Triste un jour, triste toujours [pv Lucy]

Si Aby aurait pu prédire ce qui allait se passer ce jour-là, elle ne serait surement pas sortie de son lit et serait restée toute la journée sous ses couvertures, dans son lit douillet, enfermée dans le dortoir des filles de la salle commune des Poufsouffles. Mais n'étant pas voyante, elle ne pouvait pas voir ce qui allait se passer dans l'avenir.

Elle se leva donc de son lit et s'habilla tranquillement. Cette journée s'annonçait plutôt tranquille pour la jeune jaune et noir qui n'avait que deux cours dans la journée, un dans l'avant-midi et un autre l'après-midi, soit un cours de métamorphose et un d'études des moldus. Elle avait donc un peu de temps à elle et elle voulait aller écrire un lettre à ses parents à partir de la volière, un endroit où on pouvait écrire des messages à ses parents et leur envoyer à partir d'hiboux intelligents qui apportaient toujours le message à destination sans jamais se tromper.

Elle monta plusieurs escaliers avant de pénétrer dans la tour. Dès qu'elle ouvrit la porte, elle entendit le cri des volatiles qui s'énervaient à la vue d'une jeune élève comme elle car ils avaient tous hâte de partir en mission. Voler était leur plaisir, leur joie de la vie. Aby aurait voulu pendant deux minutes, pouvoir se mettre à voler et s'envoler au-desssus des nuages en regardant le monde qui défilait sous ses yeux. Mais malheureusement, ce voeu ne pourrait jamais lui être accordé, même si elle voulait énormément.

Une surprise l'attendait dans le petit trou dans le mur qui lui était réservée. Chaque élève en avait un car les lettres qui lui étaient destinés étaient toujours mis là en attente de l'élève. Aby fut étonnée de voir une lettre jaunâtre dans son petit trou. Elle la prit soigneusement pour ne pas friper le papier et elle l'ouvrit délicatement. C'était l'écriture de sa mère. Elle aurait pu la reconnaître entre mille. Elle écrivait de la main gauche mais on ne voyageait jamais de grosses traces dans son écriture. On lui avait toujours dit durant son enfance qu'elle écrivait parfaitement bien.

Chère Aby,

J'espère que tu aimes ta nouvelle école et que tu te sens bien là-bas. Pas la peine de te dire que je m'ennuie de toi énormément et que j'ai hâte de te revoir et de te serrer contre moi. Malheureusement, je ne pourrai te voir qu'à Noël, soit dans un peu moins que quatre mois.

Je ne voulais pas te le dire dans cette lettre mais j'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer. J'aurais aimé te le dire en personne mais comme cela est impossible, il faut que je fasse avec ce que je peux avoir. Donc, j'ai envoyé ma chouette te porter cette lettre.

Ta grand-mère nous a quittés aujourd'hui tôt le matin. Nous l'avons retrouvé morte dans son lit. Heureusement, elle n'a pas souffert car elle est morte dans son sommeil. Surement de vieillesse car tu sais que ta grand-mère était très vieille. Près de 100 ans, ce n'est pas toutes les grands-mères qui vivent jusque là. Tu peux te compter chanceuse!

Ne retiens pas tes émotions comme tu le fais si souvent. Vide-toi de cette peine et tu seras libérée par la suite.

Je t'aime plus que tout au monde!

Aby relut plusieurs fois la lettre avant de comprendre que ce n'était pas un rêve. Non, sa grand-mère ne pouvait pas être morte. C'était impossible, elle ne pouvait pas la quitter tout de suite. Elle avait encore besoin d'elle dans la vie. Elle aurait voulu que celle-ci puisse encore la voir grandir, la voir rentrer à l'université et trouver un travail mais la mort avait frappé avant que la jeune fille l'ait vu venir. Elle ne put empêcher les sanglots et les larmes qui commencèrent à apparaître au coin de ses beaux yeux bleus.

Elle ne prit même pas la peine de répondre à sa mère. Elle courut et quitta la tour, la lettre toujours enfouie au creux de sa main. Elle courut sans jamais s'arrêter, pleurant toujours. Elle atteignit finalement les toilettes des filles où elle pourrait être tranquille. Personne ne venait jamais dans ces toilettes-là. La tranquillité, c'est tout ce dont elle avait besoin pour le moment!

Ce matin-là, Lucy avait du, une fois de plus, se lever tôt pour suivre les cours , alors qu'elle aurait voulu dormir jusqu'à pas d'heures, exactement comme elle l'aimait . Malheureusement, il fallait sortir de son lit, comme le lui rappelait à coup de paroles nullissimes la radio qui avait décidé de passer un tube moldu. Je vous laisse deviner les paroles. La petite elle, n'en retint que quelques mots "qu'on s'attache... ou qu'on s'empoisonne" il y avait aussi une histoire de flèche et de vie, mais sa connaissance de cette chanson n'allait pas plus loin. Elle était apparemment très populaire en France. Pour une fois, la Serdaigle ne plaignait pas ses partenaires de dortoir de ne pas savoir parler le Français. Certes, la musique était toujours aussi pourrie, et les paroles répétitives mais au moins, elles ne pouvaient pas les comprendre. La torture de ses délicates oreilles [ben voyons] à ce son dissonant l'aida à sortir un orteil de son lit, puis un pied, et enfin se débarasser totalement de sa couette . Quand ce fut fait, elle sauta littéralement sur son radio-réveil pour l'éteindre .

Avec un soupir, elle avait fait sa toilette, s'était habillée, avait jeté deux trois livres dans son sac en espérant qu'ils correspondent à son emploi du temps, qu'elle avait la flemme de sortir et de ranger de nouveau. Paresseuse ? Naaa :sifle:. La petite était descendue dans la grande salle avaler de quoi ne pas émettre de terribles gargouillements lorsque s'approcherait midi. A la table des [color=blueSerdaigles[/color], elle avait appris qu'elle entamait la journée avec deux heures d'histoire de la magie ! Quelle chance ! Décidément, plus le temps passait, plus son lit l'attirait . Puisqu'elle allait dormir, autant le faire dans le confort ! La Bleue et Bronze maudissait la chance qui l'abandonnait pour cette journée . Un planning modulable, voilà ce qu'il aurait fallu aux collégiens et lycéens, qu'ils soient de Poudlard ou d'ailleurs [de la seconde 2 de St Joseph plus particulièrement] !

La première année monta dans la salle dans laquelle Binns allait donner son cours, ou plutôt son monologue de son ton lent et monocorde . Assise au fond de la classe, Lucy avait commencé par dessiner quelques petits personnages, prenant des notes pêle-mêle, quand il lui en prenait l'envie, sentant ses paupières s'abaisser doucement ... jusqu'à ce qu'elle les rouvre brutalement !
Pipiiiiii !!!! Horriblement gênée de ne pouvoir se retenir , la Serdaigle choisit de tenter le diable 8). Une demi-heure à peine s'était déroulée depuis le début du cours, et elle pouvait essayer de sortir en plein milieu du cours, comme certains le faisaient ! Fini l'appel du lit, Pinpin subissait à présent celui, nettement plus pressant du pipiroom !

La petite aux yeux gris rassembla donc discrètement ses affaires, et sortit silencieusement, rassemblant tout le courage et l'audace qu'elle possédait, de la salle de classe, devant les yeux admiratifs de certains 8), et moralisateurs des autres , notamment certains Serdaigles qui n'apprécieraient certainement pas de perdre des points si elle se faisait prendre . Eh bah ! Ils n'avaient qu'à pas être dans la même maison qu'elle voilà ! Comment simplifier les choses par Lucy Duncan 8) ! C'est au galop qu'elle parcourut les couloirs avant d'atteindre enfin le repaire de Mimi Geignarde. Ignorant les gémissements et autres chouineries du fantôme des toilettes des filles, qui finit par se vexer en voyant que la Bleue et Bronze ne lui accordait aucune attention , Lucy entra dans une cabine et en ressortit, plutôt soulagée. Il lui restait encore une heure et demie avant le prochain cours... qu'allait-elle faire en attendant ? Au moment où elle se posait cette question, une fille de son année, qui elle aussi aurait du être en histoire de la magie, débarqua en larmes. Lucy avait un don pour arriver là où il y avait des problèmes.

- Qu'est-ce qu'y t'arrive ? demanda-t-elle doucement.