1e cours des 5e années [ Porte Fermée ]

Le petit professeur de sortilèges, heureux de faire son cours avec les cinquièmes année, entr dans sa salle. Comparé à sa minuscule taille de ce sorcier, cette dernière semblait particulièrement grande. Puis il vint se placer sur son bureau, et s'installa sur haute pile de livre. Il pouvait voir tout ce qui se passait dans sa salle, mais n'étant pas d'une nature très stricte, il aimait que ses élèves bougent. Ce petit sorcier cachait en fait une joie de vivre immense. Et il aimait la faire partager avec ses élèves, tout en leurs posant des limites cette fois-ci plus strictes.

Mais les minutes défilèrents et aucun élève ne se présenta dans la salle. Filius regarda sa montre de poche en or qu'il tenait de son père, huit heures et quart ! Le professeur de Sortilèges avait quinze minutes d'avances. Alors, il sortir sa baguette et avec un minuscule tour décrit par le geste de l'ascendant goblin, les bocaux disposés de part et autre de la salle, vinrent se déposer sur chacune des tables présentes dans la salle. Dans chaque bocal se trouvait un petit oiseau jaune, qui chantait de sa belle "voie" tout en essayant de s'échapper.

* J'espère qu'ils vont bien réussir à manipuler ce sort car chaque année c'est la même chose quand je fais ce cours ! Je finis avec un mal de crâne*

- Non d'un dragon, faite que ce cours se fasse rapidement !

Pour la seconde fois, Filius regarda sa montre de poche. Huit heures vingt. Pour ce petit bout de sorcier, il n'avait réussi à se divertir, si on pouvait le dire comme cela, que pendant cinq minutes. La montre de son père n'était-elle pas défectueuse ? Le temps lui paraissait si long avec ces chants d'oiseaux qui se répétaient sans cesse dans la salle de classe. Puis il leva la baguette et dit :

- Suffit !

Crac

Et d'un coup, les bocaux disparurent d'un unique et même son.

Encore une dure journée de labeur qui commençait ! Lavande étouffa un bâillement tandis qu’elle sortait de la chaleur de ses draps puis elle se dirigea vers la salle de bains d’un air endormi. Son reflet lui renvoya l’image d’une jeune fille de bientôt 15 ans, complètement décoiffée et avec des cernes de trois pieds de long. Sans y faire attention, elle rentra dans la douche et l’eau chaude finit de lui remettre les idées en place. Lorsqu’elle ressortit, elle revêtit sa robe de sorcière, se coiffa à la manière asiatique en entrecroisant deux vieilles plumes dans ses cheveux et se maquilla de façon à masquer ses cernes. Une fois satisfaite du résultat, elle prit son sac de cours et se dirigea vers la Grande Salle pour prendre son petit-déjeuner. Tandis qu’elle enfournait une part de bacon dans sa bouche, Parvati regardait leur emploi du temps du jour et lui fit savoir qu’elles commençaient la journée par un cours de Sortilèges.

A l'annonce de cette nouvelle, Lavande grimaça car ce n’était vraiment pas sa matière forte ! Bon, à vrai dire mis à part la Divination, elle était à peu près aussi nulle dans toutes les matières, mais en Sortilèges, c’était encore plus visible car la plupart du cours consistait en de la pratique. Enfin, au moins le professeur Flitwick était adorable, il ne se fichait jamais d’elle, au contraire, il avait toujours le mot pour lui redonner confiance en elle contrairement à Rogue qui prenait un malin plaisir à l’enfoncer. Elle se ressaisit donc et, terminant de manger, se dirigea vers la Salle de Sortilèges, seule, car Parvati avait oublié son encrier dans le dortoir et elle était reparti le chercher.

Lorsqu’elle arriva, le professeur était seul et sur chaque table se trouvait un bocal avec un oiseau chantant. Lavande craint le pire, ils allaient devoir subir ce tapage toute l’heure ? Et puis dans quel but ? Mais elle n’eut pas sa réponse car le petit professeur cria « Suffit » et d’un geste de sa baguette fit disparaître tous les bocaux. La Gryffondor entra alors discrètement et dit en souriant :

-Bonjour professeur Flitwick.

Elle alla ensuite s’asseoir au deuxième rang et attendit le début du cours.

Pour la première depuis quelques jours, Filius Flitwick, n'était pas d'une humeur franchement très sympathique. Juste à cause de ses maudits oiseaux qui n'arrêtaient jamais, jamais, de chanter avec leurs cris stridants. Mais à la vue de sa première élève de la journée, son humeur retrouvait son état normal, agrébale et affectueux, mais malheureusement pour combien de temps ? En effet, le cours n'avait pas commencé, donc les oiseaux chantants devront réapparaître tôt ou tard. Mais, le petit sorcier ne prêta acune attention à cette pensée, car il était content de voir le visage d'une jeune élève en proie de vie. Il vit que c'était Lavande Brown, une élève de Gryffondor, pas plus douée que cela en Sortilèges, mais elle montrait une certaine détermination à réussir un sortilège alors que ses camarades le réussissait depuis trente minutes.

Même si elle n'était douée, elle présentait un naturelle certain, et une envie de vivre épatant. Et il aimait les élèves comme ça, et cela lui donnait une autre raison d'enseigner. Il vit un sourire sur son visage qu'il lui renvoya avec une clareté et un rayon de soleil et de lumière se dégagea du professeur de Sortilèges. Il l'a regarda avec attention pour savoir ce qu'elle pensait, mais il changea d'avis et détourna son regard de son visage et de ses yeux, car cela lui semblait déplacer.

- Bonjour Miss Brown

Puis il se leva de son tas de livre, et il se dirigea vers le tableau, qui se trouva proche de lui. Il sortit sa baguette de sa poche et fit un geste rapide et précis vers la craie qui se trouva sur son bureau. Cette dernière se déplaça en flottant vers le tableau et commença à écrire sous la dictée du petit professeur :

- Sortilège...

Et la craie commença à écire

... du ...

Le bruit de la crai résonnait dans la salle de cours

... Silence.

Et la craie s'arrêta d'écrire pour tomber par terre se divisant en plusieurs petits morceaux se divisants sur le sol froid de la salle de cours. Ce fracas résonnant dans la salle de cours comportant deux seules personnes, Filius et Lavande. Il décida d'attendre les prochains élèves pour pouvoir commencer le cours.

Shirley était matinale et donc, comme à son habitude, elle s'était levée bien une heure avant les autres, avait fait sa promenade solitaire habituelle dans le parc. Pourtant, contrairement aux autres matins, elle ne se sentait pas franchement réveillée. Elle n'avait pas pu, la veille au soir, lâcher son livre et s'était décidée à le finir coûte que coûte, et donc à se coucher bien plus tard que d'habitude, à savoir donc à plus de minuit... Tout ça pour un roman d'amour sur fond de révoltes gobelines. Attention ! N'allez pas croire que cette histoire d'amour concernait des gobelins. Pouah..! Plutôt mourir... Qu'ils tiennent la banque, c'est une chose, mais de là à s'intéresser à leurs histoires de coeur... Il s'agissait d'une complexe et torturée histoire entre une sorcière et un sorcier, tous deux de sang pur, mais issus de familles aux relations loin d'être au beau fixe... Du Romeo et Juliette de sorciers, pour sorcières ne lisant pas les romans moldus...
Bref, Shirley restait, au fil des années, fidèle à son éducation, et n'avait que peu, voire aucune considération pour les êtres vivants autres que sorciers, et encore là, passons sur les détails...

Elle était donc d'humeur maussade à cause de son déficit de sommeil que ni le thé, ni le jus de citrouille n'avait pu, quelques minutes auparavant, combler. Et en parlant de comble, la journée commençait mal : Sortilèges.

Shirley ne détestait pas les sortilèges et enchantements. Ce qui l'irritait, c'était de ne pas briller dans cette matière... On ne peut pas dire qu'en s'en sortait mal, mais bien serait exagéré. Elle était moyenne et celà l'énervait. Ce n'était pas faute de travailler, de lire les ouvrages recommandés, de s'exercer aux divers sorts étudiés... La théorie la sauvait d'une pratique moyenne, c'est le mot.
Et puis, il y avait Flitwick. Depuis plus de quatre ans, elle assistait à ses cours, et n'avait que peu de considération pour ce professeur. Son enseignement était bon, elle ne pouvait le nier, consciente que sa médiocrité ne pouvait incomber qu'à elle seule. Il était minuscule, et ça, elle trouvait ça risible. Aussi, depuis le début de sa première année, elle le surnommait mentalement 'le nain'.

Loin d'elle, bien évidemment, l'idée de montrer à ce cher professeur, le peu de respect qu'elle avait pour lui... Elle jouait le jeu, ce jeu hypocrite, qu'elle jouait si souvent finalement avec les professeurs, autres que Rogue, de l'élève intéressée, motivée, pour la part de vérité, respectueuse, pour le mensonge...

Malgré la fatigue, elle avait une nouvelle fois quitté le petit-déjeuner avant la majorité des élèves, et arriva dans la salle de cours dans les premières, ou pour être exacte en deuxième, après Brown, cette cruche de Bouffondor qu'elle abhorrait, mais qui avait au moins le mérite de la faire rire, à ses dépens, lorsqu'elle se tournait en ridicule...

Lorsqu'elle se présenta sur le seuil, Shirley salua le professeur d'un sourire et le gratifia d'une voix enjouée d'un : "Bonjour Professeur"

Elle se dirigea ensuite vers une table, suffisamment loin de Brown, par principe, mais pas trop loin non plus, histoire de ne pas rater une bourde de la Rouge et Or. Elle sortit ses affaires et attendit en silence l'arrivée des autres élèves et le début du cours.

En ouvrant les yeux ce matin là, Harry, d’un naturel pessimiste ces temps-ci, résista contre une envie ardente et tentatrice de refermer ses paupières et de s’enfouir sous sa couette d’une chaleur réconfortante pour y rester blotti jusqu‘à ce soir. En effet, il avait l’intuition que la journée serait longue, très longue même. Et il était las. Las de ces cours usants en cette cinquième année, las des regards hostiles et pesants qui déconcentraient son attention durant les heures de classe et las de Poudlard tout cours en ce moment. La vie n’y était pas rose pour le Survivant par les temps qui couraient.

Dénué de toute once de motivation, Harry s’étira et bâilla à s’en décrocher la mâchoire, se levant brutalement comme pour s’empêcher de paresser plus longtemps dans ses draps d‘une douceur enivrante. Après un bref passage par une douche glacée, destinée à revigorer notre harassé et déprimé Balafré National, Harry s’habilla distraitement, à la hâte, enfilant ses lunettes, avant de jeter un bref coup d’œil au reflet peu reluisant que lui envoyait le Miroir. Ses traits tirés et d’immenses poches sous ses yeux étaient la preuve irréfutable que la nuit du jeune Potter avait été considérablement écourtée.

Il était en année de BUSE, sa pile de devoirs atteignait donc des hauteurs si vertigineuses que le Brun, ayant une sale manie d’accumuler un retard inquiétant dans cette tâche, se voyait contraint de les achever pendant la nuit. Une seule maigre consolation parvint à lui ; il commençait la matinée en douceur avec un Cours de Sortilèges. Non pas que cette matière soit pour lui d’une facilité consternante, bien au contraire, Harry avait des lacunes lorsqu’il s’agissait de la partie théoriques des Sortilèges les plus complexes. Mais il aimait bien le Professeur Flitwick, ce petit homme bienveillant qui était toujours sympathique, aimable et chaleureux. Mais lui aussi semblait avoir prit la fâcheuse habitude d’assommer ses élèves avec de monotones et répétitifs discours sur l’importance des BUSE. Les Professeurs, en agissant ainsi, sèmeraient très certainement la panique chez les élèves de Cinquième Année au fur et à mesure que les examens approcheraient.

Armé d’un peigne, Harry, dans une tentative désespérée de donner à sa chevelure une apparence « coiffée », l’appliqua vigoureusement sur sa tignasse indomptable. Comme chaque matin, ses cheveux s’aplatirent pour se redresser instantanément. Comme chaque matin, le jeune Brun déclara forfait et passa négligemment sa main dans ses cheveux vainqueurs. Avec un dernier regard sur le peigne, il le jeta sur l’étagère près du lavabo en marmonnant :

- A quoi bon ??

Un quart d’heure plus tard, il enfournait d’impressionnantes quantités d’œufs au bacon arrosées de café et de jus de citrouille, isolé dans un coin reculé de la table des Gryffondor. Il était tôt. Peu de gens prenaient leur petit-déjeuner à la Grande Salle et c’était tant mieux. Si Harry ne souhaitait pas quelque chose, aujourd’hui, c’était bien d’être importuné. La journée venait à peine de commencer qu’il désirait déjà la voir s’achever.

Après ce copieux repas, Harry grimpa les escaliers jusqu’au Troisième Étage ou il pénétra dans la Salle de Classe, décidé à se montrer attentif, ou au moins à essayer. Hermione lui avait répété inlassablement qu’en cette année décisive pour leur avenir, il ne pouvait négliger les Études. Harry avouait avec bonne foi qu’elle avait raison et qu’il serait plus sage de tenter de comprendre quelque chose à ce cours. Il pénétra alors dans la pièce et salua poliment le petit Professeur, surélevé par une pile d’énormes ouvrage posés sur son siège :

- Bonjour, Professeur.

Il partit ensuite s’installer dans une rangée de droite, au troisième rang, et, lorsqu’il scruta le tableau noir, un fin sourire sur lézarda sur les lèvres du Survivant. Le Sortilège du Silence. Finalement, il ne serait peut-être pas si compliqué d’être attentif. Il pourrait même être très utile, contre un certain Malefoy qui s’évertuerait à lancer des sobriquets lassants et répétitifs, par exemple ?

POur une fois, le jeune Neville sauta du lit avec joie. Il commençait la journée par un cours qu'il trouvait passionant. Sorts et Enchantements. Durant les vacances, il s'était procuré le livre demandé et l'avait parcourut, se disant que même s'il aurait parfois du mal, au moins réussirait t'il à ne pas se ridiculiser. Pas comme dans le cours de la veille, ou il avait malencontreusement fait tomber son chaudron ... Mais nous ne reviendrons pas sur cet épisode tragique dans la vie de notre jeune homme. Levé du bon pied donc, Neville s'habilla puis se dirigea vers la grande salle pour prendre son petit déjeuner, croisant en chemin quelques élèves particulièrement matinaux.

Prenant son petit déjeuner dans sa solitude habituelle, Neville se demandait quelle aurait put être sa vie si ses parents n'avaient pas été victimes de la folie de Bellatrix Black Lestrange, et de son redoutable maître ... Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. De telles pensées dramatiques n'étaient pas rares chez Neville, qui était l'une des rares personnes dans tout Poudlard à ne pas envier la popularité du Survivant. Après tout, devenir célèbre à cause de la mort, plutôt du sacrifice même, de ses parents ... ce n'était pas là idée réjouissante et Neville compatissait en lui même pour son camarade. Mais, ne sachant quoi lui dire, il préferait ne rien dire, au risque de se prendre un objet volant identifié dans la figure.

Se dirigeant vers la salle de classe, Neville ne croisa que Luna, qu'il salua d'un hochement de tête. Cette fille l'intriguait et l'effrayait en même temps. Qu'est-ce que c'était que ces histoires de Ronflak Cornus et que sais-je encore?? Neville lui, n'y comprenait rien, comme à son habitude, et de fait ne poursuivait généralement pas souvent la conversation avec la jeune femme. De toute façon, le fait qu'on lui rappelle sans arret qu'il était en année de BUSE lui prenait trop de temps. Dieu que n'aurait t'il pas apprécié de sortir profité des dernier rayons de soleils. Mais il ne le pouvait pas, la plupart des cours à Poudlard ayant lieu dans l'enceinte même du chateau.

Entrant dans la salle de classe, il sourit à son professeur
"Bonjour Professeur" avant de se diriger vers une des encores nombreuses places libres. Sortant son livre, sa baguette, et de quoi prendre des notes, il plaça en en-tête de son parchemin

Citation :: Cours n°1
Le Sortilège du Silence

Puis, levant les yeux vers son camarade de Gryffondor, il lui sourit faiblement. Harry semblait ailleurs, semblant préparer un mauvais coups au vu de son sourire carnassier (interprétation de Neville^^). Neville, ne souhaitant pas d'ennui, pas comme durant leur première année où il s'était retrouvé ligoté, pour au final (mais ça il ne le savait pas) faire gagner 10 points à sa maison, préfera regarder ailleurs. Il verrait bien, de toute façon, ce qui se passerait.

Filius leva les yeux et quelques minutes plus tard, trois nouveaux élèves firent leur apparation dans la salle. Shirley MacNamara, une élève de Serpentard sombre visage, comme l'était la plupart des élèves de cette maison mais il esperait qu'elle serait compétente dans sa matière car elle avait buea être une Serpentard, elle pouvait réussir avec un peu de percévérance.

Ensuite Harry Potter, fit son apparition. Nommé l'Elu ou je ne sais quel surnom, Filius le concidérait comme un élève normal, et pas comme un phénomène de foire. Malheureusement ses élèves ne l'avait pas compris, certains évoquaient ce pauvre garçon comme un moins que rien, surtout les élèves de Serpentard, et d'autre le concidéraient comme un bijou de la nature, qui les avait débarassé de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Il l'affectionnait mais il ne le faisait pas voir aux yeux de cet adolescent pour qu'il puisse faire son apprentissage des sortilèges sans se dire que Filius serait toujours avec lui.

Et le troisième élève, un nouveau Gryffondor, était Neville Londubat. Le petit maître des sortilèges avait parfois de la peine pour lui, le sort de ses parents était tragique, lorsque Filius le voyait il était pour la plupart du temps seul, et il n'avait de très bons résultats sur l'ensemble des disciplines, sauf en Botanique où il excélait. Mais ce petit bout d'homme était percévérant et n'abandonnait jamais. Il avait mainte et mainte fois essayé un sortilège en deuxième année et à force de percévérance, il réussit à l'exécuter. Mais la vie ne lui avait pas fait de cadeau mais il s'en sortait bien. Il se rappellait de la dernière fois qu'il avait vu sa grand-mère. Une femme avec un caractère très fort, il n'avait jamais vu une femme comme celle-ci, de plus, elle ne faisait aucuns compliments sur Neville, elle ne faisait que le critiquer et le comparer à son père. Filius avait essayé de défendre Neville, mais elle disait que son père avait été auror et ceci et cela. Certes son père avait été auror, mais Neville serait un brillant botaniste mais elle n'en fit qu'à sa tête et n'écouta en aucun point Mme Londubat.

Mais cela remontait à de quelques années. Et là, Filius retrouvant ses esprits et après avoir saluer les trois nouveaux élèves se leva de sa chaise qui se positionnait juste en face des élèves et il vint se placer sur une pile de livre sur le côté de la salle, il s'éclaircit la voix et pris la parole pour commencer le cours.

- Bien, aujourd'hui, nous allons étudier le sortilège du Silence, très pratique pour les professeurs, dit-il en souriant. Quelqu'un peut il m'en parler très brièvemment ?

-

Dans les cachots, nul rayon de soleil qui venait éclairer le dortoir des Vertes et Argents , les priant ainsi de se lever et de se rendre à leur cours. Lorsqu’elle ouvrit un œil, la premier geste qu’eut Erylis fut de jeter un coup d’œil à l’horloge magique dont l’aiguille s’approchait trop dangereusement de l’heure où elle devrait se lever. Un long soupir, suivit d'une courte hésitation; allait-elle se lever à l'heure ou attendre encore un peu, au risque de se rendormir et de devoir courir ? Estimant qu’il ne servirait à rien de se leurrer pour seulement quelques minutes de plus, la jeune fille s’étira un long moment avant de se glisser hors de ses draps. Ses cheveux ébouriffés et son pyjama froissé racontaient la nuit de sommeil profond, et ses yeux encore lourds de rêves peinaient à s’ouvrir sous la lumière menaçante.

Après un petit-déjeuner plus que brumeux, la jeune fille, grâce un coup d’œil à son emploi du temps, grimpa jusqu’au troisième étage pour se rendre à son premier cours de la journée, Sortilège et Enchantement. Il n’était en rien le pire et certains sorts appris s’avéraient parfois fort intéressant. En espérant de tout cœur que ce soit le cas de cette heure là, Erylis poussa la porte de bois et entra dans la salle alors que la craie s’agitait seule, annonçant le thème de la matinée. Un coup d’œil rapide lui apprit le contenu de la salle : un Vert et Argent pour trois griffondors… Son choix fut rapide, et c’est d’un pas vif qu’elle s’approcha de sa seule condisciple, non sans avoir lancé un « Bonjour Professeur » plus par habitude que par politesse.

« Ca ne te dérange pas si je m’assois ici ? »

La jeune fille désignait la place à sa droite, peu motivée pour passer un cours seule ou à coté d’un de ces griffondors. Depuis cinq maintenant, ils suivaient certains cours ensemble, et la jeune fille connaissait à peu près tous ces Rouges et Or, de nom de famille au moins. Ceux présent n’étaient pas des moindres en plus : Londubat, tellement maladroit que s’en était effarant, Brown, inqualifiable de bêtise, et Potter, dit le Survivant-balafré….

Le professeur commença son cours, et Erylis s’installa à la place convoitée, sans plus attendre. Leur maison avait besoin de point, s’ils voulaient gagner la Coupe des Quatre Maisons, et, pour l’instant, ils n’étaient que trop mal partis. Seuls les Poufsouffles leurs étaient inférieur dans le décompte de point, et s’en était difficilement supportable. Alors, lorsque Flitwick posait une première question, la jeune fille rechercha activement dans ses connaissances pour trouver un souvenir vague de ce qu'elle avait lu dans leur livre de cette année, en le feuilletant très rapidement.

« C’est un sortilège qui, comme son nom l’indique, réduit sa cible au silence. La formule est silencio, il me semble. »

Drago avait pris de nouvelles résolutions cette année. Sous les conseils de son père qui lui avait clairement fait comprendre qu'il devait se tenir à carreaux, il redoublait d'efforts et de présence en cours. Parce que le ministère était présent à l'école ; il guettait les élèves. Et si lui, Drago Malefoy, brillait aujourd'hui, il s'en sortirait sans aucun problème pour l'avenir. Comme son père qui avait tenu profil bas pendant les 14 dernières années, lui devait entrer dans le troupeau et agir "comme il se devait". Bientôt, les choses changeraient, mais pour que tout ce passe bien, il fallait commencer par franchir cette porte et endurer Flitwick. Conscient qu'une fois le cadre de la porte outrepassé il n'y aurait plus de retour en arrière possible, il avança tout de même son pied, puis toute sa personne dans la classe.

Ça y était, un autre cours de Sortilèges. Le regard du blond balaya instinctivement la classe, à la recherche de quoi que ce soit qui puisse annoncer un cours intéressant, nota le sujet inscrit au tableau, pour finalement s'arrêter sur un dos qui lui semblait terriblement arrogant. Suspect

*Potter...*

Il était là, à discuter insouciemment avec Londubat... Et lui, Drago, le dévisageait, immobile, debout sur le pas de la porte. La tentation de le provoquer était d'autant plus forte puisqu'il se l'interdisait, mais il ne fallait pas lancer à nouveau les hostilités... Il fallait garder un profil bas. Dans un énorme effort de contrôle de soi, il détourna la tête et ravala sa rage. En tentant de s'imaginer un mur infranchissable entre lui et le Gryffondor, il chercha des yeux des élèves susceptibles de l'accueillir comme voisin et tomba sur un autre dos, mais beaucoup plus accueillant et plaisant à regarder cette fois. Une jeune fille, Verte et Argent, aux cheveux noirs et à la silhouette plus que familière... ~~Shirley MacNamara~~ Erylis Sayan.

Elle venait de solliciter la chaise qu'il se réservait habituellement, au côté de Shirley. Un sourire espiègle se jucha sur ses lèvres alors qu'il la regardait, chassant d'un seul coup la tension qu'avait engendré la présence de Potter en cours. Sans perdre de temps, l'adolescent se dirigea vers elle et balança bruyamment son sac sur la table d'à côté. Il adressa ensuite un signe de tête à MacNamara, par-dessus l'épaule d'Erylis, et se laissa tomber sur sa chaise, avachi, prenant ses aises comme à son habitude, sa tête reposant nonchalamment dans ses mains. Ainsi installé, il daigna finalement pivoter le menton vers sa voisine et eut un léer sursaut étonné, comme s'il ne l'avait pas encore aperçut. Puis, il s'adressa à elle innocemment, mais les yeux pétillants, en reprenant narquoisement ses mots.

« Ça ne te dérange pas si je m'asseois ici ? »

Malencontreusement, Flitwick avait déjà pris la parole et il dut se taire rapidement ; il ne fallait pas se mettre à dos le professeur dès le début du cours. Jugeant utile de répéter à haute voix les mots que tous avaient pu apercevoir au tableau, le minuscule directeur des Serdaigles leur mentionna le sujet d'aujourd'hui, le sortilège du Silence, et accentua son entrée en matière d'une petite plaisanterie, soulignant qu'un tel sotilège était très utile pour les professeurs. Drago se demanda un instant si la remarque lui était adressée, mais le professeur enchaînait déjà avec une question, sans en faire de cas. Soulagé, le jeune Malefoy se dit que qu'il partirait du bon pied s'il donnait la réponse (qu'il connaissait, évidemment ), mais avant qu'il ait pu ouvrir la bouche, Erylis avait répondu.

*Mais c'est qu'elle est en plus une intello !...*

Le serpentard la dévisagea, déconfit pour s'être ainsi fait couper l'herbe sous le pied. Cependant, il dissimula rapidement son étonnement, trop orgueilleux. D'un geste vif, il ôta ses pieds de sur son bureau, se redressa sur sa chaise et s'accouda à sa table. Puis, il tourna la tête vers sa voisine et la regarda quelques instants, complice et provocateur. Il ne lui dit opurtant rien, lui sourit innocemment et se détourna vers l'avant, attentif aux prochains dires du professeur tel un élève-modèle, tout à fait conscient que son attitude et son changement de position soudain traduisaient explicitement son intention de répondre à la prochaine question avant sa petite amie.

Une nouvelle Serpentard venait de fiare son entrée dans la grande salle de Sortilèges. Il ne fit pas beaucoup à ses caractères physiques, car pour Filius, cela n'avait aucun interêt, ce qu'il fallait voir, s'était ce qu'il y avait à l'intérieur de l'esprit. Mais cette jeune fille s'assit à côté de sa camarade de Serpentard arrivée quelques minutes avant elle. Et c'est avec grande surprise, non décevante et effrayante, mais avec une surprise agréable, de voir que la nouvelle arrivée en cours de sortilèges fut celle qui répondrait la plus vite. Il faut dire que la question que le maître des sortilèges avait posé précédemment n'était pas dure ! Mais cela faisait cependant un bon point pour cette jeune fille :

- Bonne réponse miss Sayan, vous venez de remporter 5 points à Serpentard. Bien maintenant une question un peu plus compliqué qui mérite réflexion ...

A ce moment là, Drago Malefoy, élève de Serpentard, fit irruption dans la salle. Filius n'affectionnait pas tellement cet élève. Il le trouvait arrogant, prétentieux, et très insolent. Il n'était pas le seul à le trouver comme cela, sa collègue, Minerva McGonagall en pensait de même. Mais de nature plus sévère, il craignait plus sa collègue que Filius, qui lui était d'une nature gentille. Donc ce dernier s'installa tranquillement, avec provocation, mettant ses pieds sur son pupitre. Mais bizarrement dès que Filius prit la parole, il se redressa et prit la postion d'un élève normal. Peut être des bonnes résolution ? Peut être la crainte de son directeur de maison ? Qui sait...

- Bonjour Mr Malefoy, ravi de vous voir parmis nous. Bien où en étais-je ? Ah oui ! Donc question réflexion, comment peut on faire pour annuler ce sort lorsqu'il nousa été lancé ? Prenez votre temps, et ne vous inquiètez pas, encore deux autres questions, et vous pourrez pratiquer ce sortilège.

Il voyait que l'ensemble de ses élèves s'impatientaient et avaient hâte de pouvoir pratiquer...

*

Le cours débutant, Neville ignorait superbement la présence des élèves Serpentard. Déja, sa plume était prête à courir sur le papier, prenant note de tout ce qui se dirait sur le sortilège du jour. Très sérieux, Neville n'eu pas le temps de répondre à la première question, à laquelle il avait une réponse. Certes , cette réponse n'aurait pas été parfaite, rien ne l'étant, mais Neville aurait fait un effort pour s'extérioriser et s'auto-réaliser, tout en faisant gagner quelques points à sa maison. Neville cependant, prit note que la réponse de sa camarade était juste, et plaça cette information en introduction au cours. Après tout, il fallait bien pouvoir garder une trace de ce cours, qui allait s'annoncer difficile pour le jeune homme. Difficile, mais au combien intéressant et utile dans le futur. Pour faire taire ces maudits Serpentard passant leur temps à se moquer de lui par exemple.

Citation :: Le sortilège de Silence, comme son nom l'indique, est un sortilège permettant d'imposer le silence à un éventuel adversaire.

Puis, entendant la nouvelle question de son professeur, il leva lentement la main. Hésitant, il ne voulait pas se montrer ridicule. Mais quelque chose en lui le poussait à aller de l'avant. Quelque chose en lui, une nouvelle force qui grandissait en lui à mesure que les informations sur le Lord devenaient de plus en plus contrôler par le ministère de la magie. Lui, Neville, croyait Harry quand ce dernier affirmait avoir vu revenir ce terrible mage noir. Quand il ajoutait que ses troupes, les terribles mangemorts, s'étaient reformés. Bref, il accordait en Harry une grande confiance. Lorsque la parole lui fut accordé par le vieux professeur, vieux mais compétant et toujours disponible pour aider les élèves en difficultés, Neville répondit à la question.

"Pour annuler un Sortilège de Silence, ne faudrait t'il pas utiliser le Sortilège inverse, un Sortilège qui rendrait la parole. Ce qui impliquerait de pouvoir lancer des Sorts sans user de la parole finalement."

Bon, cette réponse était maladroite, maladroite et naïve. Mais Neville avait tenté quelque chose, participant à ce cours qu'il désirait comprendre et apprécier. Regardant ses camarades, étonnés de cette prise de parole, Neville se sentit rougir et s'enfonça encore plus dans son siège, tentant d'éviter les regards braqués sur lui.

Lou était affalée sur sa table depuis déjà 10 bonnes minutes, l’air endormi. Sa nuit avait été brève parce qu’elle avait du terminé son devoir de potion à rendre pour le jour même, ce qui l’avait obligé à travailler comme une acharnée jusqu’à 3h heures passées. Mais elle se disait qu’elle oublierait bien vite ce sacrilège avec un « Optimal » dans sa moyenne. Toujours était-il que la blondinette n’était pas l’élève réveillée et attentive dont rêve tous les professeurs, ce fameux élève qui participe activement sans s’éparpiller, qui est vivant mais sage, bref, celui qui est parfait. Lou était loin de la perfection.

Elle écouta d’une oreille la première question, feignant de prendre des notes alors qu’en réalité, c’était plus la plume qui soutenait sa main que l’inverse. Lou n’était pas non plus très attentive au cours parce que sa pire ennemie se tenait dans ligne de vision, ce qui l’empêchait de voir la tableau tout en l’irritant profondément. Et pour finir, les Serpentards étaient particulièrement actifs, ce qui achevait complètement l’envie de participation de la jeune fille.

Pourtant, quelque chose la réveilla. Cette chose, ce fut Neville, un gros garçon pataud et presque aussi stupide que Lavande (pourvu qu’ils ne se marient jamais ces deux là, sinon on aurait des petits débiles partout … et plus généralement, pourvu que Lavande ne se reproduise jamais … u_u). Or, même Neville, avec son huitième de cerveau, arrivait à répondre à la question du professeur. Zut ! En plus, c’était le directeur de la maison des Aigles ! Quelque peu secouée, Lou leva à demi son bras en redressant les épaules, et finit par se faire interroger par Flitwick une fois qu’il eut aperçu sa tentative désespérée (et désespérante) pour prendre la parole.

« En fait, il n’y a pas vraiment de contre sort non ? Mis à part Finite Incantatem. Le truc, c’est que l’on est pas gêné d’être touché par un sortilège de mutisme lorsque l’on maîtrise les sortilèges informulés. C’est-à-dire qu’on peut lancer des sorts sans parler, juste avec de la concentration. »

Dès que la question du petit maître des sortilèges fut posé, un bras se leva. Hésitant et peu convaincu de sa réponse Neville Londubat, regarda la professeur Filius Flitwick, d'un air de crainte. Le petit professeur l'interrogea avec un regard qui avait pour but de le rassuré, et quand le jeune Gryffondor donna sa réponse, elle ne pouvait qu'être correct mais à la suite de sa réponse, une élève de la maison du professeur Flitwick, Lou Belacqua, donnait une réponse un tout petit peu plus précis. Elle précisa que les sorts qui n'était pas prononcé par la bouge mais éxécuté par l'esprit étaient appellés sortilèges informulés, et cela malheureusement pour le jeune Londubat méritait deux points en plus :

- Mr Londubat, n'ayez pas peur de répondre, c'est avec ses erreurs que l'humains apprends ! Mais votre réponse est totalement juste ! Vous venez de faire gagner 5 points à Gryffondor. Cependant la réponse de Miss Belacqua est un tout petit plus complet. Elle fait donc gagner 7 points à Serdaigle.

Tout d'un coup, la porte d'entrée de la salle de sortilèges s'ouvrit dans un grand bruit sourd, sourement dû au vent. En effet, trentes secondes plus tard, une énorme bourrasque de vent fit son apparition dans la salle. Tout les livres s'ouvrit dans un flot impressionnant. Alors Filius, ayant la moitié de ses parchemins sur la tête, pointa sa baguette en direction de la porte qui se referma avec une grande rapidité et laisse place à un nouveau mais plus long, bruit sourd. Le petit professeur de sortilèges commença à bouger, à changer de place. Il se dirigea vers la fenêtre et il l'ouvrit, une nouvelle fois, une puissance impressionnante provonante du vent fit son apparition dans la salle. Les quelques cheveux qui étaient sur la tête du maître des sortilèges, avaient l'air de se battre en duel. Et à ce moment là, que Filius leva à nouveau sa baguette vers le ciel et dit :

- Météoribilis Recanto !

A ce moment là, un puissant jet de lumière sortit de sa baguette et se dirigea vers les nuages menaçant qui planaient sur l'école de magie. Une fois que le sortilège entra dans ces derniers, quelques secondes plus tard, le paysage grisatre fit apparaition à une vue ensoleillé, sans nuage et sans vent. Le nain ferma la fenêtre et se dirigea vers le centre de la salle. Et il dit :

- Escusez moi, mais je ne surpporte pas de faire cours avec un temps plus qu'effreux. Bien donc comme l'on dit vos deux camarades, on ne peut pas annuler nous même le sortilège de mutsime si on nous l'a adressé, à par de savoir contrôler les sortilèges informulés, choses que vous verrez l'année prochaine. Bien et maintenant ma toute dernière question avant de passer à la pratique sur des petits oiseaux ; selon vous, si l'on jette un objet par terre et qu'avant on lui a lancé le sortilège Silencio, pensez vous que le fracas de cette objet ferra du bruit ?

Et il finit par cette question pour laisser ses élèves parler.

Les autres élèves étaient particulièrement actifs, à tel point que Shirley, qui souhaitait pourtant gagner des points sur la théorie avant tout, se sentait quelque peu désemparée. Il fallait qu'elle réagisse plus promptement, sinon... Elle n'osait pas imaginer comment aller se passer la pratique. Sa dernière expérience, sur l'utilisation des sorts en circonstances inhabituelles, à savoir pendant ce TP là, dans le noir, s'était révélée désastreuse. Elle avait réussi à briser son bol, alors qu'on ne lui demandait que de le remplir avec un 'Aguamenti'...

Elle chassa ces idées noires de sa tête. Le temps maussade n'arrangeait rien. Aussi Shirley retrouva-t-elle quelque peu le sourire lorsque le nain lança un sort météorologique. Au moins, il ne servait pas toujours à rien...

Avant de lancer le TP, le nain posait une dernière question. Shirley sauta donc sur l'occasion. Elle leva la main et dit :

"Je pense que oui, cela fera du bruit. Je crois que le sortilège de mutisme n'a d'effet que sur les êtres animés, vivants..."

Elle n'était pas sûre de sa réponse. Même les termes qu'elle avait employés le montrait. Mais elle tentait le coup. C'était ce qui lui semblait le plus logique... Et puis, c'était sa dernière chance de remporter des points à ce cours...

Filius voyait que dans sa salle de cours, règnait une agitation mais non une agitation qui avait pour intention de perturber le cours, mais une sensation agréble qui réveillait les élèves. Ils avaient l'air plus actifs et plus attentifs au cours. De plus, Filius avait contribuer à cette ambiance, dépuis qu'il avait fait apparaître les rayons de soleil, les élèves avaient l'air plus égayés. Le petit professeur était à la fois content et pressé que ses élèves passent à la pratique pour qu'il puisse, non se défouler mais exprimer ce qu'ils ressentent en canalisait leurs émotions et faire un sortilège puissant.

Mais avant il fallait répondre à la question qu'il avait posé précedemment, et c'est Shirley MacNamara qui répondit la première. Sa réponse était tout à fait juste et très complète, Ils allaient pouvoir passer à la pratique et Filius pourrait se taire un peu et noter les prestation de ses jeunes adolescents.

- Très bonne réponse Miss MacNamara. En effet, le sortilège de mutisme ne marche que sur la voix. Elle peut être utiliser aussi sur les animaux, mais en aucun cas sur un objet, le sortilège ne ferait aucun effet. Vous faites gagner 10 points à Serpentard.

Bien maintenant vous allez passer à la pratique de ce sortilège. Vous allez chercher dans le placard derrière la classe, des oiseaux. Vous en prenerez un chacun et une fois que le sortilège aura été lancé, vous l'annulerez avec le sortilège Finite. Vos prestation d'aujourd'hui seront notée. Vous pouvez y aller.

Il esperait et pensait qu'après l'activité qu'ils avaient fournis en cours, il pourrait facilement avoir une bonne note. Filius n'était pas d'une nature sévère donc, il était simple d'avoir une bonne note de TP.

[ HJ : Vous avez les critères de notation dans le panneau d'affichage. Et surtout pour ces TP, soyez imaginatifs ]

Le cours était soudain devenu plus intéressant, car une amorce de questions/réponses était suivie par de la pratique.
En effet, le professeur Flitwick de par son intervention avait fait disparaître les nuages apparut dans le ciel. De même qu'il avait permis de calmer cette tempête, contribuant ainsi à changer l'atmosphère dans la salle de classe. Celle ci était passée de sage mais silencieuse, mis à part les interventions des élèves répondant aux questions, à plus dynamique et motivée. Agitée aussi, mais une bonne agitation, montrant que chaque élève présent était désormais beaucoup plus attentif au cours. Il est sur que tout le monde aurait désiré réussir à en faire autant que le vénérable professeur. Vénérable et grand, certes non pas par la taille mais par les connaissance et la sagesse. Ainsi que par ce petit coté espiègle rappelant un étrange personnage d'une célèbre Saga Moldue.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos Sorciers.
Parfaitement concentrés, ils étaient en train d'écouter leur professeur féliciter une élève Serpentard avant de leur donner les instructions pour la suite du cours. Cours qui se clôturerai par une séance de pratique du sortilège étudié. A savoir le sortilège du Silence, Silencio. S'orientant vers le placard indiqué par le professeur, le jeune homme s'empara d'une des cage contenant un oiseau et regagna son siège et son pupitre. Déposant l'animal sur ce dernier, il saisit sa baguette encore déposée sur sa table et se concentra, toute son attention dirigée vers le chétif animal et le charme à lancer sur ce dernier.

Las! Il entendait ses camarades lancer leurs sorts, obtenant ça et là des résultats plus que mitigé. Prenant son courage à deux mains, il lança le sortilège sur la chétive créature.
"Silencio!!"

Bien sur, pour une première tentative, il n'obtint qu'un résultat mitigé. Ce qui n'était guère étonnant, au vu de la complexité d'un tel sort. De plus, ils assistaient à leur premier cours de l'année, et Neville n'avait pas mesurer la difficulté des cours de 5ème année. Il avait préféré rêver, songeant à ses parents et se les représentant témoins de ses efforts et d'une réussite qu'il ambitionnait. Il se languissait même de voir sa grand mère fière de lui et de sa réussite. Dieu qu'aurait t-il apprécier de l'entendre le féliciter. Mais non, elle estimait toujours qu'il n'en avait pas fait assez et affirmait qu'il n'était pas "digne de ses parents". Il espérait ces mots plus que tout, mais tomber chaque année de haut tant sa grand mère était dure, difficile, voir hermétique à tous ses efforts. Mais pas cette fois. Non, Neville avait décrété que cette année, il réussirait à bouleverser sa grand mère, la persuadant qu'il était évidement le digne fils de ses parents. Ce qui commençait par une réussite au cours de Sortilèges. Non mais! Il était le fils de deux grands Aurors, et donc tout aussi capable que n'importe qui. Des efforts, de la persévérance, de l'obstination. Voila ce qui lui permettrait de s'accomplir, et voir ses efforts couronnés de succès. Il annula ensuite le sort, rendant à la créature sa voix normale.

Se concentrant de nouveau, Neville lança une seconde fois le sort, obtenant ainsi un résultat supérieur. Il y était presque, presque, ce qui nécessitait un nouvel effort de concentration de sa part. Délaissant ses camarades de classes, qui déjà commençaient à réussir de façon récurrente leurs sorts, Neville se concentra plus encore. Oui, il réussirait à lancer un sortilège exceptionnel, voir irréprochable. Il le devait à ses parents souffrants, à ses rares amis le soutenant. Mais aussi, et surtout, à lui même qui voulait se prouver à lui même qu'il était tout aussi capable que les autres.

"SILENCIO" lança t'il, sa voix se faisant plus puissante et incisive.
Il avait réussit, obtenant un résultat proche de celui qu'il escomptait. En effet, il pouvait encore percevoir un faible murmure de l'animal.
Désirant tenter de nouveau l'expérience, il fut malheureusement interrompu par le professeur Flitwick, annonçant la fin de l'exercice.

HJ : TP noté. Bon travail d'ensemble. Résultats disponibles une fois que les six autres élèves auront fait leur TP. Au bout de deux semaines, si les autres élèves n'ont pas posté, c'est 1.5/20. Devoir dès à présent disponible dans le panneau d'affichage.

La jeune fille s’était à peine installée près de la seule autre Serpentarde présente à ce cours qu’un sac atterrit brutalement la table voisine, dans un bruit mat. Elle n’eut qu’à lever les yeux pour voir Drago qui s’installait sur sa chaise avec une nonchalance étudiée, avant de faire semblant de l’apercevoir. Sa surprise feinte lui tira un sourire amusé, alors qu’il lui demandait s’il pouvait s’assoir ici, sarcastique, l’imitant. Erylis n’eut le temps de répondre que déjà le cours commençait, le professeur prenant la parole. Elle adressa alors au Vert et Argent un acquiescement léger de la tête, avant de répondre à la première question qu’on posa.

Son intervention fit grimacer Drago qui avait certainement l’intention de répondre. La jeune fille ne put s’empêcher de lui adresser un petit sourire satisfait, teinté de défi, alors que le Vert et Argent prenait l’attitude du parfait petit écolier. Connaissant l’esprit de compétition du garçon, elle était certaine qu’il aspirait à la battre sur ce point… Levant les yeux au ciel, moqueuse, Erylis se concentra ensuite sur les autres questions qui vinrent. Londubat répondit d’abord, immédiatement suivie par une Serdaigle qui compléta les dires de Neville.

Tout à coup, un vent violent s’engouffra dans la salle de cours, faisant voltiger les parchemins. La Verte et Argent ne retint que d’extrême justesse la feuille sur laquelle elle écrivait, évitant qu’elle n’aille papillonner avec les autres. D’un coup de baguette, le professeur fit décamper le mauvais temps, prétextant que ces nuages le rendaient maussade. A la suite d’une nouvelle question, il annonça alors le TP du jour : s’entrainer à lancer le sort silencio sur des oiseaux.

Dans le placard du fond de la salle de cours s’assemblaient quelques cages dans lesquelles pépiaient gaiement des oiseaux. Leurs piaillements paraissaient être une provocation pour ces élèves qui avaient pour but de les faire taire d’un sortilège. Erylis attrapa une cage, s’installa à sa table, et observa un instant l’oisillon qui, comme par défi, semblait chanter encore plus fort. La Verte et Argent soupira, avant de lui lancer un regard plein de menace et de sévérité. Ce moineau n’avait pas intérêt à jouer avec ses nerfs… La jeune fille pointa sa alors sa baguette sur l’animal, et lança le sortilège, sans se concentrer le moins du monde, juste pour le plaisir de faire taire la bruyante bestiole.

« Silencio. »

L’oiseau sembla un instant s’étrangler et se tut. Erylis, pleine d’espoir, estima un instant que la partie était gagnée, jusqu’à ce qu’une mélodie stridente et indignée s’échappa alors de la gorge de l’animal. Le ramage de l’oisillon sonnait maintenant à ses oreilles comme un chant sarcastique et plein d’arrogance qui pouvait vaguement lui rappeler une personne familière… Cette provocation déplût à le Verte et Argent qui lança un regard meurtrier au volatile. L’envie dérangeante d’enfoncer dans le gosier du piaf sa baguette l’agitait, et l’idée, si elle ne serait certainement pas du gout du professeur, marcherait certainement… Peu importe les moyens, visons des résultats !

Cependant, sa résolution était bien de faire gagner des points à la noble maison des Serpents, et pas de le lui en faire perdre… Retenant cette pulsion meurtrière si irritante, Erylis, maintenant debout, pointa à nouveau sa baguette vers l’oiseau, avant de lancer le sort d’une voix menaçante.

« Si-Len-Cio !!! » Martela-t-elle, avec force, découpant les syllabes comme pour leur donner plus de force.

La colère est mère de mauvais conseil, c’était bien connu, et l’impatience de la Verte et Argent ne jouait pas en sa faveur. Le sort n’eut pas plus d’effet que la dernière fois, à l’exception que l’oiseau émit un faible gargouillis qui peinait apparemment à sortir de sa gorge. Insatisfaite, la jeune fille se mordilla la lèvre inférieure, dans un tic nerveux. Pas question de laisser avoir par un piaf idiot… Et si la motivation de faire gagner des points à sa maison avait été légèrement oubliée, son envie de réussite était maintenant décuplée par la plaisir qu’elle aurait à faire taire le volatile. Un fin sourire presque sadique étira ses lèvres presque imperceptiblement, alors qu’elle égrena encore une fois le sort, calmement.

« Silencio ! »

Erylis ne savait si c’était la motivation décuplée de faire taire le piaf ou l’assurance de sa voix qui changea la donne, mais l’oiseau se tut, ouvrit la bouche pour lancer un piaillement de victoire qui ne sortit pas, définitivement muet. Un sourire de victoire s’afficha alors sur le visage de la Verte et Argent, elle s’assit sur sa chaise, satisfaite, en regardant le volatile qui frustré, mordillait les barreaux de sa cage pour décolérer.

HJ : Tp noté. Très bon travail dans l'ensemble. Les points seront donnés quand les notes seront rendues.

Lors de la première partie du cours, la partie théorique avec le question/réponse, Lavande avait brillé par son absence. A chaque fois, elle s’était faite devancer par ses camarades de classe qui répondaient avant elle, elle y était habituée mais n’aimait pas pour autant cela. Seulement depuis son humiliation volontaire en cours d’Etude des Moldus, elle avait appris à garder sa rancune pour elle et à tenter de se rattraper sur les parties pratiques des différents cours. Surtout que si jamais elle avait répondu à la question sur l’effet du Sortilège de Mutisme sur un objet, elle aurait eu faux, donc ce n’était pas plus non plus que quelqu’un l’ait devancée.

Ainsi donc lorsque le petit professeur de Sortilèges décréta que l’heure était venue de mettre à l’épreuve leurs capacités magiques par un TP, la Gryffondor se concentra et écouta attentivement les directives. Elles n’étaient pas bien nombreuses, il fallait juste aller chercher un des oiseaux qu’elle avait vu en début de cours dans le placard puis tenter de le faire taire grâce au sortilège de Mutisme. Enfin, c’était toujours plus facile à dire qu’à faire. La Rouge et Or se leva donc de sa chaise, décidée à réussir l’exercice et se dirigea vers le placard qui se trouvait dans un coin de la classe. Elle attendit que les élèves devant elle choisissent un oiseau et prit le premier qu’elle vit. C’était un adorable petit ara blanc avec de magnifiques yeux bleus qui a regarda d’un air surpris lorsqu’elle emmena sa cage vers son pupitre. Elle se plaça ensuite en face de lui et l’oiseau, certain maintenant qu’elle ne lui voulait aucun mal se mit à chanter. Pour la concentration il repasserait !

Lavande tenta de fermer les yeux et de faire abstraction de la cacophonie ambiante, mais cela se révéla impossible. Elle avait beau tenter de fermer ses oreilles aux chants divers et variés au moment où elle était sur le point de réussir, un oiseau reprenait de plus belle. Elle abandonna rapidement, refusant de perdre le précieux temps qu’il lui restait. Elle se dit alors que l’expérience familiale et plus précisément maternelle lui serait pour une fois d’une grande aide. En effet, Lav’ étant une bavarde invétérée sa mère avait plus d’une fois menacé de la faire taire grâce au sortilège de Mutisme ou de Bloque-Langue et une ou deux fois l’adolescente avait réellement fait cette expérience atroce que celle ne plus pouvoir parler. Seulement les quelques fois, elle s’était fait prendre par surprise et elle n’avait donc pas pu observer la position de sa mère lorsqu’elle lançait le sort, elle en connaissait juste les effets.

Bref, il allait falloir qu’elle se débrouille toute seule comme une grande, sur un pied d’égalité avec les autres élèves. Elle pointa sa baguette sur l’oiseau, se concentra sur sa gorge qui bougeait au rythme de sa chansonnette et prononça distinctement la formule :

-Silencio !

Absolument rien ne se passa et il sembla à la jeune fille qu’une lueur amusée passait dans les yeux azur de l’ara. Elle chercha quelle erreur elle avait bien pu faire, et trouva. Elle retenta l’exercice en se concentrant sur les effets à produire, il fallait qu’elle arrête les cordes vocales de l’animal. Elle pointa de nouveau sa baguette sur la gorge de ce dernier mais cette fois-ci visualisa les petites cordelettes vibrantes et dit :

-Silencio !

Cette fois-ci un jet de lumière argentée sortit de sa baguette et vint chatouiller la gorge de l’ara, celui produisit quelques drôles de gargouillis pendant un moment mais, au grand désespoir de Lavande, il reprit son chant quelques instants après. Elle se redemanda ce qui avait capoté et se dit qu’elle n’avait sûrement pas été assez précise dans sa visualisation des effets. Elle se souvint alors précisément de l’horrible sensation de se sentir muet, vouloir prononcer des mots qui restent coincés dans notre gorge et surtout cette sensation d’étouffement si l’on s’obstine à vouloir parler, les mots s’entassant les uns sur les autres dans notre gorge jusqu’à la libération lorsqu’une personne bienveillante accepte enfin de nous libérer du maléfice. Elle pointa donc pour la troisième fois sa baguette sur l’oiseau blanc et prononça de nouveau la formule. Un nouveau rayon argenté se dirigea vers la gorge plumée et cette fois-ci le sortilège fonctionna ou du moins ce fut ce que crut Lavande. En réalité, elle s’était tellement concentrée sur la sensation d’étouffement que son pauvre cobaye était réellement en train de s’étouffer mais pas en silence, il poussait des cris rauques en roulant des yeux effrayés. La Gryffondor paniquée cria :

-Finite Incantatem !

La pauvre bête put enfin respirer normalement et la Cinquième Année poussa un soupir de soulagement, elle était passée à deux doigts de tuer son oiseau au lieu de le faire taire, ça l’aurait mal foutu dans son dossier scolaire « a tué un animal pendant un exercice en cours de Sortilèges ». Une fois remise de ses émotions, l’adolescente se remit au boulot, mais elle se rendit compte que la donne avait changé, maintenant son ara lui en voulait et pour prendre sa revanche, il chantait encore plus fort qu’avant ce qui l’empêchait de se concentrer correctement. Elle lança donc le sortilège plusieurs fois sans résultat et à chaque fois l’oiseau la regardait avec ce qui lui semblait être du mépris et une joie sadique et chantait encore plus fort. Elle finit par perdre patience et cria énervée :

-Mais tu vas te taire d’une fois pour toutes maudit volatile ! Silencio !

A son grand étonnement, l’oiseau se tut, elle le regarda et vit qu’il tentait de chanter mais en était incapable. Une joie intense l’envahit et elle cria :

-Yes ! Voilà sale piaf, c’est mon tour de me fiche de toi maintenant !

Voyant le regard intrigué ou méprisant que lui lançaient ses camarades, elle se tut. L’essentiel c’était que, grâce à la colère, elle avait réussi à se concentrer sur tous les aspects nécessaires à réussir son sort et elle avait par conséquent réussi l’exercice, le reste importait peu.

Lorsque le nain confirma sa réponse et accorda dix points à la Noble et Pure Maison de Salazar Serpentard, un large sourire apparut sur les lèvres de la jeune fille. Gagner des points était, cette année plus que les précédentes, sa vocation. D’une part, elle participait ainsi activement à la renommée de sa Maison. D’autre part, elle se rassurait sur sa propre capacité à obtenir de brillants résultats aux BUSE. En effet, si elle parvenait déjà à répondre à certaines questions, alors elle pourrait certainement y répondre encore d’ici à la fin de l’année. Malheureusement, comme souvent en Sortilèges, vint le temps de la pratique.

Shirley était pleinement consciente que maîtriser la théorie des sorts ne servait pas à grand-chose si l’on était incapable de les appliquer en toute situation utile. Toutefois, elle se surprenait parfois, dans les rares moments où son attention s’éloignait du cours, à rêver de BUSE théoriques. Les seules BUSE où elle pourrait briller, et même, peut-être, surpasser cette Sang-de-Bourbe de Granger…
Perdue dans sa méditation, elle se rendit finalement compte que les autres élèves avaient déjà commencé à se diriger vers le placard contenant les oiseaux. Les premiers entreprenaient même déjà de commencer l’exercice.
Shirley se leva donc promptement et se dirigea vers le placard préalablement indiqué par le nain. Elle arrivait parmi les dernières et l’état du placard le lui confirmait : il ne restait plus que quelques oiseaux. Elle saisit l’une des cages et revint à sa place, légèrement crispée. L’appréhension commençait déjà à la saisir.
Elle déposa délicatement la cage sur le pupitre et ce faisant, remarqua que sa main tremblait légèrement.

*Calme toi Shirl, ça ne sert à rien de se stresser ainsi, ça ne risque pas d’arranger les choses, bien au contraire…*

Elle essayait de respirer le plus régulièrement possible et de reprendre le contrôle d’elle-même. Quelques secondes s’écoulèrent ainsi. Tout autour d’elle, elle entendait les autres élèves tenter avec plus ou moins de brio le sortilège de mutisme. Elle jeta un coup d’œil au reste de la salle et son regard tomba sur Londubat. Un sourire malicieux apparut au coin de ses lèvres.

*De toute façon, tu ne peux pas faire pire que lui…*

Rassérénée, elle prit sa baguette dans sa main droite, rassembla ses esprits et se concentra sur le chant de son oiseau. Ce dernier n’était pas désagréable et Shirley s’octroya quelques secondes avant de faire sa première tentative.
Il fallait qu’elle pense au silence qui résulterait de son sort. Elle ferma les yeux, conçut l’image de l’oiseau chantant dans son esprit, et une seconde plus tard, rouvrit les yeux, actionna sa baguette tout en prononçant la formule magique. Sa voix tremblait encore légèrement, tout comme sa main, et le résultat s’en ferait irrémédiablement sentir…

« Silencio »

Shirley fermait souvent les yeux juste après avoir lancé un sort lorsqu’elle pensait qu’elle risquait de le rater. Juste pour se donner le temps d’assumer l’échec. Malheureusement, avec le sortilège de mutisme, elle comprit bien vite qu’avoir clos ses paupières ne lui était pas d’une grande aide. L’oiseau chantait toujours.

Quelque chose n’avait pas fonctionné, et il n’y avait pas besoin de beaucoup y réfléchir pour deviner quoi. Shirley n’avait pas assez confiance en elle, elle n’était pas convaincue de sa potentielle réussite.
Sa main se crispa sur sa baguette, ses yeux fixaient l’oiseau sans ciller. Celui dont elle écoutait le chant quelques instants auparavant ne lui attirait désormais plus aucune sympathie. Elle se sentait d’ailleurs presque à même de lancer le Sortilège de Doloris sur ce volatile, ne serait-ce que pour le punir de ne pas avoir perdu sa voix. Elle avait l’œil mauvais, semblable à celui de la fin du match contre Gryffondor, celui de la défaite de Serpentard.

Le temps s’écoulait à vive allure et l’heure de la fin du TP approchait à grands pas. Il fallait qu’elle obtienne un résultat, sinon elle serait la risée de ses camarades, au même titre que les inconditionnels Londubat et Brown.
Sans plus attendre, elle se prépara à relancer le sort. Elle fixait toujours l’oiseau sans battre des paupières, focalisant sur une seule idée, sa seule idée en cet instant.

*Je veux que ce volatile se taise, je veux que ce volatile se taise, je veux que ce volatile se taise, je veux...*

Et là, elle actionna la baguette et prononça, pour la deuxième fois, la formule :

« Silencio »

Sa voix n’avait pas tremblé, mais, de toute évidence, cela n’avait pas suffi. Enfin, pas entièrement. Certes, l’oiseau chantait toujours, mais son chant peinait à sortir de sa gorge. Il était comme étouffé, à peine distinct. Shirley afficha un léger sourire. Tout espoir n’était pas perdu.
La plupart des élèves semblaient avoir terminé l’exercice, étant donné la sensible baisse du volume dans la salle, il ne lui restait donc pas plus de quelques secondes.
Sa baguette en action, Shirley prononça à nouveau la formule :

« Silencio »

Elle était restée concentrée sur ce seul objectif : faire taire l’animal. Bien que l’effet ait été immédiat, Shirley mit quelques secondes à comprendre qu’elle avait réussi. Et là, un large sourire lui fendit le visage.
Au même moment, mais Shirley l’entendait à peine, le nain annonçait la fin de l’exercice.
Elle n’avait pas eu le temps d’annuler son sort, mais cela n’avait finalement que peu d’importance. Avoir réussi la rendait heureuse, au moins pour quelques heures. Enfin, tant que la grande majorité des élèves n’avaient pas mieux réussi qu’elle…

Être attentif. Resté concentré. Plus facile à dire qu’à faire. A peine le Petit Professeur eut-il prit la parole que l’attention de Harry flancha lamentablement. Ces discours interminables sur la théorie des Sortilèges possédaient un effet soporifique bien trop puissant pour que le Survivant éreinté puisse le combattre. Il avait donc laisser son cerveau divaguer à sa guise tandis que d’autres élèves s’empressaient de répondre aux questions du Professeur Flitwick, avec une précision et un complet que d’ordinaire Hermione était la seule à pouvoir donner. Cependant, Harry se renfrogna lorsqu’il s’aperçut qu’il s’agissait de deux jeunes filles appartenant à la Maison de Salazar Serpentard et non de sa brillante amie qui avaient excellé dans leurs réponses, revigorant leur orgueil, ajoutant un peu plus d’émeraudes à leur sablier.

Néanmoins, le mérite de sa légère consolation fut attribuée à Neville qui, entre les réponses des deux voisines de Malefoy, ajouta une réponse lui aussi, et la Maison Gryffondor se vit offrir un gain de cinq points. Ce fut une Serdaigle du nom de Lou qui paracheva les dires du Rouge et Or et qui, par la même occasion, fit remporter sept points à sa maison, ce qui n’avait rien d’étonnant vu la réputation d’acharnés au travail qu’avaient les Bleus et Bronzes. Mais Harry, en général, les aimait bien. Il y’avait Luna, un peu loufoque mais tellement sympathique qui faisait partie des Aigles, mais surtout Cho. A l’évocation de ce nom, le visage encadré d’une longue chevelure d’un noir d’ébène de la jeune étudiante asiatique prit place dans le cerveau de Harry dont le cœur s’emballa aussitôt. Pendant un instant, il eut l’impression que Malefoy lui-même pourrait faire gagner 100 points à sa maison, il resterait stoïque à cet évènement.

Mais la dure réalité revint au galop et brisa son enchantement lorsque le Professeur annonça qu’ils allaient passer à la pratique. Il n’avait pratiquement pas suivi un mot sur l’explication du Sortilège ! Mais après tout, Harry avait toujours été bien piètre en ce qui concernait les théories et autres blabla, et parvenait toujours à s’en sortir dans la pratique, quoique avec quelques difficultés pour ce qui était des Sortilèges les plus complexes. Essayant de se rassurer, le jeune Potter écouta attentivement les consignes de Flitwick, bien décidé à les appliquer à la lettre et patienta un moment sur sa chaise, préférant attendre que la cohue devant le placard ne se disperse avant de s’y rendre lui-même.

Une fois que la masse d’élèves se fut éloignée, Harry s’y dirigea, résigné, vers le grand placard de bois du fond de la classe, croisant au passage son ennemi aux cheveux blond qu’il gratifia d’un regard empli de haine avant de continuer son périple. Seuls les quelques oiseaux restants, dédaignés des autres élèves, trônaient sur l’étagère, meurtrissant les tympans du Survivant de leurs gazouillements stridents et intempestifs. Avec une moue agacée, il saisit une cage abritant un des petits animaux bruyants et se rendit à sa table, ou il y déposa la cage sans la moindre délicatesse.

Essayant de rassembler les bribes de concentration qu’il lui restait après sa nuit plus qu’écourtée, il empoigna sa Baguette, les traits crispés par les efforts psychiques qu’il accomplissait à l’instant même. Enfin, croyant être préparé, conscient de ne pouvoir faire mieux de toutes les façons, pointa sa Baguette sur le gorge de l’oisillon et prononça distinctement :

- Silencio !

Avec espoir, Harry fixa intensément la petite bête et, pendant une fraction de seconde, il crut avoir réussi mais regretta bien vite sa naïveté. La mélodie criarde et désagréable franchissait toujours le bec de l’animal, bien que l’intensité du son fut nettement améliorée. Le Survivant étouffa un juron, désespéré, passa sa main dans ses cheveux en bataille et se gratta la tête d’un air soucieux. Il ne pouvait se permettre de rater cet exercice noté. Il fusilla du regard l’oiseau comme si il était le seul responsable du fait que Harry n’ait absolument rien retenu du Cours et éloigna négligemment la cage d’un revers de main.

Une douleur lancinante, un liquide chaud qui coule le long de l’index de Harry et une exclamation de douleur étouffée de justesse. Le petit animal, manifestement mécontent de la bousculade dont il avait été victime, l’avait mordu férocement, pinçant violemment la chair du doigt du jeune homme d’où un liquide carmin s’écoulait en un mince flot, tachetant le bureau de fines gouttes de nectar vital. Excédé, mais tentant par des efforts titanesques de conserver son calme, il enveloppa sa plaie sanguinolente avec un pan de sa robe de Sorcier lorsqu’il s’aperçut avec panique que le temps était pratiquement écoulé.

De sa main invalide, endolorie par la douleur, il saisit sa Baguette péniblement et, avec l’énergie du désespoir et sans grande conviction, il dirigea sa Baguette sur le maudit oiseau et répéta une seconde fois la formule :

- Silencio !

Puis il scruta sa cible, certain d’avoir lamentablement échoué, et mit quelques secondes à se rendre compte qu’aucun son ne parvenait à s’extirper de l’orifice que l’oisillon s’évertuait à ouvrir et refermer. Satisfait de sa victoire inespérée, Harry, distrait par son enthousiasme et son heureuse surprise, omit pendant un certain temps la dernière étape de l’exercice mais y repensa au dernier moment. Il se retourna vers l’animal vaincu et prononça à regret :

- Finite Incantatem.

Au moment même ou l’oiseau, ravi, recommençait à s’égosiller, le Professeur signalait la l’écoulement du temps.