Première arrivée, première servie.

Aude avait donc été acceptée dans l'université. Manquait plus qu'elle soit refusée alors qu'elle avait les notes exigées. Les heures passées à rattraper les cours au dernier moment sur les parchemins de ses amis avait fini par payer, finalement.

Aude était directement allée dans le dortoir. Elle voulait installer toutes ses petites affaires avant de commencer la visite des lieux. Et puis elle voulait être la première à s'installer pour pouvoir choisir la meilleure place

Il fallait en effet être stratégique dans un dortoir. il faut être assez près de la porte pour aller vite aux toilettes pendant la nuit et en même temps ne pas en être trop proche pour ne pas entendre ceux qui sortaient pendant que l'on dormait.

Aude avait entendu dire que l'ambiance était plutôt bonne sur le campus de l'UMA et que les étudiants aimaient faire la fête. Cela lui convenait parfaitement, car bien qu'intéressée par ses études, Aude n'en restait pas moins une grande fêtarde.

La première chose qu'elle avait repérée était le Magic Night Club, elle espérait bien que la musique y était bonne et qu'ils faisaient des cocktails "Flambios" (Whisky pur feu, langue de dragon, jus de grenade et jus de citrouille). Son préféré.

Elle sortit les minis malles de sa poche, les plaça par terre et prononça distinctement:

« Amplificatum »

Les minis malles devinrent trois grosses malles pleines à craquer. Aude regarda les petites armoires qui leur étaient destinées et décida d'en prendre 4 pour elle même. Elle en voulait vraiment à ses parents de ne pas lui avoir donné l'argent pour se prendre un appart à côté de l'université. Ils lui avaient dit que le dortoir lui irait très bien et qu'elle aurait un appartement quand elle gagnerait les sous elle même. Ils avaient les moyens en plus, mais non, il fallait qu'elle se tape 5 années de plus de salle de bain et de toilettes communes.

Le lit qu'elle avait trouvé était bien placé mais elle trouvait l'oreiller trop mou. Elle l'échangea donc contre un autre se trouvant à côté.

Elle s'assit ensuite sur le lit, testa le matelas en sautant dessus puis leva la baguette pour ranger ses affaires sans lever ses petites fesses.

Oui ! Oui ! Elle avait réussi ! Et oui ! Oui ! Elle venait d’être prise la Lilou, en première année d’apprentissage pour être Auror. Oula.. Elle allait devoir bosser, ça c’est sûr. Mais elle bien trop heureuse pour penser au travail qui l’attendait ! En effet la rousse avait tout de suite pris ses affaires pour se diriger au troisième étage, direction le dortoir des Etudiantes.
Qui est-ce qu’elle allait rencontrer là ? Sûrement une jeune fille, tout comme elle. Oui, puisque c’était un dortoir d’étudiantes, donc il n’y avait que des filles ! Enfin, rien n’avait été dit sur l’interdiction de la mixité dans les lits, voire les dortoirs, bref !

Lilou entra alors dans le dortoir, c’était le tout premier soir de l’année qui l’attendait, il y avait donc très peu de monde, mais il y avait une jeune femme, tout comme elle. Pas beaucoup plus vieille, peut-être même le même âge, oui, peut-être. Bien sûr, la rousse ne connaissait personne, cette personne était en train de ranger ses affaires dans les armoires qui lui étaient destinées, et Lilou ? Elle se mettait où au juste ?
La jeune fille n’aimait pas trop déranger, de plus, elle était timide, pas de trop, mais assez pour éviter de déranger les gens pour un tout, ou même un rien.

Quoi qu’il en soit, la jeune femme rentra d’un pas calme dans la vaste pièce et regarda tout autour d’elle. Pour le moment, elles n’étaient que deux. Bien entendu, Lilou aimait faire de nouvelles connaissances, mais bon, après cette journée la jeune fille était assez fatiguée, surtout qu’elle avait deux grosses valises noires dans chaque mains, oui elle n’avait pas forcément pensé à les rétrécir pour les porter plus facilement, m’enfin, ce n’était pas si grave.
La jeune femme prit alors le lit qui était juste en face de celle qui était arrivée la première et s’allongea directement. Elle ferma les yeux et regarda les amoires, qui n’étaient pas très loin d’elle. Lilou remarqua alors que l’autre fille prenait quatre amoires à elle seule ! Tcha… De plus, elle rangeait ses affaires avec la magie.

- Heu… Tu prendrais pas un peu trop d’amoires pour toi toute seule ?! Enfin, tu fais ce que tu veux hun… Tu veux pas me ranger mes affaires aussi ? niarkhéhé

Lilou s’était justement redressée pour dire ces paroles, qui d’ailleurs, n’avaient pas vraiment de sens, mais bon. Elle fixa dans les yeux l’autre jeune femme pour ensuite regarder ses ongles.

- Je m’appelle Lilou Dupont… Et toi ?

Bon, il est vrai que ce n'était pas super super comme présentation, mais puisque les deux jeunes allaient sûrement passer plusieurs années dans le même dortoir, Lilou n'avait pas forcément envie qu'il y ait certaines tensions dans le dortoir. Oh bien qu'elle savait qu'il n'y aurait pas que cinq ou six filles dans ce dortoir, mais quand même, elle n'aimait pas les tensions.
Regardant toujours ses ongles plus ou moins longs elle attendait une réponse, ou la réaction de son 'interlocutrice'.

Aude voulu commencer à siffloter ~~et danser dans tout le dortoir comme une folle~~ mais une fille entra dans le dortoir. Elle lui fit un signe de tête avant de continuer sa petite installation. Son bras commençait à fatiguer, elle se dit qu'elle allait avoir une crampe.

Le dortoir était immense, mais bien sûr la nouvelle vint se mettre juste en face de son lit. Aude lui sourit d'un air constipé. Elle était toujours sur la défensive lorsqu'elle rencontrait quelqu'un. Sa devise était : "Rester distante, examiner, évaluer, classer". Elle classait ensuite les gens entre : "Boulet", "Insignifiant", "Utilisable", "Potentiel camarade", et pour quelques rares ~~élus~~ "Potentiel ami". Mais il fallait tout d'abord passer quelques épreuves, bien évidemment pas explicites.

La jeune fille lui fit remarquer qu'elle prenait trop d'armoires. Aude prit un ton hautain pour répondre:

« Certes mais pour le moment personne ne s'est plaint et puis s'il leur faut de la place elles pourront mettre leurs chiffons sous leur lit, non ? »

Ca l'amusait de jouer la snob sans scrupules, ~~surtout qu'elle l'était un peu~~. De plus il y avait toujours la technique de tout rapetisser si jamais le dortoir venait à se remplir complètement et qu'on lui demandait gentiment de laisser une ou deux armoires.

Elle sourit en revanche quand l'autre lui demanda en se regardant les ongles de ranger ses affaires.

« Je ne te conseil pas de me tenter car je risquerais de lancer un reducto sur tes affaires par inadvertance. :sifle: »

« Moi c'est Aude Dansange, enchantée. »

Elle changea sa baguette de main car elle commençait vraiment à ne plus sentir son petit doigt. Le problème étant qu'elle ne maîtrisait pas trop sa baguette de sa main gauche ...

Elle éternua et lorsqu'elle rouvrit les yeux, le lit avec la nouvelle dedans avait disparu.

Shocked

Elle cru qu'elle les avait envoyé dans l'inconnu et que jamais personne ne les retrouverait tout d'abord. Elle s'immagina ensuite à Azkaban pour le restant de sa vie.

Puis elle eut un éclair de géni et leva doucement la tête. Le lit était juste au dessus d'elle.

« Euh ! Il y a quelqu'un là haut ? »

Elle espérait que les dégâts n'étaient pas trop grands et qu'il suffisait juste de redescendre le lit avec la fille dedans...

Alors que Lilou regardait toujours ses ongles comme si c’était la première fois qu’elle les voyait, l’autre jeune fille parla. Attention, elle n’avait pas du tout le même air que la rousse, en effet, lorsqu’elle parlait le ton de sa voix était comme si elle était : bourge. Voilà le mot exact qui qualifiait très bien déjà : le comportement, l’air, et la voix, sans oublier le regard mais puisque Lilou ne la regardait pas, on passe.
Quoi qu’il en soit, l’autre fille prenait la place qu’elle voulait comme elle voulait, et la seule excuse qu’elle avait dite était que personne ne s’était plaint jusqu’à présent, bien entendu, il n’y avait personne pour le moment. Bref..
Lilou venait tout juste de dire, ou du moins avait essayé de faire comprendre qu’elle se fichait totalement du lieu où rangeait l’autre fille ses habits, ou chiffons.

La rousse releva alors la tête pour répondre délicatement :

- Bien entendu qu’elles pourront, mais si jamais elle sont intelligentes elle répondront que tout devrait être équilibré, et alors là justice dans cette affaire, deux armoires chacune, enfin, je m’en fous carrément.

Bien sûr, Lilou avait beaucoup d’humour, si elle avait demandé à la jeune femme de ranger ses affaires ce n’était pas vraiment vrai. Mais bon, peu importe, puisque celle-ci ne voulait pas, vous allez me dire si elle l’aurait crû et que par magie (ou pas) elle aurait accepté de ranger les affaires de la rousse, celle-ci n’aurait pas dit non.

Aude Desange, Dansanse, Dan Bref. Dan-san-ge. Plutôt compliqué à prononcer ! Apparemment Aude était enchantée de rencontrer Lilou, et bien, ça commençait mal, peut-être que c’était vrai, peut-être(e que pas, finalement peut-être les deux. Mais la future Auror (8)) n’eut pas vraiment le temps de réfléchir plus longtemps. A peine elle avait cligné des yeux elle se cogna au haut plafond du dortoir.

- Qu’est-ce que… ?
Beeuuuhh.

C’était l’autre fille, qui venait juste de remarquer qu’elle n’était évidement pas gauchère. Non mais ! N’importe qui sait de quelle main il faut tenir sa baguette pour lancer le plus efficacement les sorts ! Ca dépend le personne bien entendu, mais n’importe quel droitier ne se sert jamais, ou presque de sa main gauche pour utiliser la magie >_<. Non mais y’en a parfois…

- Tu n’es pas très douée ! Enfin si, pour certaines choses, lance un Wingardium Leviosa, moi je peux pas, si je le fais je bouge le lit, et moi je reste en l’air. Enfin NON ! Un autre sort ! Parce que si tu le fais ça va être la même chose de tout manière !

Lilou se coucha alors brusquement sur le lit, ce n’était pas stable et la jeune femme manqua de finir par terre. Elle soupira fortement avant de regarder Aude. Puis, la rousse remarqua que grâce à Aude, elle venait d’avoir une belle petite bosse sur le crâne.
Alors la future Auror se mit à rouler sur le lit de droite à gauche pour essayer de faire quelque chose : en vain, ça ne marché que dans les films moldus ça, malheureusement, spider cochon n’était pas là.

* Spider cochon, Spider cochon, il sait marcher au plafond *

La fille haut perchée commença à lui donner des leçons sur comment faire pour la descendre, comme si Aude était une débutante Bon ok elle se surestimait un peu beaucoup et pensait vraiment être capable de lancer des sorts basiques les yeux fermés de la main gauche ... qui a dit que ce n'était pas bien de rêver ?

Le ton que prit l'autre fille la vexa donc d'autant plus. Bien sûr qu'elle était capable de la descendre, en deux secondes même. Elle avait juste voulu vérifier qu'il y avait effectivement toujours la fille sur le lit, vu qu'elle ne la voyait pas.

Elle fronça les sourcils, fit un petit rictus malicieux, changea sa baguette de main, se leva et regarda le lit suspendu.

« Euh, tu es sûre que tu ne préfère pas rester là haut ? Tu domines tout ici et puis tu es sûre que tu ne pourras pas aller plus haut. Bon j'avoue, tu es peut être un peu trop prêt du plafond ... »

Elle leva sa baguette, plissa les yeux pour bien viser, et se concentra pour penser le sort qu'elle voulait lancer.

Le lit commença à tomber brutalement, avant se s'arrêter avec une assez grande secousse quelques centimètres plus bas.

« C'est mieux là ? Un peu plus par là peut être ... »

Elle visa de nouveau le lit et le fit se déplacer latéralement sur la gauche, toujours assez vite. Elle prit ensuite une mine pensive ...

« Oué bof, c'est sûr que c'est pas pratique pour aller pisser la nuit ... »

Elle sourit et fit retomber le lit violemment par terre. Elle se rassit ensuite sur le sien et finit son rangement. Voilà, elle venait de faire ce qu'elle s'était promis de ne pas faire la première semaine : Se mettre quelqu'un à dos. Aude avait plutôt tendance à s'irriter assez vite et à prendre au mot les remarques des autres. Elle avait également un comportement assez vengeur et ne se laissait pas marcher sur les pieds, ce qui lui valait souvent pas mal d'ennuis.

Elle avait une haute estime d'elle même et ne supportait pas qu'on mette en doute ses capacités, même quand elle était en tort. Mais bon, une fois qu'on dépassait cette carapace de fierté et d'arrogance, on pouvait trouver une jeune fille normale, rigolote à ses heures et bonne vivante.

Lilou était toujours aussi près du plafond. Bien trop près d’après elle ! D’ailleurs, la jeune femme ne prit même pas le risque de bouger la tête. De là où elle était, au centre du lit, elle ne pouvait pas voir Aude, ce qui était plutôt tant mieux sinon elle lui lancerait alors des regards plus noirs que noir. Et oui, pourtant la rousse était pratiquement sûre que c’était un accident, mais quand même ! Aude était une sorcière oui ou non ?

- Je veux descendre ! TOUT DE SUITE ! J’ai le vertige en plus ! Je viens de le découvrir à l’instant même ! Alleeeez !!!

Telle une enfant elle se mit à taper des points sur le matelas moelleux. Elle ferma alors les yeux, et si Aude loupait son coup ? Si elle faisait vraiment disparaître la jeune femme ? Alors là ! Ca serait le bouquet ! Avant même qu’elle ait commencé les cours !
Soudain, elle vit le lit redescendre, ou plutôt elle sentit le lit redescendre sous ses fesses, et bien entendu, Lilou, elle restait en l’air. Pour une demi seconde seulement. Oui en gros, vous avez le lit qui descend et s’arrête à quelques centimètres du sol, puis après vous avez la rousse qui tombe lourdement sur le lit très confortable d’ailleurs.

- Aïe ! Ah !!!

Ce fut ensuite une toute petite secousse qui se faisait sentir. Mais Aude avait l’air de très bien s’amuser, alors que Lilou, elle, s’apprêter à vomir. Le lit n’était pas à jouer mince !
Enfin en place, la rousse regarda la jeune femme continuer à ranger ses petites affaires, et là, Lilou eut un regard outré.

- Ce ne t’arrives jamais de t’excuser ? Non ! C’est bien trop dur pour toi ! Je me doute bien.

La rousse était quelqu’un qui se faisait des amis, mais n’aimait pas trop la foule, bon, elle était certes très gentille, mais elle avait un caractère bien trempé quand même. Elle se leva alors brusquement, prenant ses deux lourdes valises et les plaça devant deux grandes armoires. Elle avait grandi dans une maison moldue, et jamais elle n’utilisait la magie à part si elle en avait réellement besoin !
Après avoir ouvert les deux valises, la jeune femme se mit à ranger calmement ses habits, bijoux et tout ce qu’elle avait emmené, tout ça sans un regard à Aude.

- Tu es étudiante en quoi toi ? Auror ? Ou autre chose ?

Tant qu’à faire, juste pour savoir quoi, elle ne s’était tout de suite dans la tête que la jeune femme était quelqu’un de … complètement égoïste et hautain, non ! Lilou n’était pas comme ça, puis il ne fallait pas se fier aux apparences hein…

Un Corbeau vint se poser sur la fenêtre du dortoir. Il croassa. Le corbeau était affreux. Des yeux globueux bleus... un regard de carnassier, un cri strident sinistre et grincant. Ses ailes et ses plumes étaient aussi noir que la nuit... d'une allure affreuse. Ses serres semblaient aussi coupante et tranchante qu'un rasoir.

Il était porteur d'un courrier. Bien que ces oiseaux maudits étaient souvents signe de malheurs et de mauvais présages. Il donna un coup de bec puissant contre le rebors de la fenêtre, dans l'espoir peut-être de dénicher quelques petits rongeurs à dévorer et à déchiqueter la chaire.....

Il regarda les jeunes femmes avec un mélange d'appétit et de déception de constater qu'elles semblaient trop vive et méfiante pour constituer un bon repas. La bête repartit dans la nuit avec un croassement sinistre à la recherche d'une proie...

La missive portait le sceau du ministère de la Magie:

Première arrivée, première servie. Parcheminki8

Première arrivée, première servie. Parcheminki8

Sa prochaine compagne de dortoir ne semblait pas très fan des montagnes russes. Dommage. Elle semblait même irritée et lui rétorqua que c'était sûrement dur pour elle de faire des excuses. Aude leva les yeux au ciel avant de rétorquer :

« Je suis désolée de t'avoir envoyée au plafond (Heureusement que je ne suis pas un mec pour dire ça^^). C'est ça l'excuse que tu veux ? Ce n’était pas volontaire et j’avais peur que ce ne soit pire. Car si tu veux que je m'excuse de t'avoir fait descendre, autant t'y renvoyer tout de suite. »

Puis au bout de deux secondes, elle lui demanda en quoi elle était étudiante.

Trois solutions : soit elle était lunatique, soit elle pardonnait très facilement, soit elle vérifiait qu’elles ne seraient pas ensembles en cours. Même si Aude pencha plus pour la troisième solution, elle lui répondit comme si jamais elle ne l’avait fait virevolter dans la pièce quelques minutes avant.

« Je suis étudiante en Langue de plomb. Toi aussi ? Sinon, mon nom c’est Aude, Aude Dansange, même si au début je t’autorise à me qualifier de « La fille qui fait voler les gens dans les dortoirs ». Ca fait assez classe et qui sait, peut être que certains seraient prêts à payer pour cela. »

Aude avait toujours tendance à prendre tout le monde pour plus bête qu’elle et comme potentiels gens à arnaquer. Lorsqu’elle était petite elle était convaincu que les gens se battraient pour acheter les bracelets qu’elle faisait avec les fils des balais.

Son installation enfin fini, elle se leva et s’étira. C’est que ça fatigue de ranger.

Puis elle aperçu un corbeau sur le rebord de la fenêtre.

« C’est quoi ça maintenant ? »

« Tu attends quelque chose ? »

Sans attendre la réponse elle s’approcha du corbeau et le scruta. Elle tenta de prendre le message qu’il apportait mais cette sale bête la mordit.

« Aie, espèce de volatil à deux mornilles. »

Les oreilles écarlates, elle s’écarta de la fenêtre et dit à la jeune fille, sans la regarder et d’un air hautain:

« Ca doit être pour toi. »

Elle alla passer de l’eau dans la salle de bain sur sa morsure et retourna ensuite dans le dortoir avant de prendre un livre et de se jeter sur le lit. Elle n’avait en fait aucune envie de lire mais plutôt de ne pas sembler inactive. Elle lança un regard en coin vers la fille pour voir si elle avait récupéré le parchemin, curieuse de savoir ce qu’il disait.

Son plan a la main Wednesday cherchait son chemin et ce n'est qu'en arrivant au niveau du troisieme etage qu'elle entendit un vacarme pas très naturel. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il devait y avoir de l'animation dans les dortoirs. Allait elle retrouver des anciens de sa classe? le contraire eut été étonnant. Apres tout ils etaient plusieurs a serpentard a vouloir aller au Departement des Mystères et autres formations qui permettaient en tout impunité de recevoir des cours de magie noire. La main sur la rampe, elle décida de presser le pas histoire de connaitre un peu le fond de l'histoire. si ça se trouve il se passait des choses plutot interressante.

Wednesday arriva dans le dortoir bien après les deux autres filles et ne put que constater les degats dans la chambre. Boaf... Un peu d'animation dès le premier jour decidement y en avait qui aimaient donner le ton.

Wednesday elle n'avait que ses fringues sur elle, un debardeur por homme sur un pantalon baggy et une veste ouverte. Elle etait plate comme une limande. En revenche, elle avait les cheveux en bataille et d'une couleur rouge vif ainsi que d'epaisses lunettes fumées jaunes. Elle poratit egalement son vieux sac en toile sur l'epaule. Elle regarda a nouveau les degats et pinça les levres. Decidement...

Elle porta son regard sur Aude avec qui elle avait été en classe et s'adressa directement a elle, ne se rappellant pas de l'autre :

"Franchement tu commences fort cette année... les cours ont même pas commencé que tu fais deja du grabuge, t'abuses quand même..."

Pas de reproche, juste de l'amusement dans sa voix. Elle remonta son sac de toile sur son epaule.

Morgance entra dans le dortoire des filles. Elle était curieuse de voire comment étaient ses camarades de chambre. Mais avant de faire attention aux filles présentes dans la pièce, la jeune fille ne vit qu'une chose... Il ne restait qu'UN seul lit près d'une fenêtre. Pressant le pas, elle déposa son sac musette sur l'objet de sa convoitise. Satisfaite, elle se retourna enfin pour voire avec quels genres de filles elle allait devoir cohabiter.

Elle s'approcha de deux filles qui semblait déjà se connaître.

- Bonjour, je m'appelle Morgance McNamara. Je suis étudiante Auror.

Elle avait dit ça en essayant de masquer l'accent hautain, héritage de ses racines écossaises. Ca n'eut pas beaucoup d'effet. Morgance pria pour que les deux filles n'interprête pas mal son ton. Elle leur fit un grand sourire, espérant ainsi combler la froideurs de sa voix.

Elle attendit que l'une d'elle prenne la parole avec l'inpression d'être un morceau de viande sur l'étale d'un boucher, aux yeux des clients.