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MessageSujet: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyMar 9 Juin - 22:40:14

Lawrence descendait les escaliers qui le menaient droit à l'appartement de son frère. Le brun souhaitait intérieurement que son aîné ait fait quelques efforts sur la tenue. Depuis le temps qu'il connaissait Lacey, le plus jeune savait que cet espoir était vain. Ce genre de sentiment avait malheureusement la peau dur.

Nous étions en plein mois de mai. Le cadet des Hawkesworth était devenu directeur du département de la justice magique depuis avril. Le poste était aussi compliqué que ce qu'il avait pu imaginer. Il lui avait fallu plusieurs semaines pour comprendre les différentes puissances et compétences des cellules. Le brun savait qu'il lui faudrait encore un peu de temps pour les maîtriser. Il y avait aussi les personnes les plus importantes de chaque bureau à correctement cerner et à transformer en allier, sans se créer comme ennemis leurs adversaires. Il y avait presque des scissions au sein de ce département, notamment entre le bureau des Aurors et celui des membres de la brigade magique. Conflit d'autant plus ridicule que chacun avait un domaine qui lui était propre. Les services avaient tendances à se mettre des bâtons dans les roues ou à ne pas communiquer les renseignements. Peu d'équipes appréciaient de voir un dossier leur être arraché pour finir dans les mains d'autres personnes.

Sans oublier que le brun était un homme jeune. Cela avait compliqué son intégration à ce poste. La plupart des chefs de services étaient plus âgés et avaient perçu d'un mauvais oeil l'arrivée de ce gamin, même si le jeunot avait de très bons états de services. Le nouveau directeur avait dû alors faire ses preuves et son trou. Lawrence s'était également chargé de les remettre à leur place, sans trop les malmener, pour ne pas les avoir inutilement sur le dos. Il y avait déjà beaucoup de travail avec sa sinistrerie. La cohésion était un élément à maintenir, même si celle-ci était déjà faible.

Le jeune homme avait donc eu un premier mois bien rempli et il savait que son activité n'allait pas décroître avant quelques temps.

Le cadet arriva au pallier et frappa à la porte de son frère. L'heure du rendez-vous approchait et le brun ne voulait pas arriver en retard.

Un rendez-vous, il leur avait donné rendez-vous pour leur rappeler leur place. Il, c'était leur grand-père et pour être tout à fait exact, celui du côté paternel. Les Hawkesworth avaient répudié le père des deux orphelins, car celui-ci avait épousé une moldue et l'avait crié sur tous les toits. La lignée de bons sangs-purs ne l'avait pas supporté.

Le cadet avait reprit contact avec le chef de la famille depuis quelques jours. Le vieil homme avait répondu avec la formalité employée avec les étrangers, mais la politesse accordée à un directeur. Le brun avait attendu d'avoir une place suffisamment importante avant de reprendre contact avec les Hawkesworth du manoir. Le chef de famille aurait pu refuser la visite d'un avocat, mais pas celle d'un directeur. Bien sûre, cette visite se faisait dans un cadre strictement personnel. Le plus jeune ne regardait pas ses heures, ni ses jours, mais ne travaillait pas tous les dimanches.

Lawrence n'aurait jamais reprit contact avec eux par amour filiale. Pour le brun, ils n'avaient qu'un nom en commun. Bien que partageant des liens du sang avec eux, il ne les considérait pas comme de la famille. La famille du brun ne se composait que de deux personnes, lui et son aîné.

Si l'ancien avocat avait reprit contact avec ces gens, c'était par intérêt uniquement. Le directeur utilisait parfois le nom des Hawkesworth. C'était un outil pratique pour ouvrir quelques portes. Il était cependant limité dans ses manœuvres, par le fait qu'il n'ait jamais mis les pieds au manoir familiale et parce qu'il était descendant du mouton noir. Le jeune homme avait toujours gardé ces derniers points sous silences, mais il était tant d'utiliser pleinement ce nom.

Le nouveau directeur n'avait pas besoin d'en faire trop pour utiliser pleinement ce nom. Reprendre simplement contact avec le chef suffirait amplement. Il fallait d'autant faire plus attention sur le second point, que les activités de la famille étaient répréhensibles. En étant une des trois grandes familles dirigeante du monde de la mafia anglaise, les Hawkesworth avait des relations particulières avec la justice. Comme pour toutes ces familles, ce qu'elles faisaient étaient connues, mais rien n'était prouvable.

Vu son poste, le jeune homme devait donc être prudent sur ces contacts avec eux. Quoiqu'il ne comptait pas cracher sur cette aide non plus. La mafia était la puissance de l'ombre et Lawrence n'était pas le genre d'individu à ignorer celle-ci.

La porte de Lacey s'ouvrit. Ils ne s'étaient pas encore vus depuis hier.


« Bonjour. Je suis venu te chercher et on y va. »

Le plus jeune transplana aussitôt, une sacoche sous le coude, devant le manoir des Hawkesworth. Il savait que son frère avait parfaitement compris le message. Le châtain avait eu tellement l'air ravi le jour où son cadet lui avait parlé de ce rendez-vous, que l'auror n'avait pas put oublier.

Le directeur se dirigea vers l'entrée et sonna. Il ne prit pas la peine de vérifier que son aîné le suivait. Il savait que le plus vieux n'était pas loin derrière. Un majordome vint lui ouvrir et leur demanda leur identité et la raison de leur visite. Le brun les présenta tout deux et se contenta de dire qu'ils avaient rendez-vous avec le maître des lieux. Le serviteur au courant de l'emploie du temps de monsieur les fit entrer et les conduisit dans le boudoir, devant le bureau. Il les pria d'attendre , monsieur n'allait pas tarder.

Le serviteur les laissa seul. Le directeur s'assit dignement dans l'un des nombreux sièges de la pièce. L'homme était tout à fait à son aise dans ce genre de milieu. Il savait aussi que Lacey était aussi à l'aise qu'une sardine sur terre dans ce type de pièce.



« Fait un peu attention et tout se passera bien »

Lawrence avait de toute manière décidé de mener l'entretiens et les négociations. Si son frère était là, c'était parce qu'il ne pouvait décemment pas arriver seul. Le châtain n'aurait donc qu'à rester dans son coin et se faire le plus discret possible. Rôle que l'aîné pouvait parfaitement assumer.


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 17:39:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyLun 15 Juin - 19:37:07

Que Lawrence se rassure : Quand bien même Lacey aurait voulu oublier, il ne l'aurait pas pu, cela lui était parfaitement impossible. Même avec toute la mauvaise volonté du monde, et Merlin seul sait à quel point le sorcier était capable de mauvaise foi quand cela l'arrangeait. Seulement là, c'était une histoire de famille. Vaste mot qui laissait un blanc dans l'esprit de l'auror. Pourquoi son frère avait-il tenu à ce qu'il l'accompagne? Lacey avait du mal à comprendre, ou plutôt : ne voulait pas comprendre. L'homme ne sentait aucun besoin d'aller voir cette grande maison et ses sinistres habitants. Une famille, il en avait une depuis plus de vingt ans et elle s'appelait la famille Galdwin.

Il était inutile de dire que l'homme aux yeux verts n'avait strictement pas la moindre envie de savoir s'il avait le même nez que son grand père où s'il ressemblait un tant soit peu à d'autres membres de la 'famille'. Qui plus est, Hawkesworth s'acoquinait délicatement avec le terme de mafia et si, hormis les mangemorts, il y avait un milieu qu'il désirait éviter : c'était celui-là. Il était auror, foutre Circée ! Pas un vulgaire manant ou un type d'une profession lambda. Le sorcier passait ses journées à courir derrière les vilains méchants. Pas les mafieux certes, cela, c'était pour la police magique. Les aurors se réservaient les gros poissons et finissaient souvent avec l'arête en travers de la gorge.

Lacey aurait aimé pouvoir prétexter un travail urgent à faire au ministère. Malheureusement, depuis que son cadet était devenu directeur du département où il travaillait, il était difficile d'inventer un mensonge quand l'homme possédait votre emploi du temps et ne se gênait pas pour le consulter régulièrement, des fois que vous aillez l'idée de prendre une pause café au lieu de bosser. Le semi-irlandais avait cependant pour lui de savoir faire pause café et boulot en même temps. Ce qui lui simplifiait grandement la tâche car supprimer le café de sa vie était totalement impossible. D'ailleurs, il en était à sa huitième tasse depuis le matin. Neuf heure et demi du matin, son frère n'allait pas tarder et les culs de cigarette s'entassaient déjà dans le cendrier.

L'auror était à sa fenêtre, son cendrier dans sa main droite tremblante. Il inspira profondément et recracha la fumée avant de baisser le nez sur la rue. Il était accoudé à la barrière noire et travaillée de son balcon, les jambes croisées et surveillaient les voitures, les gens qui passaient. Son regard se porta sur la pharmacie de l'autre coté de la rue, il songeait à aller saluer son ex et peut être prendre un peu de bon temps. Elle n'était pas spécialement farouche et préférait « s'amuser » plutôt que se fixer. Sortir avec Lacey l'avait guéri de cette obsession du couple, avait-elle expliqué. Être avec un type qui bondissait hors des draps, les galipettes passées pour se remettre à son rapport sur les bouts de cadavres trouvés dans le caniveau de la Flamel Avenue soignait ce genre de mal. C'était très vexant pour une femme de se trouver moins importante qu'un foutu bout de papier. Elle avait donc pris l'habitude de sortir elle-même du lit plutôt que d'attendre voir si son monsieur se sentait de rester au plumard avec elle. Pas d'attache émotionnelle, pas de crève-coeur. Lacey haussa les épaules en repensant à cette conversation, cela lui passerait avant que ça ne le reprenne, comme on disait. Et c'était parfait pour lui s'il avait l'intention de s'amuser un peu, pas besoin d'en faire une histoire et d'apporter des fleurs. Bonjour mademoiselle, au revoir madame, sans vouloir être vulgaire.

Il reposa le cendrier à l'intérieur de l'appartement et se saisit de son mug de café et sourit en le regardant. Un cadeau de Russel, cela voulait tout dire. « Je suis un sâle con et j'assume. ». Il l'avait trouvé sur son bureau le lendemain d'une dispute, façon personnelle du policier de faire la paix et lui exprimant ce qu'il pensait du châtain. Lacey ne s'était pas abaissé à lui faire un cadeau du même acabit, mais s'était contenté de l'inviter au restaurant le soir même. Bien sûr, l'autre s'était fait des idées, il avait cependant fini par penser à autre chose en matant les hanches du serveur, dont il paraissait que le tablier les lui enserraient parfaitement. L'auror n'en doutait pas, il doutait par contre de la raison pour laquelle son ami avait disparu pendant un quart d'heure avec le dit serveur dans les toilettes. Il refusait totalement de penser à ce qui avait pu se passer et avait manqué de s'étouffer avec sa cigarette quand l'autre lui avait demandé s'il était jaloux. Le blond ne manquait pas de culot et avait fini avec un tache de vin sur la chemise, et pas que sur la chemise... et en avait conclu qu'effectivement, Lacey était jaloux. Russel était désespérant.

Pas aussi désespérant que l'heure qui l'attendait. Lacey soupira et sirota son café en repartant à sa contemplation du paysage. Peu de temps après, il entendit frapper, posa son mug et écrasa sa cigarette. Il se saisit de son eastpack bordeaux, seul fantaisie qu'il s'accordait. Contrairement à ce que son frère voulait bien croire, l'homme avait fait un effort. Il gardait ses éternelles docs martens, mais elles étaient toujours remarquablement propres et vu le prix que ses petits bijoux coutaient, on ne pouvait pas l'accuser de faire dans le prolétariat. Le sorcier avait opté pour un pantalon noir et une ceinture de cuir de bonne facture, il portait aussi une chemise beige et une cravate noire avec des petits motifs bruns, serrée, fermée et bien mise. La signification de la mise de sa cravate n'avait pas changé depuis Poudlard et l'UMA, cela voulait dire qu'il était stressé, mais pour un oeil extérieur, cela faisait présentable. Il avait par ailleurs sa grande robe beige, un ton plus sombre que la chemise. Un parfait sorcier du ministère bien éduqué et il était aussi coiffé que sa tignasse le lui permettait. Il salua Lawrence de la tête et transplana à sa suite.

L'homme collait son frère au talon, les bras croisés dans le dos. Ses manies d'auror reprenait le dessus et il se surprit à chercher toutes les issues possibles dans la maison qui leur faisait face. Ou plutôt dans le manoir. Ceci-dit, le manoir d'une famille de la mafia devait cacher quelques secrets que le sorcier eut été ravi de pouvoir mettre en lumière, il fronça les sourcils et adopta sa tête la plus aimable -c'est à dire « parle moi et je t'arrache la gueule et je te crève les yeux... avec les dents. »-. Lawrence eut la grâce de les présenter, Lacey se contenta de dévisager le malheureux des pieds à la tête et de le regarder partir chercher 'monsieur'.

Plutôt que de s'asseoir, le sorcier choisit d'explorer la pièce en passant en revu les vitrines et ne s'arrêta que devant la cheminée éteinte, puis il plongea dans une contemplation de la cendre grise qui recouvrait la pierre et les quelques morceaux de bois qui restaient au fond de l'âtre. Il aurait largement le temps de poser ses fesses, et il avait même dans l'idée que l'envie de se lever lui brûlerait les fesses comme un pêcheur condamner à se faire lécher le cul par les flammes de l'enfer. L'idée en soi était réjouissante et correspondait à peu près à son état d'esprit. Il se tourna brièvement vers son frère qui venait de lui parler avant de repartir à sa contemplation :


« Fais moi un peu confiance : te faire honte n'est pas dans mon agenda du jour. »

L'homme au regard malachite ajouta en marmonnant plus bas :

« Pourtant, c'est pas l'envie qui m'en manque... »

Lacey était auror, il avait appris à se faire discret et à se faire remarquer si besoin était. Un bruit provenant d'une pièce un peu plus loin l'informa que l'on venait à leur rencontre. L'homme fit volte face pour faire face au bruit et à une porte en bois d'excellente facture. Le manoir Hawkesworth était étrangement dépouillé de ce qu'il avait vu mais tout ce qui y était montrait une grande qualité de vie. L'homme se prit à penser qu'ils n'avaient sûrement été conduits que dans les pièces pour le 'public'. Peu après, la porte s'ouvrit sur un individu aux cheveux impeccablement châtains, sans un cheveux blanc, au même regard vert que le sien et à la carrure fine et élancée. La ressemblance s'arrêtait cependant là, les traits de l'homme étaient plus fin que les siens et évoquaient sans mal un rapace, son regard était perçant et sans amabilité, emprunt d'une froideur et d'une noblesse qu'amenaient les responsabilités et la dureté de la vie. Il était impensable que de penser cet homme autre chose que le leader des Hawkesworth.

Le vieux sorcier vint s'asseoir dans un siège, juste en face de celui de Lawrence, pour l'avoir exactement sous son regard. Sans un mot, il tourna la tête pour fixer l'ainé de la fratrie et lui indiqua d'un geste sec un fauteuil à coté de celui de son frère. Apparemment, le maitre de maison avait ses exigences. Les traits de l'homme se tendirent en un sourire aimable et doux, et pire que tout : crédible. Lacey manqua de frissonner : Pendant combien de temps l'autre avait-il révisé cette comédie ?


« Pardonnez-moi, jeune homme. » Le sorcier eu un petit rire : « Déformation professionnelle mais je n'aime pas ne pas avoir toutes les personnes dans mon champs de vision. »

Sans faire de manière et avec calme, Lacey vint prendre le siège qui lui était désigné :

« Naturellement. »

Il se donna vingt points pour avoir réussi à garder une voix aussi douce que celle de son interlocuteur. Le semi-irlandais évita de regarder son cadet pour ne pas donner l'impression de chercher du soutien chez l'autre. Il avait posé son sac rouge près de lui et se tenait droit.

« Ainsi voilà donc mes petits fils... »

Une remarque acerbe explosa dans la tête de l'auror. Il préférait laisser à son frère la joie d'entamer la conversation.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Mar 30 Juin - 15:07:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyMar 16 Juin - 20:16:44

Les chaises étaient d'époque victorienne, la table en bois exotique s'accordait aux lourdes tentures et au parquet. La pièce reflétait le niveau financier de la maison. Tout était cependant dans la finesse. Les Hawkesworth ne faisaient pas dans le clinquant. Un observateur attentif voyait bien le prix exubérant du mobiliers ou des divers éléments. Pour cela, il fallait soit s'y connaître, soit venir d'un environnement riche. Les Hawkesworth n'avaient pas besoin de faire étalage de leur fortune et ne le faisait pas. Ce n'était pas parce que l'on faisait partie des trois familles reignantes de la mafia, que l'on devait l'écrire en gros sur la devanture de la porte.

Il fallait être honnête, pour le chef de famille leur cas serait délicat. Leur retour dans le clan Hawkesworth ne pouvait pas se faire pas la grande porte, sans revenir sur une décision qu'il avait prise par le passé. Dans ce genre de milieu, revenir en arrière ou sur une décision était une faiblesse que l'on ne s'accordait pas ou très peu. D'un autre côté, avoir un membre de la famille directeur de la Justice Magique avait ses avantages. Lawrence savait donc que la partie serait serrée, mais pas impossible.

Lacey lui répondit en grognant qu'il ne comptait pas lui faire honte, ce qui rassura son cadet. Son auror était si grognon que c'était un bon signe. Le brun ne comprit pas ce que marmonna son ainé et ne chercha pas à le comprendre. Si l'auror voulait parler à sa barbe ou aux cendres, qui était il pour contredire sa volonté. Quoique techniquement parlant, si le directeur respectait vraiment les voeux du plus vieux, celui-ci ne serait pas ici.
Lawrence serait venu seul, si cela avait été possible. Ce qui n'était pas le cas puisque le plus jeune n'avait pas l'attention de renier l'autre semi-Irlandais. Ils étaient frère pour le meilleur et pour le pire.

Les bruit de pas raisonnèrent dans la pièce d'à côté. Le brun se leva calmement de son fauteuil pour faire correctement face à son interlocuteur. La ressemblance physique entre son frère et cet homme frappa l'avocat. Lacey avait hérité de l'archétype physique des Hawkesworth. Bien sûre, le plus jeune savait à quoi ressemblait le vieillard, mais le voir en face faisait un tout autre effet. L'aura autour de l'homme était cependant à des kilomètres d'écarts de celle de Lacey. Jamais l'Auror n'aurait cette dignité noble et froide. Pour la plus grande joie et le plus grand désarroi du plus petit.

Lawrence regarda son interlocuteur droit dans les yeux. Le maître de la demeure pouvait certes faire forte impression, mais le brun ne se laissait pas aisément marqué. Il avait l'habitude de côtoyer ces gens-là. Le jeune homme s'assit sur l'invitation muette du vieil homme, qui s'assit en face de lui.

Un sourire se traça sur les lèvres du plus jeune, quand l'homme pria lacey de s'asseoir en riant. La comédie était bonne. Le plus jeune ne s'attendait pas à moins de la part d'une tête de la famille de la mafia. Pour rester en vie à ce poste, il fallait allier intelligence, diplomatie et comédie. Il fallait avoir l'art de manier les mots. Celui pour les grands discours n'était pas forcement utile, quoiqu'il ne fallait pas non plus Cuthberter. Les gens avaient tendances à associer ces deux discipline, qui pouvaient se rejoindre, mais étaient néanmoins distinctes.

Quant à la signification de Cuthberter, ce verbe venait de la période de Poudlard. Le fantôme qui faisait office de prof d'histoire avait l'art particulier d'endormir ses élèves lors de ses cours. C'était pratique quand vous n'arriviez pas à dormir depuis plusieurs jours, mais pour apprendre l'histoire de la magie, c'était une autre histoire. Ce somnifère qui hantait les jeunes gens depuis si longtemps avait donné ce verbe si particulier. Toute personne qui endormait ses interlocuteur par son discourt cuthbertait. Que le Cuthbert original continue son cours en paix, personne jusqu'ici n'était parvenu au niveau de l'original, du maître.

Son frère répondit calmement, il avait dit à son cadet qu'il n'avait pas l'intention de lui faire honte. Lawrence savait que son frère tenait toujours ses engagements, il n'avait donc nulle crainte pour le comportement de l'autre semi-Irlandais. Le châtain méritait quand même plusieurs sucres d'orges en récompense. Comment-ça il n'avait plus l'âge?

Son frère s'assit en retrait, un peu derrière lui. Les yeux malachites du vieillard se portèrent sur ces deux petits-fils, toutefois lawrence était juste en face de lui, en première ligne. Le regard du maître de maison s'était donc naturellement plus porté sur le directeur.

Le cadet des Hawkesworth fixait son interlocuteur avec intérêt et son visage ne montrait que cet attitude polie et froide. Il avait pourtant franchement envie de rire. Jusqu'ici le maître du manoir les avait traité comme de parfaits étrangers. Les croyait-il assez sots pour lui sauter maintenant sur les genoux en criant grand-père et que ces retrouvailles finissent dans les larmes de joie. Il doutait que l'imagination du vieillard aille aussi loin, mais s'il pensait les attendrir, c'était raté.
L'un était là par obligation, l'autre pour des raisons pratiques. Le sentimentalisme n'avait pas sa place dans cette pièce. Le maître de la demeure ne devait pas être en reste pour les sentiments. S'il se montrait aussi aimable, c'était bien pour les prendre dans ses filets et certainement pas à cause d'un remord ou d'une quelconque tendresse patriarcale.

Le titre de petit-fils avait cependant de grands avantage, surtout quand le grand-père était chef de mafia. Les liens du sang était au-dessus de tout dans ce genre de milieu. Son père avait perdu ses privilèges, puisqu'il avait été chassé. Le brun avait toujours pensé que son paternel était un crétin et ne lui pardonnait toujours pas ses idioties.


"C'est un honneur que vous nous appeliez de la sorte et que vous nous jugiez digne de faire partie de la famille."

Les mots n'étaient pas à prononcer à la légère dans ce genre de milieu. Une parole donnée ne pouvait être aisément retirée. Il y avait cependant un hic, l'endroit où elle était prononcée. Ce mot avait-il toute la valeure attendue, une fois sortie de cette petite salle. Lawrence était venu jusqu'ici pour cela et serait un brin étonné et contrarié que cela se passe aussi aisément.

"Je présume cependant que cela n'est pas un titre gratuit, qu'il n'est pas donné à tous le monde"


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 17:40:43, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyDim 21 Juin - 18:46:51

Il était étonnant de penser que lorsqu'il s'agissait des frères Hawkesworth; dire qu'ils étaient ensemble pour le meilleur et pour le pire, signifiait souvent exactement la même chose. Pour Lacey, il n'y avait de plus grand bonheur que d'avoir l'autre homme pour frère, toutefois c'était aussi le pire des fléaux. C'était devoir accepter d'avoir un homme aussi dépendant de lui qu'il l'était lui-même vis à vis de l'autre. Le sorcier en avait pris son parti depuis longtemps : que celui qui donne les ordres et dirige soit le plus jeune de la fratrie ne le dérangeait absolument pas. Il savait pertinemment que le jeune directeur ne l'oubliait jamais dans l'équation et que bien des états d'humeur du plus jeune étaient immanquablement lié à ce qui arrivait à l'ainé. Lawrence était un arbre qui aspirait à monter haut, Lacey un épais et solide rocher, autour duquel les racines de l'autre s'enroulaient sans douceur pour s'élever. L'auror jouait à la fois le rôle de l'étouffé et du porteur, mais n'aurait jamais eu l'idée de s'en plaindre. Sa position n'était pas inconfortable, loin de là : son frère faisait attention à ce que l'auror ne manque de rien, passait généralement la majeure partie de ses caprices et si le directeur prenait la mauvaise habitude de surveiller les faits et gestes de son ainé; le laissait généralement libre de ses actions.

Pas aujourd'hui cependant, et maintenant que le semi-irlandais était assis près de son frère, il se sentait de lui pincer la cuisse pour lui expliquer sa façon de voir les choses. Cela n'était pas une bonne idée, pas devant le chef de famille des Hawkesworth, et certainement pas en public. Il avait promis au plus jeune de ne pas lui faire honte et s'en tiendrait à sa promesse, quoi que cela lui en coute. Beaucoup, pour qui n'aurait pas compris.

Lacey se moquait pas mal des difficultés que le retour des deux enfants prodigues pouvaient causés à la grande maison mafieuse. Et si possible, si les troubles occasionnés pouvaient être trop importants pour que les deux hommes puissent y être réintégrés, l'homme n'en aurait été que plus heureux. Malheureusement, la réalité était autre pour Lawrence et l'avis -les désirs- de l'autre sorcier passait avant le sien. Sur le duo, on laissait la direction au sorcier aux cheveux noirs et l'on fermait son plomb si cela ne vous plaisait pas. De plus, il était difficile de refuser et d'envoyer un directeur du ministère sur les roses. Lawrence était jeune et savait que parmi ses collègues d'autres n'étaient pas non plus trop vieux. Etaient-ce tous des hommes de la même trempe. Si c'était le cas, Lacey retint un petit frisson, cela n'était guère rassurant.

La réponse donnée à l'appel du 'grand père' -Lacey serra les dents- fut calme, posée, et déplut à l'auror. Un honneur? Oh, le châtain n'en doutait pas, mais cela faisait sans nul doute parti des honneurs dont il se serait volontiers passé. L'homme se contenta de regarder son frère en coin et de ne pas parler. Autant laisser à Lawrence la joie, le bonheur et le plaisir de mener les négociations.

Le sourire de leur hôte s'étira. Daniel Hawkesworth avait l'air d'un vieillard heureux du retour de ses enfants, parfaite imitation d'un homme gentil et adorable. Aucun des deux plus jeunes n'étaient cependant dupes. L'homme vit l'ancien tourner sa tête vers lui savoir s'il avait quelque chose à ajouter et il se contenta de soutenir le regard sans parler, mais aussi sans l'affronter. Son entrainement d'auror lui avait appris à afficher un visage où il devenait impossible de savoir ce que la personne pensait. Le vieux sorcier eut l'air satisfait et Lacey ne douta pas que l'homme cherchait à quelles fins utiles il allait pouvoir utiliser les deux frères, une fois ceux-ci rentrés dans la famille. Le visage du chef mafieux s'éclaira d'un sourire ingénu :


« Je me rends compte à présent que je ne me suis pas présenté. Je suis Daniel Hawkesworth, le maître de maison et je pense deviner qui est qui, mais j'apprécie encore la formalité des présentations. Les formules de politesses et les codes de notre société sont un art que trop peu apprécient et auxquels je trouve pourtant d'infinis charmes. »

Une baguette blanche sortie de la poche de la robe du sorcier et il fit apparaît plusieurs verres :

« Avant de nous mettre à table, j'aimerai savoir ce que vous souhaiteriez boire. »

Lacey n'était pas sans comprendre la manœuvre. Sa soi disant passion pour les codes étaient une réponse détournée à son cadet. Elle signifiait bien des choses. La première : ce titre s'accompagnerait des devoirs et des droits qui lui étaient dus et l'homme réinstallait une distance respectueuse entre eux. Et les deux hommes ne s'étaient pas encore présentés, il était vrai. Demander ce qu'ils voulaient boire, obligeraient la fratrie à parler, chacun à leur tour, et montraient que le sieur Daniel n'avait pas l'intention de laisser à Lawrence l'avantage de gérer la situation seul. L'auror songeait toutefois que l'homme devait connaître leur casier et devait se douter qu'un membre du bureau de l'élite sorcière savait comment s'adresser à quelqu'un de la haute société. Cependant, s'il avait eut quelques rapports concernant ses petits fils, il devait aussi penser que Lacey n'était guère bon dans le domaine des mondanités. C'était encore vrai, mais à double tranchant. Soit, Lacey était près à jouer le jeu, le privilège de parler en premier revenait à son cadet et moins il se mettrait lui-même en avant, plus cela arrangerait l'autre.

Le sorcier croisa les mains sur son ventre et remarqua à ce moment que les verres sortis étaient des verres à alcool. Il manqua de faire une grimace de par le simple fait qu'il n'aimait pas boire dans ce genre de situation, mais n'allait pas trouver d'excuse pour y couper.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Mar 30 Juin - 15:02:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyMer 24 Juin - 21:53:39

Le mot joie était trop fort pour décrire les sentiments du plus jeune, mais celui de plaisir convenait bien. Si le châtain ne goûtait pas ce genre d’activité, le brun était dans son élément. Lawrence aimait cette façon de régler les choses. Les discussions de ce genre n’étaient pas rares pour le cadet, mais les adversaires de cette mesure l’étaient. Les joutes mondaines étaient certes divertissantes, mais celles avec un but particulièrement important avaient une saveur toute particulière. Le jeune homme les appréhendait, mais savait apprécier ces étapes clés à leur juste valeure.

Le directeur ne laissait pas sa fierté, ni son orgueil fausser son jugement, pas plus que son enthousiasme. Dans ce genre d’échange, celui qui se laissait dépasser par ses sentiments ne pouvait pas gagner. Lawrence souhaitait certes renouer les liens avec cette famille. Il ne comptait cependant pas se laisser complètement dominer par le père du manoir. Perdre la maîtrise de soi revenait à perdre leur liberté. Le plus jeune de la fratrie n’était pas venu ici pour se retrouver seulement manipuler par la famille. Le brun était là pour instaurer un échange de bons procédés, dans lequel les deux parties trouveraient satisfaction. Pour obtenir ce qu’il souhaitait, le jeune homme devrait se faire plus fin que son interlocuteur. Le brun analysait déjà sa première erreur, il avait voulu aller trop vite.

Le maître de maison n’était pas à sa place par le hasard. En quelques phrases, il avait non seulement répondu à sa question, mais prit la main de la conversation et obliger les deux hommes à parler. Les airs de gentil vieillard étaient en contradiction avec les sous-entendus de l’homme. C’était un véritable requin. Lawrence connaissait les difficultés de Lacey avec les mondanités. Il savait également que l’autre semi-irlandais était plein de surprise. Le châtain pourrait répondre correctement au vieillard.


« Certain affirment que cet art est de moins en moins transmit par les familles. Ce fait serait d’autant plus regrettable, que ses codes n’ont de sens que si tous les individus d’une même société les connaissent et les respectent. »

Lawrence baissa légèrement la tête pendant quelques secondes. Cela ne dura pas plus de temps que ne l'exigeait la politesse, mais pas moins. Le brun fit ce geste pour prouver au vieillard qu'il le respectait. Le maître de la demeure ne pouvait cependant pas prendre cet acte comme un signe de soumission de la part du plus jeune des Hawkesworth. Il se tenait d'ailleurs parfaitement droit pour se présenter.

« Lawrence Hawkesworth, Directeur du département de la justice magique. »

Les verres à alcool n'échappèrent pas au cadet des Hawkesworth. Il aurait été impoli de la part de leur hôte de proposer un autre type de boisson. C'était une des raisons de la résistance à l'alcool du directeur. Toutes négociations s'accompagnaient d'un certain nombre de verres. Il y avait bien sûre divers moyens pour ne pas trop boire, mais il était impossible de rester totalement sobre.

Le whisky était la boisson préférée du brun, toutefois le jeune homme aimait le boire lors de situation bien précise. Lors d'une victoire, lors de fêtes, la signature d'un contrat avatageux ou pour se détendre avec un bon morceau de Jazz, oui. En plein milieu des affaires, non.


«J'opterais pour un cognac, s'il vous plaît. »


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 17:43:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyMar 30 Juin - 14:50:51

Le sorcier prenait énormément sur lui pour ne pas détourner le regard. Il savait que malgré les apparences civilisés de cette conversation, le duel oral avait quelque chose de très animal. La furieuse et lancinante impression que de tourner les yeux dans une autre direction, c'était s'exposer à se faire arracher la gorge par les crocs du fauve d'en face. Toujours les mains croisées sur ventre, Lacey déglutit et caressa négligemment le dos de sa main droite avec son pouce. Le maître de maison désirait savoir ce qu'il souhaitait boire. Rien pour sa part, mais c'était une réponse impolie. Et si non impolie, faible : il n'avait donc pas le courage d'affronter les boissons des Hawkesworth et se révélait vaincu par un simple verre. S'il faisait ça, il s'afficherait comme un petit animal dominé sous la coupe de son frère. La dernière partie de la phrase était loin d'être fausse, le reste était cependant à revoir totalement.

Il laissa son frère s'exprimer d'abord, content de voir que le plus jeune avait encore une vision des choses simples sur certains points. Lacey n'était toutefois pas d'accord avec l'approche du plus jeune et doutait que l'ancien le soit aussi. L'éclat dangereux et amusé dans le regard de Daniel Hawkesworth tentait à confirmer son approche. Le sorcier fixait son cadet tandis qu'il s'exprimait, puis reporta son attention sur le patriarche et eut un rapide signe de tête pour le saluer. Il s'agissait à présent de tenir sa langue et de parler convenablement. Ce n'était pas si dur en soi, il fallait qu'il se convainque qu'il était en mission et que la moindre erreur risquait de lui couter la vie et l'honneur de son frère. Peu être pas dans cet ordre là, mais les deux n'étaient pas incompatible. L'image de Lawrence, les deux mains autour de son cou, moitié à l'étrangler, moitié à le secouer comme un prunier lui apparut, et suffit à le détendre un peu. Le vieil homme gardait un oeil sur le plus jeune des deux, comme pour commenter sa phrase de plus tôt, mais le silence impliquait qu'il attendait la réponse de l'autre.


« Lacey Hawkesworth, je suis l'ainé et je travaille au ministère en temps qu'auror. »

La mention d'auror semblait avoir fait un petit effet et l'homme quitta Lawrence des yeux pour fixer le regard vert qui faisait miroir au sien. Un petit rappel syndical, car il était évident que l'autre savait déjà l'emploi de ses « petits fils ». Le vieux sorcier eut un sourire entendu. Lacey trouvait aussi ironique que l'une des plus grandes familles de la mafia ait pour descendant un directeur de la justice magique et un auror, deux représentants de l'ordre du ministère par excellence. Cela prouvait aussi au chef mafieux que les deux jeunes hommes n'étaient pas la moitié d'idiots. Si Lacey se considérait en mission, il n'était pas dans ses habitudes d'y boire. Il allait devoir faire une entorse à ses propres règles, à moins de concevoir la mission comme une infiltration. Le semi-irlandais leva son index gauche, toujours les mains sur le ventre et le pointa vers Lawrence :

« Je suivrai son choix quant à la boisson. »

Le regard de l'ancien se fit plus froid et redevint vite neutre. Il devait s'apercevoir qu'il s'était allé prenant les deux jeunes comme des bleus. Lacey venait de lui asseoir qu'il « suivait » et qu'il était donc inutile de venir le chercher pour avoir son avis, et ce, sans se mettre en dehors de l'échiquier. Le trentenaire faisait à présent tout pour avoir l'air détendu, malgré le regard de Daniel. Ce dernier, conscient de perdre sa main mise sur l'un des deux frères se retourna vers le plus jeune et répondit à la phrase qu'il avait dit plus tôt, alors qu'il faisait apparaître les boissons :

« Pour en revenir avec ce qui a été dit plus tôt : je ne pense pas que cet art doive être transmis à tout le monde. C'est une utopie pour trop idéaliste de penser que tout le monde est en mesure de comprendre les subtilités du langage. Autant apprendre à une doxie à compter, vous aurez plus de chance. »

Le vieil homme attrapa son propre verre et Lacey fit de même. Son verre en main, l'auror plissa les yeux, il s'était douté de la réponse et partageait cet avis. Il pensait même que l'intérêt du jeu était précisément de pouvoir dénombrer qui était capable de suivre le mouvement et qui ne l'était pas. Le sorcier but une gorgée et ferma les yeux avant de se mettre lui-même à parler, il n'était pas bon de laisser l'autre jouer sur les mots :

« Subtilité du langage mise à part, il n'y a personne dans cette pièce qui ne parle votre langue, et nous nous accorderons tous sur le fait que nous ne soyons pas venu discuter d'art. »

« A regret. »

Lacey leva son verre et acquiesça sur le ton de circonstance. Bien qu'il pensait le contraire :

« A regret. »

Daniel Hawkesworth eut un sourire, apparemment ravi que le plus âgé des deux frères se lance lui aussi dans la conversation. Lacey était moins ravi, il n'avait malgré tout pas la moindre envie de laisser l'autre mener la discussion et s'il pouvait être un tant soit peu utile à son frère. Qui plus est, l'homme n'avait pas la moindre envie d'entendre parler de futilité pendant des heures et le maître des lieux ne semblait pas être vexé de son intervention, plutôt surpris, mais agréablement. Lacey doutait d'autant plus que l'homme ait le temps de perdre des heures à parler avec les deux fils du banni.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyJeu 9 Juil - 23:08:37

Le maître de la maison ne lui répondit pas tout de suite. Il devait attendre que Lacey parle, avant de contre attaquer. Lawrence savait que son interlocuteur ne serait pas d'accord avec cette phrase là. Il l'avait prononcé en le sachant pertinemment. L'éclat dangereux dans les yeux de son interlocuteur ne passa pas inaperçu. La réplique suivant aller être intéressante.

Lawrence savait parfaitement que son frère pouvait parler correctement et se tenir. La phrase qu'il avait prononcé était parfaitement calculée. Il se débrouillait bien dans cette discussion, même s'il restait en retrait. Son aîné pourrait parfaitement s'en sortir avec les mondanités, s'il y mettait un peu du sien. C'était sans doute le point qui l'agaçait le plus.
Le châtain pouvait le faire, mais ne le voulait pas. Il faisait tout pour étouffer ce côté-là. Bien sûre, le brun savait que ce comportement n'était pas dans la nature de l'ancien gryffondor. L'Auror devait être tendu et ne devait avoir qu'une envie, que cette petite séance se termine le plus vite possible. Si Lacey faisait l'effort de se comporter de cette manière plus souvent, cela deviendrait pourtant facilement une habitude...Ce ne serait cependant plus son aîné.
Si jamais Lacey agissait tout le temps de cette manière, le brun l'étranglerait sans doute en pensant que quelqu'un avait prit sa place à l'aide du polynectar. Un homme pouvait jouer un jeu pendant quelques temps, il ne pouvait lutter en permanence contre sa nature.

Le regard du maître de la demeure se fit plus froid. Il avait été contré et n'appréciait guère cela. Il sentait que l'auror lui avait échappé. Le plus âgé de la pièce se reprit bien vite pour répondre à sa provocation.

Les mots employés avaient une certaine violence. Lawrence savait qu'un chef de mafia n'était pas que douceur. Il montrait là un côté plus impulsif, donc plus fragile. Lawrence lui, ne s'emportait pas, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas donné son opinion. Il supportait aussi beaucoup mieux de perdre les reines, le calme étant le seul moyen de les récupérer.

Pour le brun, ce langage était un moyen de sélection. Au sein d'une société, selon le niveau, les codes n'étaient déjà pas les mêmes. Puis au sein d'un même groupe, certains parvenaient à les maîtriser, d'autre non. Il était amusant de constater qu'en général, ceux qui en avaient saisi les subtilités se trouvaient haut placé. Un simple fait du hasard?

Le brun ne put pas répondre, car il se fit damner le pion par son aîné. Heureusement qu'il savait se contrôler, les traits de son visage ne trahir pas sa surprise. Lacey venait de mettre fin à la conversation. Le châtain avait de la ressource. Lawrence le savait déjà. Le directeur n'avait pas prévus cette fin là, il ferait avec la nouvelle donne. Ce n'était pas non plus désagréable de sentir le poids de son allier.

Le jeune Hawkesworth avait le sourire aux lèvres, mais ne perdait rien de sa concentration. Ils étaient toujours en plein milieu du combat. Les regrets terminaient le précédent sujet. Cela lui permettait d'ouvrir, donc de prendre la main. Attention délicate de Lacey, que le cadet ne comptait pas abandonner.


« Entre membre d'une même famille qui ne se sont pas vu depuis longtemps, il a de multiples histoires à partager, même si toutes ne peuvent être racontées. »

Le brun avait décidé d'être plus direct. Les trois hommes étaient là pour affaires et devraient sans doute conclure le tout avant le repas. Il fallait donc faire avancer un peu leur histoire, sans toutefois commettre d'impair.

« Si les retrouvailles sont enrichissantes, n'est-ce pas parce que les deux parties amènent leur expérience? »


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 17:45:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyDim 12 Juil - 23:01:08

L'habitué des ulcères à l'estomac, c'était Lawrence pas lui. Pourquoi diable l'autre lui imposait-il cette épreuve? Lacey avait été un gentil garçon, il avait mangé tous ses légumes et n'avaient pas planqué les immondes rondelles de carottes dans sa serviette. D'abord parce qu'il était sorcier et que s'il voulait, il pouvait les faire disparaître d'un coup de baguette.

Les écarts de l'auror ne tenait cependant plus depuis longtemps de soucis alimentaires. C'était des causes/conséquences beaucoup plus colorées et un tant soit peu plus bureaucratique pour Lawrence. L'homme aurait volontiers passé la journée à se lamenter sur sa présence en ce lieu un dimanche matin. Et la messe, bordel? Où était passé la Foi dans cet enfer aux couleurs de bonne éducation, mélange efficace de blanc, de gris, de vert et du brun changeant des meubles en bois. Et en parlant de vert, les deux yeux du chef de la mafia se tournèrent à nouveau sur le cadet et hocha la tête en réponse à ce que lui disait le plus jeune des Hawkesworth. Ce n'était pas un signe d'assentiment, simplement une reconnaissance de ses paroles. Les lèvres du chef des Hawkesworth s'étirèrent en un large sourire et il eut un petit rire, comme si Lawrence venait de sortir une blague compréhensible seulement de Daniel.

Lacey serra un peu les poings avant de tremper ses lèvres dans son verre et de le reposer. Le sorcier ne pensait pas que le vieil homme se soit moqué de son cadet. Non, il semblait assez heureux de ce qu'avait dit l'homme aux cheveux sombres, même s'il paraissait le seul à y trouver quelque chose d'amusant. Cependant, le semi-irlandais avait en horreur que l'on rie de son frère, à tort ou à raison. Ses instincts protecteurs reprenaient vite le dessus et Lawrence était digne de se trouver la cible de nombreux sentiments, mais certainement pas l'hilarité. Lacey se força au calme, cela semblait plutôt bon pour eux cependant.

Daniel ouvrit la bouche pour parler avant de la refermer et de sourire. Il attrapa son propre verre de ce que l'auror devinait comme du vin rouge et d'en boire une large gorgée. Encore un qui avait la décente facile. La dessus, Lawrence était bien un Hawkesworth. Lacey n'était pas en reste niveau consommation d'alcool, mais sa résistance était moindre par rapport à celle du plus jeune. L'auror tourna son visage vers son cadet et plissa son regard sans parler. L'homme gardait une face sans émotion particulière tandis qu'une bouffée d'affection lui réchauffait le corps.


« Parfaitement mon cher Lawrence, et je crains aussi que vous n'ayez raison sur le fait que nous ne disposons pas de tout le temps du monde. Je prendrais bien un peu de temps pour vous interroger sur votre parcours, mais je crains qu'un sujet plus pressant ne vous amène, n'est-il pas? »

Beau sujet, vraiment. Ce qui rappelait pas ailleurs à Lacey qu'il n'avait strictement pas la moindre idée de sa présence ici. Lawrence n'avait certainement pas besoin d'un garde du corps pour être ici. Si cela avait été le cas, l'homme se serait volontiers prêté au jeu, disponible au besoin, corvéable à souhait dès que son frère se décidait à l'appeler. D'aucun mal intentionné aurait dit que l'on n'était guère loin du maitre qui n'avait qu'à siffler pour faire venir son chien. C'était toutefois assez loin de la réalité. Lacey avait un sens de la famille très développé et il n'était pas vraiment secret qu'il était près à beaucoup pour ceux qu'il aimait. C'était une des raisons pour laquelle il craignait cette maison : ces gens étaient son sang sans être sa famille. Cette simple pensée était déstabilisante et plus que douloureuse, elle l'énervait. Il était trop vieux et pas assez idiot pour se laisser blesser par une chose pareille, il savait que lui n'avait rien à attendre de ses gens. Lacey ne pouvait s'empêcher de questionner le besoin qu'avait le directeur de frayer avec eux, les Hawkesworth. Ils portaient le même patronyme mais avaient peu en commun avec eux. Plus de dix ans plus tôt, ils avaient été rejeté par ce même homme assis en face. Lacey n'avait pas envie de se découvrir d'autres similitudes que son physique avec l'homme assis en face de lui. Il soupçonnait chez son cadet, d'autres ressemblances et pas du genre qu'il appréciait à regarder. Le châtain aimait tendrement son jeune frère, mais savait pertinemment qu'une partie de l'âme de l'autre lui échappait totalement. Lawrence s'était enfermé dans une épaisse tour, cachée par une forêt de ronces, comme la princesse d'un certain conte, et il n'était pas sûr que son compagnon attende de quelqu'un que l'on vienne le réveiller. Lacey, peut être par lâcheté, peut être par respect ou affection, ne désirait pas tailler les haies et laissait tout en l'état. Ce n'était pas à lui de faire les choix pour l'autre et il se contentait ainsi de saisir l'échelle que lui faisait descendre l'autre sorcier quand il se sentait l'âme de souffrir d'un peu de compagnie dans sa solitude d'ivoire.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyJeu 23 Juil - 21:44:20

Son interlocuteur souriait. Il allait même jusqu'à rire. Le directeur marquait des bons points. Cette victoire n'était cependant pas entièrement satisfaisante. Le maître des lieux avait apprécié quelque chose, mais il était le seul. La personne âgée avait son propre humour et ne donnait pas à ses interlocuteurs la chance d'en profiter. Lawrence ne pourrait donc pas exploiter plus cette branche. Le propriétaire du manoir n'allait pas se dévoiler si facilement.

Le plus jeune des Hawkesworth trempa ses lèvres dans le cognac. Il n'entama pas aussi vite que son ancêtre. Le brun avait une bonne descente, mais il était en pleine affaire. Le juriste était résistant et il faudrait largement plus d'un verre pour l'entamer. La prudence restait mère de sûreté et il était hors de question de boire à grande gorgée. Son interlocuteur n'avait que du vin. La différence de degrés était importante, le vieillard pouvait se permettre de boire plus. Lawrence but pour faire honneur au chef des lieux, mais pas plus. Il comptait faire durer le verre un petit moment.
Sans oublier un détail de moindre importance. Pour rentrer, il avait besoin de transplaner. C'était un délit mineur que de transplaner en état d'ébriété, mais cela ferait tout de même tâche pour un directeur. La radio lançait le slogan « boire ou transplaner, le choix doit être fait »suffisamment de fois par jour , pour ne pas avoir l'air idiot en se faisant arrêter pour cela. Sans oublier la rumeur sur l'alcoolisme que pouvait lancer ce genre d'incident. C'était impressionnant, ce qu'une petite amende pouvait être préjudiciable pour une image.


«Dans une telle histoire, j'aurais peut-être à déplorer l'absence de notre famille de sang. »

Le plus jeunes de Hawkesworth arborait un sourire et ses yeux ne quittait pas ceux malachites de son grand-père. Il était presque étrange d'avoir un autre homme avec des pupilles de cette couleur si particulière. C'était un signe de leur filiation, ironiquement, c'était son aîné qui la portait. Celui des deux qui avait le moins envie de se lier à ces gens.

« Vous avez cependant raison, cessons de parler du passé. »

Retrouver les droits qui accompagnaient le nom de Hawkesworth. Voilà l'affaire du cadet. L'homme qui l'avait privé de ce pouvoir était en face de lui. Il était le seul à posséder la clé pour ouvrir cette porte. La réintégration complète dans la famille n'était pas nécessaire pour pouvoir utiliser le nom. Transplanter dans le corps mafieux comportait de nombreux risques. Sans parler celui du rejet qui était assez important ou celui de voir sa véritable et petite famille détruite par cette énorme et vorace structure. Lawrence n'avait pas l'intention d'aller trop loin, alors que l'accord du chef suffisait. Le directeur devrait se mouiller pour gagner le droit d'utiliser l'outil Hawkesworth. Le brun ne craignait pas de faire ce qu'il fallait. Il était cependant hors de question d'être manipuler ou de se laisser dévorer.

« Parlons d'avenir, un dans lequel j'espère que le nom d'Hawkesworth sera davantage présent, et que celui-ci ne désignera pas uniquement mon frère et moi. »

L'affaire aller pouvoir réellement commencer. Un bon échange était un où les deux parties trouvaient leur compte. Le directeur avait parfaitement conscience de la puissance de son adversaire. Il ne pourrait pas l'employer comme simple outil, sans laisser de contre partie. Les négociations étaient là pour régler ce point. Le brun était prêt à donner des garantis, il allait pourtant se montrer avare.

Le plus jeune préférait avoir un soutien supplémentaire, mais il s'était jusque là parfaitement débrouillé sans celui-ci. Le juriste était dans la position la plus délicate, celle du demandeur. Le cadet n'était pas prêt à tous les sacrifices et n'était pas encore assez faible pour se retrouver dans la position misérable due celui qui supplie.
En réalité, il n'était pas venu pour demander. Lawrence était là pour proposer une alliance.


Dernière édition par Lawrence Hawkesworth le Mar 19 Jan - 17:47:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyMer 12 Aoû - 13:11:50

* « Vous avez raison, cessons de parler du passé »... Non mais j'te jure. Qu'est ce que mes esgourdes auront pas siroté en restant avec le frangin? Pour parler, faudrait déjà avoir un sujet et l'avoir discuté... J'parle même pas de tailler la bavette autour, juste de l'aborder. C'est même pas le cas. Ça gausse, ça badine, vas-y que je te cire la tong et auriez vous l'amabilité de faire un 190° que je vous... Enfin bref, encore un mot dans le genre, et j'me tire, j'me taille. Zou, rendez-vous dans la taverne la plus proche pour oublier tout s'barda à grands coups de whisky dans le cornet.*

Lacey songeait sérieusement qu'un congrès officiel de prostituées devait ressembler à ce à quoi il assistait en ce moment, avec concours spécial à qui entuberait l'autre en premier. A moins que l'on ne se range poliment sur le tour à tour. C'était peut être ça la différence, en fait. Chez les putes, c'était au plus rapide, et à celle qui arriverait à le foutre entre les cuisses plutôt que dans la chaudière, chez ces messieurs de la haute, c'était à celui qui ferait l'aller-retour avec le plus de prestance et de doigté. Et c'est à peu près tout ce que cette affaire inspirait au plus âgé qui se serait vu à dix milles endroits plutôt que là. L'auror se rappela, une fois de plus, que sa présence ne tenait pas à son bon vouloir, mais aux nécessités de son cadet. Pas moyen de transplaner élégamment et d'aller voir si, par extraordinaire, le 'Break & Toast' du Murphy -sympathique menu d'un tout aussi sympathique pub à deux rues de chez lui- avait cru bon de faire dorer son bacon matinal au point de le rendre croquant. Au lieu de ça, il se retrouvait à faire de la poésie en prose, digne de ses deux meilleurs amis, j'ai nommé les policiers Tim Mondshmetterling et Russel Monteith. Si ça, ça ne vous inspirait pas la finesse, tout était perdu.

L'homme avala une autre lampée et fit un effort colossal pour rester concentré sur ce qui se passait dans la pièce où il était. Présentement, un salon assez dépouillé, mais confortable, en compagnie de deux hommes. L'un qu'il aimait tendrement, l'autre qu'il redoutait et dont son esprit se méfiait, pour que son cœur ne le trahisse pas. Aucun des deux autres protagonistes ne semblait être doté du don de télépathie, car il ne vit pas des mines dégoutées et outrées d'être mentalement comparés à des filles de joie. Lacey ne put retenir la pensée d'un Lawrence lourdement maquillé avec un jean troué sur le bord de la route et manqua de s'étouffer -de rire- dans son verre . Cela ne lui réussissait pas vraiment de se retrouver coincé entre deux grosses pointures, lui, son petit 40 et sa maigre silhouette. Le sorcier allait finir par se faire dévorer par les requins, ou par se noyer dans son verre, à force de réprimer des fous rires, pour tenter d'échapper à la situation en invoquant des images mentales pour le moins douteuses. Il aurait volontiers transplanter un petit bout de son quotidien chéri dans cet endroit, histoire de se détendre sur quelque chose de plus sain. On combattait le mal comme on pouvait, non?

Les deux autres Hawkesworth paraissaient mieux mener leur barque et le sourire sur les lèvres de Daniel s'agrandit encore à la mention d'avenir dans la bouche du plus jeune de ses petits fils. L'auror était impressionné par ce vieil homme dont les sourires étaient impossible à traduire. Etait-ce une bonne chose? Une mauvaise augure? Les intentions du plus âgé restait nébuleuse, le fait qu'aucun des deux frères ne le connaissent n'aidait absolument par leur affaire. Le doyen essuya nonchalamment sa main droite sur sa robe de sorcier alors qu'il hochait la tête positivement pour répondre au Directeur du Département de la Justice Magiques et frère de Lacey. L'homme sortit sa baguette d'une de ses poches et reremplit le verre de tout le monde avant de détacher le dos de son siège. Il appuya ses coudes sur ses cuisses et ouvrit la bouche. Sans parler quelques instants, il considéra les deux jeunes hommes en face de lui et finit par exprimer, d'une voix mesurée :


« Ne soyons pas des femmes Lawrence, c'est leur jeu de tourner autour du chaudron. Les hommes qui restent fort, en étant à découvert, sont les vrais maîtres. Pas ces imbéciles qui se cachent derrière des masques. Qui ne sait pas que Daniel Hawkesworth EST la Mafia? Y a-t-il des policiers dans cette demeure pour m'arrêter? Non, et pour cause. Si vous désirez que les Hawkesworth soient pour vous quelque chose d'autre qu'un nom, exprimez vos souhaits. Nous discuterons des contreparties ensuite. »

Le maître des lieux se cala de nouveau dans son fauteuil, et leva son verre à nouveau rempli à ses vis-à-vis. C'était facile pour lui, songea Lacey, Lawrence et lui-même était les demandeurs, Daniel avait la part belle et il en profitait. Le 'classieux' salaud.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyDim 6 Déc - 19:30:20

Lawrence ne perdit pas son sourire face à la réplique du grand-père. Il n'était pas maso et n'aimait pas se faire insulter. Le juriste avait cependant suffisamment d'intelligence pour ne pas s'exciter pour de pareils broutilles. Relever toutes les insultes n'était pas le choix le plus judicieux. De plus, montrer que des propos étaient parvenus à vous atteindre, c'était dévoiler une faiblesse. Le sourire masqua l'égo froissé, mais montra au vieillard que le juriste avait bien compris ses propos. Il ne fallait pas non plus passer pour un benêt.
Daniel avait beau jeu de dire que le masque était l'arme du faible, mais il était le premier dans cette pièce à ne pas se dévoiler. Il était certes le maître de la mafia et son titre était connu, mais les intentions de l'homme étaient à présent bien troubles. Tout homme de pouvoir ne cachait pas son titre, les plus puissants voilaient leur personnalité.


« En effet, je souhaiterais que le nom d'Hawkesworth soit plus qu'un nom, mais qu'il redevienne un véritable nom de famille. »

La position du demandeur était toujours la plus délicate, car c'était celle la plus faible. Un faux pas et vous pouviez vous retrouver littéralement à la merci de votre interlocuteur. Il ne fallait pas seulement montrer à celui-ci qu'il avait un intérêt à s'associer avec vous, mais qu'il gagnait autant que vous. Le but de ce genre de discussion consistait, à non seulement que la personne accède à votre requête, mais également à équilibrer les poids dans la balance.

« Je sais qu'en bannissant notre père, nous ne pouvons plus prétendre à une telle appartenance. Vous savez cependant mieux que moi les avantages que peuvent apporter des gens comme mon frère et moi à votre famille. »

La situation était d'autant plus difficile que Daniel était la seule personne à pouvoir leur accorder une telle faveur. Les frères Hawkesworths ne pourraient entrer dans aucune autre famille et toutes les personnes dans la pièce le savaient. Cette difficulté supplémentaire n'était cependant pas pour déplaire au brun.

« Un exemple de notre bonne volonté sera plus efficace que tous discourt, n'est-ce-pas? »

Le jeune homme posa son verre sur la table basse et se pencha pour récupérer une petite serviette de cuire noir. Elle n'avait rien de tape à l'œil, quoiqu'un bon connaisseur reconnaitrait là un cuir de qualité, inaccessible aux sorciers gagnant peu de Gallions. Il sortie un dossier d'apparence les plus banales que le plus jeune des Hawkesworth tendit à Daniel. Il n'y avait rien d'extraordinaire ou de particulier. Ce dossier était pourtant estampillé Top-secret au deuxième étage. Le directeur n'était toutefois pas suffisamment idiot pour se promener avec les originaux sur lui. Ce genre de papier n'avait jamais quitté son département, il n'allait pas changer cette habitude.

Le contenu exact du dossier, seul Lawrence le connaissait. Lacey n'était naturellement pas au courant, car cette histoire concernait la brigade magique. De plus, le juriste tenait à ce que son aîné en sache le moins possible, aussi il n'en avait pas touché un mot au châtain.
La liasse apprenait au parrain les trois descentes simultanées prévues la semaine à venir dans plusieurs de ses tripots clandestins. Pas de quoi ébranler le vieux Hawkesworth assit sur un trône stable, mais de quoi causer quelques problèmes de rentrer d'argent. Un parrain n'aimait pas que l'on touche à ses comptes et ses plat de bandes, même s'il pouvait recréer derrière une filière quasiment semblable.

Le directeur du département de la justice magique reprit tranquillement son verre et attendait patiemment que son interlocuteur termine la lecture et lui réponde. Bien sûr, le dossier n'était pas complet et Lawrence possédait les détails manquant sur lui, dans un deuxième petit dossier, fort semblable au premier. Le plus jeune n'allait cependant pas tout dévoiler d'un coup. Les connaissances nécessaires pour prendre les bonnes décisions, il ne les donnerait que si son cher grand-père accédait à leur demande.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyJeu 18 Fév - 15:59:33

Une clope, juste une clope. Petite, douce au toucher, roulée à la main, qui vous tuait les poumons un peu plus lentement que celles livrées toutes faites. Juste une toute petite, et il ne ferait pas de vague, aucune. Il resterait sagement assis à se contenter de son 'bâtonnet du cancer amical'. Mais non, pas le moyen de sortir son précieux paquet de clopes devant papy Hawkesworth puisque l'autre ne semblait pas avoir décrété qu'il n'était pas de bon ton de fumer dans le lieu. Il huma un peu l'air, cherchant des relents de nicotine dans l'air, ou plutôt d'une des odeurs diverses dans lesquelles on pouvait, de nos jours, trouver déclinées les précieuses cigarettes. Rien de tout ça, la pièce sentait bon, mais c'était l'odeur d'un nettoyage minutieux, l'odeur des bûches brulants dans la cheminée, et -Lacey remarqua sous les autres- celle d'un parfum féminin qu'il ne reconnaissait pas.

La maison sentait bon, mais pas la cigarette. L'auror commença à frotter son pouce contre son index, il s'imaginait rouler sa clope pour la fumer et libérer le stress qui commençait à attendre des proportions dantesques. Le grand père était perdu dans un dossier que lui avait tendu Lawrence depuis un bon quart d'heure. Il se demandait si le vieil homme lisait réellement lentement ou s'il prenait un malin plaisir à les faire mariner, histoire de chercher une expression, un pli soucieux sur leur front. Peut être les deux : Peut être Daniel Hawkesworth prenait volontairement le temps de lire, pour ne rien louper, et ensuite pour les tester. Lacey se massa le visage pour se forcer au calme et à ne pas laisser apparaître sur lui une marque d'angoisse ou de peur. Il glissa un oeil en direction de son frère pour voir quelle réaction le comportement du plus âgé semblait avoir sur lui. Lacey s'attarda un instant. Il avait fait de son mieux pour ne pas paraître surpris devant le document, mais il aurait fortement aimé que le directeur le tienne au courant des tenants et aboutissants de cette histoire. Quand bien même, il n'oserait duper personne en disant que l'affaire le réjouissait, si Lawrence lui avait fait part de ses intentions, et malgré son aversion pour le monde du crime, il l'aurait aidé. Lacey aurait apprécié d'être mieux préparé. En tant qu'auror, il détestait les documents que l'on sortait de n'importe où, comme l'on ferait d'un lapin et d'un chapeau de magicien. Lorsque l'on travaillait en groupe, l'on tenait au courant tous les partis.

Le sorcier se sentait exclu. A dessein ou pas, il n'appréciait que peu, surtout lorsque son frère semblait jouer une partie importante et qu'il était dans l'impossibilité d'aider.

Il était reparti dans son tic de roulage de cigarette imaginaire lorsque Daniel Hawkesworth sorti enfin de sa lecture. Les yeux du vieux sorcier brillaient d'amusement, même si son visage gardait sa délicieuse neutralité. L'homme rendit son dossier au Directeur du Département de la Justice Magique.


« Lecture instructive. Je suppose que vous avez un autre dossier à me montrer? »

Le chef de famille attendit une seconde avant d'éclater de rire et dirigea sa main vers l'intérieur de sa veste. L'auror crispa la mâchoire, inquiet de le voir sortir sa baguette et restait sur ses gardes. Au moins pouvait-il faire cela pour son cadet. A sa surprise, ce fut une bonne rectangulaire, de bonne facture et assez fine que l'homme en ressortit. Trop petite pour être une boite à cigare, elle dégageait pourtant la parfaite odeur du tabac. Malgré lui, Lacey se lécha les lèvres :

« Vous me semblez avoir besoin de fumer Lacey, permettez moi de vous en proposer de ma réserve personnelle. Je les fait fabriquer moi-même en Amérique du Sud. »

L'homme tendit son bras sac en travers de la table pour en proposer une à l'ainé des deux frères. Lacey fut surpris à nouveau. Par deux choses : Daniel avait des gestes fermes et assurés, mais aussi très rapides, faisant mentir son âge, ensuite, il se demandait comment il avait pour ne pas remarquer la voix rauque de l'individu. Peut être un truc de fumeur ; on finissait par ne plus s'apercevoir que l'on avait la voix de Silvester Stalone sous amphétamines et que d'autres parlaient selon le même code. Lacey saisit l'une des cigarettes sans hésiter et remercia l'ancien, alors que ce dernier tendait la boite à Lawrence, savoir s'il désirait les accompagner avant de se servir lui-même.

Il se concentra pour allumer sa cigarette, sans baguette et en informulé, d'un claquement de doigts. Apparemment, Daniel faisait naturellement la même chose. Pour lui, c'était juste qu'il voulait éviter de sortir son zippo moldu, cela aurait pu faire mauvais genre. Après quelques secondes, il devait reconnaître que l'expérience valait la peine, il n'irait pas jusqu'à se damner pour en fumer une autre comme celle-ci, mais il pourrait aller loin. Daniel semblait perdu dans ses pensées, sa main levée pour faire signe à personne de n'ouvrir son bec pendant qu'il réfléchissait. Il aurait été de mauvais ton d'interrompre un ponte de la mafia en pleine réflexion.

L'éclat amusé du regard n'avait pas disparu, tandis que l'expression de neutralité calculée de l'homme avait fait place à une méditation rêveuse. Lacey pouvait cependant voir les rouages de son esprit s'agencer rapidement dans les différents éclats que prenaient les yeux verts. Daniel semblait plus détendu en leur présence. Soudain il battait la mesure dans l'air, un petit sourire sur ses lèvres et l'instant d'après, il était de retour. Sa posture rigide, le petit sourire de requin et le regard vif :


« Bien Lawrence, avant toute discussion. Savez vous pourquoi votre irréfléchi de père a été banni, et quelle en a été la raison officielle? »

Lacey ne put s'empêcher de relever un sourcil. Façon singulière de ne pas répondre à l'affirmatif ou négativement. Selon P'pa ( ou Rendford ), Gavin Hawkesworth avait été banni pour avoir épousé une né moldue. Il ne s'était jamais penché sur une raison officielle de la chose.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources [PV : mon cher frère]   Retour aux sources [PV : mon cher frère] EmptyJeu 25 Fév - 22:39:28

Lawrence sentait que son frère n'était pas calme derrière lui. Le brun ne voyait pas les gestes de l'Auror, mais le percevait. Le brun ne s'amusa pas à deviner ce qui avait pu provoquer ce sentiment chez l'autre semi-irlandais. Il en avait une vague idée, mais ne laissa pas son esprit s'embarquer dans de plus amples réflexions. Le juriste savait que son frère continuerait à bien se tenir, comme il avait fait jusqu'à présent. Le souci était d'un autre ordre, Daniel Hawkesworth sentait-il également cette nervosité? Le grand-père ne montrait aucun signe, mais cela ne voulait rien dire.
Le directeur porta calmement le verre à ses lèvres. Il allait bien voir la suite, pour l'instant le chef de la mafia était occupé à lire le dossier. Le jeune homme attendait attentivement la suite.

En toute honnêteté, cette monnaie d'échange était maigre. Le dossier n'était pas sans valeur, puisque l'information n'avait pas filtré. Ce n'était cependant pas le genre à porter un coup dur à la mafia et encore moins fatal. Ce dossier allait lui éviter une situation pénible, voir de pouvoir en profiter. Lawrence avait bien précisé que ce n'était qu'un exemple, mais il espérait pouvoir payer le prix le plus bas possible. Mettre une partie du ministère au service de la mafia n'était pas pour plaire à sa conscience, même si en ces périodes troubles elle n'avait que peu le droit au chapitre. Le brun se ménageait quand il le pouvait. C'était ce qui lui permettait de faire proprement, correctement et complètement des actions qui le rebutaient plus. Il n'hésiterait cependant pas à monter, s'il le devait.

Le mafieux releva enfin la tête. La lueur amusée au fond des prunelles malachites n'échappa pas au cadet, même s'il n'en comprenait pas l'origine. Le jeune homme répondu par l'affirmative à la première question et l'éclat de rire de son grand-père ne lui permit pas de continuer.
La réaction était légèrement surprenante, bien qu'elle avait été envisagée. Leur interlocuteur se détendit visiblement. Il fallait dire que lui n'avait rien à craindre. Ces deux petits fils n'étaient pas une menace et ils n'étaient d'ailleurs pas venu pour cela. Si Lacey avait des côtés suicidaires par son insouciance, même lui ne ferait pas l'erreur de se lancer dans ce genre d'extravagance.

La directeur ne bougea pas d'un millimètre quand le plus vieux de la pièce alla chercher son étui à cigarette. Lawrence avait toute confiance dans les capacités de garde du corps de son grand-frère. C'était une des rares défense qu'il abandonnait à l'Auror quand il était présent. Prérogative d'aîné sans doute. Le brun refusa poliment l'offre et remercia pour l'attention. Il avait donc bien perçus le manque de son frère et même comprid l'origine...Les fumeurs et leurs cigarettes....

Lawrence ne pipa pas un mot pendant que le maître de la famille Hawkesworth réfléchissait. L'homme était patient. Son regard était posé sur Daniel, cigarette en main. Entre la couleur des yeux si particulière, les cheveux châtains, les traits semblables. La voix de trop gros fumeur était la cerise sur le gâteaux, qui ne faisait que souligner les multiples points communs physiques entre les deux hommes. Le lien de sang qui unissait l'Auror au mafieux était visible. Le juriste avait bien sûre noté les ressemblances, mais celles-ci ressortaient en cet instant de pause. Le directeur était tellement éloigné de l'archétype Hawkesworth, qu'il aurait presque parus intrus dans la pièce. Il était peut-être le fils du facteur? Mauvais humour mit de côté, il n'avait hérité que de sa mère pour le physique. C'était assez ironique de songer que le fils qui lui ressemblait le plus, était le même qui l'avait effacé de leur arbre généalogique et de manière propre, définitive et sans état d'âme.
Le jeune homme se ramena sur terre. Certes, c'était un répit, mais il ne fallait pas partir dans ce genre de considérations vaseuses. Son frère et lui étaient ceux en position de faiblesse. Quand au calme, il pouvait être annonciateur d'une tempête.
Daniel ne les avait pas fait patienter en vain. Il avait prit le temps de réfléchir, monter une stratégie. Quand au brun, il ne pouvait que tenter de deviner le chemin qu'allait prendre son aîné. Il ne devait se concentrer que sur cela.

Daniel reprit la parole. Le chef de famille était certes détendu, mais son sourire de requin n'avait rien de rassurant. Lawrence ne se laissa pas déstabilisé, ni impressionné par le vieillard. Ce sourire annonçait la reprise de la joute, pour le plus grand plaisir du brun.


« Officiellement, Gavin Hawkesworth est parti, car il ne souhaitait pas avoir de lien avec la mafia. Une autre version nous a cependant été rapportée: Il aurait été banni pour avoir épousé notre moldue de mère, mais nous ignorons les détails de l'histoire que vous pouvez sûrement nous apporter. »
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