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 Complots [PV Serpentards et Partisans du blason Vert]
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  • Pénombre Craft
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    Pénombre Craft
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MessageSujet: Complots [PV Serpentards et Partisans du blason Vert]   Complots [PV Serpentards et Partisans du blason Vert] EmptyLun 26 Mai - 15:59:07



[ Je poste ici afin que ceux qui saisiront le portoloin puisse savoir où atterir, la description de la salle est à la liberté des premiers arrivés ^^]

L’héritière des Craft ne ressemblait plus guère à la jeune sorcière de quatrième année, audacieuse et intrépide, qui avait jadis quitté l’ancestrale Ecole de Poudlard en hâte et dans l’inquiétude la plus accablante, contrainte de laisser à l’abandon total autant que chaotique le fruit, les progrès de projets ayant demandé des mois entiers de travail et de préparation. Son apparence physique même, trahissait les évolutions brutales, radicales de son esprit, tranchait profondément avec l’insouciance qui avait pu persister en elle auparavant, malgré l’inflexible et cruelle éducation paternelle, malgré un vécu qui lui avait férocement défendu les joies les plus fondamentales de l’enfance. Les vestiges d’innocence et de maigre candeur ayant jadis pu adoucir les traits de son visage d’adolescente avaient été complètement, impitoyablement altérés par une froide résignation indicible et obstinée, elle avait mûri, brutalement, irréversiblement. Et puis, il y avait aussi cette fierté déterminée, intimidante, imprégnant sa gestuelle épurée, souple, bridant effrontément la posture autrefois plus discrète de son corps, une attitude particulière, frappante qui différenciait sans conteste le passé du présent. Tant d’affres, de souffrances, de douleurs mêlées intimement à une si rêche combattivité, une volonté décidée aux allures inflexibles imprégnaient son regard de jade, que peu de personne n’osaient le croiser et qu’un nombre encore moindre ne parvenaient à le soutenir. La jeune fille paraissait à présent plus que son âge et tout son être semblait témoigner avec certitude de la majorité bien acquise alors que seize ans la séparaient tout juste du jour qui l’avait vu naître. Malgré le froid mordant des couloirs mal isolés de cette partie délaissée du Château, la peau de son corps était visible à de nombreux endroits sous sa veste d’uniforme noire, frappée du blason vert et argent de Salazar Serpentard, bien qu’aux premiers abords il aurait été très aisé d’en croire le contraire. Son épiderme était en effet partiellement recouvert d’une sorte de fine pellicule aussi sombre que la nuit, de consistance relativement comparable à l’huile, pourtant mate et sans aucune jointure apparente. S’insinuant jusque sous le coton immaculé de sa chemise réglementaire, dévorant son cou en serpentant à l’orée de son menton, de ses tempes dissimulées sous des mèches de ténèbres, la matière semblait étrangement autant signe d’une présence étrangère qu’une ombre portée. Une sorte de tatouage vivant, mouvant, tribal.

Son orgueilleuse crinière de jais, libre, lui tombait à présent jusqu’au milieu des reins et ondulait doucement dans son dos, au grès de ses mouvements fluides et silencieux,
Pénombre Craft errait, pensive dans les sombres couloirs imprégnés de Magie de Poudlard. Depuis son retour à l’Ecole de Magie mondialement renommée, la brune incandescente était allée de surprises en surprises au fil de sa réadaptation à la vie scolaire au Château, car trop de choses avaient changé en son absence, semblaient radicalement différer des souvenirs précieux qu’elle en avait gardés et, tel un effrayant prélude aux temps à venir, l’inquiétant déclin des Serpentard laissait planer une ombre menaçante, imminente sur l’honneur et l’avenir de la maison des Verts et Argents. Cette honteuse situation déplaisante et dangereuse occupait bien nombres des pensées de l’ancienne poursuiveuse des Reptiles. En s’attirant par la malice et la ruse, les grâces de Rusard, le concierge antipathique, la sixième année avait réussit à avoir accès à la liste complète des étudiants sorciers acceptés dans chacune des quatre maisons depuis ces cinq dernières années. Il n’y avait plus aucuns doutes quant à la véracité de ses soupçons, les chiffres magiquement animés dansants à la surface jaunie des parchemins administratifs en témoignaient d’eux-mêmes, de moins en moins d’apprentis sorciers avaient été admis au sein de la prestigieuse maison fondée par Salazar Serpentard en personne. La suprématie écrasante des Verts et Argents était non seulement menacée par leur grande infériorité numérique devant les lourds effectifs de ces rebus souvent répugnants de niaiseries des autres maisons mais il y avait plus grave, le niveau même des Vipères était en général moins bons que celui des Lions Rouges de Gryffondors, leurs connaissances moins poussées et complètes que celles des Aigles lèches bottes de Serdaigle et leurs travaux pratiques, parfois même moins satisfaisants que ces Acharnés du labeur, ces Bêtes de somme issus de Poufsouffle. Il fallait à tout prix réagir, rattraper le cruel retard de points humiliant qui classait les Reptiles derniers du classement annuel pour la Coupe des Quatre Maisons, il fallait à tout prix redorer le fier blason protecteur qui faisait de chaque Serpentard, un membre d’élite des futurs sorciers de ce monde de magie.

Pour cela, Pénombre allait devoir s’employer activement à la sensibilisation les Rusés les moins concernés à cette juste cause, les motiver ou les menacer, trouver leurs points faibles ou exploiter leurs avidités pour les convaincre d’agir en faveur de la sauvegarde du précieux héritage des Serpents, car l’œuvre démesurée, au vue de la situation présentement catastrophique, s’annonçait à la hauteur des efforts qu’ils allaient devoir fournir, tous ensemble, pour atteindre ces nobles objectifs et exigeraient sans dérogation possible l’entière mise à contribution des moindres talents de chacun. Il faudra assurément mettre en place d’habiles stratagèmes d’équipes afin de ralentir au maximum la progression des autres maisons, réduire prioritairement l’écart de points désormais trop avilissant pour les Reptiles, s’employer à saper le satané moral des Gryffons en dégradant leurs relations inter-maison, compromettre les niais liens d’amitiés et d’amours des Noirs et Ors en répandant de fausses rumeurs de tromperies ou de trahisons via d’anonymes articles dans la Gazette du Sorcier, mais il faudrait également accomplir des actes de vandalisme désignant évidemment les trois autres maisons comme responsables, s’assurer la coopération malsaine des fantômes fidèles à la maison des Verts et Argents pour harceler les élèves portant un blason blasphème dans des lieux réservés où les Rusés n’ont que peu d’accès. Pourquoi ne pas aussi créer une multitudes de querelles en classe dans le but de faire perdre des points aux non Serpents sans pour autant de faire prendre ? S’entrainer plus ardument et se montrer les plus rapides, les plus précis, les meilleurs durant chacun des matchs de Quidditch…

Pénombre songea qu’elle aurait sûrement à s’entretenir personnellement avec Matthias, le Capitaine de l’équipe en question afin de tester ses prédispositions dans ce sens là. Comme la jeune sorcière ne le connaissait pas directement, elle pensait l’étudier un temps, le cerner, même vaguement avant de l’accoster et de lui exposer ses desseins prometteurs. D’ailleurs si Zélie Colien comptait toujours parmi les effectifs de Poudlard, il serait intéressant de l’inviter, de la même manière que Mathias, à préciser son avis sur la question, à la condition formelle d’éviter d’aborder de but en blanc l’objectif final de domination reptilienne... Cette Serdaigle futée et rebelle, bien que plutôt excentrique au goût de Pénombre, avait en effet été un membre à part entière ou presque de la False Innocence du temps de la Grande Shaula Caern. La Bleue et Argent s’était dévoilée plutôt déterminée à suivre une voie tout à fait digne d’une Serpentarde et si ses opinions demeuraient inchangées, Zélie pourrait être un espion appréciable rendant les conséquences d’une exceptionnelle alliance Serpent-Aigle très alléchantes aux yeux de la jeune Craft. Semer la zizanie en leur sein, diviser pour mieux régner, tout cela allait requérir énormément de préparation et plus de sorciers seront à l’ouvrage et plus les chances de réussites seront importantes. C’était délibéré, Pénombre lui adresserait un parchemin ce soir même, à elle ainsi qu’à chaque descendant d’une lignée de Sang Pur. Surtout les plus puissants, les plus influencés par une éducation quasi aristocratique, les Malfoy, les Parkinson, les familles de Crabbe, de Goyle, Yorek…


La brune incandescente avait bien entendu parlé de la Brigade Inquisitrice, de diverses associations visant plus ou moins les mêmes objectifs qu’elle, les unes plus efficaces que les autres, certaines plus fréquentées et organisées que la moyenne, d’autres totalement inutiles et désertées. Mais l’ancienne poursuiveuse considérait les décadents résultats actuels, comme autant de preuves indéniables de leur insuffisance à gérer la crise, matérialisant parfaitement la diminution de l’influence Reptilienne par la division des maigres effectif Serpentard en moult associations querelleuses, leurs limites d’actions trop administratives ou réglementées. Et tous manquait très cruellement de vrais objectifs concrets, n'était parfois que de creux rassemblements, vains et sans grandes ambitions. Ensuite, aux yeux de l’héritière des Craft, les forces Serpentardes ne devaient s’unir sous aucun autre étendard que celui de Salazar, ni s’avilir à cirer les bottes de la Grande Inquisitrice, quémandant, mendiant une récompense à la braderie de sa propre liberté, ni se soumettre aux règles strictes qu’impose toute création associative légale au sein de Poudlard, sans compter la surveillance, lointaine mais constante, des activités associatives étudiantes par l’équipe directrice du Château. Et puis, en provoquant de la sorte, une réunion massive de Verts et Argents dans un endroit isolé, beaucoup de Serpentards évoluant à des niveaux différents pourraient enfin faire connaissance et oser, loin de la peur d’être entendus, accusés et punis pour leurs opinions, parler à cœur ouvert de ce sujet préoccupant. D’autres en profiteraient pour mieux apprendre à se connaitre, se cerner, évoquer loin des oreilles indiscrètes les actions déjà menées contre les blasons blasphèmes. Enfin, le peu d’anciens élèves restant pourraient finalement rencontrer les derniers arrivés de leur maison, ce qui consoliderait les affinités, les alliances, tendrait à souder une force massive de Rusés dont le plus grand handicap avait été l’incapacité à se sortir d’une individualité profonde. Perdue dans ses réflexions, la jeune sorcière bifurqua machinalement au fond d’un couloir familier, faiblement éclairé par un chandelier magique accroché au mur de pierres grisâtres, mornes, et poursuivit lentement son avancée silencieuse, s’assurant régulièrement et de manière discrète qu’elle n’était pas suivie.

Un visage familier vint, de lui-même, se dessiner doucement dans son esprit, deux yeux perçants la scrutaient fixement dans l’obscurité de ses pensées et un sourire délicieusement carnassier se peignit délicatement sur les fines lèvres de l’Animagus ocelot. Joana O’Donnell. Evidemment. Qui mieux que cette indépendante têtue mais incontestablement brillante dans la nuisance aux énergumènes des autres maisons pouvait être un allié majeur dans cet ouvrage d’ampleur titanesque ? Encore allait-il falloir convaincre cette meneuse affranchie et incontrôlable, autosuffisante, d’œuvrer avec ses propres camarades dans l’intérêt du glorieux blason des Reptiles, encore allait-il falloir persuader cette insoumise émancipée de travailler aux côtés de Pénombre. La brune aux yeux d’un vert agressif de limpidité s’imaginait l’héritière des O’Donnell devenue solitaire et taciturne depuis le départ de son ombre portée, Lisa Reilley, il y avait des années de cela… Peut être devrait contacter la préfète des Vipères par hibou, si effectivement celle-ci possédait toujours cette fonction, Joana serait un avantage incontestable dans cette guerre à venir, il était donc nécessaire de pouvoir s’assurer de sa participation. Malgré son manque de confiance et son mépris acerbe envers cette jeune fille sans foi, ni lois à laquelle il était très dangereux de se fier, l’ancienne Championne des Serpents trouva amèrement judicieux de l’inviter à la soirée qu’elle comptait organiser en dehors des murs de l’Ecole, par sécurité et décence, une soirée secrète et privée qui donnerait, du moins l’espérait elle, le jour à la plus grande offensive collective jamais menée dans les murs de Poudlard. L’élite allait enfin prouver son indéniable valeur au monde et humilier définitivement les autres maisons.

Au bout de sa longue marche pensive, la Serpentarde se retrouva finalement devant le fameux portoloin qu’elle avait prévu pour conduire discrètement ses hôtes dans un lieu de confiance, isolé et désigner soigneusement par ses soins, il s’agissait d’une salle assez grande pour permettre de recevoir mais également parfaitement aménagée pour recueillir en toute quiétude, les plans d’une grande bataille souterraine. Un ancien vase joliment œuvré de roses à longues tiges entrelacées, pleinement en harmonie sous un large tableau fleuri n’attirait guère l’attention dans ce couloir peu fréquenté, un portoloin qui rappelait à la sixième année l’astucieux moyen de transport qu’avait privilégié Shaula pour réunir les futurs membres de la False Innocence… Une sorte de clin d’œil au passé… Pénombre esquissa un léger sourire à cette pensée malicieuse et fit demi-tour après s’être assurée que tout était bien en place pour le bon déroulement de ses projets. La Serpentarde indiquerait l’endroit précis et la description exacte de l’objet à trouver aux convives, une heure tardive de rendez-vous et le tour serait joué. Chacun d’eux allait avoir l’incroyable opportunité de prendre une place certaine et éternelle dans l’histoire de Poudlard. L’héritière des Craft conclu qu’il valait mieux qu’elle s’y rende la dernière afin de s’assurer que personne n’avait été suivi ou n’avait alerté, de son plein gré ou pas, un indésirable, qu’aucun des conviés ne s’était fait repéré par un professeur ou un fantôme cafteur… La prudence était, plus que jamais, de mise.

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