Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 
 Les souvenirs de Yaxley
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Les souvenirs de Yaxley   Les souvenirs de Yaxley EmptySam 5 Avr - 3:06:04

Titre : Les pires souvenirs de Yaxley
*Présentation de l'histoire :
Yaxley : un homme froid, brutal, cruel et sans pitié, sans compassion. Mais peut-on être un mangemort, un monstre de la sorte et dénué de toutes émotions humaines ? Il essaie mais la réponse est non. Il s'est forcé à s'ignorer, à oublier les souvenirs qu'il ne veut pas affronter et qui ont fait ce qu'il est aujourd'hui.
Ce sont les pires souvenirs de Yaxley.


*Protagonistes : Yaxley,... surement d'autres.
*Catégorie : Maraudeur ? Il est aussi vieux qu'eux.
*Genre : Drama ?
* Nombre de chapitres : Aucune idée.
*Complet : Non


Dernière édition par Led Yaxley le Dim 6 Avr - 17:44:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Les souvenirs de Yaxley   Les souvenirs de Yaxley EmptySam 5 Avr - 3:17:45

Pire souvenir de 1968



Un soleil radieux brillait sur l’Angleterre et Led s’arrêta un instant pour contempler l’horizon, essuyant du revers de la main la sueur qui perlait sur son front. Il était au sommet d’une petite colline et observait l’étendue dorée qu’il avait devant lui : des champs de blé s’étalant à perte de vue, jaunes et hauts. Il regarda à gauche et y vit le parfait exemple d’une petite ferme agricole Moldue : une solide maison de bois et, à coté, une immense grange aussi droite que la tour de Pise avec ses deux immenses portes de bois ouvertes. Entre les deux bâtiments s’élevait un immense silo argenté sur lequel de grosses lettres d’un rouge pétant, écrites de haut en bas, permettaient de lire « Wheat ». Lorsqu’il reposait ses yeux sur sa droite, il voyait une jeune fille vêtue d’une robe à dentelles qu’on ne pouvait plus qualifiée de blanc tant elle était sale. Le vrombissement constant des moissonneuses-batteuses secouait la terre sous les pieds frêles des deux enfants et ils continuaient de courir et de s’amuser, heureux.

C’était l’été 1968. Trois ans plus tard, Led Yaxley recevrait sa lettre d’admission à Poudlard et il oublierait la paisible campagne à jamais. Il n’y reviendrait probablement jamais.
Led passait tout l’été chez son oncle Marshall Yaxley, comme à toutes les années depuis sa naissance. Ses parents, déjà très occupés, partaient en vacance pendant l’été et confiaient le jeune sorcier à son oncle. Après tout, quel mal pouvait-il y avoir à faire voir les valeurs traditionnelles et familiales ainsi que la vie de la terre à leur fils tant qu’il était trop jeune pour s’occuper de lui-même pendant huit semaines ?

Et le jeune Led s’attablait, tous les matins et tous les soirs, à la même heure, pour manger timidement en ne levant les yeux que pour observer les visages de son oncle, sa tante, leur fils aîné et son grand-oncle pendant qu’ils argumentaient sur la température trop humide pour la bonne récolte ou le temps trop sec ou ces sales impurs et Moldus ainsi que le sort qu’il méritait, continuant à débattre sur le sujet avec vigueur jusqu'à avoir trouvé qui d’entre eux leur trouverait la meilleur façon de la journée pour se débarrasser d’eux.

Mais il s’en moquait bien. Il était obligé de rester jusqu’au repas de onze heures et d’être rentré pour le souper, à vingt-et-une heure précise. Entre les deux repas, Led était dehors et vivait enfin. Il se baladait au village ou dans les champs avec les amis qu’il avait pu se faire et qui étaient heureux de le revoir chaque été et vice-versa pour lui vis-à-vis d’eux.

Mais il faisait attention car il ne devait pas être « surpris à traîner avec ces gens là », comme le lui avait dit son oncle, son gros index battant l’air au rythme de ses paroles, de son ton menaçant et de sa grosse voix rauque.

Les Moldus étaient des impurs, des animaux, des dégueulasseries de la nature qui ne méritaient pas de frôler le même sol que eux, nobles sorciers. Malheureusement, cette branche de la famille Yaxley habitait un village principalement composé de Moldus et seuls eux et trois ou quatre autres familles étaient des sorciers. Malheureusement, aussi, Marshall Yaxley refusait d’utiliser la technologie Moldue et continuait de faire sa récolte à la baguette, devant toujours emprunter un peu plus, années après années, sur son coffre à Gringotts. Il ne pouvait donc pas espérer de déménager vers ces villes uniquement pour sorciers.

Et comme tout enfant de son âge, Led ne comprenait rien à toutes ces histoires. Tout ce qu’il savait, c’était que depuis son tout jeune âge il connaissait les « Moldus » du coin et s’amusait avec eux. Il essayait donc de ne pas trop se laisser impressionner par la haine que crachait cette parenté, à table, contre les Moldus et se contentait d’aller jouer dehors pour éviter d’en entendre plus entre les repas.

Il ne se sentait pas complètement coupable vis-à-vis de cette partie de sa famille, par contre. La jeune fille avec qui il s’amusait toujours, Lucy, était une sorcière. Il l’avait découvert un an plus tôt et ils avaient gardés le secret entre eux, ne dévoilant rien au reste de leur petite bande estivale.

Et Lucy courait comme une folle au milieu du blé. Led dévala la colline à grandes enjambées, vêtu d’une chemise qu’on ne pouvait plus qualifiée de blanche non plus et d’un short vert magnifiquement retenu par ses bretelles brunes et une petite ceinture.

Il sauta et entra dans un autre monde, le blé lui fouettant le visage. Il rit et continua de courir en aveugle, au milieu du champ, en criant, en riant, en cherchant son amie. Il savait qu’il courrait plus vite qu’elle et qu’il la rattraperait bien assez tôt mais encore lui fallait-il la retrouver !


- Aller, Yaxley, fais pas ton lent ! cria la gamine d’un ton plus que joyeux. Aller Led !

Elle avait du se reprendre car le jeune sorcier n’aimait pas qu’on l’appelle par son nom de famille. C’était si peu familier, tellement nul. Il comprenait pourquoi d’autres l’appelaient ainsi : parce qu’il y avait un ou deux autres « Led » dans le village et qu’un seul jeune Yaxley. Néanmoins, Lucy n’était pas les autres et elle ne se permettait de l’appeler comme ça que pour le taquiner.

- Quand je t’attraperai, tu le regretteras ! cria le jeune garçon en riant.

Et il accéléra, se dirigeant vers la provenance du son. Il allait la rattraper et il sourit en pensant seulement à quel point il avait du plaisir.

Led vit les hautes tiges de céréales se secouer un peu devant lui et reprendre ensuite leur position initiale. Elle était juste devant lui, en ligne droite !

Il atteignit cette barrière de blé imaginaire qui signifiait qu’il entrait officiellement dans la piste de Lucy, qui signifiait qu’il se trouvait tout près d’elle. Il continua de courir avec de grosses enjambées car l’avancée était plus difficile au milieu des tiges.

Il émergea soudainement du blé et, sa foulée non adaptée à l’aisance de déplacement, s’écrasa sur le sol humide. Il se releva sans attendre, habitué de tomber, de se salir et de continuer de jouer.

Il continua de courir et s’essuya les mains sur sa chemise. Il réalisa alors qu’elles n’étaient plus blanche et encrassée par la terre et la poussière : elle étaient poisseuses et comme gommées. Il remarqua alors que ses mains étaient un peu plus brunâtres, un peu plus foncées qu’avant.

Il se retourna et vit qu’il venait de tomber dans du sang, beaucoup de sang. Il se regarda, se toucha, frotta son menton, leva le bras pour observer ses cotes : il avait du sang partout sur lui, il s’en répandait sur le visage quand il se frottait le menton, il s’en remettait sur les mains quand il les essuyaient sur sa chemise, ses genoux étaient couverts de la substance rouge et chacun de ses poils juvéniles supportaient une toute petite goutte du liquide.


- Lucy ! Lucy ! Appela-t-il en paniquant.

Il chercha le sol, chercha à comprendre et vit une petite main de jeune fille tranchée, lacérée sur le sol, non loin du sang. Led eut envie de vomir et son coeur essaya de quitter son torse d’enfant.

Au loin, il voyait l’immense moissonneuse-batteuse continuer son avancée lourde, arrachant tout sur son passage, l’immense aile de dents coupantes dépassant sur sa gauche et supportée par une autre roue massive.

Des larmes montèrent aux yeux du jeune sorcier, de la bile le long de sa gorge. Il se mit à courir en direction du village. Il courut longtemps, très longtemps. Une fois à la maison, il alla derrière la maison et se dévêtit, trempa son linge dans l’eau et en ramassa entre ses petites mains pour essayer de laver le sang séché un peu partout sur sa peau.

Ses larmes coulaient et il regardait l’eau se polluer au contact de sa peau, se corrompre et perdre sa transparence. Led accrocha ses vêtements à la corde à linge. Combien de temps mettraient-ils à sécher ? Le contact du vent sur sa peau mouillée le faisait frissonner et il voulait rentrer à l’intérieur mais ne pouvait pas, pas dans cet état.

Il regardait les vêtements se balancer paresseusement au gré du vent et considéra ceux qui étaient à coté des siens : un bas de pyjama très ample et une chemise beaucoup trop grande pour lui. Peut-être pourrait-il les mettre et les rouler, filer en douce jusqu’à sa chambre au sous-sol et remettre de ses vêtements ni vu ni connu ?

Quelques minutes plus tard, Led se tenait sur le pas de la porte, vêtu d’une chemise dont ses mains émergeaient à peine, malgré les manches qu’il avait roulées le plus qu’il le pouvait. Il retenait le bas de pyjama a deux mains, ce dernier cherchant inlassablement à rejoindre le sol. Il visualisait maintenant son chemin : il arriverait dans la pièce rectangulaire qui servait d’entrée et de premier salon et prendrait tout de suite l’escalier menant au sous-sol.

Il ouvrit la porte et s’exécuta, fermant rapidement derrière lui. Il n’y avait personne pour l’accueillir, comme d’habitude, et on entendait des voix rauques et engourdies par l’alcool s’enflammer sur un sujet mystérieux dans la cuisine.

Le garçon descendit de la dernière marche, se guidant plus avec sa mémoire et ses mains tendues devant lui qu’avec ses yeux, ayant pour seul éclairage une toute petite fenêtre carrée à la hauteur du sol. Il avait habité cette cave tellement souvent, par contre : il savait. Il se trouvait dans le salon du sous-sol.

Il continua sous l’espèce de petite arche de l’autre côté de laquelle se trouvait les deux portes des pièces du sous-sol. A droite, c’était la chambre qu’habitait Led et à gauche c’était un espèce de bric-à-brac, une pièce ou l’on entreposait toutes sortes de choses ainsi que le bois.

Le jeune sorcier heurta quelque chose, rencontra un mur. Il leva les yeux et vit son cousin, le fils de son oncle Marshall Yaxley : Golan Yaxley.

- Tiens, je te cherchais, Ledy, dit-il d’un ton moqueur avec un large sourire. Il parait que ta conne d’amie sang-de-bourbe aurait passée dans une de ces machines moldues… Papa a reçut la nouvelle nouvelle par le patronus de Mr Keintz.

Led fit semblant de ne pas savoir et ouvrit la bouche de surprise, laissant agir celle qui l’inondait à rencontré son cousin au milieu de la cave, devant sa chambre.

- Oh… mais voyez-vous cela ? Poursuivit Golan en glissant ses longs doigts dans les cheveux de Led. Ledichou… mais c’est que tu portes mes fringues… et t'as les cheveux tout trempes… tu pourrais attraper froid…

Led continuait de regarder son cousin avec la bouche grande ouverte et des yeux tout ronds. Jamais Golan n’était gentil avec lui mais la plupart du temps il se contentait de l’ignorer et jamais Led ne s’en était plaint. Le ton doux et terriblement faux que son cousin adoptait a présent n’avait rien de rassurant.

Et Led sentit les doigts de Golan se contracter, se rapprocher d’un point central imaginaire sur sa tête, saisissant ses cheveux avec force, tirant sans se soucier de la douleur que ressentait maintenant le jeune garçon.

- Non, Golan ! Non, arrête s’te-plait !

Il essaya de se débattre, de se retenir sur l’arche, sur le cadre de la porte mais la grosse main de son cousin le frappa directement dans les cotes, le forçant à lâcher prise. La porte claqua et Led se retrouva complètement dans le noir, secoué de sanglots. Golan venait de l’enfermer dans la pièce servant de remise, dans la pièce où traînait des dizaines de vieux meubles, des centaines de vieux livres, la pièce qui cachait des milliers de recoins sombres et terrifiants.

Et Led ne voyait rien et n’avait aucune envie de frapper à la porte, de crier pour sortir car il savait que jamais on ne l’entendrait et il avait peur de ce qui pouvait se cacher dans cette pièce.

Il ramena ses genoux sous son menton et joignit ses mains, s’adossant à la porte verrouillée de l’extérieur tandis qu’il entendait le pas lourd de son cousin qui montait les escaliers et sa voix qui claironnait :

« Non, il n’est pas dans sa chambre. »



Yaxley grimaça, rongeant l’ongle et la peau de son pouce avec frénésie. Ce n’était pas ce qu’il voulait voir lorsqu’il avait plongé dans sa pensine. Il inspira avec peine, tremblant, et donna un coup de pied dans la porte qui frappa contre le mur et bloqua, la poignée s’enfonçant dedans. Il ramassa le livre qu’il avait traîné avec lui jusqu’à la pensine et le lança de toutes ses forces.

Il quitta la pièce et se dirigea vers son propre sous-sol. La porte était bel et bien fermée ! Il se détendit mais attira tout de même une chaise jusqu’à lui pour la placer sous la poignée.
Il avait toujours détesté les caves et maintenant qu’il avait revu ce souvenir, c’était encore pire. Sa mémoire était incontrôlable et il songea au reste de ce fameux été ou il avait passé le restant des vacances à l’intérieur de la maison à écouter son oncle Marshall et a endurer son cousin Golan. Il n’était retourné qu’une seule fois chez son oncle après l’été 1968.
Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Vos créations :: Fanfictions-