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 Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana]
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  • Isaac Deniel
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    Isaac Deniel
MessageSujet: Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana]   Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana] EmptyVen 11 Juil - 17:35:43

Clifford Brinckhurst, sexagénaire aussi volontaire que bien en chair, appartenait à la race mal aimée des hommes d’affaires et autres entrepreneurs crapuleux. A la tête d’une filière bien connue du pays, il n’avait cessé d’étendre ses secteurs d’activités au gré de ses caprices et de ses intérêts, rachetant des maisons d’éditions alors que son amour des Lettres se réduisait à la lecture du Journal des entreprises et de quelques revues politiques clairement orientées, investissant dans des sociétés immobilières de luxe alors que sa villa, bâtie selon ses exigences à une distance raisonnable de Londres, était criante de mauvais goût. Passait encore l’architecture douteuse qui se voulait moderne – les âmes plébéiennes n’entendaient rien à l’art contemporain -, le terrain vaste et vide délimité par de hautes grilles de fer forgé, le portail orné d’insolentes initiales dorées, et les reproductions kitchisismes de statues antiques – ceci dans le plus beau marbre je vous prie -, mais l’intérieur était d’une ostentation outrancière, déconcertante. Chez les Brinckhurst, tout était prétexte à en mettre plein la vue. Cette volonté, bien connue de la haute bourgeoisie du XIXe siècle qui s’encombrait de bibelots et d’ornements inutiles pour impressionner leurs visiteurs, paraissait complètement déplacée à une époque où les décorations minimalistes faisaient loi. Le couple aimait plaire et recevoir. Même si le cadre laissait à désirer pour de fins esthètes qui menaient une vie suffisamment aisée pour ne pas se sentir diminués par cette débauche de luxe, leurs réceptions étaient toujours grandioses et appréciées. Et aujourd’hui justement, un grand repas qui devait lier à coups d’engagements tacites les Arrawn et les Brinckhurst s'annonçant. Quelques petits ‘disfonctionnements’, sur lesquels Clifford était resté très vague malgré l’insistance de sa fille ainée et de son époux magistrat, au sein d’une de ses entreprises l’avait mené en justice. Une histoire sordide, disait-il, mais dont on n'entendrait bientôt plus parler. Quand on a les moyens, il est toujours possible de s’arranger, et l’entrepreneur n’avait évidemment aucun scrupule à acheter la Justice, milieu corrompu par excellence, quoiqu’en dise Aaron Deniel pour défendre ses intérêts (Et je vous laisse imaginer les repas de familles animés). Tout serait dit aujourd’hui. En effet, Arrawn, juriste d’entreprise éminent avec lequel il avait stratégiquement sympathisé était convié avec toute sa petite famille, dont les représentants présentaient de larges intérêts par leur profession. Une belle alliance allait se faire, et Clifford Brinckhurst en avait profité pour inviter deux de ses filles, la troisième étant coincée la majeure partie de l’année avec les soirées dépravées qu’elle organisait à Ibiza et auxquelles Isaac rêvait d’assister depuis son plus jeune âge, au grand dam de ses parents qui espéraient le voir mener une vie bien rangée comme la leur… Enfin, en apparence du moins, puisqu’il ne fallait pas suivre de trop près les journées d’un magistrat ou d’une femme politique.

- Dis-moi Marie-Charlotte…
- Quoi ?
- On t’a déjà dit que tu ressemblais à rien ?
Et c’était reparti pour un tour ! Comme en quarante, avec la grosse artillerie. Un garçon d’une douzaine d’année éclata de rire, et un projectile rose vola, rata sa cible – dont je vous laisse deviner l’identité – et s’écrasa avec fracas sur la baie vitrée du Grand Salon.
- Waaaaah mais quelle violence alors ! T’as vu ça Henry ? Elle a essayé de me scalper avec un miroir de poche. Ça rigole plus dis donc !
L’autre gamin rit de plus belle, bêtement comme à son habitude et Marie-Charlotte, qui au prix de multiples colorations essayait désespérément de se faire passer pour naturellement blonde bouillonnait de rage et tentait avec quelques misérables répliques d’intimider son infernal cousin.
- La ferme Isaac ! Je te déteste !
- Alors la je suis triste… Mais sérieusement, c’est quoi cette fleur dans tes cheveux ? Tu t’es fait pousser des graines sur la tête ?
Henry se laissa tomber à la renverse sur un grand canapé de cuir à force de rire.
- Espèce de… ! Commença à piailler l’adolescente d’une voix stridulante.
La voix de sa mère la coupa cependant dans sa grande tentative d’intimidation.

- Marie-Charlotte ! Je t’ai déjà dit de ne pas crier, on ne s’entend plus parler. Et Qui a lancé un objet contre la vitre ?
Isaac et Henry désignèrent aussitôt leur cousine du doigt en s’échangeant un sourire complice.
- N’importe quoi ! Ce sont eux qui…
- Je t’ai demandé de garder un œil sur ton cousin et ton frère, Marie-Charlotte, tu es l’aînée et nous attendons d’importants invités. Papy compte sur vous pour leur faire une bonne impression. Henry ! Redresse toi ! Ce n’est pas une tenue pour un garçon bien élevé !
Elle posa un instant son regard sévère sur Isaac qui semblait la défier de lui donner un ordre. La source du conflit était évidente, mais elle préféra garder le silence. Ce n’était pas son fils, elle ne pouvait rien dire.
Lorsque sa tante fut partie, Isaac tira la langue à sa cousine décontenancée et s’affala dans le grand canapé crème en soupirant. Henry hésita un instant et l’imita après s’être assuré qu’un parent ne risquait pas de revenir. Un pleutre et un sot, ce garçon. Le Serpentard appréciait son côté bon publique, et méprisait tous les autres aspects de sa personnalité. Lorsqu’ils se retrouvaient, son cousin était incroyablement collant. Il en avait fait son modèle. Quel privilège… Au moins, il avait bon goût… S’il devait se retrouver lors de chaque réunion familiale avec deux Marie-Charlotte, il se serait pendu depuis longtemps !
La jeune fille, âgée de quinze ans, recommençait d’ailleurs à être insupportable.

- Vous avez entendu ce que Maman vient de dire ? Relevez-vous tout de suite !
- Tu pousses le snobisme jusqu’à vouvoyer ton frère maintenant ? lâcha-t-il en tirant une game boy de sa poche.
- Mais c'est valable pour TOI aussi ! , s’exclama-t-elle excédée sur un ton qui se voulait autoritaire.
- Ta mère a parlé d’Henry, pas de moi. De toute façon elle n’a rien à me dire et je fais ce que je veux.
- Mais je suis sûre que ta mère n’approuverais pas non plus !
- Et alors ? Je suis pas assez naze pour l’écouter moi. Et fais gaffe, si tu continue de rougir comme ça la tache que tu as sur les cheveux va se faner.

Marie-Charlotte se jeta à corps perdu dans la salle de bain, les yeux voilés de larmes. Son cousin esquissa un sourire satisfait et se rapprocha de lui pour s’intéresser au jeu qu’il venait d’enclenché sur son petit écran. Pour rien au monde Isaac n’abandonnerait les inventions moldues. Elles étaient un bon remède à l’ennui dans ce type de situation. Habitué aux repas d’affaires interminables entre politiciens et entrepreneurs, aux discussions toujours ennuyeuses qui les accompagnaient, il lui fallait bien souvent un refuge. Et quand il n’inventait pas un nombre incalculable de bêtises avec les gamins des invités, il finissait souvent par jouer sous la table avec sa console portable, jusqu’à ce que ses parents lassés l’envoient poursuivre sa partie dans sa chambre en attendant le dessert… Poudlard lui faisait oublier ces affreux repas, et, comme toujours, il devait les retrouver dès qu’il rentrait. En quoi sa présence était-elle importante ? Les invités avaient des enfants de son âge et alors ? Il s’en fichait. Il pouvait même leur faire subir la journée la plus infernale de leur vie s’il le voulait. Qu’est ce que cela pouvait bien lui faire ? Les Grands allaient tenir les « petits » à l’écart des discussions, comme toujours, alors pourquoi ne pouvait-il pas rester à la maison, ou passer une journée chez son autre grand-père ? qui, merci bien, devait passer le chercher en fin de journée pour l’emmener une semaine en Grèce, ou en Crète, il ne savait plus trop. L’arrivée de la première partie de la famille Arrawn répondit très vite à ses questions.

Après avoir révérencieusement salué le juriste Montgomery Arrawn, sa femme et leurs deux enfants, Mary six ans et Adrian, quinze ans, et les… non c’était une blague, Vanloock ?? Stop ! On arrête tout ! On ne lui avait rien dit ! Ce n’était pas au programme. Il ne devait pas voir Liliana avant la rentrée, et ce le plus tard possible d’ailleurs. Comment pouvait-elle se trouver à sa porte ? Invitée chez son grand-père ? C’était une catastrophe ! Un désastre ! Après avoir salué les invités maudits donc, Clifford Brinckhurst présenta ses parents, les Deniel… - oups, leur nom avait été prononcé, il était fichu ! - , et ceux de ses cousins, les Rochforth, propriétaires entre autre, d’un hôtel prisé de Londres, cita vaguement leurs enfants, qui n’avaient à son sens aucun potentiel, et, abattant brutalement une main sur son épaule alors qu’il essayait de s’esquiver… :

- Et voici mon digne successeur, Isaac.
Le jeune garçon se pinça les lèvres. Son grand-père, qui ignorait par ailleurs tout de sa nature sorcière, s’imaginait qu’il allait reprendre ses affaires… ça ne l’intéressait pas du tout. Il détestait tenir le rôle du petit préféré… Comme toujours lorsque Papy Cliff’ se lançait dans le récit de ses belles qualités, il laissa son esprit divaguer. La séance lui était ainsi moins pénible… D’autant plus qu’elle se passait devant Liliana cette fois. La honte… Il n’avait toujours pas osé croiser son regard et s’appliquait à l’ignorer. Derrière lui, il sentait ses parents aussi gênés que lui, et la famille de sa tante froissée.
- Un enfant brillant, vraiment. La jeunesse le dissipe un peu, mais depuis le temps, j’ai l’œil pour ce genre de choses… Mon portrait craché ! Si vous l’entendiez parler… Une sacrée personnalité, oh oui, il faudrait voir les commentaires de ses professeurs sur les bulletins, mais comme je le répète à ses parents, on a bien le droit d’être insolent quand on est intelligent… Il faut savoir s’imposer de nos jours… Et sportif avec tout ça !… N’allez pas croire que je ne suis pas fier aussi de mes autres petits-enfants, Marie-Charlotte est de plus en plus ravissante, mais Isaac à un je ne sais quoi de plus et quand il en prendra conscience je crois que je serai le plus heureux des grand-pères. – Tout en invitant les convives à le suivre dans le salon, il poursuivit : - Et tout se passe bien avec vos enfants ? J’imagine qu’ils sont aussi très brillants… - Il y eut un silence gêné. Puis un rire nerveux. – On voit tout de suite que les enfants sont passés par là… De vrais petits diables n’est ce pas, s’ils sont dans les parages, vous pouvez être certains que vos belles dispositions seront mises à mal.
Marie-Charlotte et Henry reçurent tous deux un regard foudroyant de la part de leurs parents. Vous remarquerez également que, selon la coutume, Henry n’avait trouvé aucune place dans le petit discours de son grand-père.
Leur grand-mère, sentant une tension monter entre le trio, profita du sujet pour les congédier :

- A ce propos les enfants, vous pouvez allez profiter du beau temps dehors. Je doute que nos conversations vous passionnent. Montre donc le jardin à nos invités Henry, suggera-t-elle, prise d’un élan de pitié sans doute pour le petit laissez pour compte.

La troupe se dirigea sur la terrasse en silence, visiblement ravie d’être réunie… Marie-Charlotte le considérait avec toute la rancœur possible, Henry gardait un air ahuri, et du côté de Liliana, ça ne semblait guère mieux, ce qui n’était pas étonnant lorsqu’on connaissait le personnage. Il posa un regard vide sur elle, mais la colère prévisible de sa cousine interrompit une éventuelle tentative d’approche.

- Je me demande comment Papy peut te trouver des qualités ! Ridicule, un sale gosse comme toi !
S’il avait un tant soi peu d’estime pour elle, il se serait défendu, en affirmant qu’il n’avait rien demandé, que cette attitude ne lui plaisait pas plus à lui qu’à elle… Mais, tout était prétexte à enfoncer cette stupide jeune fille.
- En tout cas, il suffit de voir ta tête pour comprendre pourquoi il ne t’en trouve pas à toi !
- Ah ouais ? Il a dit que j’étais ravissante je te signale !
- En même temps difficile de qualifier une cruche d’intelligente. C’était pour le détourner de ton regard bovin le pissenlit sur ta tête ?
- Je te déteste !
Se tournant vers les ‘invités’, il déclara en aparté :
- C’est quelque chose qu’elle répète souvent vous inquiétez pas. C’est juste que le vocabulaire lui manque.
- C’est ça fais ton malin. En tout cas je ne vais pas encore me faire disputer à cause de toi. Je dirai que c’est toi qui écrasé les coussins !
- C’est ça, va plaider non coupable. J’ai trop peur…
Henry profita alors d’un semblant d’accalmie pour dire bêtement… :
- Heu… vous voulez faire quoi ?
Sans doute espérait-il calmer les ardeurs de ce duo explosif…


Dernière édition par Isaac Deniel le Lun 30 Mar - 14:55:30, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana]   Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana] EmptyVen 11 Juil - 22:51:43

Le moteur d'une Aston Martin DB7 vrombit dans la cour adjacente au loft Londonien, pressant Liliana de lâcher une bonne fois pour toute le Rimmel avec lequel elle s'appliquait à noircir ses cils habituellement aussi dorés que ses cheveux relevés en un chignon élégant.
« Presses-toi ou ta mère va nous exploser le moteur. »
Et comme en écho à ses paroles, un klaxon strident retentit du bas de la cour, accompagné d'un soupir exaspéré de la jeune fille. A chaque rendez-vous familial, c'était la même chose : Jane grimpait les échelon de la nervosité à une vitesse déroutante, avant de presser tout le monde par maints haussements de voix alors qu'elle-même sortait en furie de l'une des trois salles de bain sans avoir prit la peine d'avoir achevé de fermer une des somptueuses robes qu'elle avait revêtit et spécialement conçues, évidemment.
« Si elle tient tant à être à l'heure, pourquoi n'utilisons-nous pas les voies magiques, plutôt que d'utiliser les méthodes moldus ? Ainsi, elle arriverait avant Tata sans efforts... »
Lança Liliana en attrapant la veste de tailleur blanche et noire que lui tendait son père et le suivit à grands pas à travers les pièces spacieuses de leur appartement.
« Tu sais bien que ton cher grand-père ne comprend absolument rien à tout ce qui touche de près comme de loin au monde magique, et que ta mère se refuse catégoriquement à utiliser quelque sorte de magie devant lui. Et bien entendu, comme il faut absolument prendre ta tante en vitesse sur tout et n'importe quoi depuis des années, ça n'est pas aujourd'hui qu'elle va nous laisser arriver en retard à KnightsBridge. »

La porte se crocheta d'elle même derrière le père et la fille et l'anneau en fer forgé du butoir disparut pour ne laisser place qu'à la tête de lion menaçant capable, plus que de dissuader les cambrioleurs moldus d'approcher ne serait-ce que les murs, de veiller à la sécurité des biens de la famille absente contre les sorciers mal intentionnés.
Et c'était parti. A peine la jeune Vanloock avait-elle attaché sa ceinture qu'un coup d'accélérateur éveilla les 420 chevaux cachés sous le capot et élança la Bête à travers la cour pavée tandis que le portail de fer forgé s'ouvrait grâce à la magie de l'électricité. En deux temps trois coups de volants, elle s'éloignait de Picadilly Shaftesbury Avenue et si nulle sorcellerie ne semblait être clairement utilisée par la conductrice au visage concentré, les feux passaient toujours d'eux-même au vert.

« Et pourquoi allons-nous chez grand-père, d'ailleurs ? Commença Liliana en ramenant un regard las sur ce qu'elle pouvait voir de sa mère, soit une impressionnante crinière d'un blond presque platine surmonté d'un chapeau noir bordé de dentelle.
- Parce que Monsieur le Juriste Crayton Arrawn Senior a été généreusement convié chez Monsieur l'Entrepreneur Clifford Brinckhurst dans le but, je n'en doute pas lorsque l'on connait un temps soit peu le personnage, de sceller une alliance avec ton bon grand-père – laquelle je l'ignore, je ne m'appelle pas Mrs Selene Montgomery et ne suis donc pas au courant de toutes leurs incroyablement coûteuses manigances. »
Au ton acide que Mrs Vanloock avait employé, il était inutile de préciser combien son amour pour ce genre d'affaires juridiques et économiques l'enflammait de passion. C'était comme prononcer Montgomery, ça avait immédiatement un effet bœuf et, avec un sourire, Liliana se retint d'en rajouter une couche à propos de sa tante. C'était d'ailleurs trop dangereux, et doué d'une intuition sibylline, Mr Vincent Vanloock porta un regard sévère à sa jeune héritière pour lui en soustraire toute envie. Son sourire s'éclipsa et la jeune fille détourna la tête vers le paysage qui défilait derrière la vitre de la portière.
« Et ils y vont joyeusement, comme les grosses parts de gâteaux alléchantes qu'ils sont. Si un quelconque accord est tiré ce soir, Brinckhurst n'a plus qu'à se frotter les mains sans plus craindre de perdre le moindre penny qu'il peut éviter de perdre. »
En effet, la famille Arrawn/Montgomery – nom de l'ambitieux époux de "Tata" – comptait parmi eux deux juristes, une chargée de développement économique, sans compter le petit Adrian Montgomery qui lui (et du haut de ses quatorze ans et onze mois) se voyait – excusez-moi du peu – juge d'instruction ou avocat fiscaliste, avant de suivre les traces de Papa afin que la belle entreprise en télécommunication de Papi garde à sa tête leur Prestigieux Noms. Noms qui allait perdre de leur sublime si les projets du petit se réalisaient, pensa Liliana qui était d'ailleurs sceptique quant à cette possibilité, si l'on tenait en compte son caractère tout fait dans la copie de son prétentieux de père mais avec l'intelligence en moins.
« Et nous dans l'affaire ?... »
C'était la question à ne pas poser, mais Liliana avait mit les deux pieds dessus volontairement, reportant la frustration qui l'habitait depuis près de trois heures et qui ne la quitta que lorsqu'elle eut la satisfaction d'entendre un drôle de grincement sortir de la bouche de son père, et l'Aston Martin virer brutalement vers le trottoir. Un passant médusé fit un bond en arrière et, Liliana se retourna en étouffant un rire pour observer la petite silhouette brandir farouchement le poing à l'encontre de la conductrice complètement indifférente au fait qu'elle avait manqué de percuter un moldu.
« Et bien nous sommes courtoisement invités à faire acte de présence, bien que nous soyons économiquement parlant un parti totalement dépourvu d'intérêts. Parce que nous sommes de la famille, et parce qu'il serait particulièrement irrévérencieux de ne pas inviter la cadette des filles du si honorable collègue qu'est ton grand-père. Maintenant tais-toi. »
Ah, Jane Vanloock venait de dépasser son cotât de paroles. Admettre qu'elle n'aurait guère de pouvoir lors d'une soirée à but lucratif lui en avait trop coûté. Liliana devait d'ailleurs s'estimer heureuse d'avoir eu autant de retours à ses questions en l'espace d'une demi-heure, mais elle se contenta d'outrepasser la patience maternelle comme à son habitude et avec la plus parfaite effronterie.
« Donc évidemment, je dois rattraper la chose en m'habillant comme un pingouin pour conquérir avec toute la diplomatie dont je suis capable – et surtout l'hypocrisie familiale – le cœur d'un grand-père déçu de voir sa fille préférée traîner près des remparts de la gloire sans les investir puisque son nom est camouflé par celui de son mari anonyme... »
La fin de sa phrase fut camouflée par une radio soudainement allumée qui libéra ses décibels dans tout le compartiment, empêchant à quiconque de se parler... quoi qu'avec un peu d'attention, Liliana pouvait malgré tout discerner dans la chevelure de sa mère des mouvements qui semblait l'induire à conclure le fait que cette dernière rétorquait avec vigueur au peu qu'elle avait entendu.
Ah, la famille, quelle belle mascarade ! Liliana avait dû revêtir un tailleur pantalon blanc et noir, vêtement préféré par son grand-père lorsque porté par une jeune-fille (c'était plus classe, soit disant), et pire, alors qu'elle avait enfin convaincu après maints essais ses parents de lui ouvrir un compte à Gringotts, avait dû céder à leur ultime exigence pour que ceci soit fait : obtenir le job en Maison de presse comme elle s'était décidé à trouver cet été dans une entreprise moldue afin de briller, le jour J, aux yeux de papi et compagnie. Et sa satisfaction personnelle, dans tout ça ? Partie en vacances !

Une bonne demi-heure de route plus tard et le portrait familial savamment dressé, les quatre-cents vingt chevaux cessèrent leur galop effrénés dans les quartiers de Londres, une fois arrivés devant la Résidence située non loin du célèbre Harrods. A peine les passagers et leur conductrice descendus qu'une seconde voiture neuve de l'année s'arrêta et quatre personnages en descendirent. Jane soupira et quant à Liliana, elle se contenta de fixer d'un œil noir l'énergumène qui s'approchait d'un air suffisant. Ce fut rapide : à peine les Vanloock et les Montgomery se furent salués et que les deux branches de la famille ait rejoint leurs charismatiques racines, que Liliana se retrouva coincée à l'arrière de sa voiture à côté d'Adrian.

« Ça faisait longtemps, Liliana !
- Tant que ça ? Je n'avais pas vu le temps passer, dis-donc... Enfin tu as dû me faire prendre conscience de toute la valeur qu'il avait, car maintenant il me semble bien plus long. »
Pourquoi avait-il fallut que leur grand-père le lui fiche dans les pattes une fois qu'elle avait renchérit à ses propos quant à ses soit disant projets d'avenir pour elle ?!
« Discutez donc tous les deux sur le chemin, je suis certain que ta conversation saura allumer quelques éclairs de génie à ton cher et ambitieux cousin ! »
Et bien-sûr, Adrian n'avait pas saisit le fond de condescendance qui se cachait derrière le sourire de Crayton et parlait maintenant tout seul, ou plutôt tentait, entre deux répliques au tranchant habilement camouflé de la jeune fille. Heureusement, la route s'acheva pile au moment où l'abruti de cousin commençait à entrer dans Le sujet tabou, celui qui attirait un rire franchement moqueur d'Adrian, et qui attirait toujours la colère de la jeune miss Vanloock : ses études à Poudlard, auxquelles il ne croyait bien sûr pas du tout. Comme les trois quarts de sa famille d'ailleurs : son grand-père acceptait ce fait avec plus de désinvolture que certains, pensant que sa petite fille se concentrerait sur des projets moins « fantaisistes » que ces histoires de magie, lorsque l'âge l'amènera au monde des adultes, mais seule Madame Arrawn, cette femme pleine de grâce et surtout d'indifférence, semblait parvenir à concevoir les « particularités » de sa fille, son beau-fils et sa petite-fille de la façon la plus réfléchie. Toujours était-il que ce grand dadet qui recoiffait ses cheveux brun en monologuant était persuadé que sa cousine était atteinte de mythomanie profonde, et prenait un ton compatissant qui avait le chic de donner à la demoiselle des envies de meurtres.
D'ailleurs, au moment où Liliana se tournait, l'insulte au bord des lèvres, vers lui pour le faire taire, l'Aston Martin pila, suivit du mini cortège de deux voitures derrière eux. Sans attendre l'autorisation, Liliana sortit vivement de la voiture et claqua rageusement la portière.

« Abruti. »
Murmura-t-elle entre ses dents, s'attirant un coup d'œil sévère de sa mère. Mine sombre parmi les visage somptueusement parés de sourire qui s'avançait vers la porte des Brinckhurst, la jeune élève de Poudlard ne se doutait pas de la désespérante rencontre qui se profilait par delà le panneau de bois, qui venait de s'ouvrir sur un homme bedonnant et fier, Clifford à n'en pas douter. Et l'on se répandit en salutation, Jane poussa, comble de l'humiliation ! Liliana au bras de son cousin, et tout le beau monde entra, les juristes et autres joker bien en avant, comme une meute à la hiérarchie parfaitement cadrée. A peine entrés qu'ils étaient présentés en grande pompe, et cela l'aurait bien fait sourire – tout comme la déco très surchargée de la pièce où ils se trouvaient – si Adrian ne se sentait pas obligé d'avoir refermé son sale bras aussi fermement, lui empêchant toute fuite.
« Lââche-mo... »
Commençait-elle d'ailleurs à chuchoter alors qu'elle était certaine que plus personne ne l'entendait, mais un nom cité la fit définitivement taire. Deniel ? Non, ça n'était tout de même pas... Deniel était un nom courant, non ? Ça ne voulait pas dire que...
Ses yeux s'agrandirent, son visage se figea.
« Et voici mon digne successeur, Isaac. » Non, elle ne voulait pas y croire, elle se retrouvait coincée à cette soirée avec lui ?! La providence, cette fois, venait de lui donner un coup terrible, si terrible qu'elle ne pensait même plus à se soustraire à son cousin et se contentait d'écouter un discours qu'elle n'aurait jamais crut entendre un jour, et qui sortait pour elle du domaine de l'irréel.
« Un enfant brillant, vraiment... Mon portrait craché ! Si vous l’entendiez parler… » Non, ça devait-être un sosie, pas possible, qui de sensé aurait d'ailleurs put tenir un tel discours à propos du jeune Deniel ? « Une sacrée personnalité... il faudrait voir les commentaires de ses professeurs sur les bulletins...! » Quoi que... Non, il n'y avait pas de doute, et la jeune Vanloock finit par adopter le même comportement qu'Isaac, détournant le regard avec une expression gênée qu'elle espérait ne pas se faire remarquer. Au bout d'un long moment, le supplice cessa, et tandis que la troupe se mettait en branle, Liliana arracha avec vigueur son bras à celui d'Adrian, non sans lui jeter un regard méprisant. Pour une fois, il n'était pour rien à son état, mais il était la victime la plus facile pour sa frustration.
« Et tout se passe bien avec vos enfants ? J’imagine qu’ils sont aussi très brillants… »
La répartie ne tarda pas à tomber, et Monsieur Crayton usa d'une voix d'autant plus forte que sa fierté transparaissait dans ses dires.
« Mieux que ça, si vous saviez ! Adrian est un garçon ambitieux comme on en fait bien peu de nos jours... A ces mots, le susnommé redressa le poitrail comme un paon enfariné, et Liliana... Ah ! C'est le portrait craché de sa mère, son caractère la mènera loin. La petite a obtenu un job au Financial Times pour cet été, je l'ai apprit aujourd'hui. »
La main de l'homme se posa un instant sur la jolie tête blonde qui crut se liquéfier sur place. Pourquoi fallait-il qu'il parle d'elle ? Certes, son attention soudaine aurait put être bien agréable, s'il n'avait pas employé le ton que l'on réserve à un enfant de cinq ans qui avait récemment apprit à lire l'heure... Tout ça était encore la faute de sa mère !


Dernière édition par Liliana Vanloock le Ven 11 Juil - 23:08:23, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana]   Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana] EmptyVen 11 Juil - 22:52:24

Les yeux baissés (de la modestie ! en avait conclut tout bas Arrawn Senior), Liliana n'arrivait même plus à prêter attention à ce qu'il se disait autour d'elle, trop profondément prise au dépourvue. Cette soirée allait être l'enfer, se disait-elle, jamais elle ne survivrait à ça ! Mais apparemment, sa santé mentale importait peu – d'ailleurs, qui se doutait du drame qui venait de se produire ? - et Liliana se sentit poussée par la main négligente qui un instant auparavant s'était faite chaleureuse, et avant qu'elle ne puisse vraiment comprendre comment et pourquoi, elle avait suivit cousins, cousines, et Lui, dans le jardin.
Adrian semblait peu ravit de se voir relégué dehors comme un enfant qu'il n'était évidemment plus, Mary souriait bêtement et elle... Ne faisait montre d'aucune expression marquante. Elle ne voulait tout simplement pas croire à ce qu'elle voyait, et préférait planer sur le petit nuage du rêve que plonger dans les tourments de la réalité. Pendant un moment, seulement, car la voix de celle qui avait été présenté sous le prénom ridicule de Marie-Charlotte avait prit la parole pour insulter Isaac. Dans d'autres situations, elle n'aurait pas hésité à renchérir, mais là, aucun mot ne venait, et elle se contenta de détourner le regard de cette manifestation de gaminerie en poussant un gros soupir. Merlin que la soirée allait être longue... Jamais personnages ne furent plus mal réunis, et ça se ressentait profondément sur la lourdeur qui planait dans l'air. Lourdeur qui perdura même lorsqu'un faible silence tomba, coupé d'un très intelligent...
« Heu… vous voulez faire quoi ? ».
Que voulait-elle faire ? Mourir ! Son regard se tourna vers Isaac, mais avant qu'elle n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche, Adrian s'était avancé d'un pas, apparemment toujours prêt pour se mettre en avant des autres.
« On devrait commencer par se présenter mieux que ça, qu'en pensez-vous ? Moi c'est Adrian, ma petite sœur Mary et ma cousine...
- C'est ça oui, et ensuite on ira jouer à chat perché dans les arbres ? Sors de ta planète, tout le monde s'en fiche de ce que tu dis, tu sers à rien. Coupa sèchement Liliana, s'attirant un regard qui se voulait foudroyant de son cousin.
- Peut-être toi, mais pas...
- Oh Marie-Charlette, peut-être quant aux autres, et bien ta petite sœur est trop occupée à essayer d'arracher l'herbe et Isaac...
Aie. Le nom maudit venait d'être dit, et un silence gêné coupa les propos de la vipère.
- C'est Marie-Charlotte ! Profita Adrian qui n'avait rien remarqué au changement d'attitude de sa cousine, non sans jeter un regard à la fausse blonde, trouvant une insupportable fierté à s'être souvenu du prénom de la petite fille de leur hôte. Et comment ça, je sers à rien ? Moi au moins je ne me prend pas pour...
- Encore un mot et je t'envoie valser dans le pommier, Adrian...
Pendant ce temps, dans l'herbe, Mary tenait un tas de verdure arrachée au creux de son poing, l'air joyeux.
- Vous venez jouer avec moi ?
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  • Isaac Deniel
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    Isaac Deniel
MessageSujet: Re: Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana]   Les Grandes familles se rencontrent... (aie) [Liliana] EmptyDim 13 Juil - 22:48:26

Les Vanloock, chez son grand-père… Comment ses parents avaient-ils pu lui épargner cette grave précision ? Avant de se présenter à un dîner mondain, n’était-il pas de bon ton de noter l’identité des convives ? On évitait ainsi les mauvaises surprises en s’armant de la concentration psychologique requise. Il s’en souviendrait pour la prochaine fois, car ses parents n’étaient pas à blâmer, exaspéré de se faire traîner à un énième repas d’affaires, il s’était limité aux protestations scandalisées et n’avait rien demandé. Les Deniel observaient scrupuleusement les règles de politesses et de savoir-vivre. Ils incarnaient le modèle parfait des milieux huppés, tandis que les Rochforth et les Brinckhurst en étaient la grossière caricature. L’antagonisme ne lui avait pas échappé, il s’était habitué depuis longtemps aux critiques acerbes que sa mère, remarquée à l’Assemblée pour sa verve redoutable, envoyait de temps à autre à sa sœur ou à son père au beau milieu d’une réunion familiale. Les liens du sang se maintenaient, pour des questions d’éthique, mais aussi, ne ternissons pas trop le tableau, parce qu’une timide affection, renforcée par la peur de l’abandon, réchauffait le foyer Brinckhurst. Son grand-père avait ses défauts, cependant, on ne pouvait l’affliger d’un mauvais fond. Il avait toujours œuvré pour le bien de ses enfants, et, sous ses dehors intéressés, il serait prêt à se plier en quatre pour ses petits-fils, même s’ils ne parvenaient pas à satisfaire ses aspirations. Isaac en avait pris conscience le jour où, à défaut de pouvoir lui faire son coming out version ‘hey je suis sorcier’, il lui avait avoué préférer des domaines plus ‘artistiques’ à la gestion d’une grande entreprise. Il s’était attendu à de beaux discours de propagande pour le remettre sur le droit chemin, et il avait eu droits à l’exposé détaillé des débouchés offerts par le monde de la mode ou celui de la publicité. Ça avait été un véritable soulagement pour lui, même si le vieil homme ne pouvait s’empêcher d’en faire son ‘digne successeur’ lorsqu’il le présentait. Liliana avait dû bien rire de lui ! Et à présent, il espérait qu’elle ne l’assimile pas de trop près à ce grand père expansif, à cette cousine stupide qui lui faisait front, à cette maison dont il n’ignorait pas le mauvais goût. Si la jeune fille l’avait retrouvé de l’autre côté de sa famille, il se serait probablement senti disposé à l’accueillir. Sa brusque apparition n’aurait pas pris toute la dimension tragique qu’elle revêtait pour lui… Que faire ? Il n’avait aucune envie de la voir, de s’expliquer, de lui parler… Et pour dire quoi d’ailleurs ? Seulement, il n’avait pas le choix, sa grand-mère les avait poussé dehors, exclus, pour changer.

Vexés, irrités, les six enfants se retrouvèrent dans le grand jardin. De belles activités s’offraient à eux : ils pouvaient se baigner dans la piscine, jouer au badminton sur le terrain de tennis privé ou… reprendre les amabilités avec sa cousine. La dernière option fut évidemment choisie. Leur caractère ne leur permettait pas de rester avec les adultes. Lorsqu’Isaac et Marie-Charlotte se retrouvaient dans la même pièce, discussions importantes ou pas, la situation finissait toujours par dégénérer. En général, il s’arrangeait pour se faire congédier puisque rester au milieu des ‘grands’ l’ennuyait. Cette fois cependant, il se demandait s’il ne préférait pas endurer leurs discussions assommantes toute la soirée que supporter ses cousins stupides, une gamine inutile, un garçon à l’air abruti et… Liliana, source de conflits et de problèmes par excellence. Pourquoi fallait-il que le hasard l’ait choisi Elle ? Il ne savait même pas qu’elle vivait avec des moldus ! Fière comme elle l’était, il lui avait toujours semblé que fréquenter ce milieu n’était pas dans ses habitudes. N’aurait-il pas pu tomber sur un autre camarade de Poudlard ? La coïncidence aurait pu l’amuser, le rapprocher du monde magique qui lui manquait tant cet été. Quelques nouvelles lui étaient parvenues depuis, et elles n’avaient rien de très rassurant. Le Lord tant redouté commençait à se manifester. Il ne pouvait s’empêcher de songer aux mangemorts dès qu’il entendait parler de morts inexpliquées, parfois massives, aux informations. Il lui tardait d’évaluer la situation de plus près et, surtout, de retrouver ses camarades. Tous… Excepté Lucy Duncan et Liliana Vanloock…

L’intervention d’Henry était exaspérante. Il n’était vraiment pas aidé avec ces deux idiots. Il se demandait d’ailleurs quand la répartie de Liliana allait fuser. Son altercation avec Marie-Charlotte ne lui avait arraché aucun commentaire, ce qui était surprenant. Le choc avait-il été aussi brutal pour elle ? Liliana sans voix, il ne pensait pas voir ça un jour. Hélas, cette attitude était plus troublante que réjouissante. Un vent de tension rasait leurs esprits échauffés et leurs cousins, s’ils ne pouvaient saisir les enjeux de leur position, aspiraient l’air chargé des jours d’orage… Tous se dévisageaient en chien de faïence et Marie-Charlotte ne se départait pas de sa mine boudeuse. Ce fut le cousin de Liliana qui troubla le silence, en rebondissant sur la question stérile d’Henry, afin de faire son intéressant visiblement. Une vague inclination du sourcil accueillie son initiative, et sa camarade serpentard ne tint pas plus longtemps. Sa relation avec son cousin reproduisait un schéma proche de celle qu’il entretenait avec sa cousine. Le conflit serait peut-être à l’origine de leur salut… Ni Liliana ni lui n’avaient envie de rester en compagnie de cette bande d’ahuris. Et, tout bien considéré, Isaac préférait s’envoyer la balle avec elle que supporter plus longtemps la bêtise de Marie-Charlotte. Il gardait l’avantage de toute façon. Liliana ne pouvait pas utiliser ses pouvoirs, et elle se trouvait sur son territoire. Elle ne pouvait donc rien tenter contre lui sans s’attendre à des retombées et s’il décidait de s’enfermer dans sa chambre, il aurait ses jeux vidéos, son ordinateur pour l’occuper, et elle serait condamnée à attendre que le temps passe aux côtés des adultes ou des enfants…

Un silence gêné suivit son prénom, que Liliana venait de prononcer par mégarde. Il arrêta son regard sur elle, comme pour l’inciter à aller jusqu’au bout de son idée. Mais Adrian, ne releva évidemment rien et se fit un point d’honneur à reprendre le nom écorché de Marie-Charlotte. Touchant… On en vint aux menaces, la petite Mary demanda fort à propos si quelqu’un voulait jouer avec elle et Marie-Charlotte préféra l’ignorer pour s’élever à son tour contre Liliana, gagnée par l’attention du jeune garçon… Pourquoi s’évertuaient-ils donc à être stupides ?

- Mais laisse s’exprimer ! C’est bien le seul à faire des efforts, on ne va quand même pas passer la soirée à se disputer !
Isaac roula des yeux avant de lui envoyer un grinçant :
- C’est vrai… Je propose de t’envoyer aussi valser contre le pommier, ça règlerait le problème.
- De toute façon il suffit qu’un garçon s’intéresse à elle pour…, glissa Henry en essayant de faire de l’esprit.
- Oh la ferme Henry ! et Toi aussi Isaac, rend toi utile et vas jouer avec la petite.
Le visage du Serpentard se ferma un instant. Mais il préféra l’ironie à la colère.
- Oh oui quelle bonne idée ! Je vais lui apprendre à te lancer des œufs sur la tête comme à Noël dernier, je suis sûr que ça va beaucoup l’amuser.
- Essaye pour voir !
- Pour voir ta tête ? Ah mais je ne demande que ça. Avec du jaune d’œuf tu as presque l’air blonde tu sais. – Et, se tournant vers Adrian, il fit claquer un : - De toute façon on n’a pas besoin de se présenter, Liliana et moi on est dans la même école au cas où tu ne l’aurais pas remarqué.

Autant le dire tout de suite n’est ce pas ? Il était trop tentant d’obtenir le silence contrit et surpris des trois autres par ce moyen, et il ne pouvait pas ignorer Liliana plus longtemps. Ce n’était pas son genre. Il espérait cependant qu’Adrian ne soit pas plus au courant de l’existence de Poudlard que Marie-Charlotte… Dans quel cas, la discussion risquait de prendre une tournure assez dérangeante.
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