Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

Partagez
 
 Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyDim 19 Aoû - 0:29:13

La dernière fois qu’il était venu au Lac, le ciel était sans nuage, l’eau était claire et limpide et la température était agréable. La dernière fois qu’il était venu au Lac, son esprit était perturbé, frustré, déconcerté. La dernière fois qu’il était venu au Lac, il avait fait la rencontre d’une jeune fille, sombre et mystérieuse, malicieuse et pétillante – vivante - qui l’avait bouleversé.

Elle l’avait surpris dans son havre de paix, un endroit au bord de l’eau qu’il s’était approprié et que personne n’avait réclamé. Un endroit où personne n’était jamais venu le déranger. Un endroit où il avait pris l’habitude de laisser de côté son masque de noblesse et de fierté, laisser de côté le poids du devoir, le stress des cours… Un endroit qui voyait naître environ une fois par mois, parfois deux – mais jamais trois – le vrai Drago Malefoy.

Et Elle était arrivée.

Ici, dans ce lieu interdit. Bien sûr, il n’avait jamais pris la peine de mettre un écriteau et l’endroit était facilement accessible, mais c’était sa propriété. C’était un peu comme la même place qu’il prenait matin, midi et soir à la Table des Vert et Argent. C’était non-dit, mais c’était à lui.

Ainsi, il fut totalement pris au dépourvu lorsqu’elle se pointa – un peu comme quand on reçoit une visite surprise un samedi matin et qu’on a pas eu le temps de faire le ménage. Il essayait de faire le ménage dans son esprit, sans y parvenir, elle le captait totalement. Les deux jeunes écoliers avaient alors appris à se connaître, au fur et à mesure que les paroles s’échangeaient, que les regards se connectaient. Ils avaient semblés être sur la même longueur d’onde, mais sans prévenir, le lien s’était brisé et Drago avait craint ne jamais la revoir.

C’était il y a un peu plus d’une semaine.

Mais l’occasion de se revoir s’était présentée d’elle-même, avec l’aide involontaire du professeur McGonagall, merveilleux coup du destin. Les deux jeunes innocents s’étaient retrouvés jumelés pour un échange de cadeaux au Bal de Noël et, tel que convenu par la tradition, ils s’étaient retrouvés, dans leurs plus beaux habits, le soir du 25 décembre. Ils eurent tôt fait d’oublier l’incident malencontreux qui avait failli les séparer à jamais et se laissèrent bien vite aller à l’atmosphère envoûtante de la soirée, yeux dans les yeux, corps à corps, à se mouvoir doucement au rythme de la musique. Il leur avait semblé à nouveau être en parfaite communion.

C’est au milieu de la piste de danse que leurs lèvres s’étaient scellées pour la première fois en ce qui avait été un moment d’intense communion, de passion aussi, un baiser magique qui resterait unique à jamais.

Ce baiser, Drago l’avait imaginé pour la première fois à l’endroit où il se trouvait présentement, il y a un peu plus d’une semaine, la dernière fois qu’il s’était retrouvé sur la berge – la première fois qu’il l’avait rencontré. Par ce pacte, leur relation prenait une nouvelle tournure, le partage d’un même sentiment, ils se dévoilaient impudiquement l’un à l’autre. Cependant, ce qu’elle lui dévoila justement par la suite provoqua une nouvelle fois une rupture momentanée du lien qui les avait unis.

Il semblait que les deux jeunes gens s’étaient plongés dans un océan de turbulences, de météo inconstantes, changeant de douce, chaleureuse, douillette et merveilleusement confortable, à orageuse, glacée, transperçante – infernale. Jusqu’ici, Drago avait dérivé, suivant le courant que lui soufflait son père, en se posant des questions parfois, mais en continuant à le suivre, s’abandonnant à la bonne volonté de son géniteur. Mais la jeune fille lui avait montré que rien n’est jamais acquis, qu’on peut toujours changer de direction et que pour vivre il faut pouvoir être soi-même. Elle lui avait démontré non pas par des cours, conseils ou instructions, mais simplement par l’exemple – involontaire, mais oh combien significatif. La regarder aller était inspirant ; elle s'imposait à la vie, la vie ne s'imposait pas à elle.

Ainsi donc, le jeune Malefoy complètement désoeuvré, remettant en question ses valeurs, les bases de ses principes et de ses convictions, s’était retrouvé séparer une seconde fois de celle qui lui avait donné ce nouveau souffle de vie, cette essence, cette inspiration, et aussi, cette chaleur ; le réconfort qu’apporte l’amour. Leur relation ne pourrait résister à tous ces tourments, c’était inconcevable, cela tenait de la folie.

Pourtant, la demoiselle lycanthrope était revenue vers lui, le pardon avait été accordé et le couple s’était uni, aveugle aux problèmes à venir, sans penser au lendemain.

Le souffle chaud de celle qu’on aime dans son cou a de ses manières de vous faire tourner la tête...


*Erylis…*

Un sourire de plénitude intérieure se dessina sur les lèvres du blond au souvenir de la nuit dernière, du calme qui avait succédé à la tempête et qui avait conclu la soirée de Noël dans la magie qui convenait à la fête. Ce matin au lac, la température était aussi confortable que la dernière fois, mais différemment. Le ciel était gris, presque blanc – comme les yeux du jeune homme qui le contemplait -, l’herbe était parsemée de poudre blanche, quelques flocons perdus voletaient ici et là et l’eau du Lac était recouverte d’une mince couche de glace. Oui, l’atmosphère était différente.

En fait, tout était différent ce matin. Rien ne serait plus jamais pareil.

À cause d’hier soir.

Malgré l'heure tardive à laquelle ils étaient rentrés au dortoir la nuit dernière, Drago s'était réveillé bien plus tôt qu'à son habitude, avant tous les autres garçons de la chambre. Dès qu'il avait ouvert les yeux, il s'était senti complètement réveillé et s'était levé d'un bond, beaucoup plus léger qu'à l'ordinaire, pour sortir à l'air frais de l'hiver naissant. Il avait hésité un peu à attendre Erylis dans la Salle Commune, mais il ne se sentait pas d'humeur à parler à qui que ce soit d'autre et, à rester là, il allait indubitablement tomber sur quelqu'un.

Aussi, une infime partie de lui espérait secrètement qu'elle le trouverait d'elle-même et qu'elle viendrait le rejoindre ici, d'instinct.

La plupart du temps, quand Drago Malefoy s’aventurait dans ce coin hors du monde, c’était pour se calmer, pour reprendre ses esprits. Aujourd’hui, c’était pour savourer. Loin des autres, seul avec lui-même, il pouvait rester plongé dans ses pensées à son aise, se remémorant dans une euphorie silencieuse la soirée d’hier, sa soirée avec Erylis Sayan. Jamais il ne s’était senti aussi bien. Il se rappelait le goût de ses lèvres, l’odeur de son cou, la chaleur de son corps...

...

Soudainement, alors qu’il regardait le reflet brouillé du ciel dans la glace, il vit le reflet de quelqu'un derrière lui qui l'observait. Son souffle se coupa un instant, mais un sourire fit vite place à sa stupéfaction. Normalement, découvert dans un moment de vulnérabilité, il se serait levé d'un bond, surpris et apeuré comme quelqu'un qui vient de se faire prendre à faire quelque chose d'interdit, sa colère aurait pris le dessus en un instant et il aurait sûrement lancé quelque chose du genre:


"Qu'est-ce que tu fais là toi ?!! Qu'est-ce que tu regardes !?!"

[Impression de déjà vu ? Wink]

Mais la silhouette qui se dessinait sous ses yeux ne pouvait lui inspirer – en ce moment du moins – autre chose que ce sourire.

Lorsqu’il se retourna vers elle, une lueur de malice brillait dans ses prunelles. Il se remit sur pieds et la regarda d’un air hautain, dissimulant de peine et de misère son sourire narquois qui refaisait surface.


« Qu’est-ce que tu fais ici ? dit-il d’un ton faussement accusateur. C’est privé. Tu n’as pas le droit d’être là. Seules les personnes s’appelant Drago Malefoy ou ayant une quelconque affinité avec un membre de la famille Malefoy ont le droit d’être ici.»

Le dit Drago Malefoy se leva et se mit à marcher lentement autour d’elle d’une allure d’investigateur.

« Ah !... Je vois... dit-il le regard espiègle. C’est toi la petite amie de Drago Malefoy... »

À ces mots, il fit une pause et l’ombre d’un sourire passa sur son visage. Erylis Sayan, petite amie de Drago Malefoy... Quelle douce consonances ces mots avaient à ses oreilles...

Bien sûr, dès le moment où il avait reconnu la silhouette qui se reflétait dans la glace la minute d’avant, son cœur s’était embrasé. Une boule s’était formée dans sa gorge et son être entier était devenu plus léger qu’une plume, menaçant de le faire quitter le sol s’il effectuait un mouvement trop brusque. Mais essayant du mieux qu’il pouvait de reprendre sur lui-même, il avait réussi à se lever comme si de rien était et à contrôler ses pulsions. S’il s’était écouté, il se serait précipité au cou de sa demoiselle et l’aurait embrassé sans préavis, pour lui montrer qu’il n’avait rien oublié de la soirée qu’ils avaient passés, pour lui montrer qu’il ressentait toujours la même chose et surtout, pour étancher la soif de ses lèvres.

Toutefois, jouant la sourde oreille aux protestations de son corps, il avait gardé son sang froid – en apparence du moins – et retrouvait avec autant de délectation les subtils plaisirs de leur complicité. Bien que quelques heures de sommeil seulement les séparaient de leur dernières rencontres, le jeune serpentard avait l’impression que quatre semaines s’étaient écoulées depuis. Étrange non ? scratch Razz

Pourtant, il arborait déjà son air distant et ses attitudes investigatrices.


« Alors, qu’est-ce que tu fais ici ? J'imagine que, maintenant que nous sortons officiellement ensemble tu t'attends à ce qu'on passe tout notre temps libre l'un avec l'autre ? »

Et il la dévisagea avec amusement en attendant sa réponse. Le jeune Malefoy éprouvait un malin plaisir à laisser brûler les flammes qui les consummaient en continuant de tourner autour du pot, à la narguer un peu... Après tant d'attente (Je parle bien d'une nuit, pas de quatre semaines, où tu vas chercher ça ?), quelques minutes de plus ça n'était rien avant de pouvoir goûter ses lèvres à nouveaux...



[ HJ : Content que tu sois revenue ! J'espère que ça te plaît Wink ]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyDim 19 Aoû - 9:42:04

[ Bien sur que ça me plait ! Very Happy ]

Alors que la jeune fille s’étirait avec souplesse dans ses draps, se réveillant à peine, elle chercha à se remémorer la soirée d’hier, le bal de noël. La première chose qui lui revint fut le visage chaleureux d’un jeune homme blond, au sourire merveilleux. Le reste lui revint d’un coup, tout tournant autour de cette silhouette masculine qui avait hanté ses rêves. Erylis s’étira à nouveau, se laissant retomber sur son oreiller avec un fin sourire accroché sur ses lèvres.

Délicieuse soirée … Pleine de piquants, sans doute, pensait elle avec ironie, mais merveilleuse. Au souvenir de leur baiser, une bouffée de chaleur accompagnée d’un sentiment de bien-être s’empara furtivement d’elle. La Vert et Argent se leva enfin de son lit, avant de se mettre à chercher dans son tas de vêtements délicatement jetés en vrac dans sa valise de quoi s’habiller. Il n’y avait pas cours, aujourd’hui, et Erylis n’était pas obligé de porter sa robe de sorcière. Elle choisit donc à la va vite un jean et un pull fin, un peu échancré, d’un vert émeraude qui faisait ressortir, par contraste, ses yeux ténébreux. Elle portait aussi le collier qu’elle avait reçut hier, mais celui-ci ne l’ayant pas quitté de la nuit, elle n’eut pas à le chercher.

Alors qu’elle sortait de son dortoir, elle se rendit compte qu'elle n'avait qu'une envie, celle rejoindre celui qu’elle avait quitté tard dans la soirée. Mais où le trouver ?! Du bal, elle n’avait envie d’en discuter avec personne, et toutes les conversations étaient encore tournées vers cet événement, les potins circulant aussi rapidement que le permettaient les langues acérées des jeunes adolescentes. Mais Drago était-il seulement réveillé ?

Erylis ne tarda pas à prendre une décision, se dirigeant d’un pas sur vers le lac. C’était là qu’elle l’avait vu la première fois, et son instinct lui assurait que c’était là-bas qu’elle avait le plus de chance de le retrouver. Elle se souvenait très bien du coin, un peu isolé, mais très facilement accessible ; un endroit calme, propice aux réflexions. La jeune fille ne remarqua qu’une fois dehors qu’il neigeait, et ce pour sa plus grande joie. Les flocons qui tombaient doucement, balancés au grès du vent, et la chevelure noire de la Vert et Argent fut vite clairsemée de petites taches blanches.

Arrivée au bord du lac, là où elle avait rencontré pour la première cet homme qui tenait maintenant une place importante dans son cœur, elle ne vit pas immédiatement la présence du blond. Pendant un instant, elle fut trop captivée par la vue du lac blanc qui reflétait chaque rayon de lumière, lui donnant ainsi une teneur irréelle qui la fascinait. Erylis se detourna cependant de cette vision pour s’approcher du jeune homme qui lui tournait le dos, d’un pas discret, de la même façon que la première fois. Elle resta là, derrière, attendant qu’il sente sa présence.

Elle n’eut pas à attendre longtemps, et alors que le jeune homme se retournait, elle eut la surprise de voir sur son visage cet air hautain qu’il employait avec tant d’autre. La demoiselle comprit pourtant bien vite le jeu de Drago, et il ne lui fallut que quelques secondes avant que son visage prenne un air un peu blasé, nonchalant.


« Privé ?! Vraiment, je n’ai pourtant pas vu d’écriteau annonçant une propriété… »

Et alors que le garçon continuait sur sa lancée, prétextant qu’il fallait avoir quelques affinités avec un Malefoy pour pouvoir passer, la jeune fille lui décocha un sourire mutin avant de répondre.

« Bien, dans ce cas, il ne me reste plus qu’une solution n’est-ce pas ? Créer ces affinités. Je crois que ça ne devrait pas trop me poser de problème… »Dit elle, narquoise, alors qu’une pointe de prétention feinte transparaissait dans sa voix.

Ce faisant elle s’était approché du garçon, un sourire mi-séducteur mi-malicieux aux lèvres, comme si elle comptait réellement nouer ce lien. Elle fut néanmoins stoppée par la phrase du garçon qui annonçait son nouveau statut dans la vie de l’héritier des Malefoy. La jeune fille recula alors d’un pas et esquissa une moue énigmatique.


« Peut-être bien...»

Erylis pris un instant pour l’observer. Cet air un peu froid et cette moue hautaine qu’il avait presque toujours lui donnait un air inaccessible qui lui plaisait, la séduisait. Il semblait toujours à conquérir, comme si rien n’était vraiment acquis. Le regard de la jeune fille passa de ses yeux à ses lèvres appétissantes, à son cou où elle avait niché sa tête, quelques semaines heures plus tôt. Elle ne sortit de sa contemplation que lorsque le garçon repris la parole, de ce ton qui le caractérisait tant. Erylis afficha une moue indifférente avant de répondre à son tour, d’un ton un peu blasé.

« Oui, j’imagine que c’est ce qu’on pourrait attendre d’un couple banal. Mais il se trouve que j’ai beaucoup, beaucoup de chose à faire, des affaires à régler… Tout ce genre de devoirs, d’obligations qu’un nom connu et reconnu impose. Enfin, tu ne peux sans doute pas comprendre ça… »

Elle lui adressa un sourire compatissant, cachant avec de plus en plus de difficulté le rire qui la menaçait.

« Tu comprendras donc bien que je ne peux pas rester ici longtemps… Je ne peux pas perdre mon temps dans ces futilités. »

La jeune fille avait dit cela d’un ton prétentieux qui ne lui allait pas, regardant ses ongles d’un air hautain pour ne pas croiser le regard gris du jeune homme qui, à coup sur, lui ferait perdre son sérieux et sa crédibilité. Elle, un nom reconnu ?! Aucune chance. Et ce besoin de reconnaissance dont elle n’éprouvait pas le besoin était un jeu facile à mener. Erylis, reprenant un peu de son calme pour pouvoir garder son masque arrogant, releva enfin les yeux vers le beau blond, se retenant de poser ses lèvres sur celle de l’Autre qui l’attiraient inexorablement.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyMar 21 Aoû - 13:53:52

Bien qu’il savait parfaitement qu’Erylis s’adapterait vite à son attitude faussement hautaine et distante, Drago ne put retenir la bouffée de chaleur qui monta de son cœur à sa tête lorsqu’il vit l’éclair de compréhension dans ses yeux, lorsqu’il entendit sa voix, son ton volontairement nonchalant, presque ennuyé, lui tirant un sourire instinctif et une envie irrépressible de lui sauter au cou.

« Privé ?! Vraiment, je n’ai pourtant pas vu d’écriteau annonçant une propriété... »

Étrangement, il éprouva un certaine fierté en l’entendant, en s’apercevant qu’elle n’était pas du tout déstabilisée par son attitude et qu’au contraire elle le relançait avec facilité. Mais, décidé à ne pas abandonner trop rapidement, il avait continuer à parler comme si de rien n’était, avec un peu plus de confiance même, sachant qu’elle avait embarqué dans le jeu.

Une nouvelle fois cependant, il avait presque flanché lorsque la jeune séductrice s’était délicatement approché de lui, comme s’il eut été une proie, lui proposant d’une voix enjôleuse de créer des affinités.


*En effet, c’est la chose à faire. Créons des affinités. Il n’y a rien que je voudrais plus au monde que de créer des affinités...*

Mais, le laissant languir elle aussi, elle s’était arrêtée à quelques distances de lui, reculant même d’un pas, lui donnant l’impression qu’il la perdait. Le jeune entiché avait déglutit difficilement et avait calmé ses ardeurs avec difficulté. Pendant un instant, il était resté silencieux, affichant son masque de détachement alors que les yeux de louve de la Vert et Argent le détaillait, puis, il avait repris la parole avec ce même jeu, mais avec de plus en plus de hâte d’en venir à bout.

D’une manière détournée, il espérait la faire baisser les armes et l’entendre dire ce qu’elle attendait vraiment de lui. Bien sûr, elle n’abandonnait pas et, par surcroît, elle se moquait effrontément de lui, de son nom et de ses allures de noblesse. Le dit prince ne put dissimuler un sourire qui pourtant, retomba tranquillement tandis que son regard se perdait nulle part. Effectivement, il s’était toujours comporté comme un roi, tirant fierté de son ascendance, mais en ce moment, à la manière dont elle s’en moquait, il réalisait le ridicule de la chose. Lui, un prince… Qu’avait-il eu dans la tête toutes ses années ?


« Tu comprendras donc bien que je ne peux pas rester ici longtemps… Je ne peux pas perdre mon temps dans ces futilités. »

Il la regarda en souriant faiblement, mais son sourire n’était plus franc comme lorsqu’il l’avait aperçu plus tôt. Il souriait, mais bien qu’il comprenait l’humour derrière ce qu’elle avait dit, il restait perdu dans ses pensées.

Toutes ses années à se penser supérieur, à agir comme tel… En y repensant, il fallait être totalement aveugle. Drago leva les yeux vers elle et se fut comme s’il la regardait à nouveau pour la première fois. Son charme l’éblouissait à nouveau comme la première fois, il était subjugué par son être tout entier. Elle était si simple, si détaché de tout ses petits jeux de popularité. Elle n’éprouvait pas le besoin de plaire à tout le monde, elle n’éprouvait pas le besoin de se sentir supérieur… Elle était unique, merveilleuse et unique. Elle était si simple…


*Pas si simple que ça… pensa-t-il en jetant un bref regard à l’épaule de sa belle.*

Bien qu’elle fût dissimulée derrière le pull émeraude de la jeune fille, Drago savait pertinemment que se trouvait là la marque du loup, de son anomalie. Car même s'il avait accepté le fait qu'elle soit une lycanthrope, il redoutait toujours ce qui allait en aboutir.

« Et nous somme loin d’être un couple banal, n’est-ce pas ? dit-il presque dans un murmure, le regard toujours dans le vide. »

Réalisant qu’il perdait un peu de son enthousiasme, il reporta son regard sur elle et, comme un remède à tous les maux de la Terre, elle lui redonna le sourire et ses yeux pétillants éclairèrent les siens. Ils étaient ensemble, seuls et coupés du monde, sous les flocons qui tombaient tranquillement, venant sans empressement se déposer dans leurs chevelures. Quelques uns d’entre eux s’accrochaient même aux cils de sa compagne. Sous la neige, elle était merveilleusement belle. Ses cheveux noir ébène, ses yeux tout aussi profond, ses lèvres fines et aguichantes, sa silhouette délicate, son air détaché mais oh combien attirant... Il était sûr que malgré la température frisquette, son corps à elle devait être brûlant. Le sien l’était...

Avec une délicatesse qu’elle seule lui inspirait, Drago s’avança vers elle en la regardant droit dans les yeux. Il n’eut qu’à faire quatre pas pour se retrouver à deux centimètres d’elle, pourtant chacun d’eux lui fût laborieux. À chaque pas, il lui semblait que son cœur devenait de plus en plus lourd et sa tête de plus en plus vide. Il ne voyait qu’elle, de plus en plus proche, de plus en plus attirante…

Puis, il se retrouva juste devant elle ; s’il penchait la tête, leurs lèvres se heurteraient. Comme il l’avait deviné, il pouvait sentir la chaleur de son corps, sans même la toucher. Il restait là, si près d’elle, immobile à la regarder, à laisser le brasier le consumer avec un désir croissant.


« Et qu’est-ce que tu qualifies de futilités exactement ? »

Le serpentard leva la main et la posa finalement doucement sur la joue de celle qui - personne qui aurait assisté à la scène précédente n’aurait pu le deviner - était l’élue de son cœur. Il pencha ensuite la tête vers celle d’Erylis, comme pour l’embrasser, mais se contenta de prendre une grande inspiration pour sentir son odeur. Une odeur qui l’avait accompagné dans son sommeil la nuit précédente et qui le faisait se sentir si bien. Puis, il leva l’autre main, posa ses paumes contre les deux tempes de la louve et passa ses pouces sur ses yeux - qu'elle avait fermés Suspect - , de manière à chasser, toujours délicatement, les flocons qui s'y était ramassés.

« Voilà... »

Puis, il pencha légèrement la tête sur le côté pour la contempler en souriant. Qu'elle était belle... Et qu'ils étaient près...

« Son altesse de Erylis désire-t-elle autre chose ? dit-il en retrouvant subitement son ton narquois. Veut-elle que je lui cède mon par-dessus pour se réchauffer ? Ou que je la porte sur mes épaules jusqu'au château ? »

En fait, Drago n'avait pas de par-dessus. Il était sortit en ignorant le temps et la température, portant donc des vêtements confortables, mas légers. Chose qu'il commençait un peu à regretter...

Le corps d'Erylis était maintenant d'autant plus attirant qu'il semblait infiniment chaud et confortable, l'envie de la serrer contre lui devenait opressante... Mais il ne fallait pas céder... Ils retrouvaient le même jeu que tout à l'heure, c'était à attendre de voir lequel des deux allait succomber à la tentation. À la différence près que maintenant, ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyMer 22 Aoû - 15:09:23

Alors que la jeune fille s’amusait du nom de Drago qui inspirait respect, crainte ou dégout, selon les gens, elle vit le regard du blond qui changea, se faisant plus lointain. ERrylis ne comprit pas immédiatement ce qui avait pu provoquer ce changement d’état aussi soudain, et alors qu’elle continuait, parlant de soi-disant futilité, le faible sourire du jeune Malefoy acheva de l’étonner.

Etait-ce du regret qu’elle lisait sur les traits nobles du jeune homme ou bien était-ce simplement un effet de son imagination ? Erylis eut soudain une folle envie de se blottir contre le torse brulant du garçon, de sentir son cœur battre sous ses vêtements, mais quelque chose dans le regard du garçon la retenait. Il lui semblait trop loin, trop profondément perdu dans ses pensées pour qu’elle puisse se permette de l’en faire sortir ainsi.

Le jeune homme releva ses yeux gris pour les poser sur elle, et ce fut comme une caresse à distance. La jeune fille sentait son regard qui glissait sur elle, son visage, son cou, ses épaules qui n’attendaient que le contact de cette peau si douce qui l’avait déjà effleuré, hier soir. Alors que le garçon reprenait la parole, la jeune fille frémit. Un instant, elle avait oublié ce lourd secret désormais partagé
.

« C’est évident. Tout le monde n’a pas la chance de sortir avec un prince Malefoy. »Dit elle malicieusement, laissant de coté sa condition de lycanthrope.

Le regard de Drago se posa à nouveau sur elle, et tout son corps répondit à cet appel, dans une bouffée de chaleur. Son regard sombre accrocha un instant celui du beau jeune homme, avant qu’elle ne détaille encore le fin visage de son interlocuteur. Plein de noblesse, fier, malgré la neige qui tombait sur ses cheveux blond pâle et ses vêtements. La neige, qui tombaient maintenant plus fortement que lorsqu’elle était sortie, donnait au lieu un coté fantastique qui les isolait du reste de l’école. La jeune fille frissonna alors qu’une bourrasque déposa sur son visage des flocons de neige qui fondirent immédiatement avec la chaleur de sa peau.

Le jeune homme s’approcha d’elle, et son cœur rata un battement. Bien sur ce jeu qu’ils entretenaient l’amusait, mais ce contact qu’elle n’avait pas encore eu avec Drago l’appelait sans répit, et Erylis n’espérait plus que se blottir dans l’étreinte chaleureuse du Serpentard. La jeune fille pensait d’ailleurs que cela ne tarderait pas, mais le jeune homme s’était arrêté à quelques centimètres à peine d’elle, lui refusant ce que son corps réclamait. Alors que la jeune fille pensait ne pas pouvoir résister plus longtemps, Drago reprenait la parole, relançant le jeu.

La jeune fille ne dut qu’à un bel effort de volonté pour ne pas succomber au charme du garçon, pour ne pas laisser tomber et se jeter dans ses bras. Pourtant, elle ne fit pas un geste, mais, trop troublée pour répondre immédiatement, elle se tut, le regard fixé dans celui, argenté, du garçon, comme dans un ultime défi.

Avant qu’elle n’ait pu répondre, ses reflextions nettement ralenties par ce désir troublant qui animait tout son corps, Drago posait sa main sur sa joue. Appuyant légèrement sa tête sur les doigts du garçon pour mieux sentir la caresse de sa peau contre la sienne, elle le vit s’approcher encore un peu d’elle pour respirer une bouffée de son odeur. Et alors que l’autre main de Drago se posait elle aussi sur son visage, elle ferma les yeux pour mieux savourer les caresses du jeune homme. Un bien-être intense s’empara d’elle, et un fin sourire de bonheur naquit sur ses lèvres, reflet de son plaisir à le sentir si près d’elle. Elle n’ouvrit les yeux que lorsque Drago reprit la parole, si près d’elle.


« Je désire beaucoup d’autre chose, en effet… »Dit elle avec ce sourire mi-malicieux, mi-mystérieux dont elle avait le secret.

Un sourire amusé étira ses lèvres, et alors que Drago lui proposait un par-dessus inexistant, la jeune fille prit un air altier, fière en réponse au ton narquois du garçon.

« Vous n’avez malheureusement pas de par-dessus à me prêter, et je ne désire en aucun cas rentrer au château. »

La jeune fille l’observa de la tête au pied, cet air hautain toujours accroché à son visage, comme si elle cherchait ce qu’il pourrait bien lui prêter pour qu’elle se réchauffe. Cette diversion avait pour but de lui donner le temps de reprendre ses esprits. La proximité de leur deux corps la troublait bien plus qu’elle ne voulait l’avouer, et Erylis ne savait plus comment résister à cette tentation si alléchante. D’ailleurs, elle n’en avait plus vraiment envie…

« Il y aurait bien une solution pour que je me réchauffe…. »Commença-t-elle, avec un sourire mutin.

Le torse du garçon était certainement brulant, et il l’attirait comme un aimant. Comme un amant. La jeune fille, aussi fière soit elle, ne chercha plus à résister à cet appel intérieur, et doucement, laissa son corps se rapprocher encore un peu plus du garçon, jusqu’à ce qu’elle put se blottir complètement contre lui. Elle posa sa tête presque timidement sur l’épaule du beau jeune homme.

Un soupir de bonheur s’échappa de ses lèvres, alors que la chaleur de l’être aimé se diffusait sur le sien. Elle avait attendu ce moment avec impatience, luttant pour finalement capituler, sans aucun regret. Elle respira profondément l’odeur du jeune homme, et sa main chercha tranquillement celle de Drago pour la serrer doucement.


« J’ai perdu n’est-ce pas ? » demanda-t-elle avec un air contrit, faisant bien sur référence à leur jeu.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyJeu 23 Aoû - 19:58:20

[ On s'est raté de peu... J'avais de l'inspiration alors j'ai écri un peu plus que je le pensais. Le topic prend une différente tournure, j'espère que ça te dérange pas trop. Wink ]


Sous ses mains qui caressaient le visage de sa douce, Drago vit naître un sourire qui fit oublier à ses poumons qu’il fallait continuer à respirer. C’était un sourire innocent et pure, simple et sincère qui exprimait sans pudeur et sans prétention ce bien-être qu’elle ressentait à ce contact et qu’il partageait silencieusement. On aurait presque dit qu’elle se trouvait mise à nue devant lui et qu’il pouvait la contempler dans sa plus grande vérité, qu’elle le laissait entrevoir un bonheur intime propre à son être originel.

Erylis ouvrit les yeux et, lui décochant ce sourire unique, propre à elle et propre à le faire fondre littéralement, elle lui dit sans détour en une phrase qui cachait autant de sous-entendu qu’une phrase peut en contenir qu’elle désirait beaucoup de chose de lui. Cette confidence eut pour effet d’augmenter encore la chaleur du brasier qui le consumait de l’intérieur et qui ne cherchait que l’apaisement que lui procurerait seulement le contact de la peau de la jeune fille qui se trouvait devant lui.

Inconcevablement, il réussit à continuer son manège en la narguant sur ses attitudes supérieures, jouant à l’esclave servile. Elle sourit et répliqua adroitement – comment s’attendre à moins ? – tandis que la respiration de Drago se faisait de plus en plus difficile. Il eut soudain l’impression que la conversation s’étirait en longueur, qu’ils perdaient leur temps et que plus rien ne servait de parler.

Puis, les mots de sa compagne résonnèrent en écho dans la tête blonde du Vert et Argent. Se réchauffer…

Le besoin d’elle, de son corps, de son amour, de sa chaleur, d’un simple contact, du soulagement ; le besoin d’être libéré de cette emprise qu’elle avait sur lui en y succombant, en se laissant emporter et en oubliant le reste, en se laissant submerger, en y prenant goût comme il le ferait assurément ; bref, ce besoin, ce désir ardent qui le surprenait à chaque seconde par son intensité, l’absoluité de la seule retraite possible, l’abandon, de son propre corps et de son être ; cette convoitise prééminente, la suprématie de ce désir sur la quintessence de son être, cette attirance inexplicable et inconditionnelle, toute l’ampleur impénétrable de ce sentiment qu’il n’aurait jamais pu prétendre comprendre ou ressentir un jour avant de la connaître – l’amour – s’acharnait sur le jeune Drago Malefoy qui, bien qu’il s’en soit amusé jusque là, s’y perdait de plus en plus, fléchissait davantage à chaque expiration envoûtante du souffle d’Erylis dans son cou. Elle s’était délicatement lovée contre lui tandis que, immobile et tous ses sens en alerte, il la laissait faire, laissait son parfum enchanteur l’envahir, la laissait s’emparer de son corps, coller son cœur contre le sien et, tranquillement, savourant sûrement autant que lui ce soulagement tant attendu, elle déposa sa tête sur son épaule.

Après tant d’attente, d’expectatives, d’espoir et de désir, ils se retrouvaient finalement collés l’un à l’autre comme il l’avait tant voulu.

Il n’y avait rien à dire, Drago ne pouvait que savourer ce moment, il ressentait chaque respiration d’Erylis par sa poitrine qui se soulevait et s’abaissait contre la sienne, il ressentait les battements de son cœur palpitant tout près du sien… Elle s’offrait à lui totalement et paradoxalement il était paralysé, il lui semblait que son corps n’était plus sien, qu’elle s’en était emparé.

C’est alors qu’il senti la main délicate de la louve se glisser timidement dans la sienne et entremêler leurs doigts. Ce fût comme si elle le ramenait sur terre. À côté du lac, sous la neige, près de Poudlard, il était avec Erylis. Il répondit à son geste en serrant un peu plus leurs mains et elle releva doucement la tête vers lui.


«J’ai perdu n’est-ce pas ? murmura-t-elle avec une mine presque honteuse

Elle était si adorable, si belle, il ne put que sourire. Un sourire franc qui dévoilait, comme elle plutôt, un bonheur véritable. Cet air timide et innocent l’attendrissait inexorablement et il fut pris d’un autre élan de ce nouveau sentiment. Doucement, il caressa la joue pâle de celle qui le bouleversait tant et replaça une mêche noire de manière à découvrir son oreille. Alors il s'avança, leurs joues se frôlèrent, et il murmura ces mots à son oreille.

« Je dirais plutôt que, grâce à toi, nous sommes tous les deux gagnants... »

Et s'en suivi ce qui devait arriver inexorablement. Se redressant, il la regarda droit dans les yeux et il put lire aussi bien qu'elle dans ses yeux, que c'est aussi ce qu'elle désirait. [ Enfin, j'espère... Razz ]

Ainsi, sans empressement, il glissa sa main libre derrière la nuque de sa demoiselle et l'attira vers lui tout aussi tranquillement. Leur yeux restèrent connectés jusqu'au tout dernier moment, partageant l'intensité du geste, mais lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, tout devint noir, il n'y avait plus que ce contact qui les unissait.

Bien vite Drago se laissa emporter par la chaleur passionnée de sa belle et sans s'en rendre compte, sa main lâcha la sienne pour aller se promener le long de son dos, de ses hanches. Elle était comme il se la rappelait, mais il prenait plaisir à redécouvrir chaque courbe, chaque forme...Comment pourrait-il s'en lasser un jour ?

Et ce n'est pas parce qu'il était lassé qu'il s'arrêta, loin de là. C'était un cycle sans fin. Lorsqu'il la regardait ou lui parlait il éprouvait l'irrépressible envie de l'embrasser, et quand il l'embrassait, il voulait la regarder, lire dans ses yeux, entendre sa voix à nouveau...

Il recula la tête et l'observa, le souffle court. Elle semblait aussi ébranlée que lui et il en fut en quelque sorte rassuré. Son regard tomba alors sur la chaîne qu'elle portait autour du cou et sur l'émeraude qui l'ornait.


« C'est un beau bijoux que tu as là... dit-il en essayant de prendre un air dégagé qui ne fut guère convaincant compte tenu qu'il cherchait toujours reprendre son souffle. Celui qui te l'a offert tiens sûrement très fort à toi, j'espère que tu l'as bien remercié. »

Il repensa aux deux livres à la couverture sombre qui se trouvaient cachés sous son lit. Il n'avait toujours pas eu le temps de les lire attentivement, mais se promit de s'y metter dès ce soir. Pour l'instant, il avait autre chose d'un peu plus intéresssant pour s'occuper...

« Alors, mademoiselle de Erylis, me jugez-vous digne de votre temps ? Ou ai-je encore à faire mes preuves ? Peut-être voulez-vous un plus gros collier ? Une altesse comme vous mérite ce qu'il y a de... mieux... »

Ce quil y a de mieux... Et là, Erylis Sayan faisait découvrir à Drago Malefoy un autre sentiment qu'il n'aurait jamais cru éprouver ni comprendre un jour. Car en prononçant ces mots, la pensée, à prime à bord absurde, mais finalement peut-être bien vraie, que Drago n'était peut-être pas digne d'elle lui traversa l'esprit. Était-ce cela qu'on appelait l'altruisme ? Vouloir le bonheur de l'autre avant le sien ? Dans ce cas, peut-être mieux vaudrait-il la laisser ?

Ou peut-être était-ce plutôt la lâcheté. La laisser signifierait renier ce qu'il était vraiment, au dépend de ce qu'on attendait de lui. Et faire ce qu'on attend de soi est parfois plus simple que de se battre. Personne n'accepterait leur union. Personne. Elle était un loup-garou. Un loup-garou.
Malefoy et la bête...


*C'est toi qui est bête ! Tu l'aimes idiot ! Il n'y a personne d'autre... Il n'y a qu'elle qui compte.*

Oui, quel idiot... C'est pour cette raison que le doute s'insinuait. Serait-il assez fort pour maintenir ses opinions et affirmer ses valeurs ? Ou cèderait-il sous le poid à porter, le poid des regards, de ce que "les autres" pensent.. Flancherait-il sous le regard impérieux de son père ? Comment avait-il pu s'enticher d'une louve... Ça aurait été plus simple de ne jamais la connaître...

*Mais tu la connais mantenant, alors assume.*

Mais le fait qu'elle soit lycanthrope importait-il vraiment ? Bien sûr, cela avait un poid dans la balance, mais le fait d'aimer était en lui-même assez lourd à porter. Il avait promi de faire des efforts...

"Tu crois vraiment qu'on a un avenir ? Tu crois vraiment que je suis celui q'il te faut ? Comment allons-nous faire ? Qu'est-ce qui nous attend ? Es-tu prête à tout affronter, seulement pour moi ? Pour nous ? Est-ce que ça vaut la peine de tenir bon ? Tu ne crois pas qu'on serait plus heureux si on prenait le chemin qui nous est déjà tracé chacun de notre côté en oubliant cette semaine ? Que tout ça n'aurait été qu'une erreur de parcours ?"

Mais ce qui sorti de sa bouche ressemblait plutôt à ça.

« Je... Tu... Tu crois que... Enfin... »

La vérité était qu'il avait peur. Il avait peur de la décevoir, mais aussi peur de décevoir son père. Il était complètement partagé entre les deux valeurs les plus sûres de sa vie. Un, il ne pouvait se résigner à continuer sans elle, deux, son père allait le tuer s'il l'apprenait. Et il allait l'apprendre. Inéluctablement.

« Ery... soupira-t-il. Je crois que... Je crois que je t'aime. »

Ce n'était pas ce qu'il avait en tête au départ, mais c'était tout de même vrai.

« Mais je peux pas aimer. »

Qui avait-il de plus contradictoire ? Elle n'y comprenait sûrement rien.

« Je me demande comment... Tu sais bien... C'est que... Mon père, il est... il n'est pas très... Il n'est pas méchant ! Mais tout de même... je crois que... »

Pourquoi était-ce si compliqué à dire ? Parce qu'il ne savait pas lui-même ce qu'il voulait exactement, il était totalement perdu, totalement partagé. Totalement amoureux. Totalement enchaîné.

Il s'était légèrement reculé et avait commencé à marcher sans s'en rendre compte, par nervosité. Puis il s'arrêta et la regarda, les sourcils froncés par la concentration, par le combat qu'il se livrait. En la voyant, calme et attentive, il se radoucit, mais un instant après une vague de colère l'emporta.


« Mais regarde nous ! s'exclama-t-il en levant les bras. Je suis Drago Malefoy et toi tu es une loup-garou ! On a rien à faire ensemble ! C'est de la folie ! Qu'est-ce qui nous est passé par la tête !?! »

Ces propos n'étaient certes pas très flatteurs à l'égard de l'adolescente, mais ils reflétaient ses tourments intérieurs et il avait eu besoin de les exprimer. Étrangement, le paysage hivernal prenait un aspect morne et gris autour d'eux...


[ Je suis désolé Ery', mais je suis tout de même Drago Malefoy et c'est pas moi qui crée le personnage. Il y a des limites à l'adaptation. Prend le pas personnel Wink C'est un adolescent, il est normal qu'il soit torturé. Reste à voir comment tu vas prendre la chose... ]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyVen 24 Aoû - 8:13:35

Citation :
« Je dirais plutôt que, grâce à toi, nous sommes tous les deux gagnants... »

Un fin sourire illumina le visage de la jeune fille, sourire qui s’accentua légèrement alors que le jeune homme se penchait vers elle, avec douceur pour s’emparer de ses lèvres. Un baiser qui a fit chavirer une nouvelle fois. Sa main se plaça naturellement sur la nuque du garçon, tandis que l’autre se plaçait dans son dos, exerçant une légère caresse. La chaleur se répandit dans tout son corps, comme un baume bienfaisant qui lui faisait oublier jusqu’à l’existence de son identité. L’odeur de Drago lui provenait par bouffées agréables, sans qu’elle n’ait besoin de faire le moindre effort pour la conserver.

Leur baiser prit fin et Erylis prit un instant pour se remettre de ses émotions et réintégrer son corps. Ce fut Drago qui reprit en premier la parole, prétextant que son collier ne pouvait être le présent que d’une personne qui tenait vraiment à elle. Instinctivement, la main de la jeune fille glissa vers son cou, frôlant l’émeraude qui ornait la chaine. Le jeune homme lui demanda alors s’il était à digne du temps qu’elle lui accordait, et le sourire de la jeune fille parla d’elle-même. Erylis ne s’était jamais sentit aussi bien que dans les bras du garçon, et ce bien-être absolu valait tout l’or du monde. Pour toute réponse, la jeune fille se contenta de déposer un baiser furtif et doux sur les lèvres du jeune homme. Dans certains cas, les gestes parlaient tellement que les mots.

Mais soudain, la jeune fille le vit glisser dans ses pensées, la laissant un instant seule. Le visage du beau blond passa du bonheur donné par leur baiser à un état bien différent, bien qu’indéfinissable. Erylis le découvrait tourmenté par des pensées qu’il ne partageait pas encore avec elle et auxquelles elle aurait aimé pouvoir répondre. Elle n’eut pas tant le temps d’y réfléchir, encore moins de lui demander que Drago commençait une phrase, inachevée, aussitôt suivie par une affirmation. Et si cette phrase l’aurait fait sauter de joie hier soir, aujourd’hui, elle sentait bien qu’il y avait quelque chose d’autre, que ceci n’ouvrait que le début d’une longue pensée.

Et elle avait raison puisque Drago continua, achevant qu’il n’avait pas le droit d’aimer. Erylis le regarda d’un regard interrogateur, cherchant à comprendre quelles sombres pensées pouvaient bien lui permettre d’en venir à un tel jugement. Que voulait-il dire par « Je ne peux pas aimer » ?! Qui pouvait le lui interdire d’ailleurs ? Elle n’eut pas à attendre longtemps, le jeune homme commençait déjà à parler de son père. Le reste lui parut embrouillé, et la jeune fille qui l’écoutait pourtant avec attention ne sut pas exactement ce qu’il voulait dire. Etait-ce son père qui lui interdisait d’aimer ou bien…. Sa condition de lycanthrope.

La jeune fille resta cependant calme, du moins en apparence alors que des hypothèses bouillonnaient dans sa tête, dont beaucoup rejoignaient sa condition animale. Le jeune homme se mit à marcher nerveusement, cherchant peut-être ses mots, puis sembla se calmer l’espace d’un instant. Un instant seulement puisqu’il se mit ensuite en colère, s’exclamant sur l’avenir impossible qui était le leur.

La première réaction d’Erylis fut celle de sa partie loup-garou. Elle se retourna vivement, cherchant à distinguer une hypothétique silhouette à travers les flocons de neige. Son attitude pouvait bien faire penser à celle d’un animal traqué, d’une louve certainement, et comme elle ne vit personne, elle fit à nouveau face à Drago.


« Si tu pouvais éviter d’hurler ma condition lycanthrope, je t’en serais reconnaissante. »Dit-elle d’un ton posé dont il ne perçait aucune émotion particulière.

La phrase qu’il venait de lui lancer lui revint en tête et elle réalisa déjà avec plus de réalité l’ampleur de la chose. On n’a rien à faire ensemble. Drago Malefoy et un loup-garou. Erylis s’appliqua à affiché un air neutre sur son visage pendant qu’elle tremblait de l’intérieur, de colère, d’indignation et de peine. Un loup-garou, oui, elle l’était, inutile de le nier. Qu’est-ce que le nom du jeune homme venait y faire ? La jeune fille se traita mentalement d’imbécile. Elle avait été si naïve de croire qu’il avait déjà accepté sa partie animale qui faisait, qu’il le veuille ou non, partie intégrante d’elle-même. Qu’elle le veuille ou non.

La jeune fille leva son regard perdu au loin sur le garçon. Le visage du beau blond qui lui avait été si chaleureux quelques minutes plus tôt avait maintenant perdu toute cette douceur. Ce fut au tour d’Erylis de s’énerver. Elle ne comprenait pas la réaction du garçon, et ses pensées cheminaient à un rythme étourdissant, cherchant la cause de cet accès de colère.


« Alors, ce n’est que ça le problème ? Ma condition de loup. Ou bien c’est ton père ? Ca le dérangerait qu’il apprenne que son unique héritier sorte avec un lycanthrope, c’est ça ? Parce que sinon, après tout, et selon vos critère familiaux, je suis une sorcière de « sang-pur », et mes parents étaient des mangemorts, assassinés par des aurors…. Donc tout à fait fréquentable non ?! »

La jeune fille reprit son souffle, se détourna du blond, cherchant ainsi à se calmer un peu. Que fallait-il qu’elle dise de plus pour qu’il comprenne qu’elle n’avait pas choisit d’être mordue et qu’elle ne pouvait rien y faire. Qu’en dehors de cette partie animale, elle était comme les autres. Presque normale. Qu’elle lui dise qu’elle deviendrait peut-être mangemort alors qu’elle-même n’était pas sur de son choix ? Erylis fut prise d’une subite envie de remonter la manche de Drago pour voir si la marque y était inscrite, mais elle se retint. Avouer son penchant Magie noir, c’était l’affirmer haut et fort. Etait-elle assez sure de son choix pour le faire ?

Car la magie noire l’avait toujours attirée. Elle avait ce coté mystérieux et sauvage qui donnait raison à sa condition de semi-louve. Et si elle n’avait aucune haine viscérale contre les moldus, le massacre qu’exerçaient les mangemorts sur eux ne la choquait pas. Elle avait été élevée dans cette idée, dans cet état d’esprit, et cela lui paraissait presque banal. De plus, elle haïssait les aurors qui lui avaient pris ses parents bien trop tôt. Il lui faudrait choisir, un jour ou l’autre, et Erylis commençait à se demander si ce jour n’était venu. Sa conversation avec une magemorte dans un bar lui revint en un éclair, l’espace d’un instant.

Elle était perdue, et bien forcée de se l’avouer. Pourtant la jeune fille se détourna de ces pensées pour en revenir au jeune homme qui était à ses cotés. Qu’est-ce qui nous est passé par la tête ?!? Cette dernière phrase lui revint comme une rengaine continue, et elle tira un sourire sans joie à la jeune fille. Elle secoua la tête comme pour se débarrasser de cette idée, sans aucun succès, bien évidemment. Erylis se tourna à nouveau vers Drago. Dans ses yeux noirs perçait un peu de son hésitation de son trouble.


« Alors quoi ? Qu’est-ce que tu veux, toi ? Je veux dire, en dehors de ton père, bien sur… »

Après tout, c’était ce qui comptait le plus. Il croyait l’aimer, il l’avait dit lui-même. Alors cette hésitation, ce trouble, cette colère venait d’où ? Il avait peur d’elle ou pour elle ? La jeune fille n’en pouvait plus de toutes ces idées qui lui traversaient l’esprit, fulgurantes et déchirantes. Elle se laissa tomber sur le sol, assise, en face du lac. Le regard perdu sur la surface qui luisait au soleil, elle attendait les réactions de l’héritier des Malefoy.

« Oui, je suis loup-garou, et non, je n’y peux rien et ne peux rien faire pour changer cela… »Murmura-t-elle, sans savoir si Drago l’entendrait.

La pensée angoissante de la pleine lune qui approchait lui revint à l’esprit et son visage fin se crispa douloureusement pendant l’ombre de quelques secondes, avant de revenir à cet air que les Serpents connaissaient si bien. Ce masque indifférent qui cachait si habilement leurs émotions…
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyVen 24 Aoû - 21:03:03

[ J'ai pas le temps de relire, j'espère qu'il y a pas trop de fautes. Si t'as pas encore répondu quand je me reconnecte, j'éditerai pour me corriger. ]


Il aurait voulu qu'elle s'énerve, qu'elle se fâche ou qu'elle crie aussi. Il aurait voulu qu'elle réalise l'absurdité de leur couple et l'impossibilité à reste ensemble. Il aurait voulu qu'elle s'emporte et qu'elle le laisse tomber. Mais ça aurait été trop facile. Tout abandonner aux premières difficultés, c'était la réaction instinctive de Drago. Être un Serpentard n'avait rien à voir avec le courage...

Cependant, cette sensation inconnue qui était venue tout changer, le changeait lui aussi. Et étrangement, elle lui donnait de la force. Il sentait toute l'émotion que l'instant d'avant il n'avait pu exprimer que par l'amour resurgir sous forme de colère. Et sans s'en rendre compte, il la déversait sur Erylis, la seule personne avec qui il se soit senti si proche, la personne qui le méritait le moins au monde. Il lui avait crié après. Il ne voulait pas. Il devrait crier contre son père, contre tous ces gens qui s'opposaient à leur union.

Mais qui étaient tout ces gens ? Existaient-ils vraiment ou Drago se les inventait-il ? Leur union était-elle vraiment impossible ou bien n'était-ce qu'une peur sans fondements ?

Dès que sa voix s'était éteinte, Erylis s'était retournée vivement pour fouiller les environs de son regard de louve. Avait-elle entendu quelqu'un ? Il ne fallait absolument pas qu'on les trouve ici !...


*Et qu'est-ce qui se passerait si on vous trouvait ici ? dit une petite voix exaspérée dans sa tête.*

Oui, qu'est-ce qui se passerait si quelqu'un les trouvait ici ? Ils avaient tous les deux le droit d'être là, ils n'enfreignaient aucun règlement. Pour ce qui était de les surprendre "ensemble", ils avaient déjà offert un beau spectacle à tous les élèves qui avaient été présents dans la Grande Salle le soir du Bal - est-ce que ça pouvait vraiment n'être que hier soir ? Non, rien ne servait de craindre d'être surpris ensemble. C'était une réaction stupide et il s'en voulut. Il cherchait toujours instinctivement à vouloir préserver son image, mais en quoi le fait d'être avec Erylis pouvait-il la ternir ?

*C'est un loup-garou, t'as déjà oublier ?*

Non, bien sûr qu'il n'avait pas oublier. Jamais il ne l'oublierait. Il s'était épris d'une louve. Il garderait le secret. Pour elle comme pour lui. Leur deux vies y étaient liées. Elle était sa seule alliée, il ne fallait absolument pas s'en séparer.

D'ailleurs, combien d'autres personnes connaissaient le secret ? Sûrement très peu, mais ça allait changer s'il continuait à le crier à tout-va comme le lui faisait calmement remarquer sa compagne. Car oui, elle continuait de garder son calme. Drago eut un élan d'admiration. Bien qu'une bête sommeillait en elle, elle parvenait à garder son sang-froid et à faire face à la situation avec lucidité et objectivité.


*Peut-être pas...*

Il était tout à fait normal qu'elle s'emporte, mais alors que c'était ce qu'il avait recherché quand lui-même avait élevé la voix, il se rendait compte maintenant qu'il regrettait un tel acte. Elle ne méritait pas de porter le blâme de ses propres angoisses, bien qu'il l'aurait volontier laisser sur les épaules de quelqu'un d'autre.

Mais pas elle.

Tandis que Drago réalisait peu à peu que son comportement était totalement injuste, Erylis s'énervait et lui servait de belles remontrances bien méritées. Elle lui demandait ce qui le mettait dans un tel état. Il lui devait une réponse bien sûr. Mais lui même ne la connaissait pas. Il ne pouvait bien sûr ignorer sa condition de loup. C'était la même chose qu'avec les moldus et Sang-de-Bourbe. Bien qu'en apparence tout était normal, lui le sentait, il ne pouvait l'ignorer. C'était omniprésent, bien qu'elle, seulement elle, avait l'art de le lui faire oublier...

Et il ne pouvait ignorer les désirs de son père non plus. Il avait la terrible impression de sentir en permanence sa présence par-dessus son épaule. Il sentait son jugement porter sur chaque geste qu'il posait, de plus en plus oppressant plus il vieillissait.

Puis, elle lui dépeignit ironiquement les valeurs vaniteuses de sa famille. Oui, certainement que son père serait ravi d'apprendre qu'il avait une copine "noble"... S'il parvenait à lui cacher éternellement qu'elle était louve, bien sûr.

Elle évoqua aussi la mort de ses parents et l'adolescent fut quelque peu désarçonné. Lui ne pouvait pas du tout comprendre ce qu'elle pouvait ressentir et il réalisa que sa vie à elle était sûrement beaucoup moins simple qu'il se l'était imaginé. Elle était aussi seule que lui.


« Ery... »

Mais elle s'était déjà retournée, perdue dans ses pensées.

Il était tout à fait normal qu'elle soit perturbé, il l'était tout autant. Elle devait lui tenir rancoeur pour cette sodaine volte-face, il avait été amoureux et enflammé et était devenu froid et réprobateur sans prévenir, c'était donc tout à fait compréhensible. Tout de même, la honte et le regret l'accablait tandis qu'il en était réduit à contempler le derrière de tête de sa dulcinée, qui était jolie bien sûr, mais qui n'égalait pas le réconfort de son regard amoureux dans le sien.

Le jeune Malefoy décidait de s'avancer doucement vers elle, lorsqu'elle se retourna finalement. Le regard qu'elle lui jeta l'acheva complètement. Ce fut un poignard glacé dans le coeur que de devoir supporter l'émotion qui tourbillonnait dans ses yeux noirs. Bien qu'elle refusait de le montrer ouvertement, Drago sentait bien qu'elle était perdue et qu'elle ne savait pas trop comment réagir. Elle était troublée, mais faisait des efforts pour essayer de le comprendre, comme il avait promi lui-même de le faire...


« Alors quoi ? Qu’est-ce que tu veux, toi ? Je veux dire, en dehors de ton père, bien sur… »

C'était bien ça problème. Qu'est-ce qu'il voulait ?

La jeune beauté sauvage s'était laissée choir au bord du Lac gelé, dos à lui, et réfléchissait. Il crut l'entendre murmurer quelque chose, mais ne comprit pas ce qu'elle avait dit et elle ne semblait pas tenir absolument à ce qu'il l'entende, sans quoi elle l'aurait répété. Lui n'avait pas bougé, toujours debout et inconfortable mais s'efforçant de se tenir droit. En la voyant assise dans l'herbe blanche, il hésita un moment puis vint la rejoindre, se contentant de s'asseoir près d'elle et de laisser vagabonder son regard dans la même direction que le sien.

L'autre côté du lac, les arbres étaient presque entièrement cachés sous la neige et le soleil faisait scintiller les flocons. On aurait dit que ce spectacle enchanteur n'était là que pour le plaisir de leur yeux. Mais le regard gris du garçon était vide, il réfléchissait. Qu'est-ce qu'il voulait ? Drago Malefoy devait bien avoir des désirs, des rêves, des buts...


« Ce que moi je veux ? dit-il le regard toujours perdu dans l'hiver. Ça n'a pas d'importance ce que moi je veux... C'est ce que lui veut qui compte... »

L'expérience lui avait appris qu'au sien de la famille, c'était l'opinion du père Malefoy prévalait en tout temps - noblesse et pureté avant tout. En effet, bien qu'il soit attaché à ses parents, il n'était pas leurre au point de ne pas s'apercevoir de ce qui se passait entre eux. Ce n'était pas l'amour qui les animait, c'était le devoir.

Il avait été conçu... par devoir...

Et il devait faire ce qu'on attendait de lui. Il était héritier des Malefoy. En plus d'hériter d'un nom noble et du respect de ses pairs (ses pairs nobles bien sûr), il héritait d'un fardeau. Un fardeau que portait chaque Malefoy. Était-il le seul à douter de la nécessité de toutes ces masquarades ? Comment ses parents pouvaient-ils vivre ainsi, sans s'aimer, en s'oubliant au profit de leur réputation. Réputation qui d'ailleurs valait de moins en moins...

Son père n'avait-il jamais rencontré sa louve ? Peut-être, lui, avait-il fait le choix de la laisser tomber ? Le regrettait-il ? Était-il plus heureux ainsi, en vivant pour son nom plutôt que pour lui ? Il lui semblait que l'univers entier l'oppressait. Il n'y avait qu'auprès d'Erylis que le poid disparaissait et qu'il pouvait s'envoler. Cependant, en ce moment il se sentait affreusement seul.

Finalement, il tourna sa tête blonde vers la jeune fille à sa droite et l'observa en attendant qu'elle fasse de même. Elle semblait plongée dans ses pensées. Elle aurait pu paraître calme, mais l'immobilité de son visage trahissait sa tension et son esprit troublé. Quand elle daigna enfin tourner la tête vers lui, il la regardait d'un air grave.


« Bonjour... dit-il en laissant apparaître un faible sourire sur ses lèvres. »

Bien qu'ils soient restés l'un à côté de l'autre, ils étaient partis un long moment dans le silence de leurs pensées avant de revenir sur la berge. Maintenant, il semblait que la tempête était passée et drago était disposé à prendre la situation sous un autre angle, en repartant du bon pied.

« Est-ce que tu l'as dit à quelqu'un d'autre qu'à moi ? demanda-t-il calmement. »

Erylis avait réussit jusque là à garder son secret alors rien n'empêchait qu'ils puissent le garder à deux. Mais pour ça, il fallait qu'il sache absolument tout ce qui l'entourait.

« Qui d'autre est au courant ? Il y a ton frère et puis qui ? Est-ce que Dumbledore le sait ? Ou quiconque d'autre à l'école ? »
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyLun 27 Aoû - 11:46:40

Erylis sentit le jeune homme qui s’asseyait à coté d’elle, mais ne tourna pas son regard vers lui. Trop désarmée, trop troublée, elle ne voulait pas qu’il puisse lire dans ses yeux si expressifs ces sentiments qu’elle n’arrivait pas à assumer complètement. Butée, Erylis n’aimait pas déverser ses émotions sur quelqu’un et elle n’était pas prête à changer d’avis. Le silence s’installa entre eux deux, chacun rongé par des pensées.

La jeune fille repensait à sa condition de loup qui était une des sources de leurs problèmes. Naïvement, elle avait cru que maintenant qu’il le savait, cela ne poserait plus de problème, et elle s’en voulait d’avoir été aussi idiote. Drago ne se rendait sans doute pas compte de ce que son amour avait changé pour elle. Erylis s’était sentie heureuse, bien sur, mais aussi humainement entière, oubliant l’existence de cette étrangeté qu’elle portait en elle. C’était un sentiment bien agréable que le regard de Drago permettait de réanimer à chaque fois.

Drago répondit ensuite à sa question concernant ses projets, ses souhaits. La réponse qui lui donna ne l’étonna pas, elle s’en doutait un peu après ce qu’il avait dit, mais la choquait. Vivre ainsi, perpétuellement pour les ordres et souhaits de quelqu’un, lui paraissait aberrant, impossible. La Vert et Argent tenait trop à son indépendance et à sa liberté de pensée pour réussir à concevoir une vie telle que Drago la vivait.


« Il n’y a que toi pour savoir quelles sont vraiment tes envies, pour savoir quel sens donner à te vie. »murmura-t-elle, assez fort cependant pour que le jeune homme l’entende.

Pourtant, en y réfléchissant, Erylis pouvait comprendre qu’avoir quelqu’un pour dicter sa conduite avait quelque chose de rassurant. C’était peu comme croire que tout est écrit. Il suffisait alors de se laisser porter, en pensant que de toute façon, on aurait rien pu faire d’autre, on ne pouvait rien changer. La jeune fille avait appris à se rebeller contre cette façon de penser. Sans ça, elle se serait enfermée dans un trou perdu, pour ne plus voir personne, avec pour seule préoccupation de compter les jours qui restait avant la prochaine pleine lune. Elle aurait vécu comme une recluse, un ermite.

Alors qu’elle s’était calmée, elle s’était tournée vers lui. Drago lui adressa un bonjour qu’elle comprit tout de suite pour ce qu’il était. Un nouveau départ. Leur conversation démarra immédiatement sur le sujet de sa condition de loup-garou, le jeune homme souhaitant savoir si beaucoup de gens le savait. Erylis prit le temps d’y réfléchir, bien que très peu de personne étaient au courant.


« Mon frère, bien sur, ma sœur aussi. Dumbledore, évidemment. Un serdaigle de notre age aussi, Alexandre War. C’est tout je crois. »

La jeune fille eu une pensée pour ce jeune garçon qui, lors de sa première année, l’avait surprise un soir de pleine lune. D’une gentillesse et d’une douceur peu commune, il l’avait aidé alors que, très faible après sa transformation, elle ne tenait plus sur ses jambes. Il lui avait promis qu’il ne dirait rien à personne, et Erylis avait toute confiance en sa parole. Un sourire plein de douceur étira ses lèvres alors qu’elle repensait à cet épisode de sa première année et au jeune homme.

« Alexandre ne dira rien, j’en suis sure. »affirma-t-elle, avec un air confiant et doux.

Déjà cinq personnes au courant, en quatre ans. En arrivant à Poudlard, la jeune fille, qui savait bien que ce serait un secret difficile à garder, avait tout de même pensé qu’elle ne le dirait à personne, et que personne ne s’en apercevrait. Force était pour elle de reconnaitre qu’elle s’était trompée. Elle l’avait avoué, et on l’avait vu. Dumbledore, bien sur, le savait aussi, et il avait été le premier, en dehors de sa famille, à croire en elle et ne pas considérer sa lycanthropie comme un problème, comme une entrave. Quand à son frère et sa sœur, ils avaient été suffisamment proche pour que se ne soit ni une source de peur, ni une source de discorde.


« Je pense qu’il n’y pas tellement de risque pour que ca revienne aux oreilles de ton père. A moins que d’autre le sache, et que je l’ignore. »

La jeune fille pensait plus particulièrement à des Serpentards, elle ne voyait pas vraiment ceux des autres maisons aborder Monsieur Malefoy en pleine rue pour lui raconter cela. Une question à propos du père de Drago la tracassait tout de même, et elle hésita à la poser.

« Que ferait ton père s’il apprenait pour nous deux, et pour ce que je suis ? »

Erylis se demandait si sortir avec Drago le mettait en danger face à son propre père. Elle ne se serait jamais posé cette question, il était tout de même son père, si elle n’avait pas lu dans la voix du jeune homme un semblant de crainte mêlée de respect. En ce qui la concernait, elle savait bien ce qu’elle risquait si Lucius Malefoy l’apprenait. Les mots de Drago, lors de leur première rencontre lui revenaient, alors qu’il parlait du professeur Lupin. Le renvoi lui était assuré si cette nouvelle se répandait, et une vie sociable tout à fait inactive, si on dire ca comme ça.

Erylis observa encore une fois le beau jeune homme blond qui était à ses cotés. Elle l’aimait suffisamment pour prendre le risque, peut-être aussi parce qu’elle ne voulait pas croire que son secret puisse être divulgué. Sur sept ans d’études, elle en avait fait déjà plus de la moitié. Sa main vient se glisser timidement sous celle du garçon, cherchant la chaleur rassurante qui faisait fondre ses appréhensions.


[ 400 Messages 8) Very Happy ]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyMar 28 Aoû - 14:34:39

[ Et bien zut alors. Moi je fais pitié à côté avec mon centième... Wink En plus, je l’ai perdu et j’ai du le recommencer au complet (Suspect )avec l’affreuse impression que le premier était bien meilleur, mais bon... Au moins, tu l'as pour aujourd'hui ! Very Happy ]



Drago avait toujours admiré Erylis pour son indépendance et sa capacité à vivre sans se soucier du regard des autres, mais il se refusait à cette idée qu'il jugeait invraisemblable. Pas pour lui. Aussi, quand elle lui confia sa façon de voir la vie et de la mener comme elle seule l'entendait, il n'eut rien à redire car il savait déjà que c'est ce qu'elle pensait, au même titre qu'elle avait su ce qu'il allait dire avant qu'il le dise. Il avait préféré changer de sujet et orienter la conversation vers elle, s'intéressant à ce qui entourait la condition de la jeune fille.

Drago fut soulagé de constater qu'elle était encline à aborder le sujet. Pendant qu’Erylis réfléchissait à sa question, une brise glacée vint s’infiltrer sous le chandail du garçon et il se rapprocha d’elle, question de se réchauffer un peu tout en pouvant continuer la conversation plus à leur aise. Elle réfléchissait. Il était suspendu à ses lèvres et il lui semblait qu’elle prenait un temps infini avant de répondre.


*Il y en a tant que ça ?*

Finalement, elle prit la parole et mentionna *évidemment* son frère et sa sœur. Elle parla aussi de Dumbledore, comme l’avait deviné Drago. Il était tout à fait normal que ces trois personnes soient au courant et il n’en fit pas de cas. C’est le dernier nom qu’elle nomma qui l’ébranla.

« Alexandre War ? »

Drago se mit à chercher frénétiquement un visage à mettre sur ce nom, mais il savait bien qu’il ne l’avait jamais entendu. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche, mais elle répondit à son regard interrogateur avant même qu’il ait pu émettre un son. Elle affirmait qu’Alexandre ne dirait rien. Drago vint pour protester (Comment peux-tu en être sûre ? Il faut que je lui parle !...), mais il s’interrompit en la regardant. À l’évocation du nom, le regard de la jeune fille s’était perdu dans son souvenir et un sourire doux avait étiré ses lèvres.

Les joues légèrement rougissantes, le Vert et Argent sentit une bouffée de chaleur qui n’avait rien à voir avec celles que lui procurait habituellement Erylis monter dans son ventre. Un autre élève de leur année était au courant. Un garçon. La jalousie.

Il ne pouvait plus parler. Il ne savait pas comment aborder le sujet qui le préoccupait sans avoir l’air d’un jaloux possessif. Il savait très bien qu’il était tout à fait normal qu’Erylis ait connu d’autres garçons avant lui. Pourtant, la question lui brûlait les lèvres et lui serrait la gorge en même temps pour l’empêcher de la prononcer. Était-ce dans le même contexte que le leur qu’elle lui avait avoué son secret ?

Pendant quelques instants, il avait oublié le sujet de leur conversation, mais elle le lui rappela bien vite en revenant sur son père. À l’entendre, il n’y avait aucun risque que son père entende parler de sa lycanthropie. Il avait beau avoir confiance en elle et en son jugement, il restait tout de même sceptique...


*Allez, fais lui confiance, dit la petite voix dans sa tête qu’il détestait tant. Après tout, c’est elle qui connaît Alexandre, elle sait de quoi elle parle si elle dit qu’il gardera le secret. Elle ne prendrait pas ça à la légère, elle doit l’avoir convaincu de ne pas parler...*

Il eut alors la vision d’Alexandre (beaucoup plus grand et musclé que lui), à sa place au Bal de Noël qui promettait à Erylis qu’il garderait le secret jusqu’à la mort, avant de pencher la tête vers elle…

Le jeune serpentard secoua la tête pour chasser cette image et éclaboussa quelque peu sa partenaire de l’eau qu’avait formée la neige en fondant dans ses cheveux.


« Désolé…, dit-il sans grande conviction. »

Aussitôt, il se sentit coupable d’éprouver un peu d’irritation à l’égard d’Erylis qui n’avait absolument rien à se reprocher. Il n’avait pas à la blâmer pour quoi que ce soit, encore moins pour quelques chose qui était sans doute *le fruit de mon imagination, tout simplement...*

« Désolé, répéta-t-il plus sincèrement. Tu disais ? »

Elle lui avait posé une question juste avant qu’il l’asperge. C’était… Que ferait Lucius s’il apprenait pour eux et pour la condition de sa compagne…

« Ah !... Et bien, c’est pas si grave que ça en fait. Au moins, on va mourir ensemble... »

Il osa même ajouter un sourire.

« Non, reprit-il avec gravité, sérieusement, il vaut mieux qu’il ne l’apprenne jamais. Je ne sais pas ce qu’il ferait, mais il a en quelque sorte des... ressources illimitées. Je suppose qu’il commencerait par te faire renvoyer de l’école… Il s’arrangerait pour que tout le monde apprenne ce que tu es, il te rendrait la vie impossible… Il sauterait sûrement sur l’occasion pour s’attaquer à Dumbledore et essayer à nouveau de le faire renvoyer – ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose en soi... »

Il se tut un instant en imaginant les conséquences que lui-même subirait. Jusqu’où son père irait-il ? Bien qu’une partie rationnelle de lui considérait cela excessif, il n’avait aucun mal à l’imaginer le tuer.

« Non... il ne faut pas qu’il l’apprenne… Regarde, tu vois ce qu’est devenu le professeur Lupin ? Et quant à moi… Je ne sais pas jusqu’où il serait prêt à aller... Il n’a jamais été... Il n’est pas très... paternel, comme père... J’ai l’impression qu’il me considère comme son fils tant que je suis ce qu’il veut que je sois. Je ne sais pas ce qu’il ferait… Peut-être qu’il m’enverrait à une autre école, il avait déjà envisagé de m’envoyer à Durmstrang... Non, il ne doit jamais l'apprendre. »

Il sentit alors la main délicate et amoureuse d’Erylis se frayer un chemin entre ses doigts et il s’apaisa. Il serra la main qui se trouvait dans la sienne et alla chercher le regard noir qui le réconfortait tant. Les yeux dans les yeux, il sentait qu’il connectait directement leurs âmes.

À nouveau, il osa lui adresser un sourire. Malgré la menace qui pesait, il se sentait bien avec elle et il voulait le lui faire comprendre. Puis, en la sentant si près de lui, le souvenir de sa vision de tout à l’heure revint le heurté de plein fouet en lui enlevant son sourire. Il prit un air grave, comme s’il voulait lui parler de son père ou de la bête en elle.


« Hum, fit-il en cherchant visiblement le moyen d’aborder subtilement le sujet qu’il avait sur le cœur depuis un petit moment, tu peux… tu peux me dire ce qui s’est passé entre toi et Alexandre War ? »

* Bravo pour la subtilité ! *

« Enfin, je veux dire… Est-ce qu’il s’est passé quoi que ce soit entre toi et Alexandre War ? Non pas que ça m’intéresse vraiment, ajouta-t-il trop précipitamment, c’est seulement que… seulement ça. »


Il poussa un long soupir et se laissa tomber sur le dos dans la neige. Voilà, il avait tout raté et elle allait le prendre pour un petit copain jaloux et possessif. Il se redressa tout de même immédiatement à cause de la froideur glacée de la neige et se tourna complètement face à elle pour écouter ce qu’elle allait lui dire.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyMar 28 Aoû - 16:34:30

La jeune fille avait à peine finit de prononcer les prénoms de ceux qui connaissaient son lourd problème que Drago releva le dernier nom. Erylis prit cela pour de l’inquiétude face au garçon qui pourrait sans peine révéler sa lycanthropie à toute l’école, les rumeurs circulaient tellement vite, et se dépêcha de le rassurer sur ce point. Il avait tenu sa langue pendant quatre ans, elle ne voyait pas pourquoi il avouerait tout cela d’un coup.

Le jeune homme s’était un peu rapproché d’elle, pour se réchauffer ou pour son contact, peu importait, et la jeune fille en profita pour se blottir contre lui. Elle aimait plus que tout le sentir si près d’elle, rassurant. Lovée contre ce corps chaud et accueillant, la jeune fille laissa échapper un soupir de contentement, tel un chat, et se détendit imperceptiblement. Le fait qu’elle ne voyait pas ses yeux l’empêcha d’observer son léger rougissement et le fait qu’il se perdit dans ses pensées pendant quelques instants.

Puis le jeune homme se secoua d’un coup, brutalement, l’éclaboussant de pastilles immaculées qui fondirent immédiatement au contact de sa peau. Erylis se redressa vivement, alors que le jeune homme s’excusait d’un ton peu convaincant, et ce fut seulement à cet instant qu’elle comprit qu’alors qu’elle profitait de la chaleur rassurante de son étreinte, il s’était perdu dans d’obscures pensées. Drago s’excusa à nouveau, bien plus sincère que précédemment, et lui demanda de répéter sa question, ce qu’elle fit.

La première réponse du beau blond la fit sourire, sans doute parce qu’elle n’y croyait pas du tout. Elle ne connaissait Lucius Malefoy que de nom, de réputation, et n’avait jamais vraiment prit le temps d’approfondir ses connaissances sur cet homme qui n’avait qu’un intérêt restreint dans sa vie. Elle ne l’imaginait donc pas comme quelqu’un capable de tuer son propre fils ou qui que ce soit d’autre. Elle ne pouvait le connaitre qu’à travers les yeux de Drago, de ce qu’il en disait.

Pourtant, lorsque Drago reprit la parole, bien plus sérieusement cette fois ci, et Erylis prit conscience d’un autre trait de caractère du père du jeune homme. Il était clair qu’elle serait renvoyée si Lucius l’apprenait, mais cela elle s’en doutait depuis longtemps, et presque tous les parents feraient de même. Pour protéger leurs enfants. Mais elle comprit aussi que les relations qu’ils entretenaient n’étaient pas celles auxquelles on s’attendait entre un père et un fils. La manie de Drago de vouloir toujours maintenir sa réputation lui sembla déjà plus compréhensible, plus normale.


« Il ne l’apprendra pas, ne t’inquiète pas. »Dit-elle, autant pour le rassurer que pour s’en convaincre elle-même, d’un ton assuré.

Bien sur, il ne l’apprendrait pas. Comment le pourrait-il de toute façon ?! Non, c’était impossible. Erylis aurait voulut s’en sentir plus sure encore, mais il restait toujours cette pointe d’angoisse qui lui pinçait le ventre, petite boule d’angoisse qu’elle conservait depuis sa morsure et qui ne la quitterait sans doute jamais. Pourtant, le regard du beau Blond, planté dans le sien, lui faisait oublier jusqu’à l’existence de cette sourde inquiétude. Le sourire qu’il lui adressa ensuite contribua largement à faire fondre son angoisse.

Pourtant, un air grave reprit possession du visage du jeune homme, et la jeune fille se redressa en attendant qu’il prenne la parole. Qu’allait-il bien pouvoir lui dire ? Etait-ce à propos de son père, quelque chose qu’elle devait savoir ? Ou bien à cause du loup qui sommeillait en elle ? Une appréhension sourde monta en elle, s’inquiétant de ce qu’il avait à lui dire. Drago réfléchit un instant, comme s’il cherchait comment aborder le sujet, puis finit par lui parler du Serdaigle qui connaissait son secret.

En comparaison aux nombreuses hypothèses qui avaient envahi son esprit en un temps record, la question de Drago lui parut si déplacée qu’elle ne put retenir un fin sourire de soulagement. Ce n’était que ça alors. Tant mieux. La jeune fille haussa les épaules, comme pour lui montrer qu’il n’avait pas de soucis à se faire de ce coté là. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait plus discuté avec ce jeune homme…


« Rien, il ne s’est rien passé. Même si, sur le moment, j’aurais bien aimé…. »

Un haussement d’épaules, balayant le passé.

« Il m’avait surprit en pleine transformation, et il m’a aidé alors que j’étais redevenue moi-même, trop faible, comme toujours. Il a été très gentil avec moi, il n’avait pas peur. Je crois que c’est la première fois que je me suis dit que finalement, je pourrais peut-être vivre ma vie comme une étudiante normale »

Quel soulagement cela avait été pour elle qu’il ne cri pas au monstre en s’enfuyant et qu’il accepte sans problème de garder son secret ! La jeune fille s’était détendue à ce souvenir qui était un de ceux qui lui permettait de ne pas se voir comme un monstre, comme trop de gens la verraient s’ils connaissaient sa véritable condition.

« C’était lors de ma première année. »Ajouta-t-elle, pour que Drago comprenne bien que cela remontait déjà à quelques temps.

Un fin sourire amusé se glissa furtivement sur son visage fin. La jalousie de Drago lui prouvait qu’il tenait à elle, et cela la touchait. Cependant, il n’aurait sans doute pas vraiment l’occasion d’être jaloux, elle n’avait aimé qu’un seul autre garçon qui ignorait tout de sa condition. Par peur de divulguer ce secret, la jeune fille s’était souvent interdit de s’attacher à d’autres. Mais on ne commande pas le cœur comme une machine, et quelques exceptions se détachaient de son parcours.


"Quand à moi, tu m’excuseras, mais je ne tiens pas à connaitre les noms des tes nombreuses conquêtes… »Ajouta-t-elle d’un ton malicieux.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyMer 29 Aoû - 19:36:55

[ J'espère que ça te va même s'il est moins long que d'habiude... ]


« Il ne l’apprendra pas, ne t’inquiète pas. »

D'un ton qu'elle voulait réconfortant, Erylis lui assura que le secret ne parviendrait jamais jusqu'aux oreilles de son père. Drago ne put que sourire. Ils savaient tous les deux qu'il était totalement impossible de faire une telle promesse à cette heure. Leur avenir était tout ce qu'il y avait de plus incertain.

Pour toute réponse, l'adolescent donna un baiser sur le front de celle qu'il tenait contre lui. Ce qui importait en cet instant, c'était de rester ensemble. Pour plus tard... Ils n'auraient quà en reparler plus tard... À un moment où elle ne serait pas ainsi blottie contre lui, à un moment où il n'aurait pas tant envi de la sentir ainsi blottie contre lui, à un moment loin, loin de celui-ci... Ce moment était parfait. Il ne fallait pas le gâcher.

Pourtant, la question qui avait brûlé les lèvres du jeune homme depuis qu'elle avait mentioné la quatrième personne s'échappa de sa bouche avant qu'il s'en aperçoive. Il se sentit d'abord frustré contre lui-même de ne pas avoir pu se retenir et de gâcher l'atmosphère, mais trop avide d'en connaître la réponse, il ne s'excusa pas et attendit.

Un sourire releva le coin des lèvres d'Erylis et le Vert et Argent se sentit complètement stupide. C'était privé et ça ne le regardait pas.


« Bon d'accord, je suis dés... commença-t-il. »

Mais elle répondait. Il ne s'était rien passé. Elle racontait nonchalemment l'histoire et Drago fut tout de même soulagé de la voir lui présenter cela comme quelque chose de loin, provenant en quelque sorte d'une autre vie. Un détail le fit pourtant froncer les sourcils. Ce jeune garçon l'avait surpris en pleine transformation...

« C’était lors de ma première année. »

D'accord, d'accord, il s'était fait du souci pour absolument rien. Il avait été jaloux, pour rien. Bien qu'il savait que ce sentiment avait été inutile et idiot, il ressentait malgré tout une légère satisfaction, un soulagement apaisant. Il se sentait aussi pivilégié d'avoir obtenu la confiance d'Erylis pour quelque chose qu'elle n'avait jusqu'alors partagé avec quiconque d'autre.

Le sourire fier qu'elle affichait montrait bien ce qu'elle pensait de sa jalousie et il lui rendit son sourire. Oui, il tenait à elle. Non, il ne le cachait pas. Il voulait être le seul pour elle, comme elle était la seule pour lui. La seule pour qui il ait éprouvé quelque chose d'aussi fort -la seule pour qui il ait éprouvé quelque chose. Les autres avant ne comptaient pas.

En l'enveloppant à nouveau dans ses bras, le jeune Malefoy se dit que finalemet, même si elle avait déjà eu d'autres petits copains avant, il s'en fichait. C'était ça qui comptait. Qu'à cet instant ils soient ensemble.

Au même moment, sa malicieuse petite amie lui déclara qu'elle ne tenait pas à connaître le nom de ses "nombreuses conquêtes". Bien sûr que non. Elle ne s'abaisserait pas à éprouver quoique ce soit qui s'apparente à de la jalousie, Elle. Wink


« J'espère bien, on y passerait toute la journée... dit-il d'un ton totalement suffisant. »

Avant qu'elle ajoute quoique ce soit d'autre, il se pencha vers elle et fit diversion en l'embrassant amoureusement. Il fit durer le baiser assez longtemps pour en profiter pleinement et pour pouvoir changer de sujet de conversation subtilement par la suite.

En se redressant, il la regardait dans les yeux. Elle était si belle après un baiser...

Puis, soudainement, la pensée qu'il avait eu un peu plus tôt en entendant son histoire lui revint et il fronça à nouveau les sourcils. Qu'elle se soit fait surprendre pendant une de ses transformations indiquait qu'elle n'avait pas été assez prudente.


*C'était lors de sa première année... Elle a eut le temps d'apprendre depuis...*

Oui, elle avait eu largement le temps d'apprendre... D'ailleurs, plus persone ne l'avait jamais démasquée. Enfin, pas qu'elle sache en tout cas...

*Ton scepticisme est lassant...*

« Je me demandais, dit-il en cédant à ses angoisses, qu'est-ce que tu fais les soirs de pleine lune ? Où est-ce que tu vas ? Tu as un endroit pour te cacher ou... ? »

C'était loin d'être un sujet aussi léger que le précédent, mais il voulait savoir. Il était effrayé à l'idée qu'à nouveau quelqu,un la surprenne. Il se foutait royalement du pauvre témoin qui finirait peut-être comme victime, ce qui l'effryait c'est que sont secret siot mis à jour. Il voulait l'aider, qu'elle ne soit pas toute seule.

« D'ailleurs, c'est quand la prochaine pleine lune ? C'est bientôt ? Est-ce que... Est-ce que je peux... faire quoi que ce soi ? »

Il ne voyait vraiment pas ce qu'il pouvait faire, mais il ne supporterait pas de la laisser aller comme ça. Toute une nuit à la mercie d'une bête sauvage... Il distingua un coin terreux dont un arbre l'avait fait échapper à la neige et y entraîna Erylis par la main question de pouvoir s'y asseoir et continuer leur discussion au sec.

« Parle-moi... »
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyJeu 30 Aoû - 13:32:27

Sans doute Drago avait-il comprit qu’il n’avait rien à craindre du jeune homme puisqu’il se détendit, déposant sur le front de la demoiselle un baise furtif. Etroitement enlacée, un sourire heureux étirait les lèvres d’Erylis. Elle connaissait sa chance et n’échangerait contre rien au monde ces moments de bonheur tranquille. Peu importait l’avenir, seul le présent comptait. Et la jeune fille en profitait au maximum.

Drago prit un air suffisant pour avouer que ses conquêtes étaient bien trop nombreuses pour qu’ils en parlent, et un air indigné se peignit sur le visage de la jeune fille. Oh, elle savait très bien qu’elle éprouverait les affres de la jalousie si elle connaissait le nom de ses jeunes filles… Ses reproches furent néanmoins stoppés avant même qu’elle n’ouvre la bouche par un baiser qui lui fit oublier instantanément sa réprobation. Les yeux fermés, elle savourait cet instant.

Le baiser prit fin, et la jeune fille se lova un peu plus contre le torse du jeune homme. Son odeur et sa chaleur l’enveloppait de telle façon qu’elle se sentait protégée de toutes choses, de tous dangers. La neige tombait toujours, et la jeune fille frissonna sous le contact de l’eau glacée qui s’infiltrait peu à peu sous ses vêtements.

Le beau blond reprit à nouveau la parole, lui demandant ce qu’elle faisait les nuits de pleine lune, où elle allait. ERylis comprit que son inquiétude avait rapport avec le fait qu’Alexandre ait pu la surprendre, et elle se contenta d’hausser les épaules. Ce n’était arrivé qu’une seule fois, cela ne devrait plus recommencer. Normalement du moins.


« Je vais dans la cabane Hurlante, c’est l’endroit le plus tranquille, surtout en pleine nuit. Les cris des fantômes, qui terrifient les habitants de Près-Au-Lard … Ils ont toujours été poussé par des loups-garous. Ce furent d’autres avant moi qui débutèrent cette légende si pratique qui tient les curieux à l’écart. »

Fort pratique cette cabane soi disant hantée. Cette histoire entretenue depuis des années qu’Erylis, à la suite des autres, continuait les soirs de pleine lune. Etonnant d’ailleurs que personne n’ait jamais fait le rapport. Enfin, c’était sans doute une idée qui dérangeait trop pour qu’elle soit envisagée. Et c’était bien mieux pour elle.

« Le soir où ce serdaigle m’a vu, c’était le dans le début de ma première année. Je ne contrôlais encore rien de ma transformation. Je ne contrôle toujours rien d’ailleurs. »Corrigea-t-elle. « Mais je ne m’étais pas encore rendue compte à quel point je m’étais déjà avancée sur le chemin de la transformation, je suis partie trop tard. Ca ne m’est plus jamais arrivé… »

Un sourire rassurant traversa son visage, comme pour lui dire qu’elle connaissait maintenant trop bien le processus pour que le risque qu’elle se fasse à nouveau surprendre par la pleine lune soit envisageable. Et c’était exactement ce qu’elle pensait. Depuis qu’elle était ici, elle avait dû apprendre à ressentir pleinement sa condition pour ne plus se laisser surprendre. Quatre ans d’habitude.

Le jeune homme l’entraina ensuite sous un arbre où ils seraient protégés de la neige, après lui avoir posé de nouvelles questions. La proposition du jeune homme la toucha profondément, mais elle hocha la tête négativement. Elle ne pouvait se permettre de mettre qui que ce soit en danger et pour cela, elle se devait de refuser tout aide…


« Il n’y rien à faire. Vraiment. »

Elle haussa les épaules comme si cela n’avait aucune importance. En vérité, Erylis avait peur qu’on la voit pendant la pleine lune. Non pas pour son secret qui risquerait d’être dévoilé, à ce moment là, le témoin risquerait bien plus qu’elle. Mais parce qu’elle ne voulait pas qu’on la voit si faible. Possédée par le loup qui sommeillé en elle, elle ne pouvait résister au réveil de la bête. Elle ne voulait pas qu’on la voit ainsi, sous sa forme de loup. Elle ne voulait pas non plus qu’on entende ses cris de douleurs qu’elle étouffait rageusement quand elle en était encore consciente, ni ses hurlements de loup.

Erylis sortit de ses pensées, en se rappelant qu’elle n’avait répondu à une partie de la question de Drago. Quand était-ce cette nuit ?! La jeune fille n’avait pas besoin d’y réfléchir, elle comptait les jours… C’est donc d’une voix machinale, brisée par l’habitude, qu’elle lui répondit.


« Dans quatre jours. »

Et trois nuits. Et puis, vingt-huit jour de tranquillité. Pour recommencer. C’était une routine qu’elle connaissait trop bien pour qu’elle la terrifie. Oh, bien sur, elle ne s’habituerait jamais aux nuits en elle-même, mais le reste était tout à fait supportable. Ce fut donc avec un petit sourire en coin qu’elle caressa la joue du blond.

« Ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude. »

Et avant qu’il ne le lui propose, si jamais cela lui venait à l’idée, elle le prévint tout de suite.

« Ne pense même pas à m’accompagner… »

Elle lui lança un coup d’œil farouche. Elle avait pourtant peur que le caractère têtu de Drago ne fasse fit de ses consignes… Erylis avait peur de le mettre en danger, bien sur, mais aussi de sa réaction si il la voyait dans cet état. Savoir et voir n’étaient pas la même chose.Et elle ne voulait pas le perdre. Ils connaissaient déjà trop de raisons qui les poussaient à se séparer.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyJeu 30 Aoû - 18:10:43

La Cabane Hurlante, bien sûr. Maintenant qu'elle en parlait, c'était tout à fait évident. Pourquoi n'y avait-il pas penser plus tôt ? Toutes ces légendes devaient bien avoir un fondement quelque part. Drago sourit intérieurement en imaginant tous ces gens effrayés qui tremblaient en pensant aux fantômes qui hantaient la maison, alors que ça n'était qu'Erylis. Non. Ça n'était pas Erylis, c'était un monstre, une bête horrible qui s'emparait d'elle et qui n'avait aucun lien avec celle qu'il connaissait.

En portant à nouveau son regard sur sa douce Erylis, il fut prit d'un élan de quelque chose qui s'apparenterait à de la compassion. Il avait l'irrépressible envi de la maintenir serrée contre lui, de la protéger, de l'empêcher de souffrir, de la tenir loin de ce monstre qui lui voulait du mal. Elle n'avait absolument pas mérité cette malédiction.

Pourtant, elle en parlait calmement, comme s'ils avaient discuté d'une simple siorée d'études. Tant d'années à porter ce fardeau, il était tout à fait normal qu'elle s'y soit résolu. Come elle le mentionait à l'instant, elle n'avait plus jamais commis d'erreurs. Elle avait appris à reconnaître la bête et ses signes avant coureur, elle pouvait donc savoir quand ça allait se produire et.. se séquestrer pour protéger les autres, à la mercie du démon...

Drago sentait une boule de frustration bouilloner dans son ventre due à son impuissance devant l'ampleur de la situation. Ils restaient là à discuter d'une bête meurtrière en ne pouvant qu'appréhender le moment inévitabe où elle surgirait, contraints à s'y soumettre et à l'accepter.

Mais cette colère qu'il éprouvait était dirigée contre le loup, pas contre sa belle. Sa voix n'était donc pas du tout colérique lorsqu'il lui demanda quand ça allait arriver et s'il pouvait l'aider d'une manière ou d'une autre. Si jamais il pouvait faire quoi que ce soit d'utile, déjà il se sentirait un peu rassuré. Quoi que ce soit...


* Rien ?*

Il s'en était douté, mais avait espéré qu'elle trouve quelque chose. L'idée de la laisser partir une nuit entière dans cet état était inconcevable. Il ne pourrait dormir. Il passerait la nuit à guetter dans la Salle Commune, à tourner en rond, à s'angoisser... C'était peut-être inutile mais c'était la seule façon de partager une infime partie de la nuit impossible qu'elle allait passer. Le lendemain, ils se retrouveraient, tous les deux épuisés, mais il ne pourrait jamais comprendre ce qu'elle vivait.

*Non, c'est impossible.*

Non, c'était impossible. Jamais il ne pourrait se contenter de la laisser partir et lui, rester seul à se torturer et à s'inquiéter pour elle, contraint à l'attendre patiemment, passivement. Il fallait faire quelque chose.

*Mais quoi ?*

Que faire ? Prendre tout le temps qu'il leur restait pour... se préparer...

* Hé, elle ne m'a toujours pas dit quand c'était, réalisa-t-il.*

« Dans quatre jours. »

*Ah, d'accord. Merci.*

Dans quatre jours donc. Les sourcils pâles du blond se haussèrent légèrement et il se retint de lui demander si elle était Legilimens. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire à cette pensée. Erylis, loup-garou et Legilimens... Pourquoi pas Fourchelang ? Et peut-être aussi Animagus. Et métamorphomage... ( ... Neutral Désolé, je me suis perdu en cours de route... Rolling Eyes )

La voix avec laquelle elle le lui avait annoncé inspirait une sorte de fatalité. En effet, c'était inévitable. Elle devait connaître par coeur le cycle lunaire. Reste que, quatre jours, ça ne laissait pas beaucoup de temps.


*Beaucoup de temps pour quoi ?*

La question persistait. Elle tournait et revenait sans cesse dans sa tête.

« Je ne peux pas m'imaginer te voir partir dans seulement quatre jours pour une nuit de souffrances solitaires. »

La réponse à sa question était là, mais restait dans l'ombre. Jamais elle ne voudrait. C'était une hypothèse à exclure. Totalement irréalisable. Risible. Pourtant, le serpentard y revenait toujours. Il détournait les yeux, mais savait que la possibilité était toujours là. De cette manière, il ne serait pas inquiet...

*Je n'ai qu'à l'accompa...*

« Ne pense même pas à m’accompagner… »

*Zut.*

Décidément, Legilimens.

Drago savait pertinament qu'Erylis ne voudrait pas qu'il l'accompagne, mais cette phrase eut pour effet de le décourager compètement et il répliqua immédiatement, peut-être un peu trop brusquement.

« Qu'est-ce que tu veux que je fasse alors !? s'exclama-t-il avec plus de désespoir que de colère. Que je reste couché sagement dans mon lit pendant que toi tu t'en vas pour laisser ce loup-garou... »

Il s'interrompit et regarda rapidement autour d'eux. S'ayant assuré qu'il n'y avait personne dans les parages, il reprit dans un chuchotement qui s'intensifia tout de même malgré lui.

« Que je reste dans mon lit pour te laisser te transformer toute seule et hurler de souffrances toute la nuit dans la Cabane Hurlante !? »

Une grosse boule d'émotions avait élu domicile dans sa gorge et précipitait sa respiration. Il sentit son regard gris s'embrouiller et détourna brusquement la tête. Pour expliquer son geste, il se leva et fit quelque pas, apparement pour retrouver ses esprits.

Il s'arrêta après quelques secondes et la fixa droit dans les yeux. C'était un regard toujours aussi amoureux et respectueux, mais il y perçait à présent une lueur de défi.


« Je t'aime Erylis. Mais tu ne m'empêcheras pas de faire ce que je crois être bon pour toi. Pour une fois que je suis altruiste, laisse-moi faire ! »

Il la regarda un instant encore, déterminé. Il ne savait pas comment elle allait réagir, mais lui était décidé à rester ferme sur ce point, bien qu'il soit lui-même effrayé de ce qu'il venait de dire. Il allait faire tout ce qu'il pouvait.

L'adolescent passa sa main dans ses cheveux ainsi que sur ces pantalons pour y chasser la neige. Il frissonna et croisa les bras sur son torse pour se réchauffer.


« Tu as froid, on ferait bien de rentrer, dit-il en ne bougeant pas d'un poil. »
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyVen 31 Aoû - 7:56:13

La réaction de Drago fut immédiate, et ce fut aussi celle qu’elle craignait. Elle comprenait cette émotion qui l’agitait, mais ne pouvait pas lui céder. Erylis savait qu’à sa place, elle n’aurait jamais voulu laisser une personne qu’elle aimait sans rien faire, mais elle ne pouvait pas accepter. C’était trop de risques, trop de dangers. Elle craignait par-dessus tout de lui faire du mal.

« Je suis désolé, »Dit-elle d’une voix aussi ferme que possible, « Mais il n’y a pas d’autre solution. »

Elle avait profité du fait que le beau blond regarde autour d’eux s’il n’y avait personne pour répondre, mais cela n’empêcha pas Drago de continuer. L’entendre parler des souffrances qu’elle subissait la fit frissonner, sans qu’elle en sache la raison. Peut-être étaient-elles trop profondément ancrées dans sa peau pour qu’elle puisse en entendre parler avec indifférence. Mais cela ne la faisait pas changer d’avis. C’était justement à cause de ces souffrances qu’elle perdait le contrôle et que le loup était si déchainé, si violent. Il lui arrivait d’en perdre connaissance et rien qu’était plus angoissant que de se réveiller dans la peau de la bête, surtout qu’elle était incapable de dire ce qu’elle avait pu faire entre temps…

« Cela fait quatre ans déjà, »-Son père ou son frère venait avec elle, avant Poudlard, « Que je me débrouille toute seule. Je peux continuer ainsi, tu sais. Alors oui, je préfère que tu reste dans ton dortoir, dans notre salle commune ou dans les couloirs de l’école. Tu trouveras bien quelque chose d’autre à faire. »

La voix ferme d’Erylis avait prit une légère teneur menaçante. Drago devait bel et bien comprendre qu’il était hors de question qu’il la suive, l’accompagne ou quoi que ce soit d’autre. Elle se savait trop dangereuse. Un pensée, plus déroutante encore, qui ne lui était pas venue à l’idée et qui était pourtant si logique la frappa de pleine fouet. Elle blanchit rien qu’en l’imaginant. Elle pouvait très bien le mordre, et les conséquences seraient les mêmes que celles de sa morsures…. Erylis voulut lui faire part de cette hypothèse qu’elle n’avait pas encore envisagée quand le beau blond se leva, fit quelques pas.

La jeune fille avait comprit que c’était pour lui le moyen de se détendre, de se calmer un peu. Elle le laissa donc à ses réflexions, sans oser les briser par cette idée. Drago s’arrêta bientôt, lui faisant face, et à la lueur de défi qui brillait dans ses yeux, la jeune fille comprit ce qu’il allait dire avant qu’il ‘n’ouvre la bouche. Elle hocha la tête dans un signe de négation, avant de se lever à son tour, comme pour mettre plus de poids dans ses mots
.

« Il ne s’agit pas de ce qui sera bon pour moi, mais ce qui serait dangereux pour toi ! »

Sa voix avait quelque chose de désespérée. Erylis avait peur de ne pas réussir à lui faire comprendre tout ce que cela impliquait. IL ne pouvait pas venir, et elle devait lui interdire. Parce que s’il lui arrivait quoi que ce soit, elle s’en voudrait à jamais. Un air inquiet traversa son visage, avant qu’elle ne reprenne la parole.

« Tu n’as pas l’air de bien comprendre ce que cela signifie. Je ne contrôle plus rien. Le fait que je t’aime et que tu sois la dernière personne à qui je veuille faire du mal ne changera rien. Le loup ne prend pas en compte mes sentiments, seulement mes faiblesses. Je ne contrôle rien… »

La jeune fille détourna un instant les yeux pour ravaler les larmes qui menaçaient de perler au coin de ses yeux.

« Imagine tout ce qui pourrait arriver. C’est très long une nuit… Imagine que… Que je te morde. Tu sais ce que tu deviendras, quelle malédiction tu devras porter. Je ne peux, je ne veux pas prendre le risque de t’imposer cela, tu comprends ? C’est bien trop dangereux. »

Est-ce que la menace de dangers bien réels suffirait à faire comprendre au jeune homme qu’il ne pouvait venir ? Erylis n’en savait rien, et c’est pourquoi elle continua, d’une voix plus faible, presque un murmure.

« Et puis… Je ne veux pas que tu me vois dans cet état. Je t’en prie Drago, reste, cela vaut mieux…. Je ne veux pas te faire du mal.»

Et elle déposa sur la bouche du jeune homme un tendre et furtif baiser.
Drago lui proposa ensuite de rentrer au château car ils avaient tous les deux froid, mais la jeune fille lui lança un regard farouche. Elle n’avait pas encore sa réponse, elle n’abandonnerait pas si vite.


« Pas avant que tu m’ais promis que tu ne viendrais pas. »

Un frisson de froid lui secoua légèrement les épaules, mais Erylis ne bougea pas. Sa main chercha néanmoins celle de Drago, comme pour lui demander sa promesse.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyVen 31 Aoû - 16:36:08

Elle avait raison. Pendant quatre ans, elle s'était débrouillée toute seule. Mais maintenant, elle n'était plus toute seule, il était là lui. Il était avec elle. Pourtant, elle l'incitait à la laisser seule face au danger et à rester à l'école. "Tu trouveras bien quelque chose d’autre à faire." lui avait-elle dit. Drago s'imaginait difficilement entâmer une partie d'échec ou lire un bouquin pendant qu'elle hurlait à la mort sous le contrôle d'une bête féroce.

À la fermeté dans sa voix quand elle lui avait dit de ne pas la suivre, le jeune Malefoy se sentit désemparé. Elle ne comprenait pas, il ne pouvait pas l'abandonner et fermer les yeux... Il s'était levé et avait cherché à retrouver ses esprits, sans y parvenir. Le jeune homme cherchait un moyen de lui imposer son choix. Il ne capitulerait pas ainsi.

Il reprit la parole et essaya de lui faire comprendre. Il l'aimait. Il ne la laisserait pas tomber. Mais déjà elle hochait la tête.


*Ce qu'elle est bornée ! s'exclama-t-il intérieurement comme elle-même devait le faire à son sujet.*

Cet élan d'exaspération disparu cependant bien vite, ce qu'elle dit le frappa. La voix d'Erylis voix laissait transparaître pour la première fois depuis le début de leur conversation un peu de sa détresse. Elle craignait pour lui. Comme lui craignait pour elle. Et par respect pour elle, il se tut et consentit à faire l'effort d'essayer de compdrendre ce qu'elle s'évertuait à lui dire.

Plus elle parlait, plus son émotion prenait le contrôle de sa voix. Pourtant, Drago ne changeait pas d'avis. Oui, il savait que lorsque la bête se pointait, elle ne contrôlait plus rien. Et c'est pour cette raison qu'il voulait être là. Pour l'aider à ne pas succomber... Pour empêcher le loup de la blesser...

Elle s'interrompit un instant et le garçon en profita pour parler. Il s'avanca vers elle et vint poser ses mains sur ses épaules.


« Erylis, dit-il doucement comme s'il voulait la ramener à la raison, je suis parfaitement conscient de ce que ça signifie. Je sais bien que tu ne contrôles plus rien dans ces moments-là, et c'est pour ça que je veux être là. »

Il oubliait délibérément de relever sa remarque comme quoi le fait qu'elle l'aimait n'empêcherait pas le loup de s'attaquer à lui, car lui-même ne savait pas trop quoi en penser.

« On ne sait pas ce qui peut arriver. Il vaut mieux que je sois là pour... veiller sur toi... »

Sa voix s'estompit rapidementà la fn de sa phrase. Bien qu'il essayait de la convaincre, lui-même se rendait compte que ses paroles n'avaient ni queue ni tête. Que pourrait-il face à un loup-garou ? Si quoi que ce soit arrivait, il ne voudrait pas la blesser, il ne pourrait pas s'attaquer à la bête.

Il semblait que la jeune fille pensait la même chose. En reprenant la parole, elle tenta de le raisonner. Le loup pouvait très bien le mordre. Elle pouvait très bien le mordre. Sans le vouloir, certes, mais la morsure serait là et la malédiction qui l'accompagne aussi.

Quand elle s'arrêta, l'adolescent ne dit rien. Il était retombé dans ses pensées, son visage était impassible. Ses propos avaient finalement atteint Drago. Elle avait raison. C'était extrêmement dangereux et les consquences pouvaient être désastreuses. Elle, avait des années d'expériences, elle savait de quoi elle parlait. Lui, non. Face à un loup-garou, il ne valait pas grand chose.

Alors qu'il réalisait peu à peu - à nouveau - qu'il était totalement impuissant, la neige l'ensevlissait tranquillement. Son regard était perdu quelque part près des pieds de sa demoiselle et son esprit avait cessé de se tourmenter. Il se soumettait peu à peu. Il souffrait, sa tête vibrait, mais il ne pouvait que se soumettre.

Elle enchaîna. Elle ne voulait pas lui faire du mal... Elle ne voulait pas qu'il la voit dans cet état...

Il aurait voulu répliquer qu'il l'aimait et pas seulement lorsqu'elle se portait bien. Qu'il l'aimerait encore même s'il voyait le monstre en elle. Mais, plongé dans son stoïcisme, il semblait avoir oublié comment parler. Il continuait de réfléchir et d'aboutir à la même conclusion, il ne pouvait la suivre. Il le savait mais ne voulait pas l'accepter. Il ne réagit même pas quand elle vint poser ses lèvres brûlantes sur les siennes, bien qu'une de ses jambes faillit flanchir.

Pour ne pas être forcé de répondre, il insinua fortement qu'il était temps de rentrer.
Elle insista.

Il ne voulait pas s'y résoudre. Le serpentard retrouva immédiatement toute sa combativité et ouvrit la bouche avec l'intention de continuer le débat - dont il savait pertinament comment ça allait finir - mais s'interrompit dans son élan en sentant la main délicate de sa demoiselle se glisser dans la sienne. Il croisa son regard qui était presque suppliant et poussa un long soupir.

Sans prévenir, il l'attira vers lui et scella leurs lèvres vigoureusement. Par ce baiser, il lui transmit toute l'émotion qui l'accablait. Tout l'amour, tout le désespoir... Il refusait de s'arrêter. Il voulait rester collé à elle, continuer de l'embrasser, rester plongé dans sa passion.

Il fut pourtant un jour contraint à se séparer d'elle et à reculer son visage. Elle savait maintenant combien il lui était difficile de dire ce qu'elle voulait entendre.


« Je... te promets..., commença-t-il douloureusement

Il la regardait droit dans les yeux et voyait bien sa détermination, mas lui, de son côté, était perdu. Faire une telle promesse était impossible. Il savait qu'il ne pourait pas la tenir. En dépit de tout ce qui pouvait en découler, il ne voulait pas la tenir. Mais elle, y tenait tellement...

« Je te promets que je ne ferai pas l'idiot. »

C'était tout ce qu'il se sentait capable de promettre. Il ne pouvait pas savoir comment il réagirait sur le moment, la nuit fatidique, mais il promettait qu'il y réfléchirait à deux fois.

Le jeune homme avait le visage grave et était décidé à en rester là. En espérant que sa réponse suffirait, il la fixa intensément dans les yeux, comme pour la défier de rétorquer.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy EmptyDim 2 Sep - 9:19:05

Drago répliqua rapidement, en disant qu’il valait mieux qu’il soit là pour veiller sur elle. La jeune fille hocha la tête de gauche à droite, dans un signe de négation. Ce ne serait pas sur elle qu’il faudrait veiller, pendant la nuit. Et elle, elle ne serait capable de ne protéger personne. Non, il ne devait pas venir. Que cette nuit encore, elle se morde et déchire les quelques meubles restant plutôt que le loup déverse sa rage sur quelqu’un d’autre… Erylis continua alors à énoncer les risques qu’il pourrait courir en l’accompagnant.

Pourtant, ce n’était pas comme si sa proposition manquait cruellement d’attrait. Avoir quelqu’un près d’elle, quelqu’un qu’elle aimait en plus, dans ces instants aurait sans aucun doute d’un grand soulagement. Une présence rassurante pour une nuit d’épouvante… Mais cela aurait été sans compter les maintes blessures qu’elle pouvait lui imposer. Et la malédiction d’une morsure.

Erylis crut sincèrement qu’il allait continuer à plaider sa cause, mais alors qu’elle serrait doucement sa main, le jeune homme poussa un long soupir, semblant se résigner à la volonté de la jeune demoiselle qui levait vers lui des yeux presque suppliants. La main de la Vert et Argent serra un peu plus celle du blond, et Erylis se détendit imperceptiblement.Elle ne put s’empêcher pourtant d’insister encore un peu.


« S’il-te-plait…. »

Soudain, le jeune homme l’attira contre lui, l’embrassa fougueusement, baiser auquel elle répondit sans hésitation, avec plaisir. Contre lui, elle oublia un instant le débats qui les opposait, sentant dans l’union de leurs lèvres toute l’émotion de Drago. Elle en fut troublée, et cela se voyait sur son visage, alors qu’ils s’éloignaient un peu l’un de l’autre. Pourtant, dans ces yeux sombres brillait toujours la même lueur décidée. Elle n’en démordrait pas, elle lui interdirait de venir, coute que coute.

Le jeune homme commença doucement une promesse qui apparemment lui coutait beaucoup. Erylis était désolée de le voir dans cet état, mais restée campé sur sa décision. Elle n’avait pas le droit de flancher. Si cela lui faisait mal d’avoir à jurer qu’il ne viendrait pas, une nuit de pleine lune lui ferait bien plus de mal encore… Le regard gris du garçon s’accrocha au sien, et elle put y lire le déchirement d’avoir à faire une telle promesse. Elle soutint son regard avec une pointe de défi, alors que Drago reprenait parole.

La promesse qu’il lui fit n’était pas exactement celle qu’Erylis attendait, mais au regard qu’il lui lança, elle comprit qu’elle ne pouvait rien espérer de plus. Elle hocha la tête comme pour lui faire comprendre qu’elle de rétorquerait rien, et sa main qui n’avait pas quitté celle du jeune homme la serra légèrement. Elle avait sa promesse, il fallait maintenant qu’elle arrête de s’inquiéter. Une bourrasque de vent violent souleva la neige du sol, enveloppant l’espace d’un instant le jeune couple, et Erylis frissonna à nouveau
.

« On rentre au château ? »Demanda-t-elle, presque timidement.

Les deux jeunes gens se dirigèrent alors silencieusement vers l’imposante bâtisse de pierre grise, dernière touche de couleur d’un paysage maintenant immaculé. Le crissement de la neige sous leurs pieds était un des seuls bruits qui résonnait dans le parc, et la demoiselle trouvait ce presque silence très agréable, très reposant, après leur longue discussion.

La promesse de Drago l’avait rassuré, et la jeune fille se sentait plus légère soulagée. S’il ne venait, elle ne pourrait pas le blesser, lui faire du mal. Et tout continuerait normalement. Un fin sourire éclaira son visage alors qu’ils poussaient la lourde porte du château, enfin au chaud. Après la neige et le vent froid, la température de l’école semblait à Erylis anormalement élevée, et son nez rougi par le froid en était une preuve formelle.


[ Terminé ! Wink ]
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy   Privé, sauf si permission accordée par un Malefoy Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-