*Potter, Potter, Potter, toujours Potter !*
Partout où il allait, il entendait toujours son nom. Potter par ci, Potter par là... Il n'en pouvait plus. Qu'avait-il de plus que lui ? Oui bien sûr, il avait une cicatrice... Un balafre affreuse qui le défigurait... Peut-être tout ces gens avaient-ils pitié de lui ? Non, inutile d'essayer de s'en convaincre, Drago le savait très bien. Ils le vénéraient. Ils vénéraient ce pauvre petit arrogant, ils parlaient de lui en s'extasiant... C'est lui-même qu'ils devraient admirer.
*Je suis un Sang-Pur moi...*
Mais comme son père lui avait souvent répété avec hargne, le respect du à leur nom ne leur était accordé que très rarement... Les sorciers ont perdu leurs vraies valeurs. ils préfèrent se pâmer devant "le héroïque Harry Potter !"
Il était insupportable. Drago avait besoin d'un peu de repos, loin du tumulte des corridors où la moitié des conversations se portaient encore sur " Harry Potter, le survivant ! " Drago était sorti en trombe après n'avoir que grignotté se midi, pour être sûr de ne pas se faire suivre par ces deux goinffre d'amis qui devaient en être à leur troisième assiette à l'heure qu'il est. Il avait retrouvé le calme du lac et, loin des autres, il réfléchissait. Il pouvait être lui-même ici. Il avait mis de côté, à son grand étonnement à lui-même, sa carapace d'orgueil et il était assis sur le bord du lac à se remmettre en question. Il avait toujours fait ce que son père avait attendu de lui, y avait pris grand plaisir toute sa vie, mais, dans de rares moments comme ceux-ci, il doutait.
*Et si, si ce n'était pas le bon chemin à suivre ?... Si, et si son père avait tort ?...*
Il savait que son père était un Mangemort et avait été ravi lorsqu'il l'avait appris, mais en même temps, il se sentait impuissant, il sentait qu'il devait absolument faire ce que son père voulait, il savait qu'il était obligé de penser comme son père, car autrement, celui-ci le réduirait en miette. Bien sûr, ayant été élevé par des Mangemorts, il était habitué et avait appris à penser ainsi sans jamais s'en plaindre, en y prenant goût la plupart du temps même, mais, depuis quelque temps, le simple fait qu'il n'avait jamais pu choisir son camp, qu'il n'avait jamais pu être libre de penser différemment, faisait qu'il doutait et qu'il se sentait piégé...
Il regardait l'eau qui valsait devant lui... Le reflet du ciel... Il y avait en lui, une innocence d'enfant en ce moment...
Il décida de ne plus penser à son père, il était venu ici pour se calmer, pour penser à autre chose qu'à Harry Potter, à rien qui puisse le troubler...
Il se relaxa, regarda dans l'eau, le ciel... les nuages... Tout à coup, il vit le reflet de quelqu'un derrière lui qui l'observait.
Sortant aussitôt de son état d'insouciance, il se leva d'un bond, surpris et apeuré comme quelqu'un qui vient de se faire prendre à faire quelque chose d'interdit, mais sa colère pris le dessus en un instant et il dit:
"Qu'est-ce que tu fais là toi ?!! Qu'est-ce que tu regardes ?!!"

[ Si tu attendais quelqu'un d'autre, dis le moi, et j'enlèverais ... ]

Les cours de la matinée prenaient fin, et Erylis leva les yeux vers la fenêtre, où l’on apercevait un ciel clair, dégagé de nuages. Le professeur donna les devoirs à faire, les libéra, et les élèves se dispersèrent en courant vers la Grande Salle comme une colée de moineaux, où ils pourraient se restaurer. Lorsqu’elle arriva dans la pièce, un bruyant vacarme l’envahissait déjà de ses rires, ses conversations et ses cris.

Erylis attrapa à la va vite un morceau de pain, but rapidement un verre de jus de citrouille, et sortit en direction du parc où la tranquillité contrastait agréablement avec le bruit de la Grande Salle. Elle grignota son pain, en donna la moitié aux oiseaux, et se dirigea vers le lac. C’était souvent l’endroit le plus calme, et la jeune fille ne cherchait que cela, ce midi, un moment pour réfléchir, se retrouver. Elle s’avança alors vers l’étendue d’eau claire, là où seuls quelques rares élèves se baladaient, et s’en approcha lorsqu’elle remarqua une silhouette masculine assise par terre qui semblait perdue dans ses pensées.

La jeune fille aux cheveux ébène observa le dos du garçon, ne voyant que cela de lui, avec ses cheveux d’un blond très pale. Elle allait passer son chemin lorsque le jeune homme se retourna vivement, sautant sur ses pieds, avec un air étonné et apeuré sur le visage qui disparut néanmoins rapidement. Erylis recula d’un pas, surprise par la réaction violente du garçon qui l’accompagna de paroles colériques. Elle ne comprenait pas pourquoi il s’énervait de la sorte, et à vrai dire, ce n’était pas vraiment son problème, et, faisant disparaitre de son visage l’étonnement qui l’avait assaillit quelques minutes avant, elle lui jeta un regard indifférent.

« Il me semble que je n'ai pas de compte à te rendre. Mais si tu te sens vraiment concerné par mes actes, saches que je passais tout simplement. »

Son ton froid montrait bien à quel point elle détestait être agressée de la sorte, surtout par un inconnu, alors qu’elle n’avait rien fait qui puisse vraiment l’embêter. Elle avait l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, son visage lui disait vaguement quelque chose. Erylis réfléchit un instant avant de se souvenir. Drago Malfoy, sans doute. Quoiqu’il n’y avait pas ses deux colosses, ses deux caniches, avec lui, ce qui pouvait porter à confusion.

« Tu es ? »

Son ton n’avait rien de plus chaleureux, mais il brillait dans ses yeux une petite lueur de curiosité. . Elle avait vu sur le vêtement du jeune homme l’insigne vert et argent de Serpentard, le même qui brillait sur sa veste, ce qui confirmait son hypothèse sur l’identité du garçon, et qui annonçait surement une personnalité un peu plus intéressante que celle d’un Poufsouffle, par exemple.

[Tout est beau, c'était libre à qui voulait répondre Ne l'enlève surtout pas, c'est du bon travail 8)]

Malefoy s'était emporté bien vite, il s'en était rendu compte. En un instant, son coeur s'était mis à battre très rapidement, comme s'il venait de courir un marathon. Ainsi, lorsqu'elle lui répondit d'un ton calme et nonchalant, avec toute fois une pointe de sarcasme, il fut déséquilibré. La situation lui semblait à lui si alarmante. Elle, ne faisait que le regarder d'un air interloqué, surprise de sa réaction exagérée, tout autant que lui-même.
Il se sentait en position de totale infériorité.

En effet, elle n'avait aucun compte à lui rendre, lui par contre sentait qu'il devait à tout pris trouver une excuse, quelque chose qui justifierait la situation, son énervement, ce qu'il faisait ici tout seul... Après tout il était Drago Malefoy, il avait une réputation à tenir.
Il réfléchit du plus vite qu'il le pouvait.

Lorsqu'elle lui demanda qui il était il se retrouva désarçonné. C'était fatal. Elle avait l'air si confiante en elle, si supérieure et par surquoi, elle ne savait même pas qui il était. Lui qui croyait que tout le monde le connaissait.

*Bien sûr je n'ai pas de cicatrice dans le front, mais j'ai un nom. Un nom noble. Jamais je ne croirai qu'elle n'a jamais entendu parler de moi... Elle porte l'insigne des Serpentard, elle doit savoir qui je suis...*

"Qui je suis moi ? Je suis Malefoy. Drago Malefoy, tu dois avoir entendu parler de moi... non ?"

Il avait du mal à retrouver son calme. Il était en état d'urgence. Il disait les permières choses qui lui venaient en tête sans réfléchir et en se sentant totalement au dépourvu. C'était pitoyable, il le savait très bien. Il espérait qu'elle ne remarquait rien de son attitude étrange. Il n'arrivait pas à être le Drago Malefoy qu'il était habituellement, elle l'avait surpris dans un moment où il était vraiment lui-même et cela le perturbait.

"Tu es à Serpentard aussi, remarqua-t-il. Pourtant, je ne sais pas ton nom."

Il avait envi d'en connaître plus sur cette fille qui était la seule autre personne que son père à l'avoir fait se sentir aussi insignifiant. Car étrangement, au lieu d'en être offusqué, il était plutôt avide d'en connaître davantage sur elle.

"Bien sûr, je n'essaie pas de faire mon investigateur et je suis conscient que tu n'as pas de compte à me rendre, ajouta-t-il avec un sourire narquois."

[ Merci ]

Erylis vit que le jeune homme était déstabilisé par sa présence, et comprit qu’il devait être profondément plongé dans ses pensées lorsqu’elle était arrivée. Le blond sembla réfléchir, puis déclina son identité après qu’elle le lui ait demandé. C’était donc bien Drago Malfeoy. Si elle avait entendu parler de lui ? Evidement. Tous les Serpentard avaient, un jour ou l’autre, entendu parler des frasques de Malefoy et de sa haine pour le Griffondor brun, Potter. La jeune fille acquiesça légèrement de la tête avant de répondre.

« En effet, on m’a déjà parlé de toi. Mais je t’imaginais flanqué de tes deux colosses. »

Elle haussa les épaules comme si cela n’avait aucune importance, et observa le jeune homme. Il lui semblait moins froid, moins distant de ce qu’on en disait habituellement dans la salle commune. Plus humain sans doute, et cela lui plaisait. Drago lui demanda alors son prénom, non sans avoir remarqué son insigne de Serpentard qu’elle portait fièrement. Elle lui adressa un fin sourire avant de répondre, contente de pouvoir connaitre ce garçon dont on disait beaucoup de chose, mais dont elle ne connaissait rien concrètement.

« Je suis Erylis Sayan, en quatrième année. Et tu n’as sans doute jamais entendu parler de moi…»

Elle ajouta sa dernière phrase avec une pointe d’humour et de moquerie. En effet, elle n’éprouvait pas spécialement l’envie d’être connue, et ce besoin de reconnaissance que beaucoup d’élèves avaient l’amusait toujours un peu. De toute façon, aurait-elle aimé être reconnue, elle ne voyait pas comment elle aurait pu faire. La seule chose qui la différenciait des autres était ses transformations de pleine lune, et Merlin merci, personne n’était au courant.

Le jeune homme blond ajouta ensuite une phrase qui la fit sourire avec amusement, alors qu’il se moquait gentiment d’elle et de ce qu’elle avait dit, peu avant. Son ton narquois lui plut, et la jeune fille commençait à apprécier le tour que prenait leur conversation. Erylis lui adressa ensuite un sourire malicieux, avant de repartir sur ce qu’elle savait du jeune homme.

« Alors, il parait que tu es en quatrième année, toi aussi, à Serpentard, évidement. Les rumeurs disent aussi que tu es l’idole de Pansy Parkinson, comme celle de plusieurs Serpy d’ailleurs, et que tu sors peut-être avec elle, que tu es réputé pour être quelqu’un de froid et de séduisant, que tu es adoré par le professeur Rogue et que tu n’aimes pas tout ce qui est sang mêlé ou moldu… Je crois que c’est à peu près tout ce que je sais. »

Elle lui adressa un petit sourire espiègle. Au moins, il savait toutes les idées préconçues qu’on lui avait données, et donc tout à priori qu’elle pourrait avoir sur lui. Mais Erylis n’y avait jamais vraiment cru, non pas parce qu’elle pensait que les autres mentaient, mais parce qu’elle aimait se faire sa propre opinion seule.

Erylis se demandait comment le jeune homme allait réagir à sa tirade sur les rumeurs qui couraient sur lui, et le vit surpris alors qu’elle les lui débitait. La jeune fille fut cependant étonnée lorsqu’il lui demanda directement si elle le trouvait séduisant. La jeune fille marqua un temps d’arrêt avant qu’un sourire amusé n'éclaire son visage fin. La franchise du blond l’étonnait autant qu’elle l’amusait, il n’avait pas froid aux yeux pour lui dire cela aussi naturellement…

« Si tu es séduisant ?! Attends, laisses moi voir… »Dit-elle d’un ton espiègle.

La jeune fille se plaça devant lui, pour l’observer avec attention, son petit sourire amusé toujours accroché aux lèvres. Les cheveux d’un blond très pale, presque blanc, des yeux d’un gris métallique, un corps musclé par le Quidditch, et donc athlétique, mais tout en finesse… Oui, sans doute pouvait-on dire qu’il était un jeune homme séduisant. Erylis releva alors ses yeux sombre vers ceux de Drago, et lui adressa un regard malicieux.

« Oui, vraiment, je pense tu es quelqu’un d’attirant… »

Elle lui décocha un petit sourire mutin, avant de s’assoir. Puisque leur conversation continuait, et la jeune fille en était ravie, autant qu’elle se fasse dans des conditions confortables. Adossée à un arbre, elle entendit le jeune homme qui démentait ses relations avec Parkinson, d’un air presque blasé. Sans doute cela faisait-il longtemps que Pansy lui courait après et rependait des fausses rumeurs sur leur couple. A vrai dire, Erylis n’avait jamais vraiment prêté une oreille attentive à tous les racontars amoureux, à part bien sur, quand cela avait concerné une personne qu’elle appréciait, ou plus.

Drago lui parla ensuite de Rogue, qui était un ami de son père, et la jeune hocha légèrement la tête. Ceci expliquait le favoritisme qu’il avait pour l’héritier des Malefoy, et qui arrangeait souvent la maison des Serpentard. Il lui demanda alors son opinion sur toutes ces rumeurs qu’elle venait d'énoncer, et Erylis pris le temps de réfléchir un instant avant de répondre. Après tout, qu’en savait-elle vraiment ?

« Et bien, pour ce qui est de Pansy, je sais maintenant la vérité, et quand au fait que tu sois séduisant, je t’ai déjà donné mon avis. » Elle lui adressa un fin sourire enjoué avant de reprendre. « Il parait que tu es quelqu’un de froid, mais avec ce que j’ai pu voir de toi, je pense que ce n’est pas comme ça que je t’aurais qualifié. Tu me parais plus méfiant que glacial, mais je peux me tromper. Et pour ce qui concerne les moldus et les sangs mêlés…. »

Elle haussa les épaules pour lui montrer qu’elle n’en avait aucune idée. C’était à lui de le lui dire, s’il le souhaitait. De ce qu’elle connaissait des Malefoy et de leur nom, il y avait des chances pour que la rumeur s’avère juste, de toute façon. Quoiqu’il en soit, Erylis savait qu’elle accepterait les deux réponses, simplement parce que ses parents avaient les même idéaux que les Malefoy, et qu’elle avait été élevée dans cette idée, même si aujourd’hui, elle ne savait plus exactement quoi ou qui croire.

« Je pense que les bruits qui courent sur tes relations avec les moldus, et donc plutôt tendues, sont vraies… »

Elle lui lança un regard interrogateur, comme pour lui demander se elle était dans le vrai. Ce jeune homme, dont beaucoup de filles de Serpentard parlaient, il fallait l’avouer, l’intéressait car il était différent de l’idée qu’elle avait put s’en faire à travers les rumeurs à son sujet. Plus agréable, plus narquois, et plus charmant, aussi.

[Désolé si mon message est un peu long, j'avais de l'inspiration ]

Drago qui tout au long de la conversation s'était efforcé de se tenir bien droit et la tête haute, malgré que c'était une position plutôt inconfortable, fut une nouvelle fois surpris par sa rencontre lorsqu'il la vit s'asseoir dans l'herbe humide, sans souci à son égard. Elle faisait preuve d'une totale nonchalance, elle n'essayait pas de se montrer sous son meilleur jour, elle était elle-même. Il hésita un instant, jeta un coup d'oeil furtif sur la place à côté d'elle, mais préféra aller s'asseoir sur une roche un peu plus loin.

Normalement, il serait allé s'asseoir près d'elle, lui aurait pris la main et aurait tenté de faire des rapprochements, mais cette fille n'était pas comme les autres et il préférait ne pas être brusque. Il voulait apprendre à la connaître, plus qu'en surface.
De toute façon, elle ne laissait pas grand chose paraître en surface. Elle était un vrai mystère. Un mystère qu'il voulait étudier, comprendre.

Elle avait dit de lui qu'il était attirant. Il n'avait pas bronché, mais il avait senti son estomac chaviré, monter dans sa gorge, faire une pirouette et reprendre sa place. il ne savait pas ce qu'il éprouvait.

*Ce n'est que de la curiosité, se dit-il, rien de plus. Un simple... intérêt...*

Il l'observa un instant.
Cheveux noirs ébène, yeux sombres et insondables, sourire malicieux aux lèvres... Elle était mystérieuse, mais l'attirait justement par ce fait.

La conversation devenait de plus en plus intéressante, ils commençaient à s'apprendre l'un l'autre. Erylis lui confia qu'elle le percevait plus comme quelqu'un de méfiant que de glacial.

*Oui, ce terme est plus approprié, songea-t-il.*

Elle disait cela sans formalité en laissant entendre qu'elle pouvait bien se tromper, Drago sourit. Elle n'avait pas d'idées toutes faites sur lui et il lui en était bien reconnaissant.

Puis, elle aborda le sujet des moldus, mais en gardant son ton informel, le laissant plus à l'aise de dire ce qu'il pensait vraiment. il savait qu'il ne serait pas juger.

"J'ai toujours haï les moldus, dit-il. Il m'ont toujours dégoûté et inspiré une aversion profonde."

C'était vrai. Durant les quatre années où il avait été à Poudlard, il n'avait eu de cesse que de martyriser les sorciers qu'il jugeait indigne de sang. Pourtant...

Devait-il lui dire ? Devait-il lui dire qu'il était justement entrain d'y réfléchir il y a 15 minutes, juste avant qu'elle vienne le sortir de sa tête. Qu'il se demandait si c'était juste ; si son père avait raison ; s'il avait eu raison tout ce temps d'exécrer les enfants de moldus et de se croire supérieur aux autres à cause de quelque chose dont il n'était même pas responsable... Pendant un bref instant, il se dit qu'il comprenait ce que devait vivre Harry Potter, l'enfant qui était devenu célèbre pour un acte qu'il n'avait jamais eu conscience de commettre.

*Non, je n'ai aucune ressemblance avec ce faux héros prétentieux, pensa-t-il avec véhémence.*

Il leva les yeux et s'aperçut qu'il était rester dans sa tête un petit moment et qu'il avait négligé sa compagne.

"Mais, je ne sais pas... Ces derniers temps..."

Non, il ne voulait pas lui faire part de sa réflexion, ils se connaissaient à peine et lui-même n'avait pas encore de réponse. Il chercha rapidement un sujet de conversation et parla de la première chose qui lui venait à l'esprit.

"J'ai un cours de Défense Contre les Forces du Mal cet après-midi, dit-il sans savior lui-même pourquoi il venait de le dire. Le vieux Maugrey est complètement paranoïaque..."

Il s'interrompit. Il préférait ne pas parler de Maugrey de peur qu'elle fasse allusion à la fois où, au début de l'année, il l'avait changé en fouine devant Potter et ses amis, lui proviguant la plus grande humiliation de sa vie. Il en gardait un souvenir amer...

"Je me demande si je ne préférais pas le professeur Lupin... Enfin, à part le fait que c'était un Loup-Garou, je me demande ce qu'avait pu penser Dumbledore pour laisser entrer un Loup-Garou dans l'enceinte de Poudlard. Quand mon père l'a su... Il aurait veillé personnellement à le faire renvoyé s'il n'avait pas pris lui-même la décision de démissioner. Un Loup-Garou tu te rends compte ?"

Habituellement, quand il mentionnait son père et ses influences, les gens le regardaient d'un air impressioné. Il se demandait ce qu'elle en penserait Elle.

* Elle ne va sûrement pas s'en formaliser, pensa-t-il.*

Il savait bien qu'Erylis n'était pas comme les autres. Il avait appris qu'elle jugeait les gens par ce qu'ils étaient et non par l'apparence. La pureté du sang ne devait pas la déranger Elle. Il se demanda si elle-même était une enfant de moldue.

*Même si elle l'est... répondit-il pour lui-même.*

[ C'est parfait. De toute façon,j'ai eu de l'inspi aussi ^^ ]

Le jeune homme, lorsqu’elle s’assit, alla se poser sur un rocher, à une distance respectable qui facilitait la conversation. Il lui parla ensuite de son aversion sur les moldus qui n’était apparemment pas qu’une rumeur, et la jeune fille hocha la tête, comme si elle comprenait ce qu’il pensait. Elle cueillit une petite marguerite qui trainait à ses pieds, jouant avec sans y penser, avant de répondre d’un ton désinvolte.

« Mes parents étaient deux sorciers adeptes de la magie noire, et ils détestaient les moldus, eux aussi, et tout ce qui n’était pas purement sorcier. J’ai été élevée avec ces idées, avec ce dégout de mes parents qui m’avait toujours parut naturel. Aujourd’hui, je ne sais plus trop que croire. »

La jeune fille haussa les épaules avec nonchalance, et regarda le jeune homme blond qui semblait perdu dans ses pensées. Erylis garda le silence alors qu’il réfléchissait, et lorsque Drago repris la parole, il semblait vouloir dire quelque chose qui lui tenait à cœur, qu’il avait conclu de ses réflexions, mais il se ravisa et se tut. La Vert et Argent s’en sentit curieuse, mais ne dit rien qui puisse le gêner ou le forcer à parler, elle ne le connaissait pas assez bien pour s’immiscer dans sa vie avec autant d’indiscrétion.

Erylis observa à nouveau le garçon, avec plus de discrétion et de pudeur que la dernière fois. Elle avait pensé ce qu’elle disait, lorsqu’elle l’avait qualifié de séduisant, et se rendait compte que c’était plus que ça. Il avait aussi beaucoup de charme avec son air méfiant, mais son coté humain, bien moins hautain que ce qu’on en disait, et c’était cela aussi qui lui plaisait. La jeune fille détourna enfin les yeux, comme à regret, pour éviter que Drago sente qu’elle le fixait.

Le jeune homme se mit ensuite à parler des cours, et surtout des Cours Contre Les Défenses Du Mal, avec leur professeur bien particulier, Maugrey Fol Œil. La jeune fille l’avait eu, elle aussi, en cours, et ‘avait trouvé à la fois passionnant et inquiétant, mais au moins, il leur faisait des cours plus pratique que théorique. Drago enchaina ensuite sur le professeur Lupin, de l’année précédente, et Erylis eut un fin sourire qui étira ses lèves. Elle s’était attachée à ce professeur qui, tout en étant un bon professeur, connaissait lui aussi le danger de la pleine lune.

Puis l’hériter des Malefoy parla du fait qu’il était loup-garou, et que Dumbledore avait été inconscient de l’avoir laissé passer les portes de Poudlard. La jeune fille eut un coup au cœur, et son visage se ferma imperceptiblement. Pendant un instant, en compagnie de ce jeune homme, elle avait oublié sa condition de Loup et ses conséquences, comme si cette malédiction avait pu s’évanouir par la sourire du blond. Mais celui-ci insista en parlant de on père qui aurait très bien pu le faire renvoyer, s’il n’avait pas décidé de démissionner, et lui demanda même son avis.

La jeune fille, qui comprit bien la menace que représentait Drago et l’influence de son père sur ses études à Poudlard, se tut, les yeux vers le sol. Lorsqu’elle releva la tête, son visage n’exprimait plus rien d’autre que l’indifférence, masque préféré des Serpentard, alors que dans ses yeux brillait de la violence presque animale. Des larmes lui montaient aux yeux, larme de tristesse, pour avoir pu espérer quelque chose de lui, et de fureur contre ses marques de dégoût envers ceux qui avait reçu la marque d’un loup-garou.

Sa main effleura alors la cicatrice de son épaule, à travers son tee-shirt, par pure habitude, et se releva. Le jeune homme ne comprendrait peut-être pas son comportement, sa réaction face à ses paroles que n’importe quel autre élèves auraient approuvé, mais la jeune fille ne pouvait et ne voulait pas le lui expliquer. Lui parler de sa condition, c’était se faire expulser de l’école en un temps record, aux vues des moyens et de l’influence de son père.

« Je pense que… Il vaut mieux que j’y aille. »dit elle d'une voix qui contenait mal la colère qui l'animait.

Elle lui tourna le dos pour cacher ses larmes qui menaçaient de couler sur son visage et qu’elle essayait à grand peine de ravaler. Elle inspira profondément, et s’éloigna d’un pas un peu saccadé qu’elle essayait de rendre plus naturel. Le jeune homme avait réussi à aborder son point sensible au bout de quelques minutes de conversation seulement, alors qu’elle avait pu éviter ce sujet avec des personnes de son dortoir depuis quatre ans déjà.

** Un record…**pensa-t-elle avec ironie, pour essayer d’effacer un peu de son chagrin.

Erylis se rendait compte combien elle avait apprécié le jeune blond, sa discussion, et ses manières, et regrettait une fois de plus sa condition de Loup. Dans la vie de tous les jours, elle vivait très bien avec cette idée qu’elle réussissait parfois à oublier. Après tout, ce n’était qu’une part animal au fond d’elle, qui ne prenait possession de son corps qu’une fois par mois, pensait-elle souvent pour se rassurer. Et si souvent, elle arrivait à passer outre l’avis des autres élèves sur les loups-garous, celui de Drago l’avait affecté bien plus qu’elle ne voulait l’avouer.

[Si tu préférais partir sur cette note je peux supprimer si tu veux.]

Lorsqu'il l'écouta parler de l'opinion de ses parents à propos des moldus et des sorciers au sang impur, Drago se rendit compte qu'il comprenait tout à fait ce qu'Erylis ressentait. Peut-être avait-il eu tort de ne pas lui révéler que lui-même était justement entrain de douter des fondements de ces croyances quand elle était arrivée.
Un espoir lui vint. Peut-être avait-il trouvé quelqu'un en ce monde qui comprendrait ce qu'il ressentait, le poid du devoir qui l'assaillait sans relâche, le poid d'être à la hauteur des attentes de son père...

Décidément, Erylis n'était pas comme les autres. Drago ne savait pas trop ce qu'il ressentait, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais connu. Ses relations avec les filles avaient toujours été très simples. Un sourire lui avait toujours suffi pour obtenir ce qu'il voulait, mais aujourd'hui il savait que ce ne serait pas le cas et deplus, il ne savait même pas ce qu'il voulait.
Continuer à lui parler, apprendre à la connaître...

Il tourna la tête vers elle et la vit subrepticement détourner le regard. Elle l'avait observé alors qu'il réfléchissait, mais avait préféré ne pas le lui laisser savoir... Il sourit. Maintenant, c'était à lui de l'observer... Il contempla sa chevelure d'un noir profond, ses yeux tout aussi sombres et impénétrables, son nez pointu, signe de malice, ses narines à peine relevées, son expression relâchée, de celle qui n'a pas de soucis... Il y avait quelque chose en elle qui venait le chercher au plus profond de son être. Quelque chose de primal, d'animal presque qui l'attirait et qui l'empêchait de détourner le regard...

Puis, il avait parler de son père et alors tout avait mal tourné.

Drago voulait seulement voir si Erylis réagirait comme les autres en l'entendant parler du pouvoir et de l'influence de son père. Il se doutait que sa réaction serait différente, mais pas à ce point là.

À peine avait-il fini sa phrase qu'il avait remarqué un subtil changement de comportement chez Erylis. Elle avait baissé la tête un instant et quand elle l'avait relevée, elle était une autre personne. Elle était devenue froide et distante, attitude qu'il affichait lui-même à l'égard de ceux qu'il n'aimait pas. Elle s'était levé et lui avait dit qu'elle préférait partir d'une voix étrangement pleine d'émotion. Tristesse ou fureur...

"Qu'est... Qu'est-ce que j'ai dit ? bafouilla-t-il."

Mais elle ne l'écoutait plus. Elle s'était levée, lui tournait maintenant le dos et s'était mise à marcher en direction du château.
Drago était complètement bredouille. Il hésita un court instant, mais se leva et partit à sa poursuite en un semi pas de course.

"Attends ! Qu'est-ce qui se passe !? s'exclama-t-il, déconcerté."

Il se sentait complètement impuissant face à la situation, il n'avait aucune idée de ce qui pouvait se passer dans sa tête. Le jeune Malefoy avait l'impression que la terre tremblait sous ses pieds, il n'aimait pas être ainsi au dépourvu. Il s'emporta malgré lui. Il arriva à sa hauteur, mais elle continuait de marcher en l'ignorant alors il se posta devant elle et l'empoigna par les épaules, l'empêchant de continuer d'avancer. Il venait de la rencontrer et avec le bouleversement qu'elle venait d'apporter dans sa vie, il n'allait pas la laisser filer.

"Erylis, dit-il en employant pour la première fois son prénom qui sembla doux au son de sa voix, qu'est-ce que tu as ? Qu'est-ce que j'ai dit de mal ?"