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 A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]
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MessageSujet: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyDim 13 Jan - 17:42:06

[ PV Harry I love you et Drago I love you ( je n'avais plus de place dans le titre.. Rolling Eyes ) ]

La sonnerie de la fin de ce dernier cours de la journée retentit enfin, et ce fut un véritable soulagement pour la jeune fille qui s’échappa le plus vite possible de la pièce où on enseignait l’Histoire de la Magie. Plus ennuyeux encore que précédemment, le professeur avait passé les deux dernières heures à discuter de la querelle des gobelins contre les trolls, insistant la moitié du temps sur leurs raisons, l’autre sur les préparatifs de leur bataille. Les élèves n’avaient évidemment pas pu entendre un peu du récit de la guerre, sans doute le seul épisode un peu palpitant, un peu digne d’intérêt de cette histoire, et Erylis ne comptait plus les bâillements qu’elle avait vus ou entendus pendant cette semi-éternité. Ou plutôt, elle avait commencé à strier sa feuille de petits traits à chaque étirement, ronflement jusqu’à ce qu’elle-même s’ennuie suffisamment pour somnoler et oublier d’observer les élèves…

Dans les couloirs de Poudlard, la demoiselle se frayait un chemin à travers les nombreux élèves qui, trop heureux de finir la journée, papotaient, chahutaient dans les escaliers. Elle descendit les marches, rencontra une élève de Serpentard à qui elle devait rendre un livre et lui promit de le lui donner le soir même. Non sans avoir discuté un moment, les deux Vertes et Argents se séparèrent ensuite, et Erylis, prise d’une subite envie de sortir un peu, se dirigea vers la sortie et le parc de Poudlard. En cette journée encore ensoleillée de Novembre, elle ne fut évidement pas la seul à y penser, et la jeune fille remarqua avec un certain désappointement qu’il était tout aussi bondé que les couloirs du château. N’existait-il pas un lieu où elle pourrait être un peu tranquille et ne pas entendre sans cesse les babillages de ses camarades ?

Un endroit, immédiatement, lui vint à l’esprit. Un endroit où elle n’était pas allée depuis trop longtemps et vers lequel elle se dirigea avec bonne humeur. La forêt interdite. Bien évidemment, ce n’était pas le coin le plus prisé de Poudlard, pour ses soi-disant dangers et de par son interdit, ainsi, là-bas, Erylis avait de grande chance de trouver ce calme qu’elle cherchait et affectionnait tant après une journée comme celle-ci. Ses devoirs attendraient, elle n’avait pas encore pris trop de retard… Elle se dirigea donc vers la lisère de la forêt qui, avec ce soleil, n’avait plus rien d’affolant et dont n’émanait aucune aura de danger. Elle se rappela la fois où elle s’était rendue ici, non sans un certain amusement, lors de sa première année.

Elle y avait rencontré un homme un peu étrange, bien plus vieux qu’elle, accompagné d’un elfe miteux. Elle avait eu avec ce certain Bartemius une conversation un peu étrange, décousue. Cet homme s’était dit mangemort, et avant qu’elle ne puisse en savoir plus, si c’était effectivement le cas où non car il avait l’air presque fou, deux de ses camarades de dortoir étaient intervenues. Il s’en était suivi un affrontement verbal entre l’homme et les deux autres Vertes et Argents auquel Erylis avait assisté, sans vraiment y participer. Finalement, elle n’avait rien appris de bien intéressant pendant cette soirée. Aucune piste sur son frère en tout cas…

Parvenue à l’orée de la forêt, la demoiselle se glissa entre les arbres, sur un semi-sentier qu’on pouvait à peine distinguer. A l’intérieur de la forêt, l’air était plus humide, la lumière moins forte, et il y régnait une forte odeur d’humus, de terre humide. La Verte et Argent avança encore un peu, sans trop regarder où elle allait pour se rendre compte que finalement, elle avait égaré le sentier qu’elle avait emprunté. Une moue ennuyée traversa son visage, et la demoiselle, peu encline à se perdre, se décida à faire demi-tour pour retrouver ce chemin. Malheureusement, ses rêveries lui avaient empêché de retenir son chemin, et alors qu’elle s’en était retournée, elle était bien incapable de dire de quelle direction elle venait. Erylis se décida alors à avancer tout droit, à peu près sure de retomber sur le parc de Poudlard, et finalement, quelques minutes plus tard, déboucha sur un autre sentier, plus large et mieux tracé que précédemment.

Un craquement soudain la fit sursauter et, se retournant vivement, elle s’empièrgea sur une racine, pour tomber en plein milieu de chemin récemment trouvé. La jeune fille laissa échapper un faible cri alors qu’elle atterrissait durement sur le sol, douloureusement, puis s’assit en plein milieu du chemin pour détailler ses paumes et ses avant-bras dénudés, endoloris. A part quelques griffures et un caillou coincé sur la peau de sa main droite, rien de grave. Erylis, toujours assise, essaya ensuite de déloger le gravillon de sa paume, lorsqu’elle entendit des bruits de pas précipité. Elle eut à peine le temps de relever les yeux vers l’origine du bruit, cachée par le virage que formait le sentier, que la personne lui tombait déjà dessus…


« Attention ! »Cria-t-elle, trop tard.
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptySam 26 Jan - 15:52:01

[Mes deux vilains Serpys préférés, me pardonnerez-vous cet horrible retard ? Sad ]

Pourquoi donc avait-il fallu que la meilleure amie de Harry soit si intelligente ? Chaque fois qu’il essayait, en vain, de dissimuler ses états d’âme, Hermione avait le don parfois agaçant de deviner ce qui se tramait dans la tête du Survivant. Tandis que Ron, lui, débattait avec ferveur sur l’écrasante défaite des Canons de Chudley face au Club de Flaquemare, le cerveau de Harry, lui, divaguait. Sa rencontre avec Cho l’avait troublé et il n’entendait que d’une oreille distraite les protestations d’un Ron accablé par l’humiliation subie par son équipe favorite. Les yeux dans le vague, indifférent aux explications d’Hermione sur la théorie extraordinairement complexe du précédent Cours de Métamorphose, celui-ci s’était attiré les foudres de la Gryffondor outragée qu’Harry porte si peu d’intérêt à ses éclaircissements. D’une légère tape sur l’épaule, elle avait contraint le Brun à s’extirper de sa rêverie et, lui lançant un regard sévère digne de McGonagall elle-même, elle avait lancé ces mots foudroyants :

- Dis donc, tu n’aurais pas vu Cho récemment toi, par hasard ?

Harry avait écouté, abasourdi, les dires d’Hermione qui avait deviné avec tant d’aisance la cause de sa rêverie. Balbutiant, rougissant et légèrement irrité, il s’était justifié avec la première chose qui lui passait à l’esprit, soit l’inquiétude qu’il éprouvait face à l’absence prolongée du Garde-chasse Hagrid. Ce n’était pas totalement faux, d’ailleurs, aussi se sentit-il moins coupable en levant de nouveau les yeux vers ceux de son amie qui la toisait d’un air suspicieux. Quelques secondes d’un regard pénétrant et elle commençait ensuite à l’assaillir de questions plutôt embarrassantes auxquelles Harry ne répondait ne répondait que par un bafouillage inintelligible. Et la Rouge et Or tenace insistait lourdement, sous les ricanements plus agaçants encore de Ron. Et le pauvre Harry qui se contentait de répéter inlassablement :

- Je te jures Hermione, je suis vraiment inquiet pour Hagrid, ça fait longtemps qu’il devrait être revenu…

Le pire dans tout cela, c’est que son inquiétude pour son ami Garde-chasse était réelle. Son entrevue avec Cho avait levé le voile de ses soucis quotidiens quelques heures durant. Mais, à cause d’Hermione et de sa sale manie de vouloir tout savoir à tout prix, Harry redevenait le garçon maussade et soucieux aux milles problèmes. Excédé, son peu de moral retombant à une vitesse fulgurante, il continua d’écouter la Gryffondor le contredire par de multiples arguments, l’accusant d’être littéralement dans les nuages depuis son retour de la punition avec Rogue, et qu’elle doutait fortement que le nettoyage des fioles poussiéreuses aient pu le troubler à ce point. Lorsque Ron suggéra que le Maître des Potions lui avait certainement faire ingurgité une potion néfaste, Harry se leva de son fauteuil, et, prétextant sèchement une subite envie de solitude, s’éclipsa de la Salle Commune, sous l’œil anxieux d’Hermione, soudain consciente d’avoir été beaucoup trop insistante, et devant celui hébété de Ron.

Harry sortit, sous les réprimandes que Ron infligeait à la Gryffondor, et le Brun, sentant une nouvelle dispute à l’horizon, sortit bien vite, mais put, du bout de la pièce, entendre les cris qui s’élevaient de son duo d’amis. Ce qu’ils pouvaient être énervants parfois, eux deux, tout de même ! Mais Harry, penaud, repensait à leur énième dispute cette fois créée à cause de lui, au regard désolé d’Hermione et il commençait à s’en vouloir. Mais, elle l’avait cherché non ?! Pourquoi cherchait-elle à savoir sa vie privée dans les moindres détails ? Parce qu’elle était son amie, et elle ne cherchait pas à le nuire en souhaitant apprendre ce qu’il s’était passé. Elle était vraiment experte dans tous ces trucs de filles et elle aurait pu l’aider. Mais non. Comme chaque fois que l’on abordait le sujet délicat « Cho Chang », Harry était sur la défensive, et Hermione en avait fait les frais.

Peut-être éprouvait-il une pointe de regret, mais il n’avait aucune envie de remonter s’excuser, surtout qu’à cet instant la Salle Commune devait être un véritable chaos, entrecoupée des hurlements de ses amis qu’il avait délaissé. D’un pas lent, harassé par cette journée de cours qui s’était achevée par un Cours d’Histoire de la Magie durant lequel il avait pu somnoler -tout comme la quasi-totalité de la classe-, il descendit les sept étages jusqu’à se retrouver dans le Grand Hall d’Entrée et instinctivement, sortit du Château.

L’air frais qui soufflait doucement sur le visage du Survivant lui fit un bien fou et l’apaisa. C’est sans réfléchir que ses pas le menèrent à l’Orée de la Forêt Interdite, ou les ténèbres de cette antre semblaient, par une force invisible, l’appeler. Nullement apeuré, il s’y enfonça, certain au moins de trouver la solitude qu’il recherchait. Perdu dans le néant brumeux de ses songes, peut-être s’aventura il un peu loin, et il était sans doute l’élève le mieux placé pour savoir que la Forêt regorgeait de créatures peu clémentes lorsqu’elles croisaient un être humain. Ce n’était pas pour rien qu’elle était Interdite, après tout. Lorsqu’un craquement se fit entendre, Harry avait beau être un courageux Gryffondor, il n’était pas suicidaire. Il s’empara donc de sa Baguette et la pointa devant lui, tandis qu’il accélérait le rythme de ses pas pour sortir d’ici. Une racine qui sort de terre ? Bien évidemment, il fallait que le pied du Brun s’emmêle dedans…Dans sa chute, il entendit, trop tard, le cri d’alerte qu’on lui avait lancé et la jeune fille, assise en plein milieu du chemin.

La chute serait inévitable, et il atterrirait forcément sur la jeune fille…D’un geste instinctif, il écarta les deux bras de chaque côté de la tête de l’élève pour prendre appui sur la terre et ainsi ne pas lui faire supporter tout son poids, mais il s’étala tout de même de tout son long sur la pauvre fille. Il se releva le plus vite possible, espérant ne pas l’avoir trop fait souffrir quand il reconnut la petite amie de Malefoy…Il était tombé sur une Serpentarde, cela devenait bien moins grave d’un seul coup. Mais la pauvre ne lui avait jamais rien fait et il ne voyait comment il pouvait être méchant au point d’être heureux de lui avoir fait du mal.

Par galanterie même si elle appartenait à l’espèce des vipères et qu’elle avait offert à son cœur à son pire ennemi, il se releva et lui tendit sa main. A cet instant précis, un des craquements se firent entendre, signe d’une autre présence en ces lieux. Harry n’en revenait pas. La Forêt Interdite, d’ordinaire déserte de toute présence humaine, grouillait de monde ou quoi ! Mais, en se retournant, et en reconnaissant l’identité de la personne, le Survivant se rendit compte de l’affreux malentendu qui allait naître et se sentait embarrassé d’avance pour la pauvre Erylis…
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http://conjugaisonsdarts.com/index.php?p=fartiste&id=19
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyVen 8 Fév - 19:59:18

[ « PV Harry et Drago » Suspect !? Harry !? Pourquoi pas «PV Drago et Harry» Suspect !? Ou même, à la limite, « PV Harry, mais surtout Drago »… Wink niarkhéhé ]

Cette journée serait différente. Mémorable. Une manifestation cosmique hors du commun sévirait, fatalement. Plusieurs champs de force gravitationnels perturbés par la déviation inopportune du système planétaire s’apprêtaient à altérer le cours habituel des choses et à introduire dans la vie de Drago Malefoy un bouleversement aussi terrible qu’insoupçonné. Le destin s’établissait, telle l’autorité autonome et dictatoriale qu’il était ; en cet instant même, il tissait sa toile, prenait l’aspect de cette funeste et incontournable réalité. La position si significative et incontestable des constellations ne mentait pas, pas plus que tous ces mystérieux phénomènes astraux, incompréhensibles pour un esprit d’une telle naïveté, d’une telle inexpérience de la vie et de son parallèle spirituel, d’une telle insensibilité aux orientations quasi-imprévisibles et toujours mouvantes du temps, et de ses inéluctables désillusions, inconcevable pour un intellect d’une aussi navrante rationalité que le sien. Les courants magiques influençaient le cycle rotatif de la Terre, opéraient dans l’ombre et s’organisaient de sorte de détruire les principes fondamentaux, instaurateurs de la conception de la vie et de la réalité telle que se la figurait l’adolescent…

Drago cligna des yeux. Son esprit était confus. Il se gratta distraitement le front du bout du doigt. Il tentait de réfléchir, mais la chose s'avérait difficile considérant les exhortations ininterrompues de l’aliénée d’en face. Le serpentard observait d’un air sceptique ce visage, à quelques centimètres du sien. Une mine si dramatiquement convaincue par l’irréversible fatalité qu’elle venait d’entrevoir à travers les profondeurs insondables de sa boule de cristal ; un front en sueur, des yeux exorbités derrière une paire de lunettes gigantesque, cette odeur de xérès bon marché... Après la tirade théâtrale qu’elle venait de lui débouler, Drago jaugeait le professeur Trelawney d’un œil incertain. Était-elle complètement folle ou cherchait-elle simplement à attirer l’attention ? Dans un cas comme dans l’autre, ses divagations démentielles lui tapaient sérieusement sur les nerfs.

Certes, il était maintenant devenu coutumier de l’entendre prédire les pires catastrophes inimaginables à chaque élève et à chacun de ses cours. Mais pas à lui. Jamais à lui. À lui, elle prophétisait un avenir brillant, de bons résultats scolaires, des galions à profusion… Précisément depuis qu’il arborait le noble insigne de la Brigade Inquisitoriale. Tout le monde savait que Sibylle Trelawney ne portait pas le professeur Ombrage dans son cœur, mais toujours elle s’était tenue à carreaux en sa présence et en celle de ses fidèles délateurs acolytes. Comme le leur disait Dolorès, les membres de la Brigade incarnaient les oreilles et les yeux de la Grande Inquisitrice. Aussi se voyaient-ils conféré le même respect et la même déférence que la Grande Inquisitrice elle-même de la part des membres du corps enseignant. Enfin, théoriquement.

Toujours était-il que la cinglée aux trois yeux n’avait jamais dérogé des convenances à l’égard de Drago. Avant aujourd’hui. Mais la voilà qui commençait à craindre un renvoi et qui déversait ses angoisses sur les épaules innocentes du pauvre Malefoy. Un bouleversement cosmique ? Une tragédie inévitable ? Quel charabia ! Elle le prenait carrément pour un imbécile, quelle insulte ! Mais surtout, quelle erreur, quelle bêtise qu’elle venait de commettre : salir l’honneur d’un membre de la Brigade Inquisitoriale… Drago dévisagea quelques secondes le visage affolé - et beaucoup trop près - de son professeur ; il grimaça. Il tenta de s’en éloigner, mais elle se rapprochait ; il recula, jusqu’à presque basculer de sa chaise et, au dernier moment, se leva d’un bond.


« Arrière vieille dégénérée ! »

Les yeux de la sorcière – et il n’aurait jamais cru cela possible – s’écarquillèrent encore plus.

« Comment osez-vous !? Blasphème !!! Remettre en cause le don de mon arrière-arrière-arri… Hé ! Mais où allez-vous ? Non ! Revenez ! Le désastre est imminent ! N’y allez pas, mon garçon, revenez ! »

Mais Drago s’était déjà faufilé par la trappe, la refermait déjà par-dessus sa tête, sautait déjà en bas de l’échelle de cordes et avançait à grandes enjambées à travers le couloir désert. Comment osait-elle le traiter ainsi !? Et devant toute la classe… Lui, un esprit naïf et inexpérimenté ? Trop rationnel ? Complètement cinglée, oui ! Si seulement elle pouvait savoir tout ce que lui savait… Mais elle ne connaissait rien, elle ne voyait rien. Rien d’autres que ses fabulations paranoïaques. Si jamais elle croyait vraiment ces balivernes, c’était qu’elle était encore plus timbrée qu’il le pensait... Lui présager, à lui, une catastrophe imminente ? C’était, en quelque sorte, terroriser un élève ça… Oui… Ombrage en aurait des nouvelles ! Et, par surcroît, la vieille charlatane hystérique avait encore étiré son cours après les heures usuelles. Elle ne pourrait le réprimander pour sa fuite. Révolté, l’adolescent dévalait les escaliers à la volée, puisant dans sa fourberie milles et uns arguments pour descendre son professeur. Elle paierait… Sans s’en rendre compte il traversa le hall d’entrée et, en moins de deux, gagnait l’air libre ; le parc.

Une fois dehors, il réalisa qu’il était bien loin du bureau d’Ombrage vers lequel il avait cru se diriger. Le vent d’automne fouetta son visage, lui insufflant un souffle rassérénant, libérateur, et sa contrariété se dissipa rapidement. Ses pas l’avaient guidé d’eux-mêmes à l’extérieur, loin des tensions du château. Après tout, il pouvait bien attendre, faire son rapport à Dolorès n’importe quand, pas maintenant, plus tard… Le cours avait été long et pénible, il méritait amplement un repos. Et quoi de mieux que de savourer une des dernières journées ensoleillées de Novembre… Quoi de mieux que de le faire en le prenant, lui, sur le fait. Lui ou elle. Cette silhouette fugitive qu’il n’avait pas pu clairement distinguer avant qu’elle ne s’engouffre dans l’interdit, là-bas. La Forêt Interdite.

Un écolier en infraction ? Drago, cédant au plaisir d’exercer son pouvoir à l’appel du devoir, se hâta à sa suite. Il atteignit le point à l'écart, où le hors-la-loi-non-identifié avait disparu, et scruta brièvement les alentours. L’inconnu s’était bel et bien volatilisé entre les arbres. Alors, digne d’un agent double-zéro des services secrets britanniques, Drago fit mine de rôder innocemment en lisière de la forêt, en sifflotant tout aussi innocemment... Puis, s’assurant que personne ne le regardait, il se glissa furtivement en terre prohibée. Aussitôt fut-il immergé dans l’antre sombre et humide de la forêt que les criailleries surexcitées des élèves du parc se dulcifièrent subitement derrière lui en un faible murmure, fondu dans le bruissement des feuilles sous la brise. Les arbres s'érigeaient en un barrage, une frontière entre lui et le monde, qui ne lui proposait de ce côté que l’isolement et un chemin broussailleux pas très invitant comme alternative. Étrangement, cette impression de sécurité et d’invulnérabilité que lui prodiguait habituellement son statut social sembla pâlir. Drago repensa à la tragédie que lui avait annoncé la voyante. Et si…

Non. Des sornettes. Mad

Plutôt que d’agir comme les mise en garde qu’ils auraient du être, les avertissements infondés du factice professeur de Divination attisèrent l’Orgueilleux, qui n’en fut que davantage déterminé à se prouver victorieux sur la prédiction. Drago poursuivit donc sa marche dans les ténèbres, cheminant entre les branches basses et les herbes hautes, se répétant mentalement et inlassablement à quel point Trelawney avait tort, question de raffermir son courage. Au fur et à mesure que sa progression s’intensifiait, les rayons du soleil parvenaient de plus en plus difficilement jusqu’à lui. Il suivait un layon qui, parfois s’apparentait à un sentier, parfois disparaissait complètement sous la végétation sauvage. Son œil, aussi expert dans le domaine du pistage en forêt fut-il, égara rapidement la trace de sa proie.

L’Intelligent, à ce stade, se serait aperçu que rien n’aboutirait de cette excursion dérisoire. L’Intelligent aurait rebroussé chemin. En fait, l’Intelligent aurait premièrement prévu un plan de retour. Mais, comme vous l’aurez deviné, aujourd’hui, Drago ne pourrait prétendre au titre d’Intelligent. Vint pourtant un moment où sa raison dut admettre que tout espoir était vain, que jamais il ne retrouverait le fugitif. Et c’est à ce même moment qu’il réalisa ne pas avoir la moindre idée du chemin à emprunter faire marche arrière et oublier cette fâcheuse aventure. Et (quel moment riche en évènements !) ce fut à ce même moment aussi qu’un craquement sec résonna à quelques mètres à sa droite - ou gauche, le jeune homme était complètement déboussolé. Du coup, Drago dégaina sa baguette et se tint aux aguets, le souffle court.

Un cri d'alerte plutôt rapproché retentit. Sans réfléchir, l’adolescent s’y précipita. Acte de bravoure ? Jamais en cent ans ! Seulement, rejoindre quelqu’un d’autre constituait sa seule chance de s'évader de cet endroit humide et étouffant. Entre les branches, il put entrevoir ce qui ressemblait à un terrain dégagé, peut-être une route. Mais, surtout, là, par terre. Un amas étrange de robes de sorciers qui se mouvait. Curieusement, ce dos lui semblait familier. Drago fit un pas. Pourquoi ne pas hurler pour leur signifier sa présence un coup parti ? Pas besoin, cette branche s’en était déjà chargé en se plaçant juste sous son pied... Dès que le craquement retentit, le garçon aux cheveux noirs de jais se remit sur pieds pour se retourner vers Drago. C’était donc Lui qu’il avait suivi tout ce temps... Lui qui l’avait perdu en forêt... Harry Potter. Qui transgressait à nouveau le règlement. Mais, cette fois, pour une fille… Et le jeune couple semblait faire davantage qu’une simple balade en forêt lorsqu’il les avait surpris… Drago comprit bien vite la situation – enfin, selon lui… - et s’adressa à son ennemi de toujours avec un air entendu.


« Tiens, tiens, tiens… persifla-t-il avec son habituelle voix traînante, une lueur sardonique dans le regard. En voilà des potins intéressants… Harry Potter se cache dans les bois… loin des regards… en compagnie de jeune demoiselle… pour… profaner la Forêt Interdite ? »

Le serpentard contemplait son pire ennemi avec un amusement teinté de provocation. Surprendre le Survivant dans son intimité, l’intercepter dans ce lieu tabou, atteler à une occupation encore plus taboue, apportait un sentiment de supériorité très complaisant, exaltant… Le lion devait être complètement déstabilisé ; il se trouvait face à un serpent vénéneux, avec derrière lui une jeune fille, probablement son amie de cœur, les deux à sa merci. Quelle situation embarrassante… ! Potter était à découvert, Malefoy avait les pleins pouvoirs ! Le pouvoir de l’humilier devant sa petite amie, de le faire se sentir petit, moins que rien, minable… Bien qu’intérieurement ravi, Drago n’en laissa rien paraître. Il hocha la tête de gauche à droite et adopta un air faussement réprobateur.

« Mais, où est passée ta décence ? »

Son visage se mêlait à présent d’un dédain apparent.

« Non, pas toi Potter, ajouta-t-il sèchement. »

Il lui fit un geste agacé de la main, comme s’il eut été une mouche malvenue qu’il tentait de chasser. Le railleur s’adressait à cette autre silhouette, dissimulée derrière le Survivant, qui ne s’était pas encore manifesté et dont il n’avait pas encore eut l’honneur de voir le visage.

« Je ne savais pas que quelqu’un pouvait être lamentable au point de succomber aux avances d’un névrosé paranoïaque aussi mal fichu… »

Tout en parlant, il avait dévisagé effrontément l'objet de ses moqueries, mais sa curiosité malsaine, comme elle l'avait fait plus tôt en le poussant à braver les mystères de la Forêt Interdite, guidait à présent ses pas vers ce que ces conspiratrices puissances magiques précédemment entrevu par l'oeil ultra-réceptif du professeur Trelawney avaient jusque-là orchestré.

« Alors... Qui donc a… aaaaaaAAAAAAAAARRGHHH!!??!!! »

Et ce qui devait arriver arriva. Contents Sad Suspect ? Un véritable cri d’horreur s’extirpa des confins obscurs du cœur de l’adolescent, de là où toutes ses pires craintes logeaient, pour franchir ses lèvres et résonner à des lieux à la ronde. Toutes ces planètes et leurs influences cosmiques auxquelles Drago n’avait jamais daigné accorder le moindre intérêt s’abattaient impitoyablement sur lui ; elles le foudroyaient, l’estropiaient, l’écrasaient de tout leur poids céleste, lui assenaient un violent coup à l’estomac… Pour le laisser meurtri, défait, au milieu d’une forêt regorgeant de dangers avec cet horrible spectacle sous les yeux, cette stupéfiante constatation. Drago venait de sauter malgré lui à pieds joints dans un quiproquo cuisant et la situation qu’il avait cru dominer basculait d’un coup pour céder les pleins pouvoirs à Harry Potter. Le jeune Malefoy, fortement ébranlé, perdait momentanément l’usage de ses cordes vocales et de ses moindres muscles. Il ne pouvait que contempler dans un effarement muet et immobile celle qu’il avait cru sienne, mais qu’il ne comprenait plus.

Elle ? Ici ? Avec Lui ?... Comment ? Pourquoi ? Mais, au-delà de toutes ces questions auxquelles il n'arrivait pas à concevoir la moindre réponse, un seul mot, douloureuse affliction qui tourbillonnait dans sa tête et l'étourdissait, persistait, sonnait au-dessus de tout et l'accablait : Trahison…
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptySam 23 Fév - 19:00:49

[ Un peu de retard, désolée.... Neutral ]

Son cri d’alerte fut lancé bien trop tard, et le choc devint inévitable. Avant qu’elle ne puisse reconnaitre la personne qui trébuchait et amortissait sur elle sa chute, le souffle coupé, la demoiselle se sentit tomber en arrière, le poids de l’élève entravant le moindre mouvement qui aurait pu adoucir la rencontre de son dos avec le sol. L’inconnu, cependant, eut l’intelligente initiative de placer ses mains de part et d’autre de son visage, lui évitant ainsi d’être écrasée.

Alors, que ses joues prenaient une teinte rosée tirant fortement vers le rouge compte tenu de leur étrange position, Erylis, le visage presque collé à celui du maladroit, reconnu sans peine l’élève qui venait de lui tomber dessus. Harry Potter. Quelle étrange coïncidence, vraiment. Dans le lieu le plus reculé et le moins recherché de Poudlard, il avait fallut qu’elle tombe, dans les deux sens du terme, sur l’ennemi numéro 1 de tant de Serpents. Capricieux Destin… Le Rouge et Or se dégagea néanmoins rapidement et lui tendit une main afin qu’elle se relève. Erylis hésita un instant avant d’accepter l’aide du Griffon, plus par habitude que par réelle méfiance, puis enfin, prit appui sur le jeune homme pour se remettre debout. D’un geste ample, elle dépoussiéra son vêtement avant de relever vivement la tête alors qu’elle entendait à son tour le craquement sonore d’une branche annonçant très certainement une tierce présence.

Que la Forêt Interdite était peuplée, en cette soirée… La demoiselle espérait néanmoins que l’élève, l’adulte ou quelque bestiole que ce soit douée d’une certaine forme d’intelligence qui venait d’arriver n’ait pas vu l’incident. Fierté Serpentard oblige, il n’y avait rien de très glorieux à se faire bousculer par un Rouge et Or, Harry Potter de surcroit. Non, ce serait décidément très humiliant. Evidemment, il ne lui était pas venu à l’idée que la troisième présence ne puisse avoir vu qu’une seule partie de la scène, et qu’elle interprète alors leur malencontreux accrochage comme une rencontre amoureuse prévue. C’était une hypothèse bien trop ridicule, bien sur, on n’imaginait pas l’amie de Drago Malefoy fricoter avec Harry Potter non ? C’était l’ordre des choses.

Cependant…. Cependant, une voix sarcastique retentit, devant elle, sans qu’elle puisse voir le jeune homme puisque la silhouette plus grande et plus massive du Griffon le lui cachait. Mais elle n’avait pas besoin de connaitre le visage du nouvel arrivant pour savoir qui, de ce ton si goguenard, interpellait ainsi Harry Potter. Erylis connaissait trop la voix de Drago, sa façon de parler, pour ne pas deviner sa présence. Un fin sourire étirait doucement ses lèvres alors, heureuse de retrouver le Serpent, mais sa joie se dissipa bien vite lorsqu’elle s’arrêta aux paroles du garçon. Comment ?! Des tenues et attitudes indécentes ? La verte et Argent haussa un sourcil, doucement interloquée. Ca ne devait pas se passer comme ça…

Drago devait avoir vu la chute du Survivant, leur rencontre inopinée, enfin la scène en entier. Après, libre à lui de s’énerver sur le Rouge et Or, c’était de toute façon son sport favori, et Erylis soupçonnait que ce soi de même pour le Griffon. A force de se chercher ainsi, ils allaient finir par se trouver des points communs, devenir amis… Bref. Mais dans ce synopsis, il n’était nullement question de profaner la forêt par je ne sais quelles activités peu catholiques. Ou alors, le Vert et Argent se moquait ouvertement du Griffon, et tout cela n’était que de l’ironie. Sans doute, sans doute. Drago insistait ensuite sur la décence disparut du Survivant, et la jeune fille esquissa un sourire. Ce n’était que de l’ironie, ils en riraient tous les deux après.

Mais là où toute la belle théorie de la demoiselle s’effritait, c’était que Drago ne s’adressait pas à Harry en parlant de décence, mais bien à elle. Il continuait ensuite sur quelques insultes à peine déguisées, et Erylis fronça les sourcils. C’était pousser la plaisanterie un peu loin, là. Ou bien… Ou bien se pourrait-il qu’il ne l’ait pas vu ? A près tout, après réflexion, elle-même n’avait pas vu le visage du Blond, et ne l’avait reconnu qu’à sa voix. Et si l’on ajoutait le fait qu’elle soit cachée par le Griffon à son éloquence restreinte lors de ces dernières minutes, la Verte et Argent en arrivait à cette conclusion ébranlante et annonciatrice de complications. Elle le savait, les Serpentards le savaient, l’école sans doute le savait, Harry Potter ne pouvait décemment être un sujet de plaisanteries « amicales » aux vues de Drago Malefoy, et inversement, supposait-elle. Erylis avait testé, Drago réagissait au quart de tour. Alors, étrangement, la demoiselle doutait que l’entretient qui allait suivre fasse sourire le Serpent.

Et ce fut le moins que l’on puisse dire. Le Vert et Argent se décalait un peu, histoire de voir quelle était la « lamentable succombant aux avances d’un névrosé », qualificatif qu’Erylis ressassait avec une moue peu appréciative. Cependant, lorsqu’elle croisa le regard de Drago, elle esquissa un sourire qui se voulait désinvolte. Celui-ci disparut bien vite alors qu’elle lisait la stupeur, la colère, le sentiment d’humiliation, la fureur dans les yeux gris du garçon et que retentissait à ses oreilles son cri. Le « Bonjour Drago » naturel qu’elle venait de préparer mentalement n’allait apparemment pas suffire. Erylis haussa alors les épaules, désemparée, avant de prendre la parole, avec une certaine hésitation.


« Non, mais attend, ce n’est vraiment pas ce que tu crois…. »Expliqua-t-elle, avec une grimace car c’était typiquement le genre de phrase qui revenait lorsqu’on était effectivement pris en flagrant délit. « Drago, ne va t’imaginer n’importe quoi d’accord ?! J’étais sur le chemin, et puis Harry m’est rentré dedans, on tombé… Nul profanation, rien de lamentable » Dit-elle ensuite, en insistant sur le dernier mot qui l’avait légèrement vexé.

Mais la demoiselle voyait bien que cela ne suffirait pas. Ne s’étaient-ils pas dit que les gestes restaient pour eux un moyens plus éloquent de communication que les mots ? Ici, pourtant, la situation ne s’y prêtait guère. ; le but était justement de démentir certains geste, généreusement interprété par Drago. Son incapacité à trouver des mots justes pour expliquer cette situation ridicule l’agaçait, et ce sentiment suintait à travers sa voix alors qu’elle parlait à nouveau.


« Drago, il s’agit d’Harry Potter. Réfléchis, voyons. C’est un griffondor, je suis une serpentard. Ca devrait suffire comme toute justification non ?! »

Quels arguments percutants… Pas dénuée d’une certaine logique et de bon sens, certes, mais pas forcément les plus convainquants. La demoiselle se tourna alors que Harry Potter.

« N’est-ce pas ? » Insista-t-elle.

Après tout, Harry était tout aussi responsable, si ce n’est plus, bien plus en fait, de la situation. Qu’il l’aide un peu. Secouant la manche du griffon pour qu'il réagisse rapidement et les sortent de cette étrange situtation, Erylis secouait la tête de gauche à droite, comme si ce n'était qu'un rêve.


"C'est vraiment ridicule comme situtation... C'est du grand n'importe quoi !" Souffla-t-elle, plus fort qu'elle ne l'aurait voulu.
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyMar 25 Mar - 21:01:01

[hj: reprise de compte. Je reprend tous les rp délaissés. J'espère que vous m'accepterez, je vais faire de mon mieux pour ne pas "choquer" après cette coupure et ce changement de joueuse. Si ça ne convient pas, dites-moi Wink ]

« Tiens, tiens, tiens… En voilà des potins intéressants… Harry Potter se cache dans les bois…Loin des regards… en compagnie de jeune demoiselle…
pour… profaner la Forêt Interdite ?
»

Non de non mais comment faire la chasse au garde-chasse avec ces deux-là dans les pattes ? Pas question de les entraîner sur la traces de Hagrid peut-être en train de violer lui-même le règlement, en nourrissant un bébé dragon ou un enfant géant par exemple ?
Rolling Eyes Quoiqu'il en soit Graup de son petit nom ne devait sous aucun prétexte être découvert par les deux serpents. Le pire c'est que le seul garçon qui pouvait arriver en cet instant pour confirmer le quiproquo n'était autre qu'un petit blondinet prétencieux connu sous le charmant pseudnonyme de "La fouine" depuis l'année précédente. Drago avait son habituelle voix traînante qui exaspérait le Survivant. Cependant un petit sourire se ficha au coin de ses lèvres en repensant à une scène à peu de choses similaires. Une situation passée qui n'avait pas été le jour de gloire du p'tit orvet (petit serpent non venimeux) qui se croyait fier cobra.

« Mais, où est passée ta décence ? »

Non, pas toi Potter,

« Je ne savais pas que quelqu’un pouvait être lamentable au point de succomber aux avances d’un névrosé paranoïaque aussi mal fichu… »

Bon puisqu'il s'entrenait exclusivement avec Erylis autant laisser les deux Serpentards débattre de la dignité ou du manque de discernement sur une simple situation qui prêtait au quiproquo total pour la première personne assez stupide pour tomber dans le piège stupide de ce que sa vue lui offrait. Pauvre petit Malefoy, n'avait-il donc aucune imagination pour sauter immédiatement sur ses grands chevaux ? A monter aussi vite le pauvre avait oublié de resserrer la selle et risquait de tomber dans la boue en partant au galop ainsi. Harry croisa les bras, sa baguette magique toujours dans sa main droite et un petit sourire moqueur toujours affiché sur ses lèvres. Il chassa une mèche noir jais importune et restait en retrait pour observer la suite; ravi de voir Drago se planter monumentalement. C'était plutôt réjouissant pour le Survivant qui avait eu peu de diversions ces temps-ci avouons-le.

« Alors... Qui donc a… aaaaaaAAAAAAAAARRGHHH!!??!!!"

Cependant le cri d'horreur de Malefoy ne le laissa pas indifférent. De surprise le jeune sorcier sursauta légèrement et faillit répondre à son hurlement. Heureusement pour Harry; la surprise avait été telle qu'il n'avait pas eu le temps de répliquer par une démonstration synonyme. Furieux d'avoir ainsi sursauté à cause de "la fouine hurlante" l'adolescent reprit contenance. Un peu plus méfiant désormais le Survivant jeta un coup d'oeil aux alentours. Avec son improvisation d'opéra Drago aurait bien pû attirer tous les loups-garous du coin à un dîner spectacle. Non mais quel idiot. A ne voir que lui le pauvre blondinet avait oublié le paysage autour. Or ce n'était pas chose conseillé lorsqu'il s'agissait des arbres de la forêt interdite n'est-ce pas ? Enfin, fallait-il lui rappeler où il se trouvait ? Peut-être pas; le pauvre risquerait de se mettre à trembler de toutes les parties de son corps jusqu'aux pointes de ses cheveux imbibés à outrance de gel...Comme en première année, n'est-ce pas Malefoy ?

« Non, mais attend, ce n’est vraiment pas ce que tu crois…. Drago, ne va t’imaginer n’importe quoi d’accord ?! J’étais sur le chemin, et puis Harry m’est rentré dedans, on tombé… Nul profanation, rien de lamentable"

Tiens, voilà qui était fait: Drago était monté trop vite sur ses grands chevaux et, le pied encore dans l'étrier il était tombé. Harry laissa finit la serpentarde, tout à la hâte de claquer le flanc des chevaux d'un bon coup de fouet pour traîner le sang-pur dans la poussière en plein galop.

« Drago, il s’agit d’Harry Potter. Réfléchis, voyons. C’est un griffondor, je suis une serpentard. Ca devrait suffire comme toute justification non ?!

Et hop encore une petite pique. Elle lui demandait de réfléchir. Mais oui c'était évident non qu'un Gryffondor et une Serpentarde n'allaient rien faire d'autre que de se rentrer dedans brutalement par accident pas vrai ? Par contre il n'était pas tout à fait d'accord avec le " Il s'agit de Harry Potter" Non mais ...Il avait autant le droit de vivre que les autres et ne méritait pas que son nom soit cité comme justifictation supplémentaire à la bêtise de Drago...Pffft. Cependant le Gryffondor ne dit rien; laissant soin à Erylis d'entortiller l'étrier autour de la cheville de ce cher ennemi de toujours.

N’est-ce pas ?

Tiens la serpy lui demandait son appuit, ce que Harry allait lui donner avec joie histoire de faire comprendre à Drago qu'il fallait réfléchir, analyser l'image que les yeux apportaient au cerveau. Ah mais peut-être que Drago était victime d'un caillot entre le cou et le haut de la tête ? Rolling Eyes Pauvre Petite fouine. Depuis sa naissance quand même c'était embêtant. Il ne pouvait pas réfléchir. Rahlala vilains parents qui n'avaient même pas pensés à l'opérer pour lui enlever ce fameux caillot. Enfin c'était peut-être incurable aussi qui sait ? Bref quel que soit l'état de la cervelle du blondinet le Survivant se fit un plaisir de répondre sur le ton de l'évidence

-Tiens Malefoy, quelle surprise. Ca me rappelle notre retenue en première année, pas toi ? Mais si tu sais bien celle où tu pleurnichais et que tu suppliais Hagrid: "Je veux Crokdur avec moi, Je veux Crockdur avec moi". En tout cas ce que dis Erylis est véridique: c'est un peu absurde comme raisonnement, tu ne crois pas ? Peut-être as-tu...Oublié de...réfléchir ? Avant de lancer ça bêtement ?

L'adolescent avait décroisé les bras et se tenait prêt à toute éventualité, sa baguette baissée mais prête à servir toutefois. Après tout n'étaient-ils pas dans une forêt...Interdite ? On ne savait jamais qui ou quoi leur boucan, enfin surtout celui de Malefoy aurait pu attiré. Ici les babines n'étaient pas difficiles et avaleraient sans rechigner un blondinet aux cheveux pleins de gel...C'est qu'ils avaient l'estomac solide les loups-garous Neutral Et sûrement une mauvaise vue pour vouloir avaler n'importe quoi...Quoiqu'il en ait; mieux valait palier sur la prudence. Le Survivant se savait exposé au danger dans ces lieux où il n'était qu'un invité indésirable; un petit pantin pour cette grande forêt regorgeant de monstres en tout genre. Les humains avaient souvent peur lorsqu'ils se trouvaient ici, or Harry était humain et craignait donc la forêt. Bien que le Gryffondor trouve suffisamment d'applomb pour le cacher il n'était tout de même pas rassuré à 100%. En plus comment allait-il partir à la recherche de Hagrid maintenant ? C'était bien joli ces petits duels de paroles entre les deux Serpys et le Gryffondor mais avec tout ça...Harry ne savait toujours pas comment se débarasser d'eux présentement pour remplir sa "mission première". Brièvement le Survivant se demanda pourquoi les deux serpentards étaient venus ici mais se garda de leur demander. Adresser la parole à ces deux-la devait être fait prudemment et avec jugeote. Autrement dit le moins possible.

-Au fait, au cas où tu avais encore envie d'exercer tes cordes vocales...Evites de recommencer ici. On est dans une forêt...Interdite tu te souviens ? Tu veux dire bonjour aux bestioles du coin Malefoy ? Je suppose que non, alors boucle-la

Fit-il d'une voix égale en s'écartant de Erylis et en chassant les ultimes feuilles qui avaient élus domicile dans sa chevelure d'ébène lors de sa chute avec la jeune fille. Il jeta un coup d'oeil appuyé à la Serpentarde pour lui demander implicitement d'éclairer la forêt en sa direction. Les lieux étaient si sombres qu'une baguette éclairée d'un "Lumos" ne suffisait plus.

"C'est vraiment ridicule comme situtation... C'est du grand n'importe quoi !"

Elle avait soudainement soufflé ces mots que le Survivant pu percevoir à la volée. Hochant doucement la tête il répondit à Erylis sur le même timbre de voix, sans méchanceté recherchée cependant.

-C'est peut-être une première...Mais je suis d'accord avec une Serpentarde.
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptySam 29 Mar - 23:37:00

[ Je n'ai pas le temps de relire, mais je ne veux pas vous faire attendre plus longtemps ! S'il y a des fautes, je corrigerai plus tard... Rolling Eyes ]

En s'hasardant dans la Forêt Interdite, on s’expose à toutes sortes de dangers. L’aventureux en était pleinement conscient lorsqu’il s’y était engouffré, mais, malgré tous les scénarios patibulaires qu’il avait eut le temps d’élaborer au cours de sa lente progression, malgré toutes les images qu’évoquaient chaque moindre craquement et la charge d’adrénaline qui en résultait, rien n’aurait pu le préparer à la collision frontale vers laquelle il s’était dirigé tout ce temps. L’adolescent s’était vu totalement démuni, sans rien d’autre que son orgueil pour amortir le choc. Le dit orgueil, vous l’aurez deviné, en avait pris tout un coup. Imaginez: surprendre un couple dans son intimité, au milieu d’une forêt de perdition (déjà la chose est incongrue), pour réaliser par la suite qu’il s’agit en fait de votre copine dans les bras de votre pire ennemi !

Entre eux deux et leur activité douteuse de deux secondes auparavant, celui qui avait voulu jouer aux redresseur de torts se retrouvait entortiller dans un tissu d’incompréhension, d’émoi et de stupéfaction. Une situation qu’il n’aurait jamais osé évoquer, même dans ses pires cauchemars. Se succédaient à un rythme effrénés regards hargneux envers Potter, trop placide, et œillades de désarroi à l’égard d’Erylis, trop fautive.


« Non, mais attends, ce n’est vraiment pas ce que tu crois… »

Ce n’est vraiment pas ce que tu crois ? C’était précisément le genre de réplique qui s’imposait d’elle-même lorsqu’on était pris en flagrant délit ! Et dont la réponse la plus appropriée devait être : Tu me prends pour un imbécile ? Nul besoin de prononcer les mots toutefois, l’expression accrochée sur son visage traduisait explicitement sa pensée. Drago préféra garder pour lui toute parole qui aurait pu interrompre le plaidoyer de sa petite amie, cramponner à l’espoir d’y trouver quelques éclaircissements qui tempéreraient sa fièvre. Espoir qui se dérobait inlassablement, cependant. Les brèves explications que lui servait Erylis étaient porteuses d’une vérité qu’il aurait dû comprendre, mais, pour une raison ou pour une autre, il ne parvenait pas à admettre les faits tels qu’elle les lui présentait. Peut-être était-il simplement plus aisé de rejeter la faute sur elle que d’admettre sa méprise.

« Alors, vous voulez me faire croire que vous vous promeniez innocemment, chacun de votre côté, tout seul, dans la Forêt Interdite, et que, comble de coïncidences !, vous arriviez à vous rencontrer, par hasard !, et vous arrangiez pour vous rentrez dedans et tomber l’un sur l’autre !? résuma-t-il d’un air incrédule, en faisant sonner la chose comme le comble de l’absurde. »

Néanmoins, leurs mines résolues à tous les deux le dissuadèrent de ponctuer sa boutade par ce soupir moqueur tout indiqué qu’il s’était apprêté à pousser. Le sceptique ravala son incartade et les contempla sans rien ajouter, tout déconfit. Le duo hétérogène tenait fermement à sa version des faits. Et, il était vrai que, maintenant énoncée à haute voix, la chose ne semblait plus aussi impossible, tous comptes faits. Tandis que la certitude de Drago chancelait, que sa consternation s’amenuisait peu à peu, celle qui l’ébranlait au-dessus de toute autre accentua l'invraisemblance de sa proposition de dévergondage, soulignant avec aplomb l’appartenance disparate des deux instigateurs du quiproquo. Une donzelle de chez Salazar et un lamentable rejeton de Gryffondor. Leur blason ne lui importait pas cependant, ils restaient les mêmes ; il s’agissait de son amie de cœur et de son pire ennemi ! Les deux êtres dotés de la plus grande influence sur ses humeurs !

Oh, s’il y avait deux êtres qui tourmentaient l’âme du pauvre Drago, c’était inexorablement de la belle Erylis Sayan et l’abject Harry Potter… Ces deux-là pouvaient se vanter être les deux personnes à l’avoir le plus martyrisé psychologiquement le long de sa courte existence ! Si Drago finit avec le front prématurément dégarni à la fin du septième tome, s’il a vieilli trop vite, c’est leur faute à eux ! Suspect Elle, parce qu’elle avait été la première et la seule à savoir percer à travers ses faux semblants et à l’atteindre sous sa carapace - pourtant assez solide pour avoir rabrouer toutes les autres avant elle ; Lui, d’abord parce qu’il avait été le premier à refuser son amitié (enfin, pour ce qu’elle valait... :sifle: Rolling Eyes ), à rester indifférent à sa noblesse, à se moquer de son statut…, mais surtout, parce qu’au cours des cinq dernières années, il n’avait eu de relâche de se montrer exécrable et s’était avéré représenter tout ce qu’abhorrait l’héritier Malefoy.

Harry Potter… La haine que lui inspirait ce nom se passait de mot. Si seulement il se passait de mot lui aussi ; mais non, bien sûr que non, il devait inéluctablement ajouter son grain de sel, histoire de rendre cette entrevue plus horripilante encore qu’elle ne l’était déjà. En passant, Bravo Erylis pour lui avoir céder la parole ! Drago la regarda tirer la manche de son compagnon d’un œil noir et serra subrepticement la mâchoire lorsqu’elle appela le balafré à la rescousse. Pourquoi ne pas lui mettre le pieu entre les mains et le diriger elle-même vers sa poitrine ? Évidemment que le binoclard ne manquerait pas l’occasion de mortifié son rival, avec un auditoire aussi complaisant que l’amie de cœur du serpentard.


« Tiens Malefoy, quelle surprise. »

Et hop, il semblerait qu’Harry Potter venait tout juste de s’apercevoir qu’un nouvel arrivant avait surgi des bois ! Un temps record ! Lorsque le myope manifesta enfin sa capacité à s’exprimer (une demie heure de retard derrière tout le monde, évidemment), Drago planta son regard dans celui d’Erylis avec une dureté féroce. Une tempête faisait rage dans sa cage thoracique, dont les éclairs scindaient l’espace entre lui et la louve pour foudroyer ses yeux d’ancre à travers les siens, teintés des nuages ombrageux que son aigreur leur astreignait. Peut-être avait-il commis une erreur de discernement, peut-être avait-il sauté un peu vite sur ses grands chevaux (comme le faisait si aimablement remarquer notre camarade gryffondorien dans son post…), mais tout de même, cette situation n’aurait jamais eu lieu si elle s’était abstenu de s’étendre sur le sol en présence de la célébrité du coin !

Bon d’accord, c’était un accident. Mais, bien qu’il ne pouvait plus décemment nier son erreur, cette boule d’émotions et de ressentiments qui s’était forgée dans son estomac lors de sa vision d’horreur ne s’atténuait nullement ; au contraire, elle lui infligeait une mortification cuisante. Le brillant « je-juge-au-premier-regard-! Neutral » s’auto-flagellait intérieurement pour son emportement inconsidéré, mais, surtout, et puisque c’était sa nature, il reportait automatiquement et irrémédiablement la faute sur autrui. Sur elle. Pourquoi elle ? Elle qui était si innocente dans cette histoire ? Pour la simple et bonne raison que, de toute façon, le fils Potter avait toujours coltiné les ennuis. C’était inévitable. Mais, telle méprise, ni l’humiliation qui en avait découlé, n’aurait jamais eu lieu sans Elle. Et, à cause d’Elle, l’autre s’en donnait à cœur joie, ressassant avec sarcasme un épisode infamant que Drago avait expressément maintenu dans le silence jusqu’ici…

Après s’être assuré qu’Erylis avait bien perçu sa rancœur, il détourna le regard vers l’autre gai luron, lui concédant de tout son être et de sa plus profonde sincérité le regard le plus assassin. Ce qu’il le haïssait !… Il en tremblait presque. Cela faisait un petit moment que Drago n’avait plus parlé, ses lèvres semblaient fermement encollées l’une à l’autre. Il digérait en silence son acerbe fourvoiement et ne pouvait qu’encaisser les rutilants sarcasmes de son ennemi de toujours. Il aurait voulu parler, lui répondre avec le même aplomb, mais sa commotion affligeante était encore trop fraîche pour lui permettre de se remettre en scelle immédiatement (pour continuer avec la métaphore du cheval… Wink ).

Aux insinuations sur sa lâcheté au cours de sa première excursion en forêt, il avait marmonné tant bien que mal un faible
« Ferme-la, Potter… » , sans avoir la force toutefois de le faire sonner au-dessus des railleries. L’autre insista ensuite sur l’absurdité de sa réaction lorsqu’il les avait surpris et sur son absence de jugeote, appuyant sur le ton de l’évidence les dires d’Erylis. La mâchoire toujours serrée, Drago contenait avec difficulté son énervement. En fait, il ne le contenait plus vraiment.

« Ça va ! Je sais, je sais ! J’ai compris ! Je me suis gouré ! Arrêtez d’insister ! raga-t-il, excédé, sans pouvoir s’en empêcher. »

Il aurait voulu être à des lieux d’ici, loin de la forêt, loin de l’insupportable Harry Potter, et très loin d’Erylis qui lui faisait vivre tous ces tourments. Il ne voulait plus entendre parler d’eux ni avoir affaire avec eux. Mais, au comble de son exaspération, dans ce lieu égaré, ce serait de la folie de tenter sa chance seul. Son trop plein d’énergie, de consternation, lui suscita plusieurs pas, mais il ne fit que tourner en rond et revenir au point de départ. Il était coincé ici, avec eux. Sa seule option consistait à répondre à ce flots de sarcasmes et de moqueries, même s’il ne s’en sentait pas vraiment la force. Il était piégé. Il s’était piégé lui-même. Ses yeux dévièrent à nouveau vers la lycanthrope, lui signifiant sa fureur, comme un cri silencieux, mais revinrent instamment sur le Gryffondor lorsque ce dernier lui ordonna de se réduire au silence.

« Quoi !? s’exclama-t-il offusqué, comme si une limace essayait de lui donner un ordre.

- On est dans une forêt... interdite, tu te souviens ? Tu veux dire bonjour aux bestioles du coin, Malefoy ? Je suppose que non, alors boucle-la.

- Les bestioles du coin ? Mais, je ne vois pas pourquoi je devrais craindre les bestioles du coin !… »

- En face de lui, Erylis semblait exaspérée des échanges verbaux empoisonnés des deux rivaux. Tout en parlant, Drago avait pu percevoir ses lèvres remuer, mais sans saisir les mots. Voir l’autre garçon lui répondre d’un même murmure n’aida pas à adoucir son caractère. À vrai dire, comme en témoigne la fin de ses propos, on pourrait dire que ça l’avait quelque peu irrité. -

« Je sais ce que c’est que de côtoyer les monstres, moi,conclut-il en jetant un regard provocateur à la lycanthrope. »

La réplique lui avait échappé, dans un excès de contrariété, mais, une fois envolée, Drago en ressentit une certaine fierté. Une jubilation malsaine, mais salvatrice. Parce qu’elle entrait à présent elle aussi dans la danse et que, maintenant, elle aussi risquait d’en sortir abîmée Elle, qui restait indemne depuis le début. Sûrement allaient-ils le lâcher maintenant. Fier de lui, mais plein d’appréhension quant à sa réaction, Drago se détourna vivement de sa petite amie, feignant d’épier les environs. Les broussailles qui obstruaient les sentiers dérobaient à sa vision les affres de la forêt. Pour combattre la noirceur, il imita son antagoniste exécré en illuminant la pointe de sa baguette. Les bruissements incessants des ténèbres de la forêt effritaient ses sens et aiguisaient ses aguets. Néanmoins, ce qu’il redoutait le plus restait l’effet qu’allaient avoir ses paroles irréfléchies sur sa petite amie.
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyDim 25 Mai - 18:07:49

[ Etrange écriture que je ne sais pas changer, désolée :/ ]

Mais quelle situation ridicule, vraiment. Elle était là, à se justifier devant Drago et son pire ennemi pour une faute qu’elle n’avait pas commise, et, qui plus est, complètement absurde. Et si le Vert et Argent prenait le temps de se calmer, il s’en rendrait certainement compte. La demoiselle essayait en effet tant bien que mal de faire comprendre au jeune homme la vérité, et elle eut l’excellente idée de demander soutient au Griffon qui s’en donna à cœur joie, sans se faire prier.

Potter rappela au Serpent un événement ancien que celui-ci aurait sans doute préféré oublier, et la demoiselle se mordilla légèrement la lèvre inférieur, embarrassée. Provoquer Drago n’arrangerait pas la situation, c’était une question de bon sens. Mais à l’évidence, Harry s’en foutait royalement de la situation, et enfoncer son Serpent préféré restait malgré tout son activité favorite. Cependant, le Rouge et Or appuya la théorie de la demoiselle qui hocha doucement de la tête pour acquiescer. Quelle autre explication aurait pu être plus probable que leur rencontre hasardeuse ? On n’avait jamais vu Lion et Serpent ensembles.

A son grand étonnement, Drago, dans un excès de rage, leur donna raison. Il avouait son erreur, et cela tira un sourire triomphant à la demoiselle. Sans doute aurait-il été mieux d’afficher une victoire modeste, ou d’hausser simplement les épaules, mais Erylis n’avait pu s’en empêcher. Tout s’arrangeait, et cela, plus que d’avoir raison, lui tirait ce sourire joyeux. Enfin tout s’arrangeait… Plus ou moins.

Bien sur, elle avait oublié l’espace d’un court instant la présence inopinée du Rouge et Or qui, insatisfait de la rédemption du Serpent, continuait à le harceler. Lui enjoignant d’un ton autoritaire de se taire, il rappela les dangers de la forêt qu’on nommait fort à propos interdite. Effectivement, pensait-elle, il était peu sensé d’hurler de la sorte quand on savait que d’étranges et dangereuses créatures rodaient de part et d’autre des bois, et elle allait approuver le griffon quand Drago reprit la parole. Il se moquait avec dédain du danger que pouvait représenter les bestioles du coin, et cette attitude dédaigneuse lui tira un fin sourire à peine visible. Les réactions de Drago lui plaisait, et il avait, quand cela ne l’agaçait pas, quelque chose de rassurant dans sa façon de défier la terre entière.

Le reste cependant l’amusa beaucoup moins. Les mots qu’il prononça ensuite, le regard provocateur, lui firent fondre son petit sourire et son visage devint de glace. Le regard accroché à celui argenté du jeune homme, elle laissa échapper quelques secondes sans réagir. Qu’avait-il dit, qu’avait il osé faire ? Devant Potter en plus. Cette insulte à peine déguisée faisait monter en elle une rage douloureuse et une peur paralysante. Quelle réaction avoir ? Partir serait s’enfuir, et cela ne serait rien d’autre qu’un aveu. Frapper ? Tentante réaction, mais à peine moins significative que la première. La demoiselle, pendant ces quelques secondes de silence analysait froidement la situation sans savoir comment réagir.

« Ton père a beau être parfois sévère, il n’a rien de monstrueux, me semble-t-il. » Laissa-t-elle échapper d’une voix froide, avec un sourire mauvais.

Attaquer un Malefoy sur sa famille pouvait s’avérer périlleux, mais la demoiselle n’y prenait garde. Seule la vengeance, l’amertume la poussait à répondre de la sorte, et les conséquences ne l’effrayaient nullement.

Mais Harry serait-il seulement dupe ? Elle ne pouvait pourtant se permettre aucune autre réaction sans se découvrir et accentuer les doutes que Drago avait fait imbécilement planer sur elle. Mais elle lui ferait payer cela, cette insulte, cette provocation une fois seuls. Ses yeux brillants d’une lueur glaciale restaient fixés sur le garçon qui semblait examiner les fourrés, à la recherche d’une quelconque créature. D’un monstre sans doute.

« Harry aurait-il raison, et serais-ce la peur qui te pousse à fouiller les fourrés de la sorte ? »Lança-elle d’un ton sarcastique, en employant volontairement le prénom plutôt que le nom de l’ennemi juré du Serpent.

Tout ce qui pourrait le faire sortir de ses gonds lui serait agréable. Tout ce qui pourrait la venger un peu de l’insulte qu’il lui savait difficile de supporter.
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyLun 26 Mai - 10:38:25

[euh ton écriture me paraît normale à moi Suspect Ne t'en fais pas ^^]

Bien qu'il savoure la situation inconvenante de Drago, le Gryffondor restait sur ses gardes. Au fond le jeune sorcier n'était pas vraiment rassuré. Certes c'était un casse-cou de première mais il tenait quand même à sa vie. Même si cette dernière n'était pas si belle, surtout ces derniers temps il fallait croire que le Survivant aimerait bien survivre quelques années de plus...Et quelques minutes suffiraient dans l'immédiat, chose qui ne lui serait pas accordé s'ils continuaient tous trois de faire un tel vacarme. Le Rouge et Or écoutait la conversation mais à peine...Cependant le Gryffondor avait entendu l'insulte lancé à Erylis. Le regard gris de Malefoy planté dans celui de la jeune fille démontrait que c'était bien à elle qu'il offrait cette jolie définition d'une rencontre avec un monstre. Harry fronça un sourcil, il était perspicace mais pas voyant...Aussi devina-t-il qu'il y avait strangulot sous roche mais sans plus. Les insultes de son ennemi n'étaient jamais lancées au hasard, elles se basaient toujours sur une partie de vérité pour toucher un peu plus sa victime. La Serpentarde aurait-elle commit un crime affreux qui puisse lui donner un tel surnom? Surtout dans la bouche du blond ? Après toutes les tortures que devait effectuer son mangemort de père qu'est-ce qui pourrait suffisamment le choquer pour traiter quelqu'un de monstre ? Ce n'était pas logique bien sûr car Harry n'était pas sur la bonne piste mais après tout...Il n'était pas voyant n'est-ce pas ? Tiens d'ailleurs en pensant à Malefoy Sénior, Erylis intervint à ce propos...Bien retourné la remarque, avouons-le

Ton père a beau être parfois sévère, il n’a rien de monstrueux, me semble-t-il.

-Alors il te semble mal
-Ne put s'empêcher de répliquer Harry d'une voix basse et presque douce.-

Le Gryffondor inclina doucement la tête avec un vague sourire au bord des lèvres, gardant toutefois une étincelle intriguée au fond de ses yeux verts. Il savait pertinement que les Serpentards faisaient référebce à quelque chose, que ce mot avait une certaine définition pour eux qui lui échappait...Mais le Lion, à défaut d'avoir comprit entièrement, savait que c'était bel et bien dirigé vers Erylis et que cette dernière se sentant menacée, tentait de se protéger en relançant l'insulte. D'ailleurs son sourire mauvais, ses yeux luisant de colère indiquaient bien qu'elle avait été touché par les mots de Drago. Elle continua de le harceler, étrangement, la jeune fille semblait même prendre le relais de Harry, plus calme que tout à l'heure, se contentant d'observer la scène tout en continuant d'inspecter les alentours au cas où.

« Harry aurait-il raison, et serais-ce la peur qui te pousse à fouiller les fourrés de la sorte ? »

Le Survivant se retourna d'un coup, tentant de masquer sa surprise. Heureusement il avait été si étonné qu'il en était resté totalement silencieux, le souffle coupé sur place. Ouahou, l'insulte du monstre devait vraiment être grave pour que Erylis pousse la vengeance jusque là. Nommer le pire ennemi du Vert et Argent par son prénom tout en humiliant le premier devant le second ( Suspect drôle de phrase mais bon...). Harry qui ne faisait pas confiance à sa voix pendant quelques instants demeura muet comme tombe avant de froncer doucement les sourcils. Cette situation qui lui échappait commençait à l'énerver. Le Brun n'était pas un voyeur, il ne se plongeait pas par plaisir dans les problèmes des autres mais là il était réellement intrigué. Soupirant, le Gryffondor fut réveillé par un bruit érange dans la forêt, un bruit un peu trop proche d'eux. Peut-être n'était-ce qu'un hibou mais toujours est-il que ça vous ramenait quelqu'un sur terre...Ils étaient dans cette fichue forêt encore une fois donc...Les disputes, les rivalités et les intrigues étranges au placard...Prenant une voix résolue le sorcier glissa entre les deux Belligérants.

-Bon, ça suffit les amoureux. Vous verrez ça plus tard. Je n'ai pas envie de ramasser Malefoy à la petite cuillère; je serai trop tenté de le laisser là.

Bien sûr Harry ne pouvait pas savoir qu'ils étaient ensemble...Il avait juste dit ça comme on le disait à deux personnes se disputant: "vous ressemblez à un vieux couple, arrêtez". Il ne savait donc pas que cette expression et comparaison commune se recoupait avec la vérité et s'en fichait pas mal à vrai dire...Malefoy pourrait très bien coucher avec cette fille que ça ne l'intéressait pas, d'ailleurs l'adolescent n'avait aucune envie d'avoir cette image en tête. Un Malefoy se reproduisant voyez-vous ça ... niarkhéhé Faudrait lui enlever cette possibilité avant qu'il n'en atteigne l'âge...Harry s'en occuperait plus tard :sifle: mais pour l'instant le garçon aimerait fortement sortir de la forêt. Surtout que si Hagrid pointait le bout de son nez au loin avec Graup dans l'idée de lui faire faire un petite promenade...Ca ne passerait pas inapperçu, or le Gryffondor voulait à tout prix éviter que les Serpents découvrent le secret du Garde-Chasse. Ce serait la fin des Haricots verts là ( = Harry cover...déjà dehors! ).

-Pointe du nord

Chuchota le Brun, il avait apprit ce sort l'année dernière avec le faux Maugrey-quelle ironie, un ennemi lui enseignant quelque chose-ce sort discret permettait de transformer la baguette en "boussole". Une lueur au bout de cette dernière clignotait lorsqu'ils étaient dans la bonne direction. Harry voulait trouver la sortie de ces lieux s'assombrissant peu à peu. La nuit n'allait pas tarder et le Survivant se voyait mal continuer à supporter Drago. Erylis, passe encore mais l'espèce de blondinet froussard-Il avait peur aussi mais bon^^il se contrôlait mieux sans doute- qui suppliait Hagrid d'avoir Crokdur avec lui non...Vraiment pas; car mis à part qu'il soit très doué pour faire la "fouine", il n'était vraiment utile. Harry dirigea sa baguette d'un côté, espérant que cette direction serait la bonne...Et aussi, que les bêtes du coin avaient déjà prit leur dîner...
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MessageSujet: Et ainsi, ils entreprirent le périlleux voyage de retour...   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyMar 27 Mai - 22:26:38

[ Content de revoir de l’activité ici, je l’aimais bien ce topic Rolling Eyes ]

Erylis semblait s’amuser beaucoup trop, aux goûts de Drago, depuis quelques minutes. Elle souriait gaiement en assistant à sa chute lamentable et dissimulait mal le plaisir qu’elle éprouvait à le regarder en manger plein la gueule. Alors, dans un souci d’équité, Drago l’entraîna elle aussi dans la mêlée. Pour équilibrer les choses, comprenez-vous. Il incorpora distraitement une insinuation des plus subtiles à la discussion, exposant avec une pointe de provocation la seconde nature de la jeune fille.

Oh attendez… Ai-je dit :
« une insinuation des plus subtiles » ? Je voulais dire : « une déclaration caustique des plus limpides et des plus viles ». Quel déplorable lapsus ! Wink Mais… attendez… c’était un coup bas ! Comment avait-il pu oser perpétrer une telle bassesse !? Quelqu’un d’aussi loyal et honnête que Drago Malefoy !… Oh… Mais quelle méprise ! Very Happy Les adjectifs « loyal et honnête » jamais ne coïncidèrent avec Drago Malefoy ! Ah, le tout fait parfaitement sens donc… !

Mais alors, pourquoi la jeune fille semblait-elle offusquée ? Pourquoi son sourire s’estompait-il et pourquoi ses yeux se faisaient-il de glace ? N’avons-nous pas établi que la situation était des plus normales ? Drago se sent attaqué, Drago détourne les tirs vers une tierce personne, Erylis se trouve à être la seule tierce personne dans leur environ immédiat – si on prend pour acquis qu’aucune des bestioles du coin n’a décidé de se pointer ici pour les tuer et les dévorer dans les plus atroces souffrances – Erylis ne pouvait donc qu’en venir indubitablement à être agresser. Mmm… À voir sa réaction, il fallait déduire qu’elle n’appréciait pas à merveille ce rôle de victime qu’il lui avait conféré. Peut-être l’adolescent avait-il négligé de prendre en compte que les loups sont d’un naturel de chasseur, pas de proie.

Drago comprit instantanément l’impact de ses paroles sur Erylis. L’espace d’un instant, une ombre furtive traversa son visage rabroué et il eut l’impression qu’elle allait le frapper. Mais elle se contenta de plonger son regard dans le sien, tremblant d’une fureur noire. Préférant ignorer ses yeux assassins que de devoir y répondre, il détourna la tête et feignit de concentrer son attention sur la végétation sauvage qui les entourait. Il détailla au passage l’expression du visage de Potter, qui trahissait une certaine perplexité, due à la portée inaccessible de l'affront qu’il venait d’octroyer à Erylis. Drago ne pouvait savoir ce qu’en déduisait le gryffondor, mais, à vrai dire, il n’en faisait aucun embarras. Il ne regrettait pas ses propos. Enfin, pas encore…

Il laissa les quelques secondes de silence s’installer sans les perturber, aux aguets du moindre indice qui lui signifierait une présence inopportune. Quoiqu’à y penser, peut-être serait-il préférable d’affronter une horde de Scroutts à pétard sanguinaire qu’une seule Erylis vexée. Les Scroutts à pétard ne répliquait pas aux insultes eux. Ils se contentaient de vous arracher la tête et de la carboniser. Mais il ne vous narguait pas en utilisant des confidences que vous leurs aviez prêtées dans la confiance en les retournant contre vous devant votre pire ennemi ! Détourner son attaque pour lui attribuer une insulte à son père en lui mettant sous le nez le caractère insensible qui l’avait toujours affligé chez lui ? Quelle phrase interminable ! Quel coup bas ! Comment osait-elle perpétrer une telle bassesse !?

Certainement leur côtoiement prolongé avait-il déteint son caractère impudent sur la demoiselle. Ah, les revers de l’amour… Drago tourna vivement la tête vers elle et la dévisagea avec une expression située entre l’incompréhension et la douleur. Pourquoi agissait-elle ainsi ? Bon, évidemment, vous qui êtes à l’extérieur de la situation, vous apercevez aisément les torts qu’elle lui imputait ; mais lui, il avait l’oppressante impression que, depuis son arrivée, elle n’avait eut de cesse de trahir tous ces pactes implicites qu’ils avaient partagé jusqu’ici. Ils s’éloignaient et ils s’attaquaient et Drago avait du mal à gérer cette tournure insoupçonnée des événements. Avant qu’il puisse avoir toute autre réaction, Harry Potter seconda les dires d’Erylis et leur alliance importune lui cloua le bec.


*Ils se liguent contre moi, c’est pas possible !…*

Son regard gris alla de l’un à l’autre et leur connivence l’exaspéra au plus haut point. Elle affichait le sourire que lui-même arborait l’instant d’avant, lorsqu’il l’avait sans cérémonie traité de monstre. Elle le lui avait volé, ce sourire. Dérobé sous une insinuation narquoise, elle l’exhibait impunément en guise d’étendard de sa victoire. L‘esprit brouillé et l’orgueil blessé, il retourna distraitement à ses inspections, cherchant davantage quelque chose à répliquer qu’une menace extérieure. Bien que sa baguette brandie diffusa quelques pâles lueurs, les ténèbres de la forêt étaient beaucoup plus puissants et couvaient leurs secrets sans que le jeune sorcier puisse distinguer quoique ce soit au-delà des bosquets immédiats. Autant essayer de voir à travers un mur. Remarque, pour cela Erylis était bien appareillée ; Drago pouvait sentir la puissance pénétrante de son regard sur sa nuque.

Elle ne lâchait pas prise, elle attendait une réaction. Lui ne répliquait pas, conscient qu’ils étaient sur un terrain glissant. S’il s’emportait davantage, il en viendrait peut-être à dévoiler la condition taboue de sa petite amie. Mais, en éprouverait-il vraiment des remords ?…


- Harry aurait-il raison, et serais-ce la peur qui te pousse à fouiller les fourrés de la sorte ? insista-t-elle, provocatrice.

Là, elle le provoquait. Là, il ne pouvait plus décemment maintenir son mutisme. Excédé, il prit une grande inspiration, s’efforçant tout de même de doser ce qui allait sortir.


- À vrai dire, lança-t-il un peu fort, c’est parce que je préfère ne pas te regarder ! Alors si tu pouvais te taire, je pourrais me concentrer sur le fait qu’on est perdu et…

- Bon, ça suffit les amoureux, l’interrompit le spectateur de leurs élucubrations en calquant avec une certaine réussite l’autorité de McGonagall. Vous verrez ça plus tard. Je n'ai pas envie de ramasser Malefoy à la petite cuillère; je serai trop tenté de le laisser là.

La soudaineté de son intervention déséquilibra quelque peu Drago qui se rebuta dans un silence opiniâtre. S’entendre dire ce qu’il fallait faire par Harry Potter était le comble du pathétique, mais, bien qu’il se l’avouait difficilement, le binoclard était dans le vrai. Pas quand il parlait de le ramasser à la petite cuillère Suspect , mais quand il faisait allusion aux créatures peu amicales qui rôdaient dans les parages et au fait qu’il existait certainement de meilleurs endroits pour tenir ce qu’on pourrait appeler une chicane de couple. La mâchoire serrée, Drago expira en fixant Erylis d’un air impuissant, comme pour lui signifier que ce n’était pas fini mais que la situation immédiate exigeait qu’il range les armes. Puis, il dévia son regard, qui se fit inquisiteur vers Harry et lui demanda d’un ton narquois :

- Alors, le Survivant, tu as emmené ton guide de survie en forêt avant de t’aventurer ici avec ma petite amie ?

La marque de possession envers Erylis soulignait clairement que, bien qu’il se soit attardé sur elle pendant la dernière minute, il n’en restait pas moins excessivement acerbe à l’égard de Potter pour s’être trouver ici. L’abject Harry Potter qui se croyait si courageux, si brave, si meilleur que tout le monde, lui qui ne craignait pas de braver les sentiers obscurs de la Forêt Interdite, et de tomber sur des demoiselles en détresse au beau milieu de nulle part… En passant, je souligne que si Drago tenait absolument à voyager avec Crockdur en première année, ce n’était pas par couardise ; c’était seulement parce que le garde-chasse barbu-poilu-crasseux-puant semi-géant le dégoûtait et qu’il ne voulait pas se balader avec lui. Et que personne ne prétende le contraire Suspect .

Drago avait donc questionné son acolyte de circonstance à savoir si celui-ci connaissait un moyen de se sortir de leur mauvais pas. Lorsqu’il le vit déposer sa baguette à plat dans sa main, il se demanda si l’autre n’avait pas perdu la tête. Puis, le binoclard commanda à sa baguette de pointer vers le nord et Drago put apercevoir un tressaillement le long de la tige de houx et comprit qu’elle agissait désormais à titre de boussole. Il échangea un regard hébété avec Erylis, mais se réfracta bien vite en se souvenant qu’ils étaient en froid. Cette constatation refaisant surface, il adopta à nouveau une attitude butée et observa d’air sceptique le gryffondor alors qu’il s’engageait dans un layon envahit par la végétation.


- Ah ! Ça c’est super ! s’exclama-t-il avec une ironie flagrante. Le myope du groupe va nous servir de guide ! Il n’y aurait pas un cracmol dans le coin qui pourrait s’occuper de nous défendre ?

Sur cette pertinente remarque, il ne put s’empêcher de pousser un violent soupir, partagé entre la frustration et l’angoisse, guettant d’un œil vif les dédales obscurs et impénétrables de la forêt. Sans attendre, il passa brusquement devant Erylis, en prenant soin de ne pas lui accorder un regard, et s’engagea sur les talons de Harry, conscient que l’excursion pourrait s’avéré escarpée. Entre son pire ennemi avec lequel il était contraint de s’allier pour sortir d’ici et sa petite amie dont il ne voulait plus entendre parler, Drago braqua sa baguette devant lui, paré à devoir se battre pour préserver sa vie.


[ Je sais pas pour vous, mais moi je suis prêt à continuer ce topic. ^^ C'est sûr qu'on pourrait faire : « Ils marchèrent longtemps dans la forêt et rejoignirent Poudlard. Fin. » Mais, on peut aussi continuer le topic pendant la progression. Je suis partant pour d'autres ébats moi ! Enfin, à vous de voir... ]
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyDim 1 Juin - 15:44:33

[ Je continue avec plaisir ! Harry tu fermes le sujet si tu en as marre.... :sifle: Razz ]

Citation :
-Alors il te semble mal.

La jeune fille lança au Griffon un regard étonné, expectatif. Elle avait lancé cette phrase dans le simple but de ne pas laisser planer trop longtemps sur elle les doutes que Drago lui avait orgueilleusement balancé et elle savait les relations entre Malefoy père et fils conflictuelles. Elle se demanda un instant si le Rouge et Or connaissait réellement Lucius Malefoy ou s’il ne fait qu’entrer dans son jeu pour faire sortir le Vert et Argent de ses gonds… Quoiqu’il en soit, il n’était plus question d’elle-même et de son coté lycanthrope, et à cette conclusion, elle se détendit imperceptiblement.

Drago lui en voudrait, certainement. Elle savait l’attaquer sur un terrain houleux qui lui était difficile d’aborder mais n’en n’avait que faire. Son but était atteint, et même si Potter n’était pas assez idiot pour ne douter de rien, il lui était impossible d’en apprendre plus. La rancune continuait cependant à s’infiltrer en elle, comme une liqueur brulante et enivrante, et ce fut ce qui la poussa à provoquer un peu plus le Serpent. Son entreprise marcha bien puisque Drago ne put s’empêcher d’entrer dans son jeu, et répliquer à son tour avec verve. Un fin sourire ironique glissa sur ses lèvres, prête à attaquer à son tour.

Leur disputes verbale aurait pu durer longtemps, si on prenait en compte la fierté respectives des deux Verts et Argents, mais le griffon se lassant du spectacle eut tôt fait de les interrompre. La demoiselle pinça les lèvres avec agacement, comme pour retenir quelques mots blessants, et haussa les épaules. Ses yeux pourtant s’illuminèrent un court instant d’amusement alors qu’Harry disait qu’il ne ramasserait pas Drago à la petite cuillère, lui donnant ainsi implicitement la victoire sur leur affrontement. Le regard que le blond lui lança lui faisait clairement comprendre que ce n’était que partie remise, et d’un signe gracieux de la tête, elle accepta l’offre comme si rien ne pouvait lui faire plus plaisir.

Le garçon apostropha alors le Survivant pour savoir comment il comptait les faire sortir de la forêt, et la marque de possession qu’il employa pour parler d’elle lui tira une certaine satisfaction qu’elle garda bien caché au fond d’elle. Comme toute réponse, le Rouge et Or sortit sa baguette, prononça un sort, et ils furent tout à coup équipé d’une boussole. La demoiselle regarda Harry avec un certain intérêt, se promettant d’apprendre ce sort qui pouvait s’avérer fort utile dans des situations comme celle-ci. Ce retournement de situation, alors que Potter prenait la tête de leur étrange groupe, ne fut pas du gout de Drago qui se récria sur le guide qu’ils avaient. Erylis secoua imperceptiblement la tête, tandis qu’un sourire ironique naissait sur ses lèvres ; il ne pouvait donc pas s’empêcher de chercher des noises à Harry, quelque soit la situation n’est-ce pas ? Encore moins quand celui leur rendait service….

Harry pris ensuite la direction que lui indiquait sa baguette, suivit par Drago, et Erylis n’eut plus qu’à fermer la marche, haussant les épaules lorsque le Serpent passa devant en prenant soin de l’ignorer. La nuit ne tarderait plus, et la lumière déclinait peu à peu. Une légère brise fraiche agitait les feuilles sombres des arbres, et fit frissonner la demoiselle vêtue d’un simple tee-shirt. Elle s’entoura un instant de ces bras pour retrouver un peu plus de chaleur lorsqu’un craquement retentit derrière elle, l’obligeant à se retourner brusquement. Bien évidement, elle ne vit rien derrière elle, et sans doute le vent seul était à l’origine de ce bruit. Elle ne put s’empêcher cependant de scruter les buissons muets avant d’accélérer le pas pour rejoindre les deux garçons qui, ne s’étant pas rendu compte de son arrêt, avaient continué à marcher.

Retrouver le dos de Drago à quelques centimètres d’elle la rassurait, et elle choisit de taire ce qu’elle avait cru entendre. Se elle n’avait pas été en froid avec le serpent, s’il elle avait eu pour Harry quelques amitiés, sans doute aurait elle raconté ce qui venait de se passer, mais aujourd’hui, elle ne voulait pas risquer le regard moqueur ou condescendant de ses deux camarades. Elle espérait cependant que le griffon savait ce qu’il faisait et qu’il les ramènerait bien vite à la sortie de la forêt. Car si celle-ci lui semblait intrigante et mystérieuse en pleine journée, au crépuscule il en allait tout autrement.

Mais à nouveau ce bruit, plus proche encore, plus étrange. Plus effrayant. Erylis ne put alors se retenir plus longtemps, et sa main accrocha tout naturellement le bras du Blond qui marchait devant lui. Peu lui importait pour le moment qu’ils soient en froids, elle commençait à avoir peur et ne voulait pas être la seule.


« Vous n’avez rien entendu ? » Demanda-t-elle d’une voix égale pour tout reste de fierté.

Elle n’avait pas lâché Drago, se rassurant par ce simple contact, mais évitant tout de même son regard, tout comme celui d’Harry. Elle ne voulait pas y lire des sentiments qui l’humilieraient, et, à la manière du Blond, elle se contenta de scruter les fourrés comme pour démasquer une quelconque créature. Elle redoutait et attendait à la fois la venue d’une bête qui pouvait s’avérer dangereuse mais confirmerait ses doutes….
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MessageSujet: Re: A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ]   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyDim 1 Juin - 17:45:41

[nan nan, je n'en ai pas marre^^ si vous voulez, vous pourrez faire apparaître une bébête même niarkhéhé]

- Alors, le Survivant, tu as emmené ton guide de survie en forêt avant de t’aventurer ici avec ma petite amie ?

Il avait bien dit...MA petite amie ? Cela déchaîna une vague d'étonnement en Harry, comment pouvait-on supporter ce blondinet ? Elle devait sûrement posséder un truc, un don incroyable pour cela...Ou un manque de cervelle ? Non le Gryffondor ne pensait pas. Jusqu'à maintenant Erylis lui avait parut intelligente, malgré le fait que ce soit une Verte et Argent. En tout cas la conclusion était inéductable: Dans le petit groupe il n'y avait pas qu'un seul Survivant...Il y avait aussi une Survivante...Parce que franchement, il fallait faire fort pour Survivre à la fouine bondissante. Déja le voir en face de soi demandait une certaine maîtrise de soi, le regarder dans ses yeux gris condéscendant un certain sang-froid mais...poser ses lèvres sur les siennes...Arghhh Non, surtout ne pas penser à ça! Pas dans cette forêt ou les images d'horreurs étaient bien suffisantes. Inutile de se remplir la tête avec d'autres visions terrifiantes, rocambolesques...Affreuses tout simplement. Bref le sorcier se retourna vers la "survivante" et son petit ami pour faire taire le Serpentard d'un regard furieux.

Mais la Fouine n'avait pas comprit le message visiblement. Harry se dit intérieurement qu'il pourrait peut-être tenter de lui faire avaler ce fameux manuel de Survie pour lui faire enregistrer l'équation: silence= chance survie dans la forêt ...Malheureusement l'adolescent ne disposait pas de ce guide; et non il était resté dans son dortoir au fond de sa valise. Hagrid lui l'avait offert pour son anniversaire...
Guide pour flâner en toute sécurité dans les grandes forêts. Le Garde-Chasse en avait apparemment marre de s'inquiéter pour le trio balladeur et de leur donner des conseils. Le pauvre en avait certainement eu assez de leur répéter inutilement: n'allez pas dans la forêt....Alors il avait donné cet ouvrage au Gryffondor. Dans un but éducatif certes mais surtout moqueur. Gentiment moqueur certes. Bref pour en revenir à nos serpents...Le mâle couleuvre inoffenssif et pathétique qui s'enflait tant bien que mal pour se faire passer pour un méchant cobra inquiétant sifflait encore...Et quels sifflotis dérangeants pour l'oreille du Lion, de plus en plus agacé par ses remarques bêtement infantiles. On dit que la frousse donne des ailes...Moui ok mais pas un cerveau en tout cas. Malefoy était vraiment un cas désespérément désespéré! Et ce n'était pas peu dire

- Ah ! Ça c’est super !. Le myope du groupe va nous servir de guide !


*Astigmate déjà, pas myope crétin*

Pensa-t-il sans le dire de vive voix; après tout Malefoy n'avait pas besoin de connaître l'exactitude de ses problèmes de vue
Rolling Eyes

-Il n’y aurait pas un cracmol dans le coin qui pourrait s’occuper de nous défendre ?

-Non désolé Malefoy; nous ne disposons que de l'Abruti du coin pour ça. D'ailleurs, si l'Abruti veut remplacer le Myope...Qu'il ne se gêne surtout pas.

Mouahaha elle n'était pas mal celle-ci! Voilà que Harry Potter devenait Machiavélique. Et oui, il ne fallait pas trop le chatouiller le Survivant. Ce n'était pas pour rien que le choixpeau avait voulu le mettre à Serpentard au tout début

-La différence étant que le Myope a des lunettes pour corriger sa vue...Mais que l'Abruti n'a pas de cerveau de rechange pour corriger son "abrutissement".
na

Le sorcier s'arrêta alors et exécuta une légère réverence somme toute élégante pour laisser la place à Malefoy. Et voilà; la fouine ne pouvait qu'être heureuse maintenant. Le Brun lui laissait la place de guide. Dans cette optique le Gryffondor s'apprêtait à attendre quelques instants mais Erylis se rapprocha soudain de Drago et l'attrapa vivement par le bras. S'accrocher à un froussard doublé d'un égoïste n'aimant que sa vie n'était pas très conseillé mais bon. Le Rouge et Or n'offrit cependant aucune remarque sarcastique au couple. Lui aussi avait entendu un bruit étrange. Il se retourna; scrutant les alentours assombris de ses prunelles irisées d'émeraude.

« Vous n’avez rien entendu ? »

Les dires de Erylis confirmèrent les soupçons du Survivant. Son visage se referma et ses traits réguliers se firent plus sérieux, plus concentrés. Harry regarda la "boussole" entre ses doigts. Sa baguette était pointée vers la sortie mais n'indiquait pas à quelle profondeur ils s'étaient enfoncés. Le sorcier n'avait aucune envie de se moquer de la Serpentarde, même de Malefoy à présent... Il n'était pas prêt de fuir comme un lâche mais somme toute pas très rassuré, après tout l'adolescent restait humain. Harry examina un buisson de loin; plissant les yeux pour mieux voir. Soit ce végétal était vivant soit une créature s'y cachait. La seconde hypothèse étant la plus plausible; restait à espérer que ce soit une créature inoffensive. Hélas c'était rare dans la forêt interdite; surtout à la tombée de la nuit. Le Gryffondor prit un air déterminé et se rapprocha des deux autres sans s'accoler non plus à eux. Il ne savait pas trop si se dépêcher de rentrer était une bonne solution; le sortilège Pointe du Nord indiquait le sens opposé au buisson gigoteur (c'était un gros buisson quand même)...Etait-ce judicieux de tourner le dos ?

-Oui j'ai entendu. Ca bouge par là. Ce n'est peut-être rien; mais mieux vaut être prudent.

Cependant le sorcier regarda les deux autres d'un air de dire "qu'en pensez-vous". Il n'aimait pas les Serpentards mais n'avait pas à se désigner chef de l'expédition comme cela. Eux aussi avaient leur mot à dire-surtout Erylis en fait^^- et le Rouge et Or n'était pas plus malin qu'eux. Donc leur aide était précieuse, leur opinion aussi. Il fallait savoir rester modeste des fois pour Survivre- Article 14 de la page 1492 du manuel du Guide pour flâner en toute sécurité dans les grandes forêts na
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MessageSujet: L'embuscade... !   A un, c'est bien, à deux c'est mieux. Et à trois ?! [ PV ] EmptyJeu 5 Juin - 1:10:04

[ C’est un peu long, mais Harry et sa demande implicite pour l'apparition d'une bébête m’a inspiré alors… Rolling Eyes En espérant que "l'idée vous aimerez !" niarkhéhé ]


- Ah ! Ça c’est super ! résonna la voix sarcastique d’un adolescent à travers les ténèbres insondables de la forêt qui bordait Poudlard.

D’un ton chargé d’exaspération et sans l’ombre d’un sourire, Drago Malefoy ironisait contre son destin sur le fait que Harry Potter s’improvisait guide forestier, illustrant avec cynisme le pathétisme de sa situation. À ses yeux, les chances du gryffondor d’arriver à les sortir d’ici équivalaient à celles qu’aurait un individu privé de pouvoirs magiques d’arriver à les défendre contre les créatures qui peuplaient les profondeurs occultes de la Forêt Interdite. C’était de la rigolade – mais dans le sens pessimiste du terme. Dans le sens qui excluait qu’ils regagnent un jour l’école de sorcellerie. Harry Potter, abject déchet de la maison de Gryffondor, convenait difficilement aux exigences de Drago en matière de guide, ou de sauveur, et devoir se raccrocher à lui pour pouvoir s’en sortir relevait d’une ironie qui ne suscitait aucun rire chez lui. C’était cette ironie, dont il était la triste victime, qui lui avait arraché cette réplique acerbe.

Fût-ce dû à l’irrespect qu’il avait manifesté envers les cracmols, ou seulement à l’accumulation des remarques cinglantes qu’il avait proféré ces dernières minutes, le gryffondor en parut singulièrement irrité et, alors qu’ils entamaient leur excursion de retour, Drago eut la surprise de s’entendre injurié. Pourtant, pour une fois, son sarcasme n’avait pas visé à défier qui que ce soit - si ce n’était ce fâcheux destin au sens de l’humour douteux, qui devait bien se marrer en l’observant patauger dans le pétrin aux côtés de l’insupportable Potter.

L’adolescent mit quelques secondes à réaliser que le titre d’Abruti faisait référence à sa personne, mais une moue rébarbative altéra son visage lorsqu’il comprit l'allégation. Il aurait bien répliqué, mais l’autre lui concédait du même temps la place de guide du groupe, chose qui ne l’enchantait guère, et il fut comme paralysé, un instant, se sachant impuissant à dépister le chemin du retour. Quand il vit le moqueur se courber pour lui céder le passage, Drago eut la pensée sauvage qu’il lui serait très aisé de lui fracasser le nez d’un coup de genou, mais il s’abstint de toute action importune. S’entre-attaquer constituait une des réactions les plus idiotes lorsqu’on était perdus dans une forêt aux milles dangers. Mieux valait se concentrer sur les éventuels ennuis extérieurs que d’affaiblir son propre groupe. Car, bien qu’il avait du mal à le digérer, Drago était bien conscient que sa seule chance consistait à s’allier à son pire ennemi.

Ainsi, il réprima ses pulsions agressives et répondit au moqueur avec un effort pour garder son sang-froid, qui trahissait une certaine impatience cependant.


- Allez, arrête de faire l’idiot, Potter… Contente-toi de nous sortir de là.

Après tout, il s’agissait bien du fameux super héros Harry Potter ; qu’il joue son rôle. Cela devait bien l’enchanter, lui, de vagabonder dans la Forêt Interdite, au cœur du danger, avec la possibilité de sauver des vies. Pour lui, c’était simplement une aventure palpitante en plus, un jeu quoi. Mais Drago n’y voyait rien d’amusant, et ce n’était plus le temps de plaisanter. Il voulait sortir d’ici au plus vite. Que Potter attende les moments où il ne se trouvait pas à ses côtés pour jouer les casse-cou. Enfin, Drago ne serait pas contre être spectateur, peut-être aussi avoir la possibilité de lui lancer des cailloux, pour entraver à sa survie, mais il n’appréciait pas être coincé à ses côtés avec sa vie en péril.

Effectivement, chez Drago, le temps de plaisanter était révolu et il n’appréciait pas la légèreté avec laquelle le gryffondor l’avait moqué. Mais quoi ! Ils étaient perdus en forêt ! Il y aurait d’autres temps pour se taper dessus !… On pourrait dire que les rôles s’étaient inversés. Alors que, quelques minutes plutôt, c’était lui qui prenait les choses à la légère, provoquait les deux autres en duels verbaux, et Harry qui l’exhortait à se calmer, à réfléchir à un plan pour sortir d’ici, désormais, Drago se faisait plus soucieux et l’autre plus guilleret. Le fait de progresser parmi des arbres qui semblaient se mouvoir autour d’eux, à la lumière vacillante de leurs trois baguettes qui semblaient bien chétives dans ces ténèbres oppressants, avec ce sentiment fuyant de sécurité, s’il revigorait les ardeurs de l’aventureux héros de Gryffondor, taisait celles du Serpentard. Il tentait de rester placide, l’oreille aux aguets, mais son angoisse montante embrouillait ses sens.

Drago sentit l’absence d’Erylis dans son dos. Lorsqu’il se retourna il la vit accélérer le pas pour les rattraper ; il réduisit sa cadence pour l’y aider. Mais il évita de croiser son regard et, lorsque il sut qu’elle était à nouveau derrière lui, continua sa progression comme si de rien n’était. En pensant à elle, ce fardeau éreintant qui tiraillait occasionnellement son estomac réapparut. Ce qu’elle lui causait des ennuis… Envahi peu à peu par la rancune, il se dit qu’il n’avait pas à l’attendre et que, si elle se perdait, ce n’était pas son problème. Il accéléra donc inconsciemment le pas, mais c’est à ce moment qu’une frêle étreinte ,affermie par l'inquiétude, s’agrippa à son bras. Par réflexe, il eut un faible mouvement pour s’en dégager, mais la prise d’Erylis résista.


- Vous avez entendu quelque chose ?

Le regard de Drago, au lieu de suivre celui de la jeune fille, descendit sur la main qu’elle avait posté sur son bras. Ce contact le dérangeait. Une froideur venue d’il ne savait où suinta à travers ses mots lorsqu’il parla.

- Le gémissement apeurée d’une petite fille, c’est tout… répondit-il en soustrayant son bras à son étreinte.

Réplique qui aurait put passer pour une fine taquinerie des plus inoffensives s’il n’avait pas employé ce ton neutre et distant en l’énonçant. Son ton traduisait explicitement le fait qu’il ne riait plus et que sa rancune envers elle était sincère. Mais Harry trancha net dans ce qui aurait pu être les prémisses d’une autre altercation verbale ; apparemment, Drago était le seul du groupe à n’avoir pas perçu ce son qui avait alerté les deux autres. Il détourna vivement la tête, toujours pour s’assurer de ne surtout pas croiser le regard d’Erylis Rolling Eyes , et écouta le Gryffondor exposer ses soupçons et leur prodiguer un judicieux conseil de survie.


*Mieux vaut être prudent ? Quelle bonne idée ! Je n’y aurais jamais pensé ! Et moi qui croyait que l’astuce consistait à se mettre le plus en danger possible !*

Oho… Drago s’interrompit dans ses dérisions cyniques et suivit le regard du binoclard. Il désignait un buisson qui dansait la caramba un peu plus loin. Mmm… attendez… Il n’y avait aucune musique dans le coin… Enfin, pas que Drago puisse entendre... Alors pourquoi se bosquet se dandinait-il de la sorte ?… Pas clair tout ça… Suspect

*Effectivement, pas très net… Je vais aller inspecté ça.*

Bravo Drago. Vas-y. Il fallait bien que quelqu’un se dévoue, non ? Et le courageux Drago endossa ce rôle sans se faire prier. Surprenant ? Je sais. Mais, quelque chose se cachait là, il en était certain. Il ne pouvait pas simplement l’ignorer et continuer son chemin. Ils s’étaient tous immobilisé et fixait le buisson. Continuer comme si de rien n’était aurait été idiot. Et Drago, bien que certains binoclard puissent prétendre le contraire pour rehausser leur propre estime défaillante, n’était pas un idiot. Il fallait en avoir le cœur net. De plus, son état de guerre avec Erylis faisait naître un désir ardent de prouver son individualité, de démarquer sa capacité à se débrouiller seul. Maintenant qu’il était assuré que quelques inusités se camouflaient dans les roseaux, il voulait élucider le mystère pour pouvoir, soit continuer son chemin l’esprit tranquille, soit découvrir tout de suite ce qui clochait.

Sans un regard aux deux autres, il fit un pas en avant et tendit le faisceau lumineux de sa baguette vers l’arbuste trémoussant. Il ignora les chuchotements précipités d’Erylis qui le suppliait de ne pas y aller (ou peut-être les avait-il seulement espérés sans les entendre ? Rolling Eyes ) et avança tranquillement, la baguette braquée droit devant lui, le haut du corps un peu en retrait, le regard plein d’appréhension. Il fit encore deux pas. Deux autres et il pourrait effleurer les feuilles du bout de sa baguette. Il poussa un soupir énergique pour évacuer sa tension. Sa tête pivota légèrement vers les deux autres derrière, sans toutefois les regarder franchement pour ne pas perdre son angle sur le danger potentiel, et il s’adressa à eux par-dessus son épaule en cachant tant bien que mal son appréhension.


- Quel suspense, n’est-ce pas ^^ ?

Non, ce ne fût pas ce qu’il dit. non!

- Allez, couvrez-moi les gars.

Voilà. Il prit une grande inspiration, question de puiser un peu de courage, et… expira longuement. Une autre et… il ne bougea toujours pas. Mais, en expirant la troisième fois, il se résolut à faire un nouveau pas en avant. Et, je crois qu’on peut dire que la suite des événements se serait légèrement mieux déroulée s’il s’était abstenu de faire ce pas. Aussitôt son pied déposé sur l’ amas de brindilles qui se trouvait là, l’expression sur son visage changea. Un bruit étrange s’était répercuté dans l’air. Un craquement poisseux, mêlé d’une espèce de petite plainte aiguë, difficilement perceptible, mais qui résonna tout de même dans le silence et la tension ambiante. Drago releva tranquillement le pied, penaud, et échangea un regard perplexe avec ses compagnons. Il scruta le sol à l’aide de sa baguette qu’il pointa à l’endroit où son pied s’était trouvé l’instant d’avant. Et il comprit l’origine de ce bruit étrange.

Ce qu’il avait prit pour un amas de brindilles, dans la semi-obscurité, était en fait un minuscule petit bonhomme, à la peau comparable à l’écorce et aux membres ressemblants aux tiges d’une plante, qui lui conféraient un excellent camouflage au cœur de la végétation. C’était ce petit être pas plus grand que la longueur de sa main ouverte qui avait poussé un cri, en expirant son dernier soupir sous le soulier lustré du serpentard. Le garçon se pencha et examina la dépouille un bref instant, intrigué. Un sourire de victoire empreint d’un soulagement apparent se peignit sur son visage lorsqu’il se retourna vers les deux autres.


- Vous avez vu ? commença-t-il sans dissimuler une certaine dérision. C’était simplement un petit lilliputien inoffensif qui… Hé… Qu’est-ce que… ? Vous entendez ?

À peine avait-il manifesté son soulagement qu’une sorte de faible fourmillement s’était mis à se désagréger dans l’air, montant en crescendo jusqu’à ce qu’il ne pusse plus l’ignorer. Le bruit était en provenance du buisson au comportement suspect. D’ailleurs, à bien le regarder, les broussailles semblaient s’agiter de plus en plus… Puis, sans prévenir, plusieurs petits bourgeons éclatèrent parmi ses feuilles. Oh… Mais non… Il ne s’agissait pas de bourgeons… Des dizaines de petites têtes de lilliputiens des bois émergeaient tour à tour du buisson, intrigués, alertés… Et même des autres végétaux avoisinant en fait… Drago déglutit. Une des bestioles, qui portait sur la tête ce qui ressemblait à une pomme de pin, lui conférant la grandeur d’une tête de plus que ses pairs, s’aventura à l’extérieur de son buisson.

Peut-être aurait-il dû partir en courant à ce moment, mais Drago était comme fasciné par le manège du petit bonhomme et la multitude de petites têtes qui étaient apparues. N’empêche, il recula tout de même tranquillement, pour rejoindre les deux autres, mais en fixant toujours celui qui ressemblait au chef de tribu. Le bout de brindille s’approcha du cadavre que Drago avait écrasé contre le sol et le contempla quelques secondes. Puis, du bout de ce qui ressemblait à son pied, il le tâta, lui donna quelques petits coups, de plus en plus fort, jusqu’à ce que ça devienne presque indécent. Le petit bonhomme à la pomme de pin s’arrêta enfin et se mit à trembler. Alors seulement, Drago échangea un regard avec ses compagnons, l’air de dire : « D’accord, vaut peut-être mieux filer d’ici… » Mais, trop tard il était.

Le lilliputien à la pomme de pin poussa un petit cri strident, qui sembla se répercuter un écho de parts et d’autres de tous les arbres alentours. En fait, on aurait presque dit que son cri provenait de chaque écorce, de chaque feuille peuplant les environs. Les dizaines d’autres petites têtes répondaient à son signal et l’instant d’après, une petite armée d’au moins cent lilliputiens des bois avait encerclé le trio d’élèves égarés. Drago, prit au dépourvu par la soudaineté de l’embuscade et la rapidité insoupçonnée des petits êtres ne put que se resserrer un peu plus contre ses deux seuls alliés, la main étroitement serrée sur sa baguette, mais sans savoir s’il devait réagir ou non. Les petits êtres criaient avec leurs petites voix aiguës et leur clameurs s’élevaient en un bourdonnement sourd que seul le beuglement tout aussi aigu de leur petit maître parvint à éteindre.


- Mor’il’è !?

C’était à eux qu’il s’adressait. Le chef à la pomme de pin. D’un ton qu’on devinait autoritaire malgré sa petite voix stridente. Il brandissait une brindille dans leur direction d’un air menaçant. Drago échangea un regard d’incompréhension avec ses voisins.

- Mor’il’è !?!

- Euh… quoi ? Qu’est-ce que tu dis microbe ?

Le lilliputien réagit alors avec une rapidité désarmante. Il s’avança prestement vers la cheville de Drago et y planta à quatre reprises la pointe acérée de son petit bâton avec des élans frénétiques. Puis, en quelques petits pas rapides, il était revenu à sa position initiale et réitérait sa demande, tandis que l’adolescent poussait un cri et grognait sous la douleur, se massait la cheville en sautillant sur un pied.

- Mor’ il est !?!!!!

Drago ne comprenait toujours pas ce que disait cette affreuse petite bestiole, mais il commençait à en avoir marre. Il n’avait pas peur d’elle ou de sa tribu (et peut-être à tort...), mais était plutôt froissé qu’un petit bout de bois insolent lui ait piqué la jambe et s’adresse à lui avec cette autorité, et en le menaçant d’une arme. Ce n’était qu’une minuscule brindille, d’accord, mais enfoncée dans la chair avec vigueur, c’était plutôt douloureux.

Après s’être amplement massé la cheville, il revint sur ses deux pieds et commença à observer l’attroupement qui les entourait, à la recherche d’une faille dans leur formation. Mais partout où il regardait, de petites têtes de bois offusquées le dévisageait férocement, armées une détermination inflexible. À présent, il percevait même toutes les petites têtes qu’il n’avait pas encore remarquées, en plus de la troupe qui les avait encerclé. Il y en avait dans les arbres tout autour, dans les buissons, littéralement partout, qui observait la scène. Des centaines… La seule solution semblait être la négociation. Enfin, si un de ses compagnons arrivait à comprendre ce qu’ils disaient, parce que Drago lui, n’y comprenait absolument rien…


- Mor’ il est !?! Brizé lui vous !?!
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