Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 
 Oh ! Quelle douce attention ! [Lynn]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Isaac Deniel
    • Nombre de messages : 570
    • Age : 35
    • Date d'inscription : 13/06/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang de Bourbe
      Baguette magique: 17,8 cm, bois de prunellier, griffe de salamandre
    Isaac Deniel
MessageSujet: Oh ! Quelle douce attention ! [Lynn]   Oh ! Quelle douce attention ! [Lynn] EmptyVen 22 Fév - 14:15:01

Ce matin, l'arrivée d'une chouette à la table des Serpentard avait causé un petit mouvement de foule. La race était, disait-on, peu habituelle en Angleterre et assez rare dans son pays d'origine, l'Afrique. Peu intéressé par des sorciers qui s'extasiaient devant un oiseau comme sa cousine Marie-Charlotte devant un téléphone portable dernier cri, Isaac était resté le nez dans son bol de chocolat. De toute façon, deux filles lui bouchaient la vue et il devait se contenter de leur « Oh elle est trop mignonne ! Il me faut la même ! Regarde sa tête ! Et ses yeux ! » « trop chouuu ! », « C'est la dernière mode depuis que le célèbre mannequin Alysson Assheton a fait une série de photos avec cette espèce. » « C'est la première fois que j'en vois une, elle doit coûter une petite fortune ! ». Et les plus sceptiques de répliquer « Une petite fortune et un bien mauvais investissement on dirait qu'elle a des billes noires à la place des yeux et qu'elle s'est pris un pétard dans la tête ! ». Cette remarque fut suivie d'une avalanche de rires et, piqué de curiosité par les railleries, le jeune Deniel tendit le cou pour essayer d'apercevoir ce drôle de rapace. Pour créer une telle sensation, il devait vraiment avoir une apparence inhabituelle, et sans doute ridicule si on en croyait les persifleurs et les remarques attendries : un animal qui a de l'allure ne reçoit jamais des « trop chou ! ». Mais, alors qu'il se penchait en avant, tout le monde se tourna brusquement vers lui et il se figea dans son élan, le regard quelque peu ahuri. « C'est pour toi Isaac. », déclara une fille devant son air interrogateur en désignant le colis. Pour lui ? Les seules lettres qu'il recevait étaient de ses parents et ils répondaient toujours avec le vieil hibou, emprunté à la volière de l'école, qu'il leur envoyait quand il pensait à leur donner quelques nouvelles. En tant que moldus, ses parents pouvaient difficilement se procurer un messager par leurs propres moyens. Isaac leur avait souvent réclamé un hibou, puisqu'on avait vite fait de classer ceux qui n'en avaient pas dans la case « pauvres » ou « sang de bourbe », mais ils n'avaient jamais rien voulu entendre. Ainsi, il ne leur envoyait plus de courrier s'il n'avait pas quelque chose à leur demander et il ignorait les questions qu'ils lui posaient en retour. Bien fait pour eux. Ils n'avaient pas à le faire passer pour un plouc !

La chouette se dirigea vers lui. En effet, elle était assez étrange et la description moqueuse qui en avait été faite était malheureusement assez proche de la réalité... Ce n'était cependant pas aussi lamentable qu'il l'avait imaginé. Le grand oiseau semblait croisé avec un faucon. Son pelage était fauve, moucheté, assez ébouriffé et ses pattes étaient nues, sans plumage. Seul son regard posait problème. Nulle expression n'était à détecter dans ces billes noires globuleuses qui, malgré son beau plumage, donnaient à l'espèce un air assez comique. Où ses parents avaient-ils été chercher une telle... excentricité ? Les curieux restaient penchés sur son paquet et il les renvoya avec une pointe de colère pour le déballer en paix, sans se préoccuper de la chouette... qui ne partait pas. Une lettre tomba avec un magazine de... houula... Il recouvrit le catalogue d'un geste vif et s'empressa d'ouvrir la lettre.


Bonjour Isaac,
Comment vas-tu ? Ta rentrée s'est-elle bien passée ? Nous attendons de tes nouvelles et, cette fois, tu n'auras plus d'excuse, j'ai convaincu ta mère d'investir dans une chouette pour que tu puisse correspondre sans attirer les quolibets de tes petits camarades. J'espère que cette espèce te plaira, je me suis arrêté dans cette curieuse taverne à Londres et fait fait appeler un spécialiste. Il m'a présenté les messagers les plus onéreux et il m'a assuré que celui-ci avait une jolie cote de popularité en ce moment, en plus d'être très rare. Je ne connais pas les critères des sorciers, mais je le trouvais assez amusant et si j'en crois la tournure de la clientèle de l'auberge, nous avons vraiment une conception différente de la beauté...


Isaac interrompit sa lecture en soupirant. Il posa un regard presque désespéré sur la chouette. Son père accédait enfin à sa demande, et il fallait qu'il trouve le moyen de lui offrir une espèce ridicule. Ou plutôt, trop « originale » pour passer inaperçue. Comme s'il ne se faisait pas suffisamment remarquer avec sa fouine argentée à moitié folle...

J'ai aussi choisi cette chouette parce qu'elle se nourrit de poissons. Et comme tu le sais, ta mère a une sainte horreur des souris et elle ne supportait pas l'idée de trouver de petits mammifères à moitié déchiquetés dans la maison.

Quoi ? Une chouette pêcheuse ? En voilà une autre. On lui avait toujours dit que les chouettes se nourrissaient de rongeurs. Et lui alors ? Il détestait le poisson ! Ça sent mauvais, et penser à la texture visqueuse de leur peau le dégoutaient. Une souris, même sans tête, restait une boule de poil. Tandis qu'un poisson... entier ou déchiqueté, c'était dégoûtant et enfin... mort ou vif ça sentait mauvais ! Et lui, il avait pensé à lui ?

Mais tu auras bien le temps de découvrir ta nouvelle compagne. Comme tu l'as remarqué, je t'ai envoyé un catalogue. C'est la nouvelle collection de *** [compléter par une grande marque de luxe de votre choix. Je ne ferai pas de publicité !] , et j'aimerais que tu y jettes un oeil, comme avant. L'anniversaire de ta mère approche et je suis assez indécis. Je sais que, malheureusement, tu connais mieux les critères de ta mère que moi alors j'ai besoin de ton aide. En toute discrétion évidemment. Tu enverras ta réponse à mon bureau. Je te fais confiance.
Je t'embrasse,
Papa.


Espèce de... Isaac contint difficilement sa colère. S'il n'insulta pas son père à haute voix, il déchira rageusement la lettre. Ses yeux devenaient brûlants. Ce qu'il avait dans un premier temps pris pour une aimable attention, n'aurait pas été inspirée sans intérêts sous-jacents. Une aimable attention... Oui. Il avait voulu y croire. Il espérait parfois, inconsciemment et il finissait toujours vexé, blessé, meurtri. Ses parents étaient incapables de lui montrer qu'ils l'aimaient. Mais, après tout, ne réagissait-il pas de la même façon ? A qui la faute ? Ils ne lui avaient jamais donné envie d'en faire plus. Voyez comment il était récompensé ! « Tiens tu l'as ta chouette, et maintenant rend moi service. » Comme s'il avait besoin d'être acheté pour aider son père à trouver un cadeau à Sa mère ! Ah ça, pour obtenir quelque chose de lui, ils savaient lui faire des cadeaux. Mais pour obtenir l'essentiel, un peu de ses nouvelles, ça ne leur effleurait même pas l'esprit. Le coeur lourd, il roula le catalogue dans une main et quitta la grande salle sans finir son petit déjeuner, sous les regards étonnés des Serpentard qui s'extasiaient encore devant sa chouette. Personne ne l'avait suivi et il s'en réjouissait. Il ne devait d'explication à personne. La tête basse, il sortit dans le parc, fendit la pelouse pour rejoindre un banc enveloppé d'une brume matinale. Il laissa tomber son journal à ses côtés, soupira, remonta son écharpe verte et grise jusqu'à son menton. Il avait froid. Froid à l'intérieur. Le feu qui le consumait quelques instants plus tôt s'était éteint au contact de l'air et il se sentait vide, creux. Il savait qu'il n'avait aucune raison de réagir ainsi. Il connaissait ses parents depuis le temps. Le dernier été passé avec eux aurait dû suffire à l'en détourner une bonne fois pour toute. Il en était persuadé. Et, pourtant, le moindre détail tirait de ses entrailles son besoin de reconnaissance. Il n'était pas triste. Il était vexé. Etait-ce par excès de fierté ? Peut-être, et il s'en voulait presque.

Sa chouette se posa bruyamment sur le banc. Wah... Bonjour la discrétion. On l'entendait battre des ailes à des kilomètres à la ronde. Pourquoi cet oiseau de mauvais augure l'avait-il rejoint ? N'était-il pas bien avec son « fan club » ? Il n'avait aucune envie de la garder. Surtout pas après la lettre qu'elle lui avait apportée. Une réaction, cruelle mais humaine, l'incitait à reporter son malheur sur elle. Il ravala des larmes naissante, attrapa son catalogue qu'il roula à nouveau pour repousser la chouette avec en s'écriant avec colère :


- Oh toi va-t-en ! Hors de ma vue ! Je préfère encore les hiboux déplumés de l'école. Va voir dans les hélices d'un avion si j'y suis !


C'était méchant. Mais il était justement dans cet sorte d'état second qui vous donne envie de faire mal aux autres, aux « responsables ». La chouette poussa un hululement plaintif et s'envola sans demander son reste dans un lourd bruissement d'ailes. Reviendrait-elle ? Il n'en savait rien et il s'en fichait. Le magazine retomba sur ses genoux. Le vacarme avait couvert les pas d'une autre personne et, il commença à le feuilleter, le regard vague. Tous les articles lui semblaient ternes et laids.

[Et voilà un lien pour ceux qui veulent voir Ze chouette]
Revenir en haut Aller en bas
http://unityspatiale.wordpress.com/
  • Lynn Bower
    • Nombre de messages : 824
    • Age : 37
    • Date d'inscription : 20/02/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-pur
      Baguette magique: En bois de cèdre, 28 centimètres, souple, contenant une plume de Phoenix
    Lynn Bower
  • Créatrice d'Artefacts enchantés Créatrice d'Artefacts enchantés
MessageSujet: Re: Oh ! Quelle douce attention ! [Lynn]   Oh ! Quelle douce attention ! [Lynn] EmptyDim 27 Avr - 10:15:36

(Hum, oui bah de retour, j'espère qu'il n'est pas trop tard et que ca te conviendra, je m'y remets doucement...)

Depuis la rentrée, beaucoup de choses avaient changé dans la vie de Lynn. Elle était à présent orpheline et, chose que certains auraient trouvé horrible, elle n’avait jamais été aussi heureuse. Elle se sentait légère et libre. Bien sûr, il faudrait du temps encore avant de se remettre de son passé, mais au moins son avenir, lui, s’offrait à elle sans le moindre nuage à l’horizon… Oui, dorénavant, elle avait un avenir… Et cela se ressentait au jour le jour dans le comportement de la petite lionne. Elle manquait, certes, toujours de confiance en elle et n’osait pas s’imposer, mais elle était plus souriante, plus naturelle, et ses yeux brillaient d’une lueur indéfinissable qui illuminait tout son être.

Ce jour là, profitant de son temps libre, Lynn était sortie profiter du soleil et de la douceur de ce début d’année. Sans but aucun, la jeune fille marchait dans l’herbe, admirant le ciel, le lac ou encore la forêt interdite. Tout semblait prendre une nouvelle dimension depuis son retour à Poudlard. Elle avait rarement été d’aussi bonne humeur.

Alors qu’elle se dirigeait vers le milieu du Parc, elle remarqua un peu plus loin, au pied d’un arbre centenaire, une silhouette familière. Et c’est surtout la voix mélodieuse de cette personne qui lui permit de l’identifier avec précision. Elle ne comprit pas exactement les mots mais ils étaient de toute évidence peu aimables.

Isaac… Cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu. Ils s’étaient croisés quelques fois depuis le fameux incident du couloir, se disaient bonjour de temps à autre mais n’avaient pas vraiment prit le temps de discuter. D’ailleurs, elle avait toujours sa cravate au fond de son sac !
C’était peut-être l’occasion de lui rendre. Cela dit, il ne semblait pas d’une humeur excellente.
La pauvre victime de ses incriminations voleta dans sa direction et Lynn tendit le bras pour qu’elle puisse venir s’y poser.


- Salut toi… tu es mignonne comme tout ! Qu’est-ce qui t’arrive ?

Elle combla l’espace entre Isaac et elle et le salua timidement :

- Bonjour… Cette petite créature est à toi… ?

La chouette eut un hululement indigné -qui était peut-être simplement dû à la proximité de son propriétaire tortionnaire- et s’envola sans demander son reste en direction de la volière.

- Ho, je crois que je l’ai vexée… dit-elle avec un sourire désolé.

Elle étudia le visage du Serpentard et à en juger par les petits morceaux de lettre qui jonchaient le sol, il était énervé et n’avait pas apprécié le message porté par l’animal.


- Je peux ? Demanda-t-elle en indiquant la racine près de laquelle il était adossé.

Elle s’assit près de lui et regarda le magazine qu'il feuilletait quand elle était arrivé :


- Ca a l'air joli, qu’est-ce que c’est ?

Elle se mordit la lèvre inférieure, hésitante, manie qu’elle n’avait pas perdue :

- Je suis désolée, je voulais pas t’interrompre…

Peut-être était-il préférable qu’elle s’en aille afin de le laisser à ses problèmes. Hésitante, Lynn attendit une réaction pour prendre sa décision. Après tout, il l’avait aidé, même sans réellement le vouloir, lorsqu’elle avait eu besoin d’aide, peut-être pouvait-elle lui être utile et lui rendre la pareille…
Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-