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 La politique de l'autruche (Page)
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  • William J. Craig
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MessageSujet: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyMar 23 Déc - 19:53:22

Trois jours déjà que le bal de Noël avait eu lieu, et nul n'avait revu le préfet de Gryffondor depuis cette nuit-là. Les rumeurs allaient bon train, d'ailleurs ; on l'avait vu danser avec Précieuse McLane, la préfète de Serpentard, chose hautement improbable ; le bruit courait bien que c'était une punition infligée par Flitwick, mais quelques irréductibles s'acharnaient à trouver d'autres explications : Précieuse faisait son coming-out et révélait sa rouquinophilie... elle aussi cédait à l'érotisme puissant si particulier des roux... Ou alors, c'était lui qui était amoureux. Il avait placé la malheureuse sous Imperium- et le moment où il était parti en courant correspondait à l'instant où l'Imperium avait cessé d'agir... L'explication ne convainquait pas grand-monde, mais il restait quelques élèves pour en discuter, très sérieusement. Voir William le Sang-de-Bourbe danser avec Précieuse au sang pur avait éveillé bien des curiosités, dont les deux intéressés se seraient bien passés...
William avait donc quitté la salle de bal au pas de course, après un signe de tête du professeur Flitwick indiquant qu'il considérait la punition comme accomplie ; il avait galopé jusqu'à la tour de Gryffondor, ignoré la Grosse dame qui voulait savoir pourquoi il rentrait si tôt, et s'était enfermé derrière les rideaux de son baldaquin. Par chance, les autres occupants de la pièce étaient rentrés chez eux le lendemain du bal, de sorte que le préfet avait pu verrouiller la porte pour être sûr que personne ne le dérangerait. Une seule fois, il avait entendu frapper à la porte, mais il s'était bien gardé de répondre, et la personne s'était découragée.
Le troisième jour s'annonçait cependant plus pénible que les précédents ; la réserve de Chocogrenouilles arrivait à sa fin, et cela indiquait le moment fatidique où il faudrait surmonter sa honte et regagner la table des Lions...
Il était neuf heures, ce matin-là, lorsque William croqua sa dernière Chocogrenouille et découvrit une nouvelle carte Paracelse dont il fit un avion. Il mâcha lentement la friandise, en espérant mieux se rassasier, et retourna sur son lit pour y ressasser son infortune- sa principale occupation depuis le bal ; jamais il n'aurait cru que ce serait si difficile. Danser avec Précieuse lui avait fait l'effet d'une horrible corvée, mais il n'imaginait pas que trois jours après l'épreuve, il éprouverait encore cette impression de souillure.
Les yeux au plafond, le rouquin se remit à songer aux divers sévices qu'il aimerait infliger à la préfète des Serpentard, un sourire mauvais passant parfois sur ses lèvres. Il sombra ainsi dans une sorte de demi-sommeil, peuplé de rêves dans lesquels il faisait du hachis parmentier de McLane, et n'entendit pas le verrou de la porte tourner de l'extérieur.
Apparemment, quelqu'un chez les Gryffondor s'inquiétait de savoir s'il n'était pas mort.
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  • Page McHenry
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyMar 23 Déc - 21:39:10

Trois jours. Trois longs jours. Tel était le temps qui s'était écoulé depuis le bal. Ce fichu bal. Il s'y était passé de drôle de choses. La plus notable de toutes étant certainement l'apparition de William en compagnie de Cudacier. Enfin... Les deux étaient venus séparément, mais la parodie de danse à laquelle ils s'étaient livrés avait été grotesque et avait plongé Page dans les affres du doute. Qu'est-ce qui avait bien pu obliger son ami à accorder une danse à l'infâme Précieuse McLane ? Leur ennemie jurée, celle qu'ils détestaient plus que quiconque à Poudlard depuis le départ de la dondon rose, qu'ils honnissaient plus que Rogue lui-même ?

La jeune préfète était convaincue qu'il y avait une raison valable. Elle essayait tout du moins de s'en convaincre. Car elle ne pourrait pas pardonner sinon à son ami d'avoir pactisé avec le diable. La rouquine était complètement déboussolée. Elle avait eu à la fois envie de voler au secours de son collègue, de pousser la blondasse au loin et de ramener Will sur le chemin de la raison, et en même temps avait été submergée par le dégoût. Au final, l'indécision lui avait coupé les jambes, et elle avait assisté, impuissante, au départ de son ami, qui n'avait pas attendu pour quitter le bal. La petite irlandaise n'avait pas tardé à le rejoindre, mais le temps qu'elle gravisse les sept étages la séparant de leurs dortoirs, William avait déjà disparu. Elle avait frappé à la porte, espérant que son ami était dans son antre, mais aucune réponse ne lui était parvenue. Peut-être ne voulait-il voir personne... Ce que Page comprenait aisément, après l'humiliation qu'avait subie le rouquin. Elle avait abandonné dans un soupir, ne doutant pas que son aîné finirait par venir la voir tôt ou tard.

Seulement, cela semblait être vraiment plus tard que tôt. Voire *très* tard. Page n'avait pas aperçu William une seule fois depuis cette horrible soirée, et les rumeurs les plus folles courraient sur le compte de son comparse. Lorsque celles-ci étaient formulées en sa présence, Page, de mauvaise humeur, faisait taire les ragots en rabrouant les mégères. Elle était bien contente en ces moments d'arborer l'insigne de préfète, qui fermait la majorité des clapets. Quant aux récalcitrants, un regard mauvais et une bordée de jurons bien sentis achevaient de leur faire comprendre qu'il n'était vraiment pas inspiré de faire des hypothèses scabreuses en sa présence. La deuxième année savait bien que dans son dos, les cancans se poursuivraient, mais au moins cela calmerait-il un peu le jeu par moment. Son autorité semblait au moins fonctionner sur les premières années et les plus influençables des Lions, ce qui permettait de minimiser un peu l'affaire. Et puis il y avait fort à parier que du côté des Serpents, cela devait également jaser. La petite danse des préfets n'était pas passée inaperçue et alimentait les conversations depuis le bal, à part presqu'égale avec les échanges de baisers et la scène Neoki.

Page poussa un soupir. Elle venait de faire taire une fois de plus un stupide élève de première année, qui insinuait que William avait fui la salle de bal de honte d'avoir révélé à tous son amour pour McLane.

- Déguerpis, ou j'fais passer le mot à Rogue que tu l'as insulté... Ca t'passera l'envie de répandre des rumeurs débiles !

Il était temps qu'elle ait une petite conversation avec son ami. Se couper du monde ne résoudrait pas ses problèmes. Il faudrait bien qu'il affronte à nouveau ses camarades un jour ou l'autre. Et puis la fillette repartait demain pour Londres, et elle ne voulait pas laisser la situation se dégrader en son absence. Elle avait besoin d'entendre les explications de William pour dissiper tout malentendu. Et au besoin, elle serait là pour le soutenir. D'ailleurs, en prévision, elle avait ramené quelques friandises des cuisines, au cas où il faudrait employer les grands moyens pour remonter le moral de son collègue et ami.

Décidée à secouer le quatrième année pour le remettre sur pied, la gosse grimpa quatre à quatre les escaliers de la tour de Gryffondor, et s'arrêta, un peu essoufflée, devant la porte du dortoir du préfet. Elle tendit l'oreille. Pas de signe de vie.


*Willou, t'as intérêt d'pas avoir fait de bêtise !*

Elle ne savait pas trop ce qu'elle-même entendait par "bêtise", mais tout ce qu'elle savait, c'était que ce silence ne lui plaisait pas. Son ami semblait s'être emmuré dans sa solitude. Doucement, elle tourna la poignée de la porte. Verrouillée. William ne voulait vraiment voir personne. Maugréant un instant, la lionçonne sortit sa baguette et débloqua le verrou d'un "Alohomora" parfaitement exécuté.
Elle poussa la porte délicatement, et celle-ci s'ouvrit sans bruit - chose étonnante dans ce château où tout grinçait.

Son ami était bel et bien là, couché sur le lit, au milieu de cartons de chocogrenouilles éventrées. Il faisait de la peine à voir. Avec douceur, Page referma la porte. Son ami ne semblait pas l'avoir remarquée, perdu dans la contemplation du plafond. La deuxième année parla enfin normalement, désignant de la pointe de sa baguette le verrou de la porte.


- Collaporta.


Au moins, ils ne seraient pas dérangés. Ils allaient pouvoir discuter au calme. Elle se retourna vers son ami, les poings sur les hanches. L'air farouche qu'elle se donnait pour faire réagir le roux était démenti par la douceur du regard qu'elle posait sur lui. Il lui devait des explications. Mais elle était avant tout là pour l'aider.

- Willou, faut qu'on cause. Tu peux pas te terrer ici jusqu'à la fin de tes jours. Et je sortirai pas d'ici tant que tu m'auras pas raconté tout l'schmilblick en détail.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyMer 24 Déc - 17:21:45

Clouée à la porte comme une vieille chouette porte-malheur.
Fouettée avec des câbles électriques.
Découpée à la trancheuse à jambon.
Étouffée par du coton hydrophile dans la bouche et le nez.
Donnée en pâture à des piranhas affamés.
Livrée aux pires fantasmes de Rusard, puis lapidée par la foule.
Lyophilisée pour les potions de Rogue.
Mangée de l'intérieur par des asticots.

Telles étaient quelques-unes des mille méthodes imaginées par William, dans son demi-sommeil, pour rayer Précieuse McLane de la surface de la planète. Pour faire bonne mesure, il y ajoutait quelques idées de tortures à infliger à Flitwick, qu'il appréciait pourtant auparavant, pour lui apprendre à avoir des idées crétines. Obliger le roux à danser avec sa pire ennemie, avec celle qui avait osé se réjouir ouvertement de la mort de sa mère... C'était vraiment une incitation au suicide. Ou plutôt au meurtre, et pas n'importe quel meurtre ; du meurtre bien gratiné, accompagné d'actes de barbarie, un meurtre digne d'Ultan Bower. Irrité par l'évocation du mini-Mangemort, William se tourna brusquement, faisant grincer son matelas, pour reprendre le cours sinistre de ses pensées...


-Collaporta.

Le préfet des Lions n'était pas tout à fait réveillé, et il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que quelqu'un- une fille- venait d'entrer dans le dortoir. Instinctivement, William avait saisi sa baguette magique sous son oreiller, prêt à transformer en poudre de perlimpinpin tout agresseur potentiel. A force d'imaginer des façons de réduire Précieuse McLane en bouillie, le cerveau du jeune homme fonctionnait en mode cannibale, et il s'en fallut de peu que Page reçoive un sortilège. Par chance pour elle, son collègue reconnut à temps sa tignasse rousse, et il abaissa sa baguette, à contre-coeur. Dans l'état d'esprit où il se trouvait, il aurait nettement préféré avoir quelqu'un avec qui en découdre... Encore que si elle continuait d'afficher cet air farouche, il allait se vexer. Il se vexait très facilement depuis ce foutu bal, depuis qu'il avait quitté la pièce sous les regards inquisiteurs des autres élèves... alors si Page tenait à faire les frais de sa mauvaise humeur... Toujours allongé, William releva sa baguette, sans trop y croire, pour la rebaisser dès que Page parla.
Bon, au moins, elle ne venait pas pour lui casser la figure. Pourtant, lui, si Page avait dansé avec l'ennemi, il l'aurait démolie... Enfin, peut-être pensait-il cela parce qu'il imaginait des scénarios de crime depuis trois jours ? Pourrait-il seulement lever la main sur Page ?... En entendant son intervention franche et massive, il s'était mis à douter. Il l'aimait trop pour lui faire du mal, c'était comme sa soeur, comme... Tiens, à force de ruminer seul, voilà qu'il virait sentimental... pathétique, tiens. Il jeta sa baguette sur le lit et s'assit, embarrassé. Tout l'schimilblick, avait dit Page. C'est que ça faisait de quoi raconter. Un peu agacé, le rouquin commença par répliquer assez brusquement :


-Je me terrerai ici tant que je voudrai, d'abord.

Pas moyen de parler longtemps sur ce ton âpre à Page... Même en se forçant, il n'y arriverait pas. Reprenant sa voix habituelle, il poursuivit :

-C'est vrai ça, je voudrais t'y voir, toi. Obligé de danser avec Cudacier... avec cette sale pintade, tu te rends compte ? Je m'en remettrai jamais, tu peux me croire... Je suis déshonoré, conclut-il non sans grandiloquence.

Il posa un regard éperdu sur Page, et lui fit signe de venir s'asseoir près de lui, sur le lit en désordre. Il se sentait terriblement sale, et malheureux. Il avait dansé avec Précieuse pour échapper au renvoi, mais valait-il la peine de rester à Poudlard après avoir essuyé une telle humiliation ?
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptySam 27 Déc - 8:48:43

Voir William dans un tel état la bouleversa. Les yeux de son ami n'étaient que honte et détresse. Même après leurs affrontements avec Bower, Page ne l'avait pas vu si désespéré. A chaque fois, la colère et le ressentiment l'avaient fait tenir. Mais là, il paraissait tout simplement anéanti. Lui remonter le moral n'allait pas être simple. Cudacier payerait pour ça.

Répondant à l'invitation de son ami, la fillette alla s'installer aux côtés du roux. Que pouvait-elle lui dire ? Le consoler en lui disant que le déshonneur n'était pas total serait un mensonge. Le bal avait été un fiasco pour le jeune Craig, et jamais rumeur n'avait couru aussi vite sur son compte. Mais il faudrait bien qu'elle trouve les mots justes. Elle n'allait pas laisser son comparse se morfondre ainsi. Cherchant le moyen de le réconforter, la deuxième année repassa sa dernière phrase dans sa tête, avant de s'exclamer :


- J'le savais ! T'étais forcé ! Qui est l'infâme qui a osé vous faire ça, que je l'étrangle moi-même ? Rha, je savais qu'y avait un truc du genre ! J'le sentais ! C'est Rogue ? Ou Rusard ?


Le Grinch Rose ayant disparu de la circulation, Cheveux Gras était la seule hypothèse envisageable du côté du corps professoral. Sa haine des Lions était connue et reconnue, et les roux préfets qui en géraient l'intendance n'étaient pas spécialement en odeur de sainteté chez l'intraitable professeur. Mais pour quelle raison Rogue aurait-il choisi de punir de la sorte William ET McLane ?

Rusard alors ? Le concierge n'aimait de toutes façons personne, et était généralement assez peu au courant des alliances et déchirements entre les élèves de l'école. Bien qu'il eut un certain flair pour reconnaitre les "bandes" de Poudlard, comme le trio Potter-Weasley-Granger, qu'il semblait détester plus que tout, il y avait peu de chance qu'il soit au courant de la haine viscérale qui séparait les rouquins de la blondasse. Un coup de chance donc ?

Tout à ses réflexions, Page ruminait dans sa barbe, attendant la réponse de son ami pour savoir quel visage elle devait mettre sur l'infortunée victime de son courroux, qu'elle était déjà en train d'imaginer grillé à la broche dans les cuisines du château.


- Dis moi qui c'est, le sale petit vicelard, que je te mitonne une vengeance en bonne et due forme... On s'attaque pas sans risque à mes amis !

Ca, pour sûr ! Quand bien même l'instigateur de cet honteuse punition serait un professeur, la farouche deuxième année trouverait un plan pour lui faire payer d'avoir ainsi fait souffrir son ami ! Et en bonus, Cudacier aurait aussi sa part ! Et face à une irlandaise rancunière, mieux valait s'attendre au pire...
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyDim 28 Déc - 19:21:04

Assis sur le bord du lit, la tête entre les mains, William ne releva même pas les yeux lorsque Page vint s'asseoir près de lui. Il sentit son poids plume se poser sur le matelas, mais ne renonça pas pour autant à la contemplation d'une rainure dans le plancher, quelque part entre ses pieds. Il ne savait plus s'il était content ou pas de voir son amie ; content, parce qu'elle s'inquiétait pour lui et que c'était toujours agréable, mais également désespéré à l'idée de devoir renouer des relations avec le reste du monde, et de devoir raconter à Page les tenants et les aboutissants de cette sombre affaire...
Entendre la voix de la rouquine était agaçant, et même terriblement irritant ; son insistance à trouver le coupable (et à tomber faux) donnait envie à William de l'envoyer sur les roses, mais lorsqu'il se décida enfin à la regarder, ce fut pour lui adresser un faible sourire. Sa façon de crier vengeance sans savoir contre qui était touchante, finalement... Il valait le coup d'être son ami rien que pour déclencher cette fureur et cette loyauté tout irlandaises...
Mais même avec un sourire (un peu éteint, le sourire), William avait toujours la mine défaite lorsqu'il répondit à son amie, d'une voix à peine audible :


-C'est... C'est Flitwick.


Filius Flitwick, unanimement apprécié par les élèves... Page allait être étonnée. La punition, l'infâme châtiment aurait été plus dans les sales manières de Rogue, ou de Rusard, ou même d'une McGonagall particulièrement énervée... mais Flitwick, si sympathique d'habitude... Le rouquin sentit qu'il devait expliquer, et il se lança, lentement :

-Il nous a chopés dans les escaliers, Cudacier et moi, en train de... de nous battre.

Il eut un peu honte ; se battre à mains nues contre une fille, ce n'était pas brillant... Un peu plus vivement, comme pour répondre à un reproche que personne n'avait formulé, le préfet se défendit :

-Je l'avais trouvée à Pré-au-Lard quelques jours avant, la garce, et elle m'avait sorti des trucs affreux... du genre que c'était très bien que ma mère soit morte, que ça faisait du ménage sur terre... Alors c'est parti. Je lui ai foutu une gifle, elle doit encore s'en rappeler... et dans l'escalier, c'est reparti. Je ne sais plus pourquoi, mais avec ce qu'elle m'a dit sur ma mère, j'ai qu'une envie, c'est de la crever, tu comprends ?

Bien sûr qu'elle comprenait... elle était comme une soeur, et l'offense faite à son ami, elle la prenait à coeur... William savait qu'elle risquait même de vouloir faire payer elle-même ses propos à Précieuse... Tant mieux ; plus ils seraient nombreux à s'en prendre à McLane, et mieux ce serait. Que sa vie devienne un enfer, voilà tout ce que le rouquin lui souhaitait...
Un peu plus en confiance maintenant qu'il avait commencé à parler, le préfet des Lions poursuivit son récit :

-Flitwick nous a dit qu'on mériterait d'être renvoyés, et puis... tu le connais, il a dit que comme c'était Noël, il ne voulait pas être chien, et que notre punition consisterait à danser ensemble au bal de Noël. Mais je crois que j'aurais encore préféré être renvoyé.

Le petit professeur de sortilèges avait cru être magnanime, et il avait infligé à William la pire punition qui pût exister... de sorte que le roux avait sérieusement pris en grippe l'enseignant, qui était jusqu'alors l'un de ses professeurs favoris.
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyLun 29 Déc - 15:17:08

La surprise manqua d'étrangler Page. Elle ne s'attendait vraiment pas au nom que venait de murmurer son ami... Comment était-ce possible ? Le si gentil professeur ? Elle regarda William avec des yeux ronds. Elle était si étonnée que son bel élan de vengeance tomba comme un flop. La si prolixe rouquine en avait la chique coupée.

Le préfet ne tarda pas à expliquer, lentement, les raisons de cette punition. Scandalisée, la fillette écouta le récit de son ami. Pas un instant ne lui vint à l'esprit le moindre reproche envers William. Cudacier n'était pas vraiment "une fille", c'était "une chose", ou un monstre à la rigueur. Pas de pitié pour ces choses là. William avait bien raison de se défendre. Plus le récit avançait, et plus l'incrédulité de la gosse se transformait en colère bouillonnante.


- La garce, la peste, la saleté, la... C'est entièrement de sa faute. Flitwick, il est juste... maladroit, inconscient, ce que tu veux... C'est sa faute à elle tout ça ! Les atrocités qu'elle ose sortir !


Page s'était levée, indignée du comportement de la blondasse. Elle la savait vicieuse, mais profiter à ce point du malheur des gens, c'était bas, mesquin... McLanien.
La blondasse et la rouquine ne s'étaient plus trop affrontées ces derniers temps, et la rancœur de la petite irlandaise s'était un peu endormie. Mais la mésaventure de William venait de raviver la flamme de leur discorde. Et Merlin savait qu'elle avait la rancune tenace.
Oh, elle ne comprenait que trop bien le malaise de son ami. Il devait se sentir... sale.
Elle concevait qu'il eut pu préférer le renvoi. Mais...


- Je... Willou, je comprends. Mais moi je préfère que tu sois resté ici. Comment j'aurais fait sans toi ? Tu comptes trop pour que j'te laisse te faire renvoyer. Elle payera. J'te promet qu'elle payera.


Flitwick ne perdait rien pour attendre, mais Page aimait bien le petit professeur, et malgré un certain ressentiment en voyant l'état de son ami, elle ne parvenait pas à détester l'enseignant. Il avait certainement cru bien faire, mais s'était fourré la baguette dans l'œil, et bien profond. Dans sa volonté de mansuétude, il avait fait des dégâts... L'enfer est pavé de bonnes intentions, c'est bien connu.
En attendant, c'était un William éperdu que la deuxième année avait devant elle, et elle ne pouvait pas laisser son compère dans cet état.


- Ecoute... On va lui mener la vie dure à cette garce. Ca, on sait faire. Elle en bavera autant que le Crapaud. Avec les copines du dortoir, on a déjà deux ou trois plans sur le feu. T'inquiète qu'elle va morfler la blondasse. Déjà, son portrait va atterrir illico sur les fléchettes magiques, ça mange pas de pain, et ça fait du bien.


L'esprit de la lionçonne tournait à plein. Elle allait voir, la Cudacier. Qu'elle s'en prenne à l'irlandaise, okay. Mais attaquer si bassement son ami...

Se mordant la lèvre, Page revint s'asseoir aux côtés de son ami.


- Tu sais... C'est une maigre consolation, mais... Elle doit avoir encore plus la honte que toi... Tous les serpys doivent la montrer du doigt, depuis qu'elle a dansé avec toi. Elle a pactisé avec un roux. Un Né-moldu. Ca doit être dur pour elle. Et c'est tant mieux.


La fillette passa son bras autour des épaules de son ami. Elle peina à l'enlacer. L'adolescence faisait son œuvre. William avait grandi, et Page, avec sa carrure de crevette faisait vraiment petite sœur à côté de lui. Se souvenant qu'elle avait amené quelques provisions, la gosse fouilla avec sa seconde main dans sa poche et en sortit un croissant et deux pains au chocolat, qu'elle tendit à William, avec un sourire réconfortant.

- Tiens, j't'ai ramené de quoi reprendre des forces. Faut pas qu'tu t'laisses aller. On a une vengeance à planifier.
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyMar 30 Déc - 18:01:31

Oui, Flitwick était maladroit. De bonne volonté, mais il avait quand même commis une bourde monumentale en obligeant William à danser avec l'abominable Précieuse McLane. Peu de punitions auraient pu être pires (danser avec Ultan Bower, embrasser Rogue, demander Rusard en mariage peut-être) ; se montrer en présence de cette raclure, devoir lui adresser la parole, si brièvement que ce fût, et danser... Le morceau sur lequel les deux adolescents avaient effectué leur punition avait duré plus d'une heure, estimait William sans la moindre exagération. C'était comme si le temps s'était suspendu tandis qu'il dansait en essayant de ne pas voir les regards braqués sur lui... Il se revoyait, écoutant désespérément la musique, guettant quelque chose qui ressemblerait à la fin du morceau... La dernière note à peine jouée, il avait déjà lâché sa "cavalière" et s'était rué dehors, très pâle, suivi du regard- et du commentaire- par un bon nombre d'élèves... Une humiliation dont il se serait bien passé.
La seule chose qui le consolait vaguement, c'était le souvenir de la torgnole qu'il avait administrée à la blonde, à Pré-au-Lard. Qu'elle moufte, et il se ferait une joie d'améliorer sa technique de giflage de blonde. Il lui semblait d'ailleurs qu'elle n'était pas tranquille en sa présence ; sans doute le souvenir de ses doigts sur sa gorge, prêts à serrer, la dissuadait-il de le provoquer trop ouvertement...
Les efforts de Page pour le réconforter finirent pas faire sourire William, un peu plus franchement, avec un peu plus de conviction. Ça faisait tout de même chaud au cœur d'avoir quelqu'un d'aussi attentif, quelqu'un qui déployait tous les efforts possibles pour lui rendre le sourire. Il approuva d'un signe de tête la promesse d'en faire baver à Cudacier- elle le méritait plus que Flitwick, finalement... et elle ne notait pas les examens de fin d'année, contrairement à lui.
Page s'était rassise près de lui et avait passé son bras autour de ses épaules. William profita de cette position qui les empêchait de se regarder dans les yeux pour raconter :


-Tu sais, à Pré-au-Lard, quand elle a a parlé de ma mère... Je lui ai foutu une gifle, elle est tombée, et j'ai mis mes mains sur son cou...


Il avança lentement les mains et mima le geste d'étrangler.

-J'avais envie de serrer... Jamais je n'avais ressenti ça. J'ai vraiment eu envie de serrer, de la voir crever là, sous mes doigts, de la sentir se débattre... de moins en moins fort... de lui faire ravaler ses insultes... D'ailleurs, elle a eu bien peur. Moi aussi j'ai eu peur, j'ai cru que je n'allais pas réussir à me maîtriser... J'ai pas envie d'aller en prison à cause de ça. Finalement, conclut-il sur un ton léger, je l'ai lâchée, et je lui ai dit que ça, c'était des méthodes dignes des lâches comme elle, pas de moi.

Il pivota légèrement, et adressa un sourire franc à Page. Parler lui avait fait du bien ; il avait souvent repensé à cette envie de tuer McLane, sans oser en parler à personne, et il avait craint, en révélant cela, d'être rejeté... mais Page le comprendrait. Et si elle ne comprenait pas, c'est qu'elle ne valait pas la peine.
Elle devait le comprendre, puisqu'elle restait là, n'avait pas fait de bond en arrière, et offrait même à William quelques viennoiseries fort bienvenues... Avidement (il venait de se rendre compte à quel point il était affamé), le préfet croqua la moitié d'un pain au chocolat, offrant son frère jumeau à Page, et demanda (la bouche pleine, non par impolitesse mais pour dissimuler son trouble) :

-Je chuppoje que cha doit jager chur mon compte, non ?

Les commentaires avaient commencé avant même qu'il ne soit sorti de la salle de bal, il n'y avait pas de raison qu'ils aient cessé miraculeusement. Et c'était en grande partie ce qui lui donnait envie de se terrer deux ou trois siècles dans son dortoir ; il avait entendu suffisamment de commentaires perfides, sur à peu près tout le monde, pour ne pas souhaiter en entendre sur son compte.
Avant même que Page ait pu répondre, il avait terminé son pain au chocolat, qui ne lui avait pas touché les dents du fond, et s'était rué sur le croissant. Excellents, d'ailleurs- bien qu'il n'eût guère le temps de sentir le goût. Heureusement que Page était là pour l'empêcher de mourir d'inanition, quand même.
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyMer 31 Déc - 1:08:41

Au fur et à mesure du récit de son ami, Page imaginait la scène. Sans peine d'ailleurs. Elle connaissait bien leur ennemie, et savait les réactions qu'elle pouvait avoir. Elle les voyait, tous les deux, à Pré-au-Lard, dans une confrontation tendue... McLane avait vraiment dû être odieuse pour que William en arrive à ce point de haine. Enfin, son comparse lui avait expliqué la teneur de ses propos, mais elle savait que la vipère était capable d'y mettre les formes, et en l'occurrence, elle avait dû se surpasser. Car des deux préfets roux, William était sans doute le plus mesuré des deux. Si cela avait été Page à la place de son ami, elle lui aurait sans doute cogné dessus bien plus tôt. Et elle aurait certainement eu bien plus de mal à se contrôler.

La lionçonne frémit. Tout ça ne la rassurait guère. Son ami avait dû avoir un mal de chien à encaisser tout ça. Et elle... L'aurait-elle étranglée pour de bon ? Elle détestait Cudacier, mais elle ne s'était jamais posé la question. La deuxième année n'avait pas le cran pour le faire. A la réflexion, elle en serait même incapable. Mais elle ne comprenait que trop bien l'envie qu'avait pu ressentir son ami.

- Tu vaux mieux que ça Willou...

La jeune préfète serra un peu plus son aîné. Elle comprenait mieux son attitude à présent. Une foule de questions devaient se bousculer dans sa tête.
La fillette fut ravie que William fasse un sort à ses viennoiseries. Elle avait été bien inspirée en ramenant du ravitaillement. Et de voir son ami reprendre ainsi des forces, ça la rassurait. Il allait surmonter tout ça. Il en sortirait.
La gosse accepta sa part avec un sourire. Qui se figea lorsque William l'interrogea sur les rumeurs. Hum. Devait-elle lui dire la vérité ? Ou mentir pour essayer de le protéger un peu encore ? Le choix fut vite arrêté. Ce ne serait pas une bonne chose de lui mentir. Interrompant l'engloutissement de son propre pain au chocolat, la fillette répondit à son ami, les yeux fixés sur un point invisible droit devant elle pour masquer sa gêne.


- Euh, des rumeurs... Hum. Pour être tout à fait franche avec toi, oui, il y en a. Et, euh... Tu sais comment c'est... Plus les gens causent, et plus ça se déforme. J'ai... essayé de recadrer un peu, mais je suis pas sûre que ça ait changé grand chose...

La gosse était vraiment navrée de ne pas avoir réussi à rétablir la vérité et préservé ainsi la réputation de son ami. Mais les cancans voyageaient à une vitesse folle, et elle avait beau essayer de rectifier le tir dès que possible, autant brasser de l'air.

- Je crois que le mieux, c'est de les ignorer.. ou de les amplifier toi-même carrément... Ca deviendra si absurde qu'ils se lasseront... Tu crois pas ?
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyJeu 1 Jan - 21:43:57

On était bien, là, entre amis, loin des jacasseries en tout genre, simplement à parler... Une fois le croissant et le pain au chocolat expédiés (c'est-à-dire en quelques secondes, grand maximum), William se serra un peu plus contre Page, laissant sa tête aller sur l'épaule de son amie, le regard dans le vague, une terrible amertume sur les lèvres. Imaginer ce qui devait se raconter dans le château à son sujet le mettait au supplice, quoi qu'en dise Page... Ignorer les rumeurs était une excellente idée, mais c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire... Il savait qu'il ne pourrait pas adopter l'attitude désinvolte préconisée par son amie, qu'il risquait fort de monter sur ses grands chevaux et de donner encore des arguments aux amateurs de potins...
Il aurait aimé pouvoir rester là longtemps, sans bouger, simplement à sentir sa tête se soulever doucement au rythme de la respiration de Page. La demoiselle n'avait pas l'épaule très charnue, c'était dommage ; si elle avait été un peu plus enrobée, elle aurait été parfaitement confortable, à la façon de Susan. William en avait passé des heures, appuyé contre l'épaule de sa sœur, au cours de l'été... à l'hôpital, à l'enterrement, à la maison... Sans être grosse, la sœur du préfet était joliment pourvue en rondeurs, et son épaule était nettement plus confortable que celle de Page. Le rouquin eut un sourire, et se redressa, sa joue portant la marque de la couture du vêtement de sa camarade.


-J'ai soif, annonça-t-il sans préalable.

Il se leva, fouina autour du lit pour y dénicher quelque chose à boire, mais il n'avait que deux bouteilles de jus de citrouille vides ; la cruche d'eau était elle aussi désespérément vide, et William retourna s'asseoir près de Page, déçu, la mine sombre. Il resta silencieux un moment, puis lâcha d'une voix sourde, la tête basse :


-T'as raison, je vais être obligé de sortir du dortoir, au moins pour boire un coup. Et j'entendrai moi-même les rumeurs... J'espère que c'est pas trop sordide, parce que je ne réponds de rien... Il y a des claques qui pourraient partir, et peu importe qui les prendra...

William n'était pourtant pas un garçon violent, mais il se sentait capable d'allonger quelques beignes pour faire taire les ragots. Encore un bref silence, puis il se redressa, adressa un sourire à Page et demanda :

-C'est l'heure du thé, non ? de toute façon, c'est toujours l'heure du thé. Tu m'accompagnerais jusqu'aux cuisines ? Je préfèrerais ne pas y aller seul, des fois que je croiserais... des gens...

Il se releva, observa sa tenue- légèrement cradingue, avouons-le- et fit :

-Je me change, et on y va ?


Il ne s'était pas encombré de l'élémentaire politesse de savoir si Page serait d'accord ; cela ne faisait aucun doute, et il ôta allègrement son T-shirt et son pull, sans la moindre gêne. Page était comme une sœur, il n'y avait rien de mal à se montrer torse nu à sa sœur. Avec des gestes fébriles, le préfet enfila une chemise propre, une cravate rouge et or, un pull, mais hésita à changer de pantalon devant Page. Optant pour un compromis, il tira l'un des rideaux de son baldaquin, et se dissimula derrière pour mettre un pantalon propre. Enfin en tenue de préfet, il adressa un sourire nerveux à Page et répéta :

-On y va ?


C'était maintenant ou jamais, tant u'il en avait le courage... Dans une minute, il risquait de ne plus avoir assez de cran pour quitter le dortoir, il le sentait.
Très pâle, il se dirigea vers la porte du dortoir, sous le regard amusé de Page. Il avait le vague sentiment d'oublier quelque chose...
Ah oui, ses chaussures.
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MessageSujet: Re: La politique de l'autruche (Page)   La politique de l'autruche (Page) EmptyJeu 1 Jan - 23:41:25

Un long moment, les deux jeunes restèrent ainsi, l'un contre l'autre, en silence. Merlin, qu'ils étaient bien. Page était heureuse de pouvoir apporter un peu de réconfort à son ami. Enfin son ami. William faisait partie de sa famille à présent. Il n'était plus un simple camarade, ou un collègue à l'insigne préfectoral. Les deux roux étaient si complices qu'ils pouvaient se comprendre sans se parler. Ce qui affectait l'un touchait l'autre. Et la petite irlandaise avait à cœur de réconforter celui qui était devenu un frère, par la force des évènements. Si maigrelette soit-elle, la gamine avait semblait-il réussi à calmer au moins un peu la fureur et l'amertume de

Enfin William se redressa dans une affirmation si décalée que Page ne put s'empêcher de sourire. C'était bon signe. Il en revenait à des contingences matérielles. Il prédit quelques torgnoles si d'aventure les ragots parvenaient déjà à ses oreilles. Page fit une petite moue mais se garda bien de le montrer à son ami. Il ne serait pas très bienvenue de la part d'un préfet de distribuer des baffes à tout. Mais elle comprenait parfaitement ce que ressentait son ami, et l'idée de l'en dissuader était très loin d'elle. Elle n'allait pas lui faire la morale. Il n'allait pas bien, et il aurait été malvenu, du haut de ses douze ans, de lui faire la leçon sur ce qu'il devait faire ou ne pas faire. Elle savait son ami infiniment plus responsable qu'elle, et il était hors de question qu'elle lui adresse la moindre remarque. De toute façon, elle savait, ou en tous cas, elle espérait, que ce n'étaient que des paroles en l'air. Il aurait besoin de vider sa tension, mais elle serait là pour canaliser un peu tout ça. Hors de question que William se fasse taper sur les doigts pour mauvaise conduite par McGo à cause de cette saleté de McLane.
Page serait aux côtés de William, et elle gèrerait aussi bien que possible pour que le préfet se sente mieux sans trop déraper.


- Tu crois quand même pas que je vais te laisser y aller tout seul, non ? Allez zou, faudrait pas que tu viennes à mourir de soif. Pis ceux qui feront les relous, je leur ferai le regard de la mort qui tue. Il seront calmés avec ça.

D'un bond, elle quitta le lit. A la remarque de William, elle le détailla des pieds à la tête. C'est vrai qu'il avait triste mine, tout débraillé qu'il était.

- Ouais, change toi, tu seras un autre homme... plaisanta-t-elle dans un sourire.

Son ami se dévêtit, et Page fourra ses mains dans ses poches en l'attendant, perdant son regard dans la contemplation des posters que les garçons avaient affiché dans le dortoir... Avec qui dormait-il déjà ? Alec et Zeke, à ce qu'il lui semblait. La gosse essaya en vain de deviner qui dormait où le temps que le préfet se change. Non pas que la vue de son ami en petite tenue l'eut fait rougir. Mais, ce n'était tout de même pas poli de dévisager les gens tandis qu'ils se déshabillaient, non ?

Enfin paré -enfin presque, le roux se dirigea vers la porte sous le regard amusé de la deuxième année. Il devait vraiment être stressé pour partir pieds nus, le pauvre William. La lionçonne l'avertit d'un raclement de gorge que quelque chose clochait, et le garçon leva les yeux au ciel avant de revenir enfiler ses chaussures.
Lorsqu'il fut prêt, pour de bon, Page le saisit par le bras, afin de ne pas lui laisser le loisir de revenir sur sa décision, et le tira vers la porte.

- Zou, on est partis ! Allons dévaliser la cuisine ! Attention les elfes, les Lions débarquent !

Avec enthousiasme, la fillette ouvrit la porte, qui bizarrement ne semblait pas scellée magiquement. N'avait-elle pas lancé un sort en entrant pourtant ?
Dans un haussement d'épaules, la gamine se tourna vers son ami et, un sourire jusqu'aux oreilles, expliqua posément.


- Oui, bah, fallait bien que je te fasse croire que j'te coinçais hein.. Mais je sais pas le lancer, ce sort, il est bien trop dur pour moi... J'ai bien donné le change, non ?
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