Fou de rage, Stan avançait dans le couloir sans prêter garde à ce qui se trouvait autour de lui.

*Mais il se prend pour qui celui-là à me chercher comme ça. Allez calme toi Stan, ce n'est pas en l'embrochant au bout d'une lame que tu résoudras le problème.*

Le jeune bretteur sourit à l'évocation du serpentin avec son épée fichée jusqu'à la garde dans le ventre. L'image d'Emilien se débattant dans son sang fut très évocatrice pour le jeune noble, si bien qu'il se retrouva immobile à quelques centimètres d'une armure s'inclinant devant le Serpentard, celle-ci s'exclama :

- Belle matinée, n'est-ce pas Lord Gatween ?

Sortant de sa transe sanglante, le vert et argent salua à son tour la personne qui venait de s'exclamer ainsi.

- Tout à fait Sir.

Lorsqu'il réalisa que la personne de haute naissance à laquelle il venait de s'adresser était en fait une armure, Stanislas ne fit semblant de rien et continua son chemin. Il repensa à la froide indifférence avec laquelle Lucy l'avait saluée ce matin, il venait de plus en plus à penser que leur histoire était allée trop vite et commençait à regretter son geste.

Quoi qu'il en soit, il ne comptait pas que cet Emilien ou bien Lucy lui gâchent la journée, c'est pourquoi il pensa à autre chose tout en flânant dans les couloirs.

"De bon matin me suis levé,
J'entends le rossignol chanter,
Qui dit sa chanson bien gaillardement,
Voici le printemps.
Oh, joli mois de mai, que tu es charmant !"

Bill fredonnait cette petite chanson ridicule en longeant un couloir pour retourner dans sa salle commune. Petite chanson ridicule certes, mais qui lui rappelait tant de souvenirs. Son père, sa mère, sa soeur et lui chantaient ça dahs les champs quand ils semaient ensemble la terre fraîchement labourée. Une vie simple, quatre voix qui chantaient, les oiseaux qui gazouillaient, le soleil qui rillait faiblement, comme le faisait toujours le soleil d'écosse... Un simple souvenir de famille, autour de cette petite chanson que leur père chantait depuis les premiers souvenirs de Bill. Une chanson de moldus, mais pour Bill la plus belle des chansons. Le mois de mai, à Poudlard, était en effet joli, les fleurs pointaient leur nez, il faisait bon arpenter les pelouses... Bill continuait de fredonner, peu soucieux de rencontrer quelqu'un qui le surprendrait en train de chanter. Il était de bonne humeur et avait plutôt envie de la transmettre.

Mais brusquement, une voix étrange le fit s'interrompre, une voix qui résonnait un peu plus loin dans le couloir.

"Belle journée, n'est-ce pas Lord Gatween ?"

Gatween... Gatween... Bill réfléchit un court instant avant de réaliser et de s'immobiliser du même coup. Après sa discussion sur le toit de la tour d'astronomie avec Emilien, il avait cherché, toujours cette vilaine curiosité, à connaître le nom et la tête du garçon qui le rendait aussi fou de rage, du garçon dont il était jaloux, de l'élu du coeur de Lucy, du moins jusqu'aux dernières nouvelles. Et il n'avait pas eu trop de mal à apprendre le nom de Stanislas Gatween et à se le faire désigner par un camarade lors d'un cours ; les rumeurs courent si vite... Par politesse, il n'avait pas attardé son regard sur lui, mais il se souvenait qu'il s'agissait de ce noble qui faisait des phrases à rallonge et qui vouvoyait même les élèves. Bill n'avait rien contre lui, il était simplement un peu intrigué de ses manières, mais soudain, l'idée de le croiser seul dans un couloir l'inquiéta un peu. Sans pouvoir se l'expliquer, son amitié avec Emilien avait impliqué une profonde ampathie pour lui et il savait que la seule vue de ce garçon, aussi gentil qu'il puisse être, allait éveiller en lui de curieux sentiments, une sorte d'envie de l'éviter ou de lui envoyer une réplique peu agréable simplement parce qu'Emilien ne pouvait pas le supporter.

*Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Moi qui ai même réussi à devenir bon camarade avec uen fille qui m'agressait, voilà que je me sens antiphatique avec quelqu'un qui ne m'a rien fait et qui est probablement adorable pour que Lucy s'intéresse à lui ?*

Cette pensée fit naître une certaine angoisse au creux de l'estomac de Bill. Lui qui était si gentil, donnait toujours sans compter... Mais lui qui parvenait par ailleurs à tellement bien comprendre ses amis qu'il partageait leurs sentiments... De toute façon, il n'allait pas faire de détour. Il passerait là et il serait agréale, sympathique, souriant, parce que telle était sa nature, parce qu'habituellement, il ne se forçait pas pour l'être et devait même se retenir de trop exprimer sa bonne humeur.

Il avança encore de quelques pas, marchant cette fois plus lentement, et il le vit. Ils marchaient droit l'un vers l'autre et Bill s'arrêta face à lui pour éviter de lui rentrer dedans.

"Bonjour ! Belle journée n'est-ce pas ?"

Il sourit légèrement, sa sympathie coutumière ayant finalement pris le dessus. Il avait envie de lui demander son nom, même s'il était sûr de le connaître, pour se présenter à son tour, comme il le faisait toujours avec des élèves qu'il connaissait peu, mais quelque chose l'en empêcha. Le Serpentard était noble, il parlait avec tellement de distinction... Il ne voulait pas risquer de le tutoyer et de lui déplaire, mais en même temps... Il ne connaissait tellement rien aux bonnes manières... Aussi préféra-t-il attendre de voir comment le jeune garçon lui répondrait. A présent qu'il le regardait de près, il réalisait qu'il était vraiment beau garçon, que son visage était fin, qu'il était élégant... Il comprenait qu'il ait pu plaire à Lucy, même si cette pensée lui faisait un drôle de pincement au coeur lorsqu'il songeait à Emilien.

POur éviter de trop penser à cela, il préféra parler à nouveau, c'était ce qu'il faisait toujours quand il était un peu mal à l'aise, même si cette pratique ne s'avérait pas toujours une bonne solution. S'il ne demandait pas au garçon de se présenter, pourquoi ne le ferait-il pas, lui, d'une façon simple qui lui éviterait de trop se mouiller ? Il ajouta donc en souriant un peu plus largement :

"Moi c'est Bill."

Si Lucy était sortie « furieuse » de la salle à manger de Poudlard, Emilien n’en était pas sorti de bien meilleure humeur. Il était … comment dire … vaiment dégoûté. Pour commencer, lancer un bout de gâteau sur Gatween n’avait servi à rien, vraiment à rien. Son condisciple ne s’était même pas énervé, ça l’avait fait rire que Ben se jette sur lui ! Pour ceux qui ne seraient pas au courant, Ben, alias Benedetto, était un adorable petit singe – et à chaque fois j’écris signe avant de me corriger – qu’Emilien avait eu pour son douzième anniversaire. Bref, ça n’avait absolument pas dérangé Gatween de voir le petit singe éparpiller du petit déjeuner sur lui. Et la discussion qui en avait découlé n’avait eu absolument aucun intérêt, n’avait apporté de satisfaction à personne, et ne lui avait rien prouvé sinon que Gatween était aussi ennuyeux qu’il l’avait toujours dit. Ensuite, Lucy était arrivée, et il avait fallu qu’il lui fasse remarquer qu’il était là. Sinon, elle ne lui aurait même pas dit bonjour. Enfin, après que Mariana ait eu la merveilleuse idée de lui balancer du jus de citrouille, Lucy l’avait complètement ignoré et n’avait rien trouvé de mieux à faire que de courir comme une idiote à la suite de l'autre abruti. Vraiment, quel bon début de journée !

La suite allait encore plus dégoûter Emilien mais ça, le pauvre malheureux ne le savait pas encore. Peu importait le cours de potions, il se devait de rattraper Mariana. Non mais attendez, on ne lui lance pas du pudding dans la figure impunément ! De plus, Emilien n’avait absolument rien fait à la Gryffondor. Mais il était prêt à lui pardonner. Oui, croyez-en vos yeux, vous avez bien lu. Prêt à lui pardonner, à condition qu’elle balance encore de temps en temps quelque chose sur l’uniforme de Lucy. Car il fallait bien le dire, le comportement de la Serdaigle, ce matin, était tout simplement … méprisable. Elle, elle l’avait bien mérité, son verre de jus de citrouille, en fin de compte ! Et s’il avait su, Emilien s’y serait mis aussi ! Finalement, il était le seul à ne rien avoir lancé sur personne, si on oubliait ce petit boût de gâteau dans l’assiette de Gatween, ce qui assurément avait tout déclenché … Tout ! Il ne faut pas exagérer. Ce n’était pas parce qu’il avait lancé un morceau de gâteau que Mariana et Lucy étaient venues à la table des Serpentard à cet instant précis. Mais il fallait dire qu’il n’y était pas pour rien.

Le Serpentard avait perdu la trace de Mariana, sans doute était-elle montée dans la salle commune de Gryffondor pour se laver et se changer. Après tout, quelle personne censée se rendrait en cours avec du pudding et du jus d’orange plein les cheveux ? Ne croyez pas que j’insinue que Mariana est une personne censée. Enfin je peux dire que ce que je veux, puisqu’elle ne compte pas venir dans ce topic. J’ai le droit d’écrire que la Gryffondor est moche ? Aïe non je risque de me faire taper, déjà qu’elle veut mon gène de la méchanceté … Attends je vais t’apprendre, c’est pas dur. Regarde Gatween, et répète après moi : Il est moche, il est bête, il est nul, il n’a aucun intérêt, il est pas drôle, il sert à rien, il devrait être à Poufsouffle, il s’appelle Michel – rigole pas – et il a une sale face de vieux bœuf rabougri avec des yeux globuleux de poisson mort. Tu vois, c’est pas difficile ! Ça marche aussi avec les profs de maths, sauf que tu peux répéter des choses beaucoup moins gentilles que je n’écrirai pas dans ce rp car Word me les qualifierait de « grossières ». Déjà que « Merde » il aime pas, alors j’imagine même pas …

Emilien ne tarda pas à apercevoir Lucy, qui courait vers … tiens, quelle surprise ! Gatween. La scène était écoeurante, et tellement injuste vis à vis d’Emilien. La Serdaigle qui lui disait qu’elle était tellement désoléééée … Ah oui, et pour lui, elle n’était pas désolée ? Ce qu’elle lui avait fait, ça ne comptait pas ? Ah c’était sûr, Gatween avait besoin d’entendre ces excuses, après tout il ne fallait pas qu’il se fâche, alors que lui, on s’en fichait bien ! Emilien avait été tout autant ignoré que Gatween ! Seulement ce dernier avait plus d’importance aux yeux de la Serdaigle. Emilien en aurait pleuré de dégoût. Pourquoi il perdait son temps avec elle, de toute façon ? Ils s’étaient déjà disputés dans la volière, puis s’étaient réconciliés, et tout ça pour quoi ? Elle le savait, en plus, qu’il était susceptible et haïssait Gatween ! Si encore elle avait choisi de ne s’occuper d’aucun d’entre eux deux, mais non ! Le Serpentard s’apprêtait à faire demi-tour, mais il aperçut Bill. Très bien, si Lucy voulait jouer à ça, il pouvait très bien l’ignorer lui aussi. Elle verrait à quel point c’était blessant ! Emilien s’avança donc et sans même un regard pour la Serdaigle, tellement ridicule avec Gatween, il fit un sourire un peu forcé au Poufsouffle.

- Salut Bill ! Ça va ?

Tout occupé à s'éloigner, avec un léger remord, de l'armure et ruminant ses pensées noires, Stanislas n'aperçut point le jeune garçon s'approchant vers lui dans l'étroit couloir. Il ne détecta sa présence que lorsque celui-ci le salua, arrêté à peine un mètre devant lui. Cessant immédiatement d'avancer et relevant la tête afin d'apercevoir une des premières personne polie avec lui depuis le début de la journée, le jeune noble put remarquer qu'il s'agissait d'un élève de Poufsouffle, un première année il lui semblait, il l'avait déjà vu en cours. Il était un peu plus grand que le serpent, alors que celui-ci dépassait déjà la moyenne.

Le jaune et noir lui souriait, mais malgré tout Stan ressentit un malaise chez le jeune homme. Afin de ne pas laisser son interlocuteur dans l'embarras, le jeune serpent lui répondit :

- Pour sûr ! Le mois de mai s'annonce tout simplement magnifique cette année.

Préférant éviter d'étaler sa vie privée devant l'inconnu, le vert et argent jugea plus prudent de mentir sur cette journée. Il accompagna même sa phrase d'un sourire qu'il exécuta à la perfection, il serait impossible d'y déceler la moindre trace de subterfuge. Bill lui était sympathique, alors Stan décida de paraître de bonne humeur. Refoulant tout reste de malaise, le rouquin se présenta. Inclinant la tête, le jeune Serpentard se présenta à son tour.

- Ravi de faire votre connaissance sir Bill. Je me prénomme Stanislas. Mais appelez moi Stan je vous en serais reconnaissant.

Puis, avant qu'il puisse rajouter quoique ce soit, Lucy déboula en courant, s'excusant auprès de son petit ami et lui prenant la main, elle lui demanda s'il lui en voulait. Devant le visage rayonnant de la Serdaigle, le jeune Gatween oublia toute rancoeur envers elle et lui prit la main.

- Tu n'as pas à t'excuser. C'est plutôt à moi de le faire, je suis parti sans rien dire. J'étais passablement énérvé, cet Emilien me chercher des noises alors que je ne le connaissais même pas. Toi qui semble le connaître, tu pourrais m'expliquer ce qui le dérange chez moi ?

Puis se souvenant de la présence de du Poufsouffle, il se ravisa et rajouta :

- Mais avant, laisse-moi te présenter Bill.

Se tournant vers l'intéréssé il s'exclama :

- Sir Bill, laissez moi vous présenter Lucy, ma petite amie, si elle veut toujours de moi...

Finissant sa phrase en souriant à l'aiglonne, il ne vit pas le sombre profil se dessinant dans le couloir.

Bill avait, ce matin-là, passé un moment agréable dans la grande salle pour son petit déjeuner, comme chaque jour. A peine avait-il remarqué quelque peu de remue-ménage du côté de la table des Serpentards, mais il n'y avait guère prêté attention. Après tout, c'était quelque chose d'assez habituel. Les tables des vert et argent et des rouge et or étaient celles où l'on voyait souvent du mouvement, des disputes, et c'était un événement comme les autres, voilà tout !

Il savait que le cours de potions s'approchait à grands pas, mais il fallait absolument qu'il repasse dans sa salle commune. Sans son livre de potions, il était dores et déjà un élève mort et justement, il avait fallu que ce soit celui-là qu'il oublie dans son dortoir, peut-être parce que c'était la première fois qu'il avait osé l'ouvrir pour y jeter un oeil avant de s'endormir. En effet,le garçonavait pris une grande résolution : tenter de se réconcilier avec les potions. Mais bref... A présent qu'il avait rencontré STanislas, il n'était pas question de partir comme un impoli sans avoir échangé quelques mots et avoir pris congé convenablement.

Bill sourit cette fois franchement quand Stanislas se présenta ; il trouvait ses manières tout simplement adorables et à présent, cette pensée ne lui provoquait plus de pincement au coeur en pensant à Emilien. Il fallait qu'il parvienne à faire aimer Stan à son ami de Serpentard.

"Moi aussi je suis ravi de vous connaître, sir Stan. J'espère que vous n'avez pas oublié notre cours de potions, on est sur le chemin du retard, si j'ose dire."

Il sourit ; finalement, c'était facile de parler comme ça, et ça donnait à la conversation quelque chose de... distingué. Certes Bill était très très loin d'avoir la classe de Stan mais il se prenait au jeu avec d'autant plus de facilité qu'il considérait cela bien plus comme de la politesse évidente que comme un jeu. Mais un fond de sa pensée lui sussura qu'il comprenait tout de même pourquoi cela pouvait exaspérer Emilien. Cela n'avait bien sûr en réalité rien d'exaspérant, mais quand on cherche des griefs contre quelqu'un, quoi de mieux qu'une différence aussi grosse que cette distinction du langage ? Il était sur ces réflexions et s'apprêtait à poser une question à Stan, pour en savoir un peu plus sur lui, quand il aperçut quelqu'un débouler et appeler le nom du Serpentard. Lucy, car il la reconnut immédiatement, avait un air désolé qui serra le coeur de Bill. Elle s'excusa de toutes ses forces, glissant sa main dans celle du vert et argent.

Bill connaissait en fin de compte bien peu Lucy, mais cette manoeuvre l'étonna. Il lui semblait que, même si elle ne l'était pas au point d'Emilien, Lucy était une fille fière et qui aurait en d'autres temps jugé cet élan un peu ridicule. Peut-être que l'amour vous faisait changer beaucoup de choses... Comme elle parlait et que Stan lui répondait qu'elle n'avait pas à s'excuser, Bill se contenta de lui adresser un petit signe de salut de la main. Lorsque Stan les présenta, le rouquin rit doucement.

"Oh, on se connaît, même si très peu, Lucy et moi."

Et la même petite voix au fond de sa pensée lui donna envie d'ajouter plus à l'adresse de Lucy qu'à celle de Stan, pour lui rappeler de ne pas négliger Emilien : "Mais je connais surtout son meilleur ami." Mais quelque chose l'en empêcha. Au lieu de cela, il commença à se tourner vers l'autre bout du couloir et il s'apprêtait à saluer les deux amoureux et à les laisser pour ne pas les déranger plus longtemps, visiblement ils avaient à se parler, quand il aperçut... Mais oui, c'était bien lui, Emilien qui avançait tout droit vers le petit couple, que le jeune écossais avait tout d'abord trouvé si attendrissant. Un instant, il s'imagina à la place de son ami SErpentard et il essaya de projeter l'image de Stan et Lucy, main dans la main, s'échangeant des paroles dégoulinantes de mièvreries. Oui, c'était une réelle catastrophe, c'était horrible; son sens de l'amitié lui intima de rester là. Il ne pouvait résonnablement pas laisser Emilien seul avec ce tableau probablement écoeurant pour lui. Bill n'avait jamais ressenti ça, ce sentiment atroce de ne personnellement rien trouver à redire à quelque chose et de parallèlement haïr cette même chose simplement parce qu'un ami ne la supportait pas. Pourtant, il n'avait pas le temps de réfléchir et il devait composer avec.

Emilien arriva à leur hauteur et Bill lui adressa un grand sourire, bien que, pour la première fois, le Serpentard pût y déceler quelque chose de forcé, d'ennuyé. D'ailleurs, Bill se rendit vite compte que son ami lui adressait presque exactement le même.

Et lorsqu'il lui parla, Bill comprit ce qu'il cherchait à faire. Peut-être était-il considéré par beaucoup comme pas très malin, mais, sans jamais en avoir compris la raison, mais après tout il s'en fichait, il était très vif d'esprit en ce qui concernait les relations humaines. Emilien cherchait à ignorer Lucy. Une sorte de vengeance, ou simplement pour lui faire ressentir sa colère, Bill n'en savait rien mais c'était très mauvais. Ce n'était pas aujourd'hui, avec STan dans les pattes, que les deux meilleurs amis allaient se réconcilier. Pourtant, le rouquin savait dores et déjà qu'il jouerait le jeu jusqu'au bout et qu'il soutiendrait son ami.

"Oui, ça va bien ! Il fait beau aujourd'hui."

C'était d'une banalité affligeante, il fallait ajouter quelque chose d'unpeu plus intéressant. Lui demander comment il allait ? Non, il connaissait déjà quelque peu la réponsse et il commençait à pressentir que le remue-ménage à la table des vert et argent ce matin avait peut-être un rapport avec les protagonistes qui l'entouraient.

"Alors, qu'est-ce que tu me racontes ?"

Il avait employé un ton neutre, pas trop enjoué, qui pouvait éventuellement inviter Emilien à lui parler de ce qui se passait s'il en avait envie, mais qui pouvait tout à fait être une question banale à laquelle le garçon apporterait des réponses banales.

Emilien était bien décidé à ne pas jeter un seul coup d’œil à son amie. Elle l’avait bien mérité, et puis elle était fatigante à ne pas savoir ce qu’elle voulait, à la fin ! Bien sûr il n’était pas question de choisir, mais d’un côté elle lui disait qu’elle n’avait pas envie qu’ils se disputent encore, et de l’autre, elle faisait tout pour que ça arrive ! Oui Emilien n’avait pas un caractère facile, beaucoup de susceptibilité, un peu de jalousie, ça fait pas un super mélange … Au moins lui contrairement à Gatween on pouvait dire qu’il avait une personnalité. Peut-être bien qu’il était égoïste, d’accord, mais il l’avait prévenue, non ? Dans la volière, il le lui avait dit, qu’il était parfaitement égoïste. Et pourtant, elle avait continué à dire qu’il était quelqu’un de formidable, qu’il était son meilleur ami, et bla bla bla. Et pour autant qu’il sache, Gatween avait eu la même réaction que lui, c’est-à-dire qu’il avait quitté la Grande Salle sans un mot pour Lucy après que celle-ci l’ait autant ignoré qu’Emilien. Pourtant il était resté pour l’aider, mais qu’avait-il reçu en retour, hein ?

Il se demanda ce qu’il aurait fait si Bill n’avait pas été là. Probablement aurait-il continué son chemin, en se disant que de toute façon, Lucy ne valait pas la peine qu’il s’intéresse à elle, et puis elle était bien, avec l’autre abruti, non ? Emilien profitait de cette situation pour faire comprendre à Lucy ce qu’il en pensait, de son comportement stupide et ridicule. Serait-elle assez intelligente pour le comprendre ? Là était la question. Il commençait à en douter. De toute façon, après ça, ce serait terminé. Pourquoi se fatiguer à se réconcilier si c’était pour subir ce genre de scène encore et encore ? Pour avoir des envies de meurtre à chaque fois qu’il voyait Gatween ? Pourtant en repensant à la période pendant laquelle il avait évité Lucy dans les couloirs, il se demandait s’il en serait encore capable. Il l’aimait bien, la Serdaigle, ce n’était pas le problème … Plus que bien d’ailleurs. Mais il supportait difficilement son comportement et tout serait peut-être plus simple s’ils cessaient juste d’être amis.

Bill semblait jouer le jeu, et lui répondit tout aussi naturellement qu’il allait bien, et qu’il faisait beau. Emilien tourna la tête vers la fenêtre pour constater qu’en effet, il n’y avait pas de nuage à l’horizon, ou presque. Quelle belle journée ! Dommage qu’elle soit gâchée parce ce qui s’était passé au petit-déjeuner, et à présent cette scène écoeurante dans les couloirs. Le Serpentard était reconnaissant envers son ami de ne pas simplement s’en aller, auquel cas Emilien n’aurait plus eu grand chose à faire en ces lieux. Plutôt mourir que de rester seul avec Lucy et Gatween. Ce serait de la torture. Mais en même temps, s’il s’en allait, il n’aurait pas l’occasion de faire comprendre à Lucy comme il avait été blessé par son attitude. Emilien enfonça ses mains dans ses poches en écoutant Bill lui répondre, comme ça il pourrait les poings de colère autant qu’il le voudrait, on ne s’en rendrait pas compte. Qu’est-ce qu’il lui racontait ? Oh eh bien à part que Lucy avait été profondément injuste avec lui et ridicule avec Gatween, que dire ?

- Bah, pas grand chose d’intéressant. Tu te souviens ce dont je t’avais parlé la dernière fois ? Ça s’était amélioré, mais finalement j’me demande si ça en vaut vraiment la peine.

Ça, seul Bill pourrait le comprendre. La dernière fois, c’est-à-dire sur le toit de la tour d’Astronomie, ils avaient eu une longue discussion durant laquelle Emilien avait expliqué à son ami le problème avec Lucy et Gatween. Et comme il le disait, tout ça s’était amélioré : il s’était réconcilié avec la Serdaigle au retour des vacances de février, mais au final, est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Si c’était pour qu’elle l’ignore comme ça, et qu’elle aille pleurer devant Gatween, comme quoi elle était désolééééée … Même si Emilien avait su ce qui s’était passé avec Mariana et tous ses livres, ça n’aurait pas changé grand chose. Ça n’expliquait toujours pas pourquoi lui, qui avait essayé de l’aider, qui était resté, avait été tout bonnement ignoré, alors que Gatween, qui s’était en allé juste parce qu’elle lui avait dit bonjour sans grand enthousiasme, avait droit à ce qu’elle lui coure après en pleurnichant pour qu’elle s’excuse. Elle était dépendante de lui, ou quoi ? C’était stupide ! Alors Gatween pouvait faire ce qu’il voulait, il était sûre d’avoir toujours une petite chienne pour le suivre à la trace ?

Avant de dire qu’Emilien ne connaissait pas Gatween, rappelez-vous qu’ils partageaient le même dortoir, de fait Emilien le voyait le soir, le matin, à la table de Serpentard à chaque repas, en cours, dans la salle commune … Ensuite, dites-vous aussi qu ce n’est pas parce que Sir Gatween ne prêtait aucune attention aux autres, jusqu’à ne pas connaître le nom de ses camarades de dortoir, qu’il en était de même pour tout le monde ! Ah, mais pardon, il a été élevé comme ça, ça exucse tout … Emilien n’avait pas entendu la remarque de Gatween comme quoi ils ne se connaissaient même pas, car il était arrivé trop tard, mais de toute façon il n’y aurait pas répondu. Quand Lucy marmonna quelque chose, comme quoi elle était désolée pour lui aussi, Emilien ne tourna même pas la tête. Et alors ? Elle pouvait bien être tout aussi désolée qu’elle le voulait, ça ne changerait rien à ce qu’elle venait de faire. Injuste, Emilien ? Peut-être un peu. Mais il en avait marre de toute cette comédie.

Finalement, j’ai décidé de venir squatter dans ce topic. J’ai eut une illumination durant ma journée de stage. Mais seulement si chacun répond chacun son tour et si vous êtes prêts à attendre quelques jours avant d’avoir une réponse de ma part. Parce que, hein, si vous me voyez trop souvent, faut me botter le derrière hein . Puis, sans vouloir faire ma rabat-joie, vous aussi va falloir bosser en seconde et en première S :sifle: ! Pas comme moi :sifle:

Partie de la grande salle furieuse contre elle-même et contre la terre entière, Mariana avait décidé de passer par la case : salle commune, afin de se redonner une allure, si petite qu’elle soit, avant d’aller en cours de Potions. La Miss fulminait toujours pour l’épisode tragique qu’il s’était passé le matin, au petit déjeuner. Bien sûr, elle ne s’était pas attendue à ce que Lucy lui baise les pieds pour ce qu’elle avait fait. Mais là, la Serdaigle avait abusé. Mariana, quoiqu’elle ait pu faire, n’avait pas mérité cela. Personne n’aurait d’ailleurs mérité une telle humiliation pour quelque raison que ce soit. Le pire, c’était que la deuxième année avait reproduit exactement le même scénario humiliant sur Emilien. Et à lui, et rien qu’à lui, elle devait des excuses. La Gryffondor, tout en montant les marches menant au tableau de la grosse Dame quatre par quatre, était bien décidée à ne plus jamais reparler à Lucy. Ce n’est pas pour rien que Lola était sa petite sœur. Inconsciemment, elle avait les mêmes défauts qu’elle dont celui d’être rancunière. Très rancunière.

Plantée devant son placard, quelques minutes plus tard, la jeune fille s’estima satisfaite de sa tenue qui était strictement semblable à la précédente, hormis le fait qu’elle était propre. . Elle avait ouvert à fond le robinet, avait plongé tête dessous, éliminant chaque trace d’aliment avec acharnement. Ses cheveux mouillés avaient été ramenés en queue de cheveux, et pour une fois ses cheveux étaient lisses. N’empêche qu’elle le savait très bien qu’en séchant elle ressemblerait de nouveau à un Jackson 5. Mais là n’était pas le problème, bien au contraire. Songeant qu’en plus d’Emilien, de Lucy, elle allait voir Rogue, qui se ferait sans doute une joie de lui enlever des points pour une raison stupide. Oh et puis, cette journée était déjà pourrie, alors ça, ou autre chose. Décidément furax, la jeune Gryffondor attrapa son sac, sa baguette, ainsi que son livre de potions, de sa plume et de quelques feuilles de parchemin. Pour une fois elle avait pensé à tout. Faut dire, que c’était quand elle était en colère qu’elle commettait le moins de maladresses. Bizarre hein ? Le nez rouge [Signe de grande colère et non d’alcoolémie chez elle ], elle parcourut le même chemin que pour l’aller.

Au détour d’un couloir, des voix connues lui parvinrent aux oreilles. Allons-bon, qu’elle en avait de la chance. Observant la scène qui se tramait devant elle, Mariana vit qu’un nouveau protagoniste avait rejoint la petite troupe. C’était un garçon aux cheveux roux qui était apparemment en grande conversation avec Emilien. En pensant au Serpentard, l’esprit de Mariana s’envola immédiatement vers Lucy. Elle ne lui pardonnerait jamais. JAMAIS ! Enfin p’tet dans un prochain post, mais pas dans celui là. Mesquine, la jeune Gryffondor se demanda comment deux jeunes hommes, apparemment sains d’esprit pouvaient tomber amoureux d’elle. Parce que, c’était clair comme de l’eau de roche, qu’Emilien était amoureux de la Serdaigle. Même que Mariana elle aurait pu lui chanter cette chanson pour le décider à lui parler : T´en va pas, si tu l'aimes t'en va pas, Emilien si tu l´aimes dis luiiiii, qu´elle est la femme de ta vie vie vie. Bon, après faut pas regarder les autres paroles parce que ça veut pas dire la même chose et qu’Emilien ce n’est pas mon papa et Pinpin ce n’est pas ma maman ! :sifle: Parce qu’il fallait bien qu’elle fasse quelque chose, au lieu de rester plantée là, Mariana décida d’aller voir Emilien tout en ignorant la Serdaigle. Sans un regard pour cette dernière, elle se dirigea donc vers les deux autres garçons avec la ferme intention de s’excuser auprès du Serpentard. Mariana aurait été une Gryffondor comme les autres, jamais elle ne se serait abaissée à s’excuser auprès d’une Vipère. Mais faut croire qu’elle était un peu marteau. Non, en fait, elle estimait qu’elle lui devait des excuses.

- Salut, commença-t-elle en saluant nerveusement le deuxième garçon. Heu … Emilien écoute. Pardon pour tout a l’heure, j’ai perdu la tête et ... heu ... le prend pas mal mais ton singe dans mes cheveux ça a été la goutte qu'à fait déborder le jus de citrouille le vase. Bref, désolée ...

[Ca marche mieux avec un ? ]

Et tout cela sans un regard pour Lucy ou pour Stanislas. Bon, ce dernier ne lui avait rien fait, mais elle ne jugeait pas vraiment utile de le regarder. Bref, c'est la fin de ce RP, désolée de la nulissesse d'ce machin x_x et puis surtout . Wala.

[HJ : t'en fais pas Mariana moi aussi je serai peut-être pas là tous les jours mais on fera avec non ? Et puis tant qu'à flooder, j'ai vu dans lesujet au petit déj que miss Emilien, tu t'étais remise à Pokemon... Ah, on dit qu'on est tous passé par là, c'est faux, moi j'ai découvert à 20 ans, et j'ai joué ma première partie sur pokemon cristal à cet âge. Ben pas ma faute, il fallait bien que je rattrape mon retard quoi. Et puis, mon chéri quand il était plus jeune il avait commencé, enfin bien commencé une collec de figurines pokemon, il me les a montrées et il en a 300 à peu près, c'est magnifique, j'adoooore ! Bon d'accord, je me marie dans deux ans et j'ai parfois des réactions de mes futurs enfants, mais alors ? Bref, revenons à nos moutons, ou à nos tourtereaux plus exactement.]

- Bah, pas grand chose d’intéressant. Tu te souviens ce dont je t’avais parlé la dernière fois ? Ça s’était amélioré, mais finalement j’me demande si ça
en vaut vraiment la peine.

Bill comprenait parfaitement ce que voulait dire Emilien dans sa réponse à sa question. Il jeta un regard vers le couple formé par Stan et Lucy et il n'y avait pas besoin d'être Einstein pour comprendre ce que signifiait son ami. Elle qui s'excusait, lui qui répondait qu'il n'y avait pas de quoi, que c'était lui qui s'excusait, et elle qui reprenait que si, c'était elle qui avait été affreuse... Le genre de scène qui devait donner la nausée à Emilien. Bill le ressentait parfaitement, mais pour lui, c'était difficile à classer dans les choses qui prouvaient que finalement ça ne s'était pas trop amélioré. Aussi ridicule que cette scène puisse paraître, il savait qu'il serait tout à fait capable d'agir comme eux dans d'autres circonstances. Mais ce n'était pas tout. Ce qui le frappa le plus, ce fut la remarque de STanislas au sujet d'Emilien. Il se demandait pourquoi celui-ci agissait ainsi avec lui ? Et le pire, le plus effrayant, c'était que Lucy lui avfait répondu qu'elle n'en savait rien ! Si Bill jugeait l'attitude d'Emilien excessive, il n'en demeurait pas moins que ses raisons étaient évidentes. Il n'y vait visiblement pas que la fierté que l'amour rabaissait ; visiblement, le raisonnement et l'intelligence en prenaient un coup aussi ! Bill se retourna vers Emilien et hocha la tête.

"Mouais, je vois ce que tu veux dire."

Et il ne put s'empêcher d'ajouter à voix plus basse :

"Lucy, elle le fait exprès ou quoi... De ne rien comprendre ?"

Il n'y avait pas de reproche dans sa voix ; non, c'était plutôt de l'inquiétude quant au comportement de la jeune Serdaigle.

Bill sentit quelque chose se glacer en lui quand Lucy répondit "Bien sûr que je veux de toi" à son petit ami. Emilien, même s'il faisait mine de totalement ignorer la bleu et bronze, ne pouvait avoir manqué cette phrase et elle avait dû en remettre une chouche sur sa colère. Une partie de Bill ne pouvait que trouver cela attendrissant, l'autre se révoltait à l'idée de ce que son ami Serpentard pouvait ressentir.

C'est alors que Lucy s'excusa enfin à Emilien, d'une petite voix. Si son ami n'avait même pas tourné son regard vers elle, Bill, lui, n'avait rien manqué du comprtement de la jeune fille. Elle avait évité son regard, elle n'avait même pas réussi à faire des excuses en face à ce qui était son meilleur ami un jour. Sa franchise habituelle lui donna soudain envie de lui lancer qu'elle aurait au moins pu regarder Emilien en parlant, mais il se contenta de hausser les sourcils et il ne parla pas. Il se souvenait de ce que son ami lui avait raconté sur les toits quelques temps auparavant : sa colère contre le gros Poufsouffle et d'autres fois où il s'était mis en colère auparavant. Peut-être, songea le grand rouquin, que Lucy craignait de le remettre en colère, craignait que cela tombe sur quelqu'un qui, comme la fois précédente, n'avait rien à voir dans l'histoire ou pire, sur quelqu'un d'entre eux. Et Bill croyait pouvoir être certain que son ami ne lèverait pas la main sur lui, et il était certain que malgré sa rancoeur, il ne toucherait pas à Lucy non plus. Il restait donc... Stan. Stan qui était la cause de tous ses tourments, Stan que Lucy aimait et voulait donc protéger. Oui, c'était logique.

Bill préféra se détourner et parler à nouveau à Emilien. Il ne valait mieux pas le laisser seul à ses pensées.

"Quitte à rester là, tu ne crois pas que tu ferais mieux de partir ? Je veux dire...Tu ne crois pas que tu t'en imposes trop à toi-même ?"

Bill avait parlé d'une voix douce, ne souhaitant pas, lui non plus, mettre son ami en colère. Il avait pris soin de ne pas parler totalement ouvertement et si Lucy et Stan persistaient à ne rien comprendre, il n'y avait aucune chance qu'ils supposent que leur présence faisait peut-être souffrir Emilien. L'écossais commençait à se demander si ce jeu d'ignorance était une bonne solution. A ignorer, autant le faire totalement en désertant, et si l'on restait, ne vallait-il pas mieux mettre les choses au clair ? Ces deux-là avaient l'air tellement dansleur monde, peut-être qu'il fallait éclairer leur lanterne sur ce qu'ils provoquaient autour d'eux.

"Tu ne penses pas que tu devrais essayer de..."

Mais il s'interrompit. Une jeune fille de Gryffondor venait de les rejoindre et son comportement intrigua immédiatement le rouquin. Son visage exprimait une certaine colère et (tiens, elle aussi ?) elle évita soigneusement le couple occupé à se rabibocher pour se diriger droit vers Emilien. Décidément, ces deux-là en avaient froissé plus d'un ce matin visiblement. Bill répondit un timide salut à la jeune fille, conscient qu'elle n'était absolument pas là pour lui, et il l'écouta avec incrédulité faire ses excuses à Emilien. Quoi ? Un griffon s'escusait aurpsè d'un serpent ? Mais c'était le monde à l'envenrs. Malgré son idée naïve qu'on ne pouvait avoir aucun a priori sur les gens des différentes maisons, Bill avait beaucoup appris depuis sa rentrée à Poudlard. SA discussion avec Liliana, quelque temps auparavant, notamment, lui avait enseigné qu'il y avait plus que des griefs personnels entre les Gryffondors et les Serpentards. Leur inimitié était encestrale. Pourtant, Bill savait qu'Emilien était un garçon différent des autres de sa maison, et peut-être que cette fille faisait exception aussi. Et puis, après tout, la seule maison avec laquelle le blaireau n'avait aucun lien était celle des rouge et or. Il ne pouvait pas dire qu'il les connaissait bien.

[HJ] Héhé, coucou tout le monde... Bah j'crois que j'vais pitète m'incruster dans ce topic. D'ailleurs c'est pas j'crois, c'est plutôt j'suis sûr hein puisque je suis en train d'écrire (d'accord j'me tais).[/HJ]

Ashley avait entreprit de prendre un tranquille petit déjeuner dans la Grande salle avec ses amis de Poufsouffle, elle était d'ailleurs encore dans le potage lorsqu'elle fit son apparition dans la salle. Malheureusement, elle du changer ses projets, car en effet, il lui fut impossible de passer un petit déjeuner dans le calme et la bonne humeur.

A l'étonnement général, le vacarme qui se produisait dans la pièce venait de la table des Serpentards, Ashley fut donc tenter de se retourner pour comprendre la situation. Et là, elle fut assez surprise (la tête d'Ashley ==> ), ce qu'elle vit la laissa bouche bée, devint elle se déroulait une scène assez choquante. [Attention, âme sensible s'abstenir...]. Il y avait une fille, qui n'avait visiblement rien à faire à cette table, bah oui c'était une Gryffondor, seulement, c'était pas une Gryffondor comme les autres c'était *roulement de tambour*, une Gryffondor avec du pudding sur la tête et du jus de citrouille sur sa robe . Remarque ça lui allait bien, elle aperçu Emilien et son copain Michel le Serpentard qui parlait dans un language bizarre. Ils étaient tous recouvert de nourriture, une belle brochettes d'imbéciles.

* N'impote quoi... de vrai gamin... et moi qui jugeait ce Michel Serpentard calme et posé... comme quoi... l'habit ne fait pas le moine... *

Seulement, Ashley fut forcer d'admettre que la situation était peut être plus compliqué qu'elle en avait l'air, surtout quand la Gryffonne balança une grosse giffle à Milou Emilien et partit super furax, ça faisait très peur. Bah... il n'y a plus personne... Ashley avala en vitesse son petit déjeuner, et telle Mme Michu dans toute sa splendeur elle... Comment ça c'est qui madame Michu! Vous connaissez pas encore Mme Michu?!! Bon eh bah enfaite Mme Michu c'est la voisine du troisième, mais si... celle qui est toujours a son balcon pour voir ce qui se passe, vous la connaissez surement... Non?! C'est parce qu'en faite... [Ta gueul*] C'est bon j'me tait, c'était juste pour vous dire que... Aïe non pas taper!! Bon, reprennons, Ashley se leva donc de sa table et telle Mme Michu (vous la connaissez maintenant ) dans toute sa splendeur, elle entreprit de suivre ce petit groupe

Quelle ne fut pas son étonnement quand elle le rattrapa enfin, ils étaient tous là, ils y avaient des excuse moi, excuse moi, excuse moi, mais aussi des excuse moi... ah nan... pas de excuse moi... Elle entreprit (Waow comme les crèpes quelle entreprenneuse notre Ashley, c'est la troisième fois qu'elle entreprend depuis le début de ce texte!). Elle s'approcha et essaya de faire passer le courant.

Euh... Salut... j'vous dérange? Moi c'est Ashley... J'tombe mal là ou quoi, pourquoi tout le monde tire un tête d'enterrement ?Ah! J'voulais m'excuser pour l'autrejour Emilien... désolé...

C'était raté pour une première approche, si ça se trouve c'était leurs têtes normales , les pauvres... Elle regarda les trois membres qu'elle ne connaissaient pas, elle avait déjà vu Pinpin et Michel le Serpentard et la Serdaigle mais ne leur avait jamais parlé, c'était le moment de créer des relations inter-maisons.

Vous faites quelque chose de particulier? J'peux rester avec vous ?

[La flemme de mettre des couleurs XD Débrouillez-vous avec ça ! Moi j'vais regarder Esprits Criminels ]

Commençons par le commencement. Le premier jour, Dieu créa Stanislas Gatween, autrement appelé Michel. Malheureusement, il n’était pas très inspiré ce jour-là, et le résultat en subit les conséquences. Gatween n’était ni spécialement beau, ni spécialement intelligent, ni même spécialement intéressant. Peu fier de cet échec, il se jura qu’il ferait mieux la prochaine fois. Le deuxième jour, Dieu créa Bill Covel, autrement appelé Startouffe. Comme il se l’était promis, il fit bien mieux. Bill était un modèle de gentillesse, et bien qu’un peu naïf, il n’en restait pas moins quelqu’un de très agréable, et très charmant. Fort de cette réussite, il se dit, qu’il pourrait s’essayer à quelque chose de plus compliqué. Le troisième jour, Dieu créa Lucy Duncan, autrement appelée Pinpin. Au niveau du physique, il n’y avait rien à dire, ou alors c’était par simple esprit de contradiction. Pour ce qui était du caractère, peut-être une pointe de fierté en trop, quoique nous allons démontrer par la suite que ce n’était pas si vrai. Un peu fatigué, il décida de revenir aux bases, de faire simple. Le quatrième jour, Dieu créa Emilien Backhand, autrement appelé Milou. La fatigue est-elle une excuse suffisante ? Il s’agissait d’un garçon assez colérique, rancunnier, et têtu. De plus, il y avait eu quelques ratés au niveau des yeux. Malgré tout, il était certain qu’il possédait également quelques qualités. Il aurait pu s’arrêter là, néanmoins, il fut pris d’une folie créative le soir suivant. Le cinquième jour, Dieu créa Mariana Taylor, autrement appelée Big Mama. Sans doute avait-il un peu bu, ce qui expliquerait la grande maladresse et la malchance de la fille. Il l’avait également pourvue d’un caractère un peu simple, mais ma foi très supportable. Sans grande inspiration cette fois-ci, la gueule de bois, il se remit au travail. Le sixième jour, Dieu créa Ashley Lee Robins, autrement appelée Pyrrhus. Que dire de plus ? Il en eut assez de créer des filles qui se diraient plus tard « parfaites ». L’esprit de la cacahuète la hanterait jusqu’à la fin de ses jours.
Et le septième jour, Dieu se reposa.
Amen.

Ne ferait-il pas mieux de partir ? C’était ce que lui demandait Bill à cet instant précis. Emilien revint à la réalité, après cette petite pensée pour sa belle-mère. Partir ? Quelqu’un d’autre aurait pu hésiter, mais comme dit plus haut, Emilien était quelqu’un de très têtu. Il avait décidé qu’il resterait là, tant qu’il n’aurait pas obtenu … Il ne savait quoi … Quelque chose. Tant qu’il ne serait pas satisfait de la situation ? Mais comment pourrait-il jamais l’être, de toute façon ? Gatween n’allait pas disparaître d’un claquement de doigts, Lucy n’allait pas totalement oublier son existence en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Alors, que lui fallait-il ? Des excuses sincères ? Que Lucy se rende compte de ses erreurs ? Il ne le savait pas lui-même. Tout ce dont il était certain, c’était que quelque chose n’allait pas. Tant que ce ne serait pas réglé, il resterait là, dusse-t-il être en retard en cours de Potions. Rogue avait prouvé par le passé qu’il ne détestait pas, étant à Serpentard, il lui suffirait de trouver une bonne excuse. Emilien se fiait uniquement à ce qu’il ressentait : lorsqu’il serait temps de partir, il le saurait. Pas avant. Emilien releva donc la tête, il fixait jusque-là un point invisible, à mi-chemin entre la fenêtre et ses chaussures, et eut un petit sourire en regardant Bill.

S’en imposer trop à lui-même ? Mais qu’est-ce qui était le pire, voir cette scène affligeante de ses propres yeux, ou l’imaginer tandis qu’il se rendait en cours de potions ? Au moins, dans le cas présent, il pouvait toujours … Intervenir. Quelle blague. Comme s’il allait intervenir ! Pour dire quoi ? Emilien se rendit compte que Bill lui avait parlé assez étrangement, doucement, comme si … Mais de quoi avait-il peur ? Qu’il s’énerve ? Le Serpentard essaya de se persuader du contraire, mais y penser le rendait un peu amer. Ça lui était arrivé une seule fois, de frapper un élève à Poudlard, une seule pauvre petite fois. Et l’autre l’avait vraiment cherché. Est-ce que Bill pensait qu’il pourrait le frapper, lui ? Jamais Emilien ne ferait une chose pareille, pour une fois qu’il pouvait considérer quelqu’un comme son ami … Il en fallait beaucoup, pour ça. Les personnes qu’il rangeait dans la catégorie « amis » comptaient donc beaucoup pour lui. Si le Serpentard avait déjà été en colère au point de frapper quelqu’un, il n’aurait jamais touché à ses amis. Jamais. Et à chaque fois que cela était arrivé, à chaque fois qu’il s’était senti poussé à bout, c’était toujours lorsqu’il se retrouvait isolé. Seul. La présence de personnes autour de lui, qui plus est non étrangères, l’empêchait de s’emporter réellement. Comme s’ils lui faisaient prendre conscience de l’inutilité et de la stupidité d’un pareil acte.

- T’inquiètes pas, j’ai fait de supers progrès.

Toujours à mi-voix, en quoi cela pouvait-il intéresser Lucy, de toute façon ? Sans même parler de Gatween. Bill s’apprêtait à ajouter autre chose, quand il fut interrompu par l’arrivée totalement innattendue de la dernière actrice de la série de désastres, Mariana. Bien ! Ils étaient au complet, c’était génial. Emilien n’avait pas si mal pris le fait que la Gryffondor lui lance du pudding, en réalité c’était assez accessoire en comparaison avec la conduite de Lucy. Ce n’était pas comme s’il était ami avec la deuxième année, en plus ! Et puis toute son attention avait été captée par la Serdaigle, alors … Néanmoins, il estimait avoir droit à des excuses, d’autant plus qu’il n’avait rien fait à Mariana, lui. Combien de Serpentard estimaient eux aussi avoir droit à des excuses de la part d’un élève de Gryffondor ? Beaucoup, sans doute. Mais ça n’avait rien à voir. Dans le cas d’Emilien, c’était justifié. Il écouta avec sérieux les excuses de Mariana, bien qu’il eût pris un air un peu ennuyé, le regard au loin, vers la fenêtre. Pour une fois qu’une Gryffondor faisait des excuses à un Serpentard, celui-ci pouvait bien accepter, non ? Surtout que ça ne le mènerait à rien, de refuser. Son jour de bonté ? Il ne faut pas parler trop vite. Pour certaines personnes seulement. Emilien finit par tourner la tête vers Mariana et répondit sur un ton détaché, comme si ce n’était pas important.

- Si on considère que cette fois, tu n’as pas essayé de me tuer … Ça va, excuses acceptées.

Trop gentil, Emilien. Ah oui, vous croyez ? Attendez, j’en suis pas encore à la fin. Il me reste encore pas mal de choses à dire, en espérant que j’aie de l’inspiration jusqu’au bout. Un nouveau personnage entra en scène, pour complèter la liste des connaissances d’Emilien probablement. Seulement, le Serpentard aurait largement préféré qu’elle emprunte un autre couloir, et qu’ainsi elle ne croise jamais leur route. Car arriva la sœur de Cacahuète, j’ai nommé Ashley ! Elle n’avait pas l’air de se rendre compte qu’il s’agissait d’une discussion sérieuse, limite privée, et que si elle n’avait rien d’intéressant à dire, elle ferait mieux de s’en aller ? Apparemment, non. A peine eut-elle commencé à parler qu’Emilien la fixa d’un air incrédule. Elle était sérieuse, là ? Bien sûr que oui, elle dérangeait ! Etait-elle trop bête pour s’en rendre compte ? Emilien voulait bien faire un effort et discuter avec elle de temps en temps, mais il ne fallait pas abuser non plus ! Qu’elle dégage ! En plus, elle n’avait rien trouvé de mieux pour s’incruster, c’était … comment dire … Pathétique. Carrément pitoyable. Le Serpentard ne comprit même pas pourquoi elle s’excusait, et s’apprêtait à parler lorsque Lucy le devança. Quoi ? Elle lui disait de rester ? Mais elle plaisantait, là ! Elle non plus, elle ne pouvait pas être sérieuse ! Emilien fit comme s’il ne l’avait pas entendue, et fit sa propre réponse à la Poufsouffle.

- Ouais, tu déranges. Tu vois l’escalier, là bas ? Tu vas le prendre, et comme une gentille fille, tu vas aller en cours, et tu vas arrêter d’embêter tes petits camarades. Allez, va !

Il fallait bien que ça tombe sur quelqu’un. Mais que ce soit clair, Emilien n’avait pas crié, il n’avait pas hurlé, il ne s’était pas exclamé, même pas écrié. Vous savez, c’est ce ton particulièrement énervant des personnes qui se moquent de vous. Le Serpentard se foutait de sa gueule, eh bien quoi, personne ne lui avait demandé de venir, non plus ! Et avant de dire quelque chose d’aussi stupide, on regarde un peu, et on réfléchit. Zut à la fin. Emilien se souvint ensuite que Bill et Ashley étaient assez proches, tant pis. Bill devait bien se rendre compte qu’Ashley dérangeait, lui aussi. Et si les autres étaient tous trop gentils pour le lui dire, Emilien s’en chargeait. Ceci fait, le Serpentard se tourna à nouveau vers le petit groupe, ou plutôt vers Bill et Mariana exclusivement.

Le début du petit discours qui suivit, Emilien l’écouta bien sûr avec attention, mais sans pourtant regarder la personne qui parlait. Elle s’excusait auprès de Mariana, eh bien, tout le monde faisait des excuses à tout le monde, il faisait beau, les oiseaux chantaient, tout allait bien ! Champagne ! Est-ce que les sorciers boivent du champagne ? Quand ce fut à son tour, Emilien ne put s’empêcher de tourner la tête. Il ne pouvait pas continuer ce petit jeu éternellement, à faire l’enfant et à « bouder » parce qu’on l’avait ignoré. Ce pourquoi il regarda Lucy dans les yeux jusqu’à la fin de la partie qui lui était destinée. « … pour n’avoir pas su t’écouter, même quand tu n’avais pas forcément raison. » Comment ça, pas raison ? Il avait toujours eu raison. Même quand il avait cité les défauts de Stanislas. Sans intérêt : c’était évident ! Trouvez moi quelqu’un de plus banal, ce mec se contentait d’être poli, sans plus. Même pas original d’ailleurs, vous pouvez voir qu’il a dit deux fois la même chose en cours de Sortilèges. Sans humour : l’avez-vous déjà vu faire une blague ? Et vous avez ri, à cette blague ? Pauvres que vous êtes … Pour le reste, il ne le connaissait pas assez. Mais enfin, il n’avait jamais eu vraiment tord, d’après lui. Lucy s’excusait, n’était-ce pas le principal ? Et il était prêt à accepter ses excuses, à présent. Emilien était têtu, en général, mais lorsqu’on faisait des efforts dans son sens, et qu’il obtenait ce qu’il voulait, il lui arrivait de changer d’avis. Heureusement, d’ailleurs !

Quant à la fin de la tirade … Pouvait-on dire qu’Emilien obtenait enfin ce qu’il voulait ? Mais était-ce vraiment ce qu’il désirait, d’ailleurs ? Que Lucy et Stanislas se séparent ? [Dallas à onze ans XD]. Et puis, dans les propos de la Serdaigle, on pouvait comprendre qu’il était possible que tout recommence. Il était question de « pour l’instant » et d’attendre. Emilien s’efforça de garder un visage impassible bien qu’au fond de lui, il savait que ça lui faisait plaisir. Il se rendait compte à quel point c’était horrible de sa part, mais c’était comme ça. De toute façon, il était le seul à le savoir réellement. Les autres ne pouvaient que supposer. Cette petite pointe de joie méchante, c’était ce qui faisait qu’il était à Serpentard, non ? Depuis un moment, Emilien était fier de sa maison. Pas forcément des élèves qui la composaient. Mais de ce qu’ils étaient réellement, de certains de leurs traits de caractère. Lucy avait terminé. Il était temps de réagir, n’est-ce pas ? Comme vous le savez déjà, Emilien avait décidé de pardonner à son amie. Mais il n’était pas du genre à se mettre à pleurer devant tout le monde, les effusions publiques de sentiments, ce n’était pas son truc. Il avait besoin de … De réfléchir à tout. De parler à Lucy, certes, mais en privé. Il avait l’impression que ça faisait des siècles qu’il n’avait pas eu de vraie discussion avec la Serdaigle. Emilien s’avança et posa simplement une main sur l’épaule de son amie. Un autre l’aurait peut-être serrée dans ses bras, comme dit plus tôt, ce n’était pas son genre. Le Serpentard se pencha pour lui parler à l’oreille :

- T’inquiète pas, je suis con quand je veux.

Non, il ne fallait pas qu’elle s’inquiète si jamais il lui faisait la gueule, c’était juste sa connerie qui ressortait. Emilien s’éloigna, lui fit un petit sourire et ajouta à voix haute qu’ils en reparleraient plus tard. Enfin, il prit la direction du cours de Potions, conscient d’être déjà en retard, et n’ayant pas envie de voir comment les autres allaient réagir, en partciculier Gatween … Non pas qu’il estimait qu’il ne devait plus s’en mêler, mais tout le monde avait besoin de calme pour réfléchir un peu. Le cours de Potions n’étaient certes pas l’idéal … Emilien pressa le pas une fois qu’il fût dans l’escalier et finit par atteindre la salle de classe, dans les cachots, un peu perturbé par tout ça, mais satisfait, au final. En bon Serpentard qu’il était.

[HJ : je poste maintenant, non point que je veuille devancer les autres, mais je crois que le moment de réagir de Bill se situe maintenant.]

A peine Mariana avait-elle eu le temps d'échanger quelques mots avec Emilien, qui d'ailleurs l'excusait assez gentiment ce dont Bill fut fier pour son ami qui, i le savait, était entêté, mais en même temps il ne connaissait pas la raison pour laquelle Mariana s'excusait, que quelqu'un arriva dans le couloir derrière lui. Il se retourna et aperçut Ashley. Il lui adressa un grand sourire, heureux de la voir, et lui fit un petit salut de la main, persuadé qu'elle passait simplement par là pour se rendre à son cours de potion, bien que c'était un peu curieux d'avoir choisi ce couloir alors que de la grande salle, elle n'avait qu'à traverser le hall pour emprunter l'escalier qui menait aux cachots. Tandis qu'elle atteignait leur niveau, Bill lui glissa :

"Garde-moi une place en cours de potions !"

Et il se retourna vers Emilien et Mariana. Mais lorsqu'Ashley ouvrit la bouche, le même air de totale incrédulité qu'arborait Emilien s'afficha sur son visage et lorsqu'il se tourna vers Ashley, même s'il essayait de contonuer à lui sourire pour ne pas trop la mettre mal à l'aise, c'était de l'horreur et même un peu de colère qu'elle put lire dans ses yeux. Elle était folle ou quoi ? Il suffisait d'une seconde d'observation pour comprendre qu'il se tramait dans le petit groupe quelque chose de sérieux et qu'une intervention telle que la sienne était à la fois ridicule, gênante et extrêmement désagréable. Il repensa à la phrase que lui avait lancé Liliana quelques mois auparavant : "Ce n'est pas une rumeur ! Les Poufsouffles sont vraiment naïfs." Cette phrase l'avait un peu vexé car dans la circonstance où elle avait été dite, Bill n'avait absolument pas été naïf mais simplement ignorant etil avait posé une question qui, avec le recul, était effectivement très naïve. Mais là ! Ashley croyait-elle vraiment ne pas déranger ? Etait-il possible qu'elle pense sérieusement qu'ils ne faisaient rien de particulier ? Encore, elle se serait approchée de lui ou d'Emilien, qu'elle connaissait, et aurait demandé discrètement à l'un d'eux si elle pouvait rester, passe encore. Mais là, Bill se sentait presque rougir de honte et il se sentait encore plushonteux d'avoir honte Pour quelqu'un qu'il aimait autant qu'il appréciait Ashley. Pourtant c'était bien de la honte pour elle, d'avoir pu être aussi indiscrète, aussi maladroite, aussi... Il ne savait pas quoi au fond, mais il se demandait en cet instant s'il n'était pas encore plus en colère qu'Emilien, ce qui, notez-le bien, est d'une rareté absolue. Il faudrait qu'il lui parle sérieusement plus tard. Pour l'instant, il devait...

Mais quoi ? Lucy lui disait de rester, qu'elle ne dérangeait pas du tout et qu'ils ne faisaient rien de particulier ? Bill regarda avec attention Emilien, se demandant quelle serait sa réaction, mais il ne lut rien sur son visage. Pourtant, lui-même se sentait vexé, frustré pour son ami. Que Lucy sous-entende qu'ils ne faisaient rien de particulier signifiait que la délicate situation dans laquelle elle se trouvait, dans laquelle Stanislas et Emilien se trouvaient n'était rien de particulier. Il regarda Lucy, incrédule, l'air de se demander si cette fille se snetait bien dans sa tête. Pourtant, il adorait Ashley et en d'autres circonstances, il aurait beuacoup aimé qu'elle débarque à l'improviste et lui tienne compagnie, mais là non. Déjà que lui, qui était au courant de tout, était très mal à l'aise et restait seulement pour Emilien, que venait-elle faire avec de telles phrases insouciantes d'introduction ?

Ce fut à ce moment que, ignorant totalement les paroles de Lucy, Emilien s'adressa durement à Ashley. Durement, oui, dans les paroles, mais avec ce calme terrible qui rend les paroles encore plus blessantes. Pour sa part, il n'aurait jamais parlé à Ashley de cette façon, ni à personne d'autre d'ailleurs, même à quelqu'un de particulièrement insupportable. Mais il ne dit rien ; non il n'aurait pas dit cela à Ashley, mais il lui aurait gentiment conseillé de partir. C'était ce que venait de faire Emilien, et puisqu'on ne pouvait pas retirer ses paroles, au moins les choses étaient dites, même si Bill se sentait de plus en plus mal à l'aise à présent. Il posa une main affectueuse sur l'épaule d'Ashley pour lui faire comprendre qu'elle ne devait pas prendre les paroles du vert et argent trop mal mais qu'elle devait surtout les comprendre et les exécuter.

Mais debout ainsi, une main sur l'épaule d'Ashley et le regard allant d'un protagoniste de cette étrange scène à l'autre, il se sentait profondément ennuyé. Il craignait qu'Ashley ne riposte, il espérait surtout qu'elle partirait tranquillement, mais il ne parvenait pas à se résoudre, lui, à abandonner tout de suite Emilien ni à laisser Ashley partir seule de cette façon. Mais avant qu'il ait pris une décision, Lucy se mit à parler et les paroles qu'elle prononça le figea. Peut-être était-il trop curieux, peut-être aussi et surtout désirait-il être certain que ce que la jolie jeune fille allait dire ne serait pas trop mauvais pour Emilien. Fixant le visage de son ami pour y guetter la moindre réaction, de toute façon il n'était pas obligé de regarder Lucy puisque ses paroles ne lui étaient pas adressées, il écouta. Des excuses auprès de Mariana ? Bon, ça Bill n'en connaissait pas l'origine et il laissa couler sans trop y réfléchir. Il se tendit légèrement lorsque les yeux gris se posèrent sur Emilien. Et là, une bouffée de joie l'envahit, qu'il essaya de ne pas manifester, même si un petit sourire involontaire était apparu sur ses lèvres. Elle s'excusait de l'avoir ignoré, de ne pas l'avoir écouté... Bill sentit qu'Emilien risquait de ne pas avoir apprécié le "même quand tu n'avais pas forcément raison" mais cela l'amusa. S'il n'était pas trop stupide, et il ne l'était pas, bien que très têtu, il passerait au-dessus. De plus, Bill ne pouvait qu'approuver intérieurement Lucy sur ce coup-là. Si Milou était persuadé d'avoir toujours eu raison au sujet de Stan, sur tous les points, on ne pouvait nier qu'il lui avait attribué bien des défauts ou des non-qualités simplement par jalousie. Il s'était emporté pour des raisons affectives et, si en effet Lucy aurait dû l'écouter comme n'importe quelle meilleure amie se doit de le faire, selon Bill, il était indéniable qu'elle aurait eu à démêler les véritables arguments des faux.
Enfin, Lucy parla à Stanislas et le rouquin ne put s'empêcher de plaindre le jeune garçon et il lui adressa un regard compatissant plein de gentillesse, même s'il ne savait pas s'il serait remarqué. Emilien exultait-il intérieurement ? bill trouvait cedtte idée horrible mais pour ce qu'il connaissait de son ami, il savait que c'était possible et il ne pouvait pas réellement l'en blâmer. Et encore une fois, il songea que Lucy parlait bien sagement. Quand elle eut terminé, il avait presque envie de la remercier, de la féliciter pour son humilité. Elle qu'il avait connue si fière, il l'admirait et il réalisait qu'elle n'était pas aussi stupide qu'il avait failli le croire. Mais il ne dit rien, il n'avait rien à voir là-dedans. La seule chose qui l'inquiétait était la réaction de son ami et il fut rassuré de le voir poser sa main sur l'épaule de Lucy et lui parler en privé. Pour Emilien, ce geste était énorme. Puis, le garçon s'éloigna et Bill se remit à sourire. Lucy et Stan avaient probablement encore à parler, peut-être Mariana aussi et il n'avait plus rien à faire ici maintenant que son ami était parti. Finalement, les choses s'étaient bien mieux arrangées qu'il ne l'espérait et c'était grâce à Lucy et aussi à Emilien qui avaient tous deux réussi à repousser leur fierté. Bill sourit de plus belle en songeant que ces deux-là, malgré tout ce qui venait de se passer, n'auraient jamais dû se disputer. Ils se ressemblaient tellement au fond... Il adressa un grand sourire à Mariana, LUcy et Stanislas et dit simplement :

"A plus tard !"

Puis, prenant la main d'Ashley pour être sûr qu'elle le suive, il se détourna pour continuer son chemin vers les cachots ; mais, tandis que ses yeux se posaient une dernière fois sur Lucy, si elle avait fait attention, elle aurait pu lire de la reconnaissance dans son regard. Enfin seul un peu plus loin avec Ashley, il lui lâcha la main et lui dit gentiment mais fermement :

"Tu n'aurais pas dû faire ça. On en reparlera si tu veux."

Et il poursuivit son chemin vers les cachots, laissant libre choix à son amie de le suivre.

[ :o Milien c'est trop un paresseux. Moi aussi ]

Tandis que Mariana scrutait le jeune Serpentard attendant sa réponse, ce-qui-ne-faillait-pas-qu’il-arrive-arriva. On peut tout aussi bien dire Ashley arriva. Sauf que Mariana, elle ne connaît pas son nom à cette petite Poufsouffle. Et puis, elle n’en a rien à faire. La petite Poufsouffle avait sans doute fait une bourde mais jamais Mariana n’aurait pu lui en vouloir. Elle était exactement pareille qu’elle, avec une petite différence près c’était que la maladresse apparaissait dans ses gestes et non dans ses paroles, ou alors c’était extrêmement rare. Elle aurait pu en conclure qu’Ashley était complétement stupide si l’on en jugeait de par ses réflexions, mais jamais elle n’aurait jugé quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Et Emilien, même s’il la connaissait, n’avait pas le droit de lui parler ainsi. La Gryffondor passait peut-être pour être complétement stupide aux yeux de certains mais il n’en restait pas moins qu’elle avait des principes, et la méchanceté gratuite était une chose qu’elle détestait. En fait, on peut dire qu’elle avait aussi été vexée de la manière dont Emilien lui avait répondu. Il était vraiment trop gentil . En y réfléchissant bien, peut-être même que Précieuse valait mieux que lui. Elle, au moins … heu … elle au moins... Bon d’accord, Emilien vaut mieux que McLane. Mais à cet instant présent, il ne la dépassait que de quelques micro-points.

- Enchantée Ashley ! Moi c'est Mariana.

Mais elle n’en rajouta pas plus, craignant de trop en dire sur sa façon de penser. Oui Ashley arrivait à un moment inopportun mais elle pouvait bien rester avec eux si bon lui semblait. Oh et puis de toute façon, cela ne servait à rien de ressasser des pensées telles que celle-ci. Surtout que Lucy venait se s’excuser. La rouge et or la regarda d’un air curieux, comme si elle craignait que celle-ci ne retire ses paroles. En vrai, elle était assez soulagée que ce soit la Serdaigle qui s’excuse, ainsi elle n’avait pas eut à le faire en premier. Eh oui, l’orgueil de Mariana était assez démesuré. Tout de suite, elle décida de lui pardonner, après tout elle n’était pas toute blanche dans cette tragique histoire. D’ailleurs c’était l’épisode des excuses (la fin de saison quand ils savent plus quoi inventer pour séparer les perso, ils les réconcilient), vu que Pinpin venait de s’excuser auprès d’Emilien. Par Merlin qu’ils étaient bouchés ses deux là. Il fallait les pousser dans les bras l’un de l’autre pour qu’ils comprennent ? Dans un sens, Mariana n’avait pas envie que cela se termine ainsi. D’abord parce que c’était pas marrant cela ferait de la peine à une personne [En l’occurrence Stanislas] et que ce n’était jamais facile. Ensuite Emilien était bien trop nul pour une fille comme Lucy. Il n’était pas assez parfait quoi’. Lucy ouvrit de nouveau la bouche et … oh mon dieu !!! Elle n’avait pas fait ça ? Elle ne venait quand même pas de larguer son petit ami de cette manière vil et cruel. Elle ne venait pas de lui dire qu’ils ne se connaissaient pas assez tout de même ? Chez les filles, cela voulait dire tout le contraire [= Bien sûr qu’on se connaît assez mais j’ai besoin d’aller voir ailleurs tu comprends ? >> Chez Emilien par exemple ]. Et, même si c’était un Serpentard et que, par définition, il ne devait pas être très fut-fut, la Gryffondor était sûre qu’il n’allait pas avaler les balivernes de la Serdaigle plus d’une seconde. Vous avez vu comment les choses peuvent se révéler sous différents angles selon la personne qui les perçoit ? Bill trouvait que Lucy avait l’âme d’un moine emplis de sagesse et Mariana qu’elle était bien trop peu subtile. Peut-être était ce le fait que c’était un garçon et elle une fille ? Qu’il était à Poufsouffle et elle à Gryffondor ? Qu’elle était parfaite et pas lui ? De toutes manières, ils pensaient différemment et, ça, c’était vraiment bien parce que ca m’a permit de rajouter quelques lignes.

Parce que la Gryffondor n’avait pas pour habitude de dire toutes les choses méchantes qu’elle pensait [= Pas comme Emilien ], elle ferma sa bouche, mais il n’en resta pas moins qu’elle était assez mécontente. Stanislas venait de se faire humilier sur la place publique, tout comme elle, le matin même. Elle comprenait complétement ce qu’il pouvait ressentir, à ceci près qu’il était propre lui. Mais ce n’était pas pour cela qu’elle allait lui passer son épaule pour qu’il puisse chialer toutes les larmes de son corps dessus. Cela aurait été quelqu’un d’autre, elle n’aurait pas hésité. Il restait une animosité inexplicable entre les lions et les serpents qui ne disparaîtraient sûrement jamais. Bien sûr, les deux maisons pouvaient faire « amies –amies » mais … il y aurait toujours ce petit je-ne-sais-quoi qui fait que … Vous allez me dire : oui, mais pourquoi elle s’est excusée auprès de l’autre imbécile qui traite les autres comme des moins que rien ? [Là aussi on peut remarquer la différence entre Bill le Poufsouffle qui voit le bien partout et Mariana la Gryffondor qui voit le mal surtout chez les Serpentards]. Eh bien, là aussi on se base sur un autre des principes de la jeune fille : lorsqu’on doit des excuses à quelqu’un, on les fait, peu importe si ce quelqu’un se trouve être ton pire ennemi. Ouais, bon, Précieuse elle est exempte de ce principe hein ? Son comportement avait été inacceptable ce matin même et elle en était consciente. Voilà tout. Maintenant, même après la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux, elle ne regrettait pas ses paroles. D’ailleurs un autre principe chez elle : ne jamais regretter ses paroles. Ses gestes oui, mais pas ses paroles. Les paroles de la jeune fille ne dépassent jamais sa pensée. Elles sont toujours la copie exacte de ce qu’elle pense. Alors tant pis si c’est méchant, au moins c’est la vérité.

Ce fut à ce moment que tous les Dallas’iens commencèrent à déserter. Emilien d’abord, et on ne put pas dire qu’elle fut très triste de le quitter. Mwarf, qu’elle est méchante avec ce pauvre Serpentard aujourd’hui la belle Gryffondor .Le jeune Bill entraina à sa suite Ashley, tout en les saluant lui. Au moins il était poli lui.

- Salut Bill … j’espère qu’on se reverra dans d’autres circonstances.

Ouais, elle était polie, elle 8) . Elle n’eut pas le temps de saluer l’autre Poufsouffle, vu que Bill l’entraina à sa suite, sûrement pour lui faire la morale et tout et tout. Ah ces Blaireaux alors. On les aime bien mais chez les autres. [Moment ou la parfaite auteure chiale et tout le monde croit qu’elle est submergée par l’émotion mais en fait elle a juste une lentille qui pars en cacahuète.] Tout ça pour dire que Mariana aussi elle allait dégager le terrain et laisser Lucy et Stan régler leurs différents entre eux, tout en priant pour que le second soit pacifistes et ne désintègre pas la Serdaigle sur place :sifle: . Avant de partir, elle se souvint qu’avec toutes ses péripéties, elle n’avait pas répondu à Lucy.

- Ne t’inquiètes plus pour ça. Quand à moi, peut-être que tu juges que je dois m’excuser mais … mes raisons étaient tout à fait justes, de mon point de vue. Bon, c'était un peu radical comme méthode mais .... un jour je t’expliquerais. Quand tu seras plus grande :sifle: ! A plus tard les jeunes ! 8)

Lucy c’est une petite faut pas l’oublier. C’est sûr cette pensée neutre, que Mariana se dirigea sur les pas des trois compères, sans trop de conviction. Après tout, c’était certain qu’elle allait se faire disputer, vu son retard. Ah ça, pour être en retard, elle était en retard. [Avec beaucoup de répétitions du mot « retard » pour bien qu’on comprenne qu’elle était « en retard » ] Rogue n’allait pas l’épargner. Mais de toute façon, elle s’en fichait les castagnettes. Urmph … c’juste une expression hein ? Mariana c’est une fille 8) attention.

Bon, maintenant, partons affronter le grand et viril Severus Rogue. Même si j’ai pas l’intention de poster à son cours.

[Désolé pour le retard du post, mais là ça devrait être bon, je n'ai plus de boulot pour me voler le peu de temps que j'ai.

J'avoue avoir beaucoup de mal avec ces topics Dallas. Y a trop de monde, ça devient le bordel et j'ai carrément la flegme de répondre...

C'est pourquoi je vais faire l'impasse sur tous ceux qui sont partis et répondre uniquement à Lucy, sans oublier Ashley bien sûr. Et voilà un problème de réglé !]

Stan était tout occupé à discuter avec sa petite amie quand débarqua assez soudainement une brunette, de Poufsouffle semblait indiquer son uniforme. Celle-ci se présenta comme se nommant Ashley, ne résistant pas à la tentation de s'introduire et accompagnant sa tirade d'un sourire, le jeune Serpentard déclara :

- Je vous salue Miss Ashley. Laissez moi me présenter, je me nomme Stanislas Gatween, mais appelez moi Stan je vous en serez grée.

Déportant à nouveau son attention vers la bleu et bronze il constata que celle-ci semblait soucieuse de l'informer de quelque chose. Elle lui expliqua qu'ils étaient peut-être allés trop vite et souhaitait qu'il se sépare afin de mieux se connaître.

*Tiens ! Je n'ai pas eu droit au :"Mais si tu veux, on peut rester amis." Ces filles... Faut toujours qu'elles complètent leurs ruptures par des phrases stéréotypes à la con !*

Contrairement à ce qu'il avait pût penser, le jeune noble ne fut aucunement chagriner par ce que venait de lui dire la Serdaigle. Il savait très bien que cette relation ne le menerait nulle part et pensait lui aussi depuis un moment, être allé trop vite en besogne. Ne sachant pas s'il fallait mimer le chagrin ou expliquer ses sentiments à la blondinette, il opta finalement pour la seconde solution.

- Ca me rassure que tu dises ça, j'en étais justement venu au même point. Je ne savais point comment te le dire, tu viens de m'ôter une écharde du pied.

Et souriant il rajouta :

- Il ne nous reste plus qu'à faire connaissance maintenant, que dis-tu d'un départ à zéro ?

Attendant la réponse de l'aiglonne il entendit le serpentin passer ses nerfs sur l'orange et noir et s'en aller. Se tournant vers la jeune Poufsouffle, Stanislas lui dit :

- Vous ne gênez point très chère, n'écoutez pas ce minable. Il a probablement était élévé dans une forêt pour disposer de telles manières. Il s'excite depuis ce matin à essayer de me faire sortir de mes gonds. Mais j'ai pour mot d'ordre d'ignorer les bouseux dans son genre.

Puis se remémorant l'absence de tristesse due à sa récente rupture, il en vint à se demander si cela serait pareil avec n'importe quelle fille. Souriant à lui-même, il reporta toute son attention à la jeune fille et lui demanda :

- Mademoiselle me fera t-elle l'honneur de m'accompagner en cours de potion ?