Qui n'a jamais rêvé d'inscrire sur un bout de papier un petit mot personnel, de le mettre dans une bouteille et de le jeter à la mer ? Et bien c'était un rêve d'enfant de Nathan. Ecrire quelque chose de profond, de beau et ensuite de le lancer dans l'inconnu. Mais qui peut un jour être découvert et susciter curiosité, admiration et envie de le rencontrer ... Bien sur dans ses rêves, c'était quelqu'un de très puissant qui trouvait sa bouteille et qui le prenait sous sa coupe, ou bien une très jolie fille.

Le matin, il s'était dit que faute d'avoir la mer, il y avait au moins un lac. Au moins ça augmenterait la probabilité qu'on retrouve son mot plus tard. Discrètement, pendant la journée, il avait donc piqué une bouteille dans la cuisine, l'avait vidée, essuyée. Puis il avait pris un parchemin et une plume. A la fin des cours, il s'était rendu à coté du lac, dans un endroit calme et sans personne autour.

Il avait ensuite cherché la pierre qui semblait la moins salle et la plus confortable pour se poser dessus.

Il posa alors la bouteille à ses pieds, prit le parchemin, le posa sur ses genoux, la plume à la main, et prit la position du penseur. Car c'est bien beau de vouloir lancer quelque chose de profond dans le lac, mais encore faut il trouver cette phrase profonde.

*"Force, puissance, domination". Non ... "Non aux sangs de bourbe"... hum .... "Vous-savez-qui maître du monde !" Il faut que je trouve mieux que ça, que ce soit plus profond.*

A force d'avoir une attitude pensive, la plume entre les dents, il avait à présent la bouche toute bleue. Au bout de 15 minutes de réflexion intense, il commença à avoir mal aux fesses, à en avoir marre et à vouloir rentrer.

* Bon ! *

Il écrivit alors une petite phrase sur son parchemin :

Citation :

Moi, Nathan, Maire du Mond.

Il sourit en regardant ce qu’il avait écrit, mit le papier dans la bouteille et se leva pour se rapprocher du lac. Il avait toujours boudé les cours quand il était petit car pour lui inhérent au monde moldu, et avait à présent une orthographe … catastrophique et il confondait même certains mots, comme maire et maître quand il écrivait.

Il regarda à l'horizon, on pouvait voir Poudlard, puis ferma les yeux, prit un air sérieux ... mais soudain, il entendit quelqu'un derrière lui. Il cacha précipitamment la bouteille sous sa cape et se retourna doucement pour voir qui c'était.

Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiveeeer. Bon d'accord, l'Angleterre n'était pas encore entrée dans cette merveilleuse saison pleine de froid, de neige et de cadeaux, puisqu'on était encore qu'en Novembre. Ce qui n'empechait pas le vent matinal de souffler son air glacé sur tout élève osant s'aventurer dehors. C'est dire le peu de monde qu'on pouvait croiser hors de l'atmosphère douillette du grand château. Que faisait, dans ce cas, la petite Nervia à se ballader dehors? Très simple...

Tout a commencé environ une heure plus tôt, dans le dortoirs des filles de deuxième année de Serdaigle. Les jeunes élèves se réveillaient doucement, tant à cause de la croissante luminosité entrant par leur fenêtre que par le bruit du vent claquant sur les carreaux. Des sourires brumeux étaient échangés, quelques rêves encore nets racontés, mais surtout la joie d'être en week-end et de ne pas devoir trainer sa lourde carcasse devant un quelconque professeur rabat-joie. Pour ne pas le paraitre elle-même, les petites Serdaigles évitèrent de se rappeler la montagne de devoirs en retard qu'elles avaient à rédiger ce jour là. La première à se lever fut Clarisse, qui, comme à son habitude, ouvrit la petite fenêtre en grand afin d'aérer la tour, et de reveiller les dernières endormies. Manque de chance, ce matin le vent était tellement violent que les trois plumes de Nervia, ainsi qu'un brouillon de lettre rédigé la veille avant de se coucher, s'envolèrent vers l'ouverture et y disparurent. La petite blonde sauta de son lit, attrapa sa baguette et se pencha à la fenêtre en hurlant:

"-Accio plumes! Accio Parchemin!"

Malheureusement elle n'était qu'en deuxième année et était bien loin de maitriser les sortilèges d'attraction. Voyant ses affaires tomber dans l'herbe, elle se redressa, jeta un petit regard de reproche à Clarisse et décida d'aller chercher tout ça après le petit déjeuner, qu'elle descendit prendre immédiatement après s'être habillée à la va-vite.

Et c'est ainsi que notre petite Nervia, se retrouva dans le parc, au pied de la tour Serdaigle, récupérant deux de ses plumes, et son parchemin. La troisième plume restant introuvable. Son regard se porta sur le lac, situé à quelques mêtres de là. Un jeune garçon était en train de rédiger un parchemin, assis sur une grosse pierre. Elle s'approcha vivement de lui et, lorsqu'elle fut à une distance correcte pour se faire entendre sans avoir à crier, elle l'appela.

"-Hey! Montre moi ta plume! Elle est à toi?"

hj: je suis bien sur le topic des STF ?! Histoire de pas débarquer en plein topic privé xD

Quand te reverrais-je.... ô pays merveilleeeeux !
Non, le pays merveilleux en question n'était pas l'Angleterre, ni la Grande-Bretagne en général. Lucy aurait voulu retourner en France tout l'hiver, ou bien hiberner, telle une marmotte, se réveiller seulement au printemps. La température minimum de survie était de 15°C à l'ombre. Alors POURQUOI diable, était-elle dehors ? Décidément aujourd'hui, tout allait de travers.

Elle s'était d'abord réveillée à 9h du matin, un sacrilège - eh oui, chez les marmottes, l'heure minimale de réveil est 10h... à ce propos, trouve-t-on des marmottes en Angleterre ? En tout cas, il y en avait une, et c'était de fort méchante humeur qu'elle s'était levée ce matin. Mais n'étant pas de nature particulièrement boudeuse, écouter quelques uns de ses morceaux préférés lui avait suffi. Et des morceaux moldus évidemment, il était dommage qu'il n'y ait pas plus de bons groupes sorciers. C'était donc en l'occurence, Razorlight, et la chanson "Who needs love?" qui l'avait rendue plus... réceptive à la sciabilité disons. Car quand une marmotte est réveillée en plein somme ou qu'on l'empêche de mettre le chocolat dans le papier d'alu ben elle est pas contente la marmotte. Pas contente du tout. En l'occurence, çà allait mieux. Tout danger était donc écarté pour ces charmantes ? personnes que la jeune Marmotte - c'était décidé, elle allait fonder sa propre maison - allait rencontrer. Mais elle ne le savait pas.

Sur un air de musique, qu'elle seule pouvait entendre - non il ne pleuvait pas, vous en déduisez ce que vous voulez -, elle avait décidé de se rendre dans le parc, près du lac. Elle n'y était allée qu'une seule fois pour le moment, et comptait bien y revenir. Hors de question de faire immédiatement le devoir imposé par Chourave, donc elle allait sortir. La chanson qu'elle avait désormais en tête était "Partons vite" de Kaolin, et s'abandonnant à sa musique intérieure, autrement nommée folie, Lucy se mit à dériver. Comme une toupie, elle tournait doucement, la tête tournée vers le ciel tout en chantonnant...

- Allez tourne tourne ne t'arrête pas...

Evidemment, elle ne regardait pas en face d'elle, et notre marmotte finit par perdre l'équilibre. Manque de chance quand elle tomba, il y avait quelqu'un à côté. Un jeune homme auquel elle tenta désespérément de se rattraper, dont elle aggripa la cape, et qu'elle entraîna maladroitement dans sa chute. Bon, on va pas en faire toute une histoire hein ?! On ne peut quand même pas être belle, intelligente, et douée, si ? 8) Apparemment pas tout le temps en tout cas. Lucy se retrouvait donc sur un Serpentard dont elle ne connaissait pas le nom, qui lui même était les quatre fers en l'air, dans l'herbe, par sa faute. Eh mais là ! Il pouvait voir sous sa jupe ! Pervers ! Bon, rester calme, digne, élégante. Notre première année se releva, s'épousseta, puis tendit sa main impeccablement manucurée au jeune homme, avec un sourire aimable comme si de rien n'était, de manière qu'elle pourrait la lui serrer, et l'aider à se remettre sur ses jambes.

- Enchantée, je suis Lucy. Beau temps non ?

Non, pas beau temps, pas belle journée pour le pauvre Serpentard recherchant de la solitude. Il allait la penser complètement folle. Mais à ce moment là, Nervia, qu'elle avait rencontré dans le Poudlard-Express arriva comme une furie et lui demanda si sa plume était bien la sienne ?! C'était quoi encore cette histoire de fou ? Ils étaient à Poudlard, mais ce n'était pas une raison. Peut-être Nathan était-il maudit. Elle avait lu un jour quelque part [les spé. de Terry Pratchett se retrouve ici], une description qui semblait convenir au pauvre Serpy :

Citation :

Disons seulement que si le chaos absolu se traduisait par la foudre, ce gars-là serait du genre à rester debout en haut d'une colline, en armure de cuivre mouillée, et à brailler: "Tous les dieux sont des salauds."

Oui, cela semblait parfaitement convenir au statut de Nathan, dont elle ne connaissait pas le nom, qui en quelques secondes, avait vu sa tranquilité bouleversée; il avait été renversé par Lucy, laquelle lui avait tendu la main, s'était présentée comme si de rien n'était, et Nervia l'abordait à présent en criant, lui demandant si la plume qu'il avait dans la main lui appartenait. Pauvre garçon. Peut-être rêvait-il. Mais alors que faisait Lucy ici ? Non, ce n'était pas un songe fantasque, c'était l'éclatante vérité. La vie telle qu'elle n'existe qu'à Poudlard.

Son appareil photo à la main, Précieuse se dirigeait tranquillement vers le lac en chantonnant. Elle avait l'intention d'écrire un article sur tous les "couples gnangnan" de Poudlard. Et oui! Il était bien connu que tous les amoureux transis et les célibataires en manque allaient se balader au bord du lac pour roucouler comme des rouges-gorges.
Précieuse aperçut tout d'abord deux Pouffys en train de s'embrasser derrière un arbre. Si ils essayaient de se cacher, c'était raté! Rien ne pouvait échapper au flair de l'inspectrice McLane!
Précieuse s'approcha à pas de loups des deux tourtereaux. Son doigt prêt à appuyer sur le bouton de l'appareil, elle attendit d'être le plus proche d'eux pour prendre une photo.

« Un petit sourire ! » déclara-t-elle aux deux amoureux, surpris.

FLASH !!!

*Et hop dans la boite héhé!*

Précieuse se dépêcha de déguerpir avant que les deux imbéciles se mettent à sa poursuite. Quand elle fut suffisamment loin, elle reprit une marche normale et continua d'observer à la loupe les élèves qui se baladaient. Quand soudain....

*Wahooooooooooooooo JACKPOT !!!!!*

Précieuse venait d'apercevoir une fille et un mec en train de.... enfin vous-savez-quoi^^. Et en plus, cerise sur le gâteau, ces deux cochons avaient une spectatrice!

*C'est mon jour de chance! Je viens de trouver ma première page!*

Un sourire extra large au visage, Précieuse s'avança sur la pointe des pieds vers eux. Cachée derrière un arbre, elle mit son oeil devant l'objectif et zooma au maximum pour faire les meilleurs clichés possible. Elle n'hésita pas à faire quelques gros plans pour que tout Poudlard sache qui était ces imbéciles, prit la main dans le sac.

« OH MY GOD ! » laissa échapper Précieuse en reconnaissant le garçon qui faisait office de matelat.

Elle baissa immédiatement son appareil, se réfugia derrière l'arbre et se donna une gifle pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Discrètement, elle se tourna à nouveau vers eux et conclut que ce...ce mec.... était bien son "supposé" cousin Nathan!!

*Et bah il a pas perdu son temps lui*

Soudain un sourire naquit sur le visage de Précieuse. Elle tenait entre ses mains un moyen de pression et de domination sur son cousin. Si elle diffusait ces clichés, la réputation de Nathan serait brisée, c'était évident. Elle était donc la reine de la situation et pourrait le mener à la baguette.

Pour savourer à pleines dents sa victoire, Précieuse s'avança de façon nonchalante vers le trio infernale. Cette fois ci, elle ne faisait rien pour se cacher. Au contraire! Elle comptait bien se faire remarquer.

« Tiens, tiens, tiens.... mais que vois je? » minauda-t-elle à leur égard.

Précieuse prit alors une voix d'oratrice et déclara, comme si elle s'adressait à une foule :
« Nathan allongé dans l'herbe avec une demoiselle en guise de couverture. Oh mais attendez ce n'est pas tout! Ce jeune homme a même un public! Oh et vous connaissez le pompon? Ce sont deux Serdaigles! »

Son appareil toujours autour du cou, elle alla s'asseoir à côté d'eux et ajouta d'une voix mesquine :
« Je trouvais louche que tu sois accepter à Serpentard mais là je vois que tu retournes à tes vrais origines. Tu sais Nathan, il parait qu'il y'a 2% d'erreurs dans les décisions du choixpeau. Et bien là tu viens de prouver que tu faisais parti de ces 2%. »

Comment est ce que cette journée tout à fait ordinaire, ou du moins à peu près totallement ordinaire, avait pu se transformer en un si gros bordel? Nervia avait donc demandé au garçon, qui était donc un Serpentard, si la plume qu'il tenait était la sienne. Au même instant, une Serdaigle avait trébuché sur le dit garçon. Jusque là tout allait bien. D'ailleurs Nervia elle même était coutumière de ce genre de faits. En examinant de plus près la bleue, elle reconnut même la jeune Duncan, dont le frère était dans sa classe, tous deux si reconnaissables à leurs cheveux blancs. Ne sachant pas si elle se souviendrait d'elle, la petite blonde lui adressa tout de même un petit signe de la main au moment ou arrivait... encore une autre Serpentarde qui prit les deux autres en photo. C'est à ce moment là que tout bascula.
Les deux verts, pour changer, commencèrent à s'engueuler. La Serdaigle était habituée du fait, ayant vu un des plus beaux combats du monde sous ses yeux, en plein cours, entre deux membres de la maison du Serpent. Sauf que ces deux là étaient de la même famille, ce qui rendait les choses encore plus intéressantes. Manque de chance, vu la pile de devoirs qui l'attendaient, elle n'avait pas vraiment que ça à faire. Aussi, lorsque le petit vert lui répondit d'une manière qui lui rappelait étrangement Cyan et Norhael réunis, elle le regarda d'un air légèrement hautain et répondit:

"-Et qu'est ce que tu faisais près du lac une plume à la main, petit Serpent? Sans aucun morceau de parchemin? Rends moi ma plume, je sais que c'est elle! Et puis tes blagues sur les maisons hein... si tu te crois original..."

Attendant sa réponse, elle écouta Lucy dire bien fort qu'il l'avait invité au bal. La petite blonde sursauta en apprenant la nouvelle. Ainsi les bleues continuaient à fricotter avec certains verts... Elle n'avait rien contre ça si ce n'est que ce garçon là était loin d'être un exemple de coopération entre maisons. Et puis... en regardant le petit sourire satisfait de sa camarade de maison, la Serdaigle comprit qu'elle manigançait quelque chose. Et il n'était pas très difficile de comprendre de quoi il s'agissait. Après quelques secondes de réflexion, elle s'éclaricit la voix, à nouveau, et lança à la suite de Lucy ces quelques paroles, qui se voulaient les plus convaincantes possibles...

"-C'est vrai que c'est pas gentil d'annuler une proposition de jolie soirée romantique pour faire bien devant sa cousine, Monsieur le petit Serpent... si tu crois que je ne t'ai pas entendu quand j'approchais tout à l'heure. Ceci dit, tes fréquentations me déçoivent un peu Lucy... mais après tout si vous êtes amoureux..."

Jouant avec un morceau de brindille, Précieuse regardait d’un œil amusé son cousin essayer de racheter le peu de réputation qui lui restait. C’était tellement jubilatoire de le voir en situation d’infériorité. Seul contre trois filles qui voulaient sa peau, le pauvre petit était mal barré.

Précieuse faillit en revanche s’étouffer avec son morceau de brindille quand elle entendit la Serdaigle appeler son cousin « mon amour » et annoncer qu’elle acceptait sa proposition d’aller au bal.
« Wahooo ! J’aurais jamais cru ça de toi Nate ! C’est donc du sérieux avec la serdy ! Va falloir que tu me la présente puisqu’elle va bientôt faire parti de la famille » déclara Précieuse d’un ton railleur.

La serpentarde entendit ensuite l’autre fille de Serdaigle lui réclamer sa plume.
« En plus d’être un menteur, tu es aussi un voleur ? Ca fait beaucoup pour un seul homme ! »

Et le voilà qui osait leur demander de partir ! C’est beau de rêver ! Précieuse n’avait pas l’intention de bouger ses fesses de là, ni les deux autres filles apparemment.

« Je tiens entre mes mains ce qui peut causer ta perte pour les dix prochaines années alors me donner l’ordre de déguerpir n’est pas une très judicieux de ta part Nate…
Il va falloir accomplir certaines choses en échange de ma discrétion. Tu me connais suffisamment Nate pour savoir que je suis bavarde de nature et que j’ai un goût prononcé pour les scandales, surtout ceux te concernant. »

Un plan machiavélique se formait dans sa tête. Avec ces clichés en sa possession, elle allait pouvoir le faire chanter.

« Bon je te propose un marché. Je veux bien ne jamais diffuser ces clichés mais à une seule condition. Je veux la chaîne en or que tu portes à ton cou et je la veux tout de suite », déclara-t-elle très sérieusement en tendant la main.

En tant que chouchoute de la famille, Précieuse avait toujours eu tout ce qu’elle voulait. Ses grands-parents la couvraient de cadeaux et en particulier de bijoux à une valeur inestimable. Nathan de son côté n’avait jamais rien eu de précieux, à l’exception de cette fameuse chaîne en or que grand-mère lui avait donné l’année dernière. Même si elle s’en fichait d’avoir un bijou de plus ou de moins, Précieuse convoitait depuis ce jour là la chaîne en or de Nathan. C’était la seule chose qu’elle n’avait pas pu avoir alors la récupérer était devenu un de ses objectifs. En plus, cela anéantirait une fois de plus son cousin, chose qu’elle désirait plus que tout. Voyant qu’il hésitait, Précieuse prit un air innocent et une voix douce et ajouta :

« Bon, je me doute que c’est difficile pour toi de choisir entre ta chaîne en or et ta réputation. Je veux bien être plus clémente et te proposer un autre arrangement, plus à ton avantage.
Voilà le deal. Tu me donnes ta chaîne en or dès à présent mais tu pourras la récupérer dans quelques jours, lors du bal. Tu vois je peux être bien gentille avec toi parfois ! Bon tu devras quand même faire un petit gage pendant le bal pour la récupérer sinon ce ne serait pas drôle ! Mais tu vois tu sors gagnant de l’histoire : je ne diffuserais pas les clichés et en plus tu retrouveras ta chaîne adorée ! »

Il était difficile de savoir si elle était sincère ou non. Avec une serpentarde, il valait mieux être trop méfiant que pas assez. Précieuse s’approcha ensuite de son cousin et lui chuchota à l’oreille :
« Ton gage est de : [je te l’envoie par MP] »

Serdaigles utopiques ? Ahaha... c'est qu'il était drôle ce petit Serpentard ! Il pensait vraiment que sortir avec lui relevait de l'utopie ? Ah nan mais décidément, il aurait mieux fait d'arrêter la prise de produits fortement illicites avant de venir... bon, d'accord, elle était peut-être passée pour une folle, mais personne, et certainement pas ce Nathan pompeux et méprisant, n'allait l'insulter.

- Non, tu as raison, on est pas à "Serdyland" comme tu dis, on est à Poudlard. railla notre charmante Lucy.

Ah non mais ! Un léger sourire à Nervia, qui avait su voir ce qu'elle préparait, et la Serdaigle se repréparait à attaquer. Sans doute pensaient-ils être les seuls à pouvoir s'envoyer des moqueries - pas toujours très fines soit-disant passant ? Ils allaient être déçus... Super Nanny Lucy passe à l'action !

Quant à cette Précieuse, elle allait regretter de faire partie de la famille de Nathan - si ce n'était pas déjà fait - et plus encore de l'avoir dit devant notre Aiglonne. Elle proposa un gage à Nathan, afin qu'il puisse récupérer la chaîne en or qu'elle comptait lui subtiliser, et ce, dans le but de faire pression sur lui.

**Ah çà non ma belle, ne compte pas sur moi pour te laisser intacte**

- Mais voyons Précieuse, tout le monde ici connaît la réputation des McLane... celle de Nat' n'est-elle pas aussi la tienne ? Tout le monde sait que tu es sa cousine, si tu publies les clichés, la seule réputation de Nathan ne sera pas ternie... La tienne aussi ! Tu fais partie de sa famille après tout. dit-elle d'un ton doucereux.

Pourquoi diable Nathan avait-il accepté le marché que Précieuse venait de lui sussurer à l'oreille ? Du moment que çà ne la concernait pas, l'Aiglonne n'en avait absolument rien à faire, mais elle préférait rester en-dehors de la famille McLane, autant qu'elle le pouvait en s'étant fait passer pour la petite amie de Nathan. Pff ce qu'il ne fallait pas faire pour rembarrer deux Serpentards hystériques...

Elle leva les yeux au ciel en écoutant Nathan marchander encore un peu, puis les rabaissant, elle aperçut la bouteille dans laquelle était glissé un mot. Serait-ce la raison pour laquelle ce "cher" Nat' avait pâli subitement tout à l'heure ? Impossible qu'il ne se soit pas rendu compte de la perte. Un sourire malicieux apparut de nouveau sur les lèvres de Lucy, qui ne dit rien, attendant de pouvoir profiter encore un peu de la situation. Pour l'instant, les cousins étaient toujours en train de se faire des offres, tandis que la première année lança un regard amusé à son aînée. Avait-elle remarqué ? Que pouvait faire le Serpentard prêt du lac, avec un morceau de parchemin glissé dans une bouteille ?! La question ne se posait pas deux minutes. Il était donc ridicule à ce point-là ? Sa cousine semblait décidément nettement plus futée que lui...
Laisser une bouteille au lac... pour peu, elle aurait éclaté de rire. Mais elle se garda bien de se faire remarquer - une fois de plus -, et préféra adopter un air ennuyé.

Nervia voulait manifestement que Lucy se saisisse de la bouteille, et tandis que les deux autres étaient entièrement occupés à leur discussion, ils ne prêtaient absolument aucune attention aux deux Serdaigles complotant derrière leur dos. Nervia n'eut pas de besoin de redemander à Lucy de prendre l'objet, avec le même sourire malicieux qui ne l'avait pas quitté depuis le début de la conversation entre les deux cousins, elle s'en empara. Retirant le bouchon, elle se rapprocha de Nervia, et déplia le petit mot sous les yeux de son aîné. Qu'y avait-il donc d'écrit de si important qu'un serpent voulût le conserver hors d'atteinte de tous jusqu'à ce qu'une vaguelette le ramène sur la rive du lac, et qu'un élève le découvre ?

Citation :

Moi Nathan, Maire du Mond

Maire du mond ? Il voulait dire... maître du monde ?! Si c'était ainsi qu'il voulait laisser sa trace, il aurait mieux fait de ne rien écrire du tout, car une fois son gribouillis incompréhensible décrypté, c'était pour découvrir des mots qui au premier abord, ne voulait rien dire. Maire du monde au lieu de maître du monde... Oui, c'était à la fois compromettant, et ridicule, sans aucun doute. Un fou rire l'agita, elle en avait les larmes aux yeux, tellement ce petit morceau de parchemin jeté à la mer, était comique. Ah ces Serpentards, s'ils n'existaient pas, il aurait fallu les inventer, bien que le monde se portât mieux sans la plupart d'entre eux.

- Je ne savais pas que c'était bientôt les prochaines élections... glissa-t-elle à Nervia entre deux hoquets de rire.

Oui, les fous rires, elle en prenait souvent, parfois pour rien, mais là, c'était vraiment trop drôle ! Elle était d'humeur joyeuse, et pas une seule triste pensée n'était venue assombrir son esprit, elle ne s'était même pas fait la réflexion de Nervia. Pourtant, il était vrai qu'elle provenait d'une famille de sang-pur, dont les mariages s'étaient effectués non par tradition, mais bien par amour. D'ailleurs, le fait d'être très certainement apparentée de plus ou moins loin aux McLane ne lui faisait absolument rien. Ni dégoût, ni joie... simple indifférence, ce n'était pas parce que le sang qui coulait dans leurs veines était sans doute similaire qu'ils devaient absolument eux-mêmes se ressembler. Elle espérait même le contraire - mais pourquoi donc ?