ils raté un chance de sortir de ce maudit placard ? Vraisemblablement. Oui. Les poils du sa nuque s’était mis à s’hérisser. De quoi fallait-il avoir peur ?

La porte s’ouvrit brusquement. C’était… un élève ! Un grand sourire vint s’installer sur les lèvres de Zézette. C’était ça le monstre ? Ou juste un sauveur ? Le sauveur apparemment. Mais… Il allait les laisser, refermer la porte. La blondinette ouvrit grand les yeux prête à crier. Mais Eliad, le plus peureux des deux ( ) venait tout juste de dire que non, il ne fallait pas la fermer. Soulagement. Grand soulagement. Elle ne se voyait plus, à présent, finir la nuit avec le Vert et Argent. Si ce garçon ne serait pas venu, comment aurait-elle finie ? Bonne question.
Immédiatement, l’Aiglonne pencha sa tête et cria :

Ce n’est pas ce que tu crooiiiis !

Elle se retourna vers le Serpentard.

Manquerait plus que j’ai une réputation de Marie-couche-toi-là.

Ouais ! Manquerait plus que ça tiens ! Elle n’était pas du tout comme ça, et allait le revendiquer. Quoi qu’il en soit, il n’y avait plus une minute à perdre. L’Aiglonne se débarrassa des bras de sa nouvelle rencontre et se mit sur ses pieds. Ah ! Liberté ! Non pas qu’elle se sentait emprisonné. Mais les placards, c’est pas vraiment confortable.
Elle mit un pied dans le couloir vide. Et respira un grand coup. Elle se retourna alors vers le Serpent.

Ravie d’avoir fait ta connaissance, jeune Serpentard qui a peur de Neville. Et au fait. J’préfère les filles. niarkhéhé

Ben oui, ça commençait à manquer de courbes féminines là.
Elle reprit alors sa route vers son délicieux dortoir en compagnie de sa meilleure amie. Ca, c’était un épisode à ne surtout pas oublier. Le jour où décida de ne jamais s’offrir à un homme. 100% femmes à présent. Fallait profiter de la vie. A fond.

[Fini pour moi. ]