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 La quête des talismans (Hors HP)
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MessageSujet: La quête des talismans (Hors HP)   La quête des talismans (Hors HP) EmptyVen 8 Aoû - 15:13:59

Titre de la nouvelle: La quête de stalismans. (Ce n'est bien sûr, pas du tout le titre définitif)
Présentation de l'histoire: Un autre monde, parallèle au notre. Différent mais semblable. Une légende, une quête qui nous amenera sur ce monde.
Protagonistes: Les habitants de Sanours, Andy et ses amis, Ambre (notre héroine^^), Richard, Keiru...
Catégorie: Autre
Genre: Action/Aventure....Humour.....Suspence.
Nombre de chapitres: 10 mais 22 ou 23 de prévus.
Complet: Non, loin de là.

Petites infos supplémentaires: Je suis sur ce projet depuis plus d'un an et demi et je suis contente d'en être enfin au chapitre 10. Il est vraiment très important pour moi et j'espère le faire durer longtemps. Genre plusieurs tomes^^.


Chapitre 1
Dieu ne sait pas ce qu’il loupe


Croyez-vous en l’existence de mondes parallèles au notre ? Moi, oui. Mais pour moi, c’est plus qu’une simple croyance, c’est un savoir fondé sur des faits clairs et précis. Mais peut être faites-vous partie de ces gens qui détestent l’imagination, qui méprisent toutes les personnes qui en sont pourvues et qui ne supportent qu’il y ait des effets qu’on ne puisse expliquer car cela sort de l’ordinaire ? Si tel est le cas, c’est que vous êtes atteint d’une maladie assez peu répandue dans notre monde mais qui se soigne d’une extrême facilité. Ne vous inquiétez pas, je suis là pour cela. Installez-vous confortablement avec ce livre et je pourrais commencer. Ecoutez-moi et tout ira bien.

Notre histoire, leur histoire, a débuté lorsqu’une météorite énorme en entrée en collision avec la planète, alors en voie de développement, provoquant l’explosion du rocher interstellaire en une myriade de cailloux. La force d’attraction de la Terre agit sur eux et tous les cailloux se regroupèrent en un seul bloc qui devint le seul et unique satellite de la Planète Terre, la Lune. Mais lorsque la météorite s’était écrasée, une poussière interstellaire s’était répandue sur une bonne moitié de la surface de la planète et ceci créa un monde parallèle grâce à cette poussière. Pourquoi un monde parallèle s’est-il crée ? La réponse est vraiment bête comme chou. La plupart des personnes rêve et malheureusement, ce qu’ils imaginent ne se réalise pas ou pas comme ils l’auraient souhaité. Mais il existe un être que cette loi ne concerne pas. Il est, en quelque sorte, l’exception qui confirme la règle. Il s’agit de Dieu, Le Grand Créateur. Le jour où la météorite devait s’écraser sur la Terre, il réfléchissait sur son nuage et trouvait qu’il manquait un petit quelque chose à la Terre, quelque chose que les autres avaient et pas elle. Il décida donc de lui créer un satellite en dirigeant une gros « caillou » sur la Terre. Il avait remarqué que la poussière s’était répandue sur la Planète Bleue et rêva qu’un nouveau monde s’était crée. Et comme, lui, c’était Dieu, ce qu’il avait imaginé se réalisa sauf qu’il ne s’occupa jamais de ce monde car il ne savait même pas qu’il existait. Comme quoi, même quand on est Dieu, on en loupe des choses !

Ce nouveau monde, évolua à son propre rythme et les premiers hommes qui le peuplèrent apparurent lorsque les hommes vivant sur la Terre venaient de découvrir l’utilité du feu et se régalaient de viande cuite. Les deux mondes évoluèrent rapidement mais les habitants du nouveau étaient plus forts physiquement que les Terriens car, contrairement à eux, ils n’avaient pas tentés de domestiquer la nature et de la laisser évoluer à sa guise. Ils devaient donc vivre dans une nature parfois sauvage et devaient faire preuve de force pour réussir à s’y déplacer mais les Hommes faisaient tout leur possible pour la préserver dans un bon état car comme on le sait tous, quand on aime la nature, la nature nous aime aussi. En effet, elle produisait de quoi nourrir tous les habitants du monde et sur ce point, la qualité égalait la quantité. Ils n’avaient pas de voitures ou d’autres engins mécaniques ce qui les préservaient de la pollution. Ils avaient donc une eau quasiment pure et, en plus, à profusion.

Les habitants aimaient beaucoup leur monde. Ils y mangeaient à leur faim, y buvaient à leur soif et en plus, les endurcissaient un peu plus chaque jour. Les Premiers Hommes assez évolués pour parler et réfléchir se concertèrent pour trouver un nom à leur monde et il fut baptisé « Sanours ». Pourquoi ? Quelle question…Pourquoi appelle t’on un chat un chat ? Ils devinrent donc les Sanoursiens. Comme tous les peuples, ils ont des traditions et des pratiques qui leur sont propres, comme l’éducation des enfants.

De la naissance de leurs enfants jusqu’à leur deux ans, les parents doivent arrêter de travailler pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants. Dès leur deuxième année, ils sont élevés majoritairement par leur mère qui leur apprend à être polis, sociables et généreux, tout en leur enseignant la musique, l’art, l’histoire et la géographie de Sanours, puis la lecture, l’écriture et le calcul. Cela jusqu’à leur huitième année car à partir de ce moment, c’est leur père qui se charge de les éduquer. Dans Sanours, la magie règne en reine absolue et donc les pères ont l’obligation de leur enseigner les bases de la magie pour savoir s’il y en a une parcelle en eux, car tous les enfants ne peuvent pas la pratiquer. Les sports de combats et le maniement de l’épée sont également au programme. Les enfants doivent apprendre à s’occuper des chevaux, des chiens et doivent devenir de bons cavaliers. Les pères peuvent choisir d’enseigner l’art de l’alchimie à leur enfants, mais c’est une option très peu choisie à cause de sa difficulté et du temps qu’elle prend dans les horaires surchargés des pères.

A partir de leurs seize ans, les enfants quittent l’univers familial pour se mettre au service d’un tuteur, pour lequel ils remplissent de nombreuses tâches et cela pour une durée de deux ans car à partir de leur majorité à dix huit ans, ils peuvent choisir le métier qu’ils souhaitent exercer. Ils peuvent continuer à travailler pour leur tuteur mais en ayant cette fois une rémunération. Il n’y a aucune limite dans le choix du métier donc ils peuvent vouloir être mages ou bien devenir vendeurs d’allumettes. Tant qu’ils sont heureux, il n’y a aucun problème.

Mais cette façon d’éduquer les enfants ne s’adresse qu’aux familles riches car les autres ne peuvent pas se permettre d’arrêter de travailler pendant deux ans. Ils enseignent à leurs enfants les bases de l’éducation et dès qu’ils ont six ans, ils doivent aider leurs parents dans leurs travaux. A partir de leur dix ans, ils sont envoyés dans un autre village pour travailler pour un maître et cela jusqu’à leur majorité. A partir de ce moment, ils choisissent le métier qu’ils souhaitent exercer. Sur Sanours, une majorité de familles doivent éduquer leurs enfants de cette manière.

Vous avez sûrement déjà entendu parler en cours d’histoire d’un certain Galilée qui clamait haut et fort que la Terre était ronde et non plate comme une assiette. La croyance d’une planète plate provient directement de Sanours. Un jour, un Sanoursien avait découvert un passage entre la Terre et son monde et avait donc décidé d’aller découvrir ce monde inconnu. Sur Terre, à cette époque, tout le monde savait que la planète était sphérique mais le Sanoursien du nom de Galiros rencontra des Terriens et leur dit que la planète n’était pas ronde mais plate car c’était réellement le cas pour son monde car comme la poussière n’avait recouvert qu’un hémisphère de la Terre, pour les Sanoursiens, leur monde était plat avec quelque montagnes. Sur la Terre, cette nouvelle croyance fut vite adoptée et tous les écrits qui étaient en rapport avec la planète sphérique furent brûlés, si bien que peu de personnes eurent connaissance de cette histoire et la vérité ne réapparue qu’après de nombreuses années. Personne ne sait vraiment ce qui est advenu de Galiros car il a disparu après être revenu sur Sanours.

Sanours est constitué de neuf royaumes qui ont tous les mêmes pouvoirs dans l’ensemble du monde. Il y a Brocours qui est important car c’est dans ce royaume que se trouve le passage vers la Terre. Le royaume de Gahéris était également assez important car c’était là bas que l’on trouvait les guerriers les plus courageux de tout Sanours et les Gahériens ont pour particularité d’avoir tous des cheveux rouges. Salours est également un royaume avec une importance considérable car il pousse de très grandes variétés de plantes, qui, pour la plupart, possèdent des vertus médicinales. Les autres royaumes sont : Avalours, qui possède deux types de forêt. La forêt normale avec des arbres et des sapins et la forêt glacée. Banours, qui pourrait s’apparenter à la région des grands lacs aux Etats-Unis car il y avait pleins de lacs immenses. Calours est un immense désert qui paraît peu accueillant à première vue du fait de la chaleur intense qu’il y fait mais où y vivent de nombreux habitants. Glasours, c’est le royaume des hauteurs. Il se trouve au milieu des montagnes et des falaises. Ilours, c’est le lieu de vacances préféré des Sanoursiens car c’est une belle île avec de nombreuses plages et que la température s’apparente à celle des Caraïbes pendant l’été. Tadours est assez connu pour ses montures d’exception. Ces chevaux ont une énergie impressionnante et il est courant d’en voir quelques uns caracolant dans les plaines qui constituent le royaume. La particularité de Sanours est que le territoire est délimité par une sorte de mur noir. Derrière cette frontière, il n’y a que le néant car la poussière interstellaire n’a pas recouvert toute la planète quand elle s’y est répandue. De ce fait, personne ne sait ce qui se trouve au delà de Sanours. Mais cela ne signifie pas que personne n’ait traversé la frontière car cela est tout à fait possible mais seuls les courageux et les inconscients ont osés tenter l’expérience et aucun de ceux qui étaient partis n’est revenu.
Parlons maintenant des fêtes de Sanours. Il est important de savoir qu’ils n’ont aucune religion. Les Sanoursiens n’allaient pas s’embarrasser d’un Dieu qui ne savait pas qu’ils existaient et puis comme Dieu ne connaissait pas leur existence, ils ne savaient pas non plus que quelqu’un tout-puissant leur avait donné la vie. Bien qu’ils n’aient pas de religion, il y avait une personne qu’ils adoraient depuis toujours, Caloa. On ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une déesse mais elle représente la terre fertile et la chance pour les Sanoursiens. Ils pensent que c’est grâce à elle qu’ils ont de bonnes récoltes car à chacun de leurs anniversaires, les Sanoursiens ont pour habitudes de planter une graine et de faire un vœu à Caloa. Si ce vœu n’était pas trop égoïste, il était souvent accepté et en plus, la graine germait et il poussait de très belle plantes. Sur Terre, il y a Noel et sur Sanours, il y a Nania .Cette fête se déroule exactement le même jour que Noel mais il n’y a pas un côté religieux mais relationnel. Elle a été mise en place à la suite de la demande d’un Iloursien qui voulait lier des relations avec les habitants des autres royaumes. En fait, une semaine avant le jour de la fête, chaque Sanoursien reçoit le nom d’un habitant d’un autre royaume et il doit lui faire un cadeau. Le jour de la fête, on se rassemble avec sa famille, on offre les cadeaux et on est content de se retrouver même si ce n’est que pour le temps d’un repas. Une semaine après Nania, l’on doit partager un déjeuner avec le Sanoursien auquel on devait faire un cadeau. Cela créait des liens entre les Sanoursiens de tous les royaumes et il en résultait parfois de longues et belles amitiés sincères.

Et si nous parlions du climat, maintenant ? Il y en a vraiment beaucoup dans ce monde et en plus, ils sont très proches les uns des autres. Par exemple, les royaumes d’Avalours et de Calours sont voisins et donc le climat glacial de la forêt glacée côtoie le climat très aride du désert. Il y avait un climat semblable à celui des Caraïbe sur Ilours et un ressemblant au climat méditerranéen sur les côtes du principal continent qui constituait Sanours. Il y avait aussi un climat tempéré dans les autres royaumes et un climat montagneux de Glasours. Quand il neigeait, cela colorait la vie des habitait car la neige qui tombait sur leur terre était multicolore. Si j’avais un conseil à vous donner, ce serait de ne pas aller à Banours pendant la saison des pluies. Les lacs débordent et c’est assez dangereux quand on n’y est pas habitué. Pourtant, les accidents causés par des intempéries dues aux caprices du climat y sont très rares.

Tiens, je viens d’entendre parler de mode. Désolé pour les Terriens accros au shopping et à la mode car sur Sanours, ils ne savent même pas ce que ce mot veut bien signifier. Les Sanoursiens ont des coutumes vestimentaires très particulières. Il y a les vêtements pour les familles riches. Les petites filles doivent porter une tunique blanche serrée par une ceinture également blanche. Il est d’usage qu’elles aient une fleur dans les cheveux et les pieds nus car elles doivent étudier avec leurs mères dans un jardin et qu’il est interdit de marcher en chaussures sur l’herbe. Les petits garçons doivent porter une culotte courte et un tee short en soie et comme les filles, ils ne portent pas de chaussures. Leur façon de se vêtir change à leurs huit ans, lorsque c’est leur père qui s’occupe de leur éducation. Ils ont pour obligation de porter des tenues de combats. Celles-ci sont des tenues caméléon car elles permettent à leur porteur de se dissimuler avec une grande efficacité. Ces tenues sont composées d’un haut et d’un pantalon assez léger pour ne pas gêner durant les combats mais le tissu dans lequel elles sont fabriquées est très résistant et certaines tenues peuvent même arrêter un coup de couteau et les enfants portent des chaussures pour la première fois. Elles sont recouvertes de poil de Chachouri, une espèce de chien sauvage. En hiver, les poils poussent sur les chaussures et gardent les pieds au chaud et au retour de la belle saison, les poils tombent. Lorsqu’ils sont au service d’un tuteur, ils portent les vêtements choisis par celui-ci et cela varie d’un tuteur à l’autre. Dès qu’ils sont majeurs, ils portent les vêtements qu’il faut dans leur profession. Ils n’ont jamais vraiment le choix de s’habiller comme il le désire mais cela leur est égal car tant qu’ils ont quelque chose sur le dos pour leur tenir chaud ou les protéger, cela leur suffit amplement.

Mais dans les familles qui ne sont pas riches, les enfants ont les mêmes vêtements que les autres jusqu’à leurs six ans puis à cette date, ils revêtent les vêtements qui leurs serviront pour aider leurs parents et à dix, ils prennent les vêtements désignés par leurs maîtres puis lorsqu’ils sont majeurs, c’est exactement pareil que pour ceux issus de familles riches.

Comme les Sanoursiens n’ont pas toute la technologie des terriens, ils ne peuvent pas expliquer tous les phénomènes qui se produisent à la surface de la planète ou en eux et se contentent souvent de réponses simples. Pour eux, la vie est trop belle pour la gâcher en réfléchissant à de telles choses, surtout qu’ils n’en ont pas besoin avec les mages qui ont des pouvoirs de guérisseurs. Ils peuvent soigner toutes les maladies Sanoursiennes et certaines Terriennes mais pas les plus nuisibles.

Les Sanoursiens adorent leur monde et ne l’échangerait contre rien dans l’univers.

Mais comme vous pouvez vous l’imaginer, ce monde n’a pas que des bons côtés car n’importe quel monde, aussi magnifique soit-il, porte sa part d’ombre.



Voilà, ce n'est que le petit chapitre qui présente Sanours, le monde où se passe l'action. Bonne lecture^^.
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MessageSujet: Re: La quête des talismans (Hors HP)   La quête des talismans (Hors HP) EmptyVen 8 Aoû - 17:29:46

Chapitre 2
Encyclopédie : gros bouquin très agressif


Comme je l’ai dit précédemment, chaque monde porte sa part d’ombre et Sanours ne fait pas exception à la règle. Cette part date de l’époque à laquelle Galiros a disparu mais a réellement été découverte lors du début de la fin du milieu du vingtième siècle. Dans tous les Royaumes de Sanours on racontait une légende qui remontait du temps ancien, du temps de Galiros l’explorateur, comme on l’appelait dans les histoires qui parlaient de lui. Mais dans cette légende, Galiros n’y tenait pas le premier rôle. D’ailleurs, il n’en tenait aucun ce qui était assez rare. Les deux protagonistes de cette légende allaient, sans la vouloir, lancer un peuple entier dans une gigantesque chasse au trésor sur tout le territoire de Sanours. Cette légende est une grande exception car elle a été racontée peu de fois avant d’être mise à l’écrit ce qui fait que les faits qui s’étaient réellement passés n’ont pas étés trop modifiés. Voici ce qu’on racontait aux jeunes enfants Sanoursiens.

En des temps très anciens vivait Caraticros, un alchimiste très doué ainsi qu’un mage très talentueux. Il avait réalisé de nombreuses tâches pour aider les Sanoursiens comme réparer les objets métalliques mais il n’avait pas toujours été aussi aimable et serviable. Il avait connu une période d’une extrême noirceur lors de son adolescence. Il avait fui la maison parentale pour partir à l’aventure et avait rencontré un autre jeune homme, Caniros, qui se trouvait dans le même cas que lui. Ils devinrent de bons amis mais Caniros exerçait une mauvaise influence sur Caraticros. Il avait été élevé dans un univers où la magie noire était presque omniprésente et avait décidé de l’enseigner à son nouvel ami. Ils commirent de nombreux méfaits ensemble mais furent séparés lors d’un violent tremblement de terre. Caraticros voulu aller aider les habitants de la ville où ils se trouvaient mais Caniros s’enfui hors de la ville. Caraticros se retrouva seul et sans ami au milieu d’une ville en gravât. Son seul ami disparu, toutes les convictions qu’il avait bâti à ses côtés volaient en éclat. Il avait extrêmement changé depuis, que, adolescent, il l’avait rencontré au détour d’un chemin. Cinq longues années étaient passées et tout cela se finissait. Les habitants de la ville l’invitèrent à rester avec eux mais il refusa la proposition. Il aida tout de même à rebâtir certains édifices puis il reprit sa route. Celle-ci l’amena dans un village du Royaume de Salours. Là bas, tout n’était que gaité et amusement. Il s’y installa pour se reposer de son long voyage et alors qu’il sortait de son habitation, il rencontra un enfant qui pleurait. Il tenait à la main deux morceaux d’une épée brisée et il expliqua qu’il s’agissait de l’épée de son arrière grand père et que son père y tenait énormément. Caraticros prit l’objet, fit ses tours d’alchimistes et rendit une épée réparée à l’enfant. Depuis cette réparation, les habitants du village faisaient très souvent appel à lui pour des réparations d’objets et donc il finit par s’y installer définitivement.

Une dizaine d’années c’étaient passées depuis qu’il était arrivé dans Salours et il n’avait jamais quitté le royaume et il annonça donc qu’il partait pour un voyage. Il avait reçu une lettre de son ancien ami qui le conviait à une expérience magique hors du commun. Il n’avait pu résister à la tentation car même s’il ne la pratiquait plus depuis longtemps, il était encore attiré par la magie noire. Il entreprit un long voyage pour se rendre au Royaume de Tadours, lieu où résidait Caniros depuis le tremblement de terre. Après un long voyage, il aperçut son ami qui l’attendait devant une maison noire. Tout y était noir, des horribles fleurs qui poussaient dans le jardin jusqu'à la fumée qui s’échappait de la cheminée.

-Je vois que ta couleur préférée demeurera toujours inchangée, n’est ce pas, mon ami ?

-Oui…mais je sens également que ce n’est plus la tienne. Tu me déçois…tu as tellement changé ! Dit Caniros avec un semblant de tristesse et de mauvaise humeur.

-Ce n’est pas ton cas, mon ami. Tu as toujours ton caractère de chien. Bon, j’ai cru comprendre que tu voulais faire une expérience magique. Expliques-moi ce que tu veux entreprendre.

Caniros ne répondit pas et entraîna Caniros dans sa maison et le fit descendre à la cave où se trouvait son bureau. Il l’invita à s’asseoir et dévoila une clef qu’il portait autour du cou. Il alla chercher un coffret qu’il ouvrit grâce à sa clef. Ce coffret contenait cinq petits pendentifs de formes différentes. Il les prit dans la paume de sa main et les disposa en cercle sur son bureau. Il saisit le regard interrogatif de son ami.

-Tu te souviens de notre rêve ? Lorsque nous voyagions ensemble ? Celui de gouverner un jour ce monde. Moi, je ne l’ai jamais oublié et je travaille dans son but depuis que nous avons été séparés. J’ai donc voulu créer un objet de magie noire, quasiment démoniaque, qui ferait appliquer mon autorité suprême sur notre monde. Je ferais adopter la magie noire aux mages comme magie officielle et seule autorisée à être pratiquée sur le territoire. Cet objet, je le reconnais, était vraiment ardu à confectionner et mon pouvoir magique n’a pas suffi à le créer car il devait contenir une quantité de magie exorbitante et je ne la contenais malheureusement pas en moi. Mais j’ai trouvé une solution ! Une solution qui allait me prendre plus de temps que prévu mais qui avait le bénéfice de me maintenir en forme et de me faire voyager. J’ai décidé d’enfermer ma puissance magique dans cinq objets différents. Comme je me consacrais à chaque objet à la fois, je pouvais essayer de mettre ma puissance magique dans un seul, disons…talisman, et partir me reposer pour essayer de récupérer la magie que j’avais mis dans le talisman. J’ai fait cela cinq fois de suite et voila le résultat. Ils sont beaux, n’est ce pas ? Enfin…c’est normal quand on pense que c’est moi qui les a fabriqué…Et maintenant que j’ai les cinq en ma possession, je vais les réunir et…

-Excuses-moi de t’interrompre…mais je me demande pourquoi tu dois les réunir. Ils ont chacun énormément de magie en eux.

Cette question semblait gêner Caniros. Il se tenait les mains d’un air anxieux. Il baissa les yeux sur les talismans, prit le premier qu’il pouvait saisir dans le boîtier et le tendit à Caraticros qui le prit délicatement et l’observa et le déclic se fit rapidement dans son esprit. Personne ne pouvait différencier ces petits talismans d’autres pendentifs banaux. Normalement, lorsque nous sommes confrontés à un objet magique, nous savons qu’il l’est car nous ressentons sa puissance magique. Et dans ce cas présent, Caraticros ne ressentait rien, absolument rien. Caniros vit à l’expression incrédule de son ami qu’il avait compris ce qui se passait mais qu’il n’en saisissait pas le sens. Il lui reprit le talisman et le remit à sa place et se retourna vers son ami.

-Ils ont une puissance magique enfouie au fin fond d’eux même et elle est très difficilement repérable, même pour des mages de notre prestance. Chaque talisman a sa particularité mais ils demeurent inoffensifs car on ne peut utiliser leurs pouvoirs en même temps. C’est pour cela que je veux les réunir dans un seul et même corps. C’est dans ce but que je t’ai convié ici. Tu es un ami et je voulais que tu assistes à un tel événement. Mais…tu es également l’un des meilleurs alchimistes que je connaisse et je souhaiterais que tu m’aides dans ce projet. Pendant que je lirais la formule, j’aimerais que tu uses de tes dons en alchimie. C’est d’accord ?

Caraticros acquiesça d’un signe de tête et se plaça à l’endroit que lui indiquait Caniros, sortit les talismans de leur boîtier, les plaça en cercle sur la table et traça un pentagramme au centre de ce cercle. Chaque talisman touchait une des pointes du pentagramme. Il fit signe à Caniros qu’il était prêt. Celui-ci prit un parchemin et commença à lire une formule tandis que Caraticros faisait des gestes étranges en fixant les talismans des yeux. Soudain, alors que Caraticros avait la main gauche placée au dessus des talismans et faisait remonter sa main droite vers le bout de son nez, une lueur dorée émana des talismans, si lumineuse qu’elle finit par les occulter complètement. Ils reculèrent tous deux et observèrent ce qui se passait. D’un coup, la lueur commença à rétrécir. Là où il y aurait dû se trouver les talismans, il n’y avait plus rien, même plus le pentagramme tracé par Caraticros. La lueur continua encore de rétrécir puis dans un claquement de doigt qui venait de nulle part, elle se retira lentement vers les extrémités de la table, laissant apparaître en son sein un objet imprégné d’une magie impressionnante et imposante. Caniros s’avança vers la table et à la vue du talisman il ne put s’empêcher de trembler de contentement. Il poussa un sifflement admiratif.
-Il est magnifique ! Tout à mon image ! Avec lui, je vais…je vais dominer le monde ! Et la magie noire sera ma fidèle compagne ! Je serais le maître incontesté de ce monde…

Tandis que Caniros s’extasiait devant son talisman, Caraticros bouillonnait de l’intérieur. Il était tiraillé entre la magie noire et la blanche et ne savait que choisir. La magie noire était mauvaise mais lui avait permise de rencontrer Caniros et de partir à l’aventure avec lui. La magie blanche était bénéfique et il aidait des tas de gens dans son village mais son ami l’avait en horreur. Mais lorsqu’il entendit Caniros dire « Je les asservirais tous, tous ! » puis éclater d’un rire mauvais, il fit son choix. Au moment auquel Caniros refermait sa main sur le talisman, lui-même saisit le premier objet qu’il put atteindre. Il devait s’agir d’un gros livre.

-Avec le talisman, j’aimerais aussi avoir plus de connaissance et un jour je serais peut être plus doué que toi en alchimie et je pourrais…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car Caraticros venait de lui abattre le livre sur la tête. Il tomba, évanoui, sur le sol de son bureau, tenant le talisman dans sa main fermée. Caraticros l’y en délogea et le reposa sur la table puis examina le livre dont il s’était servi pour assommer son ami. C’était une encyclopédie. Quel comble ! Il recherchait la connaissance et finissait par se faire assommer par une encyclopédie.

Caraticros fut tenté de garder le talisman pour lui mais il sentit le pouvoir maléfique qu’il contenait et sentit qu’il ne serait pas de taille à lui résister si celui-ci venait à l’envahir. Il préféra donc diviser le talisman en cinq parties, comme il l’était au départ. Il trouva la formule pour le ramener à son état de départ dans un livre qui avait une page cornée. A cette page se trouvait également la formule qui avait permise à Caniros d’assembler les talismans. Et telle ne fut pas sa surprise quand il s’aperçut que ce livre était un recueil de formules qui avaient toutes été inventées par Caniros. Lorsqu’il eut séparé les talismans, il essaya de les détruire mais comme cela était impossible il décida de les séparer pour qu’aucune personne de mauvaises intentions ne puisse les retrouver. Pour également plus de sûreté, il jugea qu’il était préférable qu’il garde le livre avec lui. Alors qu’il allait envoyer les talismans dans des directions totalement différentes, son regard fut attiré par l’un d’eux et poussé par un désir qu’il ne pouvait expliquer, il prit le talisman et le mit dans sa poche puis prononça la formule pour les quatre autres. Ils s’élevèrent au dessus de sa tête puis furent projetés avec une telle violence par son sort qu’ils réussirent à traverser les quatre murs qui composaient la pièce. Ils étaient séparés pour ne plus jamais être rassemblés. Il était heureux de l’avoir fait mais sa joie disparue lorsqu’il s’aperçut que Caniros n’étaient plus dans le bureau. Il n’avait pas put emprunter la porte car il n’avait pas entendu de bruit et il n’avait pas pu partir par les trous crées par les talismans, à moins de se transformer en mouche, ce qui était impossible, même avec l’aide de la magie.

Caraticros rentra dans son village et continua d’aider les habitants comme s’il ne s’était rien passé. Il se maria avec une charmante jeune femme avec laquelle il eut des enfants et vécu à Salours jusqu’à sa mort, bien des années plus tard.


Super légende, vous ne trouvez pas ? Elle montre que si on est une bonne personne…on va dire que Caraticros était une bonne personne avant de faire sa grosse crise d’ado et qu’il est devenu une personne très peu recommandable et donc, la légende prouve que si on est bon à la base, on pourra toujours redevenir bon plus tard. Elle sert également à montrer aux jeunes enfants que la magie noire est très dangereuse et quelle peut gravement nuire à la santé mentale de ceux qui la pratique. C’est une légende très appréciée sur Sanours car elle a un caractère divertissant et qu’elle fait appel à l’imagination. Que se serait-il passé si Caniros avait réussi à récupérer les talismans ? Eh bien, si tel avait été le cas, je n’aurais pas pu vous raconter cette histoire et vous, vous n’auriez pas pu l’écouter ailleurs car la Terre et Sanours auraient disparus dans un immense BOUM. Comment je sais cela ?.....Je ne le sais pas très bien. Toujours est-il que les Sanoursiens ne croyaient pas vraiment à cette histoire mais toutes les légendes sont fondées sur des faits. Mais ils ne connaissaient qu’une partie de la légende. Ils ne savent pas ce que fit vraiment Caraticros après avoir séparé les talismans. Il est vrai qu’il se maria et qu’il eut des enfants. Je vais vous révéler la suite de l’histoire. En fait, elle commence à la fin, à la mort de Caraticros. Celui-ci raconta son histoire à son fils aîné et lui confia le talisman qu’il avait conservé pour lui, lui demandant de bien le protéger et d’en faire l’héritage de leur famille et surtout, de ne jamais révéler que lui, ou un des ses descendants, possèdent un des talismans de la légende. Maintenant, nous allons faire un bond dans le temps. Sur Sanours, nous sommes en 1937 et sur Terre, en 2004. Le royaume de Gahéris accueille son nouvel héros. Il s’appelle Ricatricros, il a vingt ans, c’est un guerrier sans peur ni reproche et il vient de remporter le tournoi de combat inter-royaumes de l’année. Il allait être reçu par le roi Rixari qui tenait à le féliciter en personne de sa victoire.

Il s’avança dans la salle du trône où le roi l’attendait. Ils discutèrent tous les deux et Ricaticros se laissa aller un moment et raconta au roi une chose qu’il n’aurait jamais dire, à part à son fils aîné quand il en aurait un. Il était un descendant de Caraticros et ce qui ornait le pommeau de son épée n’était autre que le talisman légendaire.

S’il avait su, il n’aurait rien dit.

S’il avait su, il aurait laissé son horrible fierté au placard pour une fois.

S’il avait su, il n’aurait jamais été si…excité, lorsque son propre père lui avait remis à sa mort.

S’il avait su que sa révélation allait provoquer la plus grande chasse au trésor de tout le territoire et que cela changerait les personnes les plus charmantes en…monstre, il n’aurait rien dit.

S’il avait su que le monde n’en serait plus jamais pareil et que la crise durerait plus de deux ans, il n’aurait rien dit.

S’il avait su…
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MessageSujet: Re: La quête des talismans (Hors HP)   La quête des talismans (Hors HP) EmptyMar 12 Aoû - 14:16:39

Chapitre 3
1+4=5


A cette époque, de nombreuses familles furent séparées par la crise du talisman, les parents devenant irresponsables, préférant leur progéniture se débrouiller toute seule pour se lancer, eux aussi, dans une aventure palpitante.

Andy avait cru pouvoir échapper à cette vague de folie et que son père ne l’abandonne pas, mais la chance n’était pas présente pour lui. Son père était parti alors qu’il ne s’était jamais intéressé à la légende des talismans et n’aimait que son fils lui en parle. Ce n’était pas un homme très chaleureux et disponible pour son fils, et Andy devait parfois s’avouer qu’il lui faisait peur. Il savait que son père avait ses secrets, secrets qui ne l’étaient plus vraiment depuis qu’il avait pénétré dans la bibliothèque interdite et qu’il y avait découvert des livres traitant de magie noire. Il recevait parfois des amis étranges dans cette pièce et ils y passaient des heures.

Depuis le départ de son père, la maison sinistre l’était encore plus. Il habitait dans un petit village situé au Sud du Royaume de Brocours. Andy y avait toujours vécu, de sa naissance quatorze ans plus tôt, à aujourd’hui. A la mort de sa mère, à ses deux ans, il vécu seul avec son père et appris très tôt les rudiments du combat à mains nues, armées et il se débrouillait très bien selon son père mais depuis que celui-ci était parti en lui laissant comme seul indication un papier sur lequel il était écrit : « Je vais bientôt revenir. C’est très important » il ne combattait pratiquement plus car il n’en avait plus aucune envie.

Ce jour là, alors qu’il passait un coup de balai sur le pas de la porte, il aperçu ses quatre amis qui arrivaient au loin, les bras chargés de paquets remplis de provisions. Cela faisait déjà quatre mois que son père était parti et trois que ces garçons vivaient avec lui. Il les avait rencontrés un soir alors qu’il guettait le retour improbable de son père. Ils lui avaient demandés l’hospitalité pour quelques jours, leurs parents venant de les mettre à la porte à grands coups de savates dans le derrière car ils refusaient de partir avec eux pour chercher les talismans. Encore des victimes de la crise. Il s’agissait de quatre frères originaires de Tadours qui avaient parcouru plusieurs royaumes à la recherche d’un abri mais qui avaient toujours trouvé portes closes. Andy les aimait bien, lui qui n’avait jamais eu d’ami, il s’en trouvait quatre d’un coup. Andy avait une bonne taille pour son âge et de jeunes muscles qui ne demandaient qu’à être plus gros. Il avait aussi une tignasse brune qui lui arrivait jusqu’au cou. Moruvi et Sanofilord étaient les plus âgés des frères. Ils venaient d’avoir dix huit ans et étaient jumeaux mais ne se ressemblaient pas du tout. Un chien et un chat. Moruvi était petit et blond alors que Safonilord était grand et roux. Par contre, tous deux n’avaient aucun sens des responsabilités et ne remplissaient leurs tâches que quand ils les jugeaient assez importantes pour qu’ils se dérangent. Venait ensuite Vonetast. Il était grand, très grand et ses cheveux bruns étaient longs, très longs. Il avait plus les pieds sur Terre que ses frères aînés et travaillaient plus qu’eux alors qu’il avait seize ans. Le plus jeune des frères s’appelait Arlavor. Il faisait la même taille qu’Andy et avait la particularité d’avoir de longs cheveux rouges flamboyants ce qui lui attirait les railleries de ses frères car seuls les Gahériens étaient censés avoir cette couleur de cheveux. Il était mal à l’aise par rapport à ses frères et Andy était devenu son ami très rapidement. Comme il n’avait qu’un an de plus que lui, ils arrivaient à mieux parler tous les deux de sujets qui les intéressaient.

Cela faisait trois mois qu’ils vivaient ensemble et il semblait que leur cohabitation allait durer encore très longtemps. Ils posèrent les paquets devant la maison pour saluer Andy puis rentrèrent avec leurs achats et préparer le repas car Arlavor cuisinait particulièrement bien. Andy resta encore un moment dehors pour sentir le vent dans ses cheveux puis il rentra pour aider à préparer le repas. Dès qu’il passa le seuil de la porte, il ressenti un frisson. Il habitait depuis toujours dans cette maison et ce frisson était toujours là. La maison faisait vraiment froid dans le dos. Elle était sombre, remplie de secrets obscurs et des bruits lugubres s’y faisaient entendre la nuit. Même le Comte Dracula ne se sentirait pas à l’aise dans cette maison, c’est pour dire à quel point elle est sinistre. Pourtant, il y avait des pièces où il était très agréable de vivre, comme son immense chambre qu’il avait aménagée pour y accueillir ses quatre nouveaux amis ainsi que la cuisine qu’Arlavor avait égaillé par sa constante bonne humeur. En ce moment même, un délicieux fumet s’échappait d’une casserole dans laquelle des tomates et des aromates cuisaient, remuées de temps à temps par la cuillère en bois que tenait Arlavor. Les trois autres frères se prélassaient sur les matelas posés au sol dans la pièce voisine.

-Qu’est-ce que ça sent bon, arla !...Je ne veux pas te déranger mais, pour le repas de ce soir…est-ce que tu pourras me l’apporter dans le jardin ? Demanda Andy.

-Bien sûr que je peux !...Tu t’es enfin décidé ?...Tu vas commencer les fouilles aujourd’hui ?


-Oui ! Je pourrais aller ailleurs mais le jardin est immense. Il peut très bien y avoir quelque chose sous terre.

Après l’arrivée des frères dans sa vie, Andy était assez déprimé de la disparition de son père, seule personne qui avait vraiment comptée pour lui, et ses nouveaux amis voulurent lui remonter le moral en lui proposant diverses activités. Ce fut Moruvi qui proposa la seule qui retint son attention : L’archéologie. Cela lui plaisait de s’imaginer qu’il pouvait découvrir des trésors enfouis depuis des années et cela l’intéressait d’autant plus qu’il adorait l’histoire de Sanours et toutes les légendes qui y étaient liées comme celles des talismans ou celle du monstre ailé du néant. Il y avait mit le temps mais maintenant il s’était décidé et allait commencer ses fouilles le jour même mais n’ayant pas d’autres endroits que son jardin où aller, il devait y creuser s’il voulait trouver quelque chose. L’accès à la carrière où se trouvaient toutes les vieilles pierres lui avait été interdits par les habitants qui le voyaient d’un mauvais œil car ils savaient que son père avait des activités pas très claires et craignaient que le fils n’ait choisi la même voie. Ils ne savaient pas ce qu’il voulait faire dans la carrière et comme ils ne voulaient pas le savoir, ils avaient préféré lui interdire l’accès. Pour eux, c’était la chose la plus prudente à faire. Il avait pourtant toujours était très gentil avec tous les habitants du village et les avait aidés de temps en temps dans leur tâches ménagères. Pourtant, Andy parvenait à les comprendre car, dans toutes les époques, les hommes ont toujours été méfiants et prudents. C’est ainsi et on n’y peut rien.

Bien sûr, cela le peinait de se voir ainsi rejeté mais il avait appris avec son père à ne pas faire attention à ce que les autres disaient sur son compte. Il sortit dans son jardin, pelle et pioche en main. Il savait pertinemment qu’il ne lui faudrait pas seulement l’après-midi pour creuser dans tout son jardin car il était immense, beaucoup plus grand que tous ceux de ses voisins. Sur Terre, il correspondrait à la taille que fait un terrain de foot, mais un terrain qui n’aurait pas vu une tondeuse depuis des mois, voire des années. Il était envahi par les mauvaises herbes et les rares plantes qui parvenaient à y pousser ne survivaient pas plus d’une journée. Des insectes y pullulaient et malgré tous les efforts des cinq garçons pour les faire partir, ils finissaient toujours par revenir. De vrais parasites. Les pires étaient les Giribas, une espèce de grosses mouches qui stérilisaient la terre et dont il était très difficile de se débarrasser.

Alors qu’il allait entamer un trou, à peine un mètre plus loin de sa maison, il ne sut ce qu’il se passa en lui, mais il préféra reprendre ses outils et aller creuser bien plus loin, presque au fond de son jardin. Il sentait comme une force invisible qui le poussait à aller commencer ses fouilles là bas. Il donna un coup de pelle, retira un gros tas de terre, et tout commença. Coups de pelle, après coups de pelle, coups de pioche, après coups de pioches, recherche et encore recherches. Le soleil déclinait dans le ciel et il s’assombrissait de plus en plus. L’archéologue en herbe était allongé dans un trou immense et il avait le visage trempé de sueur et avait l’air d’être complètement mort de fatigue, mais il se releva d’un bond lorsqu’il entendit Arlavor qui lui apportait son repas du soir. Il remonta pour remercier son ami tandis que les trois autres garçons arrivaient.

-Whaaaa !! T’as vraiment fait du bon boulot. T’as réussi à faire un si grand trou en à peine cinq heures. Bravo, vraiment ! Lui dit Moruvi en lui donnant une tape dans le dos qui faillit le faire retourner au fond du trou. Vonetast lui fit un clin d’œil tandis que Safonilord s’était lancé dans son activité préférée : embêter Arlavor.

-Alors, Arlahérien…t’es vraiment sûr qu’on est ta vraie famille ? T’es sûr que tu n’es pas un pauvre petit Gahérien perdu qu’on a trouvé ? Il avait une voix méprisante.

Arlavor n’osa pas répondre à son frère aîné et préféra attendre que celui-ci se lasse de son petit jeu et rentre au chaud avec Vonetast et Moruvi. Il proposa à Andy de l’aider dans ses fouilles et il accepta bien volontiers.

-Merci pour le repas, Arla…Tu ne devrais pas te laisser faire par Safonilord, même s’il à trois ans de plus que toi. Il ne doit pas te traiter ainsi parce que tu as les cheveux rouges. Je sais que c’est une caractéristique des Gahériens mais il y a toujours des exceptions….C’est bizarre, depuis tout à l’heure, c’est comme si j’étais obligé de creuser ici et pas ailleurs. On dirait que j’ai été comme attiré ici…Continuons de creuser avant qu’il fasse trop noir.

Pourtant, dès qu’il fit assez noir pour que les deux garçons ne se distinguent presque plus, Andy ne voulait pas s’arrêter de chercher. Arlavor préféra remonter pour aller se coucher car il tombait de fatigue. Alors qu’il atteignait la porte de la maison, une lueur rouge jaillit du trou dans lequel Andy se trouvait encore. Il ne réfléchit et accourra pour retourner dans le mini-précipice et vit son ami, complètement fasciné par une petite pierre qu’il tenait dans sa main ouverte, et c’était de la pierre que venait la lumière rouge. Au fur et à mesure, elle diminua puis s’éteignit, laissant les deux garçons dans le noir.

-Mais…..T’as vu ça, Arla ?! C’était quoi cette pierre ? Elle a l’air d’être précieuse…Whaaaooouuu !! J’ai trouvé un objet précieux dès mes premières fouilles. C’était vraiment…T’as vu ça Arla ?! S’exclama Andy en sautant sur place. Comme il ne voyait rien, il tomba sur Arlavor et ils s’affalèrent tous les deux au sol puis éclatèrent de rire avant de retourner à la maison. Andy tenait précieusement sa découverte dans son poing bien fermé.

La lueur rouge et les rires des deux garçons avaient réussi à réveiller Moruvi, Vonetast et Safonilord qui paraissaient d’assez mauvaise humeur.

-J’espère que vous avez une bonne raison de rire comme des Baroumis, parce que je dormais troooop bien, grogna Vonetast.

Pour seules réponses, Andy ouvrit son poing pour leur montrer sa découverte. Safonilord étouffa une exclamation et Moruvi et Vonetast regardèrent la pierre comme si elle était maléfique. Quant à Arlavor, qui voyait la pierre distinctement pour la première fois, il avait du mal à croire ce qu’il voyait. Andy ne comprit pas la réaction de ses amis.

-Qu’est-ce qu’il y a ? Vous savez ce que c’est ? Demanda t’il en regardant un à un chacun des frères.

-Si on sait ce que c’est ! Bien sûr que l’on sait ce que c’est !...C’est…C’est un des talismans de la légende ! On était à Gahéris quand Ricaticros a révélé qu’il en avait un qui avait appartenu à Caraticros….On était Gahéris pour voir si on ne pouvait pas retrouver les parents de Arlahérien…enfin bon, on a vu le talisman et il lui ressemble beaucoup sauf que celui de Ricatricros était rose et que le tien est rouge. C’est vraiment incroyable !!!...Et tu l’as trouvé dans le trou de tout à l’heure ?

Andy acquiesça et leur fit part de son excitation par rapport à sa découverte. Il pouvait devenir célèbre grâce à elle. Moruvi le calma aussitôt en lui disant que c’était à cause du talisman de Ricatricros que leurs parents les avaient abandonnés et il ne voulait pas que cela se reproduise pour d’autres enfants.

-Par contre, il y a un truc super sympa à faire avec le talisman. D’après la légende, il faut réunir les cinq talismans pour former le super puissant. On va continuer de chercher dans ton jardin et après, on ira faire un tour à Gahéris. Ils ont conservés le talisman dans une des salles du château du roi Rixari. On le vole, comme ça on aura deux et ont pourra chercher les trois autres. Et puis, si on retourne à Gahéris, Arlahérien retrouvera son royaume d’origine. Ce sera comme de l’archéologie, mais en vachement plus marrant. Ca vous tente ?
Même s’il savait que voler, c’était mal, il avait l’impression que c’était ce qu’il avait à faire et donc, il allait suivre Safonilord dans cette aventure. Et puis, il n’était jamais sorti de son petit village au Sud du Royaume de Brocours, alors cette l’idée lui plaisait encore plus. Il accepta donc l’idée de Safonilord avec un grand enthousiasme. Il avait vraiment hâte que l’aventure commence et qu’il voit les talismans dont la légende le passionnait depuis qu’il était tout petit. Il en tenait un dans sa paume et s’était un beau début.

Mais l’aventure ne commença pas tout de suite après les paroles qu’avaient prononcées Safonilord. Comme il l’avait dit, il fallait fouiller entièrement le jardin pour savoir s’il n’y avait pas d’autres objets dignes d’intérêt. Ils trouvèrent une sorte de minuscule cave dans laquelle était entassée une dizaine de pot qui devaient dater environ des années 1400. Ils firent aussi des découvertes beaucoup moins ragoutantes comme le squelette d’un Chachouri, et ceux d’une vingtaine de Brakistis, une sorte de petite souris vertes. Les fouilles leur prirent trois mois complets, ce qui est assez peu mais les Sanoursiens sont tous dans une forme physique exemplaire.
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MessageSujet: Re: La quête des talismans (Hors HP)   La quête des talismans (Hors HP) EmptyMar 12 Aoû - 14:17:23

Suite du chapitre 3

Le voyage jusqu’au Royaume de Gahéris leur prit un peu plus d’un mois. Ils eurent la chance de pouvoir voyager à plusieurs reprises dans les carrioles des paysans qui acceptaient de les prendre avec eux et qui avaient parfois la bonté de les inviter chez eux pour la nuit. Mais la plupart du temps, ils voyageaient à pieds et dormaient dehors. Ils avaient de la chance car le château du roi Rixari était ouvert aux visiteurs toute la journée et qu’ils pouvaient s’y promener à loisirs jusqu’à sa fermeture. Pour une fois, Safonilord admit que le fait que son frère ait les cheveux rouges leur avait été utile car un vrai Gahérien n’avait accepté de les héberger chez lui que parce qu’il croyait qu’Arlavor en était un lui aussi. Le lendemain matin, Safonilord recommença tout de même ses moqueries sur le chemin du château.

-T’avais l’air de bien t’entendre avec lui, Arlahérien. Il était peut être de ta famille, qui sait ?...Aaaah….voila le château. C’est un château fort, il parait. Et il est fait de pierres grises et noires. Rien à voir avec le château de Brocours, si vous voulez mon avis.

Ils y entrèrent sans problème, prétendant être des touristes, ce qui n’était pas tout à fait faux, et le visitèrent pendant toute la journée et passèrent près d’une heure dans la salle où était le deuxième talisman. Moruvi examina discrètement ce qui le protégeait.

-C’est vraiment incroyable ! Les Gahériens doivent penser que personne ne va essayer de le voler, car la seule protection qu’il a, c’est sa coque de verre. Il y a peut être une aussi sur son socle, mais je ne crois pas qu’il y en ait un. Ce sera assez facile pour un début. C’est la suite qui posera problème. Si on le vole après la fermeture, il faudra réussir à sortir du château.

Ils mirent un plan au point et quand il fut l’heure de la fermeture, ils se cachèrent dans un placard. Ils retinrent leurs souffles quand un garde passa devant mais il n’eut pas l’idée de vérifier si quelqu’un n’était pas caché à l’intérieur. Ils sortirent du placard, évitèrent les gardes et parvinrent jusqu’à la salle du talisman. Comme Moruvi l’avait prédit, voler le talisman fut un jeu d’enfant. Il avait apporté avec lui une pierre très tranchante qui découpa le verre de la coque qui protégeait le talisman comme s’il s’agissait d’une simple feuille de papier. Les prédictions de Moruvi s’étaient révélées justes pour la première partie, mais pas pour la deuxième. Ils sortirent du château comme ils y étaient entrés le matin même. Le garde qui les avait accueillis était toujours à son poste mais il ronflait comme un tracteur. Ils retournèrent dans la maison de leur hôte de la veille et lorsque celui-ci fut endormi, ils discutèrent entre eux. Vonetast paraissait déçu.

-C’était bien trop facile. Même un gosse aurait pu réussir un tel coup. Je ne comprends pas comment ils ont pus ne pas se le faire voler depuis tout le temps qu’il est là bas. J’espère que la suite sera plus amusante et un peu plus compliquée que cela.

-Bien sûr que se sera plus amusant et plus, beaucoup plus compliqué. On va tenter de faire ce que personne n’a encore réussi dans tous Sanours. Réunir les cinq talismans légendaires. Nous serons des légendes vivantes…Vous savez quoi ? J’ai fais un truc pendant que je découpais le verre. Je ne sais pas si ça va vous plaire….j’ai laissé un petit mot où j’ai écris : « Pas au top vos protections. Nous avons le talisman et vous ne le retrouverez pas. » …et…euh…j’ai signé, Le club des ténombres. Leur dit Moruvi.

-Le club des Ténombres ? Moi, ça me plaît ! Et puis, ils ne savent pas qui nous sommes. S’exclama Arlavor. Et vous, vous en pensez quoi ?

Ce nom pour leur groupe fut adopté par les cinq garçons. C’était maintenant par ce nom qu’ils signaient leurs forfaits pour découvrir les talismans qui restaient dans la nature. Une nouvelle ère débutait sur Sanours.
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MessageSujet: Re: La quête des talismans (Hors HP)   La quête des talismans (Hors HP) EmptySam 16 Aoû - 8:35:27

Chapitre 4
Prends pas tes rêves pour la réalité


-Viens Papa ! On va se promener dans le parc. Il va y avoir les coureurs du tour de France de course en sac ! Je ne veux pas rater ça !

Elle se mit à courir le long du trottoir, suivie par son père. Il avait des pattes de canard et un nez de clown. Ils arrivèrent au parc, descendirent d’un bond la pente raide de vingt mètres et allèrent s’asseoir sur les bancs et regardèrent les coureurs passer. C’était une course magnifique. Il y avait une trentaine de coureurs sautant dans des sacs à patates et tous essayaient de doubler l’autre. Le premier était un chien de la race des Epagneuls. Il y avait également d’autre chiens, des chats, des animaux de la ferme et beaucoup d’autres. On avait interdit au lapin de concourir car cela aurait été dévalorisant pour les autres espèces mais également aux souris et aux rats car l’appétit des chats était carnassier. La course battait son train. Il y avait de nombreux retournements de situation car tout le monde voulait être le numéro un. Tous les coureurs passèrent devant eux et lorsque le dernier, un ornithorynque, passa, ils se levèrent et allèrent voir les canards de la mare. Sauf qu’ils n’étaient plus là.

-Viens, on s’en va ! Sans les canards, ce n’est pas marrant ! Lui dit son père qui partit en volant.

Mais elle s’approcha de la mare et remarqua que quelque chose avait changé depuis la dernière fois qu’elle était venue. Déjà, il n’y avait plus de canards ce qui n’était pas normal, et en plus, l’eau était devenue limpide et ce n’était pas non plus normal vu toutes les saletés qui étaient dedans. Elle regarda de plus près et vit qu’il y avait une grosse boule noire au centre de la mare. Elle fit un mauvais mouvement et tomba dans l’eau et à sa grande surprise, la mare n’était pas profonde d’une dizaine de centimètres mais plutôt d’une centaine de mètres mais ce qui la surprit encore plus, c’était qu’elle respirait tout à fait bien et qu’elle était affublée d’une queue de sirène. Alors qu’elle reprenait ses esprits, un crabe nageait vers elle. Il n’avait pas l’air content.

-Tu es encore allée dans le monde des humains ! Si ton père l’apprenait…il ne faut surtout pas qu’il apprenne .Dit il d’un ton affolé

Elle ne comprenait pas du tout ce qu’il lui arrivait. Monde des humains ? Pourquoi ne pourrait- elle pas y aller ? Elle vivait là- bas. Et pourquoi son père ne serait pas content ? Lui aussi vivait sur terre. Elle attrapa le crabe.

- Bon, toi, je ne sais pas ce que tu me chantes mais ça ne me plaît pas beaucoup ici. C’est pas très beau, il fait froid et c’est trop humide à mon goût. Et en plus ça fait un peu peur. Bon, tu me ramène chez moi vite fait, bien fait. Je préférais mes jambes.

Un long glissement se fit entendre et la boule noire, qui était en fait une grosse pieuvre arriva. Elle s’accordait très bien avec le lieu. Elle tendit une de ses tentacules, l’attrapa et l’amena à elle.

-Alors, ma chérie. Tu t’es perdue. Tu veux retourner dans le monde des humains. Je peux t’aider tu sais. Mais tu dois me donner quelque chose en échange. Dit la pieuvre avec une voix à faire froid dans le dos.

-Ca te va, ça ? Dit- elle en saisissant le crabe et en le mettant dans une des tentacules et la pieuvre eut un sourire carnassier laissant paraître ses dents acérées.

-Très bien ! Je vais te rendre tes jambes mais tu dois embrasser un beau garçon, un beau, pas un moche ! C’est important l’apparence ! Si tu ne l’as pas fait d’ici trois jours, je te reprendrais tes jambes et je te transformerais en crevette, une grosse crevette. Dit-elle dans un éclat de rire effroyable.

-Bon, bah….à dans trois jours alors ! Dit-elle avec entrain.

Tout devint flou dans l’eau.

Et là, le rêve changea totalement. Elle était dans une prairie recouverte d’une herbe bien verte et il était entrecoupé par un ruisseau. C’était un paysage digne d’être représenté en peinture. Elle se sentait extrêmement bien. Elle sentit un morceau de papier qu’elle tenait serré dans sa main gauche. Elle le déplia car il était en boule et lu le mot, les deux lettres, qui y étaient écris. Ax. Elle ne savait pas ce que ces deux lettres signifiaient et s’assis dans l’herbe en regardant le soleil lumineux. Mais le soleil se rapprochait de plus en plus et était lumineux et se transforma en…
la lampe qui pendait au plafond de sa chambre. La porte était entrebâillée. Sa mère avait du ouvrir et allumer pour la réveiller. Mission accomplie. Mais elle avait encore l’esprit embrouillé, tellement embrouillé qu’elle ne se rappelait plus de son propre prénom. Elle bailla et entendit la voix de sa mère.

-Ambre ! Dépêches-toi de venir déjeuner !

Ah…oui ! C’était ainsi qu’elle s’appelait. Ambre. Elle avait quinze ans, pratiquement seize. Elle était élève en classe de seconde dans un lycée de Chalon sur Saône, une ville de Bourgogne. Le troisième trimestre était commencé depuis quelques semaines et cette semaine là, elle devait passer ses bilans trimestriels. Elle espérait bien réussir car elle voulait aller en Première littéraire pour la rentrée prochaine. Elle s’étira et s’habilla. Elle avait mis un jean et un tee short rouge. Elle ouvrit les volets de la fenêtre de sa chambre. Il était sept heures et le soleil brillait déjà. Elle sortit de sa chambre en repensant à son rêve. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait un rêve étrange donc la première partie était tout à fait normale mais la deuxième partie l’intriguait fortement. Elle ne savait pas du tout ce que cela signifiait. Elle ne s’attarda pas dessus car elle ne devait pas avoir l’esprit embrouillé avant ses bilans. Elle entra dans la cuisine où étaient déjà installés Lyra et Jhon, les jumeaux de quatorze ans. Ils n’étaient d’accord que sur un seul point. Ils ne croyaient pas à ce qui ne devrait pas exister comme la magie, les extraterrestres ou les esprits et ne croyaient qu’à ce qui avait été prouvé, scientifiquement prouvé. Par contre, ils étaient assez différents mais en les voyant, on savait qu’ils étaient jumeaux. Jhon était plus grand qu’Lyra d’au moins dix centimètres. Les deux avaient des cheveux noirs mais ceux de Lyra étaient longs alors que ceux de Jhon étaient assez courts. Ce matin là, Jhon était habillé comme à son habitude avec les vêtements qu’il mettait pour aller faire du skate avec ses copains à la fin des cours. Par contre, pour Lyra, c’était une nouvelle découverte tous les matins. Et cette fois- ci, elle était rose, entièrement rose de la tête aux pieds.

-Salut vous deux ! Lyra…t’as dormis dans une machine à faire de la barbe à papa cette nuit ? Demanda-t-elle en faisant semblant d’être inquiète pour elle.

Lyra détourna son visage de son bol de lait pour le tourner vers sa grande sœur. En fait, elle s’était trompée, elle n’était pas entièrement rose. Ses lèvres étaient rouges. Rouges vives.

-Très drôle, Ambre. Mais moi, au moins, je suis au top de la mode. Comparé à toi….Franchement, regarde comment tu t’habilles. C’est vraiment n’importe quoi ! Tu devrais prendre exemple sur moi. Dit-elle en affichant un air supérieur.

-Bien sûr, bien sûr…Il est sympa ton nouveau rouge à lèvres. Très voyant. Maintenant, même dans le brouillard, on te verra arriver de loin.

Jhon riait en silence depuis qu’Ambre avait parlé de barbe à papa, mais là, s’en était trop pour lui. Il explosa de rire et donna une tape amicale à sa grande sœur. Il allait lui dire quelque chose mais il fut interrompu par l’arrivée bruyante d’un autre enfant dans la cuisine. Il était un peu plus petit qu’Ambre et avait des cheveux blonds coupés courts. Ses beaux yeux verts et ses muscles faisaient craquer les filles. Il s’agissait de Richard, le plus jeune de la fratrie et apparemment, il avait encore eu une panne d’oreiller.

-Salut, Cœur de Lion ! Tu pourrais essayer d’arriver à l’heure pour une fois. T’es plus un gosse, t’as treize ans maintenant. Dit-elle pour le taquiner. En plus, il ne faudrait pas que tu arrives en retard pour ton devoir de maths, vu le temps que t’as passé à réviser hier soir.

Richard était très doué en sport mais avait un blocage pour les études. Il disait de lui-même qu’il en avait plus dans les muscles que dans le ciboulot. Il n’y mettait pourtant pas de la mauvaise volonté car il révisait souvent avec Ambre qui l’aidait pour mieux comprendre. Comme il était en quatrième, c’était plutôt facile pour elle. Même s’il était plus jeune qu’elle, elle aimait passer du temps avec lui car elle se sentait plus proche de lui que des jumeaux. A ce moment là, comme à son habitude, Lyra avait recommencé à critiquer le style vestimentaire de Jhon, qu’elle jugeait beaucoup trop négligé. Ambre préféra ne pas s’en occuper et se servit un bol de céréales au chocolat dans lequel elle mit du lait frais. Elle se tartina une tranche de pain avec du beurre et de la confiture à la fraise. Elle avait perdu du temps et du engloutir son petit déjeuner rapidement avant de partir dans la salle de bain.

Avant d’écrire la suite, j’aimerais vous faire remarquer que le comportement d’Ambre n’est pas à imiter. Le petit déjeuner doit être pris tranquillement, lentement et il doit être équilibré et varié. Bon, il est vrai qu’il m’arrive de ne pas suivre ces recommandations, mais bon, faites ce que je dis, pas ce que je fais.

Ambre se plaça devant le miroir, une brosse à la main et entreprit de peigner ses longs cheveux bruns qui lui arrivaient jusqu’au milieu du dos. Elle ne les brossa pas longuement car elle savait que le vent les ébourifferait et qu’ils seraient décoiffés lorsqu’elle arriverait au lycée. Elle aurait pu mettre des produits pour les faire tenir mais elle refusait d’utiliser des laques, ou des rajouts qui lui enlèveraient son naturel, allez savoir pourquoi. Pourtant, pour toutes les personnes qui ne la connaissaient pas, Ambre ne semblait pas vraiment naturelle. En effet, ses cheveux bruns étaient parsemés de mèches bleues azur et ses yeux étaient oranges. Ce n’étaient pas normal, mais chez Ambre, c’était tout ce qu’il y avait de plus naturel. On lui demandait souvent comment cela se faisait mais elle était incapable de répondre à cette question.

Elle remonta dans sa chambre pour faire son sac. Comme ce matin là, elle n’avait que son bilan de Français, elle ne prit que quelques feuilles simples, des feuilles doubles et sa trousse. Elle mit également dans son sac une bouteille d’eau fraiche car l’épreuve durait quatre heures et qu’il commençait à faire chaud à cette période de l’année. Elle redescendit, son sac sur le dos et croisa Richard qui montait s’habiller.

-Allez, escargot…Dépêches-toi...Regardes un peu tes formules avant de partir. Tu me raconteras tout cela à midi. Bye !

Elle alla dans l’entrée, enfila une paire de basquet mais délaissa la veste en jean qu’elle portait depuis le mois de février. Il faisait bien trop beau et chaud pour la mettre et le soleil resplendissait dans le ciel alors qu’il n’était que sept heures cinquante. Ambre sortit de la maison et suivit le chemin qu’elle prenait tous les jours pour se rendre au lycée. Tous les jours, elle y rencontrait Amaya, sa meilleure amie, qui habitait à proximité de l’établissement scolaire. C’était une vraie beauté originaire des îles. Des cheveux noirs magnifiques qui tombaient sur une peau bronzée et des yeux d’un bleu profond. Nombre de garçons auraient donné cher pour sortir avec elle mais elle ne semblait pas pressée de se trouver un petit ami.

-Salut l’empoté ! Déclamèrent-elles, à l’unisson. Comment ça va ? Rajouta Amaya.

-Super ! Je vois la vie en rose !...Et aujourd’hui, ce n’est pas seulement une façon de parler. Si tu avais vu ce que portais ma sœur ce matin !
Elles discutèrent un moment puis abordèrent les bilans. Amaya avait peur de ne pas réussir. Elle avait tout le temps peur de ne pas réussir et elle réussissait à chaque fois. Ambre la rassura et lui rappela qu’elles avaient déjà fais un exercice dans le même genre lors du bilan du dernier trimestre.

Lecteur, je peux vous dire que la première rencontre entre Ambre et Amaya aurait très bien pu ne pas finir par cette amitié sans faille qu’elles entretenaient depuis la quatrième. Lors du premier cours de mathématiques de cette année là, Amaya avait provoqué un chahut monstrueux sans le faire exprès et le professeur avait été amené à mettre en heures de colle tous les élèves de la classe. Ambre avait été très déçue car c’était sa première heure de colle et elle l’avait eu injustement car elle était restée calme. En fait, elle se disait que si elle avait une heure de colle se serait au moins pour l’enlèvement du directeur, pas pour un chahut ridicule. Pendant les deux heures de colle, les élèves pouvaient faire ce qu’ils voulaient tant qu’ils restaient dans la salle. Amaya circulait entre les tables pour s’excuser auprès de ses camarades pour ces deux heures de retenue. Elle alla en dernier vers Ambre et elle accepta ses excuses car elle n’était pas rancunière. Amaya s’intéressa alors au livre que lisait Ambre. Il traitait du roi Arthur, un personnage qu’elle aimait beaucoup. Elle décida de rester vers elle pour faire connaissance et il apparut qu’elles avaient de nombreux intérêts et passions en commun comme les légendes celtiques, le japon, les mangas, les voyages et tout ce qui parlait de fantastique et de merveilleux.
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MessageSujet: Re: La quête des talismans (Hors HP)   La quête des talismans (Hors HP) EmptySam 16 Aoû - 8:41:47

Suite du chapitre 4.

Les deux jeunes filles arrivèrent devant leur lycée et croisèrent le chemin de Luca, un de leur camarade de classe. Amaya ressentit l’anxiété de son amie et attendit que Luca soit loin avant de lui parler.

-Mais quand est ce que tu vas te décider à lui dire que tu en pinces pour lui ? C’est pas croyable d’être aussi coincée. On dirait que t’es encore une môme à la maternelle.

Même si elle essayait de dissimuler le mieux possible ce qu’elle ressentait pour Luca, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure mais Ambre était bien trop timide pour oser lui parler et elle n’était même pas sûr de ce qu’elle ressentait pour lui. Elles continuèrent à parler jusqu’au bâtiment et regardèrent les listes qui leur indiquaient dans quelles salles elles se trouvaient pour faire les bilans. Malheureusement, elle n’était pas ensemble mais ce n’était peut être pas plus mal car elles n’auraient pas pu se concentrer si elles avaient été proches. Ambre se rendit dans la bonne salle de classe et chercha son nom parmi tous les autres puis s’installa. Un professeur leur distribua les feuilles. Comme il l’avait été prévu par son professeur de Français, il s’agissait d’un corpus de texte. Il fallait répondre à deux questions puis choisir entre une dissertation, un écrit d’invention ou un commentaire. Elle choisit le dernier car elle s’y sentait plus à l’aise. Elle devait commenter un extrait de « La leçon » de Ionesco. Les deux autres textes qui faisaient partie du corpus étaient un extrait de « Rhinocéros », également de Ionesco et un extrait de « Ubu roi », d’Alfred Jarry. Comme l’épreuve durait quatre heures, elle prit son temps pour bien lire les textes et pour trouver de bonnes idées pour faire le commentaire. Elle observa avec désapprobation les élèves qui avaient déjà posés leurs stylos au bout d’une heure seulement. Elle travailla sérieusement et quand elle posa son stylo et relu ses feuilles, les quatre heures étaient presque passées entièrement. Elle rendit ses feuilles au surveillant et se rendit compte qu’il ne restait plus qu’un élève dans la classe et qu’il s’apprêtait également à rendre ses copies. Elle sortit et retrouva Amaya qui l’attendait puis elles quittèrent le lycée. Elle apprit à Ambre que le bilan d’Espagnol de l’après midi avait été repoussé à plus tard et que les deux heures de sport avaient été avancées.

-Suuupeer…..Seulement deux heures de sport. On va trop bien s’amuser, pas douée comme on est. A toute à l’heure Amaya ! Bon ap’ !

Elle rentra chez elle. Ses deux frères et sa sœur n’étaient pas encore rentrés du collège. Elle fit chauffer le reste du poulet de la veille et prépara en peu de temps une purée de pommes de terre en poudre. Ses parents ne mangeaient jamais à la maison le midi car leurs travails les en empêchaient. Ambre avait donc l’habitude de préparer le repas du midi pour toute la fratrie. Elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir puis se refermer et vit les trois collégiens se plaindre de mourir de faim en entrant dans la cuisine. Dès qu’elle les servit, ils se jetèrent avec appétit sur leurs assiettes.

-J’espère que ça vous plaît….Alors, Richard ? Comment s’est passé ton devoir ?

-Chais pas trop…mais je pense que j’aurais la moyenne cette fois ci. Dit-il en esquissant un sourire timide. Il voulut rajouter quelque chose mais fut interrompu par un soufflement de Lyra.

-Vous m’énervez tous les deux ! Travail, toujours travail ! Vous n’avez que ce mot à la bouche ! Les cours, ce n’est pas important ! Tellement peu important que cela fait déjà trois jours que je n’y vais plus et que le collège n’en a rien à faire !

Ambre essaya de garder son calme. Elle savait que Lyra n’aimait pas les cours, comme tous les élèves, mais elle n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse les sécher.

-Nous ne parlons pas que de travail. En fait, nous n’en parlons que lorsque tu es assez proche pour nous entendre. Car le travail, il faudrait que tu t’y mettes ! Tu as le brevet à la fin de l’année et tu n’as même pas eu la moyenne ces deux derniers trimestres. On parlait de travail pour que tu te bouges un peu, mais je vois que cela ne te fais rien. Gâches ton avenir, vas-y ! Cela ne me concerne plus ! Dit-elle avec une colère froide.

Elle poussa son assiette pourtant encore à moitié pleine. Son altercation avec Lyra lui avait coupé l’appétit. Elle sortit de la cuisine, refusant les appels des garçons pour qu’elle les aide à débarrasser la table. Elle avait besoin de se calmer et elle ne connaissait que quelques moyens efficaces pour cela. Il y avait déjà un moyen étrange que nombre d’enfants refuseraient d’utiliser. Aller à l’école, être dans une classe où règne une bonne ambiance, tout simplement. Elle adorait aussi lire. S’évader pendant des heures et des heures dans un monde si proche et si lointain à la fois et vivre des aventures extraordinaires à travers les héros. Elle lisait des livres qui parlaient de choses qui n’existaient pas, ce qui provoquait une profonde irritation chez Jhon et Ambre. « Pourquoi s’intéresser à ces idioties, cela n’existe pas et n’existera jamais » ils lui avaient déjà dis. Elle leur avait répondus : « Cela existera peut être un jour ou cela à déjà existé. Et puis…, c’est parfois mieux que la réalité. » A ce moment précis, il lui restait encore plus d’une demi-heure avant de partir au lycée, alors elle attrapa un livre qui parlait d’un chien doté de parole et qui sauvait le monde. C’était loin d’être son livre préféré mais c’était le seul qui était à porté de main. Elle se coucha à plat ventre sur son lit, ouvrit son livre mais ne parvint pas à lire une seule ligne car elle était secouée d’un fou rire silencieux. Elle se rappelait du jour où elle avait tentée d’entrer dans ce livre. Elle l’avait posée sur le sol et avait sauté, les pieds joins, dessus. Bien sûr, il ne s’était rien passé alors elle avait recommencé en utilisant des formules magiques plus étranges les unes que les autres. Pas concluant du tout.

Alors qu’elle repensait à ce moment de son enfance, enfin…elle avait quand même treize ans lorsque cela s’était produit, elle entendit des pas dans l’escalier, puis dans le couloir. La personne qui marchait s’arrêta devant la porte de sa chambre puis se rendit dans une autre pièce de l’étage. Ambre soupira. Elle savait que c’était Lyra qui avait voulu s’excuser, mais sa trop grande fierté l’en avait empêchée. Elle savait qu’elle n’arriverait pas à se calmer si elle restait dans la maison, alors elle préféra partir plus tôt pour le lycée. Elle prit son sac de sport et partit sans dire au revoir aux trois autres. En quittant la maison, elle quittait aussi ses soucis et son cœur se fit plus léger.

Comme elle était très en avance, elle flâna le long du chemin pour sentir l’action du soleil et de la bise légère. Elle attendit l’arrivée d’Amaya pour aller au lycée avec elle et lorsqu’elles arrivèrent, Amaya lui dit que lors du cours de sport, elles devraient faire de la gym au sol et de la poutre. Cela ravit Ambre au plus haut point car elle était aussi souple qu’une barre en fer. Elles commencèrent par la gym au sol et les autres élèves s’aperçurent qu’elles ne savaient pas du tout comment faire la perche et qu’elle se débrouillait bien mieux sur leurs pieds que sur leurs mains. Rapidement, elles se retrouvèrent les quatre fers en l’air avec des courbatures partout. Elles se dirigèrent donc vers les poutres mais déjà rien que le fait de monter sur la poutre était un parcours du combattant pour elles. Elles parvinrent tout de même à faire une planche pas trop mal dessus. Enfin, le cours fut fini. Il était quinze heures trente et Ambre pouvait rentrer chez elle. Elle dit au revoir à Amaya puis retourna chez elle. Elle fut surprise de rencontrer Richard sur le chemin, qui lui aussi avait déjà fini.

-Notre prof de Sciences Physique n’était pas là aujourd’hui. Répondit-il au regard interrogatif de sa sœur…Dis, tu me feras encore réviser ce soir ? J’ai un contrôle d’Histoire demain, un d’Anglais mercredi et un d’Espagnol vendredi.

-Eh ben, c’est la fête cette semaine ! Tu as plein de devoirs aussi !...T’inquiètes pas Cœur de Lion, je vais t’aider.

Ils rentrèrent et Ambre alla d’abord réviser ses maths et sa physique pour les bilans du lendemain. C’étaient ses bêtes noires. Les sciences et elle, cela faisait douze. Elle révisa le temps qu’il lui fallut pour que cela l’ennuies, c'est-à-dire, seulement une demie heure. Elle descendit aider Richard qui peinait dans ses révisions. Ses leçons parlaient de la Première Guerre Mondiale.

-Je préférerais étudier la Deuxième Guerre Mondiale avec les Résistants et tout, et tout. Dit-il avec un air dépité.

-Peut être, mais sans la première, il n’y aurait pas eu la deuxième, donc il faut étudier la Première avant. On ne mange pas la pomme avant le fromage.

Elle le fit réviser pendant plus d’une heure et demie. Ce n’était pas rare qu’elle passe plus de temps pour aider son frère que pour faire ses propres devoirs. « Ton bon cœur te perdra. » lui répétait souvent Jhon. Pourtant, elle avait toujours eu des bonnes notes en classe et même dans les matières scientifiques, elle avait la moyenne ou pas loin. Elle était en train de lui faire réciter les derniers passages de son cours qu’il avait appris, quand leur mère, Patricia, rentra du travail avec Lyra et Jhon qu’elle était allé chercher au collège. Elle remercia Ambre d’avoir aidé son frère, et s’installa devant la télévision pour se détendre de sa journée de travail avant d’aller préparer le repas du soir. Elle aida encore Richard jusqu’à dix huit heures puis alla dans la salle de bain car elle avait les mains sales.

Elle ouvrit le robinet et l’eau se mit à couler dans le lavabo mais quand elle plaça ses mains sous le jet, celui-ci se dévia de sa trajectoire première pour l’éclabousser et la tremper complètement. Elle poussa un cri de surprise, retira ses mains et tout se calma. Elle ne savait pas quoi dire et se trouvait au milieu d’une grande flaque d’eau, trempée de la tête aux pieds. Sa mère accouru dans la pièce et faillit glisser en marchant dans l’eau. Elle avait l’air très surprise.

-Oh ! M’man ! Je…Je ne sais pas du tout ce qui s’est passé. Je voulais me laver les mains et….Je vais nettoyer tout cela.

Elle lui fit « Non » de la tête, pris une serviette sèche et lui essuya les cheveux. Ambre tremblait, mais ce n’était pas à cause du froid de l’eau. Elle avait vraiment eu peur car elle ne savait pas ce qu’il lui arrivait. En lui séchant les cheveux, sa mère la serra contre elle en lui disant qu’elle avait assez travaillé pour aujourd’hui et qu’il valait mieux qu’elle aille se reposer. Elle n’opposa aucune résistance quand elle la traina dans sa chambre pour être sûr qu’elle soit dans un endroit calme. Ambre s’assit sur lit et pensa, pensa tellement qu’elle n’entendit pas son père, André, qui rentrait du travail. Ce fut lui qui vint la chercher quand il fut temps d’aller manger et elle le suivit passivement, ne pensant qu’à ce qu’il s’était passé, même si son estomac criait famine. Elle entra dans la cuisine et son esprit revint, ravivé par la bonne odeur des plats qu’avait préparés sa mère.

Pourtant, elle n’entendit pas ce que lui dit son père et il fut obligé de le répéter plusieurs fois.

-Ambre ! Sors de ton rêve…Tu veux de l’eau ? Dit-il calmement.

-…..Hein ?! Euh, oui, j’en veux bien. Merci.

Dès que sa peau fut mise en contact avec le verre refroidi par l’eau, elle se demandait ce qu’il allait bien pouvoir lui arriver. Elle avança son verre vers ses lèvres pour boire et…tout son contenu fut propulsé sur son visage.

-Kyyyyaaaa !!!!Fit-elle en tombant de sa chaise sans grâce aucune. Elle se releva lentement en se massant l’épaule car elle était douloureuse.

Elle regarda ses parents avec un air ahuri.

-Ambre ? Est-ce que ça va ? S’inquiéta son père en l’aidant à se relever.

-Elle est où ? Dit-elle en éclatant d’un rire franc et joyeux.

-Elle est où ? Mais qui…est où ?

-Ben…….la caméra caché. C’est un gros canular !....Dîtes moi que c’est un gros canular organisé par la télé !...Dîtes le ! Dit-elle en commençant vraiment à paniquer.

Ses parents se regardèrent avec un air triste. Ils n’avaient pas l’air surpris par tout ce qui se passait dans la vie de leur fille.

-Tu as seulement quinze ans…Lyra, Jhon et Richard. Montez dans le salon s’il vous plaît. Vous pouvez aller manger devant la télé….Ambre, il va falloir qu’on te parle de quelque chose de très important.

Ils ne savaient pas pourquoi leur mère leurs accordaient le droit d’aller manger dans le salon, mais ils ne se firent pas prier et quittèrent la cuisine en vitesse avec leurs assiettes. Ambre les regarda partir puis se tourna vers sa mère et son regard interrogatif parla pour elle.

-Ambre…J’imagine qu’avec tous les bouquins que tu lis, tu dois être habituée à lire des choses étranges…mais…es tu prête à en vivre ? C’est la grande question…Veux-tu connaître la vérité ?

Bien sûr qu’elle la voulait, la vérité. Mais elle savait que parfois, il vaut mieux ne pas la connaître. Comme dans Electre. Si elle n’avait pas voulu connaître la vérité à tous prix, sa mère et le régent ne seraient pas morts. Mais pour elle, elle était sûre que la vérité ne provoquerait pas de si grands désastres.

-Je veux savoir ! Dit-elle. Déterminée

Ils lui demandèrent de les suivre et l’entraînèrent dans la cave où des cartons vides s’entassaient dans un coin de la pièce. Son père retira les cartons qui dissimulaient une planche de bois qu’il dut soulever avec l’aide de sa femme car elle était trop lourde pour qu’il la porte tout seul. Mais ce n’étaient pas ce que faisaient ses parents qui intéressait Ambre, mais plutôt ce qui était apparu sous la planche. Un grand trou. Et un escalier. Le tout était extrêmement sombre et on ne pouvait distinguer le fond.

-Mais qu’est ce que c’est ? Aaaah…Je vois ! C’est sur cela qu’Oncle Arnaud et toi avez travaillé cet été. C’est vraiment pas mal fait.

-Il est là depuis que la maison existe et nous ne sommes pas les premiers propriétaires. Loin de là.

-Ce n’est pas toi qui l’a construit, P’pa !... Où mène-t-il ? Demanda-t-elle.

-A la vérité. Répondit-il laconiquement.

Ambre ne parvenait plus à conserver son calme et sautait presque sur place. En fait, maintenant cela l’amusait. Elle était en train de vivre une grande aventure comme les héros de ses livres préférés. Mais une certaine peur restait quand même présente car elle ne savait pas dans quoi elle allait s’embarquer.

-Alors, allons-y ! Si cela mène à la vérité, je veux y aller.

Son père passa devant et s’engouffra dans le noir de l’escalier, suivit par Ambre puis par sa mère.

Qu’allait-elle découvrir en descendant ce mystérieux escalier ?


Ambre apparait enfin dans l'histoire. C'est vraiment à partir de ce chapitre que l'histoire commence.
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