Nom: Doyle
Prénom: Kilian
Age HJ : 17
Age du personnage: 11
Découverte du site: connaissance
« Bon sang, mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi, Killian ? »
Le petit garçon brun aux yeux noisette ignora la question de l’assistante sociale et détourna la tête alors qu’elle continuait.
« C’est la troisième fois en six mois ! Pourquoi est-ce qu’il faut qu’à chaque fois que je te trouve une famille d’accueil tu te débrouilles pour tout gâcher ? »
Kilian se buta dans son silence, faisant soupirer la jeune femme. Elle prit le rapport qu’on lui avait remit et le parcouru des yeux en secouant la tête :
« Ton dossier est déjà bien rempli… Fugues, bagarres, insultes, vol ! Madame Liderman t’as même accusé d’avoir tué son chien… »
« Mais j’ai pas tué ce foutu chien ! S’écria-t-il soudain avec colère. Pourquoi est-ce que personne ne me croit ? Cette vieille peau était complètement folle à lier ! »
Il ne précisa pas qu’elle l’avait confondu avec un cendrier et qu’elle s’amusait à lui laisser des brûlures de cigarettes sur les bras.
*Pas étonnant que le chien ait voulu se suicider…*
« Ecoute, Kilian. C’est déjà un miracle que j’arrive à trouver des familles prêtes à t’accueillir et toi, tu ne fais aucun efforts… Qu’est-ce qui s’est passé cette fois ? »
« Incompatibilité d’humeur… grommela le petit. »
Kilian était ce que l’on appelle communément, un enfant difficile. Abandonné à la naissance, le petit ne connaissait rien de ses origines. Il ignorait que sa mère s’était enfuit, enceinte de presque 9 mois, en apprenant que son compagnon était un sorcier puis qu’elle avait abandonné son fils pour les mêmes raison.
C’est donc ainsi qu’âgé d’à peine quelques heures, Kilian fut placé dans sa première famille d’accueil. Beaucoup d’autres suivraient, souvent entrecoupées de passages dans des foyers spécialisés.
Inconsciemment, le petit brun repoussait chacun des parents adoptifs à qui il était confié et il développa une haine farouche contre l’autorité et les adultes en général.
On aurait pu croire que Kilian était un enfant renfermé mais il n’en était rien.
S’il appréciait parfois d’être seul, il aimait la compagnie de ceux qui lui ressemblaient. Il avait le contact facile et attirait naturellement la sympathie, même si ses amis étaient rares car il n’accordait pas facilement sa confiance.
Kilian était un petit garçon malin, à l’esprit vif et déjà très indépendant pour son âge. Il ne voulait rendre de compte à personne et faisait souvent le contraire de ce qu’on lui ordonnait par pure provocation…. Il avait un réel problème avec les adultes et cela ne semblait pas prêt de s’arranger…
« Je ne sais plus quoi faire de toi… »
Le petit lui jeta un regard de défi et croisa les bras, sans un mot.
*Fous moi la paix !*
La jeune femme sembla hésiter un instant avant de continuer et cela éveilla la curiosité et l’inquiétude du brun.
« J’ai reçu une lettre pour toi… »
*Que tu as lu, bien évidemment…*
« Tiens, regarde par toi-même… »
Elle lui tendit une enveloppe sur laquelle était écrite « Kilian Doyle, bureau de Miss Sucret, chaise en face du bureau»
« Une autre a été envoyée chez les Passemore mais ils me l’ont renvoyée, vu que tu n’y retourneras pas… »
*Non ça c’est sur, pas maintenant qu’ils doivent racheter une voiture…* Pensa-t-il avec un sourire amusé.
Il prit l’enveloppe et en sortit une espèce de parchemin qu’il parcouru des yeux.
Il releva la tête, fixant la conseillère d’un air meurtrier :
« C’est une plaisanterie ? »
« Je ne crois pas, non. » Dit-elle avec un petit sourire en coin.
« Une école de magie ?! S’exclama le petit. Tu veux m’envoyer dans un cirque ! »
« Tu y serais bien. Tu y as été inscrit à ta naissance. Ton entrée là-bas est prévue depuis longtemps. Tu seras nourri, logé, blanchi et tu apprendras des choses… intéressantes ! »
« Ha oui ? Des tours de cartes et comment faire apparaître un lapin dans mon chapeau ? Non merci ! »
« Kilian, écoute… »
« C’est hors de question ! Je n’irai pas ! »
« Techniquement, j’ai le droit d’accepter à ta place. » Prévint-elle. « Alors je préfèrerais que tu sois d’accord. »
Il la regarda avec horreur et se leva d’un bond :
« Mais je suis pas d’accord !»
« Tu ne me laisses pas le choix, Kilian. »
« T’as pas le droit de faire ça ! Tu peux pas faire ça ! Tu peux pas m’y obliger ! » S’écria-t-il avec colère.
Elle soupira et haussa les épaules :
« C’est ce qu’on verra… »
C’est ainsi que le premier septembre, Kilian se retrouva sur la gare King Cross entre la voie 9 et 10…
Il avait à ses pieds une petite valise, contenant le peu d’affaire qu’il possédait, et une malle énorme que Miss Sucret lui avait achetée, contenant la « Liste des fournitures » ou quelque chose comme ça. Il ne l’avait pas ouverte, ayant trop peur de découvrir foulards, balles, chapeaux ou autres cartes « magiques »… Il avait bien pensé à s’enfuir. Mais la réalité c’est qu’il n’avait nulle part où aller et traîner dans la rue n’était pas vraiment la solution la plus pratique. Il avait donc, malgré lui, accepté de se rendre dans cette « école de magie ». Ça lui laisserait le temps de réfléchir à ce qu’il allait faire par la suite…
Il ouvrit sa propre valise et farfouilla un instant à la recherche de son ticket de train. Quand il le trouva enfin, au fond d’une poche, il sentit quelque chose qui ressemblait à un bout de bois et un morceau de papier. Il les sortit, curieux et lut le petit message :
« 34 centimètre, bois de saule, cœur de dragon, puissante et fragile, à l’image de son futur propriétaire » Voilà ce que m’a dit un certain Ollivander à propos de cette baguette, quand je suis allé faire tes courses.
Ce n’est pas n’importe quelle école de magie, Kilian. J’aurais voulu t’en parler plus tôt, mais tu ne m’aurais sûrement pas cru…
Je pense que tu y seras bien, bonne chance,
Miss Diana Sucret
PS : Il y a un livre dans ta malle, tout en haut de la pile, tu devrais le lire avant d’arriver… histoire de ne pas être trop… ébahi… »
Le petit garçon relu plusieurs fois le message, un peu perdu, puis il retourna son attention sur le bout de bois… Quand il le prit en main, une pluie d’étincelles en sortir et il la lâcha de surprise.
*Qu’est-ce que c’est que ce truc !*
Il la ramassa et leva les yeux vers la grande horloge de la gare, se redressant brusquement. Le train partait dans dix minutes !
Il regarda son billet et ses yeux se posèrent sur l’indication de la voie :
« 9 ¾… ? »
A sa droite, la voie dix, à sa gauche, la voie neuf…
« C’est pas vrai, mais quel bordel ! »
Peut-être aurait-il tout simplement abandonné s’il n’avait pas vu quelque chose de tout à fait extraordinaire. Deux enfants et leurs parents venaient de passer à travers un mur !
Kilian cligna des yeux plusieurs fois et s’avança.
Il voulait savoir.
Il vérifia que personne ne le regardait et voulu poser sa main sur les briques mais elle le traversa. Il la retira brusquement.
« Je le crois pas... »
« Allez, allez, dépêchons, nous allons être en retard ! S’exclama une voix derrière lui. Alors mon bonhomme, qu’est-ce que tu fais ? Tu avances ou quoi ? »
Kilian n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, qu’il était de l’autre côté du mur…
« Voie 9 ¾ … murmura-t-il, incrédule, regardant autour de lui sans y croire. »
Il rangea le bout de bois et le message chiffonné dans sa poche de Jean et entreprit d’ouvrir sa grande malle.
Il resta la bouche ouverte en fixant le contenu. Entre le chaudron, les livres, les bocaux de toutes sortes et les *robes ?* noires, il ne savait pas ce qui l’étonnait le plus. Il trouva néanmoins sans problème le livre dont lui avait parlé Diana.
« Le monde sorcier pour les nuls » Lut-il à haute voix.
Il n’eut pas le temps de s’étonner davantage. Il referma la malle en toute hâte et se précipita dans le train où il s’installa dans le premier compartiment où il y avait de la place. Après s’être sommairement présenté, il ouvrit le livre et fronça les sourcils devant les pages vierges…
« Mais… »
« Regarde, l’encouragea sa voisine, ça va s’afficher… »
Kilian la regarda, surpris et tandis qu’il reposait ses yeux sur la page blanche, les mots commencèrent à apparaître :
Bonjour à toi Kilian. Si tu es en train de parcourir ces mots, c’est parce que tu es un sorcier. Et oui, ne me regarde pas comme ça, c’est la stricte vérité. Si tu l’ignores c’est probablement que tu as vécu jusqu’à présent, dans le monde moldu (moldu = pas sorcier) et il me revient la dure tâche de t’informer, de façon non exhaustive, sur les rudiments de notre monde. Notre histoire, nos règles, notre folklore….
Kilian aurait probablement du être abasourdi. Il aurait du balancer le livre et sauter de ce train de fous.
Mais… être sorcier… cette idée le séduisait… elle ne l’effrayait pas, elle ne l’angoissait pas, comme s’il avait toujours su qu’il était différent…
Il allait donc dans une école de magie. De véritable magie… Voilà qui était on ne peut plus intéressant.
Et pendant tout le reste du voyage, il essaya de retenir le maximum d’information sur ce nouveau monde auquel il appartenait.
Le train finit par s’arrêter. Tous les élèves descendirent et Kilian remarqua pour la première fois à quel point ils étaient nombreux. Un géant *he béh* les accueillit, les fit monter dans des barques *génial…* et ils arrivèrent finalement devant un gigantesque château.
*Wow*
« Les premières années ! Par ici ! » Appela une vieille femme à l’air stricte.
Elle lui fut tout de suite antipathique. De toute façon, tous les adultes lui faisaient cet effet là.
« Je suis le professeur McGonagall. Vous allez à présent assister à la cérémonie de la répartition. Votre maison sera comme votre deuxième famille au cours de ces sept prochaines années, vous devrez respecter ses membres et agir pour le bien-être de tous ! Les règles vous seront expliquées plus tard. Maintenant, suivez-moi… »
Une gigantesque porte en bois s’ouvrit et ils pénétrèrent dans la grande salle. Kilian leva automatiquement les yeux au ciel. Son livre lui avait dit que le plafond magique était l’une des nombreuses merveilles de Poudlard. Et il n’avait pas tort. C’était un spectacle impressionnant.
Tandis qu’ils s’avançaient entre les longues tables, Kilian se demanda dans quelle maison il serait envoyé. Ses yeux se posèrent sur la table des Serpentards et en fonction de ce qu’il avait lu dans son livre, il se dit qu’avec son caractère il serait sûrement envoyé là-bas. Il n’avait pas assez de connaissances pour savoir que cette maison était l’ennemie de toutes les autres et il s’en serait moqué.
Au fond, peu importait la maison.
Il était lui et il ne comptait pas changer. Il ne se laisserait pas intimider ou dicter sa conduite. Bien au contraire, il avait l’intention de tester ses limites dans ce gigantesque château.
Il était sorcier ?
Alors, il avait hâte de voir quelles possibilités cela lui offrait…
Quand son nom raisonna dans la grande salle, il s’avança sans crainte et s’assit sur le tabouret, attendant le verdict de chapeau sale qu’on mettait sur tête.
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Sujet: Kilian Doyle (Serpentard) 