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 La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE
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  • James Kirkby
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MessageSujet: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyDim 12 Oct - 10:20:23

En silence, James quitta son appartement, vêtu d'une longue cape noire qui eût certainement fait jaser ses Moldus de voisins. La porte verrouillée à l'aide de plusieurs sortilèges, le jeune homme, selon sa bonne habitude, appela l'ascenseur et pénétra dans la cabine ; étrange, pour un sorcier, mais il savait que les voisins passaient le plus clair de leur temps l'oeil rivé au judas, et il préférait ne pas transplaner sur le palier. Dès que les portes de l'ascenseur se furent refermées avec un bruit infernal, James disparut de la cabine, dans un "plop" qui passa inaperçu dans les bringueballements de l'ascenseur.

Les portes du Repaire s'ouvrirent par magie devant un porteur de la Marque des Ténèbres, et James sentit l'étrange ambiance du lieu sur ses épaules. A n'en pas douter, le Maître était présent ; pas besoin de drapeau flottant sur le toit pour le savoir, tout Mangemort percevait la présence -l'omniprésence- du Seigneur des Ténèbres dans Son domaine ; lorsqu'Il était là, James sentait comme un poids sur sa poitrine, comme un regard constamment attentif à chacune de ses actions : le poids de l'autorité et de la puissance du Maître.
Hormis la certitude que le Seigneur des Ténèbres se trouvait quelque part entre ces murs, James eut rapidement l'impression que le Repaire était vide ; il avait remonté un long corridor, semblable à celui d'un monastère, bordé des deux côtés des portes sombres des chambres des serviteurs ; pas un bruit, pas le son d'un pas ou d'une respiration, rien qu'un silence épais. Le jeune Kirkby ouvrit la porte de sa chambre, récupéra un petit paquet qu'il y avait déposé lors de sa dernière visite, et, frissonnant, songea qu'il serait mieux, pour travailler, dans le "salon" : une vaste pièce obscure, meublée de fauteuils ouvragés ornés de motifs serpentins, aussi peu conviviale qu'un hall de gare mais dans laquelle brûlait, en toute saison, un feu réconfortant.
La cape jetée sur le lit, James vérifia le contenu de son petit paquet, avant de quitter l'austère petite chambre que lui avait attribuée le Seigneur des Ténèbres.
Comme prévu, un feu brûlait joyeusement dans la grande cheminée, éclairant étrangement les murs de la pièce ; James tira un fauteuil à deux mètres des flammes, et s'installa, face au feu.
Il déballa alors une liasse de parchemins, une plume, et un flacon d'encre ; Lord Voldemort n'avait pas fixé de délai pour le rapport qu'Il avait demandé, mais mieux valait s'y atteler sérieusement et le livrer au plus vite. Songeur, James relut les quelques paragraphes qu'il avait déjà rédigés, raya quelques éléments, traça une flèche et recommença à écrire plus clairement. Le Lord n'avait pas de temps à perdre avec des formulations confuses, le Mangemort devait s'assurer que ce qu'il écrivait était parfaitement compréhensible, ce qui n'était pas le cas de cette phrase à rallonge.
Le jeune Kirkby travailla un bon moment à son rapport, dans une chaleur agréable qui, lui semblait-il, facilitait sa réflexion ; la nuit était bien avancée, mais le garçon, sujet aux insomnies, savait qu'il était inutile de se coucher ; ce rapport occupait trop son esprit pour espérer dormir.
Légèrement ankylosé, James posa ses parchemins sur ses genoux, et s'étira voluptueusement, comme un chat. Il trempa sa plume dans l'encre, alluma une cigarette, et s'apprêtait à reprendre son travail lorsqu'un léger bruit attira son attention. Une porte que l'on ouvrait avec lenteur. Ce n'était pas Lord Voldemort, le Mangemort savait qu'il aurait reconnu Sa présence ; le rapport étant secret et réservé au Lord, James se hâta d'ensorceler ses parchemins, qui redevinrent d'innocentes pages blanches.


Dernière édition par James Kirkby le Mer 29 Oct - 21:23:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyDim 12 Oct - 11:32:52

Un petit plop retentit devant les portes du repaire.
Grim n'aimait pas particulièrement y foutre les pieds, mais en cette nuit si particulière, il voulait être sûr que personne ne pourrait le suivre.
L'ambiance et la pression qui régnait l'incommoda quelque peu. Ce soir, oui ce soir, le Maitre était la. Il valait mieux se faire discret.
Même en étant un peu tête brûlée et pas franchement fanatique, il n'aurait jamais passé par la tête de Grim d'aller provoquer le Maitre.
Il aurait tout aussi très bien pu dévoiler la marque sur son bras dans le QG des aurors alors que la peine de mort venait d'être rétablie.
La seule différence est que ce cher Voldemort était un poil plus violent et qu'il souffrirait plus avec lui.

Poussant un soupir las, il monta les marches lentement, les portes s'ouvrant sur son passage. Il avait mal partout, d'abord, les crocs du chien, la rencontre avec le sol une première fois, puis la rencontre avec le mur et les piquants, et de nouveau la rencontre avec le sol...
Son quota de blessure était rempli pour un bon mois, et il ne voulait plus jamais rencontrer le sol.
Personne dans le hall, tant mieux. Il était d'humeur à vouloir rester seul pour panser ses quelques blessures.
Il pourrait ensuite se caler devant le feu et manger, ou lire un livre.
Oui, c'était une perspective agréable, de toute manière, il pensait être trop claqué pour faire quoi que ce soit d'autre.
Avant d'entrer dans le salon, il retira son masque et sa capuche, révélant son cou et son visage couvert de sang un peu séché, parfois encore humide.

Poussant la porte du salon de sa main valide et libre, l'autre étant toujours immobilisée par le maléfice d'entrave, il s'y engouffra sans faire attention à la personne qui s'y trouvait, laissant une jolie trainée de sang sur son passage.
Évidemment, il fallait qu'il y ait quelqu'un.
Et pas des moindres, le russe grimaça. Un fanatique de premier ordre.


-Bonsoir, Kirkby.

Il connaissait son nom, évidemment, comme il le connaissait pour la plupart des autres mangemorts. Cela dit, il ne lui avait jamais réellement adressé la parole. Grim avisa un canapé qui trainait, non loin du feu, à quelques mètres de celui de son collègue.
Le blond s'y laissa tomber, et entreprit de faire quelque chose pour son bras gauche, toujours immobilisé. De simples cordes, il se libéra avec un Finite Incantatem.
L'instant d'après, il avait retiré sa cape et entrouvrait sa chemise pour constater les dégâts au niveau du cou et commencer à se soigner.


-Un peu tard pour travailler non?

Faisant comme si de rien, il désigna d'un signe de tête les parchemins posés devant son vis-a-vis. Grim n'avait pas envie d'être social, mais il préférait être un minimum supportable plutôt que de devoir se faire agresser par l'autre pour avoir envahi son espace vital. Il avait beau être calmé, il lui en aurait fallut peu pour s'énerver à nouveau.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyDim 12 Oct - 13:04:53

James s'était redressé, déposant négligemment parchemins et encrier sur le sol, au pied de son fauteuil. Le statut du nouvel arrivant exigerait peut-être du jeune Mangemort qu'il se levât pour le saluer avec déférence... Sans doute s'agissait-il d'une personne d'un certain âge, ou d'un blessé ; la lenteur de la progression indiquait clairement que le nouveau venu ne pouvait se mouvoir à se guise et, compte tenu de la nature des lieux, James opta pour la seconde hypothèse. Le Repaire accueillait davantage de blessés que de personnes âgées.
La double porte du "salon" s'ouvrit toute grande, et le jeune Kirkby reconnut un jeune homme d'une dizaines d'année son aîné, un type avec un nom russe... Il n'avait guère vu ce Mangemort au Repaire ou ailleurs, et eut quelque peine à retrouver son nom.


-Wolkoff... bonsoir, murmura-t-il enfin, alors que l'homme s'avançait, précédé d'une puissante odeur de sang.

Les lueurs du feu permirent au jeune Kirkby de se rendre compte des blessures de son compagnon ; le visage, le cou étaient touchés, et, lorsqu'il ouvrit sa chemise, on put voir que du sang maculait sa poitrine. Feignant l'indifférence (qui sait comment l'homme eût réagi à une curiosité excessive ?) James se contenta de répondre, en souriant, à la remarque de Wolkoff sur l'heure tardive :


-Il n'est jamais trop tard pour travailler à servir le Seigneur des Ténèbres, n'est-ce pas ?

Il avait parlé sur un ton léger, le sourire aux lèvres, mais son regard s'était durci pour énoncer cette vérité première. Il se méfiait un peu des gens qui faisaient passer leur confort avant leur devoir de Mangemorts, et, une fois de plus, il se calma en songeant que Lord Voldemort avait Ses raisons d'accorder Sa confiance à ce type.
Les blessures de Wolkoff semblaient nombreuses, et gênantes. Le jeune Kirkby se demandait vaguement ce qui avait pu les causer, surtout celle du cou qui ressemblait davantage à une morsure qu'à une plaie... Conscient d'être indiscret,le jeune homme préféra s'intéresser à ses parchemins ; quelques secondes s'écoulèrent dans le silence total, puis James jeta un coup d'oeil furtif à son collègue, et s'enhardit :


-Besoin d'aide, Wolkoff ?

Jamais il n'aurait demandé d'où venaient ces blessures ; c'était contraire à toutes les règles implicites qui régissaient les rapports entre Mangemorts ; mais il se disait que Wolkoff aurait du mal à nettoyer ses plaies lui-même, et, en serviteur soucieux des intérêts de son maître, il proposait son aide. Restait à espérer que Wolkoff, qu'on disait impulsif et ombrageux, ne prendrait pas cette proposition en mauvaise part. Un duel de Mangemorts en plein Repaire, voilà qui risquait de faire désordre... surtout en présence du Maître...
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyDim 12 Oct - 18:33:23

La douleur était le pire.
Grim voulait donc commencer par s'en occuper, parce que c'était vraiment quelque chose qui le minait et qui l'empêchait de réfléchir.
Non pas qu'il soit douillet, mais lorsqu'elle était aussi omniprésente et vivante, c'était difficile à gérer.
Farfouillant dans ses poches, il lâcha un nouveau juron en sortant sa main.
Il s'était coupé, et la potion sur laquelle il comptait s'était visiblement brisée lors d'une de ses chutes. Retournant sa poche, une petite pile de verre tomba sur sa cape.
C'était de l'acharnement, le cabot et l'employé du ministère lui faisaient chier même à distance.
Blasé, il renonça.
En fait, il allait plutôt boire de la vodka, rentrer chez lui quand ça irait à peu près mieux, dormir longtemps, envoyer une lettre d'excuse au ministère pour une journée d'absence, et se soigner.


-Je vois, moi même je dors peu, je préfère être actif, et le travail étant une de mes seules activités...Je ne peux qu'approuver.

Bah, il ne pouvait qu'encourager les excès de travail, lui même trouvait que c'était une vertu, d'être capable de bosser jusqu'à pas d'heure.
Il se posa ensuite une question vitale. Sa bouteille, celle qu'il transportait toujours sur lui, avait-elle survécu à la petite altercation? Replongeant la main dans son autre poche, il en sortit le goulot d'une bouteille.
Le reste avait visiblement volé en éclat. Bon he bien il était visiblement condamné à rester sobre et bien conscient. Pour son plus grand malheur.
Et puis honnêtement, il n'allait tout de même pas demander de l'aide. Il ne l'aurait déjà pas fait en temps normal, mais dans un tel état, alors qu'il se trouvait au repaire...Autant mettre une grosse flèche lumineuse au dessus de sa tête qui indiquait « Je suis faible, prenez vous en à moi ».
Cela dit...Si l'aide était proposée c'était différent. Un sourire vint ourler ses lèvres.


-En effet, il se pourrait que j'ai besoin d'aide. -il désigna le verre brisé.- La potion que je comptais utiliser à volé en éclat et mes connaissances en sort de soins sont limitées.


Il aurait pu le prendre mal, mais ça aurait été stupide. Juste avant de partir, il avait fracassé un nombre assez conséquent des potions de soins, celles que le mangemort avait gardées en réserve.
Même en étant doué, il faudrait quelques jours à Grim pour en refaire et hors de question de rester dans cet état. Tout comme il était hors de question de mettre les pieds à St Mangouste pour exhiber sa jolie marque sur le bras.
Le russe n'avait plus qu'a espérer que le jeune savait ce qu'il faisait.
Il retira entièrement sa chemise, arrachant les croutes parfois déjà formée. Et tout ça sans la moindre grimace, hors de question en effet de reconnaître qu'il avait mal. Son ego, par si surdimensionné, l'en empêchait.
Le blond se tourna alors pour lui montrer son dos, couvert en entier de petits trous encore saignants et d'ecchymoses.


-Je pense que c'est le pire. Le cou à arrêté de saigner.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyLun 13 Oct - 19:36:13

Wolkoff semblait très occupé à évaluer l'étendue des dégâts, et il ne prêtait guère d'attention à James. Il était plutôt mal en point, et le jeune homme comprit fort bien que ses réponses fussent plutôt évasives. Le Russe tâtait ses blessures, fouillait ses poches, mais ce qu'il y trouva ne sembla pas lui convenir. James observait désormais ouvertement son collègue, et, à la faveur d'une lueur du feu, il finit par identifier l'objet que Wolkoff venait de sortir de sa poche : un morceau de verre, provenant visiblement d'une fiole à potion cassée... La découverte contraria le Mangemort, mais le disposa à se montrer un peu plus causant. James eut même droit à un sourire, et l'homme accepta son aide.
Aussitôt, le jeune Kirkby se leva, et s'approcha de Wolkoff qui venait d'ôter sa chemise. Effectivement, il était bien amoché... Le dos musculeux du Slave était constellé de petits trous, dont la plupart saignaient encore. James se demanda vaguement ce qui avait causé ces plaies, mais il se garda bien de poser la question à haute voix. Il considéra les trous un instant, puis fit :


-Ne bougez pas, je reviens.

Vite, il fila dans sa chambre, où il stockait un petit nécessaire d'urgence, des potions concoctées par lui-même et précautionneusement entreposées dans son armoire. Il était d'un naturel prévoyant et même maniaque, et en vertu du principe du "on ne sait jamais", conservait plus de vingt petites fioles pleines de liquides multicolores. Il hésita quelques secondes entre deux des fioles, puis en empoigna une, résolument, pour retourner s'occuper de Wolkoff. Son choix s'était porté sur une potion cicatrisante à appliquer sur la peau ; il avait failli prendre un mélange à absorber, mais s'était rendu compte que le Mangemort blessé était peut-être trop méfiant pour boire une potion, même proposée par un collègue.

-Ne faites pas attention au bruit, Wolkoff... ça va crépiter, c'est normal.

Ce disant, James versa directement la potion sur le dos blessé de son collègue, et les petits trous se mirent effectivement à crépiter furieusement, produisant un bruit de cuisson... Le jeune Kirkby ne voyait pas le visage de son compagnon, mais il n'aurait pas été étonné que l'autre grimace ; la cicatrisation se faisait sous ses yeux, mais il savait que c'était douloureux... mais il n'allait pas dire à un Mangemort "attention, ça pique" comme à un petit garçon...
Quelques plaies plus profondes résistaient à l'action superficielle de la potion. James se pencha pour les examiner, et marmonna :


-Eh bien, vous vous êtes joliment arrangé...
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyLun 13 Oct - 20:44:27

Ha! Il semblait vraiment disposé à l'aider, et avait l'air de plus ou moins savoir ce qu'il faisait.
En quelques instants, il fut partit, et Grim se retrouva dans la pièce, seul.
Il frissonna un instant malgré la chaleur, ce devait être la fatigue nerveuse. Bizarrement, il était très calme. D'un calme détaché, comme s'il était un peu déphasé.
Oh ça lui arrivait, mais ça lui arrivait le plus souvent lorsqu'il faisait ses recherches.
Il passait en mode extérieur, il devenait l'extension utile aux expériences. Ça lui arrivait depuis tout petit en fait, se sentir déshumanisé, totalement hors de son corps, parfois, il s'amusait à rester longtemps allongé et à méditer, pour provoquer lui même cet état.
Le plus drôle, c'est lorsqu'il arrivait à ralentir lui même son pouls, à ne plus faire un seul mouvement, réduisant sa respiration au minimum...Un jour, il s'était couvert de faux sang et sa mère avait eut la peur de sa vie en le croyant mort.
Puis, c'était devenu un jeu, un de ses moyens de se détendre, mais il l'avait arrêté à la mort de sa mère.

C'est à peine s'il entendit James revenir, perdu dans son monde. Il l'entendit en partie et le félicita mentalement. Boire une potion fabriquée par un autre? Il n'avait confiance en personne à part lui même, il n'aurait jamais, jamais accepté. Il y avait même une probabilité qu'il ait mal prit la proposition si elle lui avait été faite.
Il eut tout de même un petit sursaut lorsqu'il sentit la potion couler sur son dos. N'ayant écouté qu'un bout de quart, il ne s'y attendait pas.
Ressentant tout juste la douleur, il se contenta de frissonner quand la peau se mit à crépiter et à guérir. Le bruit était amusant, le blond eut un petit sourire lointain.
Grim se tourna à demi vers l'autre, le visage fermé, ne laissant rien paraître de la douleur, tandis qu'il revenait à moitié, histoire de pouvoir suivre une conversation cohérente. Toutefois, l'impression de flou et de flotter hors de son corps restait.

-En effet, une rencontre violente avec un mur tout couvert de pointes, ça rend toujours ce genre de choses pas jolies. Vous pensez pouvoir faire quelque chose d'autre? C'est déjà bien cela dit, le dos peut rester comme ça. Heureusement que vous étiez la.

Le mangemort se tourna totalement, jaugeant son vis-a-vis, l'observant plus en détail maintenant qu'il arrivait à faire abstraction de la douleur. Kirkby était à peine plus petit que lui. Plutôt plaisant à regarder, de près. Il leva un peu son menton, lui présentant sa gorge. Son regard était glacial, pas menaçant, mais au moindre geste louche, Grim, qui avait gardé sa baguette, serait prêt à réagir. Présenter son cou ainsi était dangereux, c'était soit une marque de confiance, soit une marque de soumission en général.

-Je pense pouvoir m'occuper de mes jambes et de mon postérieur moi même. Mais le cou risque de poser problème.


Loin de lui l'idée de lui donner un ordre ou de considérer que ces soins lui étaient du. Il était certes froid et détaché, cela ne l'empêchait de parler sur un ton modéré et poli. Que James l'envoie se faire foutre serait une mauvaise chose.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyMar 14 Oct - 17:10:58

Les plaies les plus profondes ne semblaient pas trop sérieuses, elles auraient simplement besoin de plus de temps pour cicatriser. Aucune d'entre elles n'était inquiétante en elle-même, c'était plutôt la quantité qui représentait un danger... James avait neutralisé bon nombre de petits trous, mais le dos de Wolkoff portait encore plusieurs vilaines blessures. Bien sûr, s'il était allé embrasser un mur couvert de pointes, il ne fallait pas s'attendre à beaucoup mieux... Autant pour lui-même que pour le Russe, James murmura :

-Il faudra appliquer une potion spécifique...

Il n'était pas certain d'avoir cette potion en réserve- ce qui, traduit en langage moins compliqué, signifiait qu'il était sûr de ne pas en avoir. Dommage, quelques applications auraient été la thérapie la plus appropriée... Mais il ne pouvait pas tout faire ou tout avoir, Wolkoff le comprendrait certainement, pensa-t-il non sans optimisme.

Car Wolkoff n'avait pas l'air d'un type particulièrement compréhensif.

Il avait posé un regard froid et impérieux sur son jeune collègue, et il gardait ostensiblement sa baguette en main, ce qui était particulièrement offensant. Le jeune Kirkby était un Mangemort comme lui, pas n'importe quel idiot de Médicomage pris en otage et contraint de soigner sous la menace... Il sentait malgré tout une certaine suspicion, et estima qu'il valait mieux ne pas contrarier le blessé. Il voulait que James examine son cou ? Très bien, il examinerait son cou... Non que le jeune homme eût peur, mais un duel avec un autre Mangemort eût été contraire à tous ses principes. Il préféra donc obéir sans broncher, pour montrer sa bonne volonté à son collègue.
Un simple coup d'oeil, et James lâcha quelques mots :


-Un instant, Wolkoff.

Il avait besoin d'une compresse, tout simplement ; mais avec un type nerveux prêt à jouer de la baguette, les précautions étaient de mise. James s'éloigna de quelques pas, tira se baguette de sa poche, sans quitter son collègue des yeux... C'était l'instant de tous les dangers ; soit Wolkoff voyait rouge et ripostait, soit il comprenait le but de la manoeuvre et se tenait tranquille. D'un geste lent, James fit apparaître une compresse blanche, et prit soin de ranger sa baguette dans sa poche avant de revenir près de son collègue. Il humecta la compresse de potions et tamponna doucement la blessure en expliquant :

-On ne peut pas verser la potion directement sur la plaie... Elle est un peu plus profonde que celles du dos, et les chairs sont plus fragiles, on risquerait d'aggraver les choses, c'est une potion puissante...

Précautionneusement, il nettoya la blessure, ôtant tout le sang coagulé qui empêchait d'y voir clair, et se permit un sourire en pensant à son hésitation au moment de s'inscrire à l'UMA ; il avait eu du mal à se décider entre Langue-de-Plomb et Médicomage, et se demandait s'il n'avait pas eu tort. Il était passionné de potions de soins, et soigner Wolkoff ne lui déplaisait pas...
Il lui fallut plusieurs minutes pour nettoyer correctement la plaie, puis il annonça :


-Je vais vous faire un pansement, d'accord ? Vous devrez le garder plusieurs heures, le temps que la potion fasse son effet...

A nouveau, il s'éloigna, et entreprit de faire apparaître ce dont il avait besoin, en prenant la précaution de rester dans le champ de vision du soupçonneux Russe. Tout en s'affairant, il remarqua à haute voix :

-On ne vous voit guère au repaire, d'habitude...
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyMar 14 Oct - 18:36:54

Ça le démangeait encore, dans le dos.
Les plaies continuait de guérir lentement, et il frissonna une ou deux fois.
Revenant totalement, il prit conscience de la chaleur qui régnait dans la pièce. Pour lui qui était habitué au froid en général, c'était presque trop. Il n'y avait qu'un simple feu pourtant.
Une douleur sourde se répandit à nouveau dans ses membres, mais beaucoup plus tolérable. Il poussa un petit soupire. Maudite bouteille de vodka brisée. Ladite bouteille brisée eut d'ailleurs droit à un regard torve, avant qu'il ne retourne la tête vers son vis-a-vis.
Une potion spéciale? C'est sans doute qu'il avait besoin de plus pour guérir. Peut-être était-il plus atteint qu'il le pensait. Il fit une petite moue.


-Une potion spécifique? J'en prendrai une quand j'en aurai sous la main.


Il se débrouillerait pour ça, l'autre potion pouvait attendre quelques jours à ses yeux. Le blond décida tout de même de tâter son dos et de bouger un peu pour voir. Il fronça le nez, c'était encore douloureux au touché, mais ça pourrait aller. Il n'y a que pour dormir qu'il serait embêté.
Quoi qu'il en soit, il ne s'était pas attendu à ce que James soit si doué pour les soins. Ce n'était peut être pas grand chose, pour l'instant, mais il avait une certaine manière de procéder et d'agir...Juste de quoi raviver un peu de confiance chez Grim, qui se détendit. Son habitude de toujours être sur la défensive agaçait souvent les gens qui voulaient le voir réagir autrement.
Ça lui avait beaucoup porté préjudice, mais il l'assumait totalement. Même lorsqu'il disait faire confiance à quelqu'un, c'était très peu, et toujours, toujours il continuait de se méfier. Parce qu'on ne sait jamais d'où vient l'ennemi, et qui trahira en premier.

-Je ne bouge pas.

Le russe avait répondu plus par réflexe, et puis à force, le silence le rendait un peu mal à l'aise. Sans lâcher James du regard, il continua de l'observer. D'observer ses moindres mouvements. Il le faisait maintenant plus par intérêt que par méfiance.
Peu après, alors qu'il faisait apparaître une compresse, il jeta un œil à sa propre baguette. Elle ne serait peut être pas nécessaire. Il était las de la tenir et avait mal à la main.
Sans pouvoir vouer une confiance absolue à James, s'il avait eu des idées mauvaises à son égard il ne l'aurait pas soigné d'abord. Et puis, il était exemplaire, à croire qu'il était fait pour ce rôle.
Faisant une moue qui se voulait être un sourire, la baguette rejoignit sa poche. C'était un bon compromis, il ne l'avait plus en main, mais elle était toujours à portée.
Il releva un peu plus le menton lorsque son collègue vint avec sa compresse. Il grogna vaguement, sans l'interrompre. Le cou était sensible, ça le chatouillait et lui faisait mal à la fois.
Ce n'était pas nouveau, le cou avait toujours été une partie sensible de son anatomie. Parfois, quand il était plus petit, beaucoup plus petit, sa mère s'amusait à glisser ses mains glacées dans le cou de son fils.
Et à chaque fois, la réaction était la même. Grim se tordait sous la sensation désagréable, criait, et partait en courant.

-D'accord pour le pansement. Vous êtes plutôt doué pour les soins.

C'était à la fois une remarque pour lui et un compliment pour James. Le mangemort affichait maintenant son air neutre des bons jours, l'air presque amical. Il subsistait néanmoins toujours un peu de froideur dans son regard, mais c'était de toute manière toujours le cas.
Le blond répondit à son collègue d'un air un peu pensif, comme s'il réfléchissait lui même au fait énoncé.


-En effet...J'y viens peu. J'ai tout mon laboratoire chez moi, et certains objets et outils sont impossibles à transporter. Vu que je passe ma vie à travailler sur mes recherches, je quitte peu ma cave, hormis pour aller travailler ou faire les courses. On me voit donc en général peu hors de chez moi.


Cette constatation finit d'achever Grim qui s'assit à moitié sur l'accoudoir du canapé, bras croisés sur la poitrine. Il remit en place une mèche rebelle et continua, un peu amer.


-Ma vie en générale n'est pas folichonne depuis la fermeture du département des Mystères. Quelle bande de gamins stupides, venir détruire des merveilles pareilles...Tant de sujets d'études intéressants...On devrait les réduire en petit tas de chaire pour en nourrir les gens, histoire de voir si leur connerie est congénitale.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyMar 14 Oct - 19:46:06

Tiens, l'ami Wolkoff rangeait sa baguette... en voilà une nouvelle stupéfiante. James se garda bien de montrer, par un mouvement quelconque, qu'il accordait de l'importance à ce fait ; cela eût réveillé les soupçons de son compagnon, juste au moment où il semblait se détendre quelque peu. Le jeune Mangemort prépara donc soigneusement son pansement, fit apparaître une nouvelle compresse qu'il imbiba de sa potion, et revint auprès de Grim, qu'il gratifia d'un sourire en remerciement pour son compliment. Il appliqua le pansement en s'assurant que la potion adhérait bien à la plaie, et précisa :

-Essayez de la garder au moins six heures, pour que la potion agisse bien. C'est assez désagréable, mais plus on le garde et meilleure est la cicatrisation.

D'un mouvement de baguette, James fit disparaître ce dont il n'avait plus besoin, et annonça sur un ton d'excuse qu'il ne pouvait visiblement rien faire de plus. Wolkoff avait parlé de blessures aux jambes et au derrière, mais il était inconcevable de lui suggérer de se déculotter pour poursuivre les soins. James eut un sourire en imaginant la scène ; finalement, il n'avait peut-être pas eu tort de choisir la formation de Langue-de-Plomb ; il ne se voyait vraiment pas affairé face à un postérieur meurtri...
Il avait accompli son devoir de Mangemort consciencieux en soignant de son mieux l'un des serviteurs de son Maître ; ceci fait, le jeune Kirkby reprit place sur son fauteuil, laissant Grim remettre sa chemise. Contrairement à ce qu'il pensait, Wolkoff lui répondit, et lui expliqua pourquoi il venait peu au Repaire. Il n'eut pas le ton dédaigneux qu'employaient parfois les Mangemorts qui se piquaient d'indépendance ; seul le travail expliquait qu'il ne fréquente pas le saint des saints. Un élément de son explication attira l'attention de James :


-Vous étiez employé au Département des Mystères ?... Je suis moi-même en deuxième année de formation pour devenir Langue-de-Plomb... J'espère pouvoir rejoindre ce Département à la fin de mes études, mais il semble que le Département se soit mal remis de la visite des gamins...

Le Département des Mystères n'était pas le seul, d'ailleurs ; les Mangemorts participant à cette désastreuse expédition en payaient eux aussi les conséquences, et nul ne s'aventurait à dire qui avait le moins de chance, les emprisonnés ou les libres. Un sourire aux lèvres, le jeune Mangemort reprit :

-Cela dit, je refuserais d'en manger...

Manger du Potter, quelle abomination. Qu'on le donne donc aux sombrals, tout vivant, bien entendu... Quant aux autres sales mioches, ils ne valaient pas beaucoup plus cher....
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyMar 14 Oct - 20:27:25

Grim ne put s'empêcher de venir tripoter le pansement une fois que Kirkby lui eut mit.
Il tenta d'abord de le décoller un peu, pour voir si ça tenait bien, puis le remit en place en tapotant.
Grosse erreur, il grimaça un instant. C'était ainsi, il fallait toujours qu'il teste, même quand il était à peu près sûr de se faire mal.
Appelez ça le syndrome du savant fou, mais maladivement curieux, il ne pouvait pas passer à autre chose tant qu'il n'avait pas essayé ce qu'il avait en tête.
Parfois, pour certaines expériences ou certaines choses, ça tournait à l'obsession, l'empêchant même de dormir.

-Tant que ça n'empêche pas de boire ou de travailler.

Oui, parce que boire de la vodka et travailler, c'était vital au yeux du russe. Il lui rendit un sourire lorsque son collègue lui annonça ne rien pouvoir faire. C'était amplement suffisant.
Le reste pouvait attendre, ses jambes et son postérieur étaient bien moins touchés. Attrapant sa chemise blanche, il observa les dégâts. Couverte de sang et déchirée.
Un evanesco et un reparo plus tard, elle était comme neuve. Grim la remit et la reboutonna rapidement, laissant quelques boutons entrouverts pour ne pas mourir de chaud.
Il s'assit en suite plus confortablement dans le canapé, utilisant un coussin pour se caler le dos.


-En fait, j'y travaille encore. Ils nous donnent du travail ingrat à faire en attendant que ce soit réparé. Comme copier des archives ou monter la garde devant certaines portes.


Le russe avait l'air assez excédé en parlant de ça. C'était une véritable source de frustration, en fait. Il agita sa baguette dans les airs et une petite flasque de vodka apparu comme par magie...Ah non, apparu par magie sur ses genoux. L'ouvrant pour en humer le parfum, il en bu une très longue gorgée, l'air satisfait.
Il tendit la flasque à James puis reprit.


-Le département se remet doucement. Beaucoup de choses précieuses ont été cassées mais l'essentiel reste intact. Vous aurez largement de quoi travailler. Y travailler est passionnant...Je pense qu'on ne peux qu'apprécier le fait d'avoir cette chance.


Manger de l'humain? Oui en effet, ce n'était pas la meilleure chose à manger. Et puis, ces sorciers devaient avoir un peu de sang moldu. Il n'avait en théorie rien contre les sang-de-bourbe mais se retrouver à devoir manger du moldu...Grim préférait la bonne viande rouge bien saignante, provenant d'animaux.
L'humain n'avait de toute manière pas un très bon goût en général, il avait eu l'occasion de tester, avec son père.


-Moi non plus, et puis honnêtement, les êtres humains n'ont pas très bon goût.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyMer 15 Oct - 17:59:04

Les doigts de Grim vinrent immédiatement effleurer le pansement que James venait de coller, et ce geste fit sourire le guérisseur improvisé. Mettez un pansement à un type, il faut aussitôt qu'il le tripote pour voir si ça tient bien... ça ne ratait presque jamais. D'un geste, le jeune Kirkby balaya les exigences de son collègue ; il pourrait boire et travailler sans problème, la potion qui imprégnait la compresse était un peu agaçante en contact constant avec la peau, mais elle laissait le champ libre pour les nécessités essentielles de l'existence. Et puis, six heures, c'était vite passé...
James grimaça en entendant à quoi en étaient réduits les employés du Département des Mystères. Copier des archives... Il n'y avait pas assez de baltringues au Ministère pour s'occuper de cette basse besogne ? des gens incapables de la moindre réflexion, incapables de faire autre chose que de la copie bête et méchante... James en avait vu un paquet lorsqu'il travaillait au Ministère, tous occupés à ne rien faire, et il était offusqué que des gens aussi qualifiés que les Langues-de-Plomb soient contraints d'effectuer cette tâche ingrate. Il secoua la tête, l'air réprobateur, et saisit la flasque que lui tendait le blessé.
La vodka contenue dans la fiole était puissante, nettement plus que celle que l'on pouvait acheter en Angleterre ; c'était de la vraie Russe, celle qu'on vous offrait là-bas en affirmant que seule une virilité hors norme permet de la supporter. James apprécia cet alcool fort, qui lui rappelait la vodka de Durmstrang bue à une soirée de l'UMA. Il descendit quelques bonnes gorgées qui le réchauffèrent mieux que le feu, et rendit la bouteille à Grim en commentant laconiquement :


-Fameuse.

En bon Anglais, il était plus habitué au gin ou au whisky, mais il ne dédaignait pas les alcools étrangers- et, depuis son entrée au service du Seigneur des Ténèbres, il les dédaignait de moins en moins. Il s'était plusieurs fois fait la réflexion qu'il buvait désormais des quantités plutôt sympathiques sans sombrer dans l'ivresse ; signe d'une accoutumance à l'alcool dont il ne savait s'il devait la combattre ou la laisser s'installer.
Se laissant aller contre le dossier de son fauteuil, James alluma une cigarette, fit léviter le paquet jusqu'à Grim, et fit :


-J'espère que lorsque j'aurai terminé mes études, le Département des Mystères sera à nouveau opérationnel... Copier des archives, vous parlez d'un pensum... Surtout pour des sorciers hautement qualifiés comme ceux qui travaillent dans ce Département. Je suis vraiment outré qu'on vous confie de si basses besognes... mais ce n'est qu'une preuve de plus de l'incurie des responsables du Ministère... un ramassis d'incompétents que notre Maître n'aura aucun mal à balayer...
conclut-il avec un sourire féroce.

Il avait préféré ne pas s'appesantir sur le sujet du goût des humains, car Wolkoff, même s'il avait l'air de plaisanter, avait gardé un fond de sérieux qui laissait penser qu'il avait vraiment consommé de la chair humaine. Et bizarrement, cette pensée mettait mal à l'aise le jeune Mangemort, qui pourtant s'encombrait assez peu de principes moraux.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyMer 15 Oct - 19:28:45

Pour la première fois depuis...pour la première fois tout court en fait, Grim songea à prendre des vacances.
Pas le genre pour partir loin loin et tout, juste pour ne plus avoir à faire le travail ingrat en attendant que le département soit réparé comme il faut.
Ce qui lui laisserait amplement le temps de bosser deux fois plus pour lui, et même de se payer le luxe de se reposer un peu plus que d'habitude.
S'il avait eut quelqu'un à inviter pour diner un soir, il l'aurait fait. Au lieu de ça, il se contenterait de cuisiner à manger pour son chat et de se réchauffer une boite de quelque chose. La routine.
Le russe observa James boire. C'était assez impressionnant, il buvait comme un homme, et surtout, comme très peu d'anglais le font. Sa vodka, celle qu'il allait acheter à Moscou en transplanant, pas question d'en boire une autre, était beaucoup plus forte que l'alcool qu'on trouvait en général en Angleterre.
Il sourit, son collègue était quelqu'un de bien en fin de compte. Boire de la vodka, être mangemort, vouloir travailler au département des Mystères...
Grim se serait laissé aller à parler plus en avant de certaines choses avec lui s'ils ne se trouvaient pas au repaire. Et vu sa paranoïa plus ou moins développée, il préférait ne pas trop parler ici. Les murs ont des oreilles, c'est bien connu.
Tendant la main pour reprendre sa flasque, il en but une autre longue, très longue gorgée.


-Elle vient directement de Moscou, c'est de la vraie. D'ailleurs, c'est rare de rencontrer quelqu'un qui ne soit pas slave et qui soit capable de la boire ainsi. Une habitude?


Une nouvelle gorgée tout aussi conséquente plus tard, et sans avoir le moindre problème de perception de son environnement, il tendit à nouveau la flasque à James. Le jeune homme l'intéressait, dans la mesure ou ils avaient au mois un intérêt commun. Voir même deux, vu qu'il semblait aimer la vodka.
Grim s'éventa un peu, il crevait de chaud à cause du feu. Les températures froides avaient toujours été ses préférées. En Sibérie, même avec un feu de joie, il gelait parfois dans le manoir. Depuis tout petit il était habitué.
Il tendit la main pour attraper une cigarette avec un sourire, la planta au coin de ses lèvres et l'alluma. Voilà, c'était parfait, il était heureux comme un pape. Remerciant James, il continua, parlant de manière un peu plus animée cette fois ci.


-En fait, il devrait être réparé d'ici la fin de l'année. Ça avance vite, heureusement. Mais croyez moi, je suis tout aussi outré. J'ai eu beau parler avec Mister McLane, ministre du département des Mystères, rien n'y fait. Mais je les balaierai moi même si je pouvais, je n'aime pas qu'on m'empêche d'avancer dans mes recherches.


Le russe n'avait presque aucun tabou. Il y avait évidemment des choses qu'il ne ferait jamais, peu importe la qualité du sang d'une personne, comme molester un enfant ou tuer un animal, le reste lui était égal. Sa curiosité et son esprit scientifique l'emportait sur une conscience qui n'avait jamais été très présente.


-Je devrais peut être prendre des vacances le temps que les choses se tassent au département, non? Il faudra aussi que je demande comment on en prend, je ne crois pas m'être déjà permis une telle chose.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyMer 15 Oct - 20:31:20

James alluma sa cigarette, tira une longue bouffée, et s'étala sur son fauteuil, les jambes étendues... Il était vraiment bien ; du feu, de l'alcool, du tabac, et l'exaltation du Mangemort qui évoque la puissance de son Maître, tout ce qu'il fallait pour être parfaitement à son aise. Grim, lui aussi, semblait plutôt détendu, bien mieux que quelques instants auparavant ; il avait certainement moins mal, et surtout, il avait renoncé à son attitude méfiante du début. A présent, même s'il n'était pas entièrement serein, il se laissait tout de même aller un peu, et James appréciait de ne pas être constamment visé par la baguette de son collègue. Les deux hommes partageaient maintenant une bouteille de vodka, buvant au même goulot, et cela avait son importance ; on ne boit pas ainsi avec le premier venu, James était très attaché à la communion de l'alcool et plus encore à celle de la bouteille partagée. Par ce geste, c'était plus qu'une paix qui était scellée ; c'était presque une promesse de compagnonnage pour l'avenir... Le jeune Kirkby hocha la tête à la mention de Moscou. Il se doutait que Grim n'achetait pas l'ersatz de vodka qu'on trouvait dans les supermarchés anglais, et il salua sa déclaration d'un sourire. Il avait visité Moscou aux débuts de son voyage, après Poudlard, et y avait descendu quelques litres de vodka en compagnie d'un jeune sorcier russe, appointé comme guide par un ami de Lord Kirkby. Volodia, c'était son nom, était en grande partie responsable de la fière tenue de James devant le puissant alcool russe. Il avait raillé le trop délicat Anglais qui toussait après chaque gorgée, et l'avait méthodiquement entraîné à engoutir des quantités impressionnantes du breuvage sans broncher. Lorsqu'il avait quitté Moscou, le jeune Kirkby était aussi pochard que le Russe moyen, et il avait continué ses explorations éthyliques un peu partout. Réjoui par ce souvenir, James répondit sur un ton vague :

-Une habitude, si on veut... Disons que j'ai appris à apprécier la vodka. Un ami m'a initié... Mais je dois être une exception en Angleterre.... Mes compatriotes préfèrent leurs propres productions... Nous avons des whiskies tout à fait corrects, je vous en ferai goûter si vous voulez...

Et voilà comment démarre une fructueuse collaboration alcoolique- et plus ; car une fois bien avinés, les Mangemorts se sentaient pousser des ailes et ne reculaient devant rien pour montrer la puissance de leur Maître. Songeur, James se mit à envisager les possibilités d'action en compagnie du Russe, de sorte qu'il se rendit à peine compte qu'il reprenait la bouteille et buvait à nouveau quelques gorgées. Il revint à la réalité pour rendre le flacon à Grim et lui répondre :

-Vous devriez refuser d'accomplir ce travail ignoble, en effet... Prenez donc quelques vacances, et nous pourrions peut-être profiter de ce temps libre pour faire plus ample connaissance... sur le terrain, rien ne vaut l'action pour mieux se connaître...

Grim comprendrait le sous-entendu, et libre à lui d'accepter ou pas. Certains détestaient les actions à plusieurs ; James aimait bien partir en mission avec un compagnon, mais il cherchait toujours celui qui s'accorderait parfaitement avec lui et avec sa manière d'agir. Peut-être le Russe, méfiant mais grand amateur de vodka ?
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyJeu 16 Oct - 8:28:41

Aussi loin qu'il se souvienne, Grim avait toujours bu de la vodka. Ça remontait à son enfance, un verre le soir pour mieux dormir, lorsqu'il avait huit ans et qu'il avait eut ses premières crises d'insomnies.
Sa mère était révoltée, donner de la vodka à un enfant? Mais c'était l'usage en Russie et le père l'avait emporté, le russe avait eut le droit à sa vodka du soir. C'était un petit verre, mais elle était très forte. Sa résistance naturelle à cet alcool en particulier devait venir de la.
Il tira une bouffée sur sa cigarette et exhala un nuage de fumée. C'était détendant, au final la soirée de ne finissait pas aussi mal qu'il l'avait espéré.
Maintenant que la perspective de prendre des vacances s'était imposée à lui, il se demandait sérieusement ce qu'il pourrait faire.
Retourner quelques jours dans le manoir, pour être tranquille? Il ne souhaitait pas y retourner seul, pour différentes raisons.
Pourtant, ce n'était pas une mauvaise idée. Grim savait qu'il pourrait mieux avancer s'il y retournait. Mais l'idée de se retrouver la bas lui arrachant un frisson, il préféra penser à autre chose.

-Du whisky hein? Je n'en ai jamais bu, pour la raison que je tient très mal l'alcool en général, exception faite de la vodka et de la chartreuse. Cela dit, je goûterai volontiers.

L'idée de goûter un autre alcool ne lui déplaisait pas, il avait juste peur de sa réaction. Le russe savait que, par exemple, s'il buvait trop de bière, il était vite en état d'ébriété. Pareil pour le gin, il se souvenait d'ailleurs avoir pris la pire cuite de sa vie avec du gin. La simple odeur de cet alcool suffisant désormais à faire se soulever ses entrailles, à lui donner la nausée. Un peu plus de deux litres, purs. Voila ce qu'il avait bu pour être bourré autant, sans rien avoir mangé de la journée.
Il tendit la main pour récupérer la flasque, se rendant compte qu'elle arrivait doucement au bout. Ils buvaient réellement vite, elle contenait un peu plus d'un litre. Avec un sourire, il la porta une nouvelle fois à ses lèvres.
Lorsqu'il la posa sur ses genoux, il se sentit un peu engourdit. Signe qu'il était temps d'arrêter de boire. C'était parfait ainsi, il était juste assez détendu par l'alcool pour pouvoir apprécier pleinement la compagnie de James sans partir dans des délires paranoïaque, et suffisamment lucide pour éviter une catastrophe.
Il tira une nouvelle bouffée de fumée sur sa cigarette. Ce n'était pas celle qu'il préférait. Ses cigarettes préférées étaient des cigarettes indonésiennes, qu'il allait acheter jusqu'aux états unis.
Les cigarettes en question étaient aux clous de girofle, la saveur particulière du mélange lui avait toujours plu.
Le russe stoppa un instant en écoutant James. Il y avait un sous entendu dans ce qu'il venait de dire. Sans en comprendre la tenue exacte, « mieux se connaître » pouvait vouloir dire beaucoup, il eut tout de même un sourire, charmeur.


-Hn, quelle perspective intéressante...Ça me donnerait quelque chose à faire de mes vacances, moi qui n'avait aucune idée viable. Vous pensez à quelque chose en particulier?


En fait, pour Grim, mieux se connaître pouvait vouloir dire beaucoup de chose. Il aurait pu, par exemple, découper James pour voir comment il était fait, à l'intérieur. Et de cette manière, le connaître plus intimement que jamais personne n'en aurait l'occasion. C'était à ça de le russe pensait, en fait, mais il doutait beaucoup que son collègue pense pareil. Quoi qu'il en soit, il était tenté, et il voulait en savoir plus sur le mangemort en face de lui.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyJeu 16 Oct - 18:14:07

Silencieux, James termina de fumer sa cigarette, les yeux fixés sur le feu qui crépitait joyeusement. Il était en train de passer en revue quelques projets possibles, à mener en compagnie de Grim ; une visite à un commerçant, ou bien une action coup de poing complètement improvisée, comme celle que le jeune Kirkby avait menée avec Molovich ? Encore un Russe, tiens... Machinalement, James tourna la tête vers Wolkoff ; il avait posé la bouteille sur ses jambes, l'air de ne pas vouloir boire davantage. Dommage, son cadet en aurait bien pris davantage ; il ne se sentait pas ivre, et estimait pouvoir avaler encore de l'alcool, mais il sous-estimait toujours son état d'ébriété. En vérité, s'il s'était levé, il aurait été forcé d'avouer qu'il ne tenait pas debout... Il tenait moins bien l'alcool qu'il ne l'imaginait.
Probablement perdu dans ses propres pensées, Wolkoff n'avait pas remarqué le regard de James en direction de la fiole de vodka, et le jeune Mangemort dut renoncer à boire davantage. Vaguement dépité, il confirma sa proposition :


-Que diriez-vous de joindre nos forces pour... euh... manifester aux yeux du public la puissance et l'omniprésence du Seigneur des Ténèbres ?

Formulation un peu ampoulée pour parler de torture, ou de meurtre ; les consignes du Lord noir étaient claires, les Mangemorts devaient faire régner la terreur en Son nom, et faire apparaître Sa Marque aussi souvent que possible.
James posa un regard interrogateur sur son comparse. D'accord ou pas ? Il était bien loin d'imaginer que Grim portait ses pensées sur des parties aussi intimes que ses intestins ou son foie, qu'il envisageait sérieusement de mesurer la longueur de ses boyaux, d'évaluer la hauteur de rebondissement de ses yeux ou d'étudier attentivement le contenu de sa boîte crânienne, sous prétexte de "faire connaissance". S'il avait pu imaginer tout cela, il se serait probablement gardé de ce geste maladroit et malheureux ; l'alcool avait ramolli sa réflexion, et il avait occulté l'attitude méfiante manifestée par Grim au début.
Privé d'alcool, James voulait au moins fumer tout son saoul ; le paquet de cigarettes était resté sur l'accoudoir du canapé, près de Grim. Sans la moindre précaution, mais sans penser à mal, le jeune Kirkby pointa brusquement sa baguette magique en face de lui, pour lancer un sortilège d'Attraction. Anesthésié par la vodka, il n'avait même pas imaginé que son geste pourrait être mal interprété.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyJeu 16 Oct - 20:34:56

Le silence avait envahit la pièce. Grim pouvait l'entendre se mouvoir, il avait l'impression de le sentir ramper. C'était assez désagréable. Il fumait pour passer le temps, se bourrant les poumons de fumée avant de la recracher.
Son regard était dans le vide, en fait, il observait en détail les murs. Activité passionnante s'il en est.
Le papier peint était rayé, et sa lubie du moment était de compter le nombre exact de rayure sur un pan de mur. Il était donc totalement concentré, fumant toujours sa clope, les yeux plissés pour compter les rayures.
251...252....253...254!
Il en avait exactement 254!
Le russe fut soulagé. 254, c'était un bon chiffre. Parfois, ce genre de détails l'obsédaient littéralement et il restait bloqué dessus tant qu'il n'avait pas pu compter, toucher, renifler, ou faire un truc pour satisfaire sa curiosité.
Il fut sortit de sa rêverie par la voix de James. Sa douce voix, agréable à écouter.
Reportant son regard sur lui, les paupières à demi-fermé, il lui répondit, pensif.


-Ha...C'est une très bonne idée. Avec quelqu'un d'aussi doué, je crois que je n'aurai plus tellement à craindre de me faire déchiqueter la gorge par un putain de clébard.


Quand il avait bu, Grim était plus vulgaire, en général, il n'aimait pas se retenir.
Et donc, il était la tranquille, tout allait bien dans le meilleur des mondes, il fumait tranquillement...
Lorsqu'il vit James diriger sa baguette vers lui.
Sans même comprendre, avant même d'avoir le temps d'assimiler, il avait bondit à genoux sur le sol, incroyablement rapidement.
Dans son esprit, il avait d'abord pensé, agression, ce qui avait entrainé une action de survie à savoir bondir le plus loin possible.
Une demi-seconde plus tard, il pensait réaction et représailles, totalement par automatisme, et il se dit qu'au final James serait vraiment disséqué. Chacune de ses cellules hurlaient "Tue, tue tue!", difficile de faire autrement, il dut faire un gros effort pour se contrôler.
Il leva sa baguette pour lancer un maléfice, avant de se rendre compte que quelque chose clochait. Ayant un gros doute, toujours sous l'emprise de l'adrénaline qui venait de se libérer dans ses veines, et voyant du danger partout, il décida au moins d'immobiliser l'ennemi, la cible, la chaire à canon, le honteux traitre, le pourceau crasseux...bref James.


-Incarcerem!

Les chaines jaillirent de sa baguette, vers le canapé dans lequel le félon fielleux avait élu domicile. Incroyable à quel point il pouvait changer son mode de pensée rapidement. Lorsqu'il se sentait en danger, Grim devenait la bête sauvage qu'il avait toujours plus ou moins été. Celle qu'il cachait au fond et qui lui déchirait les entrailles pour sortir lorsqu'il était énerve ou qu'il était poussé par le désir. Dirigé par l'instinct pur et dur.
Se redressant, il toisa James.
Son regard était glacial. Le regard du tueur, vraiment.


-Me vise plus jamais, même pour des clopes.

Le russe venait enfin de les voir, les fameuses clopes. Mais cela n'excusait rien, il se sentait atteint, agressé. Il réagissait comme un animal sauvage et un peu farouche. Son cœur battait encore fort, il n'avait pas eu peur, seulement voulu écraser la menace. Ses pupilles rétrécies témoignaient d'ailleurs de son état d'excitation, et son corps tendu à l'extrême, de la violente réaction que le mangemort avait provoqué chez lui.


Dernière édition par Grim Wolkoff le Jeu 16 Oct - 21:20:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyJeu 16 Oct - 21:19:17

La rapidité de la riposte avait surpris James, que toute méfiance avait quitté. Il se sentait détendu, en sûreté, légèrement décalé de la réalité grâce à l'alcool... bref, pas du tout dans un contexte de combat. Il avait levé sa baguette avec brusquerie, mais simplement parce que l'envie de fumer était revenue d'un coup ; pas du tout pour attaquer Grim ou lui faire craindre une attaque.
Le Russe était nettement moins ivre que lui, et il avait réagi avec une promptitude qui étonna l'Anglais. Avant d'avoir pu comprendre d'où venait la méprise, James s'était retrouvé ligoté, des chaînes serrées lui meurtrissant les poignets et les bras.
Non mais qu'est-ce qui lui prenait, à ce cinglé ? Ils étaient tranquilles peinards, à boire, à fumer et à bavarder, et le voilà qui se mettait à lancer un sort... comme si James l'avait menacé...
La vérité se fraya péniblement un chemin au milieu des volutes de l'alcool. Pas rapide, la déduction, mais la vodka avait considérablement amoindri les capacités de l'ancien Serdaigle, sans qu'il s'en rendît compte.
Il s'était donc senti menacé par le geste de James... Le prisonnier s'agita un peu, embarrassé par ses liens, en se demandant ce qui allait suivre. Wolkoff sortait visiblement d'une soirée animée, et il n'avait pas l'air d'être du genre à y aller avec le dos de la fourchette à poisson... La baguette du Russe visait sa tête, et James se prit à espérer qu'il le laisserait au moins s'expliquer avant de le métamorphoser en descente de lit. Ce serait vraiment trop bête de mourir ainsi, pour un geste inconsidéré... Le jeune Mangemort songea que dans sa position, il n'avait qu'à faire profil bas, et il détourna le regard lorsque Grim le toisa. Il s'était comporté comme un crétin- comme un crétin ivre- et il fallait maintenant apaiser le Russe sanguinaire. D'une voix hésitante, soudainement rendue pâteuse par l'excès de boisson, James essaya de s'expliquer :


-Je... je ne vous visais pas, Wolkoff... Je ne voulais pas... C'était idiot, je ne me suis pas rendu compte...

La gorge sèche, il posa son regard sur le paquet de cigarettes moldues. L'esprit embrumé par l'alcool, il pensa quelque chose du genre "Si Wolkoff me tue à cause de ces clopes, j'arrête de fumer, sûr". Sans se rendre compte de l'absurdité de cette résolution, il tenta à nouveau sa chance :

-Je voulais mes clopes et... je n'ai pas pensé... C'est la vodka, ça m'a fait... euh... ça m'a rendu inconscient...

Un instant, il eut envie de rappeler à Grim qu'il l'avait soigné, consciencieusement, et que s'il avait voulu le tuer, il aurait pu le faire avant... Le Russe balaierait cet argument en disant qu'il avait voulu endormir sa méfiance, et James préféra garder le silence, remuant nerveusement ses doigts- la seule partie de son corps qui pût encore bouger librement. Le reste de sa personne s'ankylosait rapidement ; Grim n'avait pas fait semblant, les chaînes étaient vraiment très serrées.
Il y eut quelques instants de silence durant lesquels les deux hommes s'observèrent, Grim le regard dur, et James redoutant de plus en plus la suite. Sa lucidité lui était revenue comme par magie, et il analysait désormais la situation avec une rigueur scientifique ; le résultat, tout aussi scientifique, lui indiquait qu'il était mal barré. Par les verrues velues de Merlin, que ces secondes duraient ! Très mal à l'aise, James essaya de prononcer encore une phrase, mais tout ce qu'il parvint à dire fut :


-Wolkoff...

Sur le ton de l'homme qui cherche désespérément à prouver quelque chose, sur le ton pressant de celui qui attend une décision. Il disait la vérité, c'était évident... alors, que le Russe se décide et cesse de l'observer ainsi. Qu'il le tue ou le libère, mais tout de suite. Et de préférence, qu'il le libère, si ça ne le dérangeait pas. James avait un rapport à remettre au Seigneur des Ténèbres, il ne pouvait pas se permettre de mourir.
Décidément, la lucidité n'était pas entièrement revenue.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyVen 17 Oct - 8:44:21

Il était la, le vil, l'infâme, il était à sa merci. Désormais, il pouvait éliminer la menace.
L'éliminer lui. Parce qu'il en ressentait le besoin impérieux, parce qu'il sentait au fond de ses tripes que c'était une nécessité absolue.
D'un mouvement de baguette, les chaînes se resserrèrent un peu. Pas assez pour vraiment le blesser, mais suffisamment pour qu'il ait mal. Il fallait toujours faire mal dans un premier lieu, il n'y avait d'intérêt à tuer que si la personne se résignait à mourir, après avoir enduré moult souffrance.

C'était la tempête à l'intérieur, il ne savait pas quel châtiment serait à la mesure du crime contre sa personne. Il y avait tant de manière possible de le tuer...de lui faire payer....
Un délire paranoïaque? Pas vraiment, mais il avait changé de mode.
En fait, Grim était quelqu'un d'assez ambivalent.
D'un côté il y avait sa personnalité des bons jours, la neutre, celle qui était parfaitement maîtrisée, calme, sous contrôle. Il savait ou il allait, ce qu'il voulait, et ce qu'il pouvait se permettre. Sans jamais faillir, ni rien faire de préjudiciable pour lui, ses projets et surtout, sa survie. C'était la partie froide, celle qui lui permettait d'endurer n'importe quoi mentalement ou physiquement et de s'en sortir indemne. C'était aussi la partie curieuse, qui veut toujours explorer, toujours savoir. C'était le côté purement scientifique de sa personnalité.

De l'autre côté, il y avait la passion, les pulsions. Lorsqu'on dépassait la première couche, d'une manière ou d'une autre on finissait par réveiller la bête. En le poussant à bout, en l'agressant, ou même en le séduisant, on accédait à une partie brûlante du noyaux qui le formait.
La moindre stimulation et le moindre sentiment étaient décuplés. Le contrôle sur lui et ses pulsions était plus faible, il était instable, lorsqu'il basculait. Colère, haine, amour ou désir, il se donnait sans plus aucune retenue. C'était souvent violent, sans concession, dangereux, et terriblement excitant.
Enfin, pour ceux qui connaissent Freud, on aurait pu dire que Grim souffrait de pensée clinique, et que son Surmoi était totalement absent. Il n'était doté d'aucune conscience, simplement d'un bon contrôle de lui même. Lorsqu'il se retenait de faire quelque chose, ce n'était parce que c'est bien ou c'est mal. Le russe n'avait aucune notion du bien ou du mal. S'il se retenait de faire quelque chose, c'était simplement parce qu'il l'avait décidé en général, pas parce que c'était mal.
Et lorsqu'il se perdait dans ses pulsions, même ce relatif contrôle était remisé aux oubliettes, pour laisser place à tout ce qu'une âme humaine peut cacher de plus noir au fond d'elle.

La voix de James parvint jusqu'à ses oreilles. A ce moment, il était à la frontière, prêt à basculer, ce qui aurait été mauvais pour son collègue.
Il ne comprit pas un traître mot de ce qu'il lui dit, mais sa voix lui parut agréable. Cette manière qu'il avait de prononcer son nom, c'était un appel au meurtre ou à la luxure, difficile de choisir entre les deux. Oui, vraiment difficile.
Il avait envie de l'entendre encore, la sonorité particulière que possédait sa voix en ce moment. Il voulait l'entendre encore, c'était viscéral.
Et plus il parlait, plus le son de sa voix le séduisait, et plus il ressentait le besoin de l'étriper, la, sur place. Pour se baigner dans son sang. Pour se sentir réchauffé à l'intérieur. Le russe aurait réagit différemment si James avait tenté de le séduire, il aurait eut envie de lui, pendant longtemps.
Mais par une tentative d'agression, c'en était une a ses yeux, il réagissait par la violence.

-Wolkoff...

Il l'avait dit à nouveau. Son nom. L'envie de pouvoir le toucher, de pouvoir le découper se fit plus pressante. Il fallait qu'il voit la couleur de ses organes, qu'il les touches, savoir s'ils étaient aussi doux que ceux de certaines de ses victimes.
Et ces yeux...ce regard.
C'est ce qu'il vit dans le regard de James qui le ramena subitement à la réalité. Le mangemort était resté silencieux durant tout ce temps, fixant son collègue comme une proie appétissante.
Mais le regard lui fit voir, le fit revenir en arrière. Grim cligna des yeux pour la première fois depuis un long moment, puis cilla. Secouant un peu la tête, il leva sa baguette lentement.


-Finite Incantatem

Les chaînes s'envolèrent. Il se baissa pour ramasser le paquet de cigarettes et le tendre à James.
Sa main vint nerveusement remettre une de ses mèches blondes en place, toujours titillé par l'envie de le voir en petit morceau. Sa baguette se retrouva à nouveau dans sa poche.
Retournant s'asseoir, de nouveau très calme, d'un calme olympien, il prit la parole.


-J'ai tendance à m'emporter quand je me sens agressé, j'espère ne pas vous avoir fait trop mal. Il y à quelque chose que je peux faire pour vous aider?

Il gardait la distance de sécurité et parlait d'un ton neutre. James ne devait plus avoir peur, il n'en avait plus besoin, et il devait le lui faire sentir.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyVen 17 Oct - 19:09:12

Oh ! comme il n'aimait pas ce regard trop fixe, et trop inexpressif... Wolkoff avait changé d'attitude, il semblait comme coupé de la réalité, perdu dans un monde de pensées étrangères à James- et tant mieux, car aucune de ces pensées n'aurait pu plaire au jeune Mangemort. Durant quelques longs instants, Grim eut l'air terriblement inquiétant d'un prédateur occupé à analyser sa proie. Son visage n'exprimait plus rien, sinon une curiosité toute scientifique ; pas de passion, pas d'agitation, même pas de colère, mais seulement l'attention polie qu'il aurait pu avoir en cours, devant un objet d'étude. Et, paradoxalement, James trouvait cette attitude nettement plus inquiétante qu'une colère aveugle. Il avait le sentiment que l'homme était en train de déterminer dans quel ordre il allait le découper...
Wolkoff leva un peu sa baguette, et le jeune Kirkby ne put s'empêcher de fermer les yeux. Se faire tuer aussi bêtement, pour un paquet de cigarettes, c'était vraiment idiot...
La formule prononcée laissa James muet de stupéfaction, et il rouvrit des yeux ronds. Finite Incantatem ?... Wolkoff devait se moquer... Faire mine de le libérer pour mieux le rattraper ensuite... Les chaînes disparurent, et James, machinalement, se massa les poignets. Les liens étaient si serrés qu'il commençait à avoir des fourmis dans les doigts... et, dans tous les cas, il serait plus à l'aise sans ces chaînes, même pour mourir.
Wolkoff tendit le paquet de cigarettes à James, qui en prit une et l'alluma avec des gestes fébriles. La cigarette du condamné, c'était élégant, songea-t-il en tirant une longue et profonde bouffée de tabac. Il referma les yeux, pour mieux savourer chaque inspiration de sa cigarette, cette fois... Et la voix de Wolkoff résonna, très différente de ce qu'elle était quelques instants auparavant. Le Russe parlait plus posément, et James remarqua qu'il était revenu à un vouvoiement de bon aloi. Le jeune Mangemort rouvrit les yeux pour fixer son collègue ; la baguette avait disparu, les deux mains de Grim étaient désarmées. Il ne plaisantait peut-être pas... Il proposait même de l'aide. Subodorant un piège, James s'empressa de répondre :


-Non, non, ça va, je vous remercie, je n'ai besoin de rien...

Ne rien demander à ce type, surtout, ne pas entrer dans son jeu. James n'avait vraiment besoin de rien, de la part d'un gars qui venait de le regarder comme une pièce de boucherie. Toujours très nerveux, le jeune homme alluma une seconde cigarette avec la première, et continua à fumer avidement. L'ivresse s'était dissipée à une vitesse affolante, sous la menace de Wolkoff, et James se demanda s'il pourrait jamais reboire de la vodka. Pour l'heure, la compagnie de Grim lui était devenue intolérable. Les doigts crispés sur sa cigarette, il se leva et fit d'une voix éteinte :

-Je vais... je vais aller me coucher, Wolkoff. Pour... euh... pour une action ensemble, je vous suggère d'y réfléchir et de nous revoir dans quelque temps pour décider...

Ou de ne jamais se revoir, c'était aussi bien, mais mieux valait ne pas froisser la susceptibilité du monsieur en lui disant qu'à l'avenir, moins il montrerait son minois et mieux ce serait. Un type qui changeait aussi vite d'attitude avait quelque chose de malsain aux yeux de James, qui cultivait avec soin son éternel flegme.
Le jeune homme avait complètement oublié ses parchemins. Il fit un pas, marchant allègrement sur son rapport, pour prendre congé de Grim. Au plaisir de ne plus vous revoir, cher collègue.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptySam 18 Oct - 16:33:13

Que Kirkby ait désormais peur, ce n'était pas vraiment étonnant.
Ce qui agaçait Grim, ce que ce n'était pas à lui qu'il avait voulu faire peur, non, les imbéciles à qui il avait vraiment voulu faire peur s'étaient montrés stupidement courageux.
Une pointe de frustration le prit, sans qu'il ne fasse rien pour extérioriser. Pas question de le traumatiser pour le voir partir en courant.
Il sortit une de ses propres cigarettes, et l'alluma avant d'en tirer de profondes bouffées.

Quel drôle de mangemort, facilement impressionnable, il restait la, prostré, comme s'il allait mourir dans l'instant. Le russe était donc si effrayant? Il s'était contenté de le regarder pourtant. James devait faire partie des rares personnes à pouvoir vraiment voir dans ses yeux. A pouvoir lire dans ses yeux.
Pas de chance pour lui, il avait du voir des choses qu'il aurait préféré ignorer. Cela dit, se laisser impressionner pour si peu...He bien oui, Grim était dangereux, mais son collègue aussi non? Un mangemort fanatique de Voldemort qui panique pour si peu...
Vaguement, dans un dernier soubresaut, sa conscience, qu'il pensait avoir achevée depuis longtemps le traita de monstre.
La petite voix lointaine raisonna longtemps dans sa tête, avant que le russe ne la fasse taire. Lui un monstre? Mais pas du tout, il n'avait jamais fait de mal à un animal de sa vie et il était loin de commencer. On ne pouvait donc pas le qualifier de monstre, selon sa propre version des monstres.

Tirant une nouvelle bouffée sur sa cigarette, l'air totalement calmé et à l'aise, il observait James du coin de l'œil. Son collègue se leva et parla d'une voix éteinte. Visiblement, il était plus ébranlé que Grim l'avait imaginé. Il força un sourire, puis aperçut les parchemins.
Ils avaient l'air important. C'était des affaires de l'autre mangemort et il semblait sur le point de s'enfuir en courant tout en les oubliant. Peut être ne les avait-il pas vues?
Le blond se leva, et s'approcha très lentement, sans être agressif. Il se pencha, se baissa complètement pour ramasser les parchemins. James était presque près de la porte. Se relevant tout aussi lentement, il parla, la clope au coin de la bouche.


-Je suis sur les nerfs, j'ai passé une très mauvaise soirée avant d'arriver ici et une mauvaise semaine en général, ne prenez pas ma réaction contre vous. Quoi qu'il en soit, n'oubliez pas vos papiers, James.

Le ton employé était presque doux, et le russe se tenait droit, les parchemins et autres affaires de son collègue dans les mains. Exhalant un nouveau nuage de fumée, il attendit que l'autre mangemort se rapproche pour venir prendre ses papiers.
Oui, il fallait procéder par étape, l'apprivoiser avec un truc important pour lui était une bonne idée. Grim n'avait pas envie de le voir déguerpir et s'écraser devant lui, c'était de la mauvaise pub, et mine de rien, il l'appréciait quand même, un peu.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptySam 18 Oct - 18:00:42

Peu à peu, James sentait son sang-froid revenir, son coeur reprendre un rythme normal, ses pensées revenir à leur calme habituel. Etait-ce la perspective de quitter Wolkoff ? ou bien, simplement, le fait que la menace soit dissipée ? le jeune Kirkby redevenait le Britannique caricaturalement flegmatique qu'il s'employait à être, et que la réaction démesurée de Grim avait fait battre en retraite. Après un dernier regard en direction de son collègue, James se dirigea à pas lents vers la porte : non, il ne fuyait pas, sa démarche de sénateur le prouvait... mais l'oubli de ses précieux parchemins pouvait tout aussi bien prouver le contraire. En vérité, il s'était passé tant de choses depuis le moment où James, tranquillement, travaillait à son rapport, qu'il en avait oublié la raison première de sa présence dans cette pièce. Et comme il ne voulait pas regarder au sol- réaction de fierté ; pas question de laisser croire à Wolkoff qu'il lui reconnaissait une quelconque supériorité- il n'avait pas vu ses affaires abandonnées.
La voix du Russe arrêta le geste de Kirkby, qui s'apprêtait à poser la main sur la poignée de la porte. Il était sur les nerfs, expliquait-il le plus sérieusement du monde. James faillit répliquer qu'il ne s'en était pas aperçu, mais il se ravisa. Pas de dispute de gamins. Une mauvaise soirée, une mauvaise semaine... Wolkoff continuait à s'expliquer, et l'Anglais le gratifia d'un regard froid, puis d'un sourire indéfinissable. Si mauvaise qu'elle fût, sa soirée expliquait-elle sa réaction excessive ? Ou bien... était-ce un prétexte, une excuse pour un garçon terriblement soupe-au-lait, et même légèrement instable ? James optait, en son for intérieur, pour la seconde hypothèse ; une mauvaise soirée pouvait justifier une humeur de chien, une bordée de jurons, mais pas cette lueur meurtrière que le jeune Mangemort avait perçue dans le regard du Russe.


-Ah oui, mes papiers, fit James d'une voix posée, qui avait retrouvé tout son timbre et son calme. Merci, Wolkoff.

Il se rapprocha de Wolkoff pour récupérer ses affaires ; le Russe, aussi prompt à rendre service qu'à tuer, avait tout ramassé et tendait au jeune homme parchemins, encrier et plume. Kirkby le débarrassa (en se disant tout de même qu'avec les mains occupées, Grim était moins dangereux) et s'employa à défroisser le parchemin sur lequel il avait marché. Bon, Wolkoff avait battu en retraite et essayé de se présenter sous un meilleur jour, James estima qu'il devait lui montrer qu'il appréciait ce changement. Il redéposa ses affaires sur le fauteuil, derrière lui, et après une hésitation, déclara :

-J'avoue que votre réaction m'a... euh... perturbé, Wolkoff, et même un peu inquiété... mais puisque vous dites que votre mauvaise soirée en est la cause...

Le type était bizarre, il changeait subitement d'humeur, bon. Mais James ne pouvait s'empêcher de penser que ce trait de caractère en ferait précisément un partenaire intéressant ; la peur se dissipait, et le brun avait même un peu honte de sa réaction de panique face à Grim. Mais comment ne pas avoir peur ? Il savait trop, pour en être un lui-même, de quoi les Mangemorts étaient capables... et lui-même, face à une tentative de trahison telle que celle que le Russe avait cru percevoir, aurait été impitoyable. Grim avait montré qu'il avait du caractère, c'est tout... qu'il était sur ses gardes, qu'il ne se laisserait faire par personne. Finalement, c'était plutôt une qualité, pour peu qu'il tournât sa baguette contre quelqu'un d'autre.

-Mettons que nous oublions ce malheureux épisode... Pas besoin d'épiloguer...

Il tendit la main au Russe pour sceller la réconciliation, ou du moins la clôture du malentendu, et ajouta :

-Un whisky, en gage de paix ?
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptySam 18 Oct - 19:14:13

Le russe le vit se retourner, reprendre du poil de la bête. Reprendre le contrôle sur lui même et ses émotions. Son collègue était du genre solide.
C'était bien, une bonne chose. Les gens qui pliaient étaient souvent plus forts que les gens qui ne cédaient jamais. James avait eu peur mais il s'en était remit, maintenant il savait à quoi s'attendre.
Ils pourraient coopérer l'esprit libre. Le blond l'espérait en tout cas.

Si Grim ne s'était pas avancé pour lui rendre ses affaires, c'était justement pour voir s'il aurait le cran de revenir dans le salon, de revenir jusqu'à lui. Peu importe s'il tentait de se comporter normalement ou de ne pas montrer sa peur. Le mangemort avait deux témoins de son état. Le fait qu'il ait oubliés ses parchemins, et l'odeur...La peur avait une odeur particulière, il pouvait la sentir.
Désireux de ne rien faire pour l'alarmer, ses gestes étaient lent et maîtrisés. Et puis, maintenant que l'adrénaline et son coup de folie était passé, il sentait à nouveau les effets de l'alcool.
Un simple engourdissement, un fonctionnement au ralentis de ses neurones qui était bienvenu alors qu'en général il ne pouvait s'empêcher de tout le temps réfléchir.


-Je gère bien mes nerfs en temps normal. La douleur à tendance à me faire partir au quart de tour, ce n'est pas une sensation que j'apprécie énormément.

Ses changements d'humeur étaient parfaitement normaux et justifiés aux yeux de Grim. Lui même avait toujours été ainsi, et son père aussi. Cette promptitude était même une bénédiction, ça lui avait souvent sauvé la vie.
Haussant un sourcil, il considéra rapidement, avec un sourire un peu plus sincère, la proposition de son collègue.
Faire la paix et boire un verre, c'était tentant. Mais le russe se connaissait, s'il touchait au whisky, dans son état de semi-ébriété, il serait clairement bourré après un verre.
Bah, de toute manière, ce serait aussi une bonne façon de finir la soirée.
Il serra la main de James, fermement.


-Un whisky, volontiers, je n'y connais pas grand chose, je compte sur vous pour m'en faire goûter un bon.

Le blond savait qu'il serait sans doute trop bourré après un verre pour se souvenir du goût que la boisson aurait, mais cela lui était presque égal.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptySam 18 Oct - 19:57:42

La poignée de main ferme, franche, virile, vint sceller à la perfection la réconciliation des deux hommes. A présent, James trouvait Grim plutôt intéressant ; un peu difficile à suivre, mais avec un tempérament exceptionnel. Parmi les connaissances du Mangemort, beaucoup confinaient à la psychopathologie, mais personne n'arrivait à la cheville de Wolkoff... ce qui en faisait, en quelque sorte, un modèle à suivre. Le jeune homme eut un sourire en serrant la main de Grim, et lui désigna les fauteuils qu'ils venaient de quitter ; il balaya d'un geste de la main l'excuse de son collègue au sujet de la douleur, ponctuant son geste d'un simple :

-N'en parlons plus, je vous dis...

Bien sûr, il avait mal, et n'appréciait pas cette sensation, mais qui l'appréciait ? Hormis quelques rebuts de l'humanité que James jugeait particulièrement tordus et qui trouvaient dans la douleur une jouissance, personne. Pas besoin d'y revenir, l'affaire était entendue ; Wolkoff avait mal, il réagissait un peu vivement, c'était normal.
Tirant sa baguette magique, James l'agita un instant, et fit apparaître une bouteille de whisky ; l'une de celles qu'il stockait chez lui, fabriquée par un artisan sérieux basé dans un petit bled écossais... Fournisseur officiel de la maisonnée Kirkby, un titre de gloire.
Un autre coup de baguette, et deux verres à fond épais apparurent ; versant l'alcool, le jeune homme expliqua :


-Une petite production artisanale écossaise, il va vous plaire... enfin, j'espère, ça n'a rien à voir avec la vodka.

Il emplit les deux verres et, levant le sien, porta un toast avant d'y tremper ses lèvres :

-Au Seigneur des Ténèbres... et à une collaboration qui s'annonce fructueuse, Grim.

Première utilisation du prénom du Russe, un changement révélateur chez un homme aussi attaché aux convenances que James. Il sourit, absorba une gorgée d'alcool qu'il garda en bouche quelques instants avant de l'avaler, et s'avachit sur la fauteuil. Une cigarette, et il expliqua sur un ton de conspirateur :

-J'ai quelqu'un à voir. Quelqu'un que je prévois assez... récalcitrant. Me feriez-vous le plaisir de m'accompagner ?

Florian Fortarôme, le glacier, était réputé pour avoir beaucoup de connaissances au sujet de l'histoire de la magie, et certains indices laissaient croire qu'il pouvait parler du Parchemin d'Alexandre... Mais l'homme refusait toutes les questions, toutes les sollicitations. James s'était présenté comme un étudiant, mais le commerçant avait répliqué qu'il ne voulait rien dire car il pensait que "Vous-Savez-Qui" cherchait des indices... et il ne voulait pas lui en donner, fût-ce par inadvertance. James en avait déduit qu'il avait de réelles connaissances, et s'était juré de retourner le voir.
Un sourire aux lèvres, James vida d'un trait son verre, et se resservit ; il buvait de plus en plus vite, de plus en plus avidement, et une espèce de torpeur s'emparait de lui, signe de l'ivresse qui gagnait. Bientôt, il serait incapable de tenir une conversation ; l'alcool le conduisait toujours à un silence farouche, presque sauvage, mais on n'en était pas là. Il restait un peu de marge, quelques verres, quelques instants, pour planifier quelque chose. Ensuite, ce serait le moment des divagations d'ivrogne. Puis ce serait le silence.
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptySam 18 Oct - 20:52:43

Voila, maintenant qu'ils parlaient d'alcool, Grim était vraiment beaucoup plus calme.
Et bien sur, même si James l'ignorait, il n'avait presque plus rien à craindre de lui maintenant. Oh il y avait toujours la méfiance qui restait, mais à propos de son collègue, ce ne serait plus pareil. Parce qu'il était capable de l'apprécier et de le côtoyer après avoir subit un début de colère.
Ce n'était pas rien, aux yeux du blond. Comme une épreuve du feu que l'autre aurait passée avec succès.

Se dirigeant vers les fauteuils, il s'assit bien confortablement, en croisant les jambes. Du whisky hein? Il eut un petit sourire, ouvrant quelques autres boutons de sa chemise, ne supportant simplement plus la chaleur qui régnait dans la pièce. Ayant toujours vécu au froid, et même maintenant vivant au nord de l'Angleterre, un feu alors qu'il ne faisait pas -10 degrés lui paraissait surfait.
Malheureusement pour lui, ça ne changea pas grand chose à sa situation.
Il se retrouva donc à gigoter parfois sur sa chaise, incommodé par la température, sans que cela ne devienne trop insupportable non plus.


-Le whisky est un alcool plus chaud et plus brûlant que la vodka, j'ai l'impression.

Grim avait parlé après avoir humer l'odeur du liquide. La couleur était agréable, c'était un alcool assez attirant. Il leva son verre avec un sourire.

-Au Seigneur des Ténèbres, et à nous.

L'instant d'après, il buvait son verre cul-sec, comme il aurait bu de la vodka. Le mélange lui brûla la gorge les entrailles. Vraiment, le whisky était un alcool bien plus brûlant. Chaud et agréable, il se sentit prit d'une douce torpeur assez rapidement. Sa vue n'était pas encore trouble, mais il savait qu'il aurait eut un peu de peine à se lever. Et encore plus de peine à marcher.
Il fixa son regard sur James, les paupières lourdes, le regardant avec un demi-sourire charmeur sur les lèvres.


-Se sera un plaisir de vous accompagner, j'avais justement besoin de matière première.


Le blond se cala mieux dans le fauteuil, rallumant une cigarette. Accompagner son collègue voir quelqu'un de récalcitrant...C'était une excellente manière de voir comment celui-ci travaillait. Il avait pu admirer le manque de finesse et d'efficacité d'un bon paquet de mangemort, mais il était à peu près sur qu'il serait différent. Quelque chose chez James était différent, d'une manière générale.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE   La fièvre du vendredi soir (Grimou) TERMINE EmptyDim 19 Oct - 10:16:59

Et voilà ; l'ambiance de tranquille camaraderie du début revenait, à la faveur d'un penchant commun pour l'alcool. Les deux hommes avaient retrouvé tout leur calme et leurs bonnes manières, par la grâce du whisky. James sirotait le sien à petites gorgées, en amateur, pour laisser chacune des saveurs de l'alcool imprégner son palais, et son regard bleu s'était posé, sans qu'il s'en rende compte, sur le torse de Grim. Le Russe avait dégrafé sa chemise, laissant apparaître une poitrine large, musclée, qui exerçait une sorte de fascination sur James. Inconsciente, fort heureusement ; car s'il s'était rendu compte qu'il se délectait à regarder le corps d'un homme, il eût été profondément choqué. Le clan Kirkby avait toujours professé le plus grand mépris pour les "invertis", et James n'aurait jamais été contre ce principe... Pas consciemment, du moins...
Le jeune Mangemort fut un peu épaté de voir Wolkoff expédier son verre cul sec, comme de la vodka... De toute évidence, ce type n'avait jamais trop bu autre chose que l'alcool national russe, et il appliquait le même traitement au scotch... A ce rythme-là, il ne tarderait pas à être complètement saoul, et, par la même occasion, à nouveau dangereux. Dommage, alors qu'il était si... désirable... L'Anglais eut un sourire- un peu éteint, la boisson aidant- et suggéra d'une voix pâteuse :


-A votre place, Grim, j'essaierais de boire ça plus lentement...

Et il remplit les deux verres. La bouteille ne tiendrait pas longtemps, avec ces deux-là ; mais c'était tout de même plus agréable que de boire tout seul... comme il arrivait à James de le faire, certains soirs.
Et puis... mais était-il nécessaire de terminer la bouteille tout de suite ? Pourquoi ne pas profiter de cet état entre ivresse et lucidité pour aller perpétrer quelque forfait au service du Seigneur des Ténèbres ? James eut l'impression de se réveiller, d'un seul coup, d'oublier la douce torpeur de l'alcool. Il adressa un sourire charmeur à Grim, et, d'une voix parfaitement audible cette fois, déclara :


-Encore deux verres, et je garantis que je ne tiendrai plus debout... Avouez qu'il serait dommage de terminer cette prometteuse soirée d'une façon aussi vulgaire, alors que nous pourrions tout à fait nous livrer à des occupations plus agréables, et plus constructives. Que diriez-vous d'aller rendre visite à cette personne dont je vous parlais ? L'heure n'est pas aux visites de courtoisie, je l'admets, mais je n'ai aucune intention d'être courtois...

Un nouveau sourire, chargé de promesses, un nouveau regard vers le torse de Grim, et James, terminant son verre, se leva, tâtant ses poches pour vérifier que sa baguette était présente. Quelques secondes pour faire le point, cesser de tanguer, et il était prêt à se mettre en route. Il était à ce point de l'ivresse où les forces et la détermination sont décuplées, juste avant le funeste moment du silence farouche et de la saoulerie la plus décadente ; c'était l'instant où l'alcool rend fécondes les imaginations les plus perverties, et il eût été dommage de ne pas en profiter. Machinalement, le jeune homme défit deux boutons de son propre col, gagné par l'exemple du Russe. Il sentait qu'il pourrait faire de grandes choses en compagnie de ce blond, et une excitation encore inconnue s'était emparée de lui.
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