Un...Miroir..?! Vous êtes sûr? [Néoki]

Mercredi après midi, Clarisse sortait de la classe de sortilèges et enchantements. Ce jour là, le petit professeur, Flitwick, s’était montré particulièrement amusant, autant dans ses mimiques que dans ses exercices. C’était donc de bonne humeur que la petite bleue repartait, le cœur léger et content, d’autant plus qu’elle avait obtenu un Optimal à son dernier devoir. En ce jour d’avril, elle venait de terminer sa journée « scolaire », dans le sens ou elle n’avait plus de cours jusqu’au lendemain matin. Remplie des meilleures résolutions qui soient, la petite avait décidé de passer son temps libre dans la salle commune des aigles. Lorsqu’elle arriva, elle ouvrit son sac, et s’installa à une table, se préparant à faire ses devoirs. Seulement voilà, elle s’aperçut que malheureusement, elle avait un devoir de potion à rendre, pour le surlendemain. Résignée, elle rangea ses affaires et redescendit au quatrième étage.

Mais, dans le couloir du quatrième étage, quelque chose soudain attira son attention. Si bien qu’au lieu de s’arrêter à la porte qu’elle croyait unique à cet étage, elle passa son chemin et arriva dans une partie sombre, poussiéreuse et inquiétante. Au bout du couloir, une porte en bois noir, lourde et particulièrement bien ouvragée. La petite fit une courte pause devant cette magnifique œuvre d’art. Oui, car c’en était bien une. Qui pouvait bien en être l’auteur ? Quels doigts étaient assez adroits pour créer une dentelle de bois si fine, sur une porte aussi massive et imposante ? Pour la petite, ce qui était sûr, c’est que les moldus n’en étaient pas capables. Oh bien sûr, ils étaient doués pour beaucoup de choses, mais de là à produire quelque chose d’aussi beau, non, la magie ne devait pas y être étrangère.

Ladite porte était entre-ouverte. Une fois sa contemplation terminée, et une fois revenue de sa surprise, Clarisse décida d’entrer, poussée par une soudaine pointe de curiosité. Elle venait souvent à la bibliothèque, presque tous les jours pour tout dire, et donc parcourait quotidiennement cet étage. Et pourtant, jamais elle n’avait vu qu’il contenait une autre salle. Une salle parce qu’avec une si jolie entrée, il ne pouvait d’agir d’un simple placard à balais. Balais dont personne ne se servait d’ailleurs, à part peut être les elfes de maisons. Bref, la petite poussa la lourde porte, le cœur battant, ne sachant trop à quoi s’attendre. Les gonds ne grincèrent pas, chose étrange à Pourdlard ou chaque latte de bois émettait son bruit, comme pour manifester sa présence et rappeler qu’elle était vivante. L’Ecossaise haussa un sourcil, trouvant cela louche.

Elle entra.

Il s’agissait d’une grande pièce vide, poussiéreuse, qui sentait le renfermé, et seulement éclairée par une immense fenêtre. La petite fut déçue. Elle pensait que la salle contenait quelque chose d’extraordinaire, de merveilleux, ou au moins quelque chose d’insolite. Mais rien. Elle cligna des yeux, aveuglée par un rayon de soleil. Clis’ avança prudemment, laissant la porte ouverte derrière elle, au cas ou. Lorsque ses yeux se furent accoutumés à la luminosité particulière de la pièce, elle vit quelque chose d’étrange. Dans un coin, trônait un meuble haut et fin. Brillant et simple. Un miroir. Intriguée, elle s’approcha, de côté et détailla l’objet du regard. Un miroir simple, sans aucune particularité à première vue, sans enjolivures, un peu poussiéreux, avec une toile d’araignée à sa tête.

L’atmosphère qui régnait dans cet endroit était assez étrange et intriguait beaucoup l’aiglonne. Pourquoi une entrée si jolie et recherchée, pour dévoiler une salle presque vide, abritant un miroir sans aucun intérêt ? Et surtout, un lieu que les elfes de maison semblaient délaisser à ce point. Avaient-ils reçu l’interdiction de la nettoyer, ou même d’y pénétrer ? Avaient-ils tout simplement peur ? Non, ça n’avait pas de sens, peur de quoi ? De rien voyons ! Clarisse commençait à divaguer sérieusement, et ça l’inquiétait. Venir là n’était pas la meilleure idée qu’elle avait eut jusqu’à ce jour. Cet endroit lui donnait des frissons dans le dos :mieux valait tourner les talons et aller faire son fameux devoir de potion. Oui mais voilà, alors qu’elle se retournait, son regard se posa sur le miroir. Et là, chose surprenante, elle ne vit pas son reflet.

Décidément, c’était bizarre. Stupéfaite, la petite bleue en fit le tour et alla se placer juste devant la glace, la fixant désespérément de ses yeux bleus. Rien. Elle ne voyait rien. Clarisse fronça les sourcils. Non, ce n’était pas possible, elle devait rêver. Mieux valait qu’elle parte tout de suite, son cerveau lui jouait des tours, elle avait besoin de repos ! Oh oui, de beaucoup de repos, et plutôt que d’aller travailler, elle allait aller se coucher !

Seulement, le miroir s’éclaira, et une silhouette apparut soudain, celle de la petite rousse. Lorsqu’elle se vit de façon nette, une autre silhouette sembla s’approcher, se précisant au fur et à mesure qu’elle s’approchait. Cli’ reconnu son frère, Lilian. Scotchée, elle se retourna. Il n’y avait personne ! Surprise, elle reporta son regard sur le miroir. Lilian était bien là, à côté d’elle, il souriait en la regardant. Que c’était troublant ! La petite n’en revenait pas. Comment son frère pouvait-il apparaître à côté de son reflet alors qu’il n’était pas physiquement à côté d’elle ? Encore un enchantement, certainement. Clarisse, ou plus exactement le reflet de la petite pris le garçon dans ses bras en riant. C’est alors qu’apparut une troisième personne. Un homme aux cheveux blonds et aux yeux de glace. Il souriait lui aussi et prit tour à tour les deux enfant dans ses bras, tout en tournant sur lui même. Qui était cet homme ? La serdaigle ne l’avait jamais vu. Mais ces yeux… ces yeux …non ! SES yeux. Oui, c’était bien ça qui clochait. L’homme avait exactement les mêmes yeux qu’elle !

Perdue dans ses interrogations muettes ainsi que dans la contemplation de ce songe merveilleux, la deuxième année n’entendit pas le bois craquer légèrement sous les pas d’une seconde personne…

Neoki avait passé une superbe matinée. Cela faisait un moment que la jeune fille avait tout oublié autour d'elle pour se consacrer à ses études et uniquement à ses études. En effet, depuis le fameux incident dans la grande salle avec Kael et Seamus (pour ne nommer qu'eux), la Serdaigle avait décidé de prendre du recul par rapport à tout ça et quoi de mieux que les études pour ne plus penser à autre chose ? Bien sûr, cela n'avait pas empêché la préfète de s'amuser avec ses amies le soir dans les dortoirs et d'écouter d'une oreille intéressée les dernières rumeurs du moment.

Pour en revenir à la matinée de Neoki, elle avait eu cours de potions et de métamorphose et avait décroché un Effort Exceptionnel sur une potion particulièrement difficile, ainsi qu'un Optimal pour un devoir de métamorphose. Que demander de plus ? C'était le milieu de la semaine, mercredi. Et le mercredi après-midi, la Serdaigle n'avait pas cours, comme bon nombre de ses camarades. Cependant, il y avait encore pas mal de devoirs à faire pour espérer passer à l'année suivante et ce n'était surtout pas maintenant qu'il fallait se laisser abattre. C'est pourquoi, notre préfète se dirigeait à présent vers la bibliothèque. Elle devait se renseigner sur les différentes façon d'interprèter les entrailles d'animaux morts pour un cours de divination. Rien de bien réjouissant à son avis.

Mais alors que la quatrième année se dirigeait vers la porte principale de la bibliothèque, elle aperçut Clarisse, une jeune fille de Serdaigle, se diriger plus loin vers le fond du couloir.
**Hu ? Qu'est-ce qu'elle fait ? Y a rien dans la salle au fond, on y est déjà allés une fois avec les filles... Elle n'est pas au courant que c'est une salle vide, sans doute utilisée pour stocker des vieilleries ?**

Neoki, intriguée, décida de suivre sa camarade. Après tout, peut-être avait-elle un rendez-vous secret ? Ca pourrait être marrant de savoir avec qui ?

S'approchant peu à peu de la fameuse porte, la jeune fille s'arrêta deux secondes. Un petit moment d'hésitation, de réflexion pour savoir s'il était sage ou non d'entrer dans une telle salle... Mais la curiosité reprit le dessus. De plus, s'il arrivait quelque chose à Clarisse, il fallait au moins que quelqu'un puisse intervenir. La porte était peut-être jolie, mais la préfète ne s'y atarda pas. La tête de Neoki passa à travers l'entrebaillement de la porte et la jeune fille dû s'avancer un peu plus pour aperevoir Clarisse devant un miroir. Elle se contemplait.

**Je savais pas qu'elle se trouvait si jolie ! A moins que ce ne soit autre chose d'un peu plus magique !**

La quatrième année s'approcha doucement de sa camarade pour ne pas l'effrayer et lui dit calmement :
"Salut Clarisse ! Ca va ? On s'est pas vues ce matin ?"

Les filles de Serdaigles avaient pour habitude de se voir dans leurs dortoirs, salles de bain ou salle commune, c'est pourquoi elles se connaissaient plutôt bien.

"Clarisse ? Ca va ?" répéta Neoki, alors qu'elle remarqua le visage de sa camarade. Elle avait l'air étonnée. Son visage n'était pas comme d'habitude. Bon, la salle était assez grande, poussiéreuse, et le miroir qui trônait était sans doute particulier, mais on aurait dit que la deuxième année venait de voir un fantôme.

"Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie ? Ca a pas l'air d'aller. Et si tu veux mon avis, on n'a sans doute pas l'autorisation d'être dans cette salle. Ca doit servir à stocker de vieux objets ou des choses comme ça !"

Neoki était tellement bavarde qu'elle disait tout ce qu'elle avait en tête, toutes ses pensées. Mais là, il fallait bien que la jeune fille prenne sur elle pour savoir ce qu'avait sa camarade. Comment l'aider autrement ? Alors maintenant Neoki, tu te tais, ça suffit ! Voilà, merci !

Une voix retentit soudain aux oreilles de la petite. Surprise, elle sursauta et se retourna brusquement, comme prise en faute, « la main dans le sac ». La voix qu’elle n’avait pas immédiatement identifiée parce que trop enfoncée dans le méandre de ses pensées était une voix féminine que Clarisse connaissait plutôt bien puisqu’elle appartenait à Néoki, la préfète des aigles et également la gardienne de buts de son équipe. Encore sous le choc (pas de se retrouver nez à nez avec la quatrième année, mais d’avoir vu de si étranges choses dans le miroir), la rouquine déglutit avec peine avant de répondre, d’une voix rauque au salut de la jeune fille, ne s’étant même pas aperçue que la préfète lui adressait la parole pour la deuxième fois déjà depuis son arrivée.

_ ah.. je.. Salut Néoki … euh.. non.. je crois que.. nous ne nous sommes pas vues…

D’ordinaire, les balbutiements de l’écossaise auraient pu être attribués à sa timidité, mais pas là, en cette occasion précise, dans cette salle poussiéreuse, devant ce miroir. Elle se demandait si elle avait tout simplement rêvé, ou si elle avait des hallucinations, auquel cas ça devenait grave. Oui parce que bon, parler toute seule ou ce genre de bêtises, ça n’était pas bien grave et ça lui arrivait plus souvent qu’elle ne le pensait, mais voir des choses qui n’existaient pas, ça, ce n’était absolument pas normal, et c’était la première fois que ça lui arrivait. Elle se frotta les yeux. Peut être qu’elle aurait mieux fait d’aller dormir. Peut être que le manque de sommeil lui soufflait des visions plus ou moins réalistes. Oui oui, en sortant de cet endroit désagréable, elle irait directement dans son lit, sous ses couvertures et personne ne la reverrait jusqu’au lendemain matin, l’heure du petit déjeuné. A Azkaban son devoir de potion !

La jeune Ewora lui demanda si ça allait. La petite en déduisit qu’elle devait faire une drôle de tête. Une tête significative, laissant entendre qu’elle n’allait pas bien. Qu’elle avait des problèmes d’ordre psychologique ? Pas jusque là. Enfin l’espérait-elle… Elle n’eut pas le temps de répondre, la jeune fille enchaîna avec un wagon d’autres questions, qui mirent du temps à pénétrer dans l’esprit de la petite. Son cerveau eut du mal à analyser toutes les informations en même temps. Après quelques secondes de flottement, Clarisse reprit le contrôle d’elle même. Il était totalement inenvisageable qu’elle aille à l’infirmerie. Pas avant qu’elle ait compris ce qui venait de lui arriver, et elle se fichait bien de savoir si elle avait le droit d’être là ou elle était. Elle voulait juste comprendre. Après, si la gardienne insistait tant, elle irait ou bon lui ferait plaisir, sauf à Sainte-Mangouste, y’a des limites à ma bonne volonté quand même !

_ Non, ça… ça va.. Je n’ai pas besoin d’aller à l’infirmerie...

Elle parlait d’une voix faible et tremblotante, jurant avec les propos qu’elle venait de tenir. Sans s’occuper de la seconde serdaigle, elle pivota une nouvelle fois sur ses talons et replongea son regard dans le miroir, scrutant la surface plane de la glace, concentrée, le visage pâlissant. Le reflet de son frère ne se fit pas attendre. N’ayant pas le courage de regarder plus longuement, elle détourna les yeux. Elle n’avait pas rêvé, c’était le miroir qui lui montrait des images bizarres, pas elle qui était à moitié folle. Au moins un soulagement. Mais cela n’empêchait pas une foule de questions de se presser dans sa tête. Comment était-ce possible ? D’ou venait l’image ? Qui était le second homme ? Etait-ce comme une sorte de prémonition ? Et surtout, qu’allait penser la jeune fille derrière elle ?

Il fallait trouver un moyen de lui expliquer, et surtout vérifier si elle aussi voyait des choses pas normales dans la glace ou si c’était réservé à Clarisse, auquel cas la porte de l’asile n’était qu’à deux pas. Trop de questions en même temps, trop de pensées inquiétantes qui s’entrechoquaient violemment. Eh oui, ça cogitait là-bas-dedans ! Prenant son courage à deux mains, elle inspira profondément avant de planter son regard dans celui de Néoki. Tant pis si elle la prendrait pour une folle, Clis’ avait trop besoin d’une explication.

_ Je…je..je vois des gens dans.. enfin.. dans le miroir.. Je sais, c’est… bizarre, mais…mais… ça me fais peur… tu… tu.. tu voudrais pas regarder aussi… ?

Si son aînée acceptait de jeter un œil, tout n’était pas perdu et son avenir ne se restreindrait pas à un lit, une table de chevet, et un couloir qu’elle parcourrait sans savoir pourquoi, quelque part à Sainte Mangouste. Sainte Mangouste ? Rien que l’idée de passer le reste de ses jours entre quatre murs lui donnait envie de vomir. Et si Néoki refusait de regarder ? Et si elle ne voyait rien que son image ? Non, impossible d’imaginer ça. Néoki Ewora DEVAIT regarder ce miroir. Sans trop réfléchir, elle avança, lui prit la main et la tira jusque devant la glace, l’obligeant ainsi à regarder dans cette direction.

_ Est-ce que… tu.. tu.. vois aussi des trucs … ?

Clarisse avait toujours été un peu timide... Mais quand même, avec ses camarades, cela allait de mieux en mieux au fil du temps, et la période où la jeune fille balbutiait était à présent terminée. Pourtant, ce n'était pas le cas cette fois-ci. Déjà, Clarisse avait sursauté lorsqu'elle s'était rendue compte qu'on lui adressait la parole, et en plus, on aurait dit qu'elle avait un chat dans la gorge. Evidemment, tout cela était accompagné d'un léger bafouillement. Neoki aurait voulu la rassurer, lui dire que tout allait bien et qu'elles allaient sortir d'ici mais non... Pour une fois, la préfète préféra se taire et attendre bien gentiment que sa camarade lui explique son problème.

Comme à son habitude, la quatrième année avait trois fois trop parlé, et son interlocutrice n'avait donc répondu pour l'instant qu'à sa première question. A savoir, si elles s'étaient vu ou non le matin ? Question tout de même d'une importance capitale dans la suite de notre intrigue... Ensuite, il fallait attendre que Clarisse enregistre tout ce qu'avait dit Neoki pour que la conversation continue. Cela se passait très souvent comme ça avec la préfète. Rares étaient les personnes qui arrivaient à tenir la cadence, et à répondre à tout. Cependant, parfois notre pauvre blondinette tombait sur des gens capables de poser ensuite autant de questions qu'elle et là, c'était Neoki elle-même qui étaient perdue. Cela avait d'ailleurs une fois été le cas avec Lucrétia Ulwarte (c'est pas d'la tarte ), la préfète de Poufsouffle. Alors que la mésange bleue - hihi, l'art de recaser ce patronyme dans tous mes topics - était en train de se remémorer cette conversation complètement tordue avec sa consoeure, Clarisse répondit à l'une des questions que lui avait posé Neoki.

**Ouahou, j'ai rarement vu aussi long à la détente quand même... Shocked

** (

)

Apparamment, la jeune fille était tout de même choquée. Elle avait dû voir un truc étrange, ou qui fait peur, une grosse araignée peut-être.

**Oh non pas ça par pitié s'il vous plait, Merlin, je vous en conjure !** pensait alors la quatrième année qui se mit à regarder en tout sens, dans les moindres recoins de la salle, si une créature monstrueuse ne s'était pas cachée.

En tout cas, Clarisse n'avait pas besoin d'aller à l'infirmerie. C'était toujours ça. Elle n'avait pas été blessée ni violentée par qui ou quoi que ce soit. Enfin, l'attention de la préfète fut attirée par le miroir. Ce miroir que Clarisse ne quittait quasiment plus des yeux. Ce même miroir qui avait l'air d'être l'objet de sa plus grande crainte du moment. Soudain, la jeunette ( ) reprit la parole. Dans le silence de la pièce, même Neoki en avait la chair de poule. Elle n'avait pourtant rien vu d'effrayant.

_ Je…je..je vois des gens dans.. enfin.. dans le miroir.. Je sais, c’est… bizarre, mais…mais… ça me fais peur… tu… tu.. tu voudrais pas regarder aussi… ?

** gné

Elle devrait se voir elle-même, pas d'autres gens... Peut-être que le miroir est magique...**

"Qui vois-tu ?" Commença alors la préfète, sur un ton très psychologue. Cela ressemblait presque à une scène digne du 6ème sens. ~~Mais sans même prendre la tête de répondre~~ - oops, le gros lapsus révélateur, constata la personne qui écrit derrière son écran à la relecture de son post ! Mais non, c'est pas vrai, ça me prenait pas la tête de répondre, je sais pas ce qui s'est passé dans ma tête pour que j'écrive ça ^^ Donc je reprends - Mais sans même prendre la peine de répondre, Clarisse prit sa camarade par la main et la plaça devant le miroir, pour la forcer à regarder dedans.

Neoki, interloquée par la beauté et la simplicité de ce miroir ne pouvait pas regarder ailleurs, quoiqu'il arrivait. Elle resta bouche bée pendant une seconde, avant de se rendre compte qu'elle ne voyait pas son reflet. Prise de panique, elle regarda autour d'elle, se regarda elle-même, vit qu'elle n'était ni transparente ni un fantome et regarda à nouveau dans la glace. Mais toujours rien... Du moins pour l'instant.

"Tu m'étonnes que t'aies eu peur, on se voit même pas, t'as cru que t'étais un fantome c'est ça ? T'en fais pas, ça doit être un miroir fait exprès, magique... En tout cas, moi j'y vois personne." dit-alors la quatrième année en regardant Clarisse.

Puis, replongeant ses yeux dans cette glace attirante, Neoki cru voir enfin une forme, une silouhette, sa silouhette. Elle se voyait enfin, elle... Mais elle était différente, sans nul doute, plus agée. Elle avait un courrier à la main. Elle le regarda plus précisément, et se rendit compte que c'était ses résultats des ASPICs. Une feuille remplie de O, à côté de chaque matière étudiée. Encore en tenue de collégienne, un écusson de préfet se faisait remarquer sur sa robe. Mais pas n'importe quel écusson de préfet. Elle était devenue, on ne sait par quel miracle, préfète en chef ! Et enfin, une deuxième silhouette aparut. C'était Seamus Finnigan, ce garçon qu'elle aimait tant depuis maintenant quelques années. Il embrassa Neoki sur les lèvres, en guise de félicitations.

Toute retournée, la préfète affichait maintenant un grand sourire sur son visage. Il ne se passait plus rien dans le miroir. La scène avait été plus ou moins stopée sur l'image de Seamus, Neoki, son badge de préfète en chef et ses résultats d'ASPICs dans les mains.

"C'est l'avenir Clarisse ! Ce miroir montre l'avenir ! C'est vraiment trop cool, t'imagine même pas, je vais n'avoir que des Optimal à mes ASPICs et je vais sortir avec Seamus et je vais être préfète en chef ! Tout ce dont je rêvais Clarisse, tu te rends compte !!!" laissa exploser la quatrième année, les larmes aux yeux. Elle serra sa camarade dans ses bras, tellement elle se sentait heureuse. Elle ne s'était pas sentie si bien depuis maintenant un long moment. Elle qui durant quelques mois maintenant, s'était sentie humiliée et mal à l'aise en se balladant dans les couloirs, elle se sentait maintenant heureuse, prète à attendre le bon moment de façon sereine. Le bonheur arriverait. Le collège resterait un magnifique souvenir, et toutes ses petites peines d'adolescente seraient effacées.

"Tu as vu quoi toi ?" demanda alors Neoki relachant son étreinte. Elle avait beau être heureuse de ce qu'elle avait vu, de ce qu'elle pensait être son avenir, elle n'en était pas moins inquiète pour Clarisse, qui avait dû voir quelque chose de beaucoup plus effrayant pour être dans cet état.

[hj] Voilà, avec beaucoup de retard! Désolée encore de t'avoir fait tant attendre, j'espère que ce n'est pas trop "gnan gnan"...[hj]

Néoki plongea son regard dans le miroir. Elle semblait à son tour totalement fascinée par la surface lisse de la glace. Tremblante, Clarisse scrutait avec appréhension le visage de la gardienne, croisant mentalement les doigts pour que cette dernière voit des choses bizarres elle aussi. Silence. L'Ecossaise cligna des yeux, c'était comme si la personne qui visionait ce magnifique film avait enclanché le bouton "pause". La jeune fille ne bougeait plus. Clarisse faillit la secouer pour qu'elle se réveille. C'est vrai quoi! ce n'était pas du tout le moment de dormir. On était en train de jouer l'avenir de la rouquine, savoir si elle allait passer le reste de sa vie entre quatre murs dans un asile de fous, ou bien pouvoir respirer l'air libre à volonté. Et devinez quoi, eh bien Clarisse préférait de loin se savoir saine d'esprit! Alors réveilles toi Néokiii !!!!! Fort heureusement, cette dernière sembla entendre la demande muette de la deuxième année, puisqu'elle s'anima de nouveau.

Le coeur de Clarisse se mit à battre plus vite, et l'impatience était visible dans ses yeux brillants d'espoir. Elle voyait quelque chose elle aussi, tout n'était peut être pas per... Eh ben nan!! Raté! La serdaigle se tassa sur elle-même en entandant ce que disait la quatrième année. Elle ne voyait rien, pas même son reflet. Il y avait un point positif là-dessus, c'est que justement elle ne voyait rien, c'est à dire qu'elle ne voyait pas son propre reflet. Celà prouvait donc que l'Ecossaise n'avait pas tout inventé et qu'elle était tout de même mentalement équilibrée. Sauf que cette partie de l'information, son cerveau ne l'analysa pas. Il était trop focalisé sur la face cachée de l'iceberg, à savoir: la préfète ne voyait RIEN. Celà signifiait que contrairement à la rousse, aucun visage ne se dessinait devant ses yeux, aucune forme humaine ne se mouvait derrière la glace.... Conclusion, elle était folle. C'était très logique. Lorsque cette constatation la frappa son esprit, ses épaules s'affaissèrent encore plus. Non non non, elle n'était pas cinglée, elle le savait. Ce n'était pas possible. C'était forcément la gardienne qui avait mal regardé. Elle devait replonger son regard dans ce miroir tout de suite et s'appliquer un peu plus. Oui voilà, comme ça. L'aigle était certaine que ca camarade allait apercevoir à son tour des "gens", c'était forcé. Il suffisait juste qu'elle se concentre bien. Un petit effort que Diable!

Et... han... ça marchait!!! Les yeux rivés sur son aînée, Clarisse observa un changement dans le regard de cette dernière, après quelques secondes. Ca y était, elle voyait quelque chose! Eh ben voilà, ce n'était pas si sorcier que ça quand même! Un grand sourire vint illuminer son visage, juste avant qu'elle ne s'exclame qu'il s'agissait là de l'avenir! Tout d'un coup, ça allait mieux. Le coeur de la petite se remit à battre à un rythme "normal", c'est à dire qu'il ralentit progressivement sa cadeance infernale. Elle n'était pas folle! C'était déjà ça de gagné! Puis ce fut un peu confus, Néoki prit Clarisse dans ses bras et la serra fort (Gros caliiiin!! XD). Cette dernière ne compris pas ce qui lui arrivait et fut bien trop étonnée pour s'en offusquer. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de témoignages d'amitié. Même ses parents avaient droit à peu d'embrassades, alors ses camarades...

Ce petit moment d'émoi passé, la jolie préfète lui demanda ce qu'ELLE avait vu. Alors là, ça se compliquait un peu. Clarisse n'était pas certaine de ce qu'elle avait vu. Oh en ce qui concernait Lilian, si, c'était bien lui et son reflet l'avait bien pris dans ses bras. Mais pour l'homme.... c'était un peu plus compliqué. Il lui semblait bien l'avoir déjà vu quelque part. Cette chevelure blonde, et surtout ces yeux bleu-glace ne lui étaient pas inconnus. Inconsciemment, elle porta la main à l'une de ses poches, et en sortit une vieille photo un peu cornée. Timidement, elle regarda les miniatures qui s'agitaient dessus. On voyait une jeune fille, sa mère, ainsi qu'un jeune homme, le cousin de sa mère. Et elle faillit tout lâcher lorsqu'elle s'aperçut que le fameux cousin et l'homme du miroir ne faisaient qu'un! C'était bien le même! Seul "problème", le sorcier était censé être mort depuis quelques années, si l'on en croyait les dires de Will (la grand-mère de Clarisse). Alors c'était un peu effrayant, surtout si, comme le disait Néoki, le miroir montrait l'avenir. Sa petite voix retentit, tout de même moins tremblante qu'un moment plutôt.

_ Oh, je, j'espère que ça se passera comme ça pour toi Néoki. Je , je te le souhaite de tout coeur, vraiment...

Elle fit une courte pause.

_ mais je... enfin moi j'ai vu...plusieurs personnes...

Et là, la question qui se posait était de savoir si elle allait parler de son frère à sa préfète, alors qu'à Poudlard, personne, William mis à part, ne connaissait son existance. Enfin.. les gryffondors le connaissaient puisqu'il avait été réparti chez les rouges, mais, personne n'avait fait le lien entre eux jusque là, et elle ne parlait jamais de Lilian. Puis, la deuxième question qu'elle se posait, c'était: allait-elle parler de l'homme à sa consoeur serdaigle? Premièrement, elle n'était pas absolument certaine que ce soit bien lui, et deuxièmement, ça allait en foutre un coup au moral de la jeune fille. Parce que ça voudrait dire que le miroir ne montrait pas l'avenir. A moins que justement il ne soit pas mort.... C'était vraiment compliqué et délicat. Presque malgré elle, elle se lança tout de même, ne sachant pas trop ce qu'elle allait dire ou non...

_ Eh bien moi, je vois, euh, je me vois moi, avec mon frère, et...

Elle hésita.

_ ... et je vois aussi un homme, un homme blond aux yeux bleus....

Elle se mordit la lèvre, qu'allait croire la joueuse de Quidditch si elle s'arrêtait là? Surement rien de bon. Non, mieux valait aller jusqu'au bout de sa pensée.

_ ... cet homme...

Clarisse tendit la photographie à Néoki. C'était aussi la première fois qu'elle la montrait à quelqu'un. Un peu rougissante, elle hésita avant de reprendre, timidement, les yeux rivés sur ses chaussures.

_ ..je.. je ne crois pas qu'il montre l'avenir... pas pour moi...je veux dire, le miroir. Je... ma grand-mère m'a dit qu'il était ... mort....il y a ...longtemps...