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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyDim 9 Sep - 20:17:02

Deux mois plus tôt...

Comme à chaque samedi matin, Aïlin était plongé dans la lecture de ses notes et de ses livres de cours, au calme de la bibliothèque surveillée par la redoutable Pince. Pas un bruit ne retentissait dans l'immense salle et il était même si tôt qu'aucun élève n'était encore installé aux tables, sauf deux Serdaigles. Aïlin ne s'était pas mêlé à eux, profitant du week-end pour se retrouver au calme, seul avec lui-même. Seul le bruit d'une page tournée, d'un encrier ou d'une plume glissant sur le parchemin parvenait parfois aux oreilles d'Aïlin, et cette ambiance reposante le détendait. C'était tellement rare d'avoir un peu de calme dans le château !

Aïlin venait de terminer le rouleau de parchemin qu'avait demandé le professeur Flitwick pour son devoir d'enchantements, mais comme à son habitude, il comptait bien rendre un ou deux rouleaux supplémentaires contenant ses recherches personnelles. Mais ce n'était pas en restant assit sur sa chaise qu'il trouverait quoi que se soit. Alors, le jeune homme se leva et se dirigea vers le rayon suceptible de contenir des livres sur le sujet.
Ses doigts allaient sur les couvertures poussiéreuses des grimoires exposés, alors qu'il cherchait un titre qui l'interpellerait pour ses recherches. Alors qu'il défilait devant l'imposante rangée de livres, le jeune Serdaigle sentit ses doigts plonger dans une épaisse couche de poussière. Son regard se posa sur la couverture complètement grise de saletés, alors qu'une pointe de curiosité perçait son coeur. Ce livre ne semblait plus avoir été touché depuis un bon moment, et cela étonnait le jeune homme. Comment pouvait-on laisser ainsi un livre à l'abandon ? L'espace d'un instant, son esprit s'interrogea : peut-être était-ce un livre de la réserve, placé là par erreur ? Non, ça n'était pas possible, Madame Pince devait passer sa vie dans la bibliothèque, elle aurait sûrement remarqué une telle méprise.
Le garçon épousseta d'une main délicate le dos du livre, et derrière la poussière se devina la pièce de titre autrefois sûrement joliement dorée. Le cuir devait avoir été d'un rouge éclatant, mais la poussière s'était sévèrement incrustée, laissant à peine deviner le titre de l'ouvrage. "Des systèmes de communications magiques" y était-il écrit, mais le nom de l'auteur avait été si bien victime de la poussière qu'Aïlin ne parvenait pas à le lire sur le cuir écorché.
Un sensation d'engourdissement s'empara du jeune Bower. "Des système de communications magiques"... Y avait-il dans les pages de ce livre, ce dont à quoi il pensait ? Les pages avaient-elles étées préservées de l'usure du temps ? Le jeune homme ne se contenta pas de s'interroger et sortit de sa place le manuel. Un tas de poussière s'éleva dans les airs jusqu'à le faire tousser et l'écho de sa toux se répercuta dans la pièce avec une désagréable puissance.
Se retenant de respirer pour ne pas avaler plus de particules piquantes, Aïlin ouvrit avec toute la délicatesse du monde le grimoire ancien. Heureusement qu'il avait agit avec précaution, car au toucher le plat du livre semblait prêt à se détacher du reste. Son coeur eut un sursaut de plaisir lorsqu'il remarqua que l'excellente qualité du papier permettait encore la lecture. "Des systèmes de communications magiques, par Augustus Arnaez".
Aïlin tourna les pages raides, pour découvrir la table des matières. Son coeur s'emballa : dans ce livre, il semblait y avoir une chose qu'il recherchait profondément depuis des années.
Discrètement, le jeune homme retourna à sa place et se plongea dans la lecture de se livre ancien, qui page après page, lui dévoilait un projet nouveau auquel il comptait bien s'atteler...



Un mois plus tôt.

Dimanche matin, Aïlin relisait pour la énième fois le manuel des systèmes de communications magiques. Il ne l'avait jamais emporté avec lui, de peur que Madame Pince ne lui refuse la location et le lui retire. Il était un atout précieux, et considérait ce livre comme un cadeau précieux du hasard.
Le samedi matin, il s'était rendu à Pré-au-lard, et s'était acheté deux livres vierges, qui ressemblaient en beaucoup de points à la plupart de ses livres de cours. La seule différence était que le cuir bleu nuit de ces deux livres étaient vides de toutes écritures, ainsi que les pages parcheminées. Absorbé par la lecture, les mains sur les tempes, des mots se formaient sur ses lèvres sans que le son de ses paroles ne retentissent.
Puis au bout d'une dizaine de minutes de lecture, le Serdaigle trempa sa plume dans son encrier, et se mit à écrire de façon presque frénétique sur un rouleau de parchemin. Il ne prit même pas la peine de lever un regard sur la jeune fille qui venait de proposer de s'assoir auprès de lui, et elle était repartie, penaude.



Une semaine plus tôt.

Les traits du jeune homme étaient quelques peu tirés. En plus de ses devoirs, des révisions pour les examens imminents, le jeune Bower avait passé presque l'intégralités de ses nuits à travailler sur son projet secret. Beaucoup de ses camarades s'interrogeaient sur son manque de conversation et sur la paleur de son visage, mais Aïlin n'avait pas jugé utile de trouver une excuse qui leur conviendrait.
Ce soir là, Aïlin était monté jusqu'à son dortoir sans diner après avoir prétexté une affreuse migraine. Au loin, il avait sentit le regard d'Ultan sur sa nuque, mais il s'était contenté de partir en feignant l'état de fébrilité dans lequel il était sensé se trouver. C'était maintenant l'heure de l'ultime test. La conception de ce outil magique lui avait prit deux mois de travail acharné, et l'angoisse d'un échec lui perçait le ventre avec plus de vigueur qu'un coup d'épée.
Assit en tailleur sur son lit, Aïlin avait disposé l'un des livres sur ses jambes, et avait coincé sur son oreiller son encrier. La plume tremblait entre ses mains, alors qu'il récitait le mot magique. Un éclat argenté passa le long de la première de couverture, pour s'étendre sur la page suivante et ainsi de suite. Un frisson d'exitation s'empara de lui. Son travail s'était-il trouvé concluant ? Il n'y avait à présent plus qu'une solution pour le savoir...

"Pour toi, et nous préserver d'eux."

Ecrit-il sur la première page. L'encre pénétra dans le papier, puis disparut lentement.
Le Serdaigle ne tenait plus en place. Il se jeta presque sauvagement sur le second livre, et l'ouvrit d'une main tremblante, avant de prononcer le mot de passe. La lueur, rougeoyante cette fois, parcourut chacune des pages de l'ouvrage et dévoila l'écriture élégante d'Aïlin en milieu de la première page, exactement où il avait écrit sur le premier livre. Fiévreux de sa propre réussite, il ne put retenir un cri de joie, que personne ne put entendre.



___________________________


Jeudi.

"Lynn,
Rejoins moi dans la tour d'astronomie à 7 heures demain matin. Il me semble que la tour des Gryffondors ne se trouve pas loin, j'espère que ce lieu t'arrangera.
Ton frère Aïlin."


Le mot était écrit de façon précipité, et avait virevolté sous forme de papillon dans toute la grande salle, se posant d'épaule en épaule et s'envolant dès qu'on essayait de l'attraper. Il disparut bien vite de la vue d'Aïlin et sûrement de tout autre oeil qui le suivait, mais il savait qu'il avait atteint sa cible.
Le jeune homme, termina son petit déjeuner comme si de rien n'était, avant de s'éclipser de la table des Serdaigle pour rejoindre son premier cours de la journée, son sac sur l'épaule.



Vendredi matin, six heures moins dix.

Le jeune Bower était penché sur la fenêtre de la tour d'astronomie, le regard perdu dans l'horizon, sur laquelle se dessinait les lueurs rougeoyantes de la matinée. Comme depuis plusieurs semaines déjà, le teint du jeune homme était pâle, ses traits tirés et ses yeux cernés, mais il n'avait pas prêté attention à son apparence depuis quelques temps déjà. Il avait été tellement absorbé par ses révisions et par le besoin de finir ce qu'il avait entreprit que tout le reste ou presque lui était sortit de l'esprit.
Il avait aussi à peine réfléchit à un plan sûr pour voir Lynn, mais il se doutait qu'à cette heure Ultan ne mettrait jamais les pieds aussi haut dans le château. Qu'avait-il à y faire ?
Une pointe d'anxiété perçait cependant ses entrailles, mais ça n'était pas la crainte d'être prit la main dans le sac qui le tiraillait. C'était l'impatience, la joie mêlée d'angoisse à l'idée de revoir sa soeur.
La dernière fois qu'il l'avait vu, c'était elle qui avait fixé un rendez-vous, quelques jours avant son anniversaire... Il avait été tellement ému, en voyant le tableau qu'elle lui avait offert... Ce moment de tendresse fraternelle qu'elle était parvenue à fixer à jamais sur la toile... Un léger sourire étira ses lèvres, lorsqu'il y repensa. Il avait retenu difficilement une larme d'émotion ce jour là, et l'avait serré si fort dans ses bras qu'il avait finit par la relacher, craignant de l'étouffer.

Aïlin frotta ses yeux lourds du sommeil qui lui manquait sans pouvoir retenir un baillement. Se lever aussi tôt avait été terriblement difficile, mais cette heure était la seule qu'il pouvait réserver à sa soeur. Chaque trou dans la journée était destinée à ses révisions, et il ne voulait pas priver Lynn de moment de repos dans la journée. Elle aussi avait ses examens de fin d'année à passer.
Attendant le moment où la porte s'ouvrirait, le jeune homme s'accouda à la fenêtre ouverte, et ferma les yeux, reposant ses pupilles un peu douloureuses.


Dernière édition par le Ven 12 Oct - 20:16:57, édité 1 fois
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyDim 9 Sep - 22:27:11

Cela faisait déjà quelques semaines que Lynn avait vue son frère en tête à tête.
A l’occasion de son anniversaire ils avaient réussi à s’accorder un peu de temps et elle chérissait ce souvenir plus que n’importe quoi.
Pour la première fois de sa vie, elle lui avait offert un cadeau.
Elle avait réalisé un tableau les représentant tout d’eux en train de danser.
Si le cadre était sublime et lui avait coûté une véritable fortune, ce n’était pas ce qui avait retenu l’attention du jeune Serdaigle, mais bel et bien la complicité et la tendresse qui émanait de cet instant si court et pourtant si bienfaiteur qu’elle avait ainsi figé à jamais.
Il avait été au bord des larmes ce jour-là et l’amour avec lequel il l’avait serrée dans ses bras l’avait émue au-delà des mots.

Cette rencontre avait été ce qu’elle devait être, un véritable moment de détente et de partage. Pas une seule fois ils n’avaient parlé de leur famille, de leurs doutes et de leurs peurs… ils avaient profité de chaque courtes secondes et s’étaient quittés en souriant, chacun veillant à garder précieusement le temps passé ensemble en mémoire.

Un sourire étirait les lèvres de la jolie gryffondor ce jeudi matin là alors qu’après avoir vu son plus jeune frère entrer dans la grande salle, elle repensait à cet instant.
La petite rouge et or était d’une humeur particulièrement légère sans en connaître la raison. En réalité, elle en connaissait la raison : elle avait passée une nuit sans cauchemar, faisant même, pour ce qui lui semblait être la première fois de sa vie, un rêve agréable et duquel elle regretta d’avoir été arrachée. Même si elle aurait été incapable de le raconter, il lui avait laissé un sentiment de bien-être qui ne l’avait pas encore quitté alors qu’elle petit déjeunait.

Soudain, elle remarqua une petite forme blanche virevoltant dans sa direction. Elle crut d’abord que c’était un papillon mais finit par remarquer que ce n’était qu’un morceau de parchemin qui en avait l’apparence. Il se déposa d’abord sur son épaule puis vint prendre place au creux de sa main.

Elle le déplia précautionneusement et reconnu immédiatement la fine écriture d’Aïlin.
Son cœur s’emballa alors qu’il lui donnait rendez-vous pour le lendemain matin, aux aurores, à la tour d’astronomie. Il était évident qu’il avait choisi cet horaire et ce lieu pour plus de sécurité et elle se dit que pour une fois, elle n’aurait pas à s’inquiéter d’être suivit. Il n’y avait aucune chance pour qu’Ultan mette les pieds à cet endroit à une telle heure. Ils n’auraient rien à craindre…

La journée passa, comme toujours lorsqu’elle devait voir son frère, bien trop lentement aux yeux de la jolie lionne.
Malgré sa joie à l’idée d’une nouvelle rencontre, la troisième en trois mois, ce qui était particulièrement téméraire de leur part, elle ne put s’empêcher de s’interroger sur les raisons de ce tête à tête. Elle espérait que tout allait bien et qu’il n’avait aucune mauvaise nouvelle à lui annoncer…

Lynn accueillit avec bonheur le moment de se glisser sous ses draps et même si le sommeil tarda à venir, elle n’avait qu’une hâte, se réveiller pour aller le retrouver…

Le lendemain matin, comme il fallait s’y attendre, elle se réveilla bien trop tôt. Elle prit tout son temps pour se préparer mais arriva tout de même bien en avance devant la porte de la tour d’astronomie.

Il était six heure et quart lorsqu’elle entra. Elle n’avait pas prit la peine de frapper, s’imaginant être seule, mais il était déjà là, accoudé à la fenêtre.

Visiblement il ne l’avait pas entendu entrer puisqu’il ne bougea pas. Elle s’avança jusqu’à lui et remarqua alors d’un air attendri qu’il s’était assoupit.

Le pauvre semblait particulièrement fatigué. Il était pâle et avait les yeux tirés mais malgré tout le sommeil étirait un mince sourire sur ses lèvres.

Lynn sourit sentant une bouffée de tendresse l’envahir alors qu’elle n’osait pas le réveiller. Il semblait si paisible. C’était quelque chose qu’il lui semblait n’avoir jamais connu chez son frère. Il n’avait jamais été en paix avec lui-même et elle se savait en grande partie responsable de cela.

Son sourire devint triste alors qu’elle écartait délicatement une mèche de cheveux du visage de son frère. Mais ce simple geste suffit sûrement à le réveiller puisqu’il ouvrit les yeux, plongeant son regard dans celui de sa sœur.


- Bonjour toi… dit-elle en souriant devant son air endormi qui le rendait adorable.

Elle l’embrassa sur le front et le laissa se redresser avant d’ajouter d’une voix qui se voulait sévère mais qui ne parvenait pas à masquer son émotion :

- Si tu avais besoin de repos, tu n’aurais pas du me donner rendez-vous si tôt…

Puis elle le serra doucement dans ses bras et murmura :

- Je suis contente de te voir…
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyLun 10 Sep - 10:54:00

Un souffle d'air frais passa sur le visage du jeune homme, qui s'en sentit quelque peu revigoré. La fraîcheur et la douceur du matin lui faisait du bien, malgré le fait qu'il aurait rêvé pouvoir dormir un peu plus.
L'esprit embrumé, il n'entendit même pas la porte s'ouvrir, et mit du temps à se rendre compte d'une présence à ses côtés. Il n'ouvrit seulement les yeux que quand Lynn passa une main délicate sur sa tempe, sur laquelle reposait une mèche de cheveux.
Doucement, il tourna la tête vers elle, souriant.
"Bonjour toi..." Chuchota-t-elle d'une voix douce. Aïlin lui sourit en se laissant embrasser sur le front. L'air frais et la présence de sa soeur avaient apaisé sa nervosité première, et il se sentait maintenant plus qu'heureux de voir le visage qui lui était si cher.
Devant ses traits tirés de sommeil, Lynn fit semblant de le réprimander et Aïlin ne put s'empêcher de sourire, tandis qu'il se redressait en s'étirant de tout son long.


- Morphée ne passera jamais avant toi, petite soeur...
Chuchota-t-il d'une voix un peu rauque de sommeil, tandis que la cadette Bower se glissait dans ses bras.
Le jeune homme la serra tendrement contre lui et posa sa joue contre les cheveux de jais de sa soeur, fermant doucement les yeux.

- Moi aussi je suis content de te revoir. Je n'ai pas arrêté de penser à toi...
Il n'y avait rien de plus vrai que cela. Il la garda quelques instants serrée contre lui, avant de se reculer doucement, une mimique amusée sur son visage doux.
- D'ailleurs, c'est de ta faute si je suis fatigué.
Sourit-il en passant un index sur le bout de son nez, avant d'aller glisser sa main dans les cheveux de Lynn.
- J'espère que mon message ne t'as pas trop inquiété... J'ai simplement un cadeau à te faire...

Un petit sourire mystérieux s'étira sur ses lèvres alors qu'il observait l'air étonné de sa soeur.
- Mais avant tout, je voudrais savoir comment tu vas... J'ai rencontré William, il y a quelques temps. Tu l'as revut, depuis ? Ca va mieux entre vous ?
Il avait reprit un air sérieux et préoccupé.
Il avait rencontré William dans les toilettes, après s'être prit en plein visage la porte que le Gryffondor avait défoncé à coup de pied. Les deux jeunes gens avaient discuté, et Aïlin avait finit par s'enerver contre lui, de peur que le garçon ne l'écoute pas et n'entre dans une histoire qui le dépasserait. Il s'en voulait, mais il n'avait pas eu le choix. Cela avait eut l'air de faire réfléchir William, et c'était le plus important... Tant pis s'il pensait à présent du mal de lui...
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyLun 10 Sep - 22:02:50

Citation :
- Morphée ne passera jamais avant toi, petite soeur...

Elle sourit, émue et alors qu'il déclarait ne pas avoir arrêté de penser à elle, elle se mit à rire en secouant la tête:

- Tu es adorable...

Elle le réprimanda gentiment et il répliqua qu'elle était responsable de sa fatigue. Elle fronça les sourcils, sans comprendre :

- Pourquoi cela ?

Il passa une main dans ses cheveux, sans répondre, passant à la raison de leur rencontre.

- Un cadeau ? Répéta-t-elle, surprise. Pour... moi ? Mais... pourquoi ?

Il lui sourit mystérieusement mais changea de sujet, préférant d'abord prendre de ses nouvelles.

- Je vais bien... dit-elle pour le rassurer. Quant à William... il m'a vaguement parlé de votre rencontre... j'ai cru comprendre que ton nez avait souffert ! Ajouta-t-elle d'un air mi-amusé, mi-désolé. On a discuté... ca va... mieux entre nous... Père lui a envoyé de l'argent en dédommagement pour sa baguette... une grosse somme... J'étais aussi surprise que lui mais... je l'ai poussé à accepter.... Je ne veux pas que Père ait des raisons de s'en prendre à lui.. Je ne sais pas à quoi il joue, mais je n'aime pas ça....
Elle secoua la tête, chassant ces sombres idées et posa ses mains sur les épaules de son frère, lui souriant:

- Mais ne t'inquiète pas... d'accord ? Et toi...? Tu as l'air exténué... qu'est-ce qui s'est passé ? Tu vas bien, n'est-ce pas ?Tu n'as rien fait de... dangereux ?

Elle imaginait déjà le pire... Pourtant malgré son air fatigué, Aïlin semblait sincèrement heureux ce matin-là et c'était sans doute ce qui l'intriguait le plus. Elle repensa à ce cadeau dont il parlait sans avoir aucune idée de ce que cela pouvait être. Elle n'arrivait pas à croire qu'il ait fait quelque chose pour elle...

Elle plongea ses yeux dans les siens et ne put s'empêcher de se répéter que dans son malheur, elle avait énormément de chance de l'avoir, lui. Elle voyait bien à quel point elle lui causait du soucis, à quel point il avait des ennuis à cause d'elle, et elle était parfaitement consciente que cela empirerait tôt ou tard... mais malgré cela, il restait là pour elle...


- Tu sais, Aïlin... Je...

Elle voulut lui dire qu'elle l'aimait mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Elle n'avait jamais dit cela à quiconque et ne l'avait sûrement jamais réellement pensé jusqu'à aujourd'hui...
Et elle n'était pas encore prête à le dire...

Elle haussa les épaules avec un sourire d'excuse:


- Ce n'est pas important...

Après tout, il devait le savoir... il devait forcément le savoir... dans la façon dont elle le regardait avec tant d'admiration et de fierté, tant de tendresse et de complicité... oui il ne pouvait pas, ne pas savoir ce qu'elle ressentait pour lui.

Elle se contenta de l'embrasser sur la joue et prit un air malicieux:


- Alors, ce cadeau !

Elle était impatiente comme jamais, et il y avait une excellente raison à cela, on ne lui avait jamais fait de cadeau...
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyMer 12 Sep - 14:04:29

- Tu es adorable...
Aïlin sourit alors qu'il serrait sa soeur contre lui.
- Je sais...
Répondit-il, taquin.

Quand il lui parla du fait qu'il dormait peu par sa faute, Lynn eut l'air franchement étonné, mais il ne donna pas de réponse à sa question. Elle saurait assez tôt pourquoi il disait cela, et Aïlin ne voulait pas gacher la surprise. Il passa une main dans ses cheveux, lui annonça qu'il avait un présent à lui offrir.

- Pour... moi ? Mais... pourquoi ?
- Tu verras...

Aussitôt, il changea de sujet et attendit patiemment que sa jeune soeur réponde à ses questions. Elle lui assura qu'elle allait bien, et lui laissa entendre que William lui avait parlé de lui... et de son nez. Aïlin ne fit aucun commentaire à ce sujet. Madame Pomfresh avait sut réparer les dégats en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. C'était oublié, et d'ailleurs, il n'avait jamais pensé à en vouloir à William pour cela. Il était juste arrivé au mauvais moment.
Il l'écouta plutôt lui dire que cela allait mieux entre eux, chassant le souvenir de son nez presque brisé par la porte d'une cabine de toilettes.
Quant la petite lionne lui annonça que leur père avait envoyé de l'argent à William, Aïlin n'en fut pas étonné. Il l'avait même prévu. C'était une bonne excuse pour réhausser son image, et faire passer le geste d'Ultan pour un comportement d'adolescent typique. Chose qui était fausse, bien entendu.

Aïlin n'eut pas le temps de préciser le fond de sa pensée, que ce fut au tour de sa cadette de poser les questions. Un sourire un peu triste se dessina sur ses lèvres lorsqu'il remarqua qu'il l'inquiétait.
Il n'avait remarqué que ce matin, en se regardant dans une glace de la salle de bain à quel point il avait l'air exténué et se désola que Lynn risque de croire que quelque chose de grave lui était arrivé.
Alors, doucement tandis qu'elle le regardait dans les yeux, il se pencha vers elle et posa ses mains sur ses joues, qu'il caressa du bout des pouces.

- C'est plutôt à moi de te dire de ne pas t'inquiéter... Ne t'en fais pas, je vais très bien. J'ai juste très peu dormit ces derniers mois. Il y a une raison, et ça n'est en rien quelque chose de dangereux...
La rassura-t-il d'une voix plus douce encore qu'à l'habituelle. Il n'aimait pas qu'elle s'inquiète pour lui, il n'y avait pas de raison.

Il lui adressa un petit sourire, un sourire digne d'un grand frère aimant, avant qu'elle ne débute une phrase.

- Tu sais, Aïlin... Je...
- Oui ?...

La jeune fille se tut, l'air hésitant. Il l'observa d'un oeil intrigué, quelque peu soucieux. Y avait-il quelque chose qu'elle ne lui avait pas dit ? Au bout de quelques secondes qui parurent une eternité à un Aïlin inquiet, la jeune fille finit par lui offrir un sourire désolé, tout en haussant les épaules.
- Ce n'est pas important...

Le Serdaigle fronça légèrement les sourcils, sans comprendre.
- Pas important, tu es sûre ?
La petite Gryffondor ne répondit pas, se contentant de l'embrasser sur la joue et de lui réclamer son cadeau d'une voix malicieuse.
Avec un sourire, le jeune Bower se redressa et passa une main sur la tête de Lynn, ébouriffant ses cheveux noirs au passage.
Sans lui laisser le temps de protester, il lui adressa un clin d'oeil et se baissa avec souplesse, en écartant d'un geste habile sa cape de sorcier qui cachait jusqu'à présent son sac de cours à la vue de sa petite soeur.
Quand il eut ouvert son sac, il en extirpa un objet rectangulaire enveloppé de papier craft. Il était peu épais, la taille d'un petit livre, comme sa forme laissait à supposer.
Sans un mot, il le posa entre les mains de Lynn, et attendit qu'elle ne l'ouvre.

Le cuir bleu nuit, sans trace de titre ni d'auteur apparut lorsqu'elle eut extirpé le livre vierge de son emballage. Voyant son air intrigué, le jeune homme se baissa une seconde fois pour en sortir un autre, identique sur tous les détails de son sac de cours.
Lentement, il l'ouvrit sur la page de présentation.

- Moi, Aïlin Bower, promet que mes intentions sont pures et mon coeur honnête.
Aussitôt, un éclat argenté traversa la page, puis chacune des autres qui suivaient jusqu'à atteindre la dernière, laissant sur son passage apparaître le titre qu'Aïlin avait donné à son livre.

"Pour toi, et nous préserver d'eux.
Par Aïlin et Lynn Bower."


Veillant à ce que sa soeur ne puisse voir ce qui était apparut sur le livre, il hocha la tête à son égard, un petit sourire mystérieux aux lèvres, le coeur battant de bonheur.

- Fais comme moi, et ouvres le...
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyJeu 13 Sep - 10:31:31

Aïlin tentait de la rassurer et elle sourit de l'effort qu'il faisait.

- Si tu le dis... alors je te crois... dit-elle en le regardant dans les yeux.

C'était une vérité indéniable. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, elle le croyait. S'il lui disait que tout irait bien alors c'était la vérité... C'était un réflexe qu'elle ne comprenait pas réellement mais qu'elle ne cherchait pas à enrayer...

Depuis toute petite, il était la seule et unique personne au monde en qui elle avait confiance... Il ne se rendait pas compte à quel point il était important pour elle…

Mais ce que Lynn ne réalisait pas encore, c’était qu’en se remettant ainsi à quelqu’un, entièrement, complètement, cela ne rendait la chute que plus dure encore… Elle ne s’imaginait pas un instant qu’il puisse un jour la trahir.. ou lui faire du mal…

Il lui sourit et elle se sentit fondre. Quand elle était avec lui tous ses problèmes disparaissait simplement grâce à ce sourire…

Cette bouffée de tendresse la poussa à vouloir lui dire à quel point il comptait pour elle mais sa pudeur l’en empêcha à la dernière minute.

Elle se ravisa et le regretta face à son air inquiet :


- Oui je suis sûre… t’en fais pas… ce n’est pas grave !

Elle lui sourit d’un air sincère avant de lui réclamer son cadeau en souriant. Il lui ébouriffa les cheveux mais avant qu’elle n’ait eu le temps de protester, il lui fit un clin d’œil et alla récupérer un paquet dans son sac caché jusque là par sa cape.

Il lui mit l’objet rectangulaire dans les mains, emballé dans du vulgaire papier kraft.
Cela aurait pu paraître dérisoire, mais aux yeux de la petite gryffondor, cela valait toutes les richesses du monde.

Timidement, avec minutie, elle se mit à déballer son premier cadeau. Bientôt sous ses yeux apparut un petit livre à la couverture bleue nuit, sans aucune inscription qu’elle quelle soit.

Elle leva des yeux pleins d’interrogation sur son frère qui se pencha pour en sortir un deuxième strictement identique.

Lentement, il l’ouvrit et murmura :


Citation :
Moi, Aïlin Bower, promet que mes intentions sont pures et mon coeur honnête.

Un rayon argenté traversa les pages sous le regard ébahit de la jeune fille :

- Qu’est-ce que… ?

Ailin releva les yeux vers elle et l’encouragea à faire de même.

- Ho… ? D’accord… très bien…

Elle ouvrit le livre à la page de présentation, comme il l’avait fait et le regarda d’un air incertain alors qu’elle prononçait :

- Moi.. Lynn.. Bower… promet que mes intentions sont pures et mon cœur honnête…

Elle tressaillit lorsqu’une lumière rouge traversa les pages de son livre, affichant ainsi le titre qu’il avait choisit.

- Ho Aïlin… murmura-t-elle, émue.

D’un geste de la tête, il l’invita à tourner la page, ce qu’elle fit, tremblante. Et alors qu’elle lisait, ses yeux s’embuèrent et elle sourit, incrédule.


Citation :
Petite soeur,

A présent, dès que tu éprouvera le besoin de me parler, de sentir ma présence ou d'être rassurée, ouvres ce livre. Tu n'auras cas écrire tout ce que tu auras sur le coeur, et lorsque j'ouvrirais le livre qui m'est réservé, alors tout ce que tu as sur le coeur m'apparaîtra.


Je t'aime.
Elle resta sans voix, secouant la tête avant de se jeter à son cou :

- Que… mais comment… ? Je n’arrive pas le croire… c’est le plus beau des cadeaux… je… je n’aurais pas pu rêver mieux…

Elle s’écarta de lui, le visage rayonnant de joie :

- Tu l’as fait… tu as réussi !

Elle admira le petit livre, en caressant les pages du bout des doigts, plongée dans ses pensées.
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyJeu 13 Sep - 19:31:42

- Qu’est-ce que… ?
Lynn paraissait ébahie, et le jeune homme lui adressa un sourire rassurant, alors qu'il contenait difficilement la joie qu'il éprouvait à utiliser le livre magique sous les yeux de sa jeune soeur. Il l'encouragea à l'imiter, ce qu'elle fit, non sans arborer un air toujours aussi étonné.
- Moi.. Lynn.. Bower… promet que mes intentions sont pures et mon cœur honnête…
Le sourire d'Aïlin se fit plus ample, tandis que l'éclat rouge sortit du parchemin enchanté, pour traverser le livre, dévoilant les premiers écrits du Serdaigle.
Alors qu'il refermait délicatement son propre livre pour le glisser dans sa poche et faire signe à sa soeur, Lynn tourna la page et se retrouva face au premier mot qu'il lui avait laissé dans leur journal...
Il se souvenait encore avoir longuement hésité, avant de lui écrire qu'il l'aimait. Jamais il ne lui avait dit, il n'en avait jusqu'alors jamais réellement éprouvé le besoin. Après tout, elle devait savoir à quel point il la tenait en affection. Mais ce soir là, il avait eut envie de lui dire ce que jamais il n'était parvenu à dire à haute voix.

Tendrement, il l'observa alors qu'elle restait muette, à secouer doucement la tête, l'air de ne pas croire ce qu'elle voyait. Et elle se jeta dans ses bras, qu'il referma tendrement autour de son corps frêle.

- Que… mais comment… ? Je n’arrive pas le croire… c’est le plus beau des cadeaux… je… je n’aurais pas pu rêver mieux…
Quand elle s'écarta pour dévoiler un visage rayonnant de bonheur, Aïlin fut plus heureux que jamais. Il se mit à rire alors qu'elle admirait l'ouvrage tout en le félicitant, un rire joyeux, soulagé, qui fit apparaître son visage moins pâle et fatigué qu'il ne l'était.
- Je peux remercier la chance d'être tombé sur un livre qui me permettait cet enchantement. Ca a été très difficile, d'autant plus que le livre employait un jargon compliqué, et que je n'avais pas beaucoup de temps de calme la journée pour concevoir les livres...
Il eut un faible sourire et s'assit sur le rebord de la fenêtre, en observant le journal que Lynn tenait entre ses mains.
- Comme je ne pouvais me permettre de travailler dessus la journée, j'y travaillais la nuit. Ca m'a prit deux mois environ. Je suis plutôt fier du résultat, et tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir de... de te voir sourire comme ça.

Doucement, il remonta son regard jusqu'à croiser celui de sa soeur, et lui adressa un petit sourire, sincère et secret à la fois. Il était rare qu'Aïlin dise de telles choses, c'était comme si, pour lui, dire ce qu'il ressentait était quelque chose de tabou. Mais il voulait lui montrer que lui aussi était heureux, heureux de la voir heureuse, heureux de pouvoir à présent lui écrire et la lire autant qu'ils le voudraient.
Tout aussi doucement qu'il avait levé les yeux vers elle, il se détourna pour fixer son attention sur un téléscope un peu poussièreux. Son sourire n'avait pas disparut, il se sentait bien, en paix.

Mais pourtant, cette sensation de bonheur ne dura pas. Il poussa un faible soupir, sentant la fatigue l'assaillir de nouveau tandis qu'une pensée lui venait à l'esprit : en tant que frère, il n'aurait jamais dût avoir besoin d'user de tels stratagèmes, pour pouvoir rester proche de sa soeur... Pourquoi n'étaient-ils pas comme tous les autres ? Ils auraient pu partager tant de choses, mais ces tant de choses s'étaient révélées n'être que des bouts de tendresse dispersés en secret, sans que personne n'en sache rien... Jusqu'au jour où Aïlin voit son double jeu être révélé...
Quand cela arrivera-t-il ? Il l'ignorait. Peut-être jamais, mais cela il en doutait bien, ça n'était qu'une question de temps et même son intelligence ne pourrait pas le protéger bien longtemps. Il sentait déjà qu'il n'en pouvait plus.

Son regard était perdu dans le vague depuis quelques secondes, alors qu'il avait presque oublié, pour la première fois depuis le début de leur entrevues secrètes, la présence de Lynn non loin de lui.
Lorsqu'il s'en rendit compte, il du retenir un sursaut qu'avait occasioné ce retour à l'instant présent, et passa ses mains le long de son visage. Il était fatigué. Mentalement.
Ses mains cachèrent un peu trop longtemps son visage, avant qu'il ne les laisse retomber sur ses cuisses et ne pose ses yeux bleus sur sa soeur.

- Un jour, on aura plus besoin de ça... Ca ne peut pas durer...
Laissa-t-il échapper.

Sa phrase dût l'étonner autant que sa soeur. C'était la première fois qu'il faisait preuve de faiblesse devant elle. Ca n'était pas son rôle, il ne devait pas se comporter comme ça, mais il n'avait pas pu retenir une partie de son désespoir qui venait de ressurgir.
Doucement, il se leva pour faire quelques pas dans la pièce. Ca n'était pas son rôle d'agir ainsi ! Il devait la rassurer, la consoler, mais il n'avait pas à lui montrer ses faiblesses alors qu'elle avait déjà assez d'ennuis comme ça !
En colère contre lui-même, il se gifla intérieurement, avant de, tout en marchant, lui adresser un regard d'excuse.

- Gardes le près de toi, et si jamais tu as un seul ennui, préviens moi le plus vite possible... et j'accourerai.
Il força un sourire rassurant à apparaître sur son visage, tout en se retournant vers Lynn. C'était ainsi qu'il devait agir, pas en gamin faiblard qu'il était.
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyVen 14 Sep - 22:34:37

Quand Lynn, captivée par cet incroyable présent, retourna son attention sur son frère, elle fut rassurée de le voir sourire. S’asseyant sur le rebord de la fenêtre, il en vint à lui expliquer la façon dont il était arrivé à cela. De la chance et des semaines de nuits blanches.

- Tu n’aurais pas dû ! Tu… n’avais pas besoin de te rendre malade pour ça… pas pour moi, d’accord ? Ne recommence pas un truc pareil…

Puis il lui avoua qu’il était heureux de la voir sourire et elle laissa échapper un petit rire :

- Si tu es heureux, je suis heureuse.

Mais son sourire s’effaça peu à peu lorsqu’elle vit l’abattement s’emparer de son frère. Il poussa un soupir et son regard se perdit dans le vide. Alors qu’elle avait presque réussi à oublier les raisons qui l’avaient poussé à lui faire ce cadeau, elle retourna brutalement à la réalité. Elle le dévisagea tristement sans oser parler ou s’approcher… Il passa ses mains sur son visage avec lassitude et Lynn se mordit la lèvre.

Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il le fit le premier.


Citation :
- Un jour, on aura plus besoin de ça... Ca ne peut pas durer...

Lynn baissa les yeux. Elle ne connaissait pas ce ton défaitiste à son frère mais elle n’était pas dupe. Elle savait bien qu’il faisait toujours énormément d’efforts pour paraître optimiste en sa présence mais cela devenait de plus en plus dur… Elle était consciente de tout ça, mais le voir ainsi lui brisait le cœur.

- Aïlin…

Elle fit quelques pas vers lui mais il s’éloigna, préférant marcher pour reprendre son calme, ce qu’il parvint à faire assez rapidement. Cherchant à changer de sujet, il lui demanda de garder le livre avec elle et qu’ainsi il serait toujours près d’elle… pouvant intervenir dès qu’elle en aurait besoin.

- On a déjà eu cette conversation… tu ne peux pas toujours accourir à mon secours, tu te souviens ? Murmura-t-elle en s’approchant pour lui prendre la main, un sourire triste sur les lèvres.

Elle le sentait sur le point de craquer et elle ignorait comment l’apaiser. Pourquoi ne pouvait-elle pas l’imiter ? Lui qui savait si bien lui redonner espoir, pourquoi la réciproque n’était-elle pas vrai ?

Sa main quitta la sienne alors qu’il détournait les yeux :


- Aïlin… l’appela-t-elle d’une petite voix. Aïlin, regarde-moi…

Il finit par obtempérer et le désespoir qu’elle vit dans ses deux océans bleus lui donna envie de pleurer. C’était tellement injuste… pourquoi devait-il subir tout cela… ?

- Tu n’es pas obligé de te forcer quand ça ne va pas…ce n’est pas parce que je suis ta petite sœur que tu dois me cacher tes sentiments… bien au contraire ! Moi aussi je veux être là pour toi.

Elle secoua la tête, voulant vraiment qu’il comprenne à quel point elle était sérieuse.

- Tu as le droit d’être abattu et triste… je suis une grande fille à présent, il faut que tu penses un peu à toi…

Elle s’approcha plus près encore et lui caressa la joue avec douceur :

- Je sais que je peux compter sur toi… le reste m’importe peu…

Elle se glissa contre lui et reposa délicatement sa tête contre son torse :

- Un jour tout ça changera… tu verras…

Peu importe que ce soit vrai ou non, pour l’instant, dans ses bras, elle voulait le croire, elle le croyait, et elle espérait sincèrement que cet optimisme passager le contamine quelque peu…
Parce qu’elle avait desesperement besoin de son sourire....
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptySam 15 Sep - 10:42:38

- Tu n’aurais pas dû ! Tu… n’avais pas besoin de te rendre malade pour ça… pas pour moi, d’accord ? Ne recommence pas un truc pareil…
Aïlin, qui ne s'attendait pas à une telle réponse de sa soeur, la regarda d'un air étonné, avant de retrouver son sourire.
- Je suis assez grand pour savoir où sont mes limites, tu n'as pas à t'inquiéter pour si peu...
Lui chuchota-t-il, rassurant, avant de perdre son regard dans le vague. Quel beau mensonge ! En réalité, il avait bien dépassé la limite de l'épuisement, il se sentait à bout de force et chacune de ses journées de cours devenaient de plus en plus difficiles à suivre... A compter de l'heure à laquelle il avait dut se lever pour sa soeur, cette dernière journée serait encore plus éprouvante. Mais il ne lui dit rien, il était inutile de l'inquiéter pour cela...

De la fatigue, ses pensées dérivèrent sur Lynn, sur ce qu'il était contraint de faire pour pouvoir rester près d'elle... Puis sur sa famille, sur ce double jeu qui assaillait son esprit, qui le déchirait, l'épuisait.

- Aïlin…
Le jeune homme détourna la tête et se leva pour faire quelques pas dans la pièce. Non, pas d'Aïlin, pas ce ton... Elle ne devait pas se soucier de lui...
Respirant profondément, il tenta de reprendre contenance, avant de se retourner vers sa soeur. Ses iris bleutées étincelèrent, alors qu'il lui demandait de garder le journal au plus près possible d'elle. Elle s'approcha, et Aïlin observa la main fine qui s'emparait de la sienne, mélancolique. Il la serra doucement, observa les doigts fins de sa soeur, alors qu'elle lui disait qu'ils avaient déjà eu une telle conversation, qu'il ne pouvait pas la protéger toujours.

- Je suis sérieux Lynn... Tu sais de quel genre d'ennuis je parle. Et si moi je ne fais rien pour toi, qui le fera ?
Sa dernière phrase avait été plus vibrante. Ses yeux pétillants, inquiets, se posèrent sur elle, mais il ne tint pas longtemps sans ciller, de peur que ce qu'elle aurait put avoir le temps de voir dans ses yeux ne l'inquiète, ne la fasse souffrir.
Reposant son regard sur la main de sa soeur, il l'observa se retirer de la sienne, qui retomba mollement dans le vide.

"Regardes moi..."
*Non...*
Aïlin fronça les sourcils et ferma les yeux. Il ne voulait pas qu'elle voit à quel point il était déchiré en deux... Lorsqu'il ouvrit les yeux, il voulut se forcer à ne laisser transparaître que la tendresse qu'il avait pour sa cadette, mais celle-ci ne fut pas dupe.

Aïlin ne put s'empêcher de s'assombrir un peu plus, alors que sa soeur lui demandait de ne pas lui cacher lorsque cela n'allait pas, lorsqu'elle lui disait qu'il devait penser un peu à lui.
Elle ne comprenait pas, il ne voulait pas... Cela lui ferait plus mal encore que s'il se taisait à ce sujet. Savoir qu'il faisait mal au coeur à sa soeur, qu'il s'attirait sa compassion... C'était au dessus de ses forces, il s'en sentirait coupable.
Elle s'approcha pour lui caresser la joue.
"Je sais que je peux compter sur toi…"
Aïlin sourit faiblement. Oui, peut-être pas autant qu'il le désirait, mais elle pouvait compter sur lui. Il ferait toujours de son mieux pour la protéger, lui apporter ce dont elle avait besoin.


- Moi ça m'importe... Soupira-t-il alors qu'elle se glissait contre lui. Doucement, il l'étreignit et posa son visage sur ses cheveux soyeux, comme il aimait le faire. Respirer son parfum lui faisait du bien.
- Je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi... Je ne le mérite pas, tu comprend ? Tu as déjà assez de soucis à te faire, je refuse d'en rajouter...

Aïlin l'embrassa sur le front, avant de la serrer un peu plus fort dans ses bras.
"Un jour tout ça changera…"
- Oui, tout ceci ne sera plus qu'un mauvais souvenir...
Prenant son courage, Aïlin glissa une main le long des cheveux noirs de sa soeur, puis se recula d'elle, l'attrapant doucement par les épaules. Il se pencha vers elle, un sourire optimiste aux lèvres.
- Ca va aller... D'accord ? Je vais mieux, tu n'as pas à t'en faire... C'est le manque de sommeil qui agit sur mon humeur, mais je vais bien...
Aïlin la serra une nouvelle fois dans ses bras, et se recula en lui prenant les mains.
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyDim 16 Sep - 21:58:12

- Je suis assez grand pour savoir où sont mes limites, tu n'as pas à t'inquiéter pour si peu...

Lynn n'en était pas convaincue mais préféra ne pas répliquer. Aïlin faisait tant d'efforts pour lui cacher son état et même si elle ne comprenait pas pourquoi, elle se devait de l'accepter...

Plus elle grandissait plus elle tentait, à son tour, de protéger son frère... mais quoi qu'elle fasse, il repoussait son aide... il continuait à vouloir être fort et cela lui faisait terriblement mal..
Elle était tout à fait consciente qu'il faisait cela pour elle mais il ne se rendait pas compte à quel point elle avait besoin, elle aussi, de se sentir utile... Savoir qu'elle était en majeure partie responsable de sa fatigue, de son inquiétude, et de tous les problèmes qu'il pouvait avoir, était particulièrement difficile…
Il refusait de la laisser… et si c’était particulièrement touchant, c’était aussi un constant sujet d’inquiétude pour elle. Le sentiment de culpabilité d’Aïlin était évident et cela rongeait la petite rouge et or. Elle avait l’impression qu’il tentait désespérément de se faire se racheter par tous les moyens et ce n’était pas ce qu’elle voulait…


- Je suis sérieux Lynn... Tu sais de quel genre d'ennuis je parle. Et si moi je ne fais rien pour toi, qui le fera ?

Elle soupira, à la fois triste et désolée. Elle ignorait quoi répondre à ça… c’était comme s’il avait besoin de s’imposer ce fardeau.

- Aïlin…

Elle chercha ses mots, perturbée par toutes ces réflexions insolubles.

Il détourna les yeux et refusa d’affronter le regard de sa petite sœur.


- Ne fais pas ça… ne me repousse pas…

*Ne me demande pas d’essayer d’ignorer ta détresse…*

Alors qu’elle se serrait dans ses bras et qu’il humait ses cheveux, il dit quelque chose qui la fit tressaillir :

- Je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi... Je ne le mérite pas, tu comprend ? Tu as déjà assez de soucis à te faire, je refuse d'en rajouter...

- Ne dis pas ça ! Je m’inquiète pour toi… quoi qu’il arrive, je m’inquièterai pour toi… alors ne m’écarte pas… J’ai besoin que tu me dises que toi aussi tu as mal…. Je ne veux pas seulement le deviner… je veux le savoir… Tu seras toujours mon grand frère… mon héro... ajouta-t-elle avec un sourire. Tu n’es pas obligé d’être parfait…

Il lui caressa les cheveux et elle soupira, sentant ses yeux la brûler :

- Aïlin…

- Ca va aller... D'accord ? Je vais mieux, tu n'as pas à t'en faire... C'est le manque de sommeil qui agit sur mon humeur, mais je vais bien...

Lynn acquiesça, les larmes aux yeux et enfouit son visage dans l’épaule de son frère. Il fallait qu’elle le croit… il fallait que son sourire forcé lui fasse du bien…

Il finit par se reculer et lui prendre les mains, avec cet air qui se voulait optimiste et elle ne put s’empêcher de sourire :


- Tu es un idiot… dit-elle en secouant la tête. Mais je t’adore…

Elle recula et essuya ses yeux puis vint chercher une plume dans son sac avant de s’asseoir sur le rebord d’une des fenêtres, prenant le livre dans ses mains :

- Je veux essayer…

Sa main trembla légèrement avant de se mettre à écrire. Quand elle eut terminé, un éclair rouge parcouru son livre et elle vit celui de son frère parcouru par un même éclair, cette fois de couleur argentée.

- Interdiction de lire ce qui est écrit tant que je suis là ! Fit-elle avec une petite moue malicieuse.

Elle tourna les yeux vers l’extérieur et regarda le soleil qui commençait à se lever. Le monde continuait à tourner, indifférent à leurs malheurs et à leurs états d’âme… elle se sentait si minuscule, si insignifiante…

Elle avait besoin de penser à autre chose, quelque chose de plus léger, de toute urgence :


- Tu vas aller au bal ? Demanda-t-elle soudain. Tu sais qui tu vas inviter ?

Il rougit légèrement et elle se mit à rire :

- Ne fais pas ton timide avec moi ! Je sais que tu as des tas de prétendantes ! Raconte-moi ! Allez !!
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyLun 17 Sep - 13:46:43

"Aïlin…"
Le jeune homme détourna le regard, baissant ses iris bleues en direction de la main fine de sa soeur, qui se relachait doucement.
- Ne fais pas ça… ne me repousse pas…
Son coeur se contracta douloureusement alors qu'elle se glissait dans ses bras. Il n'avait pas eu besoin de voir ses jolis yeux tristes pour savoir que son comportement lui faisait autant mal que s'il avait avoué sa peine...
*Je n'aurais pas du... Elle ne doit pas souffrir par ma faute...*
Alors, serrant doucement sa cadette dans ses bras, il lui expliqua qu'il ne voulait pas qu'elle s'inquiète, pas pour lui, il ne le méritait pas. Elle contesta et Aïlin sentit son coeur se gonfler d'affection lorsqu'elle lui dit qu'il sera toujours son grand frère et son héros.
*Oh Lynn...*
Emut, il caressa ses longs cheveux puis se recula d'elle pour la regarder. Il lui adressa un visage optimiste, comme si cette simple discution lui permettait de se guérir du mal qui le rongeait. Il allait mieux, lui assura-t-il et sa soeur acquiéça avant de poser son visage contre son épaule.

Lorsqu'il se recula d'elle pour lui adresser un air qui se voulait heureux, il parvint à retirer un sourire à sa petite soeur. Elle le traita d'idiot et cette petite remarque ajoutée à un mot tendre fit sourire le garçon, cette fois sincèrement.

- Oui, je suis un idiot, mais un idiot qui préfèrerait mourir que de faire du mal à sa petite soeur...
Sourit-il en glissant une main délicate sur sa joue.

Lynn finit par se reculer, semblant avoir reprit contenance. Elle s'essuya les yeux et Aïlin ne put s'empêcher de se sentir coupable : il l'avait presque fait pleurer...

- Je veux essayer…
Le jeune homme sourit, tandis qu'elle s'asseya sur le rebord de la fenêtre, une plume à la main.
Alors qu'elle réfléchissait, puis écrivait, son grand frère la contempla, les yeux brillants. Malgré toute sa fatigue, malgré le fait qu'il n'en pouvait plus, cette vision si simple, mais si charmante le rendit heureux.

L'éclair rouge passa sur son livre avant qu'elle ne relève les yeux vers lui.

- Interdiction de lire ce qui est écrit tant que je suis là !
- A vos ordre, Mademoiselle.
Il lui sourit, avant qu'elle ne détourne le regard vers ce qu'il se passait au delà de la fenêtre sur laquelle elle était.
Silencieux, Aïlin s'approcha et l'imita, observant le ciel et les nuages teintés de rose, de mauve et d'un bleu encore un peu foncé.

- Tu vas aller au bal ? Demanda-t-elle soudain. Tu sais qui tu vas inviter ?
Perdu dans sa vision du jour se levant, le jeune homme qui ne s'attendait pas à cette question sentit ses joues s'enflammer. Avec qui il ?...
- Ne fais pas ton timide avec moi ! Je sais que tu as des tas de prétendantes ! Raconte-moi ! Allez !!
- Tss alors là, n'importe quoi !
Répondit-il à sa cadette, l'air faussement répprobateur. Il sourit, un peu gené et passa une main derrière sa nuque.
- En fait... Je n'y avais pas encore réfléchit...
Dit-il d'une voix lente, tandis qu'il préfèrait fixer son attention sur une des nombreuses dalles identiques au sol.
- Rah je ne sais pas mentir !
Aïlin se mit à rire en redressant la tête vers sa soeur.
Non, ça, il ne savait pas mentir... En réalité, il n'avait jamais été à aucun des bals. Mais celui-ci, il voulait y participer, pour voir, juste pour voir...
Un sourire léger se dessina sur ses lèvres. Juste pour voir, il avait tout de même pensé à une jeune fille qui pourrait l'accompagner... Le seul problème, c'est qu'il ne lui avait pas encore demandé...

- Tu sais il n'y a pas grand chose à raconter... Ne vas rien t'imaginer !
Aïlin hésita, portant son attention sur le mur, dont une petite faille semblait tout à coup aussi passionante qu'un feu d'artifice sorcier... Passant son doigt sur la petite faille, il finit par avouer :
- En fait, tu dois la connaître au moins de nom, elle est dans ta classe mais à Serdaigle... C'est... Hum, c'est Clarisse, une petite rousse.
Enfin, il reporta son attention sur Lynn, avec un petit sourire gêné. D'ailleurs, pourquoi était-il aussi gêné ? Il l'appréciait simplement, et comptait l'inviter en ami !
Tout de même, il espérait que la petite Lionne ne lui pose pas trop de questions, car il se voyait mal devoir lui décrire la façon dont il l'avait rencontré ...!
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyMer 19 Sep - 13:41:21

"Oui, je suis un idiot, mais un idiot qui préfèrerait mourir que de faire du mal à sa petite soeur..."

Elle ferma les yeux alors qu'il lui caressait la joue et sourit tristement.

*Aïlin... *

Si seulement tout ça était aussi simple...

*Qui préfererait mourir... qui préfererait mourir...*

- Ne dis pas ça, d'accord...? Ne dis pas des choses comme ça...

Bizarrement, même si c'était adorable, ce genre de propos la mettait particulièrement mal à l'aise. Imaginer qu'elle puisse le perdre était la pire chose au monde...

Elle préféra prendre son livre et sa plume et après quelques secondes y inscrit:


"Toi et moi, contre eux... Tout ira bien, tant qu'on restera unit... Merci de faire tout ça pour moi.."


Un éclair rouge parcouru le livre alors qu'elle le refermait et faisait promettre l'aiglon de ne pas lire ce qu'elle avait écrit avant son départ. Il accepta et Lynn retourna son attention sur le soleil levant. Cherchant à détourner la conversation vers un sujet plus léger, elle lui parla soudain du bal, ce qui eut pour effet de le faire rougir. Il prit d'abord un air réprobateur puis sourit et passa sa main derrière sa nuque, signe qu'il était gêné alors qu'il prétendait ne pas y avoir réfléchit.

Lynn secoua la tête amusée alors qu'il s'avouait vaincu.


"Rah je ne sais pas mentir !"

Elle rit à son tour puis prit un petit air victorieux:

- Il n'y a qu'à ta petite soeur que tu ne sais pas mentir... le taquina-t-elle.

Parce que côté mensonge, il s'y connaissait... il devait constemment prétendre être un autre en présence de son père et de ses frères... même avec elle, il n'était pas tout à fait honnête... préférant cacher son mal être... mais elle le savait... il ne pouvait pas lui mentir... c'était ainsi...

Aïlin détourna les yeux et sembla s'interesser fortement au mur. Lynn, amusée mais compréhensive, leva un sourcil interessé lorsqu'il lui demanda de ne rien s'imaginer. S'il disait cela c'est qu'il y avait forcément quelque chose à imaginer...

Elle leva les yeux au ciel:
- Ne te fais pas prier ! Dis-moi !

Complètement absorbé par une petite faille dans la pierre, il finit par avouer l'objet de ses pensées.

*Clarisse !?*

- Clarisse ? S'étonna-t-elle avec un sourire. Je ne savais même pas que vous vous connaissiez ! Elle est si gentille et très jolie... je comprends qu'elle te plaise... En revanche, je te conseille de ne pas l'enerver, elle peut être redoutable ! Ajouta-t-elle en riant au souvenir de ce que le pauvre Mathias avait subit -même s'il le méritait amplement-.

Ne voulant pas embarasser davantage son frère, elle se contenta de dire, d'un air malicieux:

- Vous feriez un très joli couple...

Elle aurait voulu lui dire d'être prudent, qu'il ne fallait pas qu'Ultan l'aprenne mais elle n'eut pas le courage d'évoquer les risques qu'ils encouraient en essayant d'avoir une vie sociale normale. Pour le moment, bien qu'il soit gêné, ce qui le rendait encore plus mignon que d'habitude, il souriait et c'était le plus important aux yeux de la petite rouge et or.

- Je compte sur toi pour me tenir au courant. Tu n'as plus d'excuses à présent ! S'exclama-t-elle en lui montrant son livre.

Le soleil montait peu à peu dans le ciel bleu de ce début de Juin quand les cloches de Poudlard se mirent à sonner, leur écho résonnant dans tout le chateau, faisant vibrer les murs. A présent, les élèves commençaient à se lever et ne tarderaient pas à envahir les moindres recoins du chateau. Leur petite entrevue toucherait bientôt à sa fin...


- Tu devrais aller dormir, Aïlin... ce n'est pas grave si tu ne vas pas en cours aujourd'hui... va te reposer... tu ne seras bon à rien dans cet état, et il faut que tu sois en forme pour demander à Clarisse de t'accompagner au bal ! Ajouta-t-elle en riant. J'ai hâte d'y être !

Cela risquait d'être génial. Aïlin, Clarisse, elle et peut-être William... ou Kael... pourquoi pensait-elle à Kael à présent ?
Elle secoua la tête. C'était sûrement parce qu'ils avaient passé une très bonne soirée l'année précédente... Et puis, il lui avait appris à danser et cela resterait un excellent souvenir... elle qui en avait si peu, il fallait bien qu'elle les chérisse...

Malgré elle, elle pâlit en pensant au préfet des Poufsouffles... La joie de revoir son frère lui avait presque fait oublié cela...
Elle ignorait s'il fallait lui en parler, et gâcher sa journée, ou garder celà pour elle....
Mais c'était trop grave pour le lui cacher... Torin s'était attaqué à l'un de ses amis... il fallait qu'Aïlin sache... qu'il se méfie...


- Aïlin... murmura-t-elle, incertaine, d'une voix d'où avait disparu toute joie.

Il tourna les yeux vers elle et son sourire s'effaça alors qu'il comprenait que quelque chose n'allait pas.


- Je... Torin s'est attaqué à Kael lors du week-end à Prés-au-Lard... Il ne s'en souvient pas mais... Je sais que c'est lui...

Ils savaient tous les deux que Devin avait appris à son aîné le sort d'amnésie dès qu'il fut capable d'utiliser la magie hors de Poudlard...

- Je ne sais pas ce qu'il lui a fait exactement... ni ce qu'il lui voulait... mais... j'ai l'impression que...

Elle s'interrompit. L'impression que quoi ? Cétait difficile à dire... c'était plus comme un mauvais pressentiment...

- Torin cherche à me faire peur... et depuis... depuis la dernière fois sur le chemin de Traverse...il...

*Il a réussit... J'ai peur... peur de lui, peur de ce qu'il pourrait nous faire... *

Son coeur s'emballait et sa respiration se faisait plus difficile.
Elle se laissa aller contre le mur et ferma les yeux une seconde, essayant de retrouver son calme.
Elle ne lui avait pas raconté les menaces que leur frère lui avait faite... mais maintenant elles prenaient toutes leur ampleur... ce n'étaient pas de vaines menaces... c'était une promesse...


- Heureusement qu'il ne se souvient de rien... finit-elle par dire, les yeux embués. Je suis sûre qu'il...

Sa voix se brisa. Torin ne s'était sûrement pas contenté de le frapper, elle en était certaine... mais mieux vallait ne pas penser à cela, au moins était-il vivant... pour l'instant...

- Ho par Merlin....
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyDim 23 Sep - 21:35:40

- Ne dis pas ça, d'accord...? Ne dis pas des choses comme ça...
Aïlin venait de se rendre compte de l'étourderie de phrase. Son ton avait été léger, mais de tels propos, dans une famille comme la leur, pouvait réveler un double-sens si noir, qu'il en avait attristé sa jeune soeur. Se mordant l'intérieur de la joue, il lui adressa un sourire d'excuse mais ne dit rien.
Etait-il réellement capable de mourir pour sa soeur ? Il l'aimait, mais l'ignorait.
Encore un peu coupable, il s'efforça de penser à autre chose, quand Lynn s'installa à la fenêtre pour se mettre à écrire quelque chose qu'il ne pourrait lire que lorsqu'elle aura quitté la pièce.

Lynn prit la parole, lui parlant du bal, et l'amenant petit à petit à lui dévoiler ses intentions en ce qui concernait ce dernier. Il tenta de le lui cacher quelques secondes, mais se rendit vite compte qu'il était incapable de mentir à sa benjamine.
"Il ne savait pas mentir" Disait-il. C'était faux, sauf lorsque cela concernait Lynn. C'était étrange, l'attitude que nous forçait, bien malgré soit à prendre, les liens du sang.
Aïlin finit donc par avouer, et la petite Gryffondor en eut l'air enchanté. Elle donna quelques conseils à son frère qui lui tira un sourire amusé.

- Je ferais de mon mieux pour me conduire en parfait gentleman envers elle, alors.
- Vous feriez un très joli couple...
- Rah Lynn !

Gronda-t-il gentiment, en posant un regard faussement réprobateur sur sa soeur. Malgré tout, cette remarque l'avait fait sourire.
- Heureusement que je t'ai dit de ne rien imaginer !
Continua-t-il en souriant.
Elle lui demanda ensuite de le tenir au courant, et pour simple réponse, Aïlin haussa les épaules. Cependant, l'air de sa soeur finit par le forcer à montrer de façon plus explicative qu'il la tiendrait au courant.

- Oui oui, même s'il n'y aura surement rien de spécial à raconter. Et puis elle ne va peut-être pas accepter.

Car après tout, qu'est-ce qui lui disait que la jolie Clarisse n'avait pas déjà un cavalier, ou qu'elle ne désirait simplement pas se montrer au bal à son bras ? Après tout, ils se connaissaient à peine... D'ailleurs, Aïlin se demandait bien pourquoi il avait eu cette idée si soudaine et, de sa part, étonnante.
Les cloches de Poudlard se mirent à carilloner allègrement, extirpant le jeune Serdaigle de ses pensées. Au carillon s'ajouta la voix de sa petite soeur, qui s'inquiéta pour lui, avant d'ajouter qu'il devait être en forme pour le bal.
Sécher les cours ? C'était hors de question, et Aïlin hocha vivement la tête en signe de négation.

- Non, je vais aller en cours, je me coucherais simplement plus tôt ce soir.
Il sourit en tournant un visage tendre à sa soeur, et posa une main douce sur son épaule.
- Ne t'en fais pas, je serais remit de ma fatigue d'ici là.

Il observa un moment sa soeur dont les yeux pétillaient sûrement à la pensée du bal, et ne put s'empêcher de s'attendrir devant l'expression qu'elle arborait. Il aimait tellement la voir joyeuse... Il lui sourit doucement, et, las d'être debout, s'installa à côté d'elle, sur le rebord de la fenêtre.
Il regarda quelques secondes devant lui, sans penser à rien en particulier, quand la voix de Lynn retentit à nouveau. Il réagit aussitôt, tournant vers elle une mine inquiète face au ton sur lequel elle l'avait appelé.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
Demanda-t-il sur un ton qui trahissait son inquiètude.
- Je... Torin s'est attaqué à Kael lors du week-end à Prés-au-Lard... Il ne s'en souvient pas mais... Je sais que c'est lui...

La coeur d'Aïlin s'accélèra, et le garçon se sentit se raidir. Torin... Il l'avait rencontré, le week-end précèdent, il n'en avait même pas pensé à en parler à Lynn... Il avait complètement oublié... Et elle venait de lui dire qu'il n'avait pas été le seul à rencontrer l'aîné des frères Bower.
Les yeux agrandis d'angoisse, il ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Pendant ce temps, Lynn continuait, expliquant ce qu'elle savait. Elle avait peur, peur de ce qui avait dû arriver à Kael, mais son visage trahissait aussi autre chose, elle avait peur pour elle.
Le coeur battant, le jeune frère observait sa soeur sans pouvoir ouvrir la bouche.
Kael... Il ne méritait pas de se trouver victime du Mangemort... Le gorgé nouée, Aïlin baissa les yeux. Le souvenir du sourire satisfait de son frère lui revint. Un sourire qu'il manifestait que lorsqu'il était particulièrement fier de lui. Et Aïlin ne s'était idiotement douté de rien. Ou plutôt, il avait oublié ce sourire, quand Torin s'était mit à lui parler, le conseiller, changeant radicalement d'attitude face à lui. Il en avait été totalement déstabilisé. Les questions s'étaient bousculées dans son esprit, mais aucune réponse n'était parvenue à expliquer la raison de ce changement brutal...
Torin...

Aïlin passa une main sur son visage.

- Tu... tu es bien sûre qu'il s'agisse de lui ?
Oui, il n'y avait pas de doute, mais pouvait-il dire à sa soeur que lui aussi, il l'avait rencontré ? Qu'il avait bu un verre en sa compagnie, et que Torin l'avait traité d'une façon inquiétante, en comparaison au mépris habituel qu'il affichait à son égard ?
Et Léan... Aïlin ne l'avait pas dit à Lynn. Il ne lui avait même pas annoncé que sa soeur était née, et qu'elle avait entraîné par sa naissance le décès de leur mère.

Coupable, Aïlin évita de regarder sa soeur, se contentant de réfléchir à toute allure. Elle était déjà tellement inquiète ! Non, il ne pouvait pas se résigner à l'inquiéter d'avantage, à lui apprendre la nouvelle du décès, et de ce fait, la naissance de Léan. Il devrait autrement avouer qu'il avait rencontré Torin...
Non, il lui écrirait cela, demain, ou après demain, faisant croire qu'il avait apprit la nouvelle par courrier plutôt que par leur frère. Et il ne devait sûrement pas cracher le morceau, il était hors de question qu'elle partage ses interrogations et ses angoisses à propos de l'attitude nouvelle du Mangemort.

- C'est mieux pour Kael qu'il ne se souvienne de rien...
Souffla-t-il, les mains toujours sur le visage.
Il finit par se redresser, et jeter un regard desespéré à sa soeur. Des larmes brillaient dans ses yeux, et cette vision acheva de le briser. Son regard brilla de peine ; il l'attrapa par le bras, doucement, pour la forcer à se glisser dans ses bras.
C'est d'une façon plus forte, plus desespérée qu'il la serra contre lui et qu'il enfouit son visage dans ses cheveux. Son coeur battait toujours. Qu'est-ce que Kael savait, pour que Torin s'intérresse à lui ? Une seule réponse était envisageable, et lorsqu'elle lui vint à l'esprit, Aïlin en eut presque un sursaut.
Encore une fois, il se remémora les paroles de son frère. Il s'occuperait de Léan, en attendant cet été. Parlait-il en réalité de Lynn, plutôt que d'Aïlin ? Une peur soudaine à cette idée lui retourna les entrailles et il se mordit la lèvre.
Merlin, lui qui ne s'était préocuppé que de ce qu'avait put dire Torin, de la considération nouvelle qu'il lui portait...


- Je suis désolé... Tellement désolé...
Souffla-t-il dans ses cheveux.
- Je ferais tout pour qu'il ne t'arrive rien... Ne t'inquiète pas... Ne penses plus à ça...
Aïlin ne pensait pas aux souffrances qu'avait dû subir Kael. Quelque part, au fond de lui, une petite voix sournoise lui chuchotait quelque chose : "De toute façon, c'est fait, et il ne se souvient de rien."
Cette petite voix le laissait plus coupable encore, mais il ne parvenait à la faire taire. Seul ce qui allait pouvoir se passer à présent pour Lynn et uniquement pour elle était important à ses yeux.
Cherchant à se reprendre, il se recula pour regarder Lynn.

- Peut-être qu'il ne sait rien, peut-être qu'il voulait simplement chercher à te faire peur sur ordre de père... Ne cède pas à cette peur, c'est ce qu'ils veulent...
Au fond de lui, Aïlin savait que c'était faux. Torin n'aurait pas eu ce sourire, et Kael ne s'en serait peut-être même pas sortit, si le Mangemort n'avait pas obtenu les informations qu'il voulait...
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyLun 24 Sep - 23:37:56

Lynn n’arrivait pas à croire que quelques instants plus tôt elle riait légèrement à l’évocation du bal et aux réprimandes malicieuses de son frère.

Elle ne pensait pas qu’elle réagirait ainsi à la simple évocation de cette histoire, mais les souvenirs de sa discussion avec Kael affluaient à présent et la culpabilité, la peine et la peur avaient repris le dessus et brisés la fine protection qu’elle avait tenté de se fabriquer.

Elle avait essayé de se dire que tout irait bien, désespérément, elle avait voulu y croire… mais c’était peine perdue. Elle savait que c’était faux… elle se savait perdue… et la réaction d’Aïlin la fit sombrer un peu plus.
Il était là tout près d’elle, et pourtant elle le sentait si loin… si distant… il semblait non pas indifférent mais…

Elle avait bien vu l’inquiétude sur son visage alors pourquoi se sentit-elle si mal, presque trahie, lorsqu’il lui demanda si elle était sûre d’elle ? Comment pouvait-il douter… ? Elle lui jeta un regard blessé mais aucun mot ne sortit de sa bouche.
Il cherchait à se rassurer mais il n’était plus temps pour ça… il était bien trop tard pour essayer de raisonner… trop tard pour espérer…

Devant le silence de la jeune fille, il soupira, et souffla, la tête entre les mains, que c’était mieux ainsi.
Oui… il valait mieux que Kael ne se souvienne de rien… mais en premier lieu il aurait mieux valu qu’il n’ait jamais à rencontrer Torin… qu’il n’ait jamais eu affaire à Lynn…

Aïlin finit par se redresser et plongea son regard dans les yeux embués de la lionne. Doucement, il l’attira contre lui et la serra dans ses bras avec force et un certain desespoir, ce qui acheva de briser Lynn. Pourquoi cela faisait-il si mal… pourquoi avait-elle l’impression de le perdre un peu plus chaque seconde… ?


- Aïlin…

Quelques larmes s’échappèrent sur ses joues et elle ferma les yeux pour contenir les suivantes, se blottissant contre lui alors qu’il enfouissait son visage dans ses cheveux.

Il s’excusa, ne faisant que grandir l’incompréhension de sa sœur et la certitude qu’il y avait quelque chose de grave… Pourquoi s’excusait-il… ? Il n’était responsable de rien… rien du tout…

Je ferais tout pour qu'il ne t'arrive rien... Ne t'inquiète pas... Ne pense plus à ça...

Comment pouvait-il dire ça… ? Il ne pouvait rien faire contre leur père… il ne pourrait rien faire non plus contre Torin… Torin qui devenait jour après jour bien plus menaçant que leur géniteur… Pourquoi aujourd’hui ne parvenait-elle pas à le croire ?

Elle était prise au piège… même dans cet immense château, elle savait qu’elle n’avait aucune issue… ce n’était qu’une question de temps… il restait quelques semaines à peine avant les vacances… et ce serait finit… tout serait terminé…

Lynn sentit son frère se reculer légèrement pour la regarder mais elle détourna les yeux, encore frissonnante.


- Peut-être qu'il ne sait rien, peut-être qu'il voulait simplement chercher à te faire peur sur ordre de père... Ne cède pas à cette peur, c'est ce qu'ils veulent...

Encore cette peur… Kael lui avait donné le même conseil… mais Aïlin devait savoir mieux que personne qu’on ne pouvait pas lutter contre ça… pourquoi cherchait-il des excuses ? Pourquoi se voilait-il la face ?

Elle recula, brisant le contact entre eux :


- Non… Tu sais aussi bien que moi que c’est faux…Il sait, Aïlin ! Il veut me ramener au manoir ! Et il le fera, il me l’a juré ! Par n’importe quel moyen… ! Il n’a pas besoin de chercher à me faire peur, je suis déjà terrorisée !

Il fit un pas vers elle, la main tendue mais elle recula :

- Ne m’approche pas ! Supplia-t-elle. Reste loin de moi...

Elle secoua la tête, perdue.

- Je suis dangereuse… tous ceux qui m’approchent finissent par souffrir…. Regarde-toi, Aïlin ! Si je n’étais pas là… tu serais tellement plus… tellement plus…

*Heureux…*

Elle était la seule et unique raison de son état… de sa fatigue, de sa tristesse… la seule responsable de son malheur… Pourquoi… ? Pourquoi son frère continuait-il à s’embarrasser d’elle… ? Pourquoi devaient-ils subir tout cela… ? Pourquoi devait-elle payer au centuple chaque minuscule parcelle de bonheur… ?

*POURQUOI ?!*

Elle sentit sa respiration s’emballer et sa vue se brouilla alors que ses jambes se faisaient terriblement lourdes.

- Ho non… murmura-t-elle alors qu’elle s’appuyait contre le mur le plus proche.

Une crise d’angoisse… elle était en train de faire une crise d’angoisse… et dire que cela ne lui était pas arrivé depuis presque un an…

Sa respiration devenait difficile et irrégulière. Elle se laissa aller contre le mur et glissa jusqu’au sol, fermant les yeux alors qu’elle pleurait maintenant sans s’en rendre compte.
Elle porta les deux mains à sa gorge, désespérément à la recherche d’air.
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyMar 25 Sep - 10:07:47

Toute trace de leur enthousiasme avait disparue, laissant la pièce glacée par la tension qui s'était emparé d'eux. Lynn l'appela d'une voix faible, tandis qu'il enfouissait son visage dans ses cheveux. Il se sentait tout à coup distant, coupable, et avait l'impression que tenter de la rassurer était mal aisé.
Quand sa dernière phrase rententit, Lynn s'écarta de lui vivement, pour démentir ses propos. Aussi bien que lui, elle savait que ses paroles étaient fausses et elle ne tentait même plus de s'y accrocher. Son coeur se serra, et il voulut s'approcher, lui dire quelque chose, calmer la terreur qui était insinuée en elle, mais elle se recula encore, lui criant de ne pas l'approcher.
Le choc le fit reculer et son regard s'écarquilla comme s'il venait de se prendre une gifle en plein visage. Elle le repoussait. Lynn, la seule personne qui comptait vraiment pour lui venait de le repousser, clamant qu'elle était dangereuse.

Regarde-toi, Aïlin ! Si je n’étais pas là… tu serais tellement plus… tellement plus…


- ARRETE !
Profondément blessé, Aïlin avait crié un peu fort.
- Qu'est-ce que tu veux ? Que je te dise qu'il n'y a aucun espoir ? Que je vais te laisser seule livrée à toi même ? C'est ça que tu veux entendre ?
La colère empourpra légèrement ses joues, mais elle n'était pas destinée à Lynn. Non, c'était après lui et lui seul qu'il était en colère, et la blessure qu'avait ouvert Lynn en le repoussant n'avait fait que l'éveiller de son sommeil.
- Jamais tu ne m'entendras dire ça ! Tu m'entends ?

Il s'était approché d'un pas vers elle, d'un mouvement rendut vif par la colère, la frustration et l'impuissance qui s'emparait de lui.
Cependant, cette colère fut remplacer par de la peur, lorsqu'il vit sa soeur devenir fébrile et se détourner pour s'appuyer contre le mur.

- Ho non…
- Lynn...

Aïlin ne comprit pas immédiatement ce qu'il lui arrivait. Incapable de faire le moindre pas vers elle, il la regarda se laisser tomber sur le sol et hoqueter. Les dents encore serrées, il passa une main le long de son visage, cherchant à retrouver son calme, et un hoquetement plus fort que les autres le fit enfin réagir.
Bravant l'interdiction que lui avait lancé Lynn au visage, il s'approcha et s'accroupit face à elle. Elle était dans un état pitoyable, qui alarma Aïlin. Elle pleurait, et ses mains sur sa gorge signalait qu'elle manquait d'air, qu'elle s'étouffait. Elle faisait une crise d'angoisse, comme il lui était déjà arrivé trop souvent d'en faire au manoir...

- Excuse-moi... C'est de ma faute si tu es dans cet état...
Aïlin attrapa un mouchoir dans sa poche ainsi que sa baguette.
- Aguamenti.
Pas plus qu'un mince filet d'eau jaillit sur le mouchoir de tissu, juste assez pour l'humidifier. Il rangea sa baguette, et d'un geste calme, il posa le mouchoir frais sur le cou de sa petite soeur, puis lui tamponna le visage, doucement.
- Ca va aller... Essaie de respirer, concentres-toi sur ta respiration...
Ordonna-t-il, la voix douce et cachant la peine encore lisible dans son regard en ne fixant que le bout de tissu dans sa main. Le mouchoir caressait maintenant son front, humidifiant au passage la racine de ses cheveux de jais.
- Ne me dis plus jamais des choses comme ça... Tu es là et je suis ton frère. Et jusqu'à présent j'ai toujours choisit ce qu'y était le meilleur pour moi. Et je continuerais. Je ne compte pas devenir un Ultan pour éviter de souffrir.
Murmura-t-il, sa voix douce rendue rauque par un fond de reproche.
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyMer 26 Sep - 17:12:43

- ARRETE !

Lynn s’en voulu immédiatement au ton blessé de son frère mais elle était tellement hystérique qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher... Elle se sentait si mal… elle n’était qu’un fardeau… une plaie… un parasite… comme le lui avait toujours répété son père…

Il lui était complètement impossible de raisonner dans l’état où elle était…

Il se mit à crier que jamais il ne la laisserait livrée à elle-même, et si ses paroles la touchaient, elle ne parvenait pas à le croire.

Elle le regarda, attristée et alors qu’il se rapprochait d’elle, elle sentit ses forces l’abandonner.

Adossée contre le mur, la tête entre les mains, elle tentait de retrouver son calme.

Elle avait l’habitude… ces crises s’étaient amplifiées après le départ d’Aïlin de la maison, quand son père avait commencé à abuser d’elle… mais elles avaient finit par disparaître depuis qu’elle était à Poudlard… cela faisait presque un an qu’elle n’en avait pas eu… il fallait simplement qu’elle se calme…

Elle sentit la présence d’Aïlin près d’elle. Il s’excusa d’une
voix inquiète, s’en voulant d’être responsable de sa crise :

- Non… voulut-elle protester. A…Aïlin… ne.. dis… pas ça…

Il mouilla un mouchoir et lui passa sur le cou avant de rafraîchir son visage avec douceur et tendresse.

Essaie de respirer, concentres-toi sur ta respiration...

Lynn acquiesça et ferma les yeux alors qu’il caressait son front.

*Inspirer… expirer…inspirer… expirer…*

Son souffle s’apaisa peu à peu mais elle continuait à pleurer en silence.

La voix d’Aïlin s’éleva à nouveau, ferme mais douce. Le reproche et la peine avaient rendu sa voix rauque alors qu’il la suppliait de ne plus jamais dire ce genre de choses. Toujours les yeux fermés, n’osant pas affronter son regard, elle murmura :


- Pardonne-moi… de te causer tant de soucis… si tu savais comme je m’en veux…

Elle détourna les yeux alors qu’il disait savoir ce qu’il faisait et qu’il ne comptait pas agir comme leur frère simplement pour se protéger.

- Tu ne sais pas ce qui est bon pour toi, Aïlin…

*Et il faut croire que moi non plus…*

Elle passa ses bras autour de son cou et l’attira doucement contre elle pour qu’il la serre dans ses bras.

- Pardonne-moi… je suis terrorisée… je sais plus ce que je dis… mais je ne sais pas quoi faire… et j’ai tellement peur qu’il s’attaque à d’autre personnes pour réussir à m’atteindre… qu’il s’attaque à toi….

Elle passa une main dans les cheveux de son frère et soupira :

- Aïlin… qu’est-ce qu’on va faire… ?

C’était injuste de lui demander ça… injuste d’attendre de lui qu’il trouve une solution… mais elle ne savait pas quoi faire d’autre… elle ne pouvait pas le tenir éloigné de tout ça… il connaissait les risques et malgré tout il restait auprès d’elle… elle avait beau tenter de le repousser il continuait à vouloir prendre soin de sa petite sœur…

Il n’y avait pourtant rien à faire pour contrer Torin… rien du tout… tout ce qu’elle pouvait faire c’était attendre…


- Il n’y a aucune issue… chuchota-t-elle contre son cou, résignée. Aucune…
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  • Aïlin Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyLun 1 Oct - 16:11:04

Peu à peu, Lynn se calmait, mais ne parvenait pas à tarrir ses pleurs. Les yeux fermés, elle s'excusa, s'en voulant de lui causer tand d'ennuis.
- Ce n'est pas de ta faute à toi, on y peut rien...
Chuchota-t-il, les larmes aux yeux, puis, la voix devenue rauque, lui demanda de ne jamais lui dire de telles choses.
Il n'avait pas le choix, il ne pouvait pas être Torin, ni Ultan. Il était lui, tout simplement, et se résoudre à l'abandonner était trop difficile pour lui. Elle répondit qu'il ne savait pas ce qui était bon pour lui et cette phrase le blessa. Non, il ne savait pas en réalité. Il ne savait plus quoi faire. Le piège se resserait sur eux comme un étau, et Aïlin ne savait plus comment s'en sortir, ou comment en sortir Lynn. Quelle serait l'issue de leur souffrance ?

Sa petite soeur glissa ses bras autour de son cou et il l'étreignit, sans un mot. Il n'y avait rien à dire, d'ailleurs, il ne s'en sentait même plus la force.

- Pardonne-moi… je suis terrorisée… je sais plus ce que je dis… mais je ne sais pas quoi faire… et j’ai tellement peur qu’il s’attaque à d’autre personnes pour réussir à m’atteindre… qu’il s’attaque à toi….
- Arrête de t'inquiéter pour moi, ça va aller...

Une main froide passa dans ses cheveux, et il l'arrêta, doucement, pour la serrer dans la sienne.
"Qu'est-ce qu'on va faire ?"
Aïlin ne répondit pas. IL ne savait pas quoi répondre. Qu'allaient-il faire ? Et lui, particulièrement ? Il n'avait aucun pouvoir, aucune possibilité de changer le cour des choses.

- Il n’y a aucune issue…

Aïlin soupira avant de poser son front contre les cheveux noirs de sa soeur, cherchant à faire le vide dans son esprit.
Comment Torin s'y prendrait, s'il voulait faire revenir leur soeur au manoir ? Oserait-il lever la main sur elle devant la famille qui l'hebergeait ? Oserait-il leur faire du mal à eux ?
Non, ça n'était pas possible, il risquerait trop gros à faire du mal à une famille, les pistes remonteraient jusqsu'au manoir...

- Il ne peut rien te faire tant que tu ne restes pas seule. Ce serait trop dangereux. Je ne crois pas qu'il oserait prendre le risque...
Et s'il le prenait ? Aïlin serait coupable d'avoir donné le conseil de mêler d'autres gens à leurs problèmes, accordant alors d'un oeil bienveillant la possibilité qu'il leur arrive quelque chose de grave.
Un élan de culpabilité s'éprit de lui, mais il n'y avait pas des centaines de choix. Si Lynn rencontrait seule Torin, elle serait directement ammenée au manoir. Et pour être honnête avec lui même, il préfèrait qu'il arrive du mal à des inconnus plutôt qu'à sa soeur.

- Tu ne resteras jamais seule, d'accord ? A partir du moment où tu poseras le pied sur le quai 9 3/4, restes entourée d'adultes de préfèrence. Car un élève ne pourra rien contre Torin. Kaelir en est la preuve. Il est moins facile de s'attaquer à des adultes plutôt qu'à des élèves.

Il aida sa soeur à se redresser en même temps que lui même et passa une main dans ses cheveux, en posant son regard sur elle. Toute envie de sourire, de rire et de passer une bonne journée était définitivement envolée.
Le regard sombre, plus pâle que jamais, il se recula légèrement.

- En attendant, oublie cela. Tu es à Poudlard pour le moment et parfaitement en sécurité alors profites-en. Va au bal, amuses-toi, révises pour passer tes examens et ne penses pas aux vacances prochaines.

D'un geste las, il tira sa montre de la poche de sa robe de sorcier. Il était l'heure de descendre prendre un petit déjeuner, avant d'attaquer une nouvelle journée de cours. Les élèves étaient déjà réveillés par les cloches du château, et tous deux devaient à présent se séparer avant d'atteindre la grande salle ou l'étage des salles de bains, au risque que des yeux mal intentionnés ne les aperçoivent.

- Il est l'heure de descendre. Je te conseillerai bien de passer à l'infirmerie, mais je pense qu'un bon petit déjeuner et le contact des gens soit la meilleure solution plutôt qu'un lit froid, pour que tu te remettes. Viens, on ne risque pas grand chose à cet étage.

Aïlin passa sa main dans le dos de sa petite soeur et l'entraîna avec délicatesse vers la sortie de la tour, avant de s'engager dans les escaliers en lui prenant la main.
Il n'avait plus aucun sourire, et même se forcer devenait impossible, mais il restait cependant le même, aussi doux et prévenant avec sa soeur que possible. Malgré tout, malgré les risques et le danger, car Aïlin était Aïlin, esprit libre prisonnier d'un nom.
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  • Lynn Bower
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MessageSujet: Re: Pour que nos écrits nous lient... [Terminé]   Pour que nos écrits nous lient... [Terminé] EmptyJeu 4 Oct - 20:39:38

Lynn s'en voulait d'avoir ainsi ruiné ce si bon moment mais surtout le moral de son frère.

A présent, elle réalisait jusqu'à quel point allait son mal être.... Plus pâle que jamais, le sourire ayant quitté ses traits, il ressemblait à un fantôme.... une triste copie de lui-même... malgré tout, alors qu'il l'étreignait desesperement, elle sentait son désir de la protéger... ce besoin de répondre à ses interrogations.. mais il en était incapable et Lynn était persuadée que cela ne faisait que le rendre plus malheureux...

L'aiglon posa son front contre celui de sa soeur et au bout de plusieurs minutes de silence songeur, il lui conseilla de ne jamais rester seule une fois qu'elle aurait quitté Poudlard.
Elle acquiesça. Si elle était entourée d'adulte Torin ne pourrait rien lui faire... il n'oserait pas... pas encore... mais qui sait ce qui arriverait d'ici quelques mois ou années... si le Lord venait à reprendre le pouvoir...

Elle frissonna et préféra ne plus y penser, préférant se concentrer sur la note d'optimisme des propos de son frère.
Il fallait qu'elle le croit... comme elle l'avait toujours cru...

Il l'aida à se redresser et d'un air sombre déclara qu'elle ne devait pas y penser pour l'instant... il lui restait encore quelques semaines dans ce chateau et ici elle ne risquait rien... il fallait qu'elle en profite... qu'elle aille au bal... qu'elle s'amuse... et malgré elle, Lynn ne put s'empêcher de penser que ces mots résonnaient comme une sentance... il fallait qu'elle profite de tout ca parce que c'était peut-être la dernière fois....


- D'accord... murmura-t-elle malgré tout. Et puis... ce sera plus facile de savoir que tu es tout le temps près de moi....

Alors qu'il en semblait incapable, elle se força à sourire. Elle retint un soupir lorsqu'il déclara être l'heure d'y aller. Elle n'aurait jamais du lui en parler.... et dire qu'ils avaient été si insouciants... si normaux... pendant quelques précieuses minutes ils n'avaient pas pensé à tout ça....

Elle secoua la tête lorsqu'il parla de l'infirmerie mais il revint lui-même sur cette idée. Il avait raison, elle avait besoin d'un bon petit déjeuner, de voir William, Nervia, Lavande et les autres.... elle avait besoin de compagnie... de se vider la tête.. d'oublier Torin, d'Ultan et de leur père...

Il lui prit la main et ils quittèrent ainsi la tour d'astronomie. Malgré tout, le fait de pouvoir marcher dans ce couloir desert, main dans la main avec la personne la plus importante de sa vie, parvint à lui arracher un sourire.

Il passa une main dans son dos pour lui signaler qu'il était réellement temps de se séparer et elle acquiesça et le serra une dernière fois dans ses bras. Puis, mue par une impulsion soudaine elle l'embrassa sur la joue et murmura un petit
"je t'aime..." tremblant de sincerité et d'émotion. Puis sans attendre sa réaction elle quitta le couloir, dévalant les escaliers en essayant de se convaincre que ce n'était pas la première et la dernière fois qu'elle lui disait....
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