Eleves de 2ème année, Cours n°2

Février était là, et avec lui tout le froid et la neige habituels, mais aussi beaucoup de romantisme et de tendresse. Le jour de la Saint Valentin approchait à grands pas puisqu'on était le 12 février. Autant dire que coeurs, chocolats et philtres d'amour se promenaient partout dans le château. Mais en cette belle matinée du jeudi 12 février (ouiii je fais ça pour que le 14 tombe un samedi, pour que les amoureux passent la St Valentin ensemble, je suis trop gentil...) il n'était pas vraiment question d'amour. Plutôt de cours de Sortilèges. Le thème du jour était les sorts d'Agrandissement et de Réduction, élément essentiel du programme.

Flitwick s'était demandé comment rendre ce cours un peu spécial... Il n'avait rien trouvé de mieux que de laisser les élèves s'entrainer sur des objets en forme de coeur. Un peu kitch, me direz vous... Ainsi, sur chaque table se trouvait un oreiller rose en forme de coeur, deux chocolats de la même forme et une bille. Parce que bon, un peu de sérieux tout de même...
Le titre du cours était inscrit au tableau, à la craie rose.

Citation :: Sortilèges Réducto et Amplificatum.

Il restait cinq minutes aux élèves avant que la cloche sonne. Mais pour l'instant aucun n'était arrivé. Quoi que... La porte venait enfin de s'ouvrir, révélant le visage de l'élève le plus matinal du jour.

William s'était levé d'excellente humeur, ce jeudi matin. Le cours de sortilèges était devenu l'un de ses favoris, depuis qu'il avait réussi à surmonter ses difficultés de la première année. Désormais, il se sentait plus sûr de lui, et ses résultats en sortilèges s'en ressentaient: il était devenu l'un des meilleurs élèves de sa classe, rivalisant même avec ses amis de Serdaigle... s'il avait pu en être de même dans toutes les matières...
Après un bon petit déjeuner, Will prit la direction de la classe du professeur Flitwick. Il s'était attardé à table, car le cours de Sortilèges était le premier de la journée et le Gryffondor avait une période libre en première heure. Il avait déjeuné tout en révisant ses cours, comme il aimait le faire (on retient mieux quand on mange). Il arriva donc parfaitement détendu en classe de sortilèges, et entra le premier dans la classe.
Flitwick était le professeur qui l'intimidait le moins. Il faut dire que le petit professeur cherchait sans cesse à mettre les élèves à l'aise, et Will avait même eu l'occasion de boire une Bièraubeurre en sa compagnie à Pré-au-Lard... de quoi briser la glace... Le jeune Gryffondor jeta un coup d'oeil à la classe et fit en souriant:

-Bonjour monsieur... C'est joli ce que vous nous avez préparé... Vous êtes vraiment un sentimental...

Réflexion qu'il ne se serait jamais permise avec McGonagall ou Rogue, et qui lui aurait d'ailleurs probablement valu dix points en moins, mais Flitwick ne se formalisait pas pour si peu. Will ne s'installa pas immédiatement à sa table, mais resta auprès du professeur qui semblait plutôt content de l'effet obtenu.

Un hululement de chouette réveilla la petite Cristal qui était bien au chaud, enroulée dans sa couette. Pour une fois, elle ne se levait pas en retard et pour une fois, les autres filles de son dortoir se réveillaient après elles. Elle se redressa dans ses oreillers en faisant la moue et balança sa chassure contre la fenètre pour faire fuir cet oiseau nuisible à son sommeil. Elle regarda l'heure et fut tenté de s recouhcer mais vut que celà faisait déjà quatres petits déjeuners ratés depuis seulement une semaine, elle s'extirpa de son lit , écoutant son ventre crier famine. La petite cristal enfila son uniforme ave lenter et coiffa ses longs cheveux noirs et brillant que toutes les filles de son dortoir admirait. Cristal n'avait jamais compris pourquoi ses cheveux étaient le centre d'interet de tend de monde. Elle posa sa brosse et son miroir sur sa table de chevet et tira la langue au chat de sa voisine qui la regardait de ses grands yeux jaunes avec une moue éxaspérée. Elle n'aimait pas trop se gros chat quiavait élu domicile sur son lit quand sa proprétaire remuait trop dans son lit.
La filette descendit donc avant tout le monde. Son sac en cuir sur l'épaule, elle croisa deux 7eme et 5eme années qui révisaient avec acharnement. Elle ne leur adressa pas unregard et sortie de la salle commune à la manière d'une raffale de vent. Une fois dans la grande salle, elle s'appercut qu'elle n'avait pas faim du tout et qu'elle aurait pu dormir plus longtemps finalement. Elle but un verre de jus d'orange et pris deux toats dont un qu'elle mit entier dans sa bouche avant de sortir de la grande salle aussi vite u'elle y étit rentré. lle fit un détour par la biblihotèque pour rendre un livre puis arriva enfin à son cour de sortilège. Il n'y avait qu'un élève de gryffondor qui se tenait à côté du professeur. Elle n'était ni d'humeur méchante, ni gentille alors elle leur fit un légé sourire distant :

"Bonjours."

Puis elle alla s'assoir dans la rangée du milieu, à la table e deux place du milieu et poa ses affaires à côté et sortie baguette, parchemain, plume et encre et observa d'un air septique les coeurs. Après tout, on était pas la saint valentin ! Quoique nous étions ne février ! C'est pas la st valentin en février ? Oh non pitié pas ça !

Cyanur s'était levée de bonne humeur ce matin-là. Il y avait une bonne raison. C'était la St-Valentin dans deux jours. Elle se demandait bien ce que Alexander allait lui offrire. Elle fait, elle se demandait surtout si son imbécile de copain se souvenait de ce que c'était la St-Valentin. Une raison de plus ou de moins de lui piquer une crise... En plus, elle allait en cours de Sortilèges. Son cours préféré... Le sourire aux lèvres, la petite se prépara, avala en vitesse trois biscuits (non finalement quatre) et elle commença à remplir son sac. Tâche des plus difficile. La pauvre avait l'impression que son sac rapetissait à vu d'oeil. Il n'y avait jamais rien qui rentrait là-dedans.

Fin prête, la blondinette se dirigea vers le cours. En entrant dans la classe, elle salua son professeur préféré.

- Bonjour Professeur Flitwick... Belle journée...

Elle se tourna ensuite vers les bureau pour aller s'asseoir. C'est là qu'elle la vit. William... C'est fou ce qu'il pouvait la dégouter ce garçon-là... Toujours le premier arrivé, le premier à répondre aux questions, le premier dans tout... Elle lui lança un regard méprisant avant de prendre place.

La Verte et Argent eut la surprise de découvrire sur sa table, un joli coussin en forme de coeur, un vulgaire bille et... et... DES CHOCOLATS!!!

- Oh! Du chocolat! Professeur Flitwick... Vous pensez à tout...

La St Valentin approchait. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser en le voyant, Mathias n'avait pas oublié ce "grand" évènement. Seulement, il ne voulait pas reconnaître qu'il aurait peut-être un petit quelque chose à faire lors de cette fête, et essayait par tous les moyens de se convaincre de son absence d'intérêt pour les coeurs rouges et les déclarations romantiques. Bon, inutile de vous faire un tableau pour vous expliquer la situation. Seulement, même Mathias n'arrivait plus à décrire ce qu'il sentait au sujet de Nervia. Et il préférait penser à autre chose, comme ça, plus de problèmes! C'était du moins ce qu'il croyait...

Après avoir obtenu une fois de plus une très bonne note en devoir de Sortilèges (bah oui, faut voir les choses comme elles sont 8) ), Mathias arriva serein en cours. Il savait que les Sortilèges étaient sa pièce maîtresse dans l'échiquier des études, la matière où il se sentait le plus à l'aise, et sur laquelle il comptait le plus quant à la réussite des examens de fin d'année. Comme l'avait laisser deviner le professeur Flitwick dans le sujet du devoir, le cours allait effectivement porter sur les sortilèges d'Aggrandissement, et de Réduction. Le jeune Serdaigle n'avait pas essayé de lancer les deux sorts avant l'heure, comme il l'avait fait avec d'autres enchantements l'année passée. Cependant, il comptait sur une nouvelle réussite, comme celles qu'il avait souvent obtenues aux épreuves pratiques. Tentant de ne pas faire attention à toutes les décorations du thème de l'amour, Mathias alla poser son sac à côté d'un certain Gryffondor.

Ca va, Will? dit-il souriant, et en serrant la main de son ami d'une poigne chaleureuse. Il se permettait un petit salut, car du moment que cela n'empiettait pas sur le cours, qui à priori n'avait pas commencé, on ne pouvait pas dire que ça gênait. Faisant signe à son ami qu'il revenait dans deux secondes, il marcha d'un pas résolu vers le petit professeur, qui, bien que le jeune Préfet ne fasse pas encore une taille démesurément grande, était minuscule à côté de celui-ci. Mathias espérait qu'il n'avait pas oublié la question qu'il avait imiscer discrètement dans son devoir.

Bonjour, Professeur. Je voulais vous demander... Vous avez vu la question, sur mon devoir? Vous vous rappelez?

Il y a des matins où lorsqu'on ouvre les yeux on sait immédiatement que ce sera une mauvaise journée. Il fait gris, froid, une tonne de chose nous attendent àl'exterieur de notre petite bulle de confort et aucune d'elle n'est particulièrement digne d'interêt. On grogne, soupir, pleurniche, mais rien n'y fait. On sait que ce sera une très mauvaise journée, dès l'instant où l'on sortira du lit et ce jusqu'à ce qu'on y retourne.

Et bien ce n'était pas un de ces jours pour Lynn. Bien au contraire.

En se levant, ce matin là, elle s'était sentie étrangement bien. Elle n'avait pas fait de cauchemar cette nuit-là et cela méritait d'être souligné tant c'était rare. Qui plus est, en ce début de février malgré les températures fraiches et la neige qui recouvrait Poudlard, le soleil montrait le bout de son nez et les oiseaux chantaient dans le parc de Poudlard.

Hum, bref, Lynn se leva donc avec le sourire. Il était étonnant qu'elle n'ait même pas un petit rhume après la nuit qu'elle avait passé dans la neige quelques jours auparavants. Voulant distraire William de ses devoirs, elle l'avait entraîné à l'exterieur à la fin du jour, et ils avaient passé une bonne partie de la nuit à chahuter dans la neige.

Lynn avait bien du mal à se cacher le sourire qui se dessinait sur ses lèvres à chaque fois qu'elle y repensait. Mais pour le moment, elle devait penser à autre chose.

Comme le premier cours de la matinée par exemple, celui de Sortilège. La jolie lionne adorait ce cours, d'abord parce qu'il était très utile et ensuite parce que le professeur était absolument adorable. Qui plus est, depuis ses cours particuliers avec Mathias l'année précédente, elle avait beaucoup plus de facilités dans cette matière ce qui ne gachait en rien son apprentissage.

La deuxième année entra dans la salle et s'arrêta net, surprise pas la "décoration" particulière des lieux. Des coussins en forme de coeurs et des chocolats étaient installés sur toutes les tables. Perplexe, se demandant quelle idée saugrenue avait envahit le petit professeur, elle remarqua Mathias et William.

Elle fit un petit geste de la main au premier et sourit au second avec un petit :" Bonjour ".

Puis ne sachant pas trop où s'installer, elle opta pour une table au fond, comme elle avait l'habitude de le faire...

Jeudi 12 février, au matin. Un grand bruit retentit dans le dortoir des filles de Serdaigle, les reveillant toutes d'un coup. Maudit réveil... Nervia ouvrit ses petits yeux encore endormis et observa le reste de la pièce. Toutes ses amies étaient là, se levant, commençant à préparer leurs affaires. Les cours n'allaient pas tarder à commencer, et si elles semblaient toutes en retard, la petite blonde l'était du coup encore plus...
Elle jeta toutes ses affaires de cours dans son sac, le jeta sur son épaule et sortit en courant du dortoir. Arrivée dans la salle commune elle stoppa net, laissa son sac sur un fauteuil et remonta pour enlever son pyjama et se vetir d'une manière plus décente... Encore une journée qui commençait bien.

Elle passa en coup de vent attraper un toast dans la grande salle puis arriva dans la classe de Sortilèges, toute essouflée, son déjeuner à la main. Il n'y avait pas tant de monde que ça, en fait. Elle n'était peut être pas si en retard... Soudain, son regard se porta sur la décoration de la salle. Tout était si... rose. Et... coeurique (oui ça se dit pas, et alors?). C'était... Oh non! La Saint Valentin! Si proche!
Son regard se posa ensuite sur Mathias, et elle s'empourpra. Elle lui adressa un petit signe de la main, alors qu'il se levait pour aller voir le professeur. Puis à William. Et enfin à Lynn, seule au fond de la classe. Alors qu'elle se dirigeait vers elle, elle aperçut Cyanur à qui elle adressa aussi un petit salut. Tout avait changé entre elles depuis une certaine conversation moins d'un mois plus tôt... Mais elles ne le montraient pas encore vraiment.

Arrivée à côté de Lynn, elle s'affala sur une chaise, posa son sac devant elle, mordit dans son toast et, la bouche encore pleine de miettes, la salua.

"-Chalut Lynn, Cha va?"

Ce matin là, Liliana s'était réveillé avant le réveil, et l'avait désactivé après avoir rassemblé ses affaires de cours et son uniforme.
*Qu'elles se débrouillent pour se lever, les paresseuses.*
Que de mauvaise foix pour une élève qui traînait bien dix minutes dans son lit après la sonnerie du réveil, en tant normal ! Mais bon, elle en avait marre d'entendre les filles se plaindre à chaque fois car elle mettait son réveil à sonner trop tôt !
Liliana était donc montée se doucher et se préparer, avant de filer prendre un petit déjeuner rapide. Elle s'était ensuite dirigée d'un pas tranquille jusqu'à la salle de classe du professeur Flitwick.

"Bonjour professeur."

Dit-elle en entrant dans la salle de cours. Elle se dirigea ensuite à la première table qui venait, c'est à dire une table en fond de classe, non loin d'une Gryffondor et d'une Serdaigle qui parlait la bouche pleine. Elle fronça les sourcils à son adresse, puis un léger sourire amusé passa sur ses lèvres.

"Depuis quand mange-t-on en cours ?"

Dit-elle assez fort pour se faire entendre des deux filles.
Elle sortit ses affaires, et à ce moment, elle constata les objets posés sur sa table. Un coussin en forme de coeur, du chocolat et une bille. Intriguée, Liliana posa ses parchemins, sa plume et son encre et leva les yeux sur le tableau.
"Sortilèges Réducto et Amplificatum." Etait-il écrit.

"Professeur, j'espère que nous devrons amplifier la taille du chocolat !"

Dit-elle d'une voix amusé, un nouveau sourire aux lèvres. Elle qui n'avait pas assez mangé, elle ne put empêcher cette remarque gourmande.
Elle s'asseya sans plus rien dire et sortit sa baguette magique pour la poser à côté des fournitures déjà entreposées sur la table et attendit que le cours commence.

Les élèves arrivaient petit à petit en cours, et s'arrêtaient tous, surpris de la décoration inhabituelle de la salle de classe. Content de son petit effet, le Professeur souriait de plus en plus à chaque nouvelle arrivée. Il était vraiment ravi de la complicité qu'il arrivait à entretenir avec ses élèves qui pouvaient lui parler sans qu'il se fache. Pour exemple parfait, la remarque de William J. Craig qu'il appréciait particulièrement. La jeune Cyanur Dedrak entra peu après et s'extasia sur la présence de chocolat sur les tables.

Merci, Miss Dedrak. Mais ne le mangez pas tout de suite, vous le regretteriez...

Une autre Serpentard, arrivée pendant que le Professeur parlait, demanda s'ils allaient devoir augmenter la taille du chocolat. Avec un large sourire complice, Filius approuva.

Bien vu, Miss Vanloock, très bien vu. Ca sera la dernière étape du TP d'aujourd'hui et vous pourrez emporter ce que vous aurez réussi à produire... Tant que vous pouvez le soulever et que ça passe la porte.

Il savait que ce chocolat serait une bonne idée. Après tout, qui n'aimait pas le chocolat! Et au moins, ils auraient une réelle motivation pour réussir. Mathias Deinan, élève de Serdaigle, s'approcha du bureau et demanda si le professeur se souvenait de la question qu'il avait posé sur son dernier devoir. Filius chercha un instant dans sa mémoire et se rappela ce dont le jeune garçon parlait.

Oh! Oui, bien sur. Très bon devoir au passage. Excellent travail de recherche. La différence entre Ligature et Incarcerem tient en deux choses: l'origine des cordes et la puissance. Du coup l'utilisation est un peu différente. Lors du sort Ligature, vous avez remarqué que les cordes jaillissent de votre baguette, n'est ce pas? Avec Incarcerem, elles sortent du sol, ou de l'endroit où l'on jette le sort. Les bras d'un fauteuil, par exemple, dans les tribunaux. Et la puissance du Incarcerem est beaucoup plus forte. Ces cordes là peuvent faire très mal et sont incroyablement solides, c'est pourquoi on les utilise beaucoup lors de captures d'animaux, ou même de certains criminels dangereux. Ligature, malgré le TP que je vous ai fait faire, sert plus à nouer des cordes autour d'objets. Ou lors de duels, exceptionnellement. Vous comprenez?

A présent, tous les élèves étaient entrés et assis à leur place. Le petit homme grimpa sur son bureau et débuta le cours.

A présent, silence, s'il vous plait, les enfants. Je voudrai déjà vous féliciter pour vos devoirs, ils étaient excellents. Juste un petit détail, aucun de vous ne m'a parlé d'un point assez important sur les sortilèges de réduction et d'agrandissement, la question du poids. Donc, est ce que quelqu'un peut me dire comment évolue le poids d'un objet dont on augmente ou diminue la taille? Ca sera le seul point de théorie abordé aujourd'hui, vu vos devoirs je pense qu'il est inutile d'en faire plus. Profitez donc de cette occasion de gagner des points grâce à vos seules connaissances, ou suppositions.

Le professeur Flitwick ne répondit pas à la remarque de William- ou plutôt, il y répondit d'un simple sourire, ce qui prouvait qu'il ne trouvait pas la réflexion du Gryffondor déplacée... Tous les élèves semblaient à l'aise avec lui, et n'hésitaient pas à lui parler... Avec les autres enseignants, c'était beaucoup moins facile, mais Flitwick savait encourager les contacts.
William serra la main de Mathias (en remarquant qu'il avait la poignée de mains ferme signalant une grande forme) et salua Lynn qui passait devant lui. Lorsque le préfet de Serdaigle s'éloigna pour aller discuter avec le professeur, Will se retourna vers Lynn et vers Nervia, qui venait de s'installer près d'elle, et leur adressa un sourire et un clin d'oeil. Il aimait ce premier cours de la journée où chacun retrouvait ses amis, les saluait... surtout quand ce premier cours était Sortilèges, et qu'on pouvait se dire bonjour sans crainte de finir en retenue. Lorsqu'il eut repéré toutes ses connaissances, William se retourna enfin, et se disposa à suivre le cours. Mathias le rejoignit rapidement, après sa conversation avec Flitwick, et le petit professeur de sortilèges commença par féliciter les élèves pour la qualité de leurs devoirs. Encore une chose peu commune chez les autres enseignants... Will arbora un sourire satisfait- il avait récolté un 19 à ce devoir, il pouvait bien se permettre d'être fier... La question du prof- l'unique question de théorie, encore une bonne nouvelle- portait sur le poids des objets dont on modifie la taille, et Will cessa de sourire. Quel idiot... il n'en avait pas parlé, alors que maintenant que Flitwick le faisait remarquer, ça semblait évident de l'indiquer... Revenant rapidement à la réalité, William leva la main pour répondre:

-Je crois qu'il existe un théorème, professeur, selon lequel le poids d'un objet augmente ou diminue proportionnellement à sa taille, mais pas dans la même proportion... par exemple je crois qu'un changement de taille de 50% entraîne un changement de poids de 25% seulement...

Il n'en était pas sûr, car tout ce qui lui rappelait de près ou de loin les maths lui posait problème, et ce théorème était un peu trop mathématique pour lui. Il aurait au moins essayé... et avec de la chance, Flitwick expliquerait ce fameux théorème, que Will avait rencontré par hasard dans un livre. Le Gryffondor lança un regard discret à ses amis de Serdaigle, attendant qu'ils se lancent à leur tour.

Comme souvent, William Craig fut le premier, et le seul à répondre. Il en savait décidement beaucoup sur le sujet, dommage qu'il n'en ait pas parlé dans son devoir. Avec un grand sourire, le professeur répondit.

En effet, Mr Craig! Je suis étonné que vous connaissiez l'existence de ce théorème. Il s'agit en effet du théorème d'Apianus, un célèbre sorcier allemand du neuvième siècle. Ce théorème énonce la propriété suivante: "Si un objet augmente de x en volume, son poids n'augmentera que de x divisé par deux, si un objet est réduit de x en volume, son poids ne diminuera que de x divisé par deux." Ce qui signifie, par exemple, que si votre bille quadruple de volume, elle ne quadruplera pas de poids, celui ci ne fera que doubler. Evidemment ça pose quelques problèmes quand on veut réduire une armoire... Mais pour l'agrandissement c'est plutôt bénéfique. J'accorde dix points à Gryffondor pour cette réponse.

Comme d'habitude, il laissa quelques instants aux élèves afin qu'ils prennent en note cette petite partie de théorie. Il se releva ensuite et annonça le début du TP.

C'est parti. Vous allez commencer par augmenter la taille de votre bille. Je veux qu'elle devienne grosse comme un souafle. Pour lancer le sort, c'est facile. Vous pointez la bille de votre baguette et lorsque vous êtes prêts, il sufit de donner un coup sec vertical dans l'air en prononçant "Amplificatum!" Pour arrêter le grossissement, donnez un autre coup sec, horizontal cette fois. Pas de question? Allez-y, alors.

Clis’ courrait dans le couloir du troisième étage. Ce matin, alors qu’elle se rendait en cours de sortilèges et enchantements, comme toutes les semaines, elle était un peu en retard. Son réveil avait sonné avec dix minutes de retard. Depuis quelques temps, il faisait des siennes sans qu’on sache vraiment pourquoi. Toujours est-il qu’elle avait réussi à rattraper son retard lorsqu’elle se posta au deuxième étage, attendant sagement que les escaliers daignent se poser prêt d’elle pour aller la déposer un étage plus haut. Pendant ce temps, elle révisait sa leçon sur les sortilèges d’agrandissement et de réduction. Cinq minutes passèrent, puis dix, puis vingt, et toujours pas d’escaliers. Les élèves qui attendaient avec elle commencèrent à s’énerver, ce qui fit sortir la petite de ses bouquins. Ce jour là, les escaliers avaient envie de jouer. Un coup d’œil à sa montre lui apprit qu’il ne lui restait que cinq minutes avant le début de son cours.

Plus que trois minutes ! Heureusement, les escaliers, satisfaits de leur effet se posèrent devant elle, comme pour tous les narguer. Les poudlardiens s’empressèrent de monter et s’entassèrent sur les marches. Lorsque tout le monde eut débarqué un étage plus haut, il ne restait à Clarisse qu’une minute avant d’être en retard à son cours. Elle se mit donc à courir dans le couloir, jusqu’à la porte de sa salle de cours. C’est hors d’haleine qu’elle entra et salua le professeur, quelques secondes seulement avant que la cloche ne se fasse entendre. Cette fois, elle avait vraiment eut chaud ! Elle s’installa donc au premier rang, à une paillasse vide, et ne jeta aucun regard derrière elle, trop occupée à sortir ses affaires.

C’est avec étonnement, qu’elle remarqua sur sa table un oreiller rose en forme de cœur, deux chocolats de la même forme et une bille. Ouvrant de grands yeux ronds, elle se demanda pourquoi diable le professeur Flitwick avait mit à disposition de ses élèves de tels objets. Puis, jetant un coup d’œil au tableau, elle remarqua la date : Jeudi 12 février ! Le 12 c’était deux jours avant le 14, et le 14 c’était le jour de la Saint-Valentin ! Comment n’y avait-elle pas pensé avant ?! Tout le monde à Poudlard ne parlait plus que de ça, et des centaines de feuillets roses porteurs de mots doux voletaient partout, remplissant aussi bien les couloirs, la grande salle, les salles communes, les dortoirs, et parfois même, poursuivant les élèves jusque dans leurs salles de cours !

Clis’ inspira profondément, et porta toute son attention aux paroles du professeur. Il demanda aux élèves comment variait le poids d’un objet lorsqu’il était agrandit, ou au contraire rétrécis. La bleue et bronze en resta bouche bée. Elle n’avait absolument pas pensé à cet aspect de la question et s’en voulait de ne pouvoir répondre en faisant ainsi gagner des points à sa maison chérie. Au lieu de ça, se fut son ami gryfondor qui donna la réponse, juste comme toujours. Le petit professeur approuva tout de suite et le gratifia de dix points. Clarisse trouvait que ça faisait un peu beaucoup, mais en même temps, ils étaient largement justifiés : William les méritaient. Elle s’empressa donc de noter le théorème d’Apianus sur son parchemin. Puis, le temps de pratiquer arriva !

Il s’agissait de commencer avec la bille, et de la faire ressembler à un souafle. Pas facile, quand on regarde sa bille et qu’on constate avec peine que son diamètre atteint avec peine le centimètre ! Le professeur montra à sa troupe de jeunes sorciers le geste qu’il fallait faire pour accompagner la formule. La rouquine qui était aux premières loges le regarda bien faire et décida de le répéter « à vide » d’abord, afin de bien se l’approprier. Il s’agissait d’un coup sec vertical. La petite le répéta quatre fois, puis fit de même avec le geste permettant d’arrêter de grossissement. A peu près satisfaite, elle se concentra, oubliant le professeur, les autres élèves qui s’exerçaient et jusqu’à l’endroit dans lequel elle se trouvait. Lorsqu’elle eut tout oublié, elle ouvrit les yeux, prit sa baguette, effectua le geste du poignet et lança :

_amplificatum…

Il ne se passa absolument rien. Le geste était très bien exécuté, mais l’intonation n’y était pas du tout. C’est à peine si le mot avait franchit ses lèvres. Il avait été murmuré, comme si la jeune fille avait voulu le retenir, par peur qu’il ne s’échappe. Clarisse rougit un peu. D’ordinaire, elle avait plutôt des problèmes avec le geste qu’avec la parole. Tout en fronçant les sourcils, elle se racla la gorge. Ce sort, elle allait le réussir ! Elle recommença donc. Cette fois, une raie de lumière sortit de sa baguette, mais faible, et toucha à peine la bille. Cette dernière tressauta un peu, puis s’immobilisa de nouveau : son diamètre n’avait toujours pas changé ! Finalement, ce sort était peut être plus compliqué qu’il n’en avait l’air. L’aiglonne se racla de nouveau la gorge, raffermit sa prise sur sa baguette, exécuta le geste et prononça d’une voix distincte :

_ Amplificatum !

Cette fois, un vaillant rayon de lumière sortit de sa baguette et alla percuter la petite bille, qui commença à doubler, puis tripler de volume. Elle grossit encore un peu, puis, le rayon de lumière diminua et sans que Clarisse ne comprenne pourquoi, La croissance de la bille s’arrêta d’elle même. Elle faisait maintenant environ le tiers de la taille d’un souafle. C’était déjà mieux que rien, mais pourquoi soudainement le flux de magie s’était-il arrêté ? Il faudrait qu’elle demande au professeur. Pour le moment, ce dernier était occupé avec un autre élève. La petite bleue retourna sa baguette pour voir si par hasard elle ne serait pas abîmée. Ne décelant rien de spécial, elle la reprit en main, et réitéra l’expérience.

_ Amplificatum !

Cette fois, Clarisse surveilla soigneusement le flux de magie qui sortait de sa baguette. La bille grossit plus vite que la fois précédente, et atteint bientôt la taille approximative de la balle de Quidditch. C’était le moment de montrer qu’elle avait bien compris la leçon ! Clarisse donna un coup sec horizontal, et la bille se stabilisa sur sa paillasse. Elle avait cette fois l’exacte taille de la balle rouge. La serdaigle posa délicatement sa baguette sur sa table et prit la grosse bille dans ses mains. C’était assez amusant de se dire que ce qu’elle tenait là n’avait un instant plus tôt qu’un centimètre de diamètre. Clarisse reposa la bille en faisant attention qu’elle ne roule pas par terre, et la tenant d’une main par mesure de précaution appela de l’autre le professeur.

_ Monsieur, tout à l’heure, la bille a cessé de grandir toute seule, sans que je ne fasse rien. Pourriez-vous m’expliquer pourquoi, s’il vous plaît ?

Elle attendit sa réponse avant de demander de nouveau.

_ Que faisons-nous ensuite ?

Quand Liliana s'amusa sur la présence de chocolat en cours, la petite voix flûtée du professeur Flitwick s'éleva. Très bien vu, disait-il, les jeunes gens allaient agrandir la taille du chocolat.
Humm, quelle bonne idée ! Liliana adressa un sourire amical au professeur, et se lécha les lèvres à cette idée, non sans une pointe de comédie.

Lorsque tout le monde fut assit et près à écouter, le professeur Flitwick parla des devoirs, qui avaient tous été excellents. Il posa une question à propos d'un théorème sur le poid d'un objet amplifié, et Liliana réfléchit quelques secondes. Elle se souvenait avoir lu quelque chose à se propos, dans son livre de cours, mais n'avait plus souvenir de ladite règle en détail.
Ce fut donc William qui répondit, et qui sembla ravir le professeur Flitwick pour ses connaissances.
Enfin, le cours commença réellement. Le professeur leur demanda de commencer par amplifier la taille de la bille, et leur expliqua la façon par laquelle ils devaient s'y prendre. Attentive, Liliana prit note sur un bout de parchemin, sans éprouver le besoin de regarder ce qu'elle écrivait. Quand elle eut le feu vert, elle prit sa baguette magique et plaça la bille bien en face d'elle.
Sans prêter attention à la façon dont se déroulaient les choses pour les autres, elle fit un mouvement de baguette, en prononçant la formule adéquate.

"Amplificatum."

Hélas, rien ne se passa pour la jeune élève. En faisant son geste, elle avait malencontreusement baissé sa baguette avant de la lever, et son geste s'était révélé faux.
La jeune fille se concentra et ses sourcils fins se froncèrent. Bien qu'elle était plus performante en potions ou en métamorphose, elle n'allait tout de même pas se laisser rater un sort d'apparence aussi simple !

La jeune vipère pointa droit sur la petite bille sa baguette, et força sa main à ne commettre aucun geste incontrôlé.

"Amplificatum !"

Elle fit un geste sec vers le haut, et à son grand plaisir, la bille commença à s'enfler. Elle prit bientôt la taille d'un galot (si si, vous savez, les grosses bille là) et continua à enfler, grossir...
Jusqu'à ce que, arrivée à la taille d'un souafle, Liliana fit un coup sec, horizontalement.
Fière, elle observa la bille aussi grosse qu'un souaffle, qui avait cessé de grossir sous le geste de la Serpentard. Elle s'était appliquée et était particulièrement fière du résultat.
La petite blonde posa alors sa baguette, de peur de faire une gaffe qui ruinerait à néant son travail, et leva ses yeux pétillants vers le professeur, un léger sourire aux lèvres.
C'est qu'elle avait envie de réussir son coup, la jeune fille, ainsi sa gourmandise pourrait se voir récompensée... A cette pensée, son regard dériva vers le morceau de chocolat.
Ce cours promettait d'être vraiment interressant (et enrichissant... en calories !).

La main plaquée sur son menton, en signe d'intérêt, Mathias but les paroles du professeur Flitwick comme si sa vie en dépendait. Faisant un petit oui de la tête de temps à autre pour montrer qu'il suivait, il accueillit la fin de l'explication avec un grand sourire.

Tout est clair, merci beaucoup Professeur!

Le sortilège Incarcerem, que Sébastien, le frère de Mathias, avait déjà utilisé devant lui lui était revenu en mémoire lors du TP sur le Ligature. Ne se rappelant pas clairement de la différence, il avait préféré demander conseil à son professeur préféré, celui enseignant la matière qu'il affectionnait tant. Reprenant sa place à côté de William, Mathias focalisa ensuite toute son attention sur le petit professeur. Evidemment, comme à presque chaque cours, la main du jeune Serdaigle jaillit comme une fusée lorsque la première et seule question fut posée. Le théorème d'Apianus était l'une des premières choses sur lesquelles il était tombé lors de ses recherches sur les sortilèges Amplificatum et Reducto. Ce n'était que par pure disctraction s'il ne l'avait pas cité dans son devoir.

A la grande surprise, et surtout déception, de Mathias, ce fut son voisin de table William qui fut interrogé à sa place. Il énonça parfaitement le théorème, et fit par la même occasion gagner dix points à sa maison. C'était là l'un des seuls inconvénients de l'amitié qui liait les deux jeunes garçons: leurs maisons différaient. Les points qu'ils gagnaient en cours aussi... Si Mathias était convaincu que Will était bien meilleur que lui en cours, il avait toujours eu du mal à tolérer la moindre supériorité de sa part en cours de Sortilèges. Jetant un regard sur le devoir que son ami Gryffondor avait laissé traîner sur son bureau, le douloureux dix-neuf qu'avait eu celui-ci rappela à Mathias qu'il devait assurer ce cours-ci pour rattraper le point qu'il n'avait pas eu. Ca commençait mal...

Heureusement, la pratique vint plus rapidement que lors d'autres cours. C'était là où Mathias excellait plus particulièrement, et il le savait. Sans s'en vanter, il avait fini par remarquer que, tels de gentils agneaux devant leur berger, les enchantements qu'il apprenait se pliaient assez rapidement à sa volonté. Autrement, il les maîtrisait rapidement. Jetant un regard mi-complice, mi-noir à William, et décidé à ne pas se laisser faire, Mathias se leva, remis en place une mèche de cheveux qui lui chatouillait le front, et prit sa baguette magique qu'il tint comme d'habitude d'une main ferme.

Sa cible: la bille. Le sortilège devait augmenter sa taille. L'incantation: Amplificatum. Avec une étonnante facilité, toute l'attention de Mathias fut focalisée sur ces trois éléments. La bille, le sort, la formule. Il n'avait encore jamais essayé de changer la taille d'un objet, ce serait une première. Et sachant que c'était toujours quelque chose d'utile, Mathias était bien déterminé à montrer toute l'étendue de son talent, dont il n'avait pas vraiment conscience, mais qui était bien présent. D'un ton assuré, le jeune Serdaigle laissa échapper le mot fatidique tout en donnant un petit coup de baguette dans le vide.

Amplificatum!

La bille eut un petit soubresaut, et commença à grossir, tel un fruit en croissance accélérée. En temps normal, Mathias aurait dû être surpris par ce phénomène pour le moins spectaculaire, mais son attention était tellement occupée par la réussite de son enchantement qu'il n'y prêta pas la moindre attention. Ce ne fut que lorsqu'il donna un nouveau coup horizontal, et que la croissance de la bille se stopa instatanément, qu'il sortit de sa transe. Comme si rien ne s'était passé, il pris la bille, qui avait bel et bien la taille d'un gros ballon, et tourna la tête vers William.

Hey! C'est vrai qu'elle est plus légère qu'un Souaffle! dit-il d'un ton surpris, sans citer sa parfaite exécution du sort.

Malgré son rôle de Batteur dans l'équipe de Quidditch, qui l'obligeait à tenir une batte plutôt qu'une balle, Mathias avait déjà eu l'occasion de tenir un Souaffle entre les mains. La grosse balle rouge était déjà assez légère pour sa taille, mais la bille semblait encore plus légère! Attendant la suite des évènements, et surtout le moment où il faudrait rendre à la bille sa taille normale, Mathias se rassit, comme si ce qu'il venait de faire appartenait au domaine de la plus pure routine.