- Nom : Deniel
- Prénom : Isaac
- Age en HJ : 18 ans
- Comment avez vous connu le forum ? En me rendant sur tour de jeu sur un coup de tête...


Curieux étaient les regards. Silencieuse était la salle lorsque le petit groupe des premières années parut. Et, les petits nez, rougis par la fraîcheur de la nuit, pointèrent bien vite les étoiles du plafond magique, aussi scintillantes que leurs yeux ébahis. Les anciens, après une supputation rapide, ne tardèrent pas à se lancer des regards complices en désignant les nouveaux les plus marquants. Du grand blond à la démarche hiératique à la petite dernière qui venait de trébucher sur le palier. Sous les cris enthousiastes des premières années une rumeur, souvent sardonique, s'installait. On recherchait les éléments intéressants, s'amusait à définir les maisons avant le choixpeau et, surtout, on guettait Le faux pas. Les plus avides de moquerie fixaient toujours la fillette maladroite. Elle se dandinait nerveusement au premier rang, en observant le choixpeau avec appréhension. Puis, elle disparut derrière un grand garçon. Il l'avait négligemment poussé, sans le relever, pour profiter d'une meilleure vue. Au sein des groupes, l'égoïsme domine. Mais, l'un de ses composant ne l'entendait pas de cette manière. Si la suite des évènements est inconnue des spectateurs, elle n'échappa pas aux premières années qui se tournèrent à l'unisson lorsqu'en leur sein, une voix sèche et agressive s'éleva :

- Eh toi ! T'as pas l'impression de déranger ?

Une main ferme échoua sur l'épaule de l'interpellé et, devant des mots aussi directs, quelques élèves estimèrent bon de s'écarter. Le jeune garçon se retourna, hagard, comme s'il doutait encore de l'identité du destinataire. Ses yeux vitreux, légèrement plissés par un visage joufflu affirmaient la passivité de son caractère. Face à lui, se dressait Isaac, son antithèse. Une silhouette élancée, des traits fins, soulignés par des pommettes déjà hautes pour son âge, un nez bien droit esquissaient l'allure générale de cet impétueux personnage. Sous une mèche de cheveux noirs, attirée plus d'un côté du visage que de l'autre (il faut bien s'adapter à la mode de son époque), des yeux d'obsidienne fustigeaient le pauvre fallot. On connaît le pouvoir du regard. Celui d'Isaac est aussi acéré que ses mots. Souvent espiègle, narquois ou méprisant, il reflète avec netteté l'estime qu'il accorde à ses interlocuteurs et la portée de ses paroles. En cet instant, elles étaient sans réplique. L'autre garçon le comprit si bien qu'il resta coi, figé, la lèvre pendante, offrant une parfaite illustration de son imbécillité. Le ton d'Isaac se fit alors plus doucereux, comme s'il voulait le ménager.

- Ta trop imposante personne, mais les gens inutiles comme toi le seront toujours, –précisa-t-il incidemment – est devenue l'unique panorama de la fille que tu viens de bousculer. Et comme je doute que ton dos offre une vision plus intéressante que celle de la Grande Salle… Dégage.

Une chute dans le direct pour le moins cassante. Avec Isaac, il ne fallait jamais s'attendre à de la subtilité. Il était franc, impatient, impulsif, et très peu conciliant avec ceux qui avaient le malheur de l'énerver ou de lui déplaire. Intimidé par une telle force de caractère, le garçon préféra obtempérer sans faire d'histoires. Atour d'eux, le soulagement était général. L'élève bénéficiait d'une forte carrure. A ses côtés, Isaac était... un puceron. Ses mains deux fois plus épaisses que les siennes l'auraient facilement réduites au silence. Il avait eu de la chance. Mais il ne le savait pas. C'était un garçon entier. Provocateur, imprudent, buté et inconscient. Ils auraient pu être deux, voire plus, rien ne l'aurait fait reculer. Il fonçait toujours tête baissé, avec sa répartie acide pour seule arme. Oh, cela lui avait valu de nombreux coups, mais il se relevait toujours et n'en tirait jamais aucune leçon.
Plus tôt dans la matinée, il s'était déjà fait remarquer en s'opposant à trois "grands" qui voulaient déloger un benêt rondouillard de sa cabine… et qui, malgré son intervention, y étaient parvenus sans coup férir… Il s'était ainsi retrouvé dans le couloir accompagné de… Enfin… vous savez, de ce type de personnes sans amis qui, trop heureux de trouver une bonne âme à laquelle se raccrocher, ne vous lâchent plus et vous inondent d'un flot de paroles tout justes dignes d'être écoutées d'une oreille… Pour faire plus simple : un boulet. L'ennui, c'était qu'Isaac, nonobstant la bravoure de ses actes, n'avait rien d'une bonne âme. On pouvait toujours compter sur lui pour prendre la défense des opprimés, mais il le faisait plus pour dénoncer des comportements qui le révoltaient (l'injustice et la méchanceté gratuite) que par compassion… Ainsi, il ne tarda pas à abandonner son "nouvel ami" dans une cabine bien remplie afin de trouver meilleure compagnie. Isaac n'aime pas perdre son temps avec des gens "sans intérêt", surtout lorsqu'ils possédent un physique relativement ingrat. Très sensible à l'esthétisme, il aime se savoir accompagné de belles personnes et serait prêt à en "relooker" certains avant de les accepter dans son groupe d'amis. Rien ne l'insupporte plus que ces gens qui ne savent pas tirer parti de leurs atouts… Il prend très soin de son apparence, et s'estime en droit d'en demander ne serait-ce que la moitié de la part de ses fréquentations…

Quelle réflexion d'enfant gâté me diriez vous ! Et vous auriez presque raison. Isaac était un enfant gâté. Fils d'un magistrat et d'une sénatrice, il avait mené une vie bien paisible, sur les bancs des écoles privées des plus beaux quartiers, sur les parquets des appartements les mieux cotés. Isaac était l'un de ces rejetons nés avec une cuiller d'argent dans la bouche, sans histoire. Ses parents n'étaient pas des plus présents, pas des plus ouverts d'esprit non plus puisque très traditionalistes, mais, pour l'instant, l'entente régnait au sein de la famille même si, plus le temps avançait, plus ils commençaient à se demander s'ils n'auraient pas mieux fait de concevoir un second successeur… Mais, comment y songer lorsque le Ciel vous a donné pareil enfant ! Rien ne leur fut épargné.
Hyperactif, casse-cou et trop imaginatif, Isaac ne se lassait pas de leur provoquer de belles frayeurs et de jouer avec la mort, en entraînant parfois toute une bande avec lui. Une bande qui envahissait un peu trop régulièrement l'appartement car, malgré son mauvais caractère, Isaac est un garçon très social. Il aime être entouré, se sentir apprécié et populaire. Sa vie s'articule autour de son groupe d'amis. Peu timide, assez exubérant, prompt à la plaisanterie et de fort bonne compagnie lorsqu'il commence à vous apprécier, Isaac fait parti de ce genre de personnes que l'on ne peut s'empêcher de suivre. S'il ne souffre pas de narcissisme aigu, sa confiance en lui est absolue. Aucune mauvaise réaction ne pourrait le vexer, il se sent au-dessus de tout, et ne changerait pour rien au monde d'attitude pour plaire aux autres. Il faut l'accepter tel qu'il est. Il ne fera aucun effort pour vous. Son un caractère conflictuel et sa tendance dominatrice, rendent les vraies amitiés difficiles. La tactique la plus efficace pour l'apprivoiser est d'arriver à le considérer d'égal à égal, ou d'être résistant à ses sarcasmes et à sa franchise peu subtile. Tant que vous ne lui opposerez pas de résistance convaincante vous pourrez compter sur lui pour continuer. Il n'est pas cruel, mais trop cru et naturel. Un esprit trop faible se ferait complètement dévorer... Le respect de la dignité humaine semble lui être une notion étrangère. Mais Isaac n'est pas mauvais, il est juste trop peu sensible à la réaction des autres, et trop centré sur lui-même, pour prendre du recul entre ses pensées et ses paroles… Et puis, il préfère taire une bonne partie de sa personnalité. Ses pensées profondes sont difficilement saisissables, et il envoie paître tous ceux qui tenteront d'entrer dans son intimité, en particulier si c'est pour essayer de le tirer d'une situation qui lui est manifestement pénible. Tout va bien. Tout va toujours bien… Isaac n'aime pas se dévoiler, mais il n'en reste pas moins très sensible. C'est peut-être ce qui le pousse à prendre la défense des autres, quitte à recevoir des coups à leur place…
En classe, Isaac était un garçon turbulent, insolent et indiscipliné. Comble du comble pour ses instituteurs, il avait de bonnes notes ! Ils devaient donc se contenter de lui seriner : "Tu t'assieds trop sur tes acquis, tu verras un peu au collège ce qui va t'arriver si tu continue comme ça !". Sermon aussi peu efficace qu'une brise sous un soleil battant. Ses parents renchérissaient le soir quant il jetait son sac dans un coin pour se précipiter sur sa console ou sur le téléphone. Le jeu passait avant. De toute façon, il préférait de loin la réussite sociale à la réussite professionnelle...
Et ses parents, bien décidés à ne pas le laisser dévier, optèrent pour le collège le plus sévère de la capitale. Il n'était pas question de le laisser gâcher sa vie. Surtout avec ses capacités. Mais voilà, la lettre de Poudlard arriva. Leur désillusion était complète.

Isaac découvrit sa nature de sorcier sans enthousiasme, il ne savait comment réagir. La curiosité s'empara bientôt de lui cependant. Et, c'est avec un intérêt sans cesse renouvelé qu'il avait déambulé seul dans les rues du chemin de Traverse, après avoir échappé à la vigilance de ses parents dans le côté moldu de Londres. Le premier septembre, il était au rendez vous, sur le quai, bien évidemment. Sa mère et son père se serraient l'un contre l'autre en jetant des regard appréhensifs autour d'eux. Lui, semblait déjà dans son élément. Sa capacité d'adaptation était impressionnante. Avant de monter, il se contenta d'un bref signe de main, accompagné d'un vague sourire, d'un "à plus tard". Ils ne lui manqueraient pas. Il aimait ses parents. Mais pas d'un amour filial. Non, ses parents étaient de ces personnes que l'on finit par aimer à force d'accoutumance. Chez les Deniel, les rapports étaient assez froids, selon la tradition anglaise. Alors que le train partait, ils appartenaient déjà au passé. Il n'y pensait plus. Seules ses découvertes et ses rencontres futures le préoccupaient.

- Merci, lui souffla timidement la petite fille qu'il venait de tirer d'embarras.

Il la regarda sans rien dire, avec une indifférence désarmante. Il ne voulait pas de sa reconnaissance. Il n'avait pas fait ça pour elle. Avant de s'en détourner, il lui envoya un vague sourire en coin, dont le sens oscillait entre la complicité et le dédain. Il n'attendait rien d'elle. Le choixpeau venait de s'animer pour interpréter une chanson qui présentait les différentes maisons. La description de Serdaigle lui arracha un sourire amusé. On ne risquerait pas de l'envoyer ici et, pour le reste, il ne savait pas… Et, justement, il lui tardait de le savoir. Les noms s'enchaînaient, les verdicts tombaient, et il devait attendre son tour… Un supplice. Il allait d'un pied à l'autre, se hissait sur leur pointe, tendait le cou à droit, à gauche. Puis, enfin, son nom raisonna. Avant même que son prénom ne soit prononcé, il avait déjà commencé à avancer, écartant sans délicatesses les élèves qui lui barraient le passage (très fidèle à l'adage "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais"). D'un pas conquérant, il se dirigea vers le tabouret, s'empara du choixpeau et le posa aussitôt sur sa tête, en oubliant complètement de s'asseoir.

Hummmmm....






Je dirais.....






SERPENTARD !!!



PS : Très jolie fiche Pense juste à mettre les descriptions en italique et les paroles en gras ou/et couleur la prochaine fois.