-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez
 
 Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMar 16 Sep - 12:51:55

[Topic ouvert à tout le monde : chaque membre du Ministère est prié de poster son entrée dans la Salle. La Traductrice Officielle qui s’assiéra à la gauche de Rufus est bien évidemment Eslyne Pierton. Bon RP à tous !]

Quand vous étiez Ministre, un nombre incohérent de tâches et d’obligations s’affalaient sur vos épaules. Que ce soit au noyau de la solitude ou en public, l’on attendait toujours de vous que vous preniez les meilleures décisions. Alors non seulement il y a avait la contrainte du « trouvez-vous quelque chose qui va sauver l’Angleterre », mais à cela venait s’ajouter la pression du « vite, vite, on va tous mourir ». Stress et urgence pourraient définir au mieux le quotidien de Rufus Scrimgeour. A ses tout débuts, le poste ministériel lui était avant tout apparu comme une place sûre, chargée de papiers à remplir et dossier à compléter. Eventuellement, çà et là, des enquêtes à mener – rien de grave. En fait, et ce jusqu’à l’année passée, c’étaient bien les seuls impératifs qui risquaient d’incomber au dirigeant de l’Angleterre Sorcière. Entre temps, il s’agissait de donner l’une ou l’autre conférence de presse pour faire croire au peuple que tout allait pour le mieux. Jusqu’au jour où le sinistrement connu Mage Noir revint au pouvoir ; affaiblissant d’un seul coup la volonté de la population, mais également la crédibilité des forces ministérielles – qui n’avaient eu de cesse de hurler au mensonge et à la diffamation. En résultat, Rufus se retrouvait au sommet d’une pagaille innommable et devait sans cesse se creuser la cervelle en quête de solutions. Solutions que même le Whisky Pur Feu peinait à accorder.

Et les problèmes, avouons-le, étaient nombreux. Nous-Savons-Tous-Qui multipliait les meurtres et en variait les moyens, affaiblissant petit à petit les forces principales du Ministère. Il semait la panique dans le cœur de chacun sans même lever le petit doigt (l’évocation de son nom suffisait), tandis que ses Mangemorts mettaient les villes bordant Londres à feu et à sang. Epoque sombre et cruelle, où la lumière ne voulait pas se montrer : elle tremblotait faiblement dans la sagacité de quelques opposants. Scrimgeour en faisait partie, et il estimait de son devoir de rassembler le plus de volontaires sous sa bannière. En attendant, les apparences étaient conservées. Le Ministère de la Magie conservait son petit train de routine, mentait aux journaux et affichait des sourires factices. Entre-temps (et personne n’était vraiment dupe à ce sujet) le Ministre et les différents Directeurs de Départements faisaient les cent pas dans leurs bureaux respectifs.

La première chose à faire était de consolider les défenses de citoyens. Chose évidente et bien légitime. Cet objectif noble en tête, Rufus avait écrit une longue lettre maniant avec subtilité la langue au directeur de l’Université de Magie Avancée. Sa demande n’était que très simple : il requerrait l’assistance des professeurs de Défense et d’Arts Offensifs au sein même du Ministère. Le but ? Dispenser une dizaine de leçons à l’ensemble des employés ministériels, de façon à les préparer à une éventuelle attaque des bâtiments. Ils auraient ainsi l’avantage du nombre et de la surprise. Altaïr ne refuserait certainement pas la demande des Hautes Sphères et la sécurité de tous prendrait alors un nouveau tournant. Une correspondance fut également entretenue avec le directeur de Sainte-Mangouste. Mais ce pan d’histoire concernait déjà une activité plus sibylline…

Jeudi matin. Une annonce officielle et collective avait été faite à l’ensemble du Ministère en début de semaine. Le message était clair : chaque employé devrait se rendre dans la Salle de Réunion de la Confédération Internationale des Sorciers pour assister à une prise d’informations de la plus haute importance – la réunion se déroulant (bien évidemment) en ce jeudi pluvieux. Chaque étage s’animait d’une véritable effervescence curieuse. On se permettait de sourire, espérant que le Ministre, enfin, se soit décidé à s’engager un peu plus dans la Défense de la population sorcière. Et en effet, le Ministre investit l’Amphithéâtre d’un pas digne - bien que légèrement boiteux – et empreint de la fierté du conquerrant. Une large estrade occupait le fond de la Salle ; estrade sur laquelle se dressait un podium portant les initiales du Ministère ainsi que plusieurs fauteuils rouge vif. Rufus prit place sur le podium, triant ses notes de discours et attendit, patiemment que la Salle se remplisse. Les fauteuils, juste derrière lui, étaient réservés aux Directeurs des Départements. A sa droite, un élégant tabouret avait été taillé sur mesure pour Dolores Ombrage, tandis qu’une chaise haute à sa gauche préparait une assise confortable pour la traductrice officielle du Ministère. L’endroit se peuplait peu à peu, ce n’était plus qu’une question de temps avant que Rufus ne prenne la parole.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 17 Sep - 12:05:49

[On ne m'a pas dit clairement que j'avais été acceptée mais comme j'ai été déplacée dans la catégorie des employés du ministère I love you Si quelque chose ne va pas...]

Londres était une belle ville, conforme aux exigences atypique et au raffinement caractéristique des anglais, avec les jardins soigneusement entretenues séparés par des haies régies par les règles de symétrie, des feuilles mortes regroupés en tas parallèle au pied des arbres teinté de roux et d'or, des colonnes élégantes et discrètes et des balcons et balustrades surplombant les villas nombreuses des petits quartiers résidentiels. Les massifs de fleurs étaient taillés avec un soin particulier alliant savamment les couleurs les plus délicates et les motifs qui tournaient parfois au pompeux et s'arrêtait sur la ligne pointilleuse et indistincte du pompeux. En tout points, Londres et ses maisons de briques rouges, ses larges fenêtres vitrées inondant les intérieurs feutrés et vieillots, se différenciait de Moscou et de ses bâtiments larges et carrés qui retraçaient la rigueur et la ponctualité. Le traditionalisme se ressentait dans l'architecture raffinée, moderne, contemporaine ou plus ancienne dans les églises baroques ou d'une époque plus indistincte, moins discernable par une date quelconque, célèbre ou anodine. Drôle de ville où les époques se confondaient, alliant les coutumes et les rites aux influences de grandes puissances commerciales et de pôles économiques et culturels. Depuis son retour dans la campagne anglaise, dont les couleurs d'un vert irritant étaient a présent nimbées d'une étonnante palette d'orangée pâles ou vifs, la jolie russe avait eu peu d'occasion de cheminer en touriste au hasard des ruelles et des chemins de bourgades provinciales moins célèbres et réputées que la capitale, charme typique et détonnant. Sous ses apparences vieillottes, la ville fourmillait d'une activité diverse et regroupait en un ensemble hétéroclite et détonnant des envoyés magiques de tous les continents. Alfreda ne se leurrait pas sur les tristes pans personnels qui restaient de sa vie privée. Les dernières semaines avaient été éprouvantes, du fait de sa récente nomination, d'une place nouvelle a tailladé avec hargne dans l'estime plus que le cœur d'associés et d'employés potentiels. D'autre part dû au fait que la jeune femme était de celles qui avaient décidé de vouer leur existence a une activité professionnellement épanouie, au détriment du reste.

Aussi les longues heures monocordes qu'elle passait en dehors du bureau étaient ponctuées par les fonds de vodka dans les verres sales aux parois opaques de bars étroits et crasseux dont les fauteuils miteux contenaient difficilement une population peu recommandable d'individus. Alfreda était de cette catégorie de personnes instables et changeantes qu'on retenait difficilement d'une main experte autre que par l'exigence et l'autorité où, parfois a juste titre, la menace un peu cinglante. En Russie puis successivement en Italie où elle avait effectuée différentes missions de moindre importance ou exigeant parfois d'avantage d'investissement personnel, sa carrière d'aurors avait été une suite de satisfactions solitaires qu'elle avait réalisée entièrement seule. La compagnie ne l'indisposait pas et elle n'était pas proprement parler foncièrement asociale mais elle croyait peu en la bonté humaine et son fort caractère de même que son caractère intransigeant lui avait souvent causer tort et défaut dans d'éventuel coopération demandant des trésors de complicité. Cette méfiance et ce pessimiste lui avait valut le flair qui lui avait permis d'accéder à un défilement sinueux de promotions et a la dislocation évidente de toute relation humaine : elle était seule, certainement trop seule. La fatigue des derniers jours avait creusé sous les yeux d'un bleu trop clair, presque blanc, des cernes légers et on ressentait la lassitude des mois passé à accumuler les échecs. Son prédécesseur au titre de directeur des affaires de la justice, Amelia Bones, avait quitté son poste un mois plus tôt et offert une occasion nouvelle de joindre l'Angleterre et de monter sur un post imminent mais aujourd'hui malheureusement critique. Chaque jour apportait son lot de défaites du point de vue des aurors dont les mines se faisaient un peu plus déconfites et emplies d'amertume sous le joug impatient des mages noirs. Il aurait fallut rehausser le moral des troupes de quelques paroles réconfortantes hors, fonctionnelle et exigeante, la jeune femme s'était refusé à toute sorte de sentimentalisme et bougé les coéquipiers les plus abattus a coups rageurs de cynisme et de coups de pied au cul des plus feignants qui profitaient sans vergogne du découragement général.

La première réunion avait confirmée ses craintes. Les regards désapprobateurs de ses associés, pour beaucoup trentenaire et ses aînés d'au moins cinq ans, jugeait son comportement désobligeant et peu conformiste, son radicalisme et ses propos qu'elle ne cherchait pas a voiler sous la parole. Là où une large majorité du ministère était d'accord pour en donner une importance capitale, elle dérivait lentement sur un sujet tout autre. C'était visible et affiché clairement, notamment au niveau d'une propagande que le ministère déployait par des trésors d'imagination facilement consacrée à tout autre chose si l'avis général l'avait voulu. Les sourires affichés et les mimiques polis passaient bien loin des préoccupations initiales qu'instaurait un sens aigu de la justice bien discernable pourtant de la limite entre le bien et le mal. Les deux choses étaient sensiblement différentes : l'une rationnelle, l'autre plus littéraire dans sa formulation et sa signification. Ces quelques semaines ne lui avaient pas permis l'entière connaissance du reste du personnel : elle était une femme de caractère et était trop souvent maladroite dans ses tentatives de solidarisation pourtant cruellement d'actualité dans un ministère disloqué. L'ancien directeur du département de la justice magique avait laissé les membres du magenmagot surchargés par le poids du travail et les aurors totalement déconfits et exaspérés du manque d'avancement des travaux. Pourtant, et ce depuis quelques jours, l'agitation gagnait les salles : on prétendait que la situation s'arrangeait et si elle n'en croyait pas un mot, cette réunion imprévue dans la journée l'avait intriguée.


- та же вещь...

Souffla la jolie russe à l'adresse du barman en tirant une bouffée de cigarette. La matinée commençait mal par un temps maussade et pluvieux bien qu'habituel en Octobre. De lourds nuages moutonneux aux teintes menaçantes s'étaient formés en masse compact dans un ciel gris tirant sur le noir et de fines averses ponctuaient les heures de e début de matinée. Nouvelle bouffée nerveuse. Le bar comptait dans les moins recommandables sa clientèles et les vitres, opaques de saleté, rendaient peu reluisante l'espace confiné et encrassé, les torchons trempés suspends grossièrement aux crochets métalliques, la cheminée regorgeant de cendre que l'on avait pas pris la peine de nettoyer depuis des années que l'on ne comptait plus. Une page déchirée de la Gazette ressassant les derniers évènements dramatique du quotidien des sorciers aux côtés d'une tasse inhabituellement remplie de café trop concentré dont le fond formait un vague amas mal dilué reposait à ses côtés tandis qu'elle tapotait sur l'extrémité du comptoir. Les chasseurs de mages noirs développaient en soi ce sens poussé a l'aboutissement et à l'analyse et les anciens réflexes d'une maison pourtant quittée depuis longtemps. Elle estimait le temps restant avant une réunion imminente aux approximations d'un peu moins d'une heure et savait qu'il lui faudrait de longues minutes de calvacade pour joindre le bureau au cœur des beaux quartiers londoniens. La joue dans la paume de sa main, la jeune femme jeta quelques mornilles ternes qui retentirent en un tintement clair sur le comptoir et jeta un regard impérieux à l'assemblée principalement masculine.

Elle avait beau cherché, elle ne parvenait pas à classer cette réunion ministérielle au compte d'une bonne ou d'une mauvaise chose. Peut être était elle juste un prétexte chargé de redonner motivation aux troupes ? Ce n'était pas impossible mais elle voyait mal Rufus Scrimgeour en proie à quelques conflits moraux destinés à réconforter les idéaux de quelques aurors pervertis. En ces temps de guerre, ces derniers étaient constamment occupés et risquaient plus que quelques dégâts comateux : beaucoup de jeunes s'enrôlaient chez le mage noir autours de la vingtaine, par idée glorifiant et manichéenne du Lord. Il avait fallut concentrer les recherches sur les universités de magie mais rien de particulièrement décelable sur la surface vernie. Il y avait cette affaire parallèlement… Une vieille femme tout d'os et de muscle que l'on accusait d'impero sur une minorité d'enfants moldus. La femme voûté et squelettique avait tremblé et clamé son innocence d'une voix chevrotante. Son âge lui donnait raison mais Alfreda ne la croyait pas. Elle n'était pas suffisamment douée ou prétentieuse pour prétendre à une affirmation catégorique.


" On commençait à se demander si tu allais finir par venir ou pas… "
" A tort visiblement… Tu as une idée du pourquoi d'une réunion comme celle là ? "
Interrogea la jeune femme sans regarder le jeune homme qui faisait office de secrétaire peu pointilleux ou exigeant.
" Aucune idée mais vu les derniers évènements, ça n'a rien d'étonnant non ?" Répondit Dawson en esquissant une grimace concupiscente.

Grand et dégingandé, les membres tout en os, les pomettes hautes épousant la silhouette sèche, Dawson étaient un garçon foncièrement gentil mais un employé pitoyable. Un fond de mauvaise conscience empêchait la russe de le mettre à la porte devant ses bourdes accumulées et ses maladresses, sympathie due au premier jour. Dawson jugeait rarement l'interlocuteur et sa niaiserie impotente avait quelque chose d'étrangement chaleureux. Il comptait probablement parmi les pires incapables du Ministère mais tant qu'il ne gênait personne et fouillait dans les papiers d'un bureau bordélique au possible, la jeune femme le laissait dans ses magouilles irrévérencieuses et détournait les yeux. L'atrium était un hall gigantesque au sol composé de lattes de bois en un parquet foncé et d'un haut plafond bleu scintillant sous les symboles dorés. Les cheminées bordaient chaque côté de la vaste pièce et des centaines d'employés en cette heure matinale sortaient de l'âtre, époussetant leurs robes d'un air digne en écartant les flammes vertes léchant leurs vêtements. La statue de la Fédération Magique trônait, imposante de dorures, au centre de la pièce. Les curieux qui venaient en première visites dans les lieux écarquillaient de grands yeux décontenancés ou admiratifs mais Alfreda ne voyait dans les bâtisse qu'une architecture pompeuse et trop lourde : l'habitude faisait qu'elle ne voyait plus les finesse des sculptures élégantes et taillées.

L'amphithéâtre était occupé de quelques employés qui se jetaient avidement sur les premières places devant l'estrade et jetait des regards emplis d'intérêt au Premier Ministre. Cette réunion avait attisé la curiosité de bon nombre d'autant plus que la notion obligatoire du parchemin qui avait circulé le long des étages. La vaste salle de la Confédération Internationale bruissait des murmures inquiets et des protestations impatientes, raisonnant des discussions, répercutant des échos de voix un peu plus forts que les autres. La démarche claudicante de Scrimgeour intimait le silence d'un début de réunion. La place à ses côtés devait être occupé par une jeune femme dont la russe ne connaissait que le nom de Pierton sans jamais s'être aventurée au-delà. Le reste des fauteuils recouverts d'élégantes couleurs rougeoyantes étaient réservé a l'ensemble des directeurs régissant les différents gouvernement dont la jeune femme faisait partie. L'homme a la crinière fauve et aux yeux insistants guettait la foule. Entre autre forme de salutation, la russe inclina légèrement la tête en guise de bonjour et s'installa sur la chaise la plus proche, sa joue droite posée sur le dos de sa main.


Dernière édition par Alfreda Gregovitch le Ven 19 Sep - 20:23:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 17 Sep - 12:35:25

Il ya des jours comme ça où la vie nous impose des choix cruciaux, déterminants pour la suite, et qu’on ne peut pas ignorer d’un geste de la main. C’est parce qu’on doit les résoudre sans l’aide d’autrui, parce que nous sommes seuls face à nous-mêmes dans ces moments que ces choix deviennent capitaux, et qu’une erreur nous terrorise : livré à lui-même, l’être humain doute, se remet en question, tourne en rond. Et si le choix que je vais faire est mauvais, que va-t-il se passer ? Pourrais-je revenir en arrière ? Et interdiction d’appeler son Joker, bien sur, c’est un duel qu’on mène contre soi-même. Ce sont ces choix qui nous mènent dans notre existence, qui font ce que nous sommes, bons ou mauvais. Ce matin-là, April Winles était en proie à un dilemme qui lui paraissait impossible à surmonter. Pour elle, l’heure était venue de faire un choix, et son temps était compté. Assise en tailleur au milieu de sa chambre, la moitié de sa garde-robe en vrac sur son lit, la jeune femme hésitait entre un tailleur classique façon moldue-qui-travaille-dans-une-banque, ce que croyaient par ailleurs ses voisins, et la robe pourpre qu’elle revêtait pour ses séances au Magenmagot. Selon qu’elle mette une tenue ou une autre, allait-elle faire une erreur ? Et bon sang, comment diable était-elle censée s’habiller pour une réunion du Ministère ?!! Elle aurait dû en parler à ses collègues, mais cette question pourtant cruciale lui était totalement sortie de la tête. La réunion était obligatoire pour tout le monde, donc tous les employés seraient réunis là-bas -joyeux bordel en perspective- et si le tribunal du Magenmagot au grand complet était en tenue de travail et pas elle, elle ferait tâche. Et April Winles n’aimait pas faire tâche, elle était déjà assez connue comme ça dans le Ministère comme une femme impitoyable qui parvenait toujours à ses fins lorsqu’elle voulait faire condamner quelqu’un. Elle avait au fil des années acquis une crédibilité qui lui était chère, instrument précieux dans ce milieu où les femmes avaient encore des difficultés à percer. Mais la roue tournait, la preuve en était la nomination de… Euh… Damned, elle avait oublié le nom de sa nouvelle chef ! Tant pis, ça lui reviendrait un de ces quatre mais quoi qu’il en soit, sa nouvelle boss était une femme, et ça en faisait jaser pas mal dans les couloirs du département. Enfin, pour revenir au sujet qui préoccupait la brune, sa tenue risquait de détonner dans l’assistance, et elle voulait éviter à tout prix de se faire remarquer aujourd’hui.

- Quel temps de merde, lâcha-t-elle soudainement, ayant momentanément détourné son attention de la pile de vêtements pour observer la pluie qui battait à sa fenêtre. Au moins, elle savait comment se rendre au Ministère aujourd’hui, ce serait le transplanage, tant pis pour la marche à pied. Elle n’habitait pas loin du Ministère et préférait généralement s’y rendre en marchant, ce qui lui donnait le temps de fumer une cigarette avant d’entamer sa journée de travail, mais là, elle venait de prendre une douche et ne voulait pas en prendre une deuxième : à peine aurait-elle fait un pas dehors qu’elle aurait été trempée. L’heure était grave : si elle ne se décidait pas rapidement, elle allait rater le début de la réunion, ce qui lui provoquerait quelques problèmes. On lui avait répété de nombreuses fois au cours de la semaine que la réunion était obligatoire et qu’il était primordial qu’elle s’y rende. Mais April Winles, même si elle était une employée assidue, était également une noctambule accomplie et quand sa sœur, de quelques années sa cadette, lui avait proposé de sortir la veille pour tester un nouveau bar qui venait d’ouvrir, la jeune femme n’avait pas hésité une seconde. Et pour l’avoir testé, ça, elle l’avait testé ! La moitié de la carte au moins avait dû y passer, et, elle devait le reconnaître, le barman s’y connaissait en cocktails. Son Bloody Mary, c’était juste… Un avant-gout du paradis. Sauf que ce matin en se réveillant, la brune était tout sauf au paradis : des cernes violâtres peu discrets, l’impression d’avoir la totalité de l’équipe de Quidditch d’Angleterre en train de jouer des claquettes dans son crâne, elle n’était pas au mieux de sa forme. C’est pourquoi, ignorant la douleur qui lui vrillait les tempes, la jeune femme avait décidé de bien s’habiller pour rattraper son visage défraichi par l’excès d’alcool et le manque de sommeil. Et une heure et deux cachets d’aspirine plus tard, April était toujours face à sa garde-robe, dans le même état, la mauvaise humeur en plus.

- Va pour le tailleur et le premier qui fait une réflexion, je l’envoie droit à Azkaban, maugréa la jeune femme à voix basse, saisissant son tailleur et le secouant violemment, dans le vain espoir de donner meilleur mine au vêtement froissé. Une fois habillée, légèrement maquillée pour dissimuler les traces de fatigue - ce qui s’était révélé un échec-, la jeune femme se prépara à transplaner au Ministère. Elle n’avait plus le temps d’avaler quelque chose, par ailleurs elle doutait que son estomac soit d’accord. Bah, un de ses collègues avait toujours quelque chose à grignoter dans le tiroir de son bureau, au pire si la faim la tiraillait trop, elle pourrait lui demander un biscuit : il ne pourrait pas refuser, étant déjà en surpoids, c’était un service qu’elle lui rendrait là. Mais tout d’abord, elle devait se rendre à cette foutue réunion, le pillage du tiroir de son collègue attendrait. Après avoir transplané, elle se rendit directement au niveau cinq sans prendre la peine de passer à son bureau, déjà assez en retard comme ça. Pénétrant dans la grande salle, elle salua les quelques visages connus qui l’entourait, soupira d’aise en voyant qu’elle n’était pas la seule en tailleur, avant de s’avancer vers les premiers rangs, histoire d’entendre ce que le Ministre avait à dire. Parce que bon, même si elle avait beaucoup rechigné pour se rendre à cette réunion, April Winles n’en ignorait pas l’importance capitale. Le Ministère actuellement battait de l’aile, sans doute corrompu de toutes parts, accusé par la population d’être inefficace. Le ministre avait décidé de réagir, et la jeune femme voulait être aux premières loges pour savoir quel serait le nouveau mot d’ordre du Ministère. Elle espérait que Mr Scrimgeour aurait une façon de voir les choses dans laquelle elle se retrouverait : elle désapprouvait silencieusement les derniers agissements du Ministère, et s’il demandait encore au Magenmagot de juger quelques paumés à la va-vite, pour faire croire aux gens que le Ministère reprenait le dessus contre Vous-savez-qui et qu’il était efficace, elle serait cette fois obligée de s’y opposer, quitte à renoncer à toute la carrière qu’elle s’était construite ces dernières années plutôt que de trahir ses convictions. Tout ce qu’April Winles demandait à Rufus Scrimgeour, c’était qu’il ait le sens de la Justice, et qu’il ne le bafoue pas au nom de l’efficacité et de l’urgence d’agir. Bientôt, quand tous les employés du Ministère seraient arrivés, elle saurait ce que le ministre leur réservait et elle agirait en conséquence. Pour l’instant, elle ne pouvait que patienter et râler tant qu’elle pouvait contre le fait que seuls les occupants de postes majeurs aient le droit de s’asseoir.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 17 Sep - 13:59:53

Réunion d'Urgence au Ministère.
Les Gros Titres auraient put titrer leurs Unes ainsi s'ils avaient su que le Premier Ministre avait décidé de remotiver ses troupes. Entres autres choses bien sur. Il était bien sur évident qu'il ne se contenterait pas d'un coup de semonce mais attendrait des résultats dans les jours et semaines qui suivraient cette journée.

John, nouvellement arrivé au Bureau des Aurors ne s'en inquiétait pas outre mesure. Il savait déjà quels seraient ses prochaines missions, ses compétences n'étant pas des compétences d'enquêteur. Ce qui ne signifiait nullement qu'il se verrait affectait à une mission lui permettant de se donner à fond. Être Auror au Ministère, se disait-il bien souvent, s'était avant tout accepter les ordres et les objectifs de ses supérieurs. Du moins tant que ceux ci ne trancheraient pas avec son idéal, un idéal dont il n'avait pas encore parlé. Bien des choses sur lui restaient encore secrètes. Du moins pour ses collègues qu'il ne connaissait pas encore suffisamment.

La pluie qui tombait sur la ville de Londres permettait donc au jeune homme d'avancer masqué. Oui, masqué!

Il ne se cachait pourtant pas, mais il avait quelque chose d'urgent à faire avant de se rendre à la réunion décidé plus tôt par son patron. Oui, quelque chose d'urgent, et qu'il ne pouvait pas remettre au lendemain. Poussant la porte d'une maison identique à ses voisines, John se retrouva face à une personne qu'il aimait et estimait beaucoup. Son oncle, son mentor, son modèle. La personne qui l'avait soutenu durant ses études, après la disparition de Rowena Keating, sa mère.


"Il arrive bientôt John" se fit-il annoncer sans préambule.
"Tu devras être prêt à l'accepter fiston" son père ajouta t-il a son tour.

Quelques mots, des au-revoir, des adieux et John reprenait sa route pour le Ministère de la Magie. Entrant dans la cabine, il se présenta ainsi que son point de Rendez-Vous
.

"John Keating, attendu au Niveau 5"
Une voix précise, à demi voilée, mais parfaitement audible avant ... Avant la réunion, avant le travail, les efforts. Et les souffrances

S'avançant parmi ses collègues, il se retrouva dans les rangs des Aurors, laissa échapper un soupir, et se concentra de nouveau sur son ex-Chef de Département. Le Ministère avait troqué un homme de paille contre un homme de fer. C'était évident. Restait à déterminer quelles seraient ses nouvelles décisions et annonces
.

*Allez on se dépêche monsieur, j'ai du travail moi!* se retenait le jeune Auror de lancer à son supérieur.

[Hj: C'est court comparé à vous ><]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 17 Sep - 16:28:42

[Tous mes remerciements pour ne pas m'avoir refourgué le vieux tabouret à échardes…^o^]

-Ohlala ! Assise à côté du Ministre, quand même !

-C’est vrai, tiens. Surprenant. Il aurait pu me forcer à me blottir au bas de sa chaise pour lui chauffer les pieds. D’ailleurs, je pense que je vais au moins lui enlacer les mollets en témoignage de ma gratitude.

-Tu ne te rends pas compte de ta chance !

-Le Ministre enfin !

-Calmez vous là, on croirait que c’est une figure divine. Forcément, il a l’air prodigieux après l‘ancienne tête dégonflée qu’on avait aux commandes. Mais il faut recentrer, même David paraîtrait compétant s’il passait après Fudge.

-Hey !

-Je plaisantais, mon cœur.

Quelle chance vraiment ? Elle allait juste poser ses fesses sur un support plus rembourré que le reste et serait le point de mire de tous les regards perdus du côté de la tignasse rousse de Rufus Scrimgeour. Si elle avait pu siéger en fond de salle comme toute bonne anonyme, elle l’aurait joyeusement fait. A entendre ses camarades, son nom avait été touché par la grâce lorsque l’œil fauve du nouveau Ministre s’était arrêté sur lui, nulle maladie ne s’abattrait plus jamais sur son corps et elle serait nommée suppléante à la tête de l’Etat si d’aventure une petite grippe obligeait l’ancien directeur du bureau des Aurors à garder le lit avec un thermomètre dans la bouche l‘empêchant de donner ses directives. Des directives que tout le monde espérait efficaces, et si possible, rapidement mises en application. Comme si des décrets avaient le pouvoir d’arrêter les projets de ce Lord au nom interdit. "Défense de tuer, vilain. Range ton programme d‘épuration sous ton bras ou nous mettrons en application le quatrième amendement tiret 2 voté le premier jeudi d‘un mois de chiotte." Jusqu’ici, les mesures prises n’avaient pas été plus loin que ceci. Du verbiage.

Eslyne ne parvenait pas vraiment à cerner cette espèce de folie collective qu‘elle assimilait à l’effervescence d’une jeune mariée avant la nuit de noce : "Mais qu’est-ce qui va nous tomber dessus ?". La jeune femme ne pouvait se départir d’un regard assez cynique sur ces faits qu’elle prenait la peine de lire dans la Gazette depuis le mois de juin, depuis cette rencontre un peu particulière avec cet homme tout...particulier. De plus, l’agitation qui secouait l’Angleterre lui semblait bien dérisoire en regard des troubles autrement plus meurtriers et désespérés qu’elle avait déjà vu se dérouler loin de la petite île pluvieuse. "L’armée" du Seigneur des Ténèbres n’était vraisemblablement qu’une petite poignée et pourtant, ces quelques personnes arrivaient à terroriser tout un pays...C’était peut-être le plus inquiétant. De son point de vu extérieur et non engagé, elle ne pouvait qu’en conclure deux choses : Après un an de négations et d’agissements marqués par le sceau du secret, soit ils n’étaient toujours pas préparés soit ils n‘étaient pas à la hauteur. Et elle ne savait toujours pas ce qu’elle pourrait leur souhaiter de mieux. Elle ne réfléchissait pas à ces choses là, trop de préoccupations empiétaient déjà sur sa tranquillité d‘esprit et on ne la payait pas pour pleurer sur la pile de cadavres inconnus qui s’amoncelaient en petit tas d‘un bout à l‘autre du Royaume-Uni.

Chemin faisant, la sorcière en uniforme approchait de la salle de réunion. Et du Messie en son sein. Depuis l’entrée, Eslyne détailla d’un œil retenu le vaste amphithéâtre aux murmures ronflants, l’idée quelque peu dérangeante qu’elle allait assister à son procès s’implantant dans un coin de son cerveau. Et y demeura, indélogeable. Elle marmonna un vague "à toute à l’heure" à ses collègues enthousiastes et se retint de les suivre jusque dans les hauteurs de la salle, guidée par la force de l’habitude. La jeune femme glissa mécaniquement une main réordonnatrice de mèches rebelles dans sa chevelure sombre encore parsemée de gouttes de pluie, geste totalement inutile étant donné que ses boucles s’étaient retrouvées lissées et nattées avec implacabilité. C’était seulement maintenant qu’elle commençait à se poser des questions sur les tenants et les aboutissements de cette réunion présentée comme si importante.

Avec un soupir résigné, elle s’avança jusqu’à sa place d’un pas tranquille n‘ayant pas spécialement l‘envie urgente d‘accourir auprès de Mr. Scrimgeour, chaque foulée la rapprochant de lui l‘encourageant au contraire à adopter l‘aspect fermé qu‘arboraient certaines têtes au milieu du parterre de fauteuils rouges. D’ailleurs, il avait déjà l’air bien occupé à sonder ses papelards et elle ne retrouvait rien de la bonhomie de Fudge dans sa physionomie. Pour preuve de la différence, Eslyne aurait volontiers offert un petit café au lait à l’ex-détenteur de tous les pouvoirs, s’autorisant une blague légère histoire de détendre l’atmosphère, de faire pétiller les esprits. En présence de celui-ci, elle avait juste envie de marcher au pas de l‘oie en scandant un hymne militaire au rythme de ses talons...

En prenant possession de sa chaise dévolue, une pensée fugace vint retrousser les lèvres d’Eslyne, une pensée qui la transformait en chauffe-pieds spéciale matin pluvieux pour ripatons de Ministre. Bien entendu, la jeune femme ne glissa pas son postérieur ailleurs que sur l’endroit prévu à cet usage, se contentant d’un formel et déférent salut quasi murmuré à l’égard du Ministre.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 17 Sep - 17:21:37

Mark terminait la rédaction d'un modèle de lettre qu'il avait l'intention d'envoyer à tous ses homologues étrangers lorsqu'arriva l'heure de la convocation. Il acheva donc rapidement sa tâche, notant de relire et réorganiser cette fin plus tard, et se leva.

"Jonas, c'est l'heure." dit-il en passant la porte de son bureau pour se trouver dans celui de son assistant de direction.

Le petit homme replet à qui s'adressait le Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale fut sur pied dans la seconde et se saisit du matériel nécessaire à la prise de note.


"J'ai presque achevé la rédaction du courrier que je destine aux Ministères étrangers. Vous veillerez à ce qu'ils soient proprement expédiés dès que je vous aurai remis en mains les parchemins."

Marcus avait commencé à parler au moment d'arriver dans le couloir et il continua ainsi jusqu'à ce qu'il atteigne la porte suivante. Derrière lui, Jonas prenait en note. L'avantage du jeune directeur sur d'autres au sein du Ministère, c'est que Salle de Réunion de la Confédération Internationale des Sorciers qui était le cadre de la grande assemblée convoquée par Rufus Scrimgeour se trouvait au même étage.

"J'attends sous peu la réponse de mon homologue roumain. Dès qu'arrive la lettre, je la veux immédiatement sur mon bureau. Il y a litige avec la Bulgarie, il vaut mieux régler le problème le plus rapidement possible."

Au bout du couloir, les portes de la salle de réunion étaient grandes ouvertes. Les quelques personnes qui se pressaient s'arrêtèrent immédiatement pour laisser passer Mark. Tous le saluèrent poliment alors qu'il passait devant eux sans leur adresser un regard. Il dépassait la plupart d'une tête, certains de deux, et personne n'osait jamais se dresser contre lui.

"Trouvez-vous une place et ne manquez rien." conclut Benson en s'arrêtant.

Jonas évita de justesse de rentrer dans son patron et acquiesça tandis que le Directeur s'avançait d'un pas sûr vers l'estrade. Là, on pouvait voir un alignement de chaises réservées aux seuls directeurs de départements. Bien entendu, le Ministre de la Magie lui-même était déjà présent. Marcus inclina respectueusement la tête pour le saluer avant de rejoindre sa place. Au passage, il adressa le même salut, un peu plus bref, à sa collègue du Département la Justice. En revanche, il ignora presque celle qui était la traductrice.

Une fois assis, Benson repéra son secrétaire qui s'était frayé un chemin jusqu'au premier puis porta toute son attention sur le Ministre. Rien à voir avec Cornelius Fudge. Ce dernier avait été élu, certes, mais n'avait rien laissé au monde magique. Son but principal avait été de veiller sur ses propres intérêts. Scrimgeour, lui, était un homme d'expérience, il avait derrière lui une carrière d'Auror impressionnante, il était un homme approprié pour la situation.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 17 Sep - 17:22:07

[HJ: c'est court, désolé mais je suis pressé par le temps, milles pardons pour la qualité médiocre! ]

Double jeu, double vie. De quoi devenir totalement fou...S'emmêler dans sa double identité
, se trahir ou se perdre soi-même tout simplement. Et pourtant Sven ne laissait rien paraître, aucun de ces symptômes ne semblait s'installer chez lui...Et pourtant! Cela faisait 23 ans que le jeune homme trichait pour survivre à son père. Dès tout petit l'enfant avait apprit l'art de laisser son empreinte partout où il passait. Une empreinte discrète mais indélébile, Sergeï lui avait apprit à se servir de son physique, de sa voix douce et suave; de gestes souples et indolents pour marquer les esprits dans le bon sens. Ensuite il avait dû assister à des scènes de viol commis par son père pour apprendre comment punir les plus faibles tout en "s'amusant"? A cette époque la terreur avait décuplé la tricherie du petit garçon qui s'était forgé un masque imperturbable et parfait.

Tous ces éléments avaient fait que le Slave se retrouvait devant le palier de la grande porte du ministère, en train d'arranger les manches amples de sa robe de sorcier pour cacher la marque des ténèbres inscrit sur son avant-bras. Poussant un léger soupir le jeune Mangemort passa finalement l'entrée pour se rendre dans la salle de réunion. De part le sujet qui serait abordé aujourd'hui, ses deux vies se croiseraient...Chose qu'appréandait le Russe qui haïssait sa condition de serviteur de Lord Voldemort mais ne disposait pas d'assez de ressources pour trahir son père; il avait bien trop peur...De la lâcheté ? Non plutôt du conditionnement en fait; après tout il avait 8 ans quand Sergeï avait commencé à le terroriser alors forcément, le pli était prit.

L'Animagus adopta une marche droite et souple, presque féline; fière sans être orgueilleuse comme lui l'avait apprit son taré de père. Il salua les employés sur son passage car si l'on méprisait quelqu'un, il ne fallait surtout pas le montrer afin de ne pas se créer plus d'ennemis...On avait toujours assez d'ennemis pour vous assassinez mais on n'avait jamais assez d'alliés pour vous protéger disait Sergeï. Le fait est que Sven ne méprisait pas le personnel du ministère promu à un destin d'aussi bas étage que leur petit métier; tout comme le sorcier n'avait rien contre les nés-moldus...Lui, ne voyait aucune différence entre l'un d'eux utilisant sa baguette magique ou un sang-pur; déjà Voldemort lui-même était un sang-mêlé selon les rumeurs (évidemment Sven n'en était pas sûr).

La voix d'une secrétaire lui indiqua le niveau 5, l'animagus la remercia d'un signe de tête courtois avant de choisir de grimper les escaliers à pied; arrivé près de la dite salle, entendant déjà des bruits de conversation à l'intérieur le Mangemort arrangea un peu sa tenue. Il portait comme souvent sa belle robe de sorcier noir d'ébène bordé d'un liseret vert émeraude s'accordant parfaitement avec son oeil droit. Puis le sorcier poussa la porte sans faire de bruit, et entra toujours en silence pour ne pas se faire remarquer. Et s'il salua ses "collègues" d'un léger sourire, il ne prononça aucun mot; se dirigeant automatiquement vers Eslyne, celle avec qui il avait travaillé des mois et surtout...Vécu une drôle d'aventure dans une boîte de nuit étrange et pour le moins inquiétante...D'ailleurs, en souvenir de ce moment le jeune homme boitait encore un peu; sa jambe droite se posant avec une légère raideur encore sur le sol. Enfin, en s'approchant de sa collègue favorite le Slave vérifia qu'il ne la dérangeait pas en pleine conversation pour la saluer d'un signe de tête et de se mettre à ses côtés sans rien dire; ni trop loin, ni trop près d'elle.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyJeu 18 Sep - 6:27:47

Son échec cuisant à Poudlard avait coûté cher à Dolores. Tant pour son amour propre que pour l'estime que certains de ces collègues avaient pour elle.
Bien qu'elle ait cru avoir la situation en main dans cette maudite école de sorcellerie, tout s'était passé si vite... Elle avait perdu le contrôle, malgré les efforts monumentaux qu'elle avait déployés pour faire régner l'ordre dans ce damné château. Potter et sa clique n'avaient pas été les seuls à lui donner du fil à retordre. Ces vermines de BR lui avaient également mené la vie dure, et sa défaite alors même qu'elle était à l'apogée de sa gloire lui laissait aujourd'hui encore un sentiment très amer.

Le Ministère avait dû envoyer un escadron spécial pour aller l'arracher des griffes de cette tribu d'hybrides stupides caracolant dans la forêt, et la frayeur qu'elle avait éprouvé durant ces pénibles instants s'était aujourd'hui transformée en soif de vengeance. Mais Dolores avait compris qu'il ne fallait pas brûler les étapes.

Son retour au Ministère s'était fait dans une ambiance tendue, certains de ses collègues ayant eu vent de ses méthodes, hum, efficaces, et étant trop pleutres pour admettre leur bien fondé. Elle avait donc eu droit à des œillades désagréables durant tout l'été, mais les esprits avaient fini par se calmer quelque peu. Après tout, l'être humain pouvait avoir la mémoire courte quand il le voulait, et faire profil bas aidait grandement à détendre l'atmosphère.
La petite femme, consciente qu'il ne faudrait plus confondre vitesse et précipitation, avait décidé d'attendre son heure. Elle savait qu'elle finirait par venir.

Au bout de quelques mois, elle avait ainsi repris une activité presque normale au Ministère, discrètement, habituant chacun à sa présence. Il serait toujours temps d'agir plus tard.

Mais aujourd'hui, c'était une toute autre sorte d'action qui se préparait. Le nouveau Ministre, cet homme raide et guindé succédant à son cher Cornélius, avait en effet requis la présence de tous pour une réunion extraordinaire. Que préparait-il donc ?

Dolores s'y était rendu de mauvaise grâce, plus par curiosité de voir les nouvelles méthodes du Ministre que par réelle obligation.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant la chaise qu'il lui avait réservé. Un tabouret. Elégant, sur mesure et à sa droite, mais un horrible petit tabouret. C'était mesquin. Surtout que cette petite dinde de Pierson avait elle droit à une haute chaise grand standing à la gauche de la plus haute autorité du Ministère de la Magie.
Dolores plissa les yeux. Scrimgeour voulait-il lui faire passer un message ? Si c'était le cas, il le payerait. On ne bafouait pas impunément Dolores Jane Ombrage.
Vêtue de son immuable cardigan rose, la femme traversa la salle d'un pas raide, ne prit pas même la peine de saluer la traductrice en passant devant elle et alla poser ses fesses sur son... fichu tabouret.
D'un air revêche, elle salua le Ministre, le minimum syndical bien entendu, et attendit patiemment que la réunion commence.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyJeu 18 Sep - 16:55:15

- Mamaaaaaan ! Arrête !

- Ecoute Aloysius, tu vas à une réunion durant laquelle tu seras certainement en présence du Ministre de la Magie lui-même. Il faut que tu sois présentable mon petit.


- Mais je ne suis même plus tiré à quatre épingles, là, on dirait que tu m'as fait passer tout entier sous un fer à repasser moldu !


Madame Mole fronça les sourcils, adoptant sa mine des mauvais jours, celle qu'Edward craignait un petit peu encore, comme lorsqu'il était enfant.

- On ne discute pas. Je ne veux pas que tu nous fasses honte. Surtout que tu dois être irréprochable. Tu travailles seulement depuis lundi !

Avait-elle besoin de le lui rappeler ? Ed savait parfaitement que cette réunion obligatoire était importante. Embauché depuis le début de semaine, son emploi du temps s'était déjà vu alourdir de ce meeting capital, d'après les bruits de couloir qu'il avait entendu. Et a perspective de se retrouver au beau milieu du gratin du Ministère ne l'enchantait guère. Pour peu qu'il trouve le moyen de se ridiculiser...

Margaret Mole termina le nœud de cravate de son fils, le serrant si près de son cou que le jeune homme crut qu'il allait mourir d'étouffement dans la minute. Roulant des yeux, il rappela à sa mère que l'usage de ses poumons était encore nécessaire à sa survie, mais le petit bout de femme fut intraitable.


- Et si j'apprends que tu t'es dépenaillé en allant au travail, je te jure que tu le regretteras !


Le brun leva les yeux au ciel. Par Merlin, il n'avait plus dix ans ! Quand comprendrait-elle qu'il était un adulte responsable à présent ? Le fait d'habiter encore chez ses parents ne jouait certes pas en la faveur de son émancipation. Edward nota dans un coin de sa tête qu'il lui faudrait rapidement se mettre à la recherche d'un appartement. Maintenant qu'il avait un salaire, il fallait qu'il quitte le cocon familial, sous peine de mourir étouffé par l'amour maternel.

Maman Mole termina toutes les recommandations d'usage, qu'Edward écouta d'une oreille distraite, et le laissa enfin partir.

Le jeune homme entra dans la cheminée de leur demeure et, jetant un peu de poudre de cheminette, se rendit au Ministère, en songeant qu'il était tout de même bien pratique de pouvoir s'épargner un trajet à l'extérieur par le temps exécrable qu'il faisait.

Dans une explosion étouffée, il réapparut dans l'une des nombreuses cheminées du ministère, se rattrapant en catastrophe pour ne pas s'étaler par terre. Poussant un soupir sur sa maladresse chronique, il releva les yeux. Il ne s'était pas encore habitué à la grandeur des lieux. A chaque arrivée, il ne pouvait s'empêcher d'admirer le magnifique hall, ses sculptures délicates et la formidable lumière qui baignait l'endroit. Il espérait ne jamais se lasser de ce spectacle. Jetant un oeil sur sa montre à gousset, il se mit en route d'un pas vif. Il n'était pas en retard, mais s'il continuait à rêvasser, il pourrait bien le devenir. Enfin... Il se maintint tout de même à une allure modérée, son nœud de cravate hachant sa respiration et ne lui permettant pas des performances trop élevées.

Il arriva enfin au niveau 5, et entra dans la grande salle de réunion. Ses collègues étaient déjà nombreux, et Edward fit attention à ne bousculer personne. Il ne savait pas encore quelles étaient les personnalités à ne pas froisser et quelles étaient les personnes avec lesquelles il pouvait engager la conversation sans crainte de faire une bévue. En attendant de mieux s'y retrouver, il décida de se poster sur le côté de la salle, d'où il pourrait essayer de repérer les différents intervenants, et de mémoriser leurs visages. Car si l'Oubliator était plutôt doué pour les petites amnésies chez les autres, lui-même possédait une mémoire quasi eidétique... C'était la moindre des choses après tout.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyVen 19 Sep - 16:12:14

Un brouhaha progressait en dents de scie dans la salle. Des collègues se heurtaient les uns au autres, s’excusaient pour ensuite s’asseoir, s’apostrophaient «Oh, tu es là, toi aussi ? ». Et, bien sûr, pour chaque être entrant, un regard se dirigeait sur la silhouette du Ministre, inflexible et bien raide sur son podium. Il avait croisé les mains dans son dos, s’imposant de montrer à tous comment un dirigeant devaient se tenir en public. Il lui fallait servir de modèle, imposer un symbole de force et de confiance, de manière ce que – dans des moments d’incertitudes – l’on puisse se remémorer être gouverné par une homme digne et volontaire. Les apparences, en fait. Il tenait à les conserver jusqu’au bout, c’étaient avant tout sur un premier jugement que toute appréciation se faisait. Et il était primordial de en pas flancher. Quelles que soient les circonstances, Rufus conserverait son calme et sa méticulosité en public. Qu’importe s’il craquait, enfermé dans sa vie privée : la Ministère tout entier méritait de se voir accorder une contagion de force. Cornélius n’avait pas compris ces notions de base. Il s’était montré instable, hésitant. Avait paniqué lorsque l’attention générale s’était orientée sur ses fonctions. Et cela s’était senti, il avait diffusé aux autres sa propre peur, le menant finalement à sa chute. Merlin merci, peu étaient tombé avec lui – et des années de bonne figure et d’obéissance avaient projetés Rufus au poste tant convoité. Maintenant il se tenait là, dominant l’une des plus grandes confusions jamais connue par l’Angleterre sorcière, et s’apprêtait à prendre la parole.

Selon un compte-goutte de plus en plus rapide, les différents directeur des Départements arpentèrent la marée de chaises au pas de courses, adressèrent un rapide signe de tête au Ministre et s’enfoncèrent dans leurs fauteuils. Alfreda Gregovitch patientait de toute la superbe lui étant due – une grâce judiciaire, comme ses employés aimaient à dire (et ce, à juste titre). Si elle était jeune et d’apparence frêle, Alfreda avait su montrer autant de poigne et d’efficacité que feu Amélia Bones, dont le remplacement précipité avait sous-entendu des coups de piston douteux. Des langues particulièrement mauvaises avaient été jusqu’à affirmer que la mort de Bones n’était due qu’à un règlement de compte professionnel, et non à un assassinat. Pur mensonge fielleux. La qualité sociale et l’importance des diplômes avait primé, rien de plus. Un bruissement discret avertit Rufus qu’Eslyne Pierton s’apprêtait à la prise de notes. Sa part de travail s’avèrerait considérable : non contente d’établir un premier rapport appréciatif de la réunion, il lui faudrait ensuite le traduire en sept langues différentes et l’envoyer au Ministres respectifs des pays voisins. Il était une nécessite pour Scrimgeour de conserver la confiance alliée de l’étranger, particulièrement de la France et de la Grèce, pour lutter efficacement contre les Forces du Mal. Aux derniers dires, cependant, une Magicienne de sinistre augure commençait d’instaurer la terreur en Espagne. Nouvelle déconcertante s’il en est, la montée des Ténèbres s’étendant de plus en plus à travers l’Europe.

Un océan de visages soucieux. Immense, attentif, diversifié. La Salle était comble. Un éclair argenté vint flotter aux oreilles du Ministre : un papillon de lumière (HJ : pas fait exprès, va au Diable, Cindy !) invoqué par Waldo Spencer, chargé de contrôler la présence de chacun. Le Patronus murmura «Derniers retardataires arrivés. Portes fermées », puis s’évapora. Scrimgeour opina lentement, faisant osciller sa crinière indomptable, puis pointa sa baguette sur sa pomme d’Adam. Un « Sonorus » magiquement amplifié domina la conversation mélangée de la pièce et écrasa un silence noué. Tache rose dans ce décor sérieux, Dolores Ombrage posa sa plume sur son parchemin. Alors, de sa voix grave et calculée, Rufus Scrimgeour entama son discours, marquant un tournant définitif dans l’organisation du Ministère :

- Bonjour à tous. Je tiens à vous remercier chaleureusement d’avoir répondu présent à mon appel. Comme vous le savez, nous servons sous une seule et même bannière, voués ensemble à une même cause. Et le moindre but – aussi dérisoire soit-il – ne saurait s’accomplir que dans un esprit de groupe et d’entraide, une volonté de se serrer les coudes et de travailler en collectivité. Si vous êtes ici aujourd’hui, qui que vous soyez, quel que soit votre poste, c’est parce que je crois en vos capacités. Je crois en l’avenir d’un Ministère actif, un échiquier parfait et cohérent où chaque pièce se voit accorder de l’importance. Aussi les informations que je vais énoncer doivent-elles vous toucher sans exception, sans discrimination aucune, car j’ai confiance en votre efficacité.

En ce qui concernait la mise en confiance et la diction, Rufus n’avait pas son pareil. Une attention totale et pleine d’acuité se pressait à ses lèvres, envieuse d’en savoir plus. Bien, il était à présent sûr de ne rien laisser tomber dans l’oreille d’un sourd.

- En premier lieu, il est de mon devoir de vous informer de la fermeture provisoire du Département des Mystères. Il n’est plus un secret d’Etat – la Gazette s’en est assurée – qu’une infiltration y a eu lieu en juin dernier. Parmi les intrus figuraient des Mangemorts, je ne peux vous le cacher. Et les dégâts qu’ils y ont causés sont énormes voire, pour certain, irremplaçable. Le niveau est donc fermé jusqu’à nouvel ordre durant les travaux de réparation. Seuls les Directeurs de Départements recevront un passe-partout permettant un accès immédiat au moindre étage.

Il gratifia les concernés, bien alignés derrière lui, d’un hochement de tête appréciatif. Mordred McLane, le Directeur du Département des Mystères, affichait une mine sombre et amère. Presque un visage endeuillé, en fait. Dolores et Eslyne écrivaient comme des frénétiques, les grattements de leur plume vibrant avec force dans l’atmosphère.

- En second lieu, je tiens à vous faire part d’un changement d’une importance capitale.

Quelques murmures intrigués dans le public.


- En vue des événements récents, soit le retour fracassant du plus grand et dangereux Mage Noir de ce siècle, les troupes d’intervention visant la Défense et la Protection de nos concitoyens vont être réorganisées. C’est à dire que les Aurors ne seront plus les seuls concernés par la pratique magique dite ‘sur terrain’.

Cette fois, ce furent parfois des exclamations scandalisées qui émanèrent de l’assemblée. Rufus dut tapoter son pupitre du poing pour ramener un semblant de silence.

- Décision qui, bien que difficile à prendre, vise une toute nouvelle efficacité sur le champ de bataille. Anciennement, je vous le rappelle, un groupe d’intervention standard se composait de quatre Aurors chevronnés et ayant déjà reçu une expérience du terrain préalable. Parmi ce quatuor était désigné un Responsable de Groupe, chargé de ramener en sécurité les éventuels blessés et de commander les offensives. Cette façon de faire, néanmoins, s’est souvent révélée faillible.

Levant sa baguette, Rufus fit diminuer la luminosité de la pièce, posant des points d’interrogation dans les yeux de l’assemblée. Il exécuta ensuite un mouvement fluide et un large écran apparut contre le mur : morceau de toile distendu et sans pli. Nouvelle torsion du poignet et une image incertaine s’y projeta depuis le néant. Elle tremblota un instant, puis s’affirma, révélant un schéma :
Spoiler:



- Les Aurors sont connus pour s’avérer têtus et parfois trop téméraire. Croyez-moi, je l’ai moi-même été. Chacun possède sa façon de faire – ce qui est tout à fait légitime – mais tente trop souvent de l’imposer au reste du groupe. En définitive, une totale incohérence peut s’installer en plein combat, créant ainsi nombre d’erreurs dispensables mais également de sérieuses blessures. C’est pourquoi – et cette modification prend effet immédiatement, les nouveaux groupes d’intervention ne comprendront plus que deux Aurors…


Une autre diapositive s’imposa et, aussitôt qu’elle eut révélé son tracé, souleva des exclamations étonnées.


Spoiler:


- … mais également d’un Médicomage et d’un Oubliator. J’ai très récemment contacté Sainte-Mangouste et le directeur accepte de mettre à notre disposition des Médicomages volontaires et entraînés au combat. Leurs fonctions sont clairement définies : ils seront capables de soigner en un temps records les blessés du groupe, allant jusqu’à – espérons-le – les rendre capables de reprendre immédiatement le combat. Cette tactique, non contente de déstabiliser l’adversaire, permettra de l’avoir à l’usure. Les Oubliators, quant à eux, seront chargés d’effacer toutes traces de leurs passages une fois l’offensive passée. Ils ont également reçu une formation en sortilèges d’illusion, ce qui ne pourra qu’être que profitable pour créer une diversion.

Il marqua une pause, laissant l’information se diluer dans l’air, comme un produit sournois dans une interminable veine. Un employé se leva, apparemment embarrassé, et lança d’une voix forte :

- Comment ferons-nous pour sauver notre peau en plein combat ? Nous ne sommes formés ni payés pour ce genre d’exercices.


La remarque fut saluée par des applaudissements ravis, chose à laquelle le Ministre s’était attendu. Il était évident de voir autant de chamboulement contesté, encore qu’ici, les réactions se voulaient faussement hostiles ; les apparences, encore une fois.

- J’ai pensé à cet inconvénient, et je suis ravi d’y apporter une solution. Je suis en négociation avec le directeur de l’U.M.A. pour qu’il nous envoie, à raison de deux cours par semaine, des professeur d’Offense et de Défense Magiques. Ce, uniquement dans le but de vous remettre à niveau et de vous préparer aux sombres événements qui se préparent. Maintenant, si vous avez des questions, je vais m’efforcer d’y répondre le plus judicieusement possible.

Cette proposition n’était, en fait, qu’un subterfuge pour reposer sa voix, déjà éraillé par le duo âge/effort. Il éparpille son regard jaune sur la foule, cherchant une main levée, une interrogation précise. Mais seuls troublèrent, pour le moment, les grattements frénétiques de Dolores Ombrage et d’Eslyne Pierton.

[A vous de jouer, je préfère m’arrêter là pour le moment ^^’ Concernant le blason des Oubliators, j’attends juste que Page ai fini de les faire – et d’abord j’avais pas envie de retarder le topic pour un blason]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptySam 20 Sep - 17:21:01

Les employés arrivaient par flots discontinus a présent, les directeurs des différents départements se pressant autour des sièges décorés de rouge sombre sur le bois noir et sinueux des chaises élégantes aux formes raffinées. L'amphithéâtre regorgeaient désormais d'un petit monde vrombissant au rythme des conversations animées que ponctuaient quelques éclats de rires nerveux, des discussions joyeuses, joviales ou anxieuses que traversaient par moment des haussement de ton et des trémolos un peu plus singulier signalant la déférence ou la moquerie. Pourtant, sous les sourires amusés de certains, dans les remarques patientes ou laconiques d'autre, on sentait une tension presque palpable dans les regards. Les yeux de nombreux collaborateurs étaient sillonnés de cernes bleuâtres que les plus savants maquillages et produits n'étaient pas parvenus a faire disparaître totalement, renforçant l'idée de cette ambiance un peu morose qui planait comme une ombre dans les couloirs du ministère. Fudge avait laissé derrière lui des employés abattus et profondément découpés, partagés entre des notions abstraites et contradictoires, affublés de mensonges et de profanations injustifiées. Les membres communiquaient rarement entre eux et la confiance instauré des années plus tôt s'était envolé pour laisser place à une méfiance mutuelle et réciproque qui ne s'arrêtait pas a la simple suspicion. L'actuel ministre de la magie devait ressouder les groupes par ses talents d'orateur et redressait ce qui semblait désormais impossible, à savoir des membres éparpillés qui ne se redresseraient pas sans autorités compétentes. Avec sa crinière de cheveux flamboyant d'une couleur fauve, sa légère claudication au niveau de la jambe et ses lunettes cerclés, Rufus Scrimgeour traînait derrière lui les indolores réputations de son ancienne carrière de mangemort et dans cette simple considération, méritait un peu plus d'attention que son prédécesseur. La jolie russe avait constaté que les branches principales formant l'organisation ministérielle était en voie a la décrépitude et a l'abandon, dans les temps morts incalculables soulevant les regards anxieux, dans les réticences des employés a agir de manière correcte, fonctionnelle, efficace et rapide, devant la crainte du danger et du mensonge dans lequel ils avaient baignés pendant près de deux ans. Les journaux avaient ostensiblement affiché leur dédain pour un version de l'histoire pourtant véridique et les directeurs de certains départements avaient déployés des trésors de propagande en écoutant aveuglement les conseils d'un supérieur borné.

C'était une réalité peu loquace, et pourtant la plus proche d'un réalité qui avait dûment planer sur le ministère. L'année précédente s'était terminée en un désordre flou et chaotique et rares avaient été ceux très informés des récentes dispositions du ministre : la salle des prophéties n'était désormais qu'un amas de verre brisé se mêlant a la poussière d'étagères bancales qui n'étaient plus accrochées qu'a des gonds métalliques hors d'usage. L'étrange lumière blanche et scientifique qui régissait l'univers énigmatique et mystérieux de l'étage avait été condamné en meilleure réponse a des évènements qui avaient pris l'ensemble du personnel de cours : les failles avaient été mises a nue sous le regard indolent de la foule, soumises aux yeux écarquillés et aux visages déconfits par l'angoisse, l'amertume et la remise en doute de croyance vulgairement balayé. Devant de telles évidences amères et douloureuses à admettre, la confiance de supérieurs et de subordonnés avait été profondément affectée. Au milieu de ce chaos désordonné, la jolie russe avait eu toutes les peines du monde à s'intégrer et s'était imposé d'une façon qui avait déplût a certains, réconforter d'autres. Les moins travailleurs, peu adepte du travail bien fait, regrettait l'époque de Fudge et jetait des coups d'oeil de regret à cette époque révolue qui leur avait allègrement été arrachée. Sous l'incapacité du directeur désormais assigné à de bien moins nobles fonctions, il y avait eu ce cocon douillet, conformiste, cette douce tiédeur dans laquelle chacun baignait et qui désormais n'était qu'une époque des plus lointaine. On retrouvait force de caractère chez l'actuel premier ministre dans les méthodes nouvelles mais les changements n'avaient pas été encore clairement signalés a l'assemblée. Durant ces semaines à nager par goulées saccadées dans les eaux troubles, il avait peu montré la nouvelle direction que prenait sa politique et les rumeurs disaient qu'il attendait l'occasion d'une annonce commune et officielle. Pourtant, les changements s'étaient effectués dans l'ombre et l'on sentait que loin du poids des conspiration, c'était un renouveau récent et plein d'entrain qui dardait a l'horizon.

Amélia Bones. Succéder à une morte n'avait pas rendue les choses plus aisées loin de là, et si les raisons de son décès aussi violent et brutal que mystérieux avait été gardé sous le couvert du secret et d'un mot d'ordre raisonnant au doux nom de sécurité, ses plus proches amis certifiaient l'assassinat. Elle avait été une femme forte, bien qu'Alfreda ne connaisse la femme que de vue ou par rare occasion de réunion rarement commune du temps où l'Angleterre représentait encore une lettre inconnue à l'équation. Elle était née a Moscou. Ses parents étaient tout deux des moldus peu imminents dans la société qui magouillaient entre deux affaires monotones et ennuyeuses et qu'elle retrouvait pour les vacances d'été. Son enfance après la dizaine, elle l'avait passé a Poudlard et avait cru reconnaître quelques noms d'une époque familière et résolue dans la liste de ses collaborateurs. Puis un haussement d'épaules étaient venus balayer ces retrouvailles lorsqu'elle s'était rendue compte qu'elle ne parvenait plus à poser de visage sur les noms qui défilaient. La main quitta délicatement le dos de sa joue lorsque se pressèrent à un rythme plus rapide les invités. Elle reçut le salut d'un collègue que sa mémoire associé au directeur du département de la coopération magique internationale auquel elle répondit d'un même signe de tête, courtois et distant. Benson était un homme de grande taille, d'allure imposante et fière, aux manières parfois pompeuses mais qui avait le mérite de faire de sa carrière un travail compétent. Organisé, sa stature des plus singulière et sa hauteur dont il surplombait l'assistance lui avait valut le respect si ce n'était la crainte de bien des employés. Parfois dédaigneux, son respect pour le premier ministre était des plus visibles mais Alfreda savait apprécier sa courtoisie et ses méthodes.


« Tout ce monde... » Siffla une petite femme au dos voûté quelques chaises plus loin de la jolie russe. « Tiens, Dolores est revenue parmi nous semble t-il »

Enveloppée dans ses tenues d'un rose qui reflétait un manque évident de goût, la petite bonne femme avançait d'un pas rapide qui se voulait digne en direction de la place lui étant assignée. L'histoire de ses échecs, accentuée par une animosité de certain, renforcé par la jalousie d'autres du temps où elle était une privilégiée du ministre avait fait le tours du ministère et on riait souvent des mésaventures de celle que certain surnommait en riant de ses affreux cardigans. Hautaine, le visage flasque et les petits yeux enfoncés dans leurs orbites, la voix criarde et gémissante de petite fille ne pouvait attirer la sympathie immédiate et Dolores Ombrage affrontait quiconque commettait la maladresse de sourire. C'est au bord de l'évanouissement que la petite femme fusilla littéralement du regard l'élégant tabouret qui lui avait été assignée et sous ses salutations polies, on devinait la rancoeur de l'offense -involontaire ou pas – dont elle s'estimait victime. La jolie russe leva les yeux vers la crinière fauve. D'un geste élégant tandis que les quelques retardataires prenaient discrètement place sur les sièges confortables, il intimait le silence tandis que les yeux d'un bleu trop clair suivait le courbe de ses paroles, le coude posé sur le tailleur noir. Sa voix était grave, calculée, ponctuée de trémolos dont il modifiait les intonations pour en faire ressortir le côté chaleureux, attentif ou dramatique par instants. Ses talents d'orateur avait quelque chose d'évident, sachant ponctuer de remerciements ses discours la ou Alfreda se serait montrer intransigeante et aurait mis la présence sur le compte de la pure et simple normalité.

C'était une morne répétition, essentielle pourtant, des derniers évènements et d'une situation dont il ne citait le tragique que de manière un peu plus subtile. Dans l'atmosphère devenue plus sombre de la pièce sous l'incantation du premier ministre, l'ambiance se faisait plus feutrée, plus complice et les regards étaient à présent attentifs et curieux. Un mouvement du poignet suffit a l'apparition d'un large morceau de tissu tendu sur qu'illumina bientôt les images distinctes d'une projection. Mue par la curiosité, la jeune femme scruta les symboles apparaissant sur l'écran et le raisonnement d'une simplicité enfantine. Médicomage, oubliator... La directrice du département de la justice les redressa, un doigt sur les lèvres rosées en signe de réflexion. Les médicomages et les oubliators n'étaient pas formés a des missions sur le terrain. Les aurors devaient agir dans l'urgence, avec une vivacité et une rapidité que de tels fardeaux pourraient venir gêner. Ils représenteraient un poids et ce, malgré toute leur bonne volonté. Alfreda se méfiait des volontaires. Ils étaient gentils, pas spécialement doués. Parfois maladroits.


« Les médicomages ne sont pas formés à ça. Les aurors doivent agir dans l'urgence, la rapidité et je doutes des capacités de volontaires. Leur volonté leur fait honneur mais je ne peux pas encombrer des chasseurs de mages noirs chevronnés de personnages maladroits » Opposa la jolie russe en affrontant de son regard clair l'assemblée. « Je veux avoir un droit de regard sur les employés que vous assignerez à un bureau sous la direction de mon département. Je veux un test de ce professeur improvisé certifiant que l'un et l'autre sont aptes à réagir dans les situations les plus improbables. »

Elle ne contestait pas directement les ordres d'un supérieur qui constituait un changement a la possibilité de réussite existante mais ses exigences avaient quelque chose d'abordable et surtout d'inévitable. Alfreda sacrifiait son existence au profit du métier et observait les changements comme un signe louable mais pas exempte de conditions sous le respect d'un ministre. La main reprit sa place avec grâce dans le creux de sa paume.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 24 Sep - 11:21:44

[HJ : désolée pour le post moins cohérent que la dernière fois... Satané bug...]

Il fallait reconnaitre que leur nouveau ministre savait manier la langue. Edward décortiqua mentalement le début de son discours, et il devait avouer que Scrimgeour jouait bien. Tout ce couplet sur l'esprit de groupe, l'entente qu'ils devaient avoir entre eux, cette petite pointe de patriotisme... C'était bien joué. Il ne se trompait pas. S'il voulait que le ministère soit capable de réagir à la menace de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, il fallait que tous se rassemblent sous sa bannière, que tous aient le sentiment d'appartenir à une communauté menée par un homme fort. Et l'homme à la crinière de Lion pouvait être cet homme. Il en avait le charisme, assurément.

Edward décrocha tout de même lorsque le ministre apporta quelques éclaircissements sur la fermeture du département des mystères. Les bruits de couloir étaient allés vite et même le jeune Oubliator était au courant. Et puis la concentration de personnes dans la salle de conférences commençait à faire monter la température. Ed se sentait de plus en plus mal à l'aise. Il passa le doigt entre le noeud de sa cravate et son cou, tirant un peu pour essayer de respirer plus aisément.
Il aperçut la première diapositive sans trop y prêter attention -oui oui oui, les groupes d'intervention, tout ça - trop occupé à essayer de respirer. La seconde fut gratifiée d'à peu près autant d'attention.
Après tout, cela ne le concernait pas. Maintenant les nouvelles victimes du terrain seraient moindres dans le camp des Aurors mais elles compteraient également chez les Médicomages et les Oubliators. Fort bien.

Une minute.

Les... les Oubliators ?

En une fraction de seconde, l'attention du jeune employé fut ravivée. Comment ça des Oubliators ? Il n'avait aucune envie d'aller sur le terrain ! Il en était hors de question ! Il avait signé pour un travail qui l'intéressait, sans trop de danger, mais à aucun moment son contrat ne mentionnait de missions kamikazes !

Edward était tout désorienté, aussi se joignit-il aux applaudissement qui accompagnèrent les protestations de certains de ses collègues. Il n'allait tout de même pas se laisser faire !

Mais le ministre semblait avoir tout prévu. Il leur proposa une solution pour palier à leur manque d'expérience. Et l'aplomb avec lequel cet homme leur détaillait ses plans perturbait Edward au plus haut point. A l'entendre, tout était déjà décidé.
Le brun se pencha vers son voisin de gauche.


- Dites, euh... Il plaisante, n'est-ce pas ? On ne va pas se retrouver dans les groupes d'intervention ? Si ?

Quelle voix rauque ! Fichue cravate. Fichue chaleur. Fichue réunion ! L'Oubliator commençait vraiment à se sentir mal. Lui, la crevette des bois, la brindille, le gringalet des bacs à sables, sur le terrain ? A affronter de dangereux Mangemorts ? Bien sûr, il était déjà engagé dans la lutte contre le Lord Noir par ses affiliations secrètes mais... C'était si récent qu'il n'avait pas encore été confronté au réel danger... Lui ne venait souvent qu'après coup pour éviter les bévues et effacer quelques souvenirs malvenus.
Le jeune homme sentit quelques gouttes de transpiration perler dans son dos. Il allait vraiment être propulsé sur le terrain. Il était terrorisé.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyJeu 25 Sep - 6:06:10

Le Ministre n'avait pas tardé à signifier le départ de la réunion. Passé la mauvaise surprise de la manière dont on l'avait installée, Dolores s'était résignée et avait décidé de prendre note des moindres faits et gestes de ce cher Ministre. Comme elle l'avait fait à Poudlard avec ses fiches sur les têtes blondes de l'école, elle allait poursuivre la création de dossiers pour ses collègues. Il était toujours intéressant de connaitre les faiblesses des gens, leurs faux pas... Etre capable de les y confronter au bon moment pour les faire plier. Aussi la femme en rose décida-t-elle de noter scrupuleusement tout ce qui se passerait à cette réunion. Cette greluche de traductrice semblait s'y astreindre également, mais nul doute que les deux femmes ne poursuivaient pas le même but.

Lorsque Scrimgeour évoqua le retour du Lord Noir, une ombre passa dans les yeux de Dolores. Il lui était difficile de reconnaître qu'elle avait eu tort. Il lui fallait pourtant admettre que sa présence était à nouveau indéniable, malgré tous les efforts de la sous-secrétaire pour se persuader du contraire. Au diable Potter et sa clique. Au diable les BR. Jamais ses sales mioches ne lui feraient regretter de s'être trompée. Tout ce qu'elle avait voulu, c'était leur bien, et à l'époque, nier le retour de Vous-savez-qui était la chose la plus saine à faire pour ces enfants.

Mais aujourd'hui, le Ministère avait retourné sa veste, et Dolores s'en était retrouvée ébranlée dans ses convictions. Son si parfait Cornélius avait été destitué. Et voilà qu'ils se retrouvaient sous les ordres de ce... quasi militaire.
La petite femme manqua de s'étouffer lorsque le nouveau Ministre critiqua ouvertement les méthodes de son prédécesseur. Elle jeta un regard noir à l'homme à crinière de Lion, mais poursuivit sa prise de note d'une écriture plus rageuse. Pour qui se prenait-il celui-ci ? Pensait-il réellement que ses nouveaux groupes d'intervention seraient plus efficace ? Dolores doutait que les services de Ste Mangouste ne désemplissent.
Des protestations s'élevèrent dans la salle, et même la si glaciale Minsitre de la Justice Magique y alla de son commentaire. Visiblement, Scrimgeour n'y allait pas avec le dos de la cuillère, et cela ne laissait personne indifférent.

La sous-secrétaire quant à elle se contenter de noter. Elle ne comptait pas se faire remarquer à cette réunion. La mise en doute des capacités du Ministre se ferait de manière plus insidieuse pour sa part. Elle jeta un regard dubitatif vers Scrimgeour et continua à faire crisser sa plume.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyJeu 25 Sep - 12:32:41

[hj: Edward, je prends le rôle du voisin de gauche à qui tu parles si tu veux bien Wink ]

Sven n'avait pas protesté, il n'avait pas non plus applaudi; se contentant d'un air sérieux et fermé comme toujours. Attentif, le Slave avait oublié tout le monde autour de lui; de la petite femme en rose connue pour son cuisant échec à Poudlard, sa voix criarde et son cardigan rose au sorcier qui venait de se glisser à ses côtés...Plus vieux que lui, peut-être au début de la trentaine...Bref peu importe...Sven se poussa légèrement pour laisser le "binoclard" trouver sa place à sa droite; le discours du ministre, plein de chaleur et de volonté ne l'atteignait pas. De toutes manières il n'était pas sensé être de ce camps-ci même si évidemment il l'aurait préféré mais bon...Ce n'était pas l'heure de se ruiner le moral pour ça; surtout pas maintenant. Non, valait mieux écouter, le discours et les questions qui venaient après. Un médicomage parmi les aurors donc...Sans doute pour soigner les blessés le plus vite possible; n'empêche que ça ne changeait pas grand-chose selon Sven...Le médicomage n'avait pas une formation suffisamment poussée pour aller sur le terrain. Et puis un auror en moins dans l'équipe pouvait être fatal...


Enfin bon, pourquoi se péoccuper l'esprit avec ça ? Le jeune sorcier n'était là que pour se montrer, rien d'autre, ne pas attirer l'attention sur lui de part une absence malvenue. Il recula légèrement dans cette optique; en retrait par rapport à Eslyne et désormais à hauteur du brun à lunettes. Sven, malgré son regard qui paraissait loin d'ici était attentif; il enregistrait tout pour répéter cela au Lord. Non pas qu'il en ait envie...Mais surtout qu'il n'avait pas le choix. C'était peut-être égoïste mais pour l'instant il se fichait totalement de cette guerre; ce qui lui importait c'était survivre. Après tout pourquoi l'Animagus aiderait l'un ou l'autre des deux camps ? Personne n'avait jamais rien fait pour l'aider alors bon...Tant que le Lord ne lui demandait pas de tuer, sans sourciller le jeune Mangemort ferait ce qu'il voudrait: en outre travailler au ministère et écouter les conversations. Et même si il fallait tuer, il sourcillerait cette fois, certes mais le ferait quand même; pas par fidélité, mais par peur...

- Dites, euh... Il plaisante, n'est-ce pas ? On ne va pas se retrouver dans les groupes d'intervention ? Si ?

Le brun à lunettes à ses côtés lui adressa la parole, le sortant de son écoute attentive, un peu comme un élève buvait les paroles de son prof. Tournant vaguement la tête vers lui le Slave confirma ses pensées: moui sûrement aux environs de la trentaine; des yeux bruns cachés par une paire de lunettes, les cheveux assortis aux prunelles et l'air visiblement mal à l'aise. Le Mangemort garda son air neutre, pensant en son fort intérieur que son aîné devrait peut-être apprendre à contrôler ses émotions. Franchement, il y en a des fois ! Il en avait de la chance n'empêche ce voisin de pouvoir laisser courir les émotions sur son visage sans les cacher sous peine de mourir...Bref, ah oui, c'était sensé être un collègue, donc il fallait lui répondre...Et...gentiment de préférence...D'une voix douce et profonde, comme toujours, accompagné d'un léger sourire au coin des lèvres le Slave prit la parole tout bas pour ne pas gêner la réunion mais répondre tout de même à la demande de son voisin.

-Je crains que le ministre ne soit guère porté sur la plaisanterie monsieur. Mais ne vous inquiétez donc pas, je suis certain que vous recevrez une formation de haut niveau pour parer les problèmes que vous pourriez rencontrer sur le terrain. Et puis, si vous avez été choisi, c'est bien que vous avez le niveau requis

Puis le sourire qui était né sur ses lèvres mourut tandis qu'il tournait de nouveau la tête vers le ministre, attendant de savoir ce que serait la suite des aventures. Rufus Scrimgeour avait l'air très dynamique. Qu'il ait décidé de réformer d'autres choses encore n'étonnerait guère Sven.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyJeu 2 Oct - 12:34:39

Mais qu’est-ce qu’elle foutait là ? Debout depuis bientôt dix minutes, April Winles commençait déjà à ressentir des crampes, et n’en lançait des regards que plus hargneux vers les occupants des sièges sur la tribune. Et l’égalité, on en faisait quoi ? Et qu’on vienne pas lui parler de méritocratie, parce que sinon faudrait lui expliquer ce que Dolores Ombrage avait bien pu faire à Scrimgeour pour gagner son siège. La brune devait supporter sa présence au tribunal, et même si les récents évènements l’avait mise quelques peu en disgrâce, elle continuait à les régaler de sa présence si... rose et horripilante. La jeune femme chercha Logan, son collègue avocat comme elle, des yeux dans la foule, mais impossible de le trouver. L’enflure, il avait dû trouver un moyen de sécher la réunion et ne l’avait même pas prévenu. A la sortie, dès qu’elle le trouvait, il était mort. Et en plus elle avait envie de fumer. Et Scrimgeour qui avait toujours pas commencé à parler. Peut-être qu’en rampant, elle pourrait sortir sans qu’on la voie. Alors qu’April avait déjà commencé à se baisser pour voir si c’était possible, le Ministre prit alors la parole.

Bla-bla-bla. Bah, pour l’instant l’avocate n’était pas le moins concernée par ce que racontait le boiteux, comme on l’appelait quand il avait le dos tourné dans les couloirs du Ministère. Le diable boiteux, aussi, y’avait une variante, mais on va pas s’étendre là-dessus parce que l’auteur est incapable de se rappeler si Scrimgeour est supposé boiter ou non. Pour elle, la plupart des informations étaient du réchauffé, travaillant au département de la justice, elle était quand même bien renseignée sur l’actualité, surtout avec Logan, toujours au courant de tout. Quand au truc sur les groupes d’intervention, elle avait écouté ça d’une oreille distraite. Tant qu’elle ne faisait pas partie des combattants, elle s’en moquait éperdument. Le seul truc qui l’intéressait, c’est ce qui avait un rapport avec son boulot, des éventuelles réformes du tribunal du Magenmagot. Tant qu’on touchait pas au sacré et qu’on ne lui impose pas ses réquisitoires, et que l’on instaure la création de procès à la va-vite, sans défense, comme sous Staline, April ne dirait rien. Par contre, si le Ministre mettait trop son nez dans les affaires du tribunal, là, elle aurait son mot à dire. La jeune femme refusait de faire du chiffre, et n’accepterait seulement les procès équitables. Mais bon, Scrimgeour n’avait toujours pas fait de réflexions dessus, et n’avait peut-être pas l’intention d’en faire -mais dans ce cas, elle serait vraiment venue pour rien-. En tout cas, fallait lui reconnaître une qualité : il avait du charisme, et savait motiver les foules. Du côté de la salle où la brune se trouvait s’élevèrent des applaudissements, et quelques bravos.


- On pourrait même faire une ola, non ? Demanda la jeune femme avec un léger sourire à son voisin de droite, un de ceux qui avait applaudi le plus fort et qui buvait les paroles du ministre, même quand ce dernier ne faisait que se racler la gorge. Suite au regard scandalisé du dit-voisin, la brune baissa la tête en lui jetant un regard noir. Ouais, bon, admettons que j’ai rien dit, grogna-t-elle, avant de bousculer quelques personnes pour s’éloigner du voisin, par peur que ce dernier ne l’agresse pour manque de respect au Ministre. A la recherche de voisins plus marrants, April finit par tomber sur Logan, qui, le regard dans la vague, était tout simplement en train de mater la traductrice officielle du Ministère, qu’April n’aimait pas parce qu’elle avait eu droit à une chaise, et que c’était donc par conséquent obligatoirement une garce. Son collègue n’avait finalement pas séché la réunion, mais vu son air absent, il n’en retiendrait rien.

- Ferme la bouche, Logan. C’est Scrimgeour qui te met dans tous tes états ?, lui murmura la brune dans son oreille, en se mettant à côté de lui. Ce dernier sursauta, avant de lui lancer un regard noir bien qu’amusé, et de se reconcentrer sur la traductrice. Vieux pervers, lui lança la jeune femme, à quoi il répondit jalouse, d’une voix narquoise, pendant qu’April levait les yeux au ciel. Bon, au moins, même si Logan était un crétin congénital, elle l’aimait bien, et la réunion passerait plus vite en sa compagnie et serait surement plus agréable, du moment qu’il ne se mettait pas à baver.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyVen 3 Oct - 17:29:08

Assis dans un coin de la salle, un chat observe le doigt de pied remuer.
Il observe, tel un prédateur...S'aplatit, près a bondir pour terrasser le doigt de pied mouvant...
Son propriétaire, encore totalement endormis et qui disparaît sous la couverture ne se doute de rien.
Jusqu'à ce que le prédateur bondisse gracieusement et vienne planter ses dents dans le pauvre doigt de pied.
Grim se réveilla avec un sursaut, et essaya simultanément d'attraper sa baguette, de se lever, d'envoyer le chat bouler, et d'empêcher toute sa table de nuit valdinguer.


-Басран !

L'insulte retentit fort dans le cottage. Évidemment, sa multiple tentative avait lamentablement échouée et il se retrouvait a moitié allongé sur son lit, a moitié par terre. Sa tasse s'était renversée et brisée, de même que son réveil qui...
N'avait pas sonné.
Et dire qu'on était même pas lundi matin, mais jeudi...Il allait être en retard.
Il jeta un regard au chat qui aurait pu dire « Si tu n'étais pas un chat, je t'aurai découpé en morceau et donné à manger à une horde d'escargot carnivores affamés ». Totalement blasé, il se leva et remit vite fait un peu d'ordre.
Le bordel qui régnait dans la chambre témoignait du fait qu'un célibataire endurcie aux activités nocturnes louches habitait la pièce. Grim observa un instant la marque sur son bras, pas esthétique, cette marque des ténèbres...

Le mangemort se prépara rapidement. Une douche, un ptit dej composé d'une demi-bouteille de vodka et d'un horrible plum pudding.
Horrible? Bah de la bouffe anglaise, et il s'y était accoutumé. Le plum pudding lui faisait refaire ses réserves de graisse pour avoir chaud.
Se dépêchant de sortir et de transplaner, il arriva dans la ruelle du Ministère avec exactement quatre minutes de retard. Sa baguette dans sa poche, habillé bien chaudement, en noir comme à son habitude, il prit son badge et entra.

Le gardien fit du zèle comme à son habitude depuis que le Lord était revenu et lui demanda une énième fois sa carte, sa baguette, et tout le tintouin.
Incroyable, ils semblaient croire, les gens du ministère, que les mangemort se feraient encore avoir en tentant d'entrer dans le ministère. Bah, c'est qu'ils avaient rien comprit.
Il fit un sourire désagréable au gardien et se dirigea vers le petit bureau qui lui servait en attendant la réparation du département des mystères. Quelle idée de détruire un endroit pareil
Pour lui, chercheur et obsédé des découvertes et des mystères magiques, c'était un véritable crime.
Au moins aussi criminel que d'être un stupide moldu ou un sang-de-bourbe.
Ainsi donc,il s'y dirigeait lorsqu'il entendit l'annonce.

Ben voyons...Moi qui comptait finir ma nuit de sommeil...Une réunion, si tôt le matin...

Il se dirigea donc vers la salle annoncée, en même temps que tout les employés. Saluant les gens qu'il connaissait, échangeant quelques paroles avec les rares qu'il appréciait, il finit par arriver.
Sa première réaction fut d'aller se planter contre un mur, le plus en face du ministre possible, et d'attendre.
Grim se demandait ce qu'il avait à dire. Il le vit faire un discours sur l'importance de porter des chaussettes identiques lorsqu'il se rendit compte qu'un travailleur du Ministère habillé comme un moldu n'arrivait apparemment pas à s'y faire.
Lorsque le vrai discours commença, il se tût et écouta.
Du bla-bla, pour commencer. Évidemment il était doué. Rufus Scrimgeour n'était pas ministre pour rien.
Puis vinrent les mesures. Plutôt intéressante et bien pensées en fait. Avec ça, les Aurors tiendrait plus longtemps en cas de combat.
Il esquissa un sourire à cette pensée, repensant aux phrases que le ministre avait dit avant.
Tous ensemble, un même combat.
C'était un véritable air ironique qui se lisait maintenant sur son visage. Le plus beau aurait été que Rufus Scrimgeour soit lui même convaincu par ses paroles.

Grim perdit un peu le fil, en fait. Rien de ce qui était dit ne le concernait directement. Il écoutait d'une oreille, retenant l'essentiel, et observait le reste de la salle, toujours adossé au mur. De loin il reconnut Sven. De loin seulement, il ne l'avait jamais vraiment approché. C'était un mangemort aussi. Moins fanatique et plus intelligent que la plupart des autres mangemort.
Cela dit, ce n'était pas tellement dur vu les cas dont le Seigneur des Ténèbres s'entourait.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyVen 3 Oct - 18:58:10

-DRIIIIIIIINNNNNGGG !!

*Hum..on est quel jour ?* Tobias se frotta les yeux encore alourdis par le sommeil et jeta un coup d'oeil au petit calendrier qui trônait au dessus de son lit. Jeudi. Une journée ordinaire, mais en principe il commenait plus tard le jeudi, pourquoi avait il mit le réveil si tôt ?? Il avait du faire une erreur. Bon, il pouvait dormir encore une petite heure avant de se rendre au boulot, tant mieux.
Le sorcier se rallongea sur le lit, fermant les yeux. La nuit avait été courte, il avait travaillé tard pour boucler un certain nombre de dossiers qui s'étaient accumulés, il avait du prendre s'avancer, car à cause de cette stupide réunion qui allait encore s'éternisait il ne pourrait rien faire... La RÉUNION !! Il avait complètement oublié !!!
C'est ça de manquer de sommeil, on sait plus où on en est ! le sorcier se leva d'un bond, génial maintenant il était à la bourre..
Après un passage éclair sous la douche, le membre de ministère se dépêcha de passer un pantalon, pardessus lequel il enfila sa robe de sorcier et sa cape noire. Il avala d'un trait son café, bénissant les moldus pour leur invention de la machine à café et transplana directement dans le hall du ministère de la magie.
La réunion devait avoir lieu au cinquième étage.. Bien..
Cet ascenseur ne pouvait pas aller plus vite ??
Alors la salle de conférence..la salle de conférence.. tout au bout du couloir.. voilà nous y sommes..
Le bond poussa les lourdes portes de l'amphithéâtre, il était déjà noir de monde. Scrimgeour se tenait au centre sur l'estrade et avait déjà commencé à parler..
*Mince, espérons juste que je ne sois pas trop en retard..*
Le sorcier se faufila parmi les employés, saluant au passage quelques une de ses connaissances
Un peu plus loin il apperçut Sven, Edward, il y avait Dolores Ombrage un peu plus loin, formant une tâche rose au milieu des vêtements sombres des autres personnes présentes. Tobias avait beau ne pas être porté sur la mode, ce vieux rose était vraiment horrible. De toute façon, il ne supportait pas cette femme. Or cela était très rare, il y avait vraiment peu de gens que le blond n'aimait pas car de nature ouverte, il s'entendait plus ou moins avec tout le monde. Mais celle femme avait quelque chose de particulièrement agaçant, il ne l'avait croisé que quelques fois, et la seule qui l'avait marqué c'était son affreux tailleur rose, sa voix minaudante, son parfum entêtant et ses airs de fillette alors que tout en elle sentait l'hypocrisie. Bref, il ne portait pas cette femme dans son coeur xD
Se dirigeant donc du côté opposé à la tâche rose, il trouva une place un rang derrière Sven Molovich. Il se dépêcha de prendre place pour écouter le fin du discourt du ministre..
Ce dernier parlait d'envoyer des petits groupes d'intervention, ne comportant plus exclusivement des aurors dont le nombre serait réduit et auxquels se joindraient un médicomage et un oubliator. Tobias jugea cette mesure un peu stupide, car les médicomages et les aurors n'étaient pas formé pour combattre, mais bon. Le ministre parla ensuite d'une remise à niveau en duel en faisant venir des professeur de l'UMA. C'était les seuls points à retenir, le reste c'était des recommandations plus ou moins inutiles pour tenter de rassurer tout le monde, mais le message bien que masqué par les talents d'orateur du ministre de la magie était clair: On était en guerre et tout le monde était mobilisé même contre son gré. Les choses allaient vraiment très mal pour que Scrimgeour en soit arrivé à de telles mesures d'urgence.
Tobias regarda la chevelure brune de Sven un peu plus devant lui, se remémorant alors un fait qu'il avait tenu à l'écart dans son esprit plus ou moins consciemment. Il avait découvert que son "ami" était un mangemort à la suite d'un petit incident et d'une rencontre assez spéciale, naturellement il n'en avait soufflé mot à personne, priant inconsciemment pour que la fillette aussi ait tenu sa langue. Supposons qu'elle soit aller tout répéter et que le père de la gamine sans doute présent dénonce le mangemort ? Non il ne fallait pas être pessimiste.. pessimiste ? Tient voilà que maintenant il se met à défendre les mangemorts.. Ce Sven va lui faire perdre la raison un jour, ce serait pas plus mal qu'il arrête un peu de penser à lui. Mais une sensation étrange s'empara de lui, bien qu'il veuille à tout prix la rejeter. Cet homme qu'il connaissait, qu'il considérait comme un ami, pouvait il le trahir ? lui et tout les autres ? Était il là juste pour répéter ensuite à son maître tout ce qu'il venait d'entendre ? Et si Sven ne le considérait pas comme un ami mais se servait simplement de lui ? La réalité de cette guerre venait de le frapper de plein fouet, on ne pouvait avoir confiance à personne. Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom (que c'est long à écrire--') avait sans aucun doute des tas d'autres partisans infiltrés un peu partout au ministère..
Mais de toute façon qu'y pouvait il ? Il serait bien tient le ministre si l'un de ses groupes d'intervention se retournait contre lui, il avait intérêt à les choisir avec attention.. Presque malgré lui, il regarda autour de lui, toutes ces personnes.. toute réunie pour écouter les plans d'action du ministre. Toute cette comédie était ridicule, mais c'était son devoir d'être là, alors autant autant écouter jusqu'au bout et faire ce qu'on lui demandait..
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMar 7 Oct - 1:52:40

« Tu vas vraiment mettre ça? Des plans pour que tu te fasses zyeuter durant toute la réunion. »

« Mouais bon… C’est pas comme si ça ferait changement de d’habitude. Et puis, j’ai rien d’autre à me mettre. »

Elle se contemplait dans le miroir, comme à son habitude, avant de quitter la maison. Ce matin, une importante réunion avait lieu au ministère et, le dilemme fatal l’avait frappé en s’habillant le matin même ; quelle tenue porter? Comparativement à ce qu’on croyait, c’était plus difficile qu’il n’y paraissait. Elle devait savoir jauger le tout, en sachant conserver une légère touche d’indécence dans celle-ci mais, sans trop en mettre sinon, elle passerait pour l’aguicheuse du Ministère de la Magie. Et ça, c’était ce qui détruisait une réputation. Oui, sa réputation était déjà assez évoluée de ce côté mais, ce n’était pas une raison qui justifiait l’abus de vêtements inappropriés. Elle avait déjà eu certain commentaires à ce sujet mais, personne n’osait lui dire la vérité crue, comme elle directrice d’un département, les gens lui devaient tout de même un certain respect.

Après une éternité à se pavaner devant le miroir, elle opta finalement pour sa jupe et son tailleur noir, qu’elle boutonna jusqu’au niveau de sa poitrine, pour laisser sortir sa camisole rose qui, pour une fois, n’était pas si décolletée. Elle l’avait justement choisie dans le but de séduire Rufus, comme celle-ci était de la même couleur que les tenues habituelles d’Ombrage qu’il semblait aimer tant. Elle appliqua un rouge à lèvres discret, qui s’agençait parfaitement avec la camisole, avant de remonter ses cheveux en chignon pour paraître soigné. Elle enfila également ses lunettes à larges bords. Habituellement, elle ne les portait pas, préférant mettre ses verres de contact mais, ils lui donnaient une allure de secrétaire cochonne coquine, allure qu’elle recherchait pour cette réunion. Un dernier tour devant le miroir et, elle était prête.

Elle transplana dans l’atrium, comme à son habitude, avant de constater qu’il était vide. Pratique… T_T La réunion était à qu’elle heure déjà? Elle regarda sa montre ; 9h30. Oh non, elle était en retard. M’enfin, elle ferait une entrée remarquée… Surtout que, en tant que Directrice de son Département, elle devait siéger sur la scène, près du Ministre. Bon, elle improviserait une excuse bidonne rendue là-bas. Courant à son bureau pour attraper quelques dossiers, elle se rendit à la salle où avait lieu la réunion, sous le doux son de ses talons hauts qui, dans le silence du couloir, claquaient étrangement forts. Elle manqua de trébucher à plusieurs reprises dans sa précipitation, risquant d’abimer son beau visage. Enfin, elle arriva devant la porte de la salle, un peu essoufflée mais, tout de même présentable. Un léger sourire au garde agrémenté d’un clin d’œil lui valu une entrée dans la salle mais, arrivée dans celle-ci, c’était une toute autre histoire.

Lorsqu’elle poussa la porte, elle sentit une centaine d’yeux se poser sur elle à mesure qu’elle parcourait l’allée centrale et que ses joues prenaient une teinte rosée. Essayant de conserver son sourire, elle grimpa sur la petite scène et, échappant un dossier juste devant le ministre, elle dut, malheureusement, se pencher, lui offrant ainsi une parfaite vue sur son décolleté. On aurait presque dit que le tout était prévu… Le regardant dans les yeux, elle lui fit une petite moue triste, lui offrant un regard piteux.


« Je suis désolé pour mon retard Monsieur le Ministre. Je terminais le dossier de l’affaire Trecker que vous m’aviez demandé. Ça ne se reproduira plus. »

Continuant sa petite moue piteuse, elle posa le fameux dossier qu’elle avait, en fait, finit plusieurs jours plus tôt mais qu’elle n’avait eu l’occasion de lui remettre, sur son lutrin, avant de s’éloigner, en repoussant ses cheveux vers l’arrière d’un geste désinvolte, dans son déhanchement habituel, pour le plaisir de ses collègues masculins dans la salle. Elle s’assit derrière celui-ci, à la chaise qui lui était réservée et, croisant doucement les jambes de manière féminine, elle posa le compte-rendu de la réunion sur ses genoux, prête à écouter, arborant son habituel regard brillant, ayant remplacé son sourire piteux qu’elle avait présenté au ministre. Se retournant légèrement vers la gauche, elle remarqua, à sa consternation, Dolorès Ombrage, qui prenait des notes. Elle lui lança un regard dégouté avant de songer à faire brûler son magnifique cardigan rose…
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 8 Oct - 16:22:05

Dans toute conférence, aussi importante et imposante soit-elle, il était toujours un moment qui faisait défaut : le temps des questions. Que le sujet traité soit aussi captivant qu’une mue malade de Veracrasse ou, au contraire, déclenche des éclats de rire motivés d’un bout à l’autre de la salle, la proposition « des questions ? » jetait toujours un froid inattendu sur l’assemblée. Les yeux se coulaient vers le sol, les sourires se faisaient crispés ; on évitait, même, de regarder le conférencier, de peur d’être sélectionné contre son gré. Le simple fait de se lever, de sentir une centaine d’attention se focaliser sur sa personne, humiliait. Cette impression d’être nu, vulnérable, et de devoir absolument proférer quelque chose d’intelligent. Ce qui était d’ailleurs rarement le cas, il faut bien l’avouer.

Rufus se tint là, hissé de toute sa hauteur à vouloir en frôler les sommets, toisant ce silence compact, immuable, qui venait de plonger sur ces têtes honteuses. Seul le bourdonnement continu du projecteur venait animer ce semblant de vie, faisant danser des volutes de poussière. Dolores Ombrage et Eslyne Pierton, sages employées l’encadrant parfaitement, patientaient une prise de parole, la plume immobilisée au dessus de leur parchemin. Etonnamment, un froissement retentit dans le dos du ministre, preuve que quelqu’un se déplaçait sur sa chaise. Il eut à peine le temps de tourner la tête qu’Alfreda Gregovitch prenait son souffle et articulait la remarque suivante :


« Les médicomages ne sont pas formés à ça. Les aurors doivent agir dans l'urgence, la rapidité et je doute des capacités des volontaires. Leur volonté leur fait honneur mais je ne peux pas encombrer des chasseurs de mages noirs chevronnés de personnages maladroits. Je veux avoir un droit de regard sur les employés que vous assignerez à un bureau sous la direction de mon département. Je veux un test de ce professeur improvisé certifiant que l'un et l'autre sont aptes à réagir dans les situations les plus improbables. »

Voici qui faisaient beaucoup d’exigences envers un supérieur hiérarchique. Rufus resta un instant immobile, ses épais sourcils relevés jusqu’à disparaître sous ses mèches de cheveux. Bien évidemment, il avait fallu qu’Alfreda soulève les points les plus délicats. Mais, à bien y réfléchir, il ne lui en voulait pas… pas suffisamment pour lui en garder rancune, du moins. Il le savait, la question formulée ci-présent devait très certainement courir dans bien des esprits de l’assemblée. Y répondre maintenant éviterai les futures intrigues soulevant les coins d’ombre du discours ministériel. Faisant maintenant face à l’amphithéâtre tout entier, Scrimgeour se contenta de sourire ; un sourire froid et acéré. Il choisit ses mots avec le plus grand sérieux :

« Il m’apparaît comme évident que les heureux volontaires seront triés sur le volet. Si, comme notre charmante camarade vient de nous le faire remarquer, leur courage les honore, jamais il ne sera permis de laisser des agents de qualités moindre entraver les exercices de terrain. Là encore, je tiens à vous assurer que le directeur de l’hôpital Sainte-Mangouste a été prévenu de cette initiative. Et je suis d’ailleurs heureux de vous apprendre que seuls des Médicomages de réel talent – et aux capacités offensives approfondies – seront à même d’insérer nos équipes d’intervention. Que cela reste bien clair : jamais le plus faible pourcentage d’échec ne sera toléré au sein de notre organisation ».


Par « notre », il entendait bien sûr « mon ». Mais l’usage d’un terme collectif rendait l’information beaucoup plus solidaire. Il adressa un court signe de tête à Alfreda, comme pour signifier « voilà, vos attentes seront comblées ». Des murmures sourds reprenaient peu à peu de leur importance dans toute la salle, résonnant avec discrétion. Le Ministre y vit une occasion d’annoncer le dernier (mais pas le moindre) changement du système administratif sorcier. Il se racla plusieurs fois la gorge et proféra :

« Il me reste maintenant à vous faire part d’un ultime… »

GNIIIIII !



BLAM !



Clac, clac, clac. Tout le monde sursauta, se croqua le cou vers le source du bruit. La grande porte de l’auditoire venait de s’ouvrir en grinçant, puis de se claquer avec une violence négligée. Une femme était entrée, aussi fine que le décolleté qu’elle proposait. Rufus soupira d’indignation – un peu trop fort, d’ailleurs, son Sonorus rendant l’expiration publique. Natacha Angel. Touriste imprévue qui avait oublié ses fonctions, l’exemple qu’elle se devait de fournir à ses condisciples. Et cet accoutrement ! Dolores Ombrage en susurra un « hum hum » indigné. Rouge sur les joues, sourire crispé pour rehausser l’anxiété, Natacha s’avança à grands claquements de haut talons, s’inclina rapidement devant Rufus (et une belle paire en plein dans le champ de vision, une !), puis songea enfin à s’excuser.

"Je suis désolée pour mon retard Monsieur le Ministre. Je terminais le dossier de l’affaire Trecker que vous m’aviez demandé. Ça ne se reproduira plus."

Sans même prendre la peine de répondre, le Ministre effectua un geste de la main comme pour chasser un insecte. L’intrigante partit donc s’asseoir en silence.

" Broum. Je disais donc qu’au vu de l’incroyable croissance ténébreuses se produisant au sein de la population sorcière, des mesures plus que sévères – drastiques, à vrai dire – ont été prises concernant les délits graves touchant au meurtre par la magie noire. Ainsi donc, je suis au regret de vous annoncer que la peine de mort va être réinstaurée."

Vlan. Et ici, admettons-le, le silence mortel avait raison de couler.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyVen 10 Oct - 22:40:22

[HJ : avec plaisir Sven !]

-Je crains que le ministre ne soit guère porté sur la plaisanterie monsieur. Mais ne vous inquiétez donc pas, je suis certain que vous recevrez une formation de haut niveau pour parer les problèmes que vous pourriez rencontrer sur le terrain. Et puis, si vous avez été choisi, c'est bien que vous avez le niveau requis.

Ouch. Son voisin taciturne venait d'achever notre Edward. S'il avait vaguement pensé que l'homme le détromperait et espéré surtout que d'une boutade il le rassurait, il n'en avait rien été. Bien que ses paroles se veuillent, finalement, très certainement encourageantes, elles avaient fini de transformer Edward en statue. Mayday, mayday ! C'était officiel, Monsieur Catastrophe allait être enrôlé pour de sympathiques petites missions entre personnes de bonne compagnie. Une petite sauterie avec des Mangemorts, rien de tel pour vous mettre en jambe le lundi matin, pour attaquer la semaine du bon pied, n'est-ce pas ?

Trop occupé à se faire des films par avance, le jeune homme n'écouta pas réellement le laïus sur les Médicomages. Il se voyait déjà mangé à la sauce barbecue par une horde de Mangemorts déchainés. Ou pire encore ! Fort heureusement l'arrivée remarquée de sa Directrice de Département constitua une magnifique occasion de se détourner de ces sombres pensées. Avec des yeux ronds, Edward la regarda se diriger vers le Ministre avec son déhanché si caractéristique et.. son... décolleté... si... D'un mouvement de la tête, le brun revint sur terre. S'il n'était pas de ces hommes réfléchissant avec leurs gonades, il fallait tout de même avouer que Natacha Angel faisait son petit effet sur la gente masculine du Ministère, Mole compris. Dès que sa supérieure arrivait dans son champ de vision, le brun avait l'impression de perdre tous ses moyens, de redevenir un gosse de douze ans balbutiant devant l'institutrice si jolie...
En attendant, pour charmante qu'elle était, son retard n'allait pas redorer le blason de leur Département, et ce n'était pas une attitude des plus judicieuses, jugea le jeune homme.

La voix grave du Ministre résonnait à nouveau, après l'interlude "Angel". Et en l'occurrence, ce n'était pas pour annoncer des réjouissances.
La nouvelle tomba comme un couperet. Si inattendue...

La peine de mort. Réinstaurée. Edward avait du mal à réaliser. Plus que tout ce qui venait d'être dit, cette simple phrase venait de lui faire prendre conscience de la noirceur des temps qu'ils vivaient. Pour en arriver à de telles extrémités, il fallait que la situation du monde Magique soit franchement désastreuse. Edward déglutit et, pâle comme un linge, jeta un regard inquiet vers son taciturne voisin de gauche, bien qu'il sache à présent pertinemment que celui-ci ne ferait que l'enfoncer un peu plus dans le désespoir.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMar 14 Oct - 10:48:32

Après un moment d'attente, durant lequel les derniers employés du Ministère entrèrent dans la salle de conférence, le Ministre put commencer son discours. Mark constata qu'il restait une place vide sur l'estrade. Il manquait un directeur de département. Et en observant chacun des présents, il devina l'identité de la personne. Il écouta attentivement les différents points abordés par Scrimgeour, tout en observant les réactions dans l'assemblée. Apparemment, la rigueur du successeur de Fudge en surprenait plus d'un. Il n'était pas étonnant d'être frappé par le changement quand le plus haut poste de la Grande-Bretagne magique était retiré à un incapable égoïste pour être confié à un homme qui connaissait la réalité du terrain et avait des plans bien précis pour lutter contre les Forces du Mal.

La directrice du Département de la Justice Magique intervint, après que Scrimgeour eut demandé s'il y avait des questions. Mark leva les yeux au ciel. Elle avait des exigences peut-être un peu trop... 'exigeantes', justement, envers son supérieur. D'ailleurs, le Ministre la remit à sa place. Comme s'il avait envisagé de prendre au hasard les sorciers qui allaient former les équipes d'intervention... Rufus poursuivit alors, évoquant un dernier point. Mais ce fut le moment choisi pour l'absente remarquée de faire une entrée digne d'elle...

Natacha Angel, directrice du Département des Catastrophes et Accidents Magiques, fit son apparition, dans une tenue affriolantes, de sa démarche caractéristique. Lorsqu'elle arriva à l'estrade, elle offrit une magnifique panorama sur la mer au Ministre, qui n'eut aucun mot pour elle et choisit de continuer, comme s'il n'avait pas été interrompu. Mark, lui, avait suivi Natacha du regard, du début à la fin, partagé entre deux sentiments. Le premier : un certain scepticisme. Comment était-elle devenue directrice d'un département avec un comportement pareil ? Le second : quelle belle femme c'était, quand même. Oui, il n'était pas insensible aux charmes de Natacha, comme la majorité des hommes présents. Mais il reporta bien vite son attention sur Scrimgeour.


"Broum. Je disais donc qu’au vu de l’incroyable croissance ténébreuses se produisant au sein de la population sorcière, des mesures plus que sévères – drastiques, à vrai dire – ont été prises concernant les délits graves touchant au meurtre par la magie noire. Ainsi donc, je suis au regret de vous annoncer que la peine de mort va être réinstaurée."

Blam. Un silence de mort venait de s'abattre sur la salle. L'idée fit rapidement le tour de l'esprit de Mark. Les Détraqueurs étaient hors de contrôle, puisqu'ils avaient changé de camp. Donc, plus de possibilité d'infliger le fameux baiser. Et retenir les Mangemorts prisonniers n'empêchaient pas qu'ils soient délivrés. La peine de mort était donc la seule solution possible. Une question vint cependant à Benson, qui s'avança un peu sur son siège.

"Monsieur le Ministre. Je ne peux qu'approuver ce décret. La seule solution dont nous disposons pour mettre fin à la menace est de l'éliminer. Mais lorsque vous parlez de mort, pensez-vous au fait de donner la mort aux prisonniers, lorsque nous les avons capturés, ou envisagez-vous d'utiliser les méthodes autrefois employés par Alastor Maugrey, c'est-à-dire user de l'ultime Sortilège Impardonnable lors d'un combat ?"

Maugrey l'avait en effet utilisé, lors de la première guerre. Et cette solution radicale avait eu le mérite de donner une certitude : les Mangemorts touchés ne reviendraient jamais. Et aujourd'hui, la situation pouvait amener à user des mêmes méthodes.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyDim 19 Oct - 12:57:30

- Logan, à trois, on part chacun dans un sens, comme ça on aura plus de chances de s’en sortir. A deux, on peut rien faire, si on se sépare y’en a un de nous qui peut s’échapper. Logan, dis, tu m’écoutes ?, grogna April Winles à l’adresse de son collègue, qui, les yeux dans le vague, contemplait l’estrade. Détournant son regard courroucé du jeune homme vers l’estrade, la jeune femme comprit rapidement ce qui mettait Logan dans un état pareil. Toute à ses pensées d’évasion de cette réunion ronflante à mourir, April avait tout simplement loupé l’entrée remarquée pourtant de la Directrice du département des Accidents magiques. La mangeuse d’hommes du Ministère, Jessica Rabbit en blonde, les surnoms ne manquaient pas pour décrire cette femme, pourtant à la tête de tout un département. On aurait pu s’attendre à voir des gens plus responsables à la tête du Ministère, mais bon, dans le cas de Mme Angel, on parlait de promotion canapé... L’information était presque fiable, la brune la tenant de Logan en personne, toujours en train de baver sur la directrice. Le seul qui ne bavait pas dans la salle parmi la gente masculine, on aurait pu croire que c’était Scrimgeour. Visiblement, les rumeurs concernant son homosexualité, ou son impuissance se confirmaient... Mais qu’importaient les rumeurs tant que le Ministre faisait correctement son boulot ? Jetant un regard autour d’elle, l’avocate s’aperçut que la plupart des hommes de la salle, excepté ceux qui étaient avec leurs épouses, qui leur jetaient des regards noirs de jalousie, avaient toute leur attention fixée sur Natacha Angel. Bénie soit-elle ! Elle allait permettre à April de s’éclipser en toute discrétion, et alors que la brune s’apprêtait à partir, le Ministre reprit la parole, et les derniers mots, si choquants, la clouèrent sur place, l’empêchant finalement de mettre sa fuite à exécution.

- Ainsi donc, je suis au regret de vous annoncer que la peine de mort va être réinstaurée, annonça solennellement Scrimgeour. Pardon ? Elle devait avoir mal entendu, c’était impossible ? Mais vu les regards abasourdis que se lançaient les gens entre eux dans la salle de réunion, et l’air confus de Logan, tiré brutalement de sa séance de voyeurisme, April avait bien entendu ce que voulait le Ministre. Il allait rétablir la peine de mort. Bon alors, le quidam moyen, cela le choquait parce que c’était toujours brutal à entendre, mais pour April c’était plus qu’un choc, c’était un coup de massue qu’on lui infligeait. C’était tout simplement scandaleux qu’elle apprenne cette nouvelle en même temps que tout le monde, car, après tout, en tant qu’avocate de l’accusation, il reviendrait sans doute à elle de demander la peine de mort pour les victimes qu’elle défendait. Et la brune se refusait à condamner quelqu’un à mort, car en cela elle ne serait guère différente du bourreau, et elle savait bien que sa conscience ne s’en relèverait pas. Même si April n’aimait pas prendre la parole en public, excepté au tribunal, elle ne pouvait pas laisser passer ça sans donner son avis. Il était certain que le Ministre passerait outre, mais la brune ne pouvait décemment se taire, et fermer les yeux sur des choses qu’elle réprouvait.

- La peine de mort a été abolie il y a bientôt trente ans au Royaume-Uni, commença la jeune femme d’une voix forte, celle qu’elle utilisait pour parler au tribunal, tout en se planquant derrière Logan, histoire d’être quelque peu dissimulée aux yeux du Ministre. De nombreuses personnes sont toujours pour le retour de la peine de mort, certes, mais une telle restauration, qui nous fait effectuer un retour en arrière, un recul net de notre civilisation, aurait de part son importance dû être débattue, au lieu d’être imposée à la va-vite, dans un climat de peur et d’urgence. Car dans un climat de crise, la Justice est bien souvent bafouée au nom de l’efficacité, et je ne peux déjà m’empêcher de penser aux innocents qui vont être condamnés à la peine de mort, aux exécutions sommaires que cela va donner, sous prétexte que nous sommes en guerre et que cela va rassurer les gens. Mais nous ne sommes pas des dieux, et il n’existe nul droit nous accordant le don de la vie ou de la mort sur des gens. Le seul résultat auquel nous risquons d’aboutir est celui d’une période semblable à la Terreur, où l’on guillotinait à tour de bras tous ceux qui semblaient suspects. Alors que nos derniers procès réalisés n’ont été que des mascarades, des condamnations effectuées pour faire du chiffre, la mort, elle, est une réalité. Certes, durant notre combat contre Vous-savez-qui, personne ne vous reprochera de manière franche vos agissements, et même le fait que nous nous abaissions à son niveau ne choquera pas. Mais à la fin, lorsque reviendront les lendemains qui chantent, et qu’on tiendra les comptes, quel choc cela sera pour la population sorcière anglaise de voir que le Ministère a agi comme un assassin ! Car vous savez très bien, Mr Scrimgeour, que les mangemorts ne sont pas faciles à capturer, et j’ai bien peur que pour asseoir votre restauration de la peine de mort dans l’esprit des gens, vous ne soyez obligés d’obtenir des résultats très vite, quitte à condamner un pauvre fou soumis à l’Imperium ou que sais-je encore ? Etes-vous prêt, Mr le Ministre, à mettre en jeu l’intégrité et pour l’instant ce qui reste de justice au Ministère pour votre retour à la peine de mort ? Etes-vous prêt à vous mettre au même niveau que ceux que nous combattons ? Et surtout, serez-vous prêt à entendre le jugement de vos citoyens, lorsque la période de crise sera passée, lorsqu’ils apprendront toutes les abusions que ne manquera pas d’entraîner la restauration de la peine de mort ? Etes-vous vraiment décidé à vendre votre conscience et toutes celles des gens du Ministère dont les métiers sont directement concernés par l’application de la peine de mort ? La peine de mort est le premier pas vers la mort de notre civilisation, Mr le Ministre, et j’espère sincèrement que nous n’aurons pas à l’appliquer, et à l’utiliser seulement comme menace, quand bien même je réprouve la peine du mort qu’elle soit théorique ou pratique du plus profond de mon être, et, ce faisant, je pense ne pas être la seule à avoir cet avis dans cette salle.

Reprenant sa respiration après ce long monologue, la jeune femme ne baissa pas les yeux, ignorant les quelques regards indignés qu’on lui lançait dans l’assemblée, car à moins qu’ils aient tous déposés leur conscience et leur morale au vestiaire avant d’entrer dans la salle de réunion, ils ne pouvaient pas être tous d’accord avec le Ministre ! Ou alors elle immigrait ailleurs, pas possible qu’elle reste une minute de plus dans un pays de dégénérés. Logan lui envoya un regard inquiet, mais fier : April le savait, son collègue partageait son avis, mais s’inquiétait tout bonnement de la réaction de Scrimgeour, et la brune devait reconnaître qu’elle n’était pas particulièrement rassurée quand à ce qu’allait répondre le Ministre, s’il se donnait la peine de répondre d’ailleurs. Mais la jeune femme se sentait beaucoup mieux après avoir dit ce qu’elle avait sur le cœur, car se taire sur des agissements que l’on réprouve, c’était lâche. Et quand cela concernait la justice, quand l’on touchait à son intégrité, la jeune femme n’avait pas une once de lâcheté en elle, et se serait battue pour se faire entendre. Même si la brune savait que Scrimgeour n’allait pas revenir sur sa réforme, ce qui risquait de poser certains problèmes quand au travail, car il était or de question que la jeune femme demande la peine de mort pour quelqu’un, elle espérait néanmoins le faire réfléchir à la radicalité de ses actes. Qui vivrait verrait... A condition de ne pas être guillotiné avant.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 10 Déc - 23:25:44

[J'adore le décret proposé par Eslyne, moi j'dis : faudrait tenter le coup... et je m'excuse d'arriver en plein milieu avec un énorme post]

Lacey ne regrettait pas de s'être levé, la réunion obligatoire du ministère présentait des arguments percutants pour le remaniement des pratiques du ministère. L'auror se gratta la tête, assit convenablement sur sa chaise. Comment était-il arrivé là? La question se justifiait.

Cette réunion, il ne risquait de la louper et pour cause : depuis deux semaines, il était parvenu à sortir Hazel Beckenbridge, membre de la police magique de son état, anglaise un brin autoritaire et dont le prénom avait pour origine le mot « commandant ». Il n'y avait rien à dire, elle portait bien son nom, c'était tout juste si le plumard ne devenait pas un exercice militaire. L'auror n'était pas un homme difficile, il détestait le célibat et les manies féminines le faisaient plus rire qu'elles ne l'énervaient. C'était donc après s'être enfilé un seul café -noir corsé, s'il n'avait le droit d'en boire qu'un, autant rentabiliser- et deux tranches de brioches qu'il s'était vu tiré hors de l'appartement, afin de trouver à la jeune femme une tenue convenable pour l'appel au sommet du nouveau ministre de la magie. Cela faisait une semaine qu'elle n'était pas rentrée chez elle à cause d'un gros nounours incapable de dormir seul et selon l'avis de Hazel, cela justifiait que Lacey l'accompagne dans son shopping matinal et mieux, paie les achats. Soit, le sorcier sentait qu'il allait encore devoir passer chez son frère favori -en même temps, il n'en avait qu'un- avant la fin du mois pour demander quelques gallions, histoire de finir avec autre chose que des pâtes et de l'eau fraiche. La séance d'essayage avait duré une bonne heure, il avait ensuite fallu un chapeau, une paire de chaussures et des boucles d'oreilles. La demoiselle avait choisi de repartir avec les articles sur le dos. Un coup d'oeil sur sa montre, ils seraient à l'heure.

Les deux compères avaient marché jusqu'au ministère pour que l'amante s'habitue à sa tenue et à ses haut talons. Lacey s'était abstenu de lui demander pourquoi cette soudaine envie puisqu'elle était coutumière des mocassins, ou autre chaussures du même type. De toute façon, les fines chaussures faisaient onduler à merveille les hanches de la jeune femme et il ne se sentait pas de s'en plaindre. Lacey Hawkesworth était un homme simple. Atteindre le cinquième étage avait été simple. L'épreuve était de se frayer un passage alors qu'ils arrivaient en même temps que la masse. Hazel survola la salle de son regard bleu pâle et impérieux pour repérer l'ami qui les avait présenté et deux chaises libres à coté. L'auror remercia la présence d'esprit de leur ami, attrapa la femme par la main et se fit un passage sans douceur au milieu des membres du ministère sous les cris et les protestations outragées de quelques infortunés pour venir s'asseoir à une place que Lacey trouvait convenable, ni trop loin, ni trop prêt. Perdus dans la foule sans nom des employés. Hazel s'engagea dans une conversation avec Russel, l'ami en question, pendant que le Hawkesworth cherchait son père et son frère du regard. Sa recherche fut interrompue au moment où il croisait le regard inquisiteur de Lawrence puisque la réunion commençait.

Un silence religieux tomba dans la pièce bondée. Religieux était sans aucun doute le mot adéquat, Lacey s'en fit la remarque, car beaucoup d'employés voyaient en Rufus Scrimgeour, un sauveur providentiel. Une icône digne des grands sorciers des temps anciens qui allait tout régler d'un claquement de doigt. Le châtain en doutait : pour avoir eu l'homme comme directeur du bureau des aurors, il savait que Mr Scrimgeour n'était pas l'homme des miracles mais celui d'un travail acharné et minutieux, toujours à la limite de ce qui était permit mais jamais incorrect. C'était un homme d'actions et par conséquent, un homme que l'auror parvenait à comprendre. Il ne put cependant pas retenir une grimace en entendant son ancien patron se mettre à parler. Il avait presque oublié cette face de Rufus Scrimgeour avec les années, la face « j'ai été bien éduqué et je sais parler, moi monsieur », Lacey détestait les discours où la franchise et la clarté s'inclinaient devant les formes et la politesse de rigueur. Le nouveau ministre était pour sûr une homme éloquent, trop pour le rustre qu'était le jeune homme. Il écouta cependant sans broncher, essayant de comprendre ce que voulait précisément l'un des rares hommes qui avait le droit à tout son respect -moins que Dumbledore mais tout de même-. Insigne honneur, ironisa silencieusement le demi-sang. Il y avait plus important que le respect d'un simple employé, élite ou non.

Toujours à écouter consciencieusement Rufus Scrimgeour, bien que le premier lieu ne le concernait pas, il n'était directeur d'un département du ministère -Merlin l'en préserve, quel calvaire-, il ouvrit des yeux ronds comme des billes en entendant le second lieu. Le Grand Rufus avait-il perdu la tête? Des murmures indignés s'élevèrent rompant pour la première fois le silence digne des employés. Certains s'étaient même levés.



« A se demander à quoi tu sers... »


Lacey tourna la tête dubitatif vers sa voisine qui affichait une mine narquoise. L'homme, sans se dégonfler, se réinstalla confortablement dans sa chaise et répondit sans amabilité :

« Moi au moins, je ne passe pas ma journée à remplir des contraventions. »

Hazel étouffa un murmure scandalisé pendant que Russel éclatait de rire. Il était heureux que le bruit ambiant couvre leurs enfantillages. Lacey leva les yeux au ciel... enfin, au plafond qui était fort beau, merveilleuse image... Que tout le monde se taise et laisse parler Rufus. Il serait encore temps de critiquer ses décisions et de le traiter d'agité du bocal mais, après qu'il ait expliqué son plan. Une inquiétude diffuse germait pourtant dans le coeur du sorcier : le manque de sens pratique et d'expérience manifestes des personnes ici présentes était proprement inquiétant. Tout le monde ne pouvait pas être auror. Il fut heureux d'entendre le ministre taper du poing sur la table pour ramener le silence et encore plus heureux de l'entendre souligner la faiblesse de la formation par quatre. Mais ça, c'était enfoncé une porte ouverte. De toute façon, Lacey réussissait rarement à s'entendre avec son chef de groupe, bien qu'il obtempérait puisque survivre passait avant tout; et la survie était dans l'unité. Il n'était nul besoin de dire qu'il arrivait aussi à l'homme de semer ses collègues pour faire X ou Y chose avant de revenir au groupe, et seul un instinct presque démoniaque lui permettait d'échapper aux sanctions disciplinaires : il ne faisait jamais rien sans avoir une bonne intuition derrière et s'il était mauvais chef, c'était un tacticien remarquable.

La nouvelle formation imposa encore une série d'exclamations outrées. Lacey était plus occupé à essayer de mettre la nouvelle donne à profit. Il était sûr que deux individus non-entrainés au combat risquait d'être un fardeau fort mal à propos pour les aurors, bien malgré l'assurance du ministre. Il était déjà suffisamment difficile de sauver sa couenne sans avoir à faire en plus du babysitting. Mais l'idée n'était pas mauvaise, il ajouterait seulement qu'il fallait une parfaite entente et confiance entre les quatre membres de l'équipe. La stratégie la plus simple était d'avoir un auror centré sur l'attaque pure, l'autre se chargeait de la défense et de la riposte immédiate, le médicomage s'assurait que tout ce petit monde reste d'aplomb et l'oubliator était un joker non négligeable. Lacey ne put s'empêcher de sourire, c'était un plan audacieux, digne de Rufus Scrimgeour. L'oubliator était là pour lancer tout sortilège en traître possible, illusions et entraves diverses. Il n'y avait pas de règles nobles et séantes en plein milieu d'un combat, il y avait les vivants et les futurs cadavres. N'en déplaise aux bien pensants. Il parvint à se retenir de pousser un soupir désabusé à l'intervention de la directrice du bureau de la justice magique. Alors, elle, c'était le grand chef de son département, une femme pleine de délicatesse envers ses employés... mais merde, elle n'allait pas dire à l'ancien directeur du bureau des aurors comment fonctionnait un groupe d'aurors. Lacey ne doutait pas qu'elle ne pensait qu'à leur bien et lui était en ce sens reconnaissant.

L'auror doutait fortement que les professeurs envoyés pour apprendre le « combat » aux nouvelles recrues soient plus efficaces que quelques missions sur le terrain avec des vétérans. C'était un point qu'il gardait dans le coin de sa mémoire. Il n'était pas utile de critiquer une mesure qui ne leur ferait pas de mal et qui n'empêchait en aucun cas de chercher à souder l'équipe par après. Un événement interrompit le train de ses pensées... Et diable, quel événement ! Déconcentrant pour n'importe quel homme hétérosexuellement constitué. Pour le coup, Lacey enviait le ministre qui avait le droit d'avoir un aussi beau paysage aussi proche de lui. Le châtain avait suivi avec des yeux avides l'entrée -remarquée- de la directrice du département des catastrophes magiques. Et pas de doute là dessus, Natacha Angel était la plus grosse catastrophe magique imaginable mais, probablement la plus jolie. Et ce cul !!! Un furieux coup derrière la tête le sortit de sa contemplation et il eu la vision beaucoup moins agréable d'une petite amie qui se mordait la lèvre, l'air furieux et le regard humide. Il sentait venir les mercuriales à la sortie de la réunion. Mais quoi? Il n'avait fait que regarder! Il s'apprêtait à glisser un mot d'excuses à Hazel quand la phrase du ministre suspendit toute possibilité de l'ouvrir. Lacey garda la bouche ouverte devant sa compagne qui attendait que son homme lui demande pardon mais les excuses ne semblaient plus de mise devant la tête que tirait Lacey. Il s'était rassit et fixait le ministre avec un air étrange. Rétablir la peine de mort?

L'intervention de Mark Benson n'étonna guère Lacey, de ce qu'il savait de l'homme, il n'aurait pas vu cet éminent membre du ministère réagir autrement. L'auror se posait des questions plus prosaïques, moins fondées sur le fanatisme que ça soit dans un sens ou dans l'autre. L'intervention véhémente d'April manqua de faire éclater de rire Lacey : en voilà une qui ne manquait pas de toupet et n'avait pas peur de dire ce qu'elle pensait. Il n'était pas d'accord avec le discours de la femme qu'il trouvait bêtifiant et humanitariste au plus haut point mais devait lui concéder certains points. Il attendit que la femme eut fini de parler pour lever la main et ouvrir la bouche, il n'était pas très à l'aise dans les réunions officielles... C'était un auror et non un politicien.


« Monsieur le ministre? Loin de moi l'idée de douter du bien fondé de ce décret mais est ce que vous pourriez nous expliquer le pourquoi de cette décision? Je pense, comme la personne qui vient de parler, que cela risquerait de nuire à l'image du ministère... Quand bien même cela apporte l'image d'une institution unie contre le crime et intransigeante. Les gens nous ont plutôt à la bonne »... le sorcier se rendit compte avec horreur qu'il venait d'utiliser une formulation pour le moins... familière et essaya de corriger le tir, sous les sourires discrets de ces collègues assurés que non, Lacey Hawkesworth n'arriverait jamais à employer un langage châtié, peu importe la situation. « Les gens n'ont pas une mauvaise image du ministère, surtout depuis que vous êtes en poste mais il ne faudrait pas qu'on nous affuble l'étiquette d'assassins... Ou que ça excite les autres tarés... euh mages noirs. »

L'auror sentit quelques regards sur lui qu'il ne chercha pas à interpréter. Il était très mal à l'aise dans ce genre de situation et détestait tout ce qui avait l'étiquette 'officielle' dessus. La moitié d'irlandais préférait se cacher dans ses cheveux plutôt que de penser au fait qu'on pouvait le voir rougir et appela silencieusement son ancien chef au secours, espérant ne pas l'avoir indisposé ou avoir fait honte à la profession. Il sentit la main d'un collègue assit derrière lui se poser sur son épaule, preuve qu'au moins certains de son milieu pensaient comme lui.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptySam 13 Déc - 15:20:26

Si la position du Ministre était radicale, celle du Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale (wouf, c'est long à écrire) poussait la proposition dans ses plus lointain retranchements... Utiliser des sortilèges impardonnables ? En combat ? Non mais il était vraiment sérieux ? Edward frémit à la simple idée qu'on lui demande de prononcer le nom de l'un d'entre eux...

Mais n'avait-on pas parlé quelques instants auparavant de squads comportant des Oubliators ? Lentement, la connection entre les deux informations finit par se faire dans l'esprit affolé d'Edward : ce que venait d'annoncer le Ministre, le plus calmement du monde, c'était qu'Aloysius Edward Mole, humble Oubliator trouillard de son état, allait être envoyé manu militari sur le terrain pour s'envoyer joyeusement à la tête une volée d'avada kedavra avec un troupeau de mangemorts en furie. Donner un coup de main à l'Ordre du Phénix, c'était une chose, mais là... On allait au quotidien lui demander de côtoyer la mort ?

Ed' avait la gorge trop sèche pour que la moindre parole ne franchisse ses lèvres. Heureusement, quelques voix s'élevèrent parmi la foule d'employés présents. Une longue tirade d'un timbre féminin en premier lieu. Le brun ne vit pas qui était l'audacieuse qui avait pris la parole, mais il ne pouvait qu'approuver ce qui avait été dit. Pour un peu, il se serait levé et aurait crié "Machine Présidente", mais il était trop abattu et n'avait pas le cœur à plaisanter. Il ne pouvait qu'acquiescer silencieusement, fixant ses chaussures d'un air résigné.

Une voix d'homme vint corroborer l'intervention de la femme. Une personne qui visiblement n'était pas habitué à prendre la parole en public au vu de son langage. Mais l'argument n'en était pas moins valable.
Mole n'aurait pas été si timide, il aurait lui aussi donné de la voix pour soutenir ses collègues, afin de voir la réaction du Ministre. Mais il n'avait pas les tripes pour se faire remarquer dès sa première semaine de travail, aussi se contenta-t-il de chercher du regard les personnes qui venaient de prendre la parole, pour leur assurer son soutien d'un regard... Mais avec tout ce monde, la tâche n'était pas aisée.
Revenir en haut Aller en bas
  • Tim Mondshmetterling
    • Nombre de messages : 184
    • Age : 34
    • Date d'inscription : 15/12/2008
    Tim Mondshmetterling
  • Membre de la Brigade de Police Magique Membre de la Brigade de Police Magique
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] EmptyMer 17 Déc - 18:18:07

Tim détestait les réunions, qui n'étaient pour lui que de longs blablatages inutiles sur des sujets dont il se fichait éperdument, et surtout qui n'aboutissaient sur rien de concret, ou en tout cas sur rien d'intelligent. Mais ce qu'il était détestait encore plus que les réunions, c'était les réunions qui se tenaient un jeudi matin. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'en vertu de la Réduction du Temps de Sorcellerie, Tim avait négocié une demi-journée de repos par semaine, pendant laquelle il... dormait. C'était son petit plaisir à lui, cette grasse matinée aux frais du ministère, étant donné qu'il consacrait la plupart de son temps de week-end à travailler pour l'Ordre. Le jeudi matin, donc, c'était sacré, et il était strictement interdit d'y toucher.

Mais évidemment, quand l'annulation de la grasse matinée était ordonnée en aussi lieu que le bureau du Ministre de la Magie himself, Tim était mal placé pour hurler au scandale et à la violation du sacro-saint décret L81-2 qui autorisait cette demi-journée pour les membres de la Police magique. Et puis, il préférait que ce soit Scrimgeour qui l'empêche de dormir plutôt que cette lavette de Fudge. Parce qu'au moins, avec Scrimgeour, il serait un peu obligé de rester éveillé pendant la réunion, tandis qu'avec un discours de Fudge, il aurait bien du mal à ne pas finir la grasse matinée dont il avait été spolié.

Bon par contre, il est évident qu'il était, pour ne pas changer en début de journée au bureau, de mauvaise humeur. Voire de très mauvaise humeur. Il avait d'ailleurs choisi de se lever le plus tard possible, pour arriver juste à temps au ministère. Voire avec un tout petit peu de retard s'il n'avait pas de chance. Donc, réveil au plus tard, longue douche chaude, et plusieurs minutes pour choisir la tenue du jour (ce qui était stupide puisque de toute façon, ce serait un de ces stricts et ridicules uniformes du ministère). Tout cela le fit transplaner juste à temps devant la porte de son bureau. Vincent l'y attendait, avec bien évidemment ce regard lourd de reproches qu'il adorait adresser à Tim, qui aimait tout autant le recevoir. S'en suivit une courte tirade sur le fait que Tim n'avait aucun sens des responsabilités, qu'il était incapable de respecter qui que ce soit, pas même le ministre, et que merde c'était pas si compliqué d'arriver à l'heure. Ce à quoi Tim répondit par une tape sur l'épaule de Vincent, l'air de lui dire « je suis bien d'accord avec toi mon petit pote mais là il va falloir y aller si tu veux pas qu'on soit vraiment en retard ».

Ce sont donc un Tim finalement amusé et un Vincent bougon qui entrèrent dans la salle de réunion de la Confédération Internationale, là où se tenait cette fameuse réunion. Étant donné qu'il était déjà presque l'heure du début de la conférence, il y avait déjà énormément de monde, et Tim eut tout le loisir de trouver du regard ces collègues, ses amis, bref les gens qu'il connaissait. Il reconnut divers membres de la Brigade, quelques types dont il savait qu'ils étaient Aurors, ainsi que, bien évidemment, plusieurs membres de l'Ordre qu'il avait déjà vus Square Grimmaurd. Il remarqua également une de ses collègues, dont il pensait qu'elle s'appelait Hazel, au bras de Lacey Hawkesworth, son ancien camarade de Gryffondor du temps où ils étaient à Poudlard, aujourd'hui devenu Auror, et lui aussi membre de l'Ordre du Phénix. Tim lui adressa un signe de tête en guise de bonjour en entrant, mais s'abstint de s'asseoir à côté de lui. Les membres de l'Ordre avait pour consigne de limiter leurs rapports au ministère au strict cadre professionnel. Rapport à la discrétion de l'organisation secrète, tout ça.

Il choisit de venir s'installer entre Vincent et papy Mahoney, ce qui ne le réjouissait qu'à moitié puisque ça n'était pas avec eux qu'il allait se divertir si, par le plus grand des improbables hasards, la réunion était ennuyeuse. En effet, le petit moustachu était en grande conversation avec un vieux croulant du département de la Justice, sur un sujet qui avait l'air de les passionner, et que Tim soupçonnait d'être quelque chose comme l'avenir de la protection des policiers moldus en milieu rural, et Vincent avait l'air extrêmement concentré, toute son attention tendue vers le visage du ministre, dont il semblait attendre les premiers mots avec impatience. Quand ceux-ci arrivèrent, un silence de cathédrale s'installa dans la salle de réunion pourtant pleine comme un œuf.

Au début, rien de bien passionnant. Blablabla solidarité, blablabla cohérence, blablabla efficacité. Ça n'était pas faux, dans le fond, mais ils étaient déjà au courant. Et le département des Mystères, puisque Scrimgeour parla aussi de ça, Tim s'en fichait. Il avait déjà du mal à s'intéresser au travail de sa propre section, alors aller se demander ce que faisaient les membres des autres départements de leurs journées, il avait un peu de mal...

La suite fut nettement plus accrocheuse. Un changement dans la composition des groupes d'intervention ? L'espace d'un instant, Tim espéra que le ministre allait leur apprendre que les membres de la police magique seraient désormais conviés à agir sur le terrain aux côtés des Aurors. Mais il n'en fit rien, et les seuls qui iraient désormais sur les champs d'opération avec les chasseurs de mages noirs seraient les oubliators et les... médicomages. Mouais. Pendant quelques poignées de secondes, Tim hurla intérieurement contre cet incompétent de ministre. Pendant que lui, brillant lanceur de sortilèges, resterait au bureau pour se coltiner la paperasse du vieux Mahoney, les fillettes en uniformes verts allaient se battre contre des mangemorts? Il avait un peu de mal à accepter cet état de fait. De la même façon qu'il avait déjà beaucoup de mal à accepter certaines choses au ministère, mais là c'était une goutte de plus dans un vase déjà bien plein. Le rouge eut même un sourire mi-sadique, mi-moqueur, quand Scrimgeour indiqua que les médicomages recevraient une formation accélérée à la Défense Contre les Forces du Mal. Il se demanda, hargneux, si on leur demanderait à eux aussi s'ils avaient obtenu un O à leur ASPIC dans cette matière...

Tim n'écoutait déjà plus quand une jolie brune avec un drôle d'accent se leva pour parler. Il n'entendit donc pas son intervention, pas plus que la réponse de Scrimgeour. Par contre, il sursauta quand ce dernier prononça les mots « peine de mort ». Quoi ? Cet espèce de fou voulaient que les membres du ministère deviennent des machines à tuer ? Au nom du retour de Vous-Savez-Qui ? Mais c'était insensé ! Autant Tim n'avait jamais été un enfant de chœur et avait parfois adopté certaines pratiques pas très orthodoxes, autant il se refusait catégoriquement à abattre froidement un homme. Et puis, autoriser à tuer, ça serait un peu admettre les méthodes de Mangemorts, aussi... Et avec ça non plus, Tim n'était pas d'accord.

Un brouhaha persistant s'éleva dans la salle. Une jeune femme dont Tim ignorait le nom et la fonction se leva et entama une longue diatribe contre la peine de mort qui, bien qu'assez vraie dans le fond, dégoulinait un peu trop de bons sentiments pour que le policier l'approuve pleinement. Puis ce fut au tour de Lacey de se lever pour une intervention plus posée et plus prosaïque, qui se contentait d'évoquer l'image du ministère si une telle mesure était adoptée. C'était un argument supplémentaire à opposer à Scrimgeour, en effet, qui serait surement plus réceptif à ça qu'à un long discours sur les droits de l'homme, le respect de la dignité de la personne humaine, et tout un tas de choses qui passaient surement très au dessus de la tête du ministre.

Tim, lui, était avant tout concentré sur cette histoire de transformation des groupes d'intervention. Il ne s'en remettait toujours pas. Il se tourna vers Mahoney et lui lança d'un ton assez agacé :

« Et nous, on y va quand en opération ? »

Le petit moustachu haussa les épaules de dédain, ne jugeant même pas bon de répondre à la question de ce jeune impertinent. Le jeune impertinent qui du, du coup, reporter son attention vers le ministre et réprimer son agacement persistant.
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster]   Une ombre se profile à l'horizon [Obligatoire de poster] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-