Dans la pénombre [ PV le beau Ultan ! ]

Tout ses mioches dotés d'une baguette magique avaient le don de dégoûter la Belle Narcissia, pour quelles raison pouvez vous me demander. Il n'y en a pas, du moins, aucune vraiment flagrante. Mais nous pouvons peut être les deviner, peut être est-ce du au fait qu'à trente-trois ans, il n'y avait toujours pas de gosses qui couraient partout dans sa maison en braillant "J'AI EU MA LETTRE!!! DIRECTIIIION POUDLAAAAAARD !". Peut être était-ce cela, ou peut être pas... Personne ne pouvait le savoir.

Bref, la Brune arpentait les rues du Pré-au-lard en pleine journée, ce qui était vraiment rare car ce lieu retrouvé sa beauté qu’à la nuit tombé, quand le silence embaumé chacune des ruelles. Le soleil brillait, le ciel était bleu ~~comme le nouveau fond du Miroir~~ et ses marmots écervelés riaient comme des niais, en bref, rien d’affolant. A part peut être cette personne toute de noire vêtue qui tout le monde scrutait avec une curiosité démesurée.

Narcissia aimait se sentir regardé, mais par des hommes et non par des mioches d’une moyenne d’age de quinze ans ! Préférant s’isoler de ses regards, elle emprunta une ruelle peu fréquentée, terminée par un cul-de-sac plongé dans la pénombre.
C’est à cet instant qu’elle retira son capuchon qui lui recouvrait une grande partie du visage. Ce n’était que lorsqu’elle se retrouvait seule que son masque tombait.

La Mangemorte n’était plus, place à une femme presque normale, avec des sentiments et tout le tralala. L’espionne s’adossa contre le mur glacé, se plongeant alors dans ses pensées. Ce que Caanan lui avait dit au 12 Square Grimmaurd l’avait fait beaucoup réfléchir.
Tout oublier pour un nouveau départ et une nouvelle vie, en tant qu’Oubliator, il en avait le pouvoir.

Mais en avait-elle vraiment envie ? Changer de vie était-il aussi séduisant que cela pour Lioarah ? Non, pas vraiment en fin de compte… Que serait-elle devenu sans cette mission ? Une Auror tuée pendant la première guerre ? Pas vraiment intéressant…

Elle avait accepté et avait infiltré les rangs du Lord quinze ans plus tôt, avec la ferme intention de stopper cette mission secrète qu’à la mort du Seigneur des Tenebres, ou alors, à sa propre mort.
Narcissia fut arraché de ses pensées par des bruits de pas en sa direction, qui pouvait venir dans une ruelle sans issue ?

Seul dans les ruelles, Ultan réfléchissait. C’était toujours comme ça. Ultan était un être solitaire, qui n’aimait pas la compagnie des autres, même s’ils ne lui parlaient pas. Il se devait d’être refermé sur lui-même, par peur que son masque tombe un jour.

Masque qu’il portait parfaitement depuis qu’il était né. Il aimait être ce qu’il était. Aimait être sadique, et méchant. Il était sournois, et adorait ça. C’était d’ailleurs son surnom, au sein de ses camarades de Serpentard. Sournois tel un renard, mais en pire…

Il portait ce jour là, sa cape qui lui couvrait entièrement, des pieds au coup, avec son écharpe bleue. Presque noire, qui lui cachait la bouche et s’arrêtait sur le bas de son nez. Là, assis par terre, il observait.

Personne n’osait vraiment s’aventurer dans cette ruelle. C’était pour ça que chaque fois qu’il avait la chance de sortir hors Poudlard, il allait là. C’était son lieu de prédilection, sa propriété. Il savait que si jamais quelqu’un passait par là, ce seraient sûrement des partisans du Lord. Des gens qu’il vénérait, tout comme son père.

Un jour, il allait devenir comme eux. Travailler aux côtés du Lord et des autres c’était son rêve, et celui de son père. Un rêve qu’il se devait d’accomplir, pour lui.

Il s’imaginait déjà bras droit de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Faisant des milliers et des milliers de missions. Tuant et torturant tous ceux qui lui barraient le passage. Le vrai bonheur.

Le 5ème année fut sorti de sa rêverie quand il entendit des bruits de pas. Des pas lents, mais qui résonnaient dans toute la ruelle. Ultan se leva, et se dirigea vers la nouvelle venue.

Oui, parce que c’était une femme. Elle venait de retirer sa merveilleuse cape, qui était un peu comme celle d’Ultan. Elle couvrait tout son corps, des pieds à la tête. Il sourit, un sourire malin et narquois, comme d’habitude.

« Mangemorte ? »

Elle était magnifique, ses longs cheveux noirs ébènes lui tombaient jusqu’aux épaules, et son regard était prenant. Malgré tout, il fourra sa main dans sa poche, prêt à saisir sa baguette au cas où la belle Brune serait une menace.

Il plongea son regard gris et glacial dans celui de la belle, attendant une réponse.

La Brune releva légèrement la tête, posant son regard noir sur la personne qui venait de l'arracher de ses pensées. Elle était prête à lui balancer une réplique cinglante mais elle fut stoppée net dans son élan. Par Salazar... Qu'il était beau. Jeune, certes, mais d'une beauté unique.

Narcissia ne répondit pas tout de suite à la question de ce garçon, occupé à le scrutait de haut en bas. L'Espionne avait l'impression de se voir en masculin, tout à fait elle, seul, à l'écart des autres, le visage recouvert en partie, en bref, une ombre, comme Lioarah.

Cela se voit-il tant que ça?

Elle avait décidé de ne pas cacher son statut "officiel", elle éprouvait déjà pour ce jeune et beau inconnu une certaine confiance. Pourquoi? Aucune raison à part le fait qu'il lui ressemblait en beaucoup de point, Narcissia le sentait, ils n'étaient que très peu différent.

La Belle Lioarah se releva, se tenant avec grâce, dominant un peu par sa taille le beau Brun. Un léger sourire naquit au coin de ses lèvres, illuminant son visage couleur porcelaine. Pour quelle raison? Juste le fait que ce garçon soit beau lui suffisait pour sourire, chose rarissime.

Son regard glissa le long de son visage pour s'arrêter sur le blason cousu sur sa cape noire. Serpentard... Narcissia aurait du s'en douter. Ce garçon avait toute la classe et le charisme des Verts et Argents.
De ses longs doigts, elle se permit de caresser ce blason, comme si elle voulait en redessiner les traits.

Par Salazar, porter ce blason.. C'est tout à votre honneur jeune homme. Pourquoi être ici alors que vous pouvez être avec vos ... Camarades.

Camarades.. Si le Serpentard était comme elle, il n'en avait pas, seulement des fréquentations de maison, rien de plus. A quoi cela sert de s'encombrer de gens inutiles? A ne pas être seul? Mais.. Ne vaut-il mieux pas être seul que mal accompagné?

Elle était là, seule, devant lui. Elle était aussi belle que Narcissa, une des Serpentardes qu’Ultan appréciait à sa juste valeur. Et en plus d’être belle, elle faisait partie des rangs du Lord. La belle Brune avait véritablement tout pour plaire à l’héritier Bower.

Mangemorte. Mais elle ne cachait pas son jeu. Chose pas très prudente, surtout que le Lord voulait se faire discret. Se présentant ouvertement comme ça à Ultan, la Femme Mystérieuse pouvait avoir des ennuis…

« Ca ne se voit pas. Mais disons que j’ai un don pour ce qui est de repérer certaines personnes. »

Il aurait voulut rajouter que son flaire était aussi très puissant quand il s’agissait de jolies femmes comme elle. Mais elle était vieille pour lui, et de toute façon, c’était pas son genre. Il détestait d’ailleurs tous ces hommes qui sautaient sur les femmes comme ça, sans même les connaître.

« Vous êtes bien courageuse. Ou peut-être suicidaire. Dévoiler son identité à n’importe qui peut vous coûter cher. »

Ce n’étaient pas des menaces. Bien au contraire. Il savait de quoi il parlait. Son frère lui-même faisant partie de ses fameux rangs. Et celui-ci gardait son identité très secrète. Il ne l’avait dit à Ultan que par fierté, et pour en faire baver le 5ème année…

La Brune se redressa, montrant ainsi sa vraie taille au jeune garçon. Rien de très impressionnant. Elle devait avoir quoi, deux têtes de plus que lui ? Peut-être même pas… Il sourit, de son sourire charmeur mais ne dit rien. L’observant, scrutant tous les traits de la femme se trouvant devant lui.

Quand elle approcha sa main de lui, son premier réflexe fut de reculer, pour ensuite revenir sur ses pas. Non, il n’avait pas peur. Mais le contact humain faisait partie des choses qu’il n’aimait pas.

Elle lui caressa son blason, redessinant les courbes de l’objet. Il la regarda faire, fixant ses mains, paraissant si fragiles et délicates. Mais des mains qu’avaient sûrement fait des dégâts, des meurtres, et des malheureux.

« Un honneur que je suis fier de porter. »

Répondit-il au tac au tac. Oui il était fier d’être à Serpentard, et il ne le cachait pas. Comme tous les autres…

« Camarades ? Je n’en ai pas. Je déteste la mauvaise compagnie… »

Et il était en bonne compagnie, qu’avec lui-même. Donc seul… Et elle alors. Une si belle femme ne pouvait être seule sans raisons.

« Puis-je vous retourner la question ? Que faites vous ici ? »

Il jeta un coup d’œil rapide dans la ruelle.

« Mission ? »

Courageuse ou suicidaire? Les deux très certainement. Il fallait une part des deux pour avoir accepté une telle mission... Infiltrer les Mangemorts, les mages les plus dangereux du Monde Magique, sous le nez même du sorcier le plus puissant.

Je dirai un mélange des deux. Pourquoi cacher une chose dont j'en suis fière? Et puis, quel risque encourerais-je avec un Serpentard?

Aucun risque bien entendu. La majorité des Serpentards avaient pour parents des Mangemorts, ou alors ils approuvaient leurs comportements, donc il n'y avait aucun danger à dévoiler son côté Mage noir, mais ce qui était certain, jamais le jeune Vert et Argent ne connaitrait sa vrai facette.

Il détestait la compagnie, donc Narcissia avait vu juste, il était comme elle. Et puis, n'avait-il pas reculé quand Lioarah voulu toucher son blason? Détesterait-il tout contact? Comme la Brune? Décidemment, leur ressemblance étaient vraiment déconcertante.

Non je ne suis pas en mission... Je m'isole, cette joie de vivre à l'etat pur me dégoûte...

La Rose noire lui fit un léger clin d'oeil.
Ce visage... Ce charisme.. Cette beauté... La Brune avait déjà vu une personne avait ses même traits... Un mioche prétentieux... Torin. Oui... Ce mini-mangemort qui insupportait la Belle Brune. Il était beau, certes, mais vraiment à claquer.

Peut être étaient-ils de la même famille tout les deux. Ce qui était sur, ce jeune homme bien plus que charmant dégagé la même aura que ce jeune Mangemort.

Votre visage m'est familier jeune homme...Pouvez vous me dire quel est votre honorable nom?

Peut être Bower, ou peut être pas. Legilimens d'accord, mais pas devin. Ce qui était certain, ils se ressemblaient tout deux. Et même si il ne faisait pas parti de cette famille, sa place dans son estime ne bougerait pas.

HJ: C'est court et pitoyable, désolé mon Beau, j'ai pas trop d'inspi ce soir , me rattrape au prochain I love you

La Mystérieuse était très sûre d’elle. Le ton qu’elle employait ne laissait passer aucun doute, ni aucune forme de peur. Elle avait sans doute été envoyée à Serpentard durant sa scolarité à Poudlard. De plus elle ne se méfiait pas de lui, et des gens comme lui.

Les Serpentards étaient pour la plus part des gens nobles, et d’une confiance extrême. La belle dame avait raison de ne pas se méfier. Il la sentait sincère, l’héritier Bower était même prêt à laisser tomber son masque, en compagnie de la jeune femme…

Il fit un pas vers Cissia, et sourit. Elle aussi aimait être seule. Mais comme on le dit, mieux vaut être seul que mal accompagné. Mais en ce moment, Ultan n’avait pas l’impression d’être mal accompagné. Sûrement parce qu’elle était une Mangemorte… Être vu en compagnie d’un partisan du Lord avait le don de satisfaire Ultan.

« Joie de vivre… Ces personnes sont certainement inconscientes de goûter à la joie de vivre, alors que le Lord ne tardera pas à refaire son apparition »

De fines goûtes de pluie commencèrent à tomber. Ultan baissa la tête, et mit sa capuche, qui lui cachait presque tout le visage. Mais qui, cependant, mettait en valeur son regard glacial.

Il était un peu plus petit qu’elle. D’environ 3-4cm… Il s’approcha encore un peu de la Magemorte, et lui mit sa capuche. Se trouvant maintenant, juste à quelques petits centimètres d’elle il sourit de son sourire malin.

« Il ne faudrait pas que le Maître perde un de ses partisans, comme vous, à cause d’une misérable pluie… »

Le jeune Bower aimait se sentir observé. Surtout par des belles femmes, comme celle qui se trouvait en face de lui. Il aimait se sentir desiré, sans pouvoir combler ce fameux désir. Il lui plaisait, il en était sûr. Et il jouerait avec ça.

Elle aussi, était belle. Sa beauté était encore plus resplendissante maintenant qu’ils étaient l’un près, très près de l’autre. Mais cet instant ne dura pas longtemps. La jeune femme s’empressa de lui demander son nom.

Elle l’avait reconnu. Pas sorcier puisqu'Ultan se baladait souvent avec son frère, Torin. Qui maintenant était Mangemort. Pour la plus grande haine d’Ultan, qui pour l’instant n’était qu’un simple écolier…

« Les traits de mon visage me trahissent, j'ai l'impression. Vous connaissez sûrement mon frère. Je m’appelle Ultan. Ultan Bower… Et vous ? »

Il allait connaître le nom de la brune. Celle qui était comme son âme sœur en cet instant. Ultan était sous son charme. Mais tout cela s’expliquait… Elle était merveilleuse, certes, mais en plus de ça… S’il s’alliait avec une Mangemorte, il aurait aussi plus de chances de faire partie de ce clan.

Le Serpentard avait raison, le Lord était bientôt de retour, Cissia le sentait, comme tout les autres Mangemorts, la Marque des Ténèbres gravée sur son bras était nettement visible alors qu'après sa chute, elle en était presque devenue invisible.

Bientôt, le chaos et la mort allaient régner dans le Monde magique. Mais ce règne ne sera qu'éphémère car tel était le but de l'Ordre du Phénix, détruire celui qui se prétendait le Seigneur des Ténèbres. Mais tenir de tel propos devant un Serpentard, ce n'était pas conseillé, devant garder sa couverture jusqu'au bout.

Laissons ses gens savourer leurs derniers moments de bonheur, car bientot ce village sera dénué de rires, et cela, par mes soins.

A peine ces mots furent achevés que de fines gouttes se mirent à tomber, comme si le ciel était mécontent de ses paroles,et qu'il donnait son avis sur les propos de la Belle.

Le Brun mit sa capuche, renforçant que plus sa mystérieuse beauté. Au grand étonnement de l'Espionne, celui-ci s’approcha que plus d’elle, supprimant alors toute distance. Avec délicatesse il releva la capuche de Cissia pour que son visage soit protégé de la pluie. Cette douce intention fit sourire Lioarah.

Sachez qu’il me faut bien plus qu’une misérable pluie, mais je vous remercie.

Sa voix était comparable à un murmure, si la distance entre les deux sorciers n’était pas aussi mince, le Vert et Argent n’aurait pas entendu ses paroles. Narcissia planta ses prunelles azurs dans celles du beau jeune homme. Par Salazar ! Que sa beauté était envoûtante, et pourtant, il était certain qu’il y avait plus de quinze années d’écart entre eux deux.
Cissia ne c’était pas trompé, ce Serpentard était bel et bien un Bower, et il n’avait pas tord, elle connaissait son frère, Torin.

Il est vrai que je connais votre frère, un homme charmant, mais sa beauté n’égale pas la vôtre, Ultan…

Elle avait soufflé son prénom avec une certaine sensualité. Bien entendu, il lui retourna la question, et Narcissia supprima l’ultime espace entre eux, et approcha son visage à une distance bien loin de la raison de celui du Vert et Argent, puis elle plaça ses lèvres à son oreille.

Narcissia Lioarah… Retenez bien mon nom Monsieur Bower, car mon image hantera vos pensées.

A peine ses mots furent finis d’être susurrés qu’elle s’empara avec délicatesse des lèvres du jeune homme. Jeune, oui il l’était, mais tellement séduisant, la Brune n’aurait put faire autrement. Le baiser ne fut ni trop court ni trop long, simplement parfait.

Et lorsqu’il fut fini, l’Espionne recula légèrement pour plonger une nouvelle fois son regard dans celui d’Ultan, un léger sourire illuminant son visage pâle.

Ultan se sentait si proche, et sentait une grande ressemblance entre lui et la jeune femme. Mais il savait qu’il y avait quelque chose qui clochait. Elle lui cachait quelque chose, il le sentait… Rien de très étonnant quand on ne connaît une personne que depuis 10 minutes. Mais Ultan était Ultan, il n’aimait pas qu’on lui cache quoique ce soit…

« Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que derrière une telle femme, se cache un terrible mystère. »

Il replongea de nouveau son regard dans celui de la belle, essayant ainsi de la mettre mal à l’aise de façon à ce qu’elle lui dise son « secret ». Il se trompait peut-être, mais les chances étaient minimes. Il pouvait sentir ce genre de chose…

« Ai-je tort ? »

Il savait que bien sûr, elle ne le lui dirait pas qu’il avait raison. Après tout, ils n’étaient que des misérables inconnus curieux, cherchant tous deux la tranquillité.

Ultan dévia son regard surveillant toujours la ruelle, tentant apercevoir s’il y avait des intrus. Mais la ruelle était bien apparemment oubliée. Rien de très étonnant quand on voit l’allure qu’avait la rue. Les maisons étaient vides et abandonnées, pour la plus part avec les fenêtres et portes cassées…

Quand la femme parla de son frère, il baissa la tête. Bien évidemment… Torin devait toujours se mettre dans ses conversations. Ca en devait saoulant pour le 5ème année. Mais malgré tout, un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres. Elle trouvait Torin charmant, mais pas autant qu’Ultan. C’était déjà ça, après tout.

« La beauté de Torin n’égale peut-être pas la mienne. Mais la vôtre oui. »

Faire des compliments aux gens, encore plus aux femmes, n’était jamais arrivé à Ultan. C’était une première, et il n’avait pas trop aimé ce sentiment… Les femmes n’étaient après tout, que des esclaves, qui devaient à tout prix satisfaire le désir des hommes. Et là, Ultan s’était rabaissé au point d’en complimenter une… Sa beauté avait le don de vraiment le troubler.

« Retenez bien ce nom Bower. Car mon image hantera vos pensées. »

Ultan eut à peine le temps d’ouvrir la bouche pour lui demander pourquoi disait-elle une telle chose, que la femme avait déjà collé ses lèvres sur celle de l’Héritier… Il savoura quelques instants les douces lèvres de la Mangemorte, mais la repoussa avec une pointe de délicatesse un peu après.

« Cela vous arrive souvent, ~~de violer~~ d’embrasser les jeunes élèves de Poudlard ? »

Il avait aimé les petites secondes auxquelles leurs lèvres s’étaient touchées, mais un Bower ne changeait et ne changerait jamais.

« Ou c’est juste quand ce sont des Serpentards ? »

Toujours aussi froid et direct. Il se demandait néanmoins comment réagirait la femme. En fin de compte, c'était peut-être lui, qui hanterait les pensées de la belle.

Avec une certaine délicatesse, Ultan avait repoussé la Belle, quelle stupide erreur, Monsieur ne savait pas ce qu’il manquait. Mais de toutes manières, ce n’était qu’un baiser ! Et puis, ne l’avait il pas cherché ? Le jeune homme savait à present que l’on approche pas de si près Narcissia Lioarah sans en subir ses pulsions. Et encore, le Serpentard avait bien eut de la chance que cette fois-ci, elle n’eut envie que de l’embrasser, car généralement, Cissia avait des envies beaucoup plus poche de celles des débauchés.

La Brune affichait un sourire moqueur aux questions du Beau Vert et Argent, elle ne se moquait pas seulement de ses paroles, mais surtout de son attitude froide et directe. Narcissia savait parfaitement que c’était typique de la famille Bower, son cher frère était exactement le même, à croire qu’ils étaient tout deux fait dans le même moule.

Lorsque Ultan eut achevé ses paroles, l’Espionne supprima une nouvelle fois la distance qui c’était installé entre eux, non pas pour s’emparer encore une fois de ses lèvres, quoi que le Brune dut y songer l’espace d’un quart de seconde car la Belle c’était encore que trop rapproché de son visage, mais juste pour murmurer quelques mots aux creux de son oreille, une nouvelle fois.

N’a pas le privilège de m’approche celui qui veux Monsieur Bower, vous pouvez alors vous considérer comme un privilégié.

Ultan faisait parti du quartier V.I.P, car il était rare que quelqu’un puisse l’embrasser ou même ne serait-ce que la toucher.

Osez dire que cela vous a déplut, Ultan.

Chacun de ses mots étaient dit avec une sensualité qui lui était propre. Bien entendu, sa vanité excessive l’avait fait parler. Narcissia était capable de penser que tout les hommes du Monde Magique voulaient avoir la Brune dans leurs lits.. Quoi que… Peut être était-ce le cas :face : !

Un volet claqua, dû à un coup de vent trop violent qui balaya les cheveux d'Ultan une nouvelle fois, lui volant quelques secondes de visibilité cruciales. La personne qu'il avait collée contre lui était mangemorte, repousser ses avances n'étaient pas des plus sage. Seulement, le risque était une sorte aphrodisiaque, qui faisait bouillonner Ultan. La veine dans son cou était tendue, le jeune homme était partagé entre un sentiment d'excitation et entre l'idée persistante dans son esprit qui lui disait que ce qu'il avait fait n'était pas des plus ingénieux. Mais sa froideur le laissait de marbre face aux avances que lui susurrait la jeune femme, de sa voix suave et chaude. Pourtant, son sixième sens lui indiquait que tout ne tournait pas rond. Ce scénario était trop direct.
Il esquissa un rictus de contentement et approcha lentement ses lèvres de celle de la mangemorte, tout doucement, dans une pâle délicatesse, il se mit à chuchoter doucement. Les sons s'échappaient de sa bouche comme des notes, sa voix grave venant troubler le silence, ce calme froid qui pesait lourdement depuis que la jeune femme à la peau de porcelaine avait cessé de s'exprimer.

« Mangemorte... »

Il repoussa alors la jeune femme, laissant le début de sa phrase planer, chaque intonation il l'avait mesuré, de façon à ce que ce mot ne sorte de sa bouche sans trahir l'excitation qui montait en son ventre.

Il s'était maintenant adossé au mur opposé, la distance qui le séparait de la mangemorte devait être de deux mètres, peut être trois. Il glissa délicatement sa main dans sa poche, et ses longs doigts s'enroulèrent autour du bois de sa baguette, ce contact le fit frissonner, un léger mouvement qui se propagea le long de son dos. Afin de ne pas paraitre suspect, son autre main était venue, elle aussi, se loger dans l'autre poche, se crispant sur le tissu. L'expression sur son visage était neutre, purement neutre. Ses lèvres s'ourlèrent doucement en un sourire narquois, provocateur et à la limite du charmeur :

« ... ton charme est actif, seulement, toutes les personnes n'y succombent pas. Je pense que tu devrais songer à redescendre de ton piédestal et à revoir ta personne avec un soupçon de narcissisme et de vanité en moins. »

Il remonta ses manches, lachant sa baguette le temps d'une seconde avant d'en reprendre possession. Il croisa les bras et remonta le menton, défiant du regard Narcissia dans un pseudo jeu de séduction. Il claqua de la langue d'un air satisfait. Ses yeux balayant le corps de la jeune femme, son sourire semblait impossible à effacer. Il aimait sentir une certaine possession de la situation, que tout soit en sa faveur. La mangemorte était belle, mais elle n'était rien pour lui, si ce n'est une femme de plus attirée par sa beauté. Il ressentait rien envers la gente féminine, c'était dans sa nature.

« Imaginez que j'ai été un membre à la garde de Dumbledore, votre espérance de vie n'aurait pu être qu'écourtée. Que la chance vous garde en vie, même si elle ne survient jamais deux fois de suite.

Vous me demandez d'oser, et bien j'ose, ce contact charnel que vous m'avez octroyé était divin, mais seulement, je ne suis pas de ceux qui se retrouvent charmés par un simple baiser futile et illusoire. Allez agripper vos griffes sur une autre proie plus docile, je suis une cible beaucoup trop difficile à atteindre. »

Il esquissa de nouveau un rictus en coin, il aimait écraser les autres lors d'une joute verbale, c'en était presque jouissif, il en ressortait un tel plaisir. Son coeur avait gardé un rythme régulier, les anciennes confrontations qu'il avait eu avec Torin l'avait entrainé durement. A ses yeux, la mangemorte ne représentait pas une menace, elle était seulement un échelon à gravir pour son ambition à devenir Mangemort.
Une simple étape, elle n'était rien.

Ultan était beau, certes, mais son caractère était encore plus interessant. Il n'avait pas de coeur, et il s'interdisait de ressentir le moindre plaisir qui était autre que la vue de la souffrance d'autrui.
C'était dommage, un homme pouvait être cruel tout en profitant des plaisirs de la vie qui lui était gracieusement offert. Bower était encore bien trop jeune et imature pour comprendre ses choses la.

- Sachez, Monsieur Bower, que personne ne resiste au charme de la Rose noire.

Un mince sourire c'était dessiné sur son visage. Narcissique, oui elle l'était, mais la Belle ne disait-elle pas la verité? Que trés peu d'hommes avaient réussi à ne pas y succomber.

Membre de la garde de Dumbledore? Cissia en aurait presque eclatée de rire. Albus était son veritable "maître", mais cela, le vert et argent n'y songeait pas une seule seconde, comme tout les autres d'ailleurs.

- Ultan... La chance m'a sourit depuis toujours, pourquoi cela s'arreterait aujourd'hui?

Et pourquoi aller chercher une proie plus facile? Faible? Lioarah avait-elle l'air d'une femme qui cherchait la facilité? Oh non, bien entendu. Son double statut le prouvait grandement.
La Brune c'était approché quelque peu du Serpentard, sans pour autant se retrouver à une distance alarmante pour lui. Elle fit glisser son regard de son visage, pour enfin balayer son corps et pour s'arreter sur sa poche, la ou, elle le savait bien, il tenait dans sa main crispée, sa baguette.

Hm.. Quelle preuve de courage . Ainsi donc, le Brun se mefiait d'elle... En même temps, il n'avait pas tord, Narcissia n'était pas une femme trés...Equilibrée. Ses quinzes années de Mangemortarisme lui avait laissé bien plus que des traces indelibiles.

- Et qu'est-ce qu'il vous fait croire que je cherche une proie facile? Savez vous au moins ce que je cherche?

A ses mots, l'Espionne s'éloigna de lui, sans pour autant partir. Elle lui tourna simplement le dos, profitant d'un court instant de ce silence glacial. Sans se retourner, sa voix s'eleva dans la ruelle, brisant alors le silence agréable qui y regnait.

- Je vois clair en vous Monsieur Bower. Je sais quelles sont vos ambitions. Je pourrais vous aider...

Narcissia tourna legerement son visage encapuchoné, pour qu'il voit son visage et son regard qui en disait long sur ses pensées. Son sourire c'était totalement effacé, elle était bien plus que serieuse.

- Mais pour cela, il faudrait que vous acceptiez que je vous vienne en aide. Il faut aussi, que vous ravaliez votre orgueil avec moi.