Regarde le ciel [À nouveau Libre]

Le petit lilas du mal, aux cheveux d’ange et aux yeux couleur d’encre arriva finalement dans les jardins. Le souper, c’était passé sans encombre et elle avait bien envie de profiter du couché du soleil avant de rejoindre la salle de bal, pour le Grand Bal de Noël. Elle glissa le long des arbres avant de rejoindre un vieil arbre dont les branches s’étendaient dans tous les axes. Elle s’assit pour regarder le soleil descendre lentement à l’horizon. Dans ses songes, elle pensait de chose plus ou moins joyeuse.

** Je n’ai pas de cavalier. Et puis, qui voudrait danser avec une fille comme moi?! La grande inconnue? Non, il n’est pas le temps que tu te rabaisse ainsi. Soit belle et tait-toi!! **

Elle sourit puis finalement rit d’elle-même. Ironiquement, elle savait que ce soir, elle serait belle, plus belle qu’à l’autre jour. Un soupir heureux se fit entendre et elle leva les yeux vers le ciel.

-Grand Frère… tu me manque tellement!

La grande blonde accota sa tête contre l’arbre et ferma les yeux afin de se rappeler la dernière fois qu’elle l’avait vu. C’était lors de son départ avant de prendre le train. Elle sentait encore la pression de son corps sur le sien et la force qui l’avait entouré. Son grand pompier lui manquait. Elle se sentait si seule, pas seulement maintenant, mais en général. En maintenant qu’elle était ici, elle avait l’impression que c’était de plus en plus le cas, elle n’avait pas d’amis réels, du moins elle ne les connaissait pas assez pour les considéré comme des amis. Seule, elle était, seule, elle se sentait.

L’inusité dans cette histoire était le simple fait qu’elle regarde les étoiles. Une à une , elle les chérit avant de se lever en s’aidant du vieil arbre encore fort et droit. Elle continua à marcher, comme si c’était la seule bonne manière de faire avant de descendre une pente douce et tomber sur un sentier.

**Tiens, d’en haut, je ne l’ai jamais vu.. Et pourtant…**

HJ: Ca n'a rien de chronologique avec mon autre RP, je fais comme si on était en Décembre^^

Mathias sortit de la Grande Salle, aussi silencieux qu'il l'avait été en rentrant. Pas un mot, il n'avait pas sorti un seul mot car il n'avait presque personne à qui parler. A présent, tout le monde dansait, ou parlait entre amis. Le jeune Serdaigle préféra s'isoler dans la nuit tombante plutôt que rester seul dans le brouhaha général. D'ailleurs, la nuit était fraîche et agréable, couvert par son écharpe et un pull épais, le froid ne fit absolument rien à Mathias. Il avança doucement, il n'y voyait pas très clair, et il se décida à sortir sa baguette. Heureusement, le sortilège de lumière était l'un de ceux qui n'avait plus de secret pour lui, il le maîtrisait parfaitement. Avec le Wingardium Leviosa et le Locomotor Mortis, c'était le seul sort qui ne partait pas en sucette lorsqu'il le lançait.

Lumos!

Une petite lueur s'alluma au bout de sa baguette, pas très forte, mais suffisante pour éclairer l'endroit où il devait poser les pieds. Après quelques mètres, il crut entendre un bruit de pas, pas très loin de lui. Il releva rapidement sa baguette, et envoya la lumière droit dans les yeux d'une jeune fille. Il abaissa rapidement son objet meurtrier, confus.

Oh, pardon! Je... Vraiment... Je suis désolé, je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un...

Malia toujours dans ces pensées, fût vite intérompu par un inconnu. La lumière éclatante avait piqué les yeux de la jeune fille et c'est en posant ses mains qu'elle pensait repousser la lumière. Le jeune homme baissa la baguette et elle en fut ravi. Dans la demi-obscurité, elle le voyait tel qu'il était, elle voyait le reflets de son visage et sa stature.

-Oh, il n'y a pas de mal! Mais fait attention...

Elle s'était levé puis s'était approcher comme de peur qu'il eut été un fantôme, puis elle se ravisa en s'acotant dos au viel arbre. Elle le regardait et puis lorsqu'elle s'apperçu qu'elle le scruptait à la loupe et qu'elle le dévisageait, elle rougit. Les mains sur ses joues brullantes la trahient par elle-même.

*Idiote! Arrête!*

-Que fais-tu dehors?! À cette heure?! Que fais-tu ici?! Pourquoi es-tu encore ici à me regarder ainsi?! Tu n'as pas une amie qui pourrait te suivre en te tenant par la main?!

Comme si ce n'était pas assez, elle avait l'impression de ce faire étranglée; la solitude lui volait son air. La solitude la privait de sa vie! Elle la heurtait de plein fouet! Elle se tappa les mains sur les cuisses et comme si c'était un moyen de déclencher une manivelle; et elle pleura. Des pleurs étouffés et les mains sur les yeux.

*Seule! Je suis si seule!!!*

Ouf, la jeune fille ne semblait pas tellement gênée par son soudain éblouissement... C'était ce qui faisait le plus peur à Mathias. Cependant, elle changea brusquement d'attitude, elle lança plusieurs phrases à la volée à Mathias, qui la regarda avec des yeux ronds de surprise. Il mis quelques secondes à tout comprendre, mais répondit à chacune des questions posées d'une voix un peu éteinte par la timidité. Il n'avait même pas remarqué qu'on l'observait de haut en bas.

Bah... Je n'avais personne à qui parler à l'intérieur, alors je suis sorti... Pour marcher un peu... Heu... Non, je n'ai pas d'amie de ce genre... Et si tu veux que je te laisse seule, je peux partir, si tu veux...

Et sous les yeux héberlués de Mathias, la jeune fille fondit en larmes... Très sensible, le jeune Serdaigle ne put y rester indifférent, mais en même temps, c'était la première fois qu'il se retrouvait dans cette situation: devant une jeune fille de son âge qu'il ne connaissait pas, et qui pleurait... Il ne sut pas vraiment comment réagir, mais tenta quelques paroles réconfortantes.

Mais... Qu'est-ce qui se passe?

Bon, qu'il ait "tenté" ne veut pas forcément dire qu'il ait réussi -__-

Malia les mains sur le visages, ouvrit les yeux enfin. Elle écarta ses mains doucement de son visage et comme elle se calmait doucement, en se murmurant des paroles intérieures.

*Arrête de t'en faire. Tu n'es plus seule ici. Tu vas lefaire fuir et là tu seras encore plus seule. Ça ne vaut pas la peine d'agir ainsi. Tu l'as voulu, tu l'as cherché la journée ou tu as voulu quitter la maison.*

Elle essuya ses larmes puis comme elle semblait se calmer, elle reporta son regard vers le garçon puis vers les étoiles. Légèrement tremblante, les sursaut parraissait clairement dans sa voie.

-Je... Je suis... Non, je me sens tériblement seule. J'ai laissé mon frère à la maison. Je m'ennuie de ... de lui... de Agathe... de .... Tout. C'est bien ici, mais il n'y a rien ici que je connaisse réellement. Tous les enfants semblent se connaître ici, comme s'il avait été élevé ensemble. Je... ne suis pas... de ce groupe de gens. Il y a trop... trop de chose ici que j'ignore. J'ai fahi tué une fille dernièrement... Elle s'en ait.... sorti... mais... je m'en veux. C'était la première... personne qui me parlait réellement. J'ai l'impression de décimer toutes personnes qui s'approchent de moi!...

Elle retourna son regard vers lui.

-Fais attention. Je ne voudrais pas qu'il arrive quelque chose de dangereux à une personne de plus dans cette école... J'ai... déjà .... trop .... . fait....

La détresse était palpable dans la voix dans la jeune fille et comme elle n'avait rien pour se couvrir, elle se laissait trembler des larmes qu'elles avaient laissé couler.

Mathias écouta attentivement chaque parole de la jeune fille. Il gardait sa baguette négligemment dans sa main, le faisceau lumineux du sortilège Lumos éclairait toujours la même zone depuis un moment, près des pieds de la jeune fille. Il comprenais parfaitement, la compréhension était très certainement sa plus grande qualité. Il baissa les yeux un moment, prenant un air sombre, puis releva la tête.

Je te comprend, tu sais? Tout simplement parce que je vis exactement la même situation. Je ne suis même pas Anglais, tu sais?

Parler de quelque chose de connu le mettait déjà plus à l'aise, sa voix était maintenant plus assurée, et il s'approcha un peu de la jeune fille.

C'est vrai qu'ils ont tous l'air de se connaître... C'est troublant, et puis cette façon dont ils parlent du monde des Sorciers... Dire que certains ne connaissent même pas le monde Moldu! C'est là ma chance, en fait, je connais les deux univers... Je viens de la France, cette sensation de solitude, je sais ce que c'est. Je ne te connais pas, mais ça m'étonnerait que tu sois si dangereuse que tu le dis! Au fait, je m'appelle Mathias.

Sur le visage du jeune Serdaigle naquit un sourire innocent, même pas doux, plus enfantin, mais rassurant...

Malia frotta sous ses joues afin de faire disparaître ses larmes grossières. Elle relava le visages vers Mathias. Puis doucement, elle tenta de lui sourire.

-Je m'apelle Malia. Je suis Canadienne de naissance, puis Anglaise d'adoption et finalement j'habite depuis tout dernièrement en France. Alors, dissons que je... je n'ai jamais resté assez longtemps dans un pays pour m'en faire des amis. En fait, je n'ai jamais connu quelque assez longtemps pour le connaître; et cela compte aussi mon frère chez qui j'habite depuis 1 ans.

Elle fixa le ciel.

-C'est la seule personne qui me reste...

Elle fixa le sol puis claqua sa langue contre son palais.

-Tu dois surment pas avoir bessoin de tout ce que je te raconte! En fait, tu dois même pas avoir bessoin de savoir tout ca. Je suis désolé, tu ne dois même pas avoir bessoin de m'entendre geindre comme ca.

Elle se fronta la tête puis se leva. Elle alla le rejoindre. Elle fronta ses temples. Elle avait mal a la tête et ne comprennait pas pourquoi une si grande torpeur lui faisait si mal.

**Arrête de jacasser! Arrête! Tu es stupide! Il n'as pas bessoin de savoir tout cela.**

Mathias écouta attentivement chaque mot de la fillette. Intuitif, il sentait parfaitement ses sentiments, elle était triste, si triste... Pourtant, il sentait aussi que parler lui faisait du bien, raison pour laquelle il ne dit rien, il ne faisait qu'écouter, même sans tout comprendre. Il n'avait d'ailleurs pas vraiment compris cette histoire de multi-nationalité, et ne fit donc aucun commentaire, même lorsqu'elle mentiona son pays natal. Après un moment, la fille, qui s'appelait Malia, sécha ses larmes, et laissa naître un léger sourire sur son visage. Mais elle sembla ensuite s'excuser d'avoir trop parlé...

Et bien... Je n'en ai peut-être pas besoin, mais toi si! Ca fait toujours du bien de parler de ses problèmes. La preuve, tu ne pleures plus.

Même s'il essayait de se montrer rassurant, Mathias restait assez tendu, encore un surplus de timidité qu'il lui faudrait combler... Il sourit lui aussi, d'un sourire aussi tendu que lui-même.

-Tu as peut-être raison.

Elle sourit à Mathias puis tapas légèrement sur le sol où elle s’était réinstallé. Lentement, elle porta son regard vers les étoiles. Elle n’était plus mélancolique, du moins plus autant. Il avait agi comme un baume sur ses plaies et elle se sentait étrangement très apaisée.

-Viens et assis toi! À moins que tu aies grand chose à faire?

Malia ne savait plus quoi dire, elle cherchait une constellation. Intérieurement, rien n’aurait pu lui faire déprécié cette paix intérieur, si fragile et douce qui lui gardait le sourire au lèvres. Elle se gratta la tête, visiblement, la lumière de la baguette de Mathias ne se ternit pas et elle avait beaucoup de difficulté à trouver la Grande Ourse les yeux à demi aveuglé.

-Tu penses qu’elle va resté longtemps allumé?! Je parle de ta baguette!!!

Sur ce , elle attendit une réponse. Intérieurement, elle se livrait un combat féroce. La première guerre mondial s’était déchaîné et les ravages qu’il lui causait la rendait de plus en plus perplexe dans ses réflexions.

* Qu’est-ce qu’il va pensé de moi?! ET puis, qu’est-ce que je peux lui dire et ce que je ne peux pas?! C’est un mec! Je n’y connais rien dans cette matière. Pourquoi l’invites-tu? Tu veux vraiment qu’il reste? Et si il reste et que tu dis quelque chose de foncièrement stupide, comment vas-t-il réagir. Pourquoi est-tu aussi nerveuse, on dirait que la terre va explosé! À moins que sa soit mon esprit qui capote ou mon cœur qui bat à tout allure. Ah… Qu’est-ce qui m’arrive! Qu’est-ce qui … *

Content de voir que Malia allait mieux, Mathias sentait tout de même qu'elle n'était pas encore tout à fait à l'aise. Contrairement à la jeune fille, Mathias ne se sentait pas gêné, en tout cas, il ne se posait pas autant de questions que la jeune Gryffondor en face de lui. Lorsqu'elle l'invita à s'asseoir, il y alla tout naturellement, sans aucune mauvaise pensée. Comme il voyait que la jeune fille regardait le ciel, il leva à son tour la tête. Des étoiles étaient apparues dans le ciel, il trouvait cela très joli, mais contrairement à sa voisine, il ne chercha rien en particulier. Quand elle lui parla de sa baguette magique, qui était toujours sous l'effet du sortilège Lumos, il fut assez content de pouvoir expliquer quelque chose, pour une fois...

Ah, et bien, normalement, ça dure éternellement, en tout cas jusqu'à ce que j'utilise le sortilège contraire, Nox. Et là, la baguette s'éteint, comme une lampe de poche! Même si la comparaison n'est pas glorieuse...

Il regarda un moment sa baguette, qu'il serra entre ses doigts. C'était quelque chose de merveilleux, et à la fois de tellement frustrant... Il savait qu'avec ce simple bout de bois enchanté par un composant magique, il pourrait faire des tours incroyables! Pourtant, il en était réduit à faire voler un objet, ou encore à faire de la lumière... Ce devait être la raison pour laquelle Mathias avait été envoyé à Serdaigle, sa soif d'apprendre, pour prouver qu'il valait quelque chose, qu'il existait...

-Pourquoi ne le fais-tu pas?

Elle ria gaiement, ses idées un peu partie dans la stratosphère. Le ciel était merveilleux ce soir, d’une belle couleurs de la mer lors de l’orage et la lune resplendissante comme un grosse perle scintillait. Cette énorme boule de cristal les éclairaient suffisamment pour qu’il n’ait besoin de lumière supplémentaire. Doucement, elle se lova contre l’autre étudiant posant sa tête contre son épaule, les yeux mi-clos encore plissé de la lumière de la baguette de ce dernier. Le spectacle était magnifique et idyllique. Elle ne voulait rien d’autre, qu’une épaule réconfortante et une présence à ses cotés. Une présence qui ne demandait rien d’autre que de rester… mais elle ne savait pas ce que pensait Mathias et tant qu’elle n’aurait pas à lui poser de question, elle en serait éternellement heureuse. Elle se souvenais du tube lumineux dont il parlait. Antérieurement alors qu’elle habitait chez son frère, ils avaient manqué d’électricité et dès lors, il était arrivé à toute vitesse dans sa chambre avec l’objet. Mais Malia n’avait pas peur du noir, alors elle l’avait gardé que pour soulager l’âme et conscience de son grand frère et protecteur.

-Je sais de quoi tu parles. Mon frère n’as pas de pouvoir. J’habite maintenant chez lui, en France. Ma dernière escale depuis. C’est joli ce soir, tu ne trouves pas?

Elle posa sa tête sur l’épaule du jeune homme sans trop se soucier de ce qu’il pourrait penser, la seule chose qu’elle pensait était la sensation agréable d’être avec quelqu’un sans artifices, ni complainte. Bien qu’elle se soit plainte et qu’elle ait mille fois pleurer son chagrin, elle se trouvait dans une zone plutôt calme maintenant, entre le rêve et la réalité, l’esprit tellement embrumé de ses dernières pleurs qu’elle constatait avec un nouvel éclat la lune jalouse qui elle se tenait seule dans ce grand firmament pointillé d’étoiles. Quelle étrange soirée! Quelle belle soirée aussi!

HJ: Désolé du retard^^'

Mathias parut un peu surpris par la demande de la jeune fille, mais quand il leva à nouveau la tête, il vit la lune qui émettait une lumière suffisante pour qu'il puisse éteindre sa baguette. Après tout, il ne se déplaçait pas, il ne risquait pas de tomber...

Si tu veux... Nox!

Rien d'exceptionnel ne se produit, le faisceau lumineux qui sortait du bout de la baguette du jeune Serdaigle ne fit que disparaître, laissant les deux enfants éclairés seulement par la pleine lune. Mathias s'appuya contre l'arbre derrière lui, ne faisant que lever la tête pour regarder ce ciel étoilé. Curieusement, il était tout d'un coup calme et serein, la fête l'avait pas mal stressé, sans doute. Il sentit alors que Malia commençait à s'appuyer contre lui. Croyant qu'elle ne faisait pas exprès, Mathias se décala tout de même légèrement pour l'éviter. Quelques secondes s'écoulèrent, en silence, Mathias n'avait rien ajouter à ce qu'avait dit la petite Gryffondor. Mais lorsqu'il la sentit carrément se blottir sur son épaule, la surprise fut telle pour Mathias qu'il se leva en sursaut en poussant un petit cri. Il ne savait pas s'il avait laissé tombé la jeune fille, mais elle avait clairement essayé de se blottir contre lui, pas le temps d'y penser! Il était encore petit, et en plus trop timide et innocent pour penser immédiatement à une relation...

Mais... Mais ça va pas?!?

-Je…n’ai rien fait de mal.

Le regard agars, elle ne tenta même pas de réagir ou de s’en offusqué. Malia n’avait rien chercher de plus que le réconfort de la chaleur de Mathias et maintenant semblait plus étonné que troublé. Elle ne le prenait pas mal, ni même semblait s’en offusqué. Elle le regardait maintenant comme cherchant une raison pour son exclamation, mais ne trouvait rien qui puisse lui donner ce résultat. La blonde cherchait dans les recoins de son esprit qui maintenant était en alerte. Qu’avait-elle fait de mal? Elle cherchait la réponse comme s’il aurait pu lui donner la lune et bien qu’elle ne trouvait pas de raison, elle fixa le garçon.

-Qu’est-ce qu’il y a? Qu’est-ce que j’ai fait?

C’était visiblement la question la plus troublante et la situation la plus incongrue qu’elle eut pu connaître. Cela transparaissait dans ses mots et dans sa voix. Son innocente transparaissait comme un voile opaque devant les yeux de ceux qui ne savait que croire. Elle se frotta la tête puis se mit la main dans la figure. Elle n’avait rien fait de mal et voilà qu’il la rejetait comme si elle l’avait trahi, comme si ces actes avaient été déplacés. Elle ne voyait pas ce qui était déplacés; elle l’avait toujours fait avec son frère, elle avait toujours agi ainsi avec les personnes qu’elle appréciait et se refus net et sec, lui brisait un peu le cœur. Sans intention particulière, elle avait maintenant l’impression qu’il la rejetait sans raison apparente et aussi qu’il ne tolérait pas sa présence.

Malia ne cherchait rien, que le réconfort de quelqu’un et encore une fois, elle était rejetée sans même avoir eu d’intention . Il lui paraissait même impossible de se faire rejeter ainsi en ayant rien fait du tout.

HJ: Vivent les vacances xD

Contrairement à Malia, Mathias trouvait son geste totalement déplacé... Ils ne se connaissaient même pas, se parlaient depuis cinq minutes seulement, et voilà qu'elle tentait... Le jeune Serdaigle était rouge comme une tomate, mais aussi assez énervé, même s'il était trop timide pour piquer une véritable colère. Apparemment, les deux enfants n'avaient pas les mêmes notions, ce qui étaient parfaitement normal, mais Mathias trouvait tout de même cela assez... Choquant? Non, il ne fallait pas exagérer... Déplacé était le mot parfait. Il fut du coup assez surpris que Malia pose une telle question... Se sentait coupable d'un coup, Mathias ne put exprimer son opinion que d'une petite voix tremblante.

On... On se connaît depuis seulement...cinq minutes... et tu... C'est un peu vite, tu trouves pas? C'est quand même clair, je suis pas aveugle... Une fille, un garçon... Ca me semble pas normal, qu'une inconnue...pose sa tête...sur mon épaule...

L'intuition de Mathias le trompait rarement, pourtant, cette fois-ci, ce pouvait être le cas... Il était cependant inconcevable pour le petit Serdaigle qu'on ait des contacts physiques si proches après cinq minutes de conversation...

-Non, je ne comprend pas, ou est-ce que tu veux bien en venir…

Malia regardait Mathias avec un air franchement étonné; il y aurait eu un point d’interrogation comme dans les animes japonais et cela aurait toute a fait cadré avec son air. Malia était quelqu’un qui habituellement se faisait rapidement avec les personnes qui les entourait. Que pouvait-il lui faire qui pourrait la blesser, rien, lui faire mal, rien, lui rabaissé le moral, rien. Décidément, elle ne voyait pas comment ce jeune homme pouvait la nuire et elle trouvait tout a fait normal de s’accoter sur quelqu’un qui était assis a coté d’elle. Il lui aurait simplement fallu qu’il s’assoit de l’autre versant de l’autre si le simple fait qu’elle l’ait touché ou même effleuré le révulse a ce point.

-Si tu avais si peur de contracter une maladie en me touchant, tu aurais du t’asseoir de l’autre coté de l’arbre. Mais, j’ai passé tout les tests de santé avant de prendre l’avion de la France…

Malia le regardait comme ennuyé de parler ainsi, et puis un léger sourire doux se posa sur ses lèvres. L’innocence rayonnait sur son visage éclairée par la lune. Plus elle y pensait, plus elle avait l’impression qu’il s’emportait littéralement. Elle tapa sur le sol pour qu’il se rassoit. Il n’allait pas rester la, debout et le visage montrant comme une indignation.

-Tu vas en faire un plat ou te rasseoir?

Elle rit doucement puis tenta de faire un sourire auquel il ne saurait résister.

Décidément, les deux Français n'avaient pas les mêmes positions dans cette situation pour le moins surprenante... Mathias avait peur, tout simplement. Il était incapable d'exprimer clairement les raisons de sa gêne à cause de ça, s'il voulait parler, le moment était donc mal choisi. Enfin, il n'était pas idiot, il avait bien SENTI que Malia voulait tenter quelque chose! Tout concordait! Dans la tête du petit garçon, c'était ainsi, et pas autrement. Il prit assez mal les remarques de la jeune fille. Non mais, en plus c'était elle qui l'avait invité à s'asseoir à côté d'elle! Il n'allait pas prévoir une opération séduction de quelque sorte après quelques minutes! Malia lui proposa alors d'oublier, et de s'asseoir de nouveau. Son sourire irresistible fit une nouvelle fois peur à Mathias, qui décida de partir, il expliquerait le pourquoi du comment à la jeune fille quand il ne serait plus dans cette situation du "seul dans la nuit animé d'une peur bleue". Il donna un coup de baguette dans le vide.

Lumos!

Le bout de la baguette s'illumina une nouvelle fois. Malia avait demandé s'il préférait en faire tout un plat, ou s'asseoir de nouveau. Après mûre réflexion, la première option lui paraissait la plus raisonnable.

Je... Désolé... Je vais me coucher...

Il avait parlé d'une petite voix tremblante, signe de son insécurité. Puis il tourna les talons, et prit la direction du chateau. Après tout, il n'avait pas vraiment à avoir mauvaise conscience, quand il était arrivé par hasard, la petite fille était en larmes. A présent, elle souriait, il avait en quelque sorte accompli sa "mission". Et puis, elle avait elle-même dit qu'il pouvait en faire "tout un plat", comme elle disait. Ces pensées rassereinèrent le petit Serdaigle qui prit avec une conscience moins lourde le chemin de son dortoir. Maintenant qu'il y pensait, il était épuisé, ce bal avait duré plus qu'il ne l'avait cru...

L'étonnement semblait être de plus en plus à son comble et la jeune fille figé par la réaction de Mathias ne sut que faire. Dans le fond d'elle-même, elle savait que la seule chose qu'elle pouvait encore faire était de lui souhaiter la Bonne nuit. Trop étrange pour elle. Vraiment trop. Elle fixa la lune comme si elle lui faisait une grimace et elle en eut un frisson.

-Bonne nuit alors.

Le yeux fixé sur le ciel, elle s'interdisait tout simplement d'allez le rejoindre. Il lui aurait encore fait la tête et elle trouvais idiot la manière dont il avait réagi. Non, vraiment sa place était là sous cet arbre à regarder les lumières brillantes des astres de la nuit. Ne se sentant tout simplement pas asssoupi, elle continua à viser de ses yeux bleus les astres qui avait fait en sorte que des pleurs la recouvre en entière. Et maintenant, la peau sèche, elle avait l'impression que son coeur était comme le papier sablé. Brut et dure, car elle avait du mal à croire qu'il ait rejeté son amitié. Chassant ses idées noires, elle ramena ses jambes contres son corps, en attente qu'avec le temps , cela la réchauffe.

Malia était maintenant seule.