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 Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptyDim 30 Déc - 21:53:27

Lynn s'était reveillée ce matin-là sans se sentir particulièrement différente. Et pourtant, c'était le matin de ses quatorze ans. Probablement aurait-elle du être enjouée comme n'importe quel adolescent le jour de son anniversaire, mais ce n'était pas le cas pour Lynn.

Au manoir, son anniversaire avait toujours été l'une des pires journée de l'année. Car il était évident pour son père que le jour de sa naissance ne pouvait être qu'une malédiction et il ne se privait pas de lui rappeler....

Depuis son entrée à Poudlard cela avait quelque peu changé. Elle avait recu ses premiers cadeaux et commençait à apprécier cette fête unique. Mais à ce moment là, avec William qui refusait obstinement de lui parler, elle n'avait pas vraiment envie de célébrer quoi que ce soit....

Après s'être lavée et habillée d'une tenue moldue confortable, un jolie gilet turquoise et un pantalon noir, Lynn descendit dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner. Il y avait déjà plusieurs élèves. Lynn reconnu Clarisse à la table des Serdaigles et Kael à celle des Pouffsoufles. Aucune trace de William et des autres.

Elle s'assit à la table et prit un croissant au beurre lorsqu'une chouette vint se poser près d'elle.

Lynn releva les yeux surprise et reconnu le hibou familliale, celui-là même qui avait apporté la bourse d'argent à William plusieurs mois plus tôt. Il portrait un grand paquet de forme rectangulaire sur laquelle était attachée une enveloppe.

Se sentant soudain angoissée, Lynn attrapa l'enveloppe et en sortit un morceau de parchemin sur lequel elle reconnu l'écriture de son père.

"Toi qui aime tant les tableaux, celui-ci devrait te plaire... joyeux anniversaire..."


Haletante elle se releva brusquement, renversant son verre de jus d'orange. Paniquée en imaginant ce que pouvait contenir le tableau, elle s'empara du paquet et sortit precipitemment de la grande salle en direction du parc. Un fois suffisament loin elle alla s'appuyer contre un grand arbre et déchira le papier qui couvrait le tableau.

Lynn étouffa un cri. Elle n'arrivait pas à croire qu'il ait osé... le tableau representait implicitement ce qu'il lui avait fait... mais n'importe qui qui la connaissait assez bien pouvait comprendre...


- Non !

Elle attrapa le tableau et le frappa contre l'abre encore et encore, essayant de le briser, sans succès.

Elle finit par le jeter sur le sol et s'effondra dans l'herbe en pleurant, la tête entre les mains.

Et dire qu'elle avait cru que tout ça était enfin derrière elle...

Elle se sentait incapable de se relever, d'essuyer ses larmes et de retourner au chateau... elle avait juste besoin de pleurer... de pleurer encore et encore le temps de se remettre les idées en place.

Elle se mit à trembler de froid et sursauta lorsqu'elle entendit soudain des bruits de pas derrière elle et quelqu'un prononcer son nom.


Dernière édition par le Dim 20 Jan - 15:05:17, édité 1 fois
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptySam 19 Jan - 21:01:32

Ce matin là, les yeux de Clarisse brillaient d’une lueur toute particulière, mélange de malice et d’enthousiasme à peine contenu. Mais à part cet éclat différent dans ses yeux, aucun de ses traits de trahissait ses sentiments. Aussi, pour quelqu’un ne la connaissant pas bien, il aurait été impossible de juger si la troisième année était plutôt heureuse, impatiente, mentalement torturée ou simplement très triste. Cependant, fort heureusement pour vous chers lecteurs, cette petite futée n’a pas de secret pour moi sa rpgiste ! Aussi suis-je en mesure de vous annoncer que notre rousse préférée était tout à la fois heureuse et impatiente. En effet, elle savait que c’était un jour tout particulier pour l’une de ses rares amies : Lynn Bower, étant aussi la sœur de son petit ami, soit dit en passant. Un jour bien spécial puisque celui de son anniversaire. Et notre jeune fille s’était tout naturellement arrangée pour se procurer un cadeau pour elle. N’ayant pas de chouette ou de hibou ou tout autre animal postier de la sorte, elle s’était levée la première de son dortoir, toute heureuse de sa surprise, et était descendue dans la grande salle, guetter son amie.

C’est à cet endroit que nous la retrouvons, avec cette lumière si étrange dans ses prunelles. Arrivée dans les premiers, elle s’était attablée joyeusement, et avait entamé son petit-déjeuner, perchée sur un petit nuage, comme de coutume. Elle espérait que la gryffondor serait heureuse de son petit présent, qui n’était pas grand chose, mais tout de même une petite touche affectueuse de sa part, un petit clin d’œil à cette ravissante jeune fille qu’était Lynn, et qui au grand désespoir de ses amis ne semblait pas se rendre compte de son charme. Enfin je me contente de transcrire le sentiment général. Bref, toujours était-il que de fil en aiguille, ou pardonnez-moi, de potion en chaudron, Clarisse dont le but était de guetter l’arrivée de la rouge et or, partit comme souvent dans ses pensées, pour finir par s’y perdre. Ainsi, elle ne vit pas s’installer à ses côtés les autres Serdaigles qui arrivaient peu à peu, pas plus que la brune faire son apparition et prendre place à la table qui était sienne. C’était bien bête, mais c’était bien Clarissien aussi !
La rouquine n’avait même plus conscience de l’endroit ou elle se trouvait, jusqu’à ce qu’un imbécile doublé d’un idiot et triplé d’une andouille sur pattes ne bouscule son voisin, ou était-ce sa voisine, de droit, qui immanquablement se retrouva propulsé(e ?) à son insu contre l’Ecossaise. A cet instant seulement, la bleue et bronze reprit pieds dans la réalité et s’aperçut qu’un certain laps de temps avait dû s’écouler depuis son arrivée, puisqu’un tas de visages dont elle n’avait pas le souvenir riaient joyeusement derrière leurs tartines de pain.

C’est alors qu’elle se souvint pourquoi elle s’était levée si tôt, chose qui lui ressemblait justement si peu, elle d’accoutumée perpétuellement en retard. Ah je vous le demande, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour ses amis ?! Inquiète d’avoir raté l’élève qu’elle était venue attendre, Clarisse lança son regard vers la porte de la grande salle, zone de très grande influence ou e pressaient nombre de personnes. Sans succès, et agacée de s’être laissée distraire, la troisième année se tourna en direction de la table des Gryfondors. Et là, surprise ! Elle eut tout juste le temps d’apercevoir Lynn prendre un grand paquet sous le bras –certainement un autre cadeau d’anniversaire- avant que cette dernière ne renverse une grosse carafe de jus de citrouille et ne soit noyée sous le flot d’injures de ses camarades grognons et mal réveillés, que pouf ! celle-ci avait déjà disparu.
Clarisse haussa un sourcil.
C’était matériellement et magiquement impossible, elle ne pouvait avoir disparu. Tout simplement parce que tout le monde le sais, on ne peut transplaner dans l’enceinte de Poudlard, question de sécurité. Bien sûr, il ne vient même pas à l’esprit de notre tête pensante qu’une fille de cet âge ne savait déjà même pas transplaner….

N’étant pas totalement dépourvue d’intelligence, il lui vint un trait de géni : si Lynn était partie ainsi, sûrement en courant d’ailleurs, il devait y avoir une bonne raison, et ce n’était sans doute pas pour laisser libre cours à sa joie débordante. Inquiète à cette pensée, Clis’ se leva d’un bond, sans se préoccuper de la nappe qu’elle entraînait avec elle, ni des contestations de ses voisins et voisines de tables. Après tout, elle ne les connaissait probablement même pas alors ! Encore que pour savoir si c’était le cas, aurait-il fallu qu’elle les regarde en leur prêtant plus d’attention que s’il s’était agit de simple décorations murales. Sans trop réfléchir, elle passa la porte du château et se retrouva bien vite dans le parc, désemparée. Il était si grand qu’elle avait bien du mal à savoir de quel côté son amie avait bien put fuir, en supposant encore qu’elle soit bien sortie….

Stoppé net dans son élan, elle scruta quelques secondes les environs avant de repérer quelque chose qui ressemblait en effet à la personne qu’elle cherchait, dans son allure, la couleur de ses cheveux, mais pas du tout, mais alors pas du tout dans son comportement : elle était en train de s’acharner sur un cadre. Agissements étranges et qui ne correspondaient pas tellement à la douce et timide jeune fille. De plus en plus surprise, la Serdaigle s’approcha à pas pressés, tandis que son amie se laissait tomber au sol.


_ Lynn ?!

Sa voix était laissait transparaître son inquiétude. Elle arriva bien vite au niveau de la rouge et or et se rendit compte que cette dernière tremblait.

_ Lynn ?! ça ne va pas ?
Je t’ai vue sortir précipitamment de la grande Salle… et je… je t’ai suivie, tu n’as pas l’air bien… tiens, prends ma cape…


Se disant, elle détacha sa cape de laine chaude, dont elle couvrit les épaules de la brune. Puis, ses yeux tombèrent accidentellement sur le tableau….

_ C’est … quoi ?
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptyMar 22 Jan - 19:57:58

C'était Clarisse. Lynn la dévisagea, surprise de la voir ici.

- Clarisse ?

Elle tressaillit en réalisant soudain l'image qu'elle offrait à son amie et essuya rapidement ses yeux et ses joues:

- Si... si ca va... assura-t-elle alors qu'elle reprenait peu à peu son sang froid.

La bleu et bronze posa sa cape sur la jolie lionne, apaisant quelque peu ses tremblements:


- Merci, murmura Lynn. Je... je ne sais pas ce qui m'a prit...

En réalité, elle le savait parfaitement. Son regard se posa sur le tableau au moment même où la serdaigle lui demandait ce que c'était. Lynn sentit son sang se glacer et reporta son attention sur son amie qui fixait le tableau avec un malaise grandissant.

- Mon cadeau d'anniversaire... murmura-t-elle, au bord de la nausée. De la part de mon père...

Lynn cherchait quoi dire pour ne pas inquiéter davantage Clarisse et la convaincre qu'elle allait bien.
Par chance, le contenu de l'oeuvre était suffisemment implicite -quoi qu'assez horrible- pour qu'un inconnu ne puisse pas comprendre au premier coup d'oeil.

Mais Clarisse n'était pas inconnue... et si elle se penchait sur la question, elle finirait par comprendre....


- Ne...

Mais avant qu'elle n'ait pu finir sa phrase, elle vit soudain Clarisse regarder en direction du chateau et elle en fit de même. Aïlin s'approchait, l'air inquiet.

Ne reflechissant pas une seconde de plus, Lynn saisit fébrilement sa baguette et lança:


- Incendio !

Le tableau s'embrasa et la rouge et or lança un regard suppliant à sa camarade:

- Ne lui dis pas... ne lui dis pas ce que tu as vu sur ce tableau, Clarisse, je t'en supplie....

Lynn s'en voulait de lui demander cela. Après tout c'était la petite amie de son frère, elle ne devait pas l'obliger à mentir pour elle, à avoir des secrets pour lui... mais là... elle ne pouvait pas risquer qu'Aïlin l'apprenne... il deviendrait fou de rage... et elle ne voulait pas voir le regard qu'il aurait à cet instant...

Elle se releva soudain, défroissant ses vêtements et reprenant constance. Seuls ses yeux rougis et le cadre de bois en train de brûler trahissaient qu'il s'était passé quelque chose quelques instants auparavant.
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptyVen 25 Jan - 10:19:43

Dans un dortoir tout en haut d'une des plus hautes tours de Poudlard, un jeune homme aux cheveux bruns était allongé dans son lit, sur le dos, les yeux grands ouverts. Un jeune homme de quatorze ans qui, face aux nombreuses contrariétés que lui avaient apportées la nouvelle année, en paraissait bien deux de plus. Et une fois encore, son cerveau était en ébullition.

Il était tôt. A travers les rideaux bleus de son lit à baldaquins, il devinait les premiers rayons de Soleil traverser timidement la pièce. Ils n'avaient pas encore les tons d'or d'une journée qui battait son plein, mais le mélange de gris et de rose d'un matin qui peine à se lever. Quelle heure était-il ? Aïlin n'avait même pas le courage de tendre la main vers sa montre à gousset, unique objet de valeur dont il avait hérité, un peu avant d'entrer à Serdaigle et de briser les traditions familiales concernants les jeunes hommes Bower. Il avait malgré lui un certain attachement envers cet objet, pour son côté pratique, mais aussi parce qu'il était un des rares cadeaux de qualité qu'il avait put un jour recevoir de son père. Et en parlant de cadeau, c'était la raison pour laquelle le jeune Serdaigle était réveillé si tôt. Aujourd'hui était l'anniversaire de sa soeur, et il n'avait aucun moyen de lui offrir quoi que se soit. Il lui avait dit, il se l'était promit, il ne devait pas entrer en contact direct avec elle tant qu'il n'aurait pas achevé son apprentissage de l'Occlumencie, apprentissage qui se faisait plus long et fastidieux qu'il ne l'aurait imaginé. Et il fallait dire qu'après ses rendez-vous secrets avec elle l'année précèdente, son absence se faisait ressentir, et il y avait prit goût, aussi.
Et ne pas la contacter, surtout pour un jour si particulier pour elle lui était difficile. Lynn allait avoir quatorze ans et il ne pouvait même pas la féliciter en personne, comme un frère normal.

La tentation était grande d'envoyer cette règle soudainement devenue si stupide au diable et d'à l'aide d'un peu de magie, lui faire un petit présent mais sa raison lui soufflait de ne pas tenter pareille entreprise. Aujourd'hui, Aïlin en était certain, Ultan veillerait plus attentivement que d'habitude, cherchant à prendre son jeune frère la main dans le sac.
Au moins pouvait-il lui laisser un petit mot dans leur journal et au moins l'apercevoir à sa table lorsqu'elle viendrait prendre son petit déjeuner. Juste pour se rassurer, savoir qu'elle allait bien et qu'elle était heureuse d'avoir son anniversaire. C'était la chose la plus raisonnable à faire, il serait discret.

Enfin, le jeune homme aux cheveux bruns se redressa dans son lit et ouvrit délicatement les rideaux. La fenêtre la plus proche de lui lui adressa un léger rayon rose bonbon qui frappa avec tiédeur son visage. C'était une belle journée qui s'annonçait.


*J'espère qu'elle pourra en profiter.*

Aïlin s'extirpa de son lit et retira une dalle branlante près de son lit avant de plonger la main dans le trou qu'il avait libéré. Il en dégagea son précieux ouvrage et après avoir veillé à bien rebouché la cachette, il s'installa dans son lit en attrapant la bouteille d'encre et la plume un peu usée qu'il avait laissé traîné sur sa table de chevet. C'était, dans l'espace du dortoir qui lui était réservé, les rares objets que l'on pouvait voir dérangés. Parfois, un ou deux livres traînaient au pied de son lit, où des parchemins un peu raccornis ou chiffonés, remplis par des lignes élégantes écrites de la main du Bleu et Bronze puis violemment barrées d'un grand trait étaient négligemment laissé sur sa table de chevet, ou recouvraient le titre d'un livre laissé tombé sur le sol. Autrement, le jeune homme était d'une propreté méticuleuse vis-à-vis de ses affaires, sous l'étonnement d'un de ses camarades de dortoir qui ne parvenait qu'à obtenir un fouilli impressionant quand il essayait de ranger ses affaires.

Les lignes écrites sur le journal brillèrent un instant puis s'estompèrent et le jeune homme referma l'ouvrage avant de le remettre dans sa cachette. A présent, il était certain de ne plus pouvoir dormir et malgré le fait qu'aucun de ses compagnons de chambre n'aient quitté leur lit, il fit le sien et quitta le dortoir pour prendre la direction de la salle de bain réservée aux garçons de Serdaigle.
Lorsqu'il en sortit, il était apprêté et semblait un peu moins morne qu'à son réveil. L'eau et le parfum du savon lui avaient fait du bien et l'idée de prendre un réel petit déjeuner lui avait même traversé l'esprit, chose qui était devenue rare pour lui depuis fin Septembre. Non, le matin, il se contentait en général de boire un thé ou un jus de citrouille puis de quitter la table le ventre vide, rebutté par le fumet des plats. Et puis, manger le ferait patienter plus aisémment qu'attendre sans rien faire l'arrivée de sa soeur dans la grande salle !

Vêtu d'une robe de sorcier bleue nuit au col montant parsemé de points faits dans un mince fil couleur bronze, le jeune Bower faisait encore tâche parmis ceux qui avaient choisit de revêtir une tenue moldue, mais il en avait prit depuis longtemps l'habitude. Après tout, il n'y pouvait rien s'il n'y connaissait pas grand chose à la mode moldue.
La tête penchée sur son assiette pleine de tartines et autres mets, le jeune homme ne vit pas Clarisse, pas même lorsqu'elle s'asseya à quelques mètres de lui. Il fallait dire qu'il était encore tôt et il était habitué à la voir arriver plus tard lorsqu'ils n'avaient pas cours.
Cependant, c'est presque instinctivement qu'il releva la tête quand Lynn entra dans la grande salle. Un faible sourire naquit au bord des lèvres d'Aïlin tandis qu'il l'observait se mêler à la petite assemblée de Gryffondor qui s'étaient déjà attablée. D'ici, il ne voyait pas l'expression de son visage, mais la voir, rien qu'un fugace instant lui avait fait chaud au coeur. S'il avait put être comme n'importe qui, et aller échanger quelques mots avec elle... Mais il devait se contenter de cette courte vision de sa soeur rejoignant la table de sa Maison.

Avec un pincement au coeur, Aïlin vengea l'injustice en mordant dans un pain au chocolat et détourna le regard pour observer le plafond magique qui auréolait d'une douce aura le premier repas de sa journée. Mais une ombre traversa l'agréable vision matinale. Une chouette venait de traverser son champ de vision, apportant avec elle un étrange paquet rectangulaire qui semblait, à sa façon de voler, peser un certain poid. Un étrange pressentiment s'empara du jeune Serdaigle, qui suivit l'animal du regard. Il ne vit cependant pas à quel endroit le volatile s'était finalement posé et, après avoir cherché quelques secondes encore, il abandonna sa recherche pour finir son verre de jus de citrouille, qui avait un goût fort désagréable après avoir ingurgité du chocolat.

Un moment s'était maintenant écoulé et Aïlin avait terminé son déjeuner. Il n'avait toujours pas vu Clarisse, étrange. A cette heure, elle aurait dût être levée pourtant. Au moment où il se levait pour quitter la grande salle, il vit une jeune fille rousse bondir hors du banc et se précipiter vers la sortie. Clarisse. Il ne l'avait même pas vu s'installer ! Intrigué par son comportement pour le moins étonnant, il enjamba à son tour le banc et traversa la salle d'un pas pressé.
A peine était-il arrivé dans le rez de chaussée qu'il la voyait sortit en direction du parc, comme si elle était décidé à poursuivre quelque chose ou quelqu'un. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Avait-il loupé quelque chose qui s'était produit non loin de lui ? Une certaine inquiétude mêlé d'un mauvais pressentiment malmena ses nerfs et après un court moment d'hésitation, il se décida à suivre sa petite amie.

Elle était déjà arrêtée auprès d'un arbre lorsqu'il s'approcha. A quelques pas d'elle gisait ce qui ressemblait à un tableau, ou peut-être un gros miroir, les rayons naissants du Soleil l'empêchait de discerner clairement autre chose que le cadre, et contre l'arbre... Lynn.
Instinctivement, Aïlin accélèra le pas tandis que son coeur lui aussi augmentait la cadence. Mais avant qu'il n'ait parcourut les deux derniers mètres, l'objet s'enflamma et il put voir sa soeur qui tenait sa baguette dans sa main.
Les sourcils froncés, il acheva à grandes enjambées le peu de distance qui le séparait des deux jeunes filles auxquelles il adressa un regard où se mêlait interrogation et inquiétude.


- Lynn, Clarisse.
Mais avant qu'il n'ait trouvé que dire, son regard se posa sur le cadavre noircit et racornit ou se devinait les reliefs carbonisés de ce qui devait être une peinture, à présent détruite à jamais.
- Qu'est-ce que c'était ?...
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptyDim 27 Jan - 13:15:11

Lynn parut très étonnée de voir la jeune Serdaigle en face d’elle, un peu comme si elle ne l’avait pas vue arriver, ce qui était probablement le cas d’ailleurs. A la voir de d’aussi prêt, Clarisse put remarquer que la jolie brune n’avait pas très bonne mine, ce que ses yeux gorgés de larmes n’arrangeaient pas. Sans doute gênée que la bleue la voit dans cet état, Lynn s’essuya maladroitement les joues d’un revers de manche. Décidément, il y avait quelque chose qui n’allait pas. La dernière fois déjà, elle avait le visage tuméfié, et aujourd’hui, voilà qu’elle fondait en larmes alors que c’était le jour de son anniversaire, journée qui normalement aurait dût être gaie pour elle. Si l’Ecossaise avait déjà eu un aperçu de l’étrangeté de la famille Bower, ce petit « incident » lui confirmait ce qu’elle craignait : elle n’avait encore rien vu. Il était difficile pour elle d’imaginer ce qu’avait été la vie de Lynn, d’une part parce que cette dernière était très secrète et réservée, et d’autre part parce qu’elle-même n’avait pas même subit le centième de ce qu’avait dût endurer son amie. Et tandis que la petite cherchait un lien logique entre le jour A (pour anniversaire) et le chagrin de la rouge et or, ses yeux tombèrent comme je l’ai déjà dis, accidentellement sur un tableau, peinture que la troisième année s’était efforcée de balancer violemment contre un tronc d’arbre. Son regard fit deux ou trois fois la navette entre l’étrange représentation et son amie.

Si un instant elle avait pensé que peut être la perte de sa mère l’année précédente était la cause des sanglots de Lynn, elle était à présent de plus en plus certaine que c’était bien plutôt autre chose, comme par exemple l’œuvre qui gisait à ses pieds, et qui de façon étrange n’avait aucunement été altérée par les mauvais traitements que lui avait infligés la jeune fille. Le problème résidait seulement en une question : quel était le lien entre la scène représentée et Lynn Bower, Gryffondor sérieuse et appliquée de troisième année à Poudlard. A cette interrogation muette, la rousse n’avait malheureusement pas encore la réponse. Surtout que la brune lui avoua qu’il s’agissait en fait d’un présent de papa Bower à sa fifille pour son anniversaire. De l’avis de Clarisse, c’était là un bien curieux cadeau qu’un père pouvait faire à sa fille. Elle-même n’arrivait pas un seul instant à se représenter Guérin lui tendant un paquet contenant ce genre de chose, et lui souhaiter un joyeux anniversaire ensuite. Quelque chose là dedans faisait que ces deux éléments n’allaient pas, mais alors pas du tout ensemble. C’était comme de vouloir marier Rogue et McGo, ou encore Flitwick et Ombrage : tout simplement irrationnel, impossible, improbable… et pourtant ! Le fait était bien là, devant ses yeux. Comme Thomas de longues années auparavant, la Serdaigle ne l’aurais pas cru sans le voir.

Voyant que son amie ne tenait pas spécialement à parler du tableau et que le sujet la mettait mal à l’aise, Clarisse détourna les yeux, essayant de trouver quelque chose d’intelligent à ajouter, c’est à dire à ne pas mettre les pieds dans le plat et à ne pas non plus remuer le couteau dans la plaie. C’est alors qu’une silhouette sombre retint son attention aux portes du château, une ombre qui avançait en leur direction. N’arrivant pas à identifier l’élève en question, la rouquine plissa les yeux et examina l’inconnu, avant que son cœur ne fasse une petite cabriole dans sa poitrine, comme chaque fois qu’il reconnaissait le jeune homme. Aïlin arrivait vers les deux filles à grands pas, comme si lui aussi avait été témoin de quelque chose d’anormal. Farfouillant sa mémoire, la troisième année ne se souvint pas de l’avoir remarqué dans la grande salle à l’heure du petit déjeuné, auquel cas elle serait très certainement allée lui parler. Enfin…là n’était pas le soucis. Parce que bien évidemment, Lynn aussi avait remarqué l’arrivé de son aîné, et cela eut pour cause une soudaine et incompréhensible agitation de sa part. L’aiglonne se souvenait bien qu’il existait entre ces deux-là quelques tensions, preuve en était le comportement violent du garçon le soir de la rentrée. Mais elle pensait qu’avec le temps, les choses s’étaient arrangées entre eux, surtout après certaines confidences que lui avait faites son petit-ami. Elle se remémora également les avertissements que lui avait donnés la brune concernant le jeune homme, lui demandant de se méfier et de faire attention à elle. Il n’empêche qu’en ce jour d’anniversaire, ils auraient pu faire un effort, aussi bien l’un que l’autre !

Un incendio parfaitement maîtrisé et lancé par son amie fit sursauter Clarisse. Cette dernière venait de mettre le feu au tableau, comme si elle craignait que quelqu’un d’autre qu’elles deux, en l’occurrence son frère ne pose les yeux dessus.


_ Mais qu’est-ce que tu f…

La bleue et bronze n’eut pas le temps d’achever sa question que déjà une Lynn complètement paniquée, ce qui était rare, lui demandait de promettre de ne rien dire de ce tableau à Aïlin. La Serdaigle de plus en plus alarmée par les agissements plus que spéciaux de son amie se contenta de hocher verticalement la tête en signe d’assentiment. Ce n’était pas vraiment une promesse, mais la lionne dut s’en contenter. Aïlin les ayant finalement rejointes, il était trop tard pour protester ou réitérer sa demande. Ainsi, la rousse n’était pas vraiment obligée de tenir parole puisqu’elle n’avait absolument rien promis. Mais d’un autre côté, si on ne pouvait pas appeler ça trahir que de tout répéter au quatrième année, quelqu’une chose la retenait de n’en rien faire. Quelque chose de grave, comme un mauvais pressentiment qui lui tordait les entrailles. A moins que ce ne soit son estomac vide qui crie famine…. Mais… non ! Elle n’avait pas faim.
A l’instant même ou elle entrevoyait sans le savoir la clé de l’énigme, Aïlin prit la parole, et Clarisse perdit le fil de ses pensées, avec la désagréable impression d’avoir compris quelque chose d’essentiel, sans pour autant parvenir à se souvenir quoi. Un peu frustrée, elle en aurait presque voulu au jeune homme qui venait d’anéantir ses réflexions sérieuses par la simple prononciation d’une parole. Alors qu’elle allait s’insurger gentiment contre l’empêcheur de penser, quelque chose la retint et sa colère se dissipa aussi vite qu’elle était venue.


_ Salut !

Ce fut tout ce qu’elle arriva à dire.
A la question qui s’ensuivit, elle lança un bref regard à Lynn, tout de même lourd de sens. Si cette dernière lui avait demandé de ne rien dire à Aïlin, ce n’était tout de même pas une raison pour lui mentir. Elle ne pouvait pas trop lui en demander non plus.
Reportant son attention sur le beau jeune homme, elle se contenta de la vérité.


_ Eh bien je n’en ai pas la moindre idée. En fait, j’ai vu Lynn sortir, et comme c’est son anniversaire, je me suis dit que c’était le moment idéal pour lui donner son cadeau…

Elle agrémenta ses paroles d’un sourire franc, révélant toute la blancheur de ses dents malheureusement pas parfaitement ordonnées, au grand dam de sa mère qui voulait lui faire porter un appareil pour les redresser.
Se rendant compte de ce qu’elle venait de dire, elle se tapa le front de la main droite…


_ Mince le cadeau !

… puis se mit à farfouiller dans ses poches, ne se souvenant plus de l’endroit ou elle l’avait rangé.

_ Ah mais j’étais pourtant sûre de l’avoir …
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptyDim 27 Jan - 21:32:51

Lynn regarda Clarisse d'un air suppliant et celle-ci consentit à acquiesçer, incertaine. Ce n'était pas ce qu'elle attendait, mais elle s'en contenterait pour l'instant....

Le regard de la Serdaigle se fit lointain et Lynn tourna les yeux pour aperçevoir la silhouette familière d'Aïlin. Son sang se glaça.


* Non ! Il ne doit pas voir le tableau ! Il ne doit pas ! Il ne doit pas savoir... jamais... jamais...*

Le visage décomposé, elle sortit précipitemment sa baguette et enflamma le tableau. Elle poussa un soupir de soulagement et se releva pour lui faire face alors qu'il arrivait à leur niveau pour saluer les deux jeunes filles:

- Bonjour...

Elle suivit le regard de son frère jusqu'au tableau en flammes et elle tourna les yeux vers son amie lorsqu'il demanda ce que c'était. Clarisse répondit qu'elle l'ignorait et Lynn ajouta:

- Rien... rien du tout...

Le regard intense et pénétrant d'Aïlin la fit frissonner.

- Aïlin... ce n'est pas important, vraiment... insista-t-elle.

Ses paroles la firent baisser les yeux:


- Ce n'était qu'un... un cadeau de père... lâcha-t-elle finalement. Tu sais comment il est.....

Elle chercha à changer de sujet et Clarisse lui donna une porte de sortit:

- Ho c'est gentil ! S'exclama Lynn avec une bonne humeur quelque peu forcée. C'est gentil d'avoir pensé à moi... tu n'aurais pas du...mais ce n'est pas grave... ne t'inquiète pas...!

Elle lui offrit un sourire timide et secoua la tête:

- Si on rentrait ? Je commence à avoir froid...

Elle esperait sincèrement qu'ils pourraient faire comme si de rien n'était et qu'elle pourrait oublier l'angoisse que lui avait provoqué la vue de ce tableau...

Mais malheureusement Aïlin ne l'entendait pas ainsi... L'idée de ne pas savoir semblait lui être insupportable...
Quant à Clarisse... une lueur étrange flottait dans ses yeux...


*Par Merlin, faites qu'elle ne comprenne pas... faites qu'elle n'y pense pas...pitié...*

Personne ne devait savoir "ça"... personne... personne...

Son regard alla de l'un à l'autre, attendant une échappatoire qui ne viendrait pas...
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptyJeu 31 Jan - 22:39:03

Son regard allait alternativement du tableau carbonisé jusqu'à sa soeur tandis que le sombre pressentiment continuait de monter en lui, nouant sans pitié son estomac. Qu'est-ce que c'était ? Omnibulé par l'objet insolite, il n'avait même pas prit en compte les salutations des deux jeunes filles, pour ne braquer qu'un regard intrigué et méfiant sur Lynn lorsqu'elle lui assura qu'il ne s'agissait de rien de particulier. Qu'un tel objet soit là à ses pieds soit qu'un détail sans importance n'était pas un fait des plus crédibles et le jeune Bower fronça légèrement les sourcils. Elle avait brûlé ce tableau, au moment même où il arrivait.

- Si ça n'est pas important, pourquoi tu l'as brûlé alors que j'arrivais ?
Alors que Clarisse, elle, avait sûrement put le voir... Une pointe de colère naquit au creux de son estomac malgré lui, mais il la ravala non sans peine, tandis que sa soeur lui avouait enfin qu'il s'agissait d'un présent de leur père. Son coeur ratta un battement, et il tourna les yeux vers la toile noire et trouée, dans l'espoir d'y discerner un indice sur son ancien contenu. Rien n'était discernable et, espérant trouver un soutien et un peu d'aide sur ce qu'il venait de se passer, et sur ce qui avait été peint, il tourna la tête vers Clarisse. Une colère naissante et contenue peignait l'expression de son visage en même temps que l'interrogation allumait ses yeux. Il n'obtint pas plus de réponse, et pire encore, les deux jeunes filles changèrent de sujet en le laissant sans l'ombre d'une explication franche.

- Et qu'est-ce qui était dessiné, c'était une de ces... oeuvres ?
Demanda-t-il, en jetant un regard appuyé à Lynn, puis un plus léger à Clarisse, sans prendre en compte l'envie de la Serdaigle d'offrir son cadeau à sa soeur, ni sa soeur de s'extasier à ce propos. La situation était inconfortable, il avait la désagréable impression que, s'il n'insistait pas maintenant, Lynn lui cacherait définitivement ce que contenait le tableau. Et il le savait, un tel présent ne devait rien avoir d'anodin. Quel message Devin Bower aurait-il put faire passer à travers une peinture ?
Lui manquait-il une pièce du sombre puzzle de leur vie, s'était-il passé quelque chose qu'il ignorait ? La tableau comportait-il une menace, ou était un rappel des maltraitances qu'elle avait subit ? Non, cela ne pouvait pas être cela, ou serait alors assez implicite pour que Clarisse ne l'ait pas comprit. Et d'ailleurs, en lui jetant un nouveau regard, le jeune Serdaigle put apercevoir que la jeune fille semblait également intriguée. La lueur dans son regard était très similaire à celle qu'il lui avait déjà vu lorsque, dans la salle commune, il l'observait tandis qu'elle cherchait une réponse à un devoir compliqué et que les rouages de son esprit tournaient dans l'espoir d'attraper enfin le détail qui lui avait échappé, ou le début de réponse qui entraînerait la rédaction du devoir à rendre.
Mais malgré tout, il ne devait pas espérer un soutien de sa part. Elle ignorait beaucoup de choses sur leur famille, et il en était bien mieux ainsi... Mais que pouvait-il demander, devant elle ? Au moins, Lynn pouvait lui promettre d'en reparler plus tard. Mais elle ne le fit pas. Non, elle parla bientôt de rentrer, et Aïlin voyait tout espoir de comprendre ce qu'il s'était réellement passé réduit à néant. Il fronça les sourcils et détourna le regard en poussant soupir qui avait quelque chose d'exaspéré.


- Et tu vas compter me dire un jour ce qu'il s'est passé, ou maintenant il y a des choses que je ne dois pas savoir ?!
Lança-t-il d'un ton sec, nerveux, qui ne lui ressemblait pas. Une lueur de regret passa aussi rapidement dans ses yeux. Il n'aimait pas s'enerver, mais ce genres de situations le rendait nerveux. Pire encore, cela l'angoissait de ne pas savoir ce que contenait le tableau, ni pourquoi Lynn avait laissé à Clarisse le temps de l'observer, et pas à lui. Comme si... elle lui cachait quelque chose.

*Ressaisis-toi, ça n'est pas son genre. Elle n'a jamais fait ça et n'en a aucune raison, pas à moi...*

Mais pourtant, l'idée lui avait traversé l'esprit et à présent le doute subsistait.
- Tu ne me caches rien Lynn, n'est-ce pas ?
Demanda-t-il d'une voix moins désagréable, mais ponctuée de tremolos qui retirait en assurance et en chaleur à sa voix.
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptyDim 10 Fév - 12:06:11

Le comportement d’Aïlin était très différent de celui qu’elle lui avait toujours connu, à savoir tendre et doux, enjoué, quelques fois un peu triste mais jamais sec, à part le petit incident du bal, ce qui est une autre histoire car le jeune homme n’était pas alors maître de ses actions. De plus en plus surprise, la rouquine s’interrompit dans ses recherches vaines du présent qu’elle avait spécialement préparé pour son amie. Si elle avait déjà compris que la famille Bower n’était pas le modèle de la parfaite petite famille anglaise très heureuse, elle ne connaissait pas avec précision la nature des liens qui unissaient les uns aux autres, ni les traitements qu’ils s’infligeaient entre eux. Immobile, les bras ballants, la troisième année écoutait l’échange entre le frère et la sœur, abasourdie et ne sachant que dire ou faire. La tentative de Lynn pour quitter l’endroit et se rapatrier à l’intérieur avait lamentablement échoué, et la rousse voyait bien que cette dernière était à deux doigts d’éclater de nouveau en sanglots sous les paroles désagréables du Serdaigle. Cette situation lui sembla bien cruelle pour la jeune fille pour qui l’arrivée de son aîné n’avait qu’aggraver son état.

_ Tu n’es peut être pas obligé de lui parler comme ça, Aïlin !

Ne se rendant pas compte qu’elle de formulait ses pensées à haute voix, Clarisse parla de sa petite voix…. sursauta en entendant ses paroles résonner aussi clairement. Bête qu’elle était, elle se demanda s’il lui arrivait souvent de penser à voix haute et intelligible. Nervia lui avait bien dit un jour qu’il lui arrivait de murmurer dans son sommeil, mais tout de même, de là à radoter sans s’en apercevoir…
Enfin, pour en revenir à nos moutons, ou plus exactement à nos innocents et délicats élèves de Poudlard, il apparaissait à présent très clairement à l’Ecossaise que le jeune homme devait avoir raté un épisode et que si Lynn ne souhaitait pas qu’il voit l’étrange toile, c’était peut être parce que lui, était en mesure de deviner à quoi cela faisait référence. A quoi cela faisait référence…peut être bien que ça ne faisait référence à rien de particulier… ou que… non, si le regard de la jolie brune s’était éteint lorsque ses yeux s’étaient posés sur l’œuvre, si son comportement avait tant changé, si elle était devenue une véritable petite furie et avait tenté par tous les moyens de détruire cette chose, il devait forcément y avoir une raison, et une bonne raison. La Gryffondor n’était pas du genre à s’emporter pour des broutilles, aussi devait-ce être relativement important et … Clarisse le redoutait de plus en plus : grave.

Une parole d’Aïlin retint néanmoins son attention. Il demanda à sa sœur si elle lui cachait quelque chose… le cerveau de la petite bleue et bronze qui fonctionnait déjà à plein régime et avait dépassé le temps de chauffe détecta le bout du nez d’une probable et possible solution au problème qu’elle se posait. Sourcils froncés au-dessus de ses yeux inquiets, elle tenta d’attraper la fugitive idée, et réussit ! Sa mère Océane aimait beaucoup voyager, ce qui expliquait son activité professionnelle en temps que reporter internationale. Mais bien au-delà d’un métier, voyager était pour elle une véritable passion : tous les étés ou presque, elle emmenait sa petite famille dans un pays étranger. Trois ans plus tôt justement, les McBrien avait séjourné l’espace de quelques jour au Pakistan, lors d’une escale. Clarisse ne se souvenait plus trop lequel de ses parents avait un document à récupérer qu’un de ses correspondants locaux devait lui remettre, mais ce dernier ne l’avait pas lorsqu’ils étaient arrivés, et bref, de fil en aiguille, ils étaient restés quatre jour sur place. La seule chose dont se souvenait la petite c’est qu’elle avait détesté cet endroit horrible. Enfin non ce n’était pas la seule chose. Là-bas, elle avait entendu parler de gens qui mariaient leurs filles avec de grands et vieux messieurs, juste après leur naissance. Sa maman lui avait alors expliqué qu’en effet, certaines petites filles étaient « promises » à des hommes dès leurs naissances, et qu’elles se mariaient à environ douze ans, avant ou après selon les cas.

Et là, vous allez me dire, mais ou est le lien entre ces pauvres enfants et Lynn Bower, jeune sorcière britannique inscrite au collège magique de Poudlard et amis depuis peu avec notre charmante Clarisse ? Eh bien figurez-vous que dans la tête de la rouquine, ça commençait à fumer sérieusement. Elle envisagea bientôt que le tableau que la rouge et or avait reçut en cadeau d’anniversaire pouvait signifier ce genre de choses, et que peut être, elle était elle aussi « promise » à un vieux bonhomme répugnant qui pourrait être au moins son père et qu’elle ne connaissait même probablement pas, qu’elle n’avait jamais vu et qu’elle ne verrait que le jour ou elle signerait le contrat de mariage, et que son père lui rappelait la promesse qu’il avait faite à un vieux grincheux, pour qu’elle n’oublie pas de se tenir correctement et… et quoi d’ailleurs ? Rien du tout. Bien que très imaginative, la troisième année ne trouva pas la suite. En même temps même si elle était un peu renseignée sur le sujet, elle n’était pas non plus incollable. Océane et Guérin n’avaient pas voulu trop en dire pour ne pas l’effrayer. Ils avaient bien fait, parce qu’il y avait de quoi prendre peur.
Mais en Angleterre ! Quand même ! Ce qu’elle avait vu se pratiquait peut être dans certains pays mais pas en Angleterre quand même ! C’était impensable …quoique… à bien y réfléchir, il y avait certains mariages arrangés. Et si Lynn était victime d’une telle machination ?
A cette pensée, la jeune McBrien se raidit. Dans ses yeux perdus dans le vague s’installa une lueur horrifiée à l’idée que son amie soit en quelque sorte pour son paternel un objet que l’on vend comme une vulgaire nasse de poissons.


_ …Lynn…

Sa voix était vibrante de tristesse.

Il devait forcément y avoir un moyen quelconque que ça ne se passe pas, et puis, il devait y avoir un délai, il suffisait d’en parler à quelqu’un, d’aller voir Dumbledore, McGo ou n’importe qui. Son père n’était quand même pas la toute puissance incarnée, et il devait bien exister quelqu’un au monde qui ait du pouvoir sur lui…
Et puis au pire, elle pourrait toujours avaler une potion de Félix Félicis le jour J, et si ça ne marchait pas, y’avait toujours les sortilèges .. impardonnables…
Oui bon je sais, les sortilèges impardonnables quoi ! Mais quand on a pas le choix, eh bien on fait ce qu’on peut, et en cas de réel danger ou menace, c’était bien pratique de se dire qu’on pouvait compter sur eux, et qu’ils étaient toujours là, au chaud sous le coude. La rousse échafaudait déjà un million de plans au moins pour tirer Lynn de là, sans prendre la peine bien sûr de vérifier si ce qu’elle pensait était bien juste ou si elle était en train de se faire un film, dramatique certes, mais un film tout de même, à des années lumières de la vérité. Après tout, elle n’en avait aucune idée, et il ne s’agissait là que de suppositions…
Se rendant compte que ses échafaudages étaient peut être construits sur une mauvaise base, elle rougit légèrement de s’être laissée emporter de la sorte.


_ Je… non, rien, désolée.

La rouquine baissa la tête, en signe de résignation. Elle n’avait aucune chance de trouver à quoi la toile pouvait bien faire référence, et en admettant que parmi toutes ses idées et suppositions se trouve la bonne, elle n’avait strictement aucun moyen de l’identifier et de se dire « Ah tiens, celle-là c’est la bonne ! ».
Elle se remit donc en quête de son cadeau, silencieuse et dépitée, avant de se souvenir qu’elle l’avait rangé dans sa cape, ladite cape avec laquelle elle avait recouvert les épaules de Lynn quelques minutes auparavant, alors que cette dernière grelottait de froid. Il s’agissait d’un petit miroir à rabat, en bois sculpté. Le motif représentait au premier plan une Lynn joyeuse et souriante qui peignait, avec en arrière plan les tours du château. A l’intérieur, un petit miroir très charmant, en forme de losange et à l’intérieur du rabat quelques images qui défilaient, pour montrer à l’utilisatrice les possibilités qu’offrait cet objet étrange. Ainsi, elle pouvait mettre à cet emplacement les images qu’elle souhaitait, il suffisait qu’elle tape deux petits coups dessus à l’aide de sa baguette magique en pensant aux images qu’elle souhait voir apparaître . L’Ecossaise avait envoyé au marchand une photographie de son amie pour qu’il puisse la représenter sur le dehors, qu’il lui avait renvoyée en même temps que la commande. La photo était signée par Clarisse et reposait à côté du miroir, dans un joli paquet bleu.


_ Ton cadeau, il est dans la poche de ma cape… la droite…
Joyeux Anniversaire Lynn.


Ajouta-t-elle d'une voix qui se voulait enjouée.

_ J'espère que ça te plaira...
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptyLun 11 Fév - 19:44:04

Aïlin était en colère et semblait prendre beaucoup sur lui pour ne pas le montrer clairement. Elle ne voulait pas lui dire ce que c'était mais elle finit par avouer devant ses questions. Il tourna les yeux vers le tableau comme s'il pouvait encore decerner un indice à travers le cadre carbonisé puis il demanda si c'était leur père qui l'avait peint.

Elle secoua la tête, incertaine:


- Non... je crois que... qu'il l'a fait faire... il ressemblait beaucoup à ceux du manoir...

Elle détourna les yeux, incapable d'affronter son regard à la fois inquiet et accusateur. Il savait parfaitement quel genre de tableau se trouvait chez eux. Chaque homme de la famille possédait son portrait. Lynn et Bronach également -par tradition- mais les leurs n'étaient pas accrochés à la vue de tous. La plupart des oeuvres du manoir étaient sombres et inquiétantes. Devin aimait susciter le malaise et une certaine fascination morbide.

- Et tu vas compter me dire un jour ce qu'il s'est passé, ou maintenant il y a des choses que je ne dois pas savoir ?!

Lynn lui jeta un regard terrorisé et secoua la tête:

- Non, ce n'est pas... commença-t-elle. Aïlin... je... ne...

- Tu ne me caches rien Lynn, n'est-ce pas ?

La jeune fille se figea et pâlit. Elle aurait tant voulu le rassurer, lui assurer qu'elle n'avait aucun secret pour lui et qu'elle n'en aurait jamais... mais c'était faux... elle avait ce secret depuis si longtemps...

Elle le dévisagea, terrorisée mais par chance, Clarisse choisit cet instant pour intervenir et prendre sa défense.

Lynn la remercia mentalement et pria pour que la Serdaigle ne s'attire pas d'ennuis avec son petit ami qui avait l'air particulièrement contrarié.


Soudain Clarisse prononça son prénom d'une voix triste et inquiète et quand Lynn la regarda, son coeur rata un battement. Quelque chose avait changé dans son regard. Elle la regarda avec angoisse, se demandant ce qu'elle allait dire. Elle secoua légèrement la tête, comme si cela allait lui suffire à convaincre Clarisse de ne rien dire. Par chance, celle-ci sembla comprendre le message et revint sur ce qu'elle allait dire, lui disant de regarder dans la poche droite de sa cape.

Lynn glissa sa main dans la poche et en sortit un petit objet. Pendant un instant, elle oublia l’affreux tableau et la colère d’Aïlin, incrédule :


- Ho Clarisse… il est magnifique…

C’était elle ! En train de dessiner, le château en arrière plan ! C’était criant de vérité. Elle avait vraiment l’air heureuse… Elle ouvrit pour voir un miroir et quelques images défiler. Lynn se perdit un instant dans son triste reflet, un sourire ému aux lèvres. C’était vraiment un magnifique cadeau.
Lynn se tourna vers la rouquine et vint la serrer dans ses bras :


- Merci…. Merci beaucoup… je l’adore !

Elle le serra précautionneusement contre elle et reporta son attention sur Aïlin. Espérant lui changer ainsi les idées, elle s’avança vers lui et lui montra le précieux objet :

- Regarde comme c’est joli…

Puis avec un demi sourire, elle ajouta :

- Clarisse a toujours très bon goût…

Mais il semblait peu enclin à louer les qualités de qui que ce soit :

- Ne t’en fais pas… ça va… ce n’était rien…

Elle le regarda dans les yeux et ajouta:

- Rien d'important... je te le promets...

Mentir... elle faisait ça si bien. Elle avait de l'entrainement.... Elle n'aimait pas lui mentir à lui mais c'était pour son bien, et c'était la raison pour laquelle elle semblait tant sincère...
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MessageSujet: Re: Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis)   Triste anniversaire (Prio Clarisse/Aïlin, libre amis) EmptySam 16 Fév - 21:35:24

C'était comme voguer une nuit de tempête, dans le noir le plus complet et sans plus aucun repère, pas même la lueur rassurante des étoiles. Aucune des deux ne semblaient prêtre à lui offrir le moindre indice, et Aïlin ne pouvait compter que sur son sens de la logique pour y voir clair dans la scène qui se déroulait et dont il était l'acteur. Secondaire, seulement. S'il aurait aimé mener le rythme et déclencher les dialogues, il ne pouvait que se contenter de pousser sa soeur qui, du devant de la scène, dégnait lui jeter qu'un faible indice et à contrecoeur, comme on lache un bout d'os au chien quémandant à ses pieds. Voilà ce qu'avait l'impression d'être Aïlin, un chien. Un chien qui n'est là que pour protéger, et se taire. Que ce chien n'aboie pas, surtout ! C'est gênant et ennuyant. Et bien entendu, ce fut Clarisse qui le lui fit remarquer. Clarisse qui rapella sa présence, car le jeune Bower, perdu dans ses réflexions colériques, inquiètes et ses recherches pour trouver ce qui pourrait clocher dans un tableau, l'avait totalement oublié. Mais cette simple phrase lui suffit pour faire monter comme une vague de nausée la colère qu'il contenait jusqu'à présent.
Et de quoi je me mêle ?! Fut la première pensée qui lui vint, mais il la retint avant qu'elle ne s'échappe de ses lèvres. Mais le mal était fait, à travers le regard noir qu'il lui jeta. Jamais on ne s'était mêlé de ses affaires, jamais on ne s'était interposé entre Lynn et lui, et il aurait préféré que cela n'arrive jamais, surtout pas d'elle. S'il l'aimait, il ne toléra pas pour autant cet élan de confiance qui lui avait permit de le corriger sur sa façon de parler à sa soeur.
Sa soeur...
Frustré et en colère, Aïlin détourna sèchement la tête lorsque Lynn se mit à fouiller dans une poche pour trouver le présent de Clarisse. La pensée même que lui ne lui avait rien offert ne l'effleurait même plus. Il balaya son regard autour d'eux, autour de ce monde si heureux qui s'affairait, autour de ces gens dont il était exclu, puis sur le trio qu'ils formaient... Là aussi, il était rejeté, jugé gênant, arrivé au moment innoportun... Ca aurait du être Clarisse qui aurait dû être rejeté, mais pas lui. Pas alors que quelque chose de néfaste pour sa soeur venait de se produire. Il l'aurait expédié à l'intérieur du château sans pitié, si Lynn ne s'accrochait pas désespéremment à sa présence, comme un oisillon à sa mère par peur d'affronter la réalité.

Et depuis quand, il était une de ces réalités que Lynn préfèrait éviter ?...
« Regarde comme c’est joli… »
Son regard ne s'était pas réchauffé lorsqu'il posa les yeux sur l'objet que lui montrait Lynn, qu'il observa sans le voir vraiment.


« Magnifique. »

C'était à croire qu'il était implacable. Le ton même qu'il avait utilisé parlait pour lui, et de ce qu'il pensait de ce que faisait Lynn en ce moment. Et aussi du fait qu'il se fichait pas mal de tous les cadeaux du monde en cet instant présent. Les lèvres serrées, il ne releva les yeux sur Lynn que lorsque celle-ci lui affirma sur un ton sincère que l'incident du tableau n'était rien d'important. Elle le promettait, disait-elle.

« Et bien tant mieux pour toi. »

Répliqua-t-il d'un ton glacé, sans parvenir à maîtriser ce sentiment d'être trahit qu'il l'envahissait et lui nouait la gorge. Elle lui mentait, il en était certain. Aïlin avait assez d'années d'hypocrisie et de mensonges derrière lui pour ne pas voir la flamme du mensonge dans le regard pluie de sa soeur. Comment pouvait-elle lui mentir à lui... Sans lui faire signe qu'elle lui expliquerait la vérité, sans... Rien.

Tant mieux pour elle...


« Je vous laisse à vos réjouissances, et quand Mademoiselle Bower aura besoin d'une épaule sur laquelle pleurer... »

Il inclina la tête ainsi que le haut du buste dans une salutation grotesque, exagérée, qui ne lui ressemblait pas. Tout comme la double insinuation qu'il avait laissé planer sur sa phrase. Mais la colère l'empêchait de regretter quoi que se soit, et en les basculant toutes les deux sans s'en rendre même compte, il partit d'un pas sec en direction du château, croisant Ultan sur son chemin sans le reconnaître.

Hj : Désolée pour cette réponse, mais il me fallait un défouloir et j'ai pensé que la colère d'Aïlin était plus apte à canalyser la mienne que de ruminer toute la soirée XD
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