Quand on ne regarde pas où on va [Prio Krystel Rose]

C'était le derniers cours de la journée pour les élèves de Poudlard et Aïlin, bien qu'étudiant modèle et Serdaigle était ravit de voir sa journée se terminer. Il n'avait qu'une envie, s'était de profiter du Soleil tant qu'il brillait encore dans le ciel ! Mais avant, le jeune Serdaigle devait rendre un des livres qu'il avait emprunté à la bibliothèque.
Pressé, il marchait d'un pas vif à travers les couloirs encore remplis d'une foule d'élèves qui profitaient de leur libération pour rire, discuter ou râler. Aïlin, lui, avait faussé compagnie à ses camarades qui n'avaient pour une fois pas besoin de se rendre au "paradis des livres et du silence".
Habitué à faire le chemin qu'il avait tant et tant de fois pratiqué, il ne regardait pas vraiment où il mettait les pieds. Peut-être l'autre élève non plus, ou peut-être n'avait-elle pas eu le temps de se décaler - la foule n'aidant pas - ce qui causa l'accident...

Alors qu'il filait à toute allure un choc dur le frappa en pleine poitrine. Le souffle coupé, Aïlin s'arrêta net tandis qu'une jeune élève s'écroulait sur le dos.
- Ca va, je ne t'ai pas blessé ?
Aussitôt, le garçon s'était penché sur la petite fille, l'air inquiet. L'impact avait été douloureux pour lui - il en gardait même une main sur la poitrine - alors pour la petite demoiselle, Aïlin eut peur que se fusse pire !
Le jeune homme s'accroupit à côté de la victime de son empressement et lui tendit sa main libre pour l'aider à se relever.
- Je suis désolé, j'espère que je ne t'ai pas fait mal... Ca va ?
Inquiet, le grand brun observa la jeune fille. Elle semblait relativement jeune et devait ne pas avoir plus de onze ans. Douze au grand maximum.
Compte tenu de la différence de taille entre eux, Aïlin étant assez grand pour son âge, cela ne l'étonnait pas qu'il n'ait pas eu le temps de voir ce petit bout de femme !
En pensant cela, le Serdaigle eut un sourire amusé qu'il cacha cependant vite derrière une mine attentionnée. Il ne voulait pas en plus de cela avoir l'air de se moquer !
- Je suis navrée de t'avoir heurté comme ça, quand je suis pressé je deviens un vrai danger...
Ajouta-t-il d'une voix douce, après un sourire désolé.

AYE !!!!!!!!!!!!!!

Et voilà...Encore une fois, la rouge et or se retrouve les fesses par terre...A croire qu'elle était maudite. Car à chaque fois, il lui arrive un pépin et elle se retrouve à manger la poussière du sol de l'école de sorcellerie. Pourtant, pour une fois, elle regarda où elle mettait les pieds. Mais pour savoir pourquoi elle s'est trouvée dans cette situation, il faut remonter un peu le temps.

En élève modèle et sérieuse, ~~pour une fois~~, Kry' avait décidé de faire ses devoirs en avance pour éviter de se retrouver débordée et pour éviter à avoir à tout faire au dernier moment. Cependant, dans la salle commune, impossible de travailler tranquillement et dans les dortoirs, c'est pareil, trop de bruit. Donc, pour une fois, la rouge et or laissa son sentiment de haine pour la bibliothécaire de côtés et était allée dans la pièce remplie de connaissance et de livres en tout genre. Elle passa 15-20 minutes à ressembler tous les livres qui pouvaient l'aider. Elle en trouva une dizaine dont la taille était assez impressionnante.

Bref, au bout de 1h, elle avait pratiquement bouclé tous ses devoirs. Ayant marre de bosser dans cette bibliothèque trop silencieuse à son goût, elle prit cinq des livres qu'elle avait trouvés, posa les autres et sortie de la bibliothèque, des livres dans les bras jusqu'à la hauteur de sa tête.

C'est donc chargée comme une mule qu'elle sortie de la pièce et affrontât la foule d'élèves qui se pressaient dans toutes les directions possible. Elle lança des 'attention' ou encore des 'chaud devant' et même des 'pardon'...Breffons, tout ce qui pouvait signaler sa présence et le fait qu'elle soit bien chargée. Tout ce passa bien jusqu'à ce qu'elle croise un certain serdaigle, mai cela, elle l'ignora...

Avec toute cette foule d'élève, il n'avait pas remarqué la petite gryffondor et la percutât de plein fouet. Cette dernière fut littéralement éjectée en arrière par la violence du choc. Tous ses livres s'éparpillèrent par terre quand elle tombât en arrière.

Elle eut la respiration coupée pendant un instant. Elle ne bougea pas et resta à terre, tout en essayant de reprendre ses esprits. Toujours d'en cette mauvaise posture, elle entendit des pas se précipiter vers elle et vit apparaître un magnifique jeune homme. Ses yeux, remplit de larmes à cause de la douleur ou plutôt des douleurs dans ses différentes parties de son corps, n'arrivaient pas à identifier sa maison. Elle remarqua qu'il était plus vieux qu'elle de 3 à 4 ans plus âgé...

Il la regarda et dit d'un ton inquiet :

- Ca va, je ne t'ai pas blessé ?Je suis désolé, j'espère que je ne t'ai pas fait mal... Ca va ?Je suis navrée de t'avoir heurté comme ça, quand je suis pressé je deviens un vrai danger...

Il lui avait tendu sa main. Elle essaya de l'attraper mais retombât douloureusement sur le dos....Il n'y avait vraiment qu'à elle que se genre de situations arrivées... Elle ne comptait plus ses passages à l'infirmerie et les nombres de bleus et coups qu'elle avait eu depuis le début de l'année. Mais là, c'était la première fois qu'elle avait aussi mal.

La gryffondor regardât le jeune brun, ses yeux azurs toujours imbibés de larmes. Elle essaya de parler clairement sans succès. Ses paroles restaient saccadées et peu compréhensible:

-Aye...non, non, ça va pas...je...j'ai, j'ai un peu...et même trop...Comment je ....pourquoi...aye...au non...où ils sont...je vais me ....elle va m'en .... J'en ai marre...je...désolé...pas très clair...veux pas t'ennui...et puis pourquoi tu m'a bousculer??...je...Krystel Rose...gryffondor...ma baguette?

Venant de s'apercevoir que sa baguette n'était plus dans sa poche, elle se releva brutalement, essaya de se lever sans succès. Elle fut prise d'un vertige et commença à retomber par terre

Aïlin évaluait les dégats d'un coup d'oeil rapide autour de lui. Une pile énorme de libres s'étaient étalés par terre, ausi élégamment que leur pauvre propriétaire à qui le jeune homme était en train de tendre la main.
La demoiselle l'attrapa, se redressa péniblement pour se laisser retomber sur le dos. S'il devait la porter à l'infirmerie, en plus de la pile de livres qui gisaient, Aïlin serait bien dans l'embarras ! La pauvre petite Gryffondor se mit à baragouiner un tas de choses, qui avaient l'apparence de plusieurs phrases compressées en une seule... Imaginez la difficulté qu'avait Aïlin à comprendre ce qu'elle disait !
- et puis pourquoi tu m'a bousculé ??...
Ca par contre, elle parvint à le dire de façon intelligible, et Aïlin préféra se baser sur ce bout de phrase pour lui répondre. Mais d'abord, il l'attrapa par les hanches et la souleva pour la remettre sur ses deux jambes.
- Je ne t'avais pas vu, avec tout ce monde dans les couloirs, je suis désolé de t'avoir fait mal... Allez, je vais t'aider... Tu as besoin d'aller à l'infirmerie ?
Galant et attentionné, Aïlin continuait de la tenir par le bras, de peur qu'elle ne s'écroule à nouveau sur le sol.
- Tu peux tenir sur tes deux jambes ? Je vais prendre tous tes livres... Ils sont bien tous à toi ?

Le Serdaigle lacha prudemment la demoiselle qui avait son regard encore baigné de larmes, et eut un sourire désolé. La pauvre, il espérait ne pas lui avoir fait trop de mal, tout de même...
Alors qu'il commençait à ramasser les livres sur le sol en s'étonnant de tout ce qu'avait put porter la fillette, elle se mit à baragouiner à nouveau, ma cette fois, il comprit son nom et le fait qu'elle cherchait sa baguette. Le jeune homme releva les yeux, une pile en équilibre dans un bras, l'air plein d'appréhension. Elle ne retrouvait pas sa baguette... Ca, c'était le petit plus qui tira au garçon un long soupir. Allez trouver une baguette dans ce flot d'élèves, dont apparemment aucun ne se serait arrêté pour les aider...
- Ne t'en fais pas, elle ne doit pas être bien loin, on va la retrouver.

Il ramassa les derniers livres étalés de tout leur long sur le carrelage du couloir, et au moment où il se relevait...
Crac !
*Oh Merlin !*
Un bruit de bois brisé venait de retentir, non loin d'eux. Et un élève passa en rien, alors qu'il tenait un simple bout de bois dans ses mains. Ouf... Si une baguette se brisait encore une fois près d'un Bower, Aïlin signait son arrêt de mort...
Malheureusement, le sursaut qu'il avait fait en entendant le bruit caractéristique lui avait fait renverser trois pauvres livres qui jusqu'alors penchaient dangereusement.
*Que Merlin me vienne en aide, je ne vais jamais m'en sortir !*
Pensa-t-il, appelant pour la deuxième fois Merlin à son secours. Evitant les élèves, il se fraya un chemin vers le lieu de chute et lorsqu'il eut récupéré les trois malheureux, se garda de les reposer sur la pile. Comment avait-elle fait pour porter tout ça en étant si petite ? Cela commençait à trotter dans la tête du Serdaigle comme un réel mystère... Mais il y avait plus important, il devait retrouver la baguette de la demoiselle, et veiller à ce qu'elle se remette de sa chute.
- Tu es certaine qu'elle n'est pas dans ta poche, ou que tu l'avais emporté avec toi ? Finit-il par lui demander.

Heureusement, le couloir commençait à se dégager, et si la baguette avait glissé dans un coin, ils pourraient la retrouver plus aisément.

[HJ : désolé pour le retard]

Krystel avait mal partout. Sa tête tournait suite à la violence du choc. Aïlin Bower, dont elle ne savait pas le nom, la retint l'empêchant de retomber en arrière une deuxième fois. Il se mit alors à lui présenter des excuses, et lui proposant même de l'amener à l'infirmerie. Reprenant peu à peu ses esprits, la jeune lionne lui fit non de la tête. Elle ne voulait pas aller à l'infirmerie.
Quand il évoquât les livres, elle regardât autour d'elle. Tous les bouquins de Mme Pince étaient étalés par terre, un peu partout dans le couloir. Certains étaient ouverts, d'autres gentiment blottis les un sur les autres. Bref, une catastrophe si la bibliothécaire venait dans le couloir. Joignant ses paroles à ses gestes, il se mit à rassembler tous ses livres et à les lui rapporter.

Quand elle évoquât sa baguette, le danger ambulant ~~c'est toi qui l'a dit ^^~~ la cherchât aussi des yeux. Puis, il y eût un craquement. Son coeur s'arrêtât de battre en instant. La jeune fille regardât sous les pieds du jeune bleu et vu...Ouf, il ne s'agissait pas de sa baguette mais d'une de ses plumes. Elle laissât échapper un soupir de soulagement. Jamais elle n'avait eu aussi peur de toute sa vie. Sa baguette était unique. C'était un cadeau de sa mère, elle lui avait fabriqué spécialement pour sa fille, et y avait mis ses derniers ingrédients rares dedans. Si elle la perdait, elle se sentirait le plus mal du monde. Elle était comme un objet de son héritage, elle y tenait tellement.

Ne la trouvant pas lui aussi, il lui demandât si elle ne l'avait pas oublier quelques parts, ou si elle ne l'avait peut-être pas prise avec elle. De nouveau elle lui fît non de la tête. Krystel se rappelait fort bien de l'avoir glissé dans sa poche en sortant de la bibliothèque. Une pensée lui vint alors à l'esprit... Et si elle l'avait perdu ? Et si un élève lui avait pris ? Et si quelqu'un lui avait cassé ?
Elle se mît alors à pleurer à chaud de larmes se jetant dans les bras du jeune homme un peu déconcerté. Tant pis, même si elle n'aimait pas s'afficher, elle ne pouvait pas retenir ses larmes. Et pour compléter son malheur, en bousculant Aïlin, elle lui fît perdre tous ses livres qu'il tenait. Il eût un bruit de déchirure. Un des précieux bouquins venait de se déchirer. Krystel explosât de plus belle en pleur contre le serdaigle ont elle ignorait tout, à commencer par le nom...

-Je...Je..désolée

Se rendant compte qu'elle le serrait dans ses bras, elle se dégageât et reculât du jeune inconnue. Olala, c'était elle la catastrophe du siècle. D'une elle s'arrangeait pour se casser la figure au milieu d'un couloir bombé de monde. Puis, La jeune gryffy avait perdu sa baguette, et avait abimé un des livres de la biblio. Et maintenant elle se jetait dans les bras d'une personne qu'elle ne connaissait pas du tout. Vraiment, là, il fallait qu'elle se reprenne en main et vite. Mais il est vrai que depuis qu'elle avait retrouvé sa grande soeur, sa vie était devenu compliquée et avait tendance à lui jouer de mauvais tours

Aïlin demanda à la jeune fille si elle n'avait pas oublié sa baguette quelque part, mais n'eut le droit qu'à un hochement de tête en signe de négation. Alors qu'il cherchait encore l'objet du regard, la petite, elle, semblait figée sur place, en proie à la panique, sans l'aider à chercher.
Aïlin qui étouffait derrière la pile de bouquins, ne pouvait pas faire grand chose d'utile, et allait le lui faire remarquer, quand, alors qu'il tournait la tête vers elle, elle se mit à éclater littéralement en sanglot. Sans prévenir, elle se jeta dans ses bras en envoyant valser les livres qu'Aïlin avait eu un mal fou à faire tenir dans ses bras.

Attendrissant ? Pas vraiment, cette réaction qui aurait put paraître excusable pour une gamine de première année n'adoucit pas le coeur d'Aïlin, qui sentit une pointe d'agacement, voir de colère percer en lui. Sèchement, le regard dur, il la repoussa alors qu'elle bredouillait des excuses.
- Bon écoutes, ce n'est pas en chouinant que tu vas récupérer ta baguette ! Alors sois gentille et comportes-toi comme une élève de Poudlard, tu n'es pas un bébé n'est-ce pas ?

Sa voix habituellement douce avait une drôle de raisonnance alors qu'il s'agaçait. Elle s'était faite plus cassante, et même le Serdaigle s'étonna de cette dureté qu'il ne se connaissait pas. Soupirant, le jeune homme détourna les yeux de la fillette en pleurs pour regarder le tas de livres écroulés autour de lui.
Il se baissa à nouveau et récupéra les livres d'un geste vif, mais cette fois, il ne les garda que quelques secondes dans les bras, avant d'entreposer la pile dans ceux de Krystel.

*Il ne manquerait plus que je serve de larbin à une première année...*

Alors qu'il se redressait après avoir attrapé le dernier livres gisant sur le sol, son regard se posa sur un objet, juste derrière les pieds de Krystel, un objet reconnaissable, dont la découverte ne manqua pas de l'agacer encore plus. Elle l'avait si bien aidé dans sa recherche qu'elle n'avait même pas remarqué que sa baguette était tombée juste à ses pieds...
Le dernier livre toujours entre les mains, Aïlin attrapa d'une main rapide sa propre baguette et la pointa vers la jeune fille.
- Accio "baguette".
Doucement, cette dernière s'eleva entre les jambes de la Gryffondor et plana jusqu'à la main tendue du jeune Bower, qui posa un regard sur la jeune fille.
- Tu vois que le sang-froid est plus efficace que la panique. Si tu avais fait attention tu n'aurais pas eu besoin d'éclater en sanglots.
Ajouta-t-il, contrôlant sa voix pour qu'elle se fasse plus douce, bien qu'un ton légèrement moraliste sonnait derrière ses paroles.

Sur ces mots, le Serdaigle s'approcha et déposa délicatement la baguette de la demoiselle dans sa poche, ses mains étant trop occupées par les livres pour pouvoir tenir autre chose.
Il posa le dernier grimoire sur la pile de livres qu'elle tenait, et se recula d'elle.
- Voilà, et cette fois évites de tout envoyer valser.

Il se força à sourire et, sans rien ajouter d'autre, reprit son chemin d'un pas vif avant que la petite ne veuille se jeter encore une fois dans ses bras, ou faire voler les manuels de la bibliothèque.