NOM : al-Zaynab
PRÉNOM : Alya
AGE EN HJ : 18 ans
AGE DU PERSONNAGE : 11 ans
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM : Grâce à mon amie, connue dans ce forum sous le nom de Brianna Rose Tennant.
Se serrant les bras, le regard nerveusement se promenant sur l'immensité de la Grande Salle, Alya sentit un frisson se dresser dans son corps entier, provoqué par l'excitation et le sentiment d'ahurissement qui l'accompagnait depuis l'arrivée à Poudlard. Le moment était venu, enfin elle entrerait à l'école pour commencer son apprentissage dans la sorcellerie. Son père, Karim, l'avait précédée et lui avait tant parlé de cette école qui à l’époque jouissait d'une grande renommée dans le monde sorcier, tout comme aujourd'hui. Il était natif du Liban, mais ses parents l’avaient envoyé s’éduquer à Poudlard. Et ce fut pendant ces années glorieuses qu’il connut la mère d’Alya, Oumayma Saad , originaire d'Égypte, et les deux s’éprirent d’amour l’un pour l’autre. Ils se marièrent quelques années plus tard et eurent trois enfants : Alya, Faysal et Maryam.
C’était à son tour, maintenant, de prendre sa destinée en main. Il s’agissait pour la jeune fille d’un défit, d’une grave aventure qu’elle ne pouvait refuser ni fuir. Les années qu’elles passeraient ici seraient déterminantes pour son caractère, sa carrière et son succès. Ou plutôt n’était-ce pas le contraire?
Alya contempla son entourage, constitué de multiples autres jeunes têtes curieuses, aux yeux agrandis, éclairés, éblouis par les jolies petites chandelles flottantes. Elle pensait déjà aux lettres qu'elle enverrait à sa famille, s'imaginait l'air satisfait de son père, le regard soucieux de sa mère, la mine complètement envieuse de Faysal et la candide tête toute intéressée de sa petite soeur, qui n'avait que quatre ans.
Ses yeux d'ambre se posèrent sur les quatre longues tables une à une, et l’esprit d’Alya s’enflamma à l’idée qu’un jour elle posséderait elle aussi le savoir, l’expérience et la dextérité des sorcières et sorciers qui se côtoyaient présentement sur les bancs, regardant mollement les nouveaux arrivés et plaisantant entre amis.
Depuis plusieurs mois déjà, Alya avait longtemps médité sur la maison à laquelle elle voulait appartenir, malgré l’insignifiance que ses propres parents accordaient à une telle chose.
« Alya, » sa mère lui avait dit le jour de ses onze ans, « Alya, ma grande, cesse de te faire des idées sur toutes ces frivolités. La maison à laquelle tu appartiendras, c’est ton cœur qui le choisit, et ne pense pas un instant que tu puisses parvenir à comprendre ton cœur, »lui avait-elle dit, son visage souriant.
Sa mère avait fait partie des Poufsouffles. Alya, elle, désirait rejoindre l’ancienne maison de son père, c’est-à-dire Serpentard, mais elle craignait ne pas posséder la disposition altière requise pour cela. Elle était très intelligente, possédait autant de curiosité qu’un petit chaton et disposait d’un esprit habile et créatif, faisant d’elle quelqu’un d’extrêmement rusé. Qu’est-ce qui pouvait l’empêcher d’y aller? Serdaigle semblait lui convenir davantage, malgré la réticence que portait la jeune fille à l'étude et au travail constant. Elle lisait beaucoup, certes, mais se refusait obstinément à gaspiller de précieuses soirées plonger dans d'obscurs manuscrits. Elle préfèrait les actions déterminantes aux idées innovantes. Quant à Gryffondor, n'était-il pas difficile de juger de la bravoure et de la noblesse d'un individu à un si jeune âge? Alya n'avait jamais eu l'occasion de se prouver; sa vie avait été celle d'une enfant normale, bercée par la tendresse parentale et les aventures journalières. Elle demeurait jusqu’à ce jour encore incertaine quant à son caractère, mais cela n’avait plus d’importance. Les options les plus malléables n’étaient-elles pas les plus préférables?
Une dame aux cheveux gris et au regard sévère s’approcha du troupeau de petits apprentis et expliqua la procédure de la répartition. Alya savait déjà tout, mais elle s’amusa à inspecter les visages de plusieurs qui revêtaient diverses expressions de surprise, de calme, de soulagement et même d'effroi. La professeure s’approcha d’un tabouret, sortit un long parchemin de sa robe et appela les premiers noms.
*Ça y est, je serai encore la dernière.* Alya al-Zaynab croisa ses bras et retourna à son occupation antécédente : l’observation. Elle ne porta guère attention à ses camarades, mais plutôt à la grandiloquence de l’endroit et aux figures trônant sur l’estrade derrière le tabouret où les jeunes sorcières et sorciers étaient répartis. Inconsciemment, elle se mit à taper du pied. Était-elle nerveuse après tout? Oui, décidément elle accordait trop d’importance à ce moment et ne pouvait tout simplement pas contempler les lieux comme si de rien n’était. *Le seul sentiment qu’ils m’apportent est suffisant. Je n’ai pas besoin d’en faire une image mentale, après tout j’en ai pour sept ans ici.*
Trop agitée, elle ne put que participer passivement à la répartition qui prenait tant de temps… *La peur tue l’esprit, la peur tue l’esprit…* récita-t-elle, se remémorant un roman écrit par Frank Herbert. *Je désire tellement rejoindre Serpentard… ou, en suis-je si sûre? Après tout, les autres maisons ne sont pas si mal… évidemment qu’elles ne le sont pas… mais je préfère toujours Serpentard…* La foule s’amincissait autour d’Alya. Les pensées chaotiques s’étaient emparées d’elle, et elles ne furent interrompues que par l’exclamation de son propre nom :
« al-Zaynab, Alya! »
Seule, brusquée, elle prit machinalement la direction du tabouret, consciente du regard de beaucoup, mais également de l'agitation de certains en vue du repas. Elle s’assit doucement, vit une multitude de visages rendus hagards par la faim *Ha!*, qui la fixaient, incrédules, et sa vision s’obscurcit par le sombre tissu du Choixpeau.
*Inch'Allah! Envois-moi à Serpentard* quémanda-t-elle silencieusement.
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Sujet: Alya al-Zaynab (Serpentard)