2nd cours (3-7)

(hj: il me reste encore deux trois trucs que je vous donnerais les résultats du tp)

Après un tumultueux voyage (pour les élèves) en Corée du sud, le ranger de niveau 2 Ludwig Van Muller ~~et qui n'avait pas de compétence de voleur~~ se dirigeait vers une nouvelle noble quète pour sa compagnie. Sa compagnie, comprenez bien sur la classe d'étude des moldus qui repartiraient bientôt vers de nouvelles aventures. Mais comme la classe était composée de multes nains et autres elfes à la con, Ludwig Van Muller se devait de faire un briefing de plusieurs séances afin d'être sur que tout se passerait bien. Considérant qu'il avait terminé le cours sur l'art, votre professeur préféré se dit qu'il devait passer au cours suivant: les institutions et mode de vies des moldus, le plus gros des trois programmes. Les élèves arrivèrent un peu en bordel, comme d'habitude. Aujourd'hui, Ludwig se mit devant sa salle de cours pour surveiller l'entrée en classe et vérifier la propreté des mains de ses élèves. Si ce n'était pas satisfaisant, il leur faisait faire un détour par la salle de bain (5ème étage) en leur promettant une retenue s'ils revenaient en retard.

-Mouais bon alors aujourd'hui, on va attaquer la partie difficile du programme, la dernière, l'ultime: les institutions, modes de vie et pensées des moldus, ce qui correspondra aux cours de philosophie et d'éducation civique des écoliers homologues moldus. On va travailler par discutions et je veux que tout ce passe dans la calme le plus parfait. Tout ce qui n'a pas de rapport avec le cours ne serait pas sujet au bavardage sous peine de sanction. Aujourd'hui, on va travailler sur un thème assez difficile: à savoir

Croyance et savoir

Dans un premier temps, j'aimerais que vous me lisiez la définition de ces deux mots (les dictionnaires étant toujours dans l'armoire au fond de la classe) et que vous me les compariez, d'un point de vue littéraire mais aussi historique. Ensuite, j'aimerais savoir si quelques uns d'entre vous savent ce qu'est la religion moldue.

(hj: le thème de la religion sera, vous l'avez compris, vaguement abordé dans ce cours, sans pour autant que ça devienne de la théologie. Sur ce forum, chacun a ses croyances et il faut les respecter. N'oubliez pas que dans ce cours, vous êtes de jeunes sorciers, et que l'existence de la magie remet en question justement nos croyances et nos savoirs, j'y ai un peu réfléchi et j'ai considéré que la croyance n'avait pas vraiment lieu d'être dans un monde magique. Même si c'est un cours "sérieux", on est sur un forum pour rigoler et j'ai pas trop envie d'me prendre la tête avec des questions de religion. Si vraiment il y a des détails qui vous gênent, mp)

Le trajet de Lucretia ce matin là à travers le château aurait rendu fou n’importe quel gueux de base qui aurait tenté de l’observer sur la carte du Maraudeur. Réveil, sortie de la salle commune des Poufsouffle, jusque là, rien d’anormal… Ensuite petit déjeuner dans la Grande Salle, douche, puis direction le premier étage, en se perdant deux ou trois fois au passage, vers les méandres de la Tour de Serdaigle, plus ou moins volontairement pour aller faire un bizou à Zézette afin de se donner du courage pour la journée Arrivée au premier étage, presque comme à tous les coups, la Poufsouffle poussa un soupir similaire à un dernier souffle de vie lorsqu’elle aperçut la rangée des élèves de Van Muller tendant leurs mains, non dans le but d’une prière aussi vénérable que soit le Vieux Shnock, mais pour en faire vérifier l’hygiène -_- . Demi-tour, direction le deuxième étage pour se rendre aux toilettes. Un escalier de monté, un virage de pris, une porte ouverte…

- Oups ! Pardon…

Combien de fois allait-il falloir répéter à la Poufsouffle qu’on ne se lavait pas les mains dans un urinoir ? :sifle: Deuxième porte ouverte, cette fois-ci la bonne. D’humeur particulièrement Kelly Andersonesque, comme chaque jour où elle avait cours d’Etude des Moldus, Lucretia se remplit la bouche d’eau après s’être lavé les mains et ressortit ainsi dans le couloir, les joues gonflées à bloc, à la recherche d’une pauvre victime à arroser avant de retourner à la monotonie d’une journée de cours . Malheureusement, elle se rendait à son premier cours de la journée dont l’heure de début était plutôt matinale, et à cette heure-ci, les dédales du château étaient assez déserts… Seuls quelques sixième et septième année qui se rendaient à leur cours de métamorphose croisèrent le chemin de la Jaune et Noire, qui n’eut bien entendu pas le cran de vider le contenu de sa bouche à leur figure, se contentant de rougir et de baisser la tête, seul un maigre filet d’eau s’échappant de sa bouche en cul de poule sous le ricanements des jeunes étalons.
De retour au premier étage, son idée de blague lui était ainsi passée, et la jeune fille se dépêcha de montrer sagement ses mains à Van Muller avant d’aller s’asseoir près du radiateur au fond de la classe. Une fois tous les élèves rentrés à leur tour, l’ancêtre se dirigea vers son bureau afin de commencer son cours, avant lequel, bien entendu, Lucretia se devait d’adresser un bonjour plein de tendresse à son idole Au détail près qu’elle avait fini par oublier que ses joues étaient encore gonflées d’eau après sa vaine tentative de farce…

Ce qui aurait du donner en théorie : - Bonjour Monsieur ! Very Happy

Donna donc en pratique :
- BorlowwWwWwptch.

Embarassed

**J’aurais au moins pu faire quelques gargarismes avant ça aurait été plus classe **

En tout cas, la journée ne pouvait pas mieux commencer qu’avec une grosse tâche d’eau ainsi déversée pile au bon endroit, ce qui contraignit la Poufsouffle à y ramener ses mains et faire profil bas jusqu’à ce que leur professeur prenne la parole, en jetant de brefs coup d’œil autour d’elle, espérant que personne n’avait rien remarqué.

Quelques minutes plus tard, cependant, lorsque Van Muller lança le premier défi du cours à savoir chercher deux définitions dans un dictionnaire, Lucretia se dit que c’était trop bête. Rester ainsi là sur sa chaise alors qu’elle pouvait gagner des points aussi facilement ! En plus, les autres élèves avaient l’air bien endormis aujourd’hui… Sans cette tâche ~~sur le front~~ à l’entrejambe, la préfète serait déjà en train de dicter la définition au Vieux Sage ! Elle ne pouvait s’empêcher d’avantage de saisir l’occasion. Ce ne serait cependant pas une mince affaire de se diriger vers les dictionnaires avec un tel handicap, c’est pourquoi elle lança, comme pour réserver sa place ( ) :

- J’AI !!!

Puis elle se leva, garda bien ses mains devant la tâche et, pour cacher aussi la tâche vue de derrière, marcha en crabe le long du mur vers l’endroit où les dictionnaires étaient entreposés, un sourire jusqu’aux oreilles, le plus naturellement possible :

niarkhéhé

** J'Y SUIS !** triompha-t-elle intérieurement, la poussant pendant une fraction de seconde à disposer ses bras en cheers avant de vite les remettre devant la tâche.

- Alooors… croyance : fait de tenir quelque chose pour vrai, et ceci indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité. Par métonymie, le terme désigne aussi l'objet de cette croyance. Le concept philosophique de croyance fait partie de la théorie de la connaissance. D’où, donc, la définition du savoir qui va suivre Vous avez vu cette transition ? Ca mériterait bien quelques points en plus ça Monsieur, c’était même pas demandé, je fais de l’extrascol… ahem. Oui donc. Savoir : défini habituellement comme un ensemble de connaissances ou d'aptitudes reproductibles, acquises par l'étude ou l'expérience.

Plutôt satisfaite de sa prestation, la Jaune et Noire entreprit donc de revenir à sa place par le même procédé, espérant ne plus avoir à se lever de si tôt…

niarkhéhé

Mardi, un ciel étrangement maussade et orageux pour un début d’après midi pourtant printanier, annoncé superbe et dégagé la veille au soir par le duo de sorciers météorologues les plus célèbres de Londres. De lourds nuages grisâtres, informes masses vaporeuses entrelacées, dominaient le Château de Poudlard que la faible lueur cendreuse des cieux rendait similaire à un ancestral colosse de pierres humides, accroupi dans l’ombre d’une immense main divine. Ses longs cheveux de jais, lâche, baignaient dans l’air chargé, claquaient dans le vent glacial tandis que sa sombre veste d’uniforme ondulait dans son dos comme un animal se débattant pour s’extirper d’un piège mortel, enfin, la pluie, fine et froide, dardait frénétiquement son visage aux yeux clos, offert aux éléments. Pénombre affectionnait beaucoup les orages déchainés et les violentes tempêtes, contempler indéfiniment les interminables langues de foudre relier subitement la terre et le ciel dans un brutal élan. Pour elle, admirer cette infinie puissance naturelle à l’œuvre dans une magnifique symphonie visuelle de destruction était d’une intense fascination. Un spectacle sans bornes, dangereux et rare. Voilà pourquoi la brune aux yeux clairs avait un mal fou à détacher son regard agressif de limpidité des cieux, ce terrain écorché de tourmentes élémentaires, d’affrontement aux dimensions impressionnantes dans lequel, chaque collision de cumulus semblait provoquer un grondement sinistre, un râle agonisant. Et c’est naturellement presqu’au retard que la Serpentarde de sixième année se rendit en courant dans les escaliers menant au premier étage du bâtiment principal de l’Ecole, cherchant ensuite hâtivement le numéro gravé sur la porte qu’elle devait franchir dans les maigres secondes à venir.

L’héritière des Craft fut bien surprise de ne trouver qu’une seule élève parmi les rangs silencieux de tables vides, une Poufsouffle d’ailleurs, à en juger par les couleurs fièrement arborées sur la cravate de son uniforme. Finalement, peut être n’était elle pas si juste que ça au niveau du timing ? Comme à l’accoutumé et suivant le règlement intérieur en vigueur durant les heures d’Etude des Moldus, la Rusée s’avança en direction du bureau de l’enseignant et présenta ses deux longues mains blanches à l’homme âgé se tenant derrière. Puis, l’animagus le salua poliment avant de lui faire volte face et de trouver place près d’une des larges fenêtres de la grande salle, vitre translucide délicieusement ouverte sur l’orage qui venait violement d’éclater au dehors. Elle sortit un parchemin vierge ainsi qu’une longue plume d’écriture noire et y inscrit soigneusement la date de sa fine écriture penchée. Pénombre n’avait guère de réelle passion pour cette matière un rien ennuyante et malgré sa curiosité modérée pour la science des non-sorciers durant ces jeunes années, son intérêt pour le fade monde sans Magie des Moldus n’avait cessé de décroitre avec le temps. Cependant, l’insupportable humiliation au score que subissaient actuellement les Verts et Argents dans la course aux points pour remporter, cette année encore, la Coupe des Quatre Maisons était littéralement une insulte grave et impardonnable au blason de Salazar Serpentard qu’il fallait à tout prix effacer comme un affront intolérable. Ce noble objectif, et celui là seulement, maintenait la concentration de Pénombre en éveil et l’incita à se lever calmement de sa place pour se diriger, tout comme la Noir et Jaune, vers l’étagère du fond qui contenait tellement d’ouvrages que chacune de ses vieilles planches délavées pliait dangereusement sous leurs poids. Le professeur Van Muller venait de terminer son introduction au cours du jour et avait achevé de leur exposer, de manière brève, les premières consignes de recherches que les deux filles auraient à exécuter. Il s’agissait de chercher dans un dictionnaire, de trouver et de lui lire respectivement les définitions complètes de croyance et de savoir.

Bien que l’association de ces deux termes ne fût pas choquante pour l’esprit de l’héritière des Craft, celle-ci s’interrogeait, malgré tout, sur cette étrange préférence d’association qu’avait faite le professeur Van Muller, quand elle-même aurait allégrement relié croyance à science. Après tout, la Vert et Argent pensait justement que la particularité d'une croyance était de ne pas être validée empiriquement par l'individu qui y adhère, se contentant juste d’être d'emblée considérée comme vraie et en adéquation avec la réalité ultime. La science, par contre, elle, était solidement bâtie sur la seule vérité que nous puissions atteindre, c'est-à-dire l’expérience, mais également sur le respect d’une méthode scientifique valide. La science des Mages, des sorciers, par exemple, constituait donc une confrontation aussi permanente que directe à la croyance et rien d’autre ne pouvait réellement relier ces deux concepts ensemble que l’instinct. Alors dans quels buts, l’enseignant avait il négligé cette notion capitale là pour davantage mettre l’accent sur celle du savoir ? La science ne remettait elle pas constamment en jeu son contenu et n’entretenait elle un réseau cohérent de connaissances, à l’opposé totale des cheminements de la croyance ? Les théories scientifiques ne se constituaient elle pas par un mécanisme totalement inverse aux croyances ? Pénombre ne pouvait s’empêcher de trouver que les deux étaient bien plus intimement liées que l’affiliation faite par Van Muller…

Sans compter qu’il était incontestablement évident que le plus souvent, la science magique faisait reculer le champ d'application des croyances mystiques. N'affirmant rien de ce qu'elle ne connaît pas et ne prétendant pas tout expliquer, elle se met parfois complètement en contradiction avec certaines croyances. Les lacunes de la science ouvrent, en conséquence, un large champ ouvert à une infinité de croyances. Alors pourquoi ne pas préférer relier les deux :

« Pardonnez mon interrogation Monsieur, mais pourquoi ne pas plutôt comparer Science et Croyance, en lieu et place de Savoir et Croyance ? »

Demanda-t-elle tout en saisissant à deux mains, un énorme dictionnaire dans l'armoire.