Suivie (PV Edan)

Malia arriva à se sortir de peine et de mal de la situation ou elle était. Elle était dans de beaux draps. Elle ne connaissait pas tous les recoins de l’École mais elle supposait que se retrouver ne serait pas trop minces affaire. Malheureusement pour elle, l’école restait pour elle un mystère et elle regardait les tableaux de chaque coté de la salle d’un mauvais œil. D’ailleurs l’un d’entre eux attira son attention, une jeune homme sur un cheval faisait la cour à une autre. Classique! Étonnamment, l’élue de son cœur était une sorcière des contes de fées moldus, avec le chapeau pointu, la verrue sur le nez et autre. Elle trouvait la scène plutôt étrange jusqu’à ce qu’ils s’embrassent et que la sorcière prenne une apparence de jeune fille. Un joli conte, elle se retourna juste quand les voix commencèrent à l’interpeller. C’était une petite voix geignarde qui faisait bourdonner nos oreilles plutôt qu’autre chose. La jeune fille sourit à Malia puis elle commença à lui expliquer que c’était un prince et que chaque fois qu’elle revenait à son tableau, elle redevenait laide et salle, mais lorsque son preux amoureux l’embrassait et la courtisait, elle changeait de forme.

-Je ne suis pas sure de comprendre… Mais c’était amusant! Vous faites cela souvent?

L’homme hocha la tête et de sa voix de ténor m’indiqua qu’il avait d’autre chose à faire que perdre son temps à parler à une fille qui ne connaissait ni son nom, ni son histoire. Elle lui fit une révérence puis s’éclipsa.

Songeuse Malia continua à marcher, seule dans des couloirs bondés. Ça lui donnait un drôle d’impression et lorsqu’elle s’éclipsa vers une autres allées, elle se sentit suivie. N’osant pas trop se faire des peurs innocentes, elle ne regarda pas en arrière d’elle. La meilleure méthode était d’ignorer jusqu’à ce qu’on soit obligé de se retourner et d’affronter. C’est sans doute uniquement à ça que ses pensées étaient accaparées. Bientôt elle n’entendit plus les pas derrière elle et pensant que c’était un élève qui s’était égaré ou qu’il devait être entré dans une salle de cours. Elle salua son génie puis continua d’un pas engagé.

-Ils étaient mignons tous les deux, ce n’est pas comme les deux Serpentard du cours d’Astronomie, eux c’est trop! C’est juste dégoûtant! Ragoûtant!

Intérieurement, elle se jouait un tout autre discours. Elle aurait aimé aussi avoir quelqu’un si qui compter et quelqu’un pour la prendre dans ses bras. Depuis ses récentes aventures, elle avait réussi à pleurnicher en face d’un garçon, mais la frustration dont elle avait été parcourue au premier assaut, l’avait laissé perplexe et ses souvenirs jouaient sur sa pensée et sa mémoire comme l’eau qui coule et active les moulins. Elle toucha sa joue qui était devenue rouge sous l’effet de sa vision du garçon sous l’arbre qui avait passé un temps à essayer de la consoler et qui avait réussi. C’était une sensation trop étrange pour qu’elle sache vraiment la qualifier. Comme prise de chaleurs, elle se dirigea vers le mur ou elle s’adossa et ferma les yeux. Cette impression de vertige, semblable à l’ivresse que le vin lui procurait, la secouait en entière. [/i]

-Reprends-toi Malia. À ton âge!

Doucement son expression la ramena à la réalité. C’était une phrase culte lorsqu’elle habitait chez sa grand-mère, et maintenant elle était profondément ancré dans ses souvenirs. Son esprit ressemblait à un piège pour la confondre et la perdre dans ses pensées et sentiments. Elle avait de la misère à connecté son esprit avec son cœur et d’ailleurs, elle ne se croyait pas la seule. Même son corps semblait lui jouer des tours maintenant et ça lui paraissait la fin du monde. Du moins, pour ce moment. Fixant le carlage sous un œil très différent, elle s’aperçu de deux chaussures surmontées d’un humain dessus.

*Finalement très chère, tu avais raison de pensée que tu était suivie!*

Le jeune homme resta planté là à observer la fille qui avait partagé brèvement sa querelle en cours d'astronomie. Il la fixa de son regard noir un bon moment avant de lui adresser la parole.

Alors, tu me trouves ragoûtant, c'est c'est bien ça.

Le Serpentard avait posé la question sans de but réel, était-ce pour intimider, aborder la jeune fille ou simplement pour s'amuser de sa réaction, difficle à savoir vu sa non-chalence et son inexpression.

Le jeune homme avait quitté les cachots une heure plus tôt, il s'était amusé à faire rebondir des billes sur les différentes toiles du château et il avait emprunter les escaliers de peine et de misère. Comme à son habitude, l'escalier qu'il avait emprunté avait changé de direction, obligeant Edan à se trouver une nouvelle façon de rejoindre le parc. Il avait du temps à perdre et souhaitait se promener dehors le temps d'oublier tout ce qu'il venait de vivre. Mais voilà qu'un visage familier avait fait son apparition entre les élèves qui sillonnaient les couloirs. Il l'avait suivit pour connaître les habitudes de vie d'un Gryffy dans son habitat naturel. Il l'avait même supris à parler à voix haute et lorsqu'il comprit qu'il hantait toujours ses souvenirs, il avait décidé de pousser l'interrogation plus loin.

Il était donc là, les mains fourrées dans les poches à observer la lionne stoppée dans le couloir sans raison évidente. Il n'avait pas prévu d'entrer en contact avec elle mais sa curiosité, à moins que ce ne soit sa haine profonde pour les escaliers, qui l'avait forcé à s'arrêter pour passer le temps et, avec un peu de chance, s'amuser.

À peine avait-elle levé les yeux qu’on tomba face avec un de ses ennemis. Son questionnement lui parût des plus lointain et sans trop s’en rendre compte, elle déblatéra une des réponses les plus commune qui puisse exciter. Elle ne niait rien, ni ne s’offusquait pas. D’ailleurs dans un point de vue tout à fait théorique, elle avait l’impression qu’il était dédoublé tous deux en souris de laboratoire et chacun faisait ses petites expériences.

-Non, tu n’es pas ragoûtant. Je pense que tu es simplement toi. Aussi désordonné qu’ordonné, le tout dans un même corps. Ne fait pas l’idiot avec moi! Cya n’était pas rien qu’un flirt et malgré tes connaissances dans la matière, tu t’y sois jeté tête baissée. Ce n’est pas ragoûtant, le geste est stupide. Les gestes que l’on fait nous reflètent mais ce n’est pas ce que l’on est. Dis-moi que je suis folle que je puisse rire parce que peut importe le camp, il semblerait que tu me considère comme une ennemie moi qui n’aie rien fait que vouloir vous protéger tous deux. C’est beaucoup plus noble que ce lancé la tête baissée. D’ailleurs, si tu étais si ragoûtant, je ne t’adresserais pas présentement la parole, alors sent-toi charmé que ta compagnie m’attire affection.

Elle avait l’impression de faire un non-sens. Elle sourit, puis se décolla du mur. Puis se planta devant le garçon.

-Et moi, je suis si débile et idiote?

Malia fixa Edan dans les yeux et malgré ses esprits tourmentés, son regard lui était ni froid ni chaud, plutôt pénétrant.

-Si tu n’as rien à dire, aide-moi à m’en allé d’ici, sinon.

Le jeune homme laissa la Gryffy se vider le coeur, il en resta pratiquement bouche-bée. Elle devait être une connaissance de Cyanur, c'était presque une obligation sinon comment pourrait-elle en savoir autant sur leur histoire. Du même coup, il se demanda comment une fille comme Malia pourrait avoir des affinités avec un poison comme Cya.

*Je rêve ou elle vient de m'dire qu'elle m'affectionnait?*

Il finit par froncer les sourcils puis reprendre un air empathique. Et prit le temps de réfléchir à sa réponse, ce peut-être pourquoi la jeune fille s'impatienta.

J'en sais rien, tu es peut-être débile et idiote à la fois.

Il sourit légèrement puis se reprit aussitôt avant que la lionne ne lui saute dessus à griffe raccourcies.

C'est une habitude chez toi de jouer les sauveuses? Comment tu as su ce qui s'est passé entre moi et Cyanur? Et d'ailleurs, qu'est-ce qui te dit que c'est plus qu'une amie. Moi, je n'ai jamais affirmé le contraire. Ça t'est pas traversé l'esprit que j'étais peut-être juste pas sur la même longueur d'onde que coq... que Alexander Zwidelideltruc.

Le jeune homme regarda de gauche à droite, il n'avait aucune idée où Malia l'avait conduit, en fait, il était si préoccuper à la suivre qu'il s'était perdu. Il ne pouvait même pas dire sur quelle étage il se trouvait. Il fronça un sourcil en regardant à gauche puis fit de même en regardant à droite.

*Mer*e. Je désteste ces escaliers...*

Malia calme sourit discrètement à Edan. Certainement, il ne savait pas quoi trop lui dire car il répétait la majorité de ses paroles. C’était un peu étrange, elle le convenait mais intérieurement, elle souriait grandement. Elle fit un léger tour autour de lui avant de lui répondre à tout son questionnement.

-Je ne suis pas aussi stupide que tu le penses. Je reconnais quand quelqu’un est embarrassé dans une situation et j’ai su que ça l’avait à voir avec toi, étant donné que tu étais le derniers rentré. Principalement, je me suis mêlé de ses histoires parce que je trouvais stupide que vous vous fonciez dedans, surtout que c’était simplement la tête du «COQ» comme tu dis si bien, que je voulais. Il n’était pas nécessaire que je m’y mêle mais j’était contente qu’il lui arrive malheur. Je voyais mal les raisons de votre agressivité entre vous. Surtout que vous êtes dans la même maison, pas que ça vous donne une immunité, mais qu’entre vous, on dirait,vous semblez solidaire et à mes dernières vues agissez en meute plutôt que seul à seul; ce qui n’était pas de mon point de vue. La question qui me chicotte maintenant c’est de savoir qu’est-ce que tu faisais à me suivre?

Elle fixa le garçon de ses yeux bleu puis avança vers le couloir qui devenait de plus en plus sombre. Malia n’avait pas très peur elle savait qu’elle finirait par arriver quelque part, mais le lieu, peut importe quel il était ne lui faisait ni chaud, ni froid. Elle se retourna vers le garçon qu’elle voyait dans le rayon des torches. Il était assez mignon, mais semblait aussi glacé qu’un iceberg. Tant qu’il n’avait pas des envies de faire le camp dans le corridor, elle aurait un peu plus de respect pour lui.

-Allez, viens! Ça ne sert à rien de rester ici à attendre la nuit, ni même à attendre tout court, si tu veux retrouver ton chemin comme moi, on est mieux de se bouger… Il y a des meilleurs endroits si tu veux me faire peur ou pour parler! Crois-moi! En passant, as-tu peur du noir?!

Sur ce, elle attendit qu’il la rejoigne avant de continuer sa marche vers l’ombre.

Edan hocha la tête, plutôt satisfait par ses réponses bien qu'il ne comprenne toujours pas pourquoi elle s'était mêlée de cette histoire. Quoiqu'il en soit, il était un peu prit au dépourvu devant se retournement de situtation. C'était d'ailleurs une drôle de question, pourquoi l'avait-il suivit? Il ignorait la réponse lui-même mais ne pouvait consentir à lui offrir cette seule explication.

Je t'ai suivi par hasard.

Bon, l'explication n'était peut-être pas aussi satisfaisante que celles qu'elle lui avait offert mais c'était quand même pas si mal. La Gryffy se décida à bouger sans préavis, elle l'insita même à la suivre. C'était plutôt surprennant de voir une drôle d'alliance entre des maisons supposément ennemies. Il dévisagea la lionne quand elle lui demanda s'il craignait l'obscurité.

Tu rêves, j'adore l'obscurité. C'est probablement le seul endroit où on peut avoir la paix dans cette école.

*J'voulais pas lui faire peur... j'lui fais peur? Tu as peur chatton?*

Il s'avança vers elle, toujours aussi expressif, puis s'engagea dans le couloir. La peur est la seule chose qui fasse peur. Le noir n'a rien d'effrayant, ni les araignées ni les fantômes encore moins les orages... Ce qui effraie, c'est le sentiment même de la peur, un sentiment que certains partagent et d'autres pas. La seule chose à craindre dans la vie est la peur elle-même.

J'étais pas paumé avant de te suivre... alors c'est un peu ta faute, nah?

Il eut un faible sourire en coin, il étirait le cou chaque fois qu'une fenêtre se présentait à lui ou une salle de classe ouverte. Il se demanda aussitôt dans quel pétrin il s'était mit et jusqu'où était-il prêt à escorter cette Robin-des-bois-en-talons-hauts.

Malia fit un volte face lorsqu’il lui demanda si elle avait peur. C’était assez ironique, car c’était elle-même qui avait posé la question. Elle avait l’impression qu’il voulait l’envoyer sur les roses et étonnamment, elle se foutait que cela se termine en lutte. Lorsqu’il lui rejeta la faute, elle mit ses mains sur sa bouche comme pour faire l’innocente, puis rit en déposant ses mains le long de son corps.

-J’ai jamais demandé à être suivi remarque! Ce que tu fais de ton plein gré, ne mérite pas nécessairement que j’en devienne la cause. Je dirais plutôt que ça te plaisait de m’observer, comme un oiseau en cage. Savoir qu’est-ce que une fille de Gryfondor fait ? Je ne suis pas un de tes cobayes. Ni même, quelqu’un que tu peux manipuler à ta guise. Tu peux me suivre, mais tu ne peux me donner tes propres fautes. C’est complètement ridicule. Mais bon, vu qu’on est deux dans le pétrin et que tu sembles ni inquiet, ni apeuré, on peut y aller. Pour te répondre, non, je n’ai pas peur du noir, autant que je n’ai pas peur des Serpentards et même de toi; en considérant que tu puisses penser avoir des effets dévastateurs sur moi.

Malia avança dans le noir lentement comme un acte pré calculé, comme une cérémonie à faire. Chaque pas était méthodique et régulier, ni trop lent ni trop vite et ses yeux qui s’habituaient rapidement à l’obscurité regardait Edan qui cherchait à trouver sa position à l’aide de ce qu’il pouvait voir de dehors.

-Alors, tu as une idée où on peut être?

Elle s’arrêta car il était maintenant derrière elle. Puis l’attendit calmement et même sereine.

* J’avoue que la scène est étrange. Qu’il est étrange aussi. Qu’il est mignon. Que je n’ai pas peur. Mais ce que j’avoue particulièrement, c’est que je ne sais pas où nous sommes et qu’elle heure il peut bien être. D’ailleurs, pour l’instant ce n’est pas cela qui est important! *

- Tu vois des astres d’ou tu es?

Nah, juste du désastre.

Bon sang, qu'on lui apporte un prix mention, quelque chose du genre mais faites vite. Il ne trouva pas pertinent de réagir aux propos de la lionne, il ne souhaitait pas avoir une nouvelle personne sur sa liste, encore moins une fille qui pourrait sortir ses griffes à tout moment et le laisser en plan dans le couloir seul et abandonné. Il avait déjà assez de difficulté à se retrouver dans les couloirs éclairés du château en plein jour, il devait partir au moins vingt minutes d'avance pour être absoluement certain d'arriver à l'heure.

Je vois le stade de Quidditch là-bas.

Il s'arrêta net et pointa le terrain du doigt.

Ça te dit quelque chose cette position? On est à quelle étage tu crois?

Il s'approcha de la fenêtre, les rayons lumineux éclairèrent son visage dans l'obscurité.

J'hais cette école avec tous ses couloirs et ses escaliers qui bougent... c'est malsaint...

Il se dégagea de la fenêtre et continua sa route dans le couloir ténébreux.

*Il doit bien déboucher quelque part ce couloir, nah? Tous les chemins mènent à Rome qui disent...*

Le jeune homme jeta un regard à son poignet puis soupira.

Il est 20h45. Si ça continue, on risque encore d'avoir des problèmes.

*Pourquoi je suis pas resté dans ma salle commune...*

Malia était de plus en plus perdue. Elle ne s’était jamais rendu au stade de Quiditch. Ça ne lui rappelait rien de particulier. Elle se sentait mal à l’aise et pourtant, elle aurait dû savoir où étaient placés les choses qu’elle ne voyait pas habituellement. C’est à ce moment là, qu’elle reprit son calme. Pas la peine de s’en faire pour cela.

-Au troisième, je crois! Qu’est-ce que tu en dis?Pour ce qui est du terrain, non, tout simplement rien.

Ce n’était pas vraiment un questionnaire à choix de réponse et bien que cela les aiderait peut-être, elle comprenait mal pourquoi, elle lui posait cette question. Elle rit gaiement lorsqu’il parla des escaliers. C’était à la fois trop vraies et complètement fou.

-Complètement raison sur ce fait. Remarque, j’ai passer à deux doigts d’y aller une vie la dernière fois qu’ils m’ont déclaré la guerre.

L’heure sonna dans ses oreilles comme une mauvaise nouvelle. Elle n’y croyait pas! Il ne s’était pas passé tant de temps depuis qu’elle avait passé dans les couloirs bondés d’élèves. Non, c’était inimaginable. Elle se concentra, puis comme il avançait, elle le suivit en sautillant un peu pour le rejoindre, car il avait pris une petite avance et resté derrière n’était pas vraiment de son genre. Elle préférait foncer et ce faire avoir que de rester là à rien faire.

* Attention-moi idiot, on sera pas bien bien avancé si l’un de nous se perd. *

- Malgré que toi tu dois t’en foutre… dit-elle tout bas.

Penser tout haut était rarement quelque chose qu’elle faisait mais ses mots avait glissé comme graissé par le beurre de son esprit. D’ailleurs, maintenant fait, elle aimerait bien connaître s’il le ferait ou non. Elle le rejoignit enfin.

Au troisième? C'est possible, me semble que j'avais pas pris beaucoup d'escaliers pour arriver jusqu'ici...

Edan avait vu le terrain lors de son cours de balai mais il n'avait pas remarqué à quelle distance il se trouvait de l'école. À vrai dire, peu de personnes devaient porter attention à ce genre de détails.

Le jeune homme n'était visiblement pas le seul à avoir des problèmes avec les escaliers. C'était sans doute une conspiration des elfes de maison contre les élèves ou un truc du genre.

On a inventé un truc très simple qui s'appele l'escalier roulant. C'est pas compliqué, on grimpe sur la première marche et elle avance jusqu'en haut. C'était trop simple pour un sorcier, j'imagine...

Le jeune homme poursuivit sa progression dans le couloir, il tourna la tête vers Malia quand il l'entendit marmonner mais ne comprit pas ce qu'elle avait dit.

C'est bisarre, j'avais l'impression que ce couloir...

Edan n'eut pas le temps de terminer sa phrase, qu'un bruit sec résonna dans les ténèbres. Le Serpentard se plaqua la main dans le front et se frotta vigoureusement.

Arh! Merde!

Il venait de se heurter à une statue dont l'une des parties était un peu trop encombrante. Devant eux, un cul de sac et cette statue meurtrière.

Malia entendit le son puis le son de la voix d’Edan et d’un seul mouvement se précipita par en avant. Elle évita de justesse la statue mais resta stupéfaite.

-Ou est-ce que tu as mal? Qu’est-ce qui c’est passé?

Visiblement, elle était inquiète pour lui. Elle n’aimait pas que les gens se blesse; elle trouvais cela trop dangereux. Elle posa sa main sur son épaule et essaya vaguement de le distinguer. Malgré ses yeux habitué à l’absence de lumière, elle distinguait mal son corps. Elle se fiait au battement de cœur et à la respiration de ce dernier pour reconnaître Edan.

-Prenons une pause, veux-tu? Et après tu m’expliqueras ce que voulais dire, «J’ai l’impression de déjà vu!» Tu veux t’asseoir une seconde ou ça va aller? Si tu en a besoin, je ferai semblant de ne t’avoir jamais vu faible, mais je ne te veux pas chambranlant et blessé; tu serais comme un invalide.

Sur ce, elle toucha la pierre devant elle, en tâtant le mur délicatement. C’était vraiment un cul-de-sac, aucun issus à moins que elle soit caché de surcroît, Malia n,avait pas l’intention de passer des heures à chercher une issus qui peut-être n’existerait pas. On aurait dit un aigle ou une femme. Dieu sait ce que s’était ça nous bloquait le chemin littéralement.

-Décidément. Aucune chance! J’aimerais savoir. M’aurais-tu aidé à sortir d’ici si tu aurais connu un passage? Je sais que c’est stupide, mais j’ai besoin de savoir si je peux compter sur toi ou si tu fera l’idiot dès le premier moment…

Malia s’était accoté contre une parois droite sur le coté gauche et fixait ce qui lui aurait apparu comme l’ensemble du corps de Edan.

Edan commençait déjà à voir des étoiles, cette statue l'avait mi K.O. et il ne pouvait pas rivaliser contre un bloc de béton.

Ça va... répondit le jeune homme à la lionne qui s'inquiétait un peu trop à son goût.

J'ai pas vu, ça va...

Il s'appuya contre le mur et se laissa glisser jusqu'au sol. Ce n'était pas une question d'honneur mais plutôt le fait d'en rajouter pour rien.

C'est bon! Ça va! N'en fais pas tout un plat, okay?

Le jeune homme respira un bon coup puis tacha de mieux discerner la statue dans cette obscurité.

Le couloir ne mène nul part, voilà, c'est ça que je voulais dire. Mais j'avais pas porté attention à la statue... D'ailleurs, c'est pas un bisarre que cette statue soit plantée là sans raison?

Il se releva puis posa ses mains contre la surface froide, ignorant la faible coulée de sang qui lui dégoulinait sur la tempe.

Tu crois qu'elle cache un passage secret cette statue?

Malia regardait Edan.

-Tu ris de moi, tu veux vraiment voir ce qui ce trouve de l’autre coté. En pensant que ça va nous sortir d’ici étrangement, j’ai plus l’impression qu’on va se perdre encore plus. Ce qui ne peux être vu, n’est pas censé être découvert. Tu fais quoi, si on tombe droit dans un piège, crier? Tu vois bien que il n’y a personne au alentour et qu’on restera bloqué là comme confiné à attendre que quelqu’un d’autre ce perde! Maintenant qu’on sait que c’est pas une sortie, on peut rebrousser chemin, car c’est sûrement pas par-là qu’on est passé!

Malia se rapprocha de Edan jusqu’à ce qu’elle puisse distinctivement lui toucher l’épaule. Elle reporta dès lors ses mains vers la statue. Ont aurait dit un ange, de grandes ailles couvraient le fond du mur et ses mains était ouverte par en-avant comme pour offrir quelque chose à quelqu’un. Cela devrait être des coups de roc plus souvent qu’autre chose. Doucement, elle détailla ce qu’elle sentait au bout de ses doigts à Edan. Elle monta ses mains vers son cou, ses cheveux étaient raides sur son crâne de roche et il y avait 4 petites fentes au devant. Si on aurait pu dire que c’était des vêtements, ils étaient en lambeaux comme déchiqueté.

-Qu’est-ce que tu en dis? Des souvenirs qui pourraient te donner une image?

Sur ce , elle lui laissa la place.

-En passant, je ne veux pas être exubérante, je ne veut pas finir avec un cadavre dans les bras au matin. Pas encore!

*Elle n'arrête jamais de parler cette fille, c'est dingue...*

Edan contourna la statue, elle ne représentait rien dans l'esprit du garçon, ce n'était qu'un tas de cailloux qui l'avait amèrement frappé.

Tu crois que c'est plus prudent de se promener dans les couloirs à cette heure avec l'épouvantail à moineaux et son chat-à-botté ou l'idée qu'un passage secret nous amène directement au premier n'est pas beaucoup plus intéressant? Nah?

Il eut un sourire mesquin, bien qu'il fut difficile pour Malia de le voir dans cette obscurité.

Il nous faudrait une torche ou un truc du genre, les machins que les types du Moyen-Âge trimballait avec eux pour s'éclairer.

Edan posa sa main contre celle de la statue, il appuya, entra son doigt dans l'orifice sous son crâne, rien à faire, la statue restait de marbre.

Laisses tomber les cadavres, ce truc est beaucoup plus intéressant.

Malia se gratta la tête. Elle s’étonnait elle-même de parler autant et s’est après un moment qu’elle finit par se taire. Elle sourit pis pensa à Rusard et à sa chatte. Non, elle ne voulait pas avoir de retenu ou même avoir des problèmes avec l’autorité, c’était quelque chose qu’elle voulait éviter. Elle hocha la tête et écouta Edan continué ses recherches. Il n’avait pas tord.

-Alors trouves-nous un chemin! Regarde si tu peux tourner la main, tu te souviens c’est celle qui t’a heurté de plein fouet. As-tu senti une encoche autre que les trous dans la tête?

Malia pensa soudain à faire un tour de magie. Mais de loin, ils seraient bien vite repéré.

-Lumos? Tu parles? Autant finir aveuglé tous de suite!

Comme elle posait sa main sur une partie de la statue, en fait l’une des pointes de l’ailes de droite, la statue pivota d’un seul coup, emmenant avec elle les deux élèves. Malia surprise émit un soubresaut. Puis lorsqu’elle tenta de toucher le mur s’aperçu que devant derrière elle à peu de distance, il y avait un mur droit et net. Elle s’avança et toucha la pierre de ses doigts, elle était froide, lisse et les limites de chaque pierres étaient encore palpables.

-Oups? Dans le fond, c’était ce qu’on voulait non?! Il doit y avoir une série de salle comme celle-ci avant d’arriver à un chemin précis. J’espère que nous allons toucher les bonnes pierres parce que sinon, nous risquons de passer beaucoup de temps ici.

C’était une petite pièce rectangulaire et on sentait passer des vagues d’airs. Personne n’aurait pu dire d’où elle passait. Elle se frotta la tête, confuse et à la fois étonnée.

Nah, rien... dit-il d'un ton blasé.

Il se faisait penser à son père lorsque l'envie lui prennait de le fouiller, il passait par tous les coins, les poches, les pantalons. Un sérieux manque de confiance. Malia parla d'un sort, sa tête un peu trop moldue ne lui avait même pas laissé le temps d'y penser. Il était trop nul en sort pour tenter quoique ce soit. En fait, il n'avait jamais essayé de lancer des sorts, même durant les cours, il se débrouillait à la manière moldue chaque fois qu'il en avait l'occasion. Un sorcier bien étrange qui préfère se compliquer la vie, on dirait. Lorsqu'il eut terminé le fils de sa pensée, la statue fit un volte-face imprévisible et Edan se claqua la main de la statue en arrière du crâne, il fut projeté au sol et s'écrasa contre le mur d'une pièce encore plus sombre que le couloir.

Arrggh! Elle me cherche cette statue! Attends, j'vais lui en faire une moi...

Edan se frotta vigoureusement l'arrière du crâne. Il tâta le vide en espérant atteindre quelque chose qui soit une bonne nouvelle. Sa main se plaqua contre le mur, il se releva.

Ouais, disons que j'avais espéré un atterissage plus réussit.

Ses yeux ne mirent pas de temps à s'habituer à l'obscurité.

On est enfermés ici?

Il soupira, il commençait vraiment à regretter sa curiosité, pourquoi s'était-il mis en tête de poursuivre cette curieuse?

Tu peux faire ton tour de passe-passe, je crois pas qu'on se fera surprendre ici...

-Une quoi? Une bosse? Je ne sais même pas ou est-ce que j’ai bien pu toucher, alors endommage-là pas, sinon on pourrait réellement finir bloqué ici complètement.

Malia se recula et s’adossa au mur. Elle était fatigué et avait l’impression qu’elle serait ici encore pour un bon moment. Elle fouilla dans ses poches et remarqua qui lui restait encore des biscuits qu’elle avait pris le matin même dans la grande salle. Elle était exténué de chercher et chercher encore un passage qui peut-être ne s’avérait être qu’un piège toujours plus bête. Elle se laissa glissé lentement contre le mur du fond puis une fois assise commença à manger un des biscuits dans sa poche.

-Arrête et assis-toi! Ça sert à rien à en vouloir à une statue, elle ne bouge pas! Et ce n’est sûrement pas sa faute à elle. J’ai l’esprit dans le brouillard et je ne continuerai pas tant que tu ne te sera pas calmé!

Malia plaça sa baguette dans la poche de robe puis s’écria :

-Lumos!

Une légère lumière sortis de sa baguette, blanche et lancinante; caché dans sa poche elle n’était pas trop agressant, mais le passage de l’obscurité à la lumière lui avait quelque chose d’étonnant.

* On dirait qu’il en veut vraiment à cette statue. La pauvre, elle ne savait pas qui il était, comme si ça pouvait changer quoi que ce soit. Malia, Malia, Malia, ou t’es-tu encore fourré le nez? Et l’autre qui te suit, il semble aussi perdu que toi. *

-Mais tu saigne.. remarqua-t-elle lorsqu’il fut dans la zone légèrement éclairée.

Une main devant les yeux, les dents serrés, Edan reprenait contact avec la lumière qui lui attaquait les pupilles. Malia l'avait pris par surprise avec son sort, il était maintenant si habitué de l'entendre parler qu'il ne portait presque plus attention à ce qu'elle disait. Il retira sa main puis ouvrit les yeux progressivement. La pièce était plus petite qu'il ne l'avait imaginé, la jeune fille avait ses deux yeux brillants braqués sur lui.

* Quoi encore? *

Edan posa son doigt sur son front douloureux, essuya la peau au hasard et regarda le bout de son index.

Mouais, bon... tu connais beaucoup de gens qui sont morts attaqués par une statue? Nah? Bon, dans ce cas, je vois pas pourquoi je devrais m'en faire pour une trace de sang.

Il épongea son visage au hasard du revers de sa manche puis s'approcha du mur qui s'était refermé derrière eux.

C'est pas croyable...

Il écrasa son poing contre la pierre pour se défouler. La douleur lui grimpa dans l'avant-bras.

Le jeune homme se mit à longer les murs, comme rampe un serpent. Son visage était si prêt de la pierre qu'il aurait pu s'en servir comme râpe.

Là.

Il posa son doigt sur une pierre.

Y'a un truc de gravé ici... on dirait... une paire d'ailes... un truc du genre.

Lorsqu'il retira son doigt, le symbôle s'enfonça et le mur s'enfonça pour laisser place à un escalier descendant. Edan recula d'un pas, laissant soin aux pierres de se détacher d'elles-mêmes.

Tu vois, moins de blabla plus d'action.

Il lui jeta un regard neutre, son regard noir dans le sien puis posa le pied sur la première marche..

Malia avait une envie furieuse de la bouder et de le laisser ici dans ses propres problèmes, car maintenant , il était coincé ici par sa curiosité à lui. Elle le fixa, le regard mi-mauvais, mi-intrigué. Elle en avait mare qu’il l’a prenne pour une idiote, elle avait fait beaucoup plus que lui jusque là. Elle avait l’impression qu’elle faisait tout pour lui. Vraiment, quelle horreur! Elle ne lui devait rien et maintenant qu’il était pris ensemble, elle semblait de plus en plus à vouloir lui arracher la tête! Elle avait une folle envie de lui foutre un coup de pied au fesse pour qu’il déboulle les escaliers, mais il serait inutilisable après; ce serait une perde total et sans but, mais un plaisir intense. Finalement, elle se ravisa après l’avoir observé auprès du couloir des escaliers. Il était si mignon, le regard sombre et ses gestes, ses manières bien que légèrement repoussants lui donnait l’impression qu’elle pouvait amplement lui laisser gérer la situation. On aurait dit un ‘’Bad Boy’’ tiré d’un conte quelconque; si dur, mais si séduisant. L’ombre lui donnait un certain bonus accentuait ses traits et elle sentait qu’il était véritablement dans son environnement.

La féline se leva lentement avec souplesse et grâce avant de rejoindre le serpent si près de l’extrémité des escaliers. La tentation! Quelle tentation d’ailleurs! Lui fait baisser les yeux, afin qu’il décolle de son monde aurait été un plaisir sans mesure. Elle espérait vivement qu’il n’agirait pas ainsi avec elle tout le long de leur visite des couloirs et souterrains secrets. Sinon, il est certain, elle lui cassera la gueule et cela sans prévenir. Elle n’avait plus la patience qu’elle avait eu dans le couloir et ce qui lui arrivait à lui commençait à lui être égal. Un bon coup de poing ou un claque pour le faire revenir dans son monde, lui semblait d’une très bonne idée par rapport à rester ici avec un homme si dédaigneux de sa personne. D’ailleurs, elle avait bien se poser ses question, mais elle ne voyait vraiment pas pourquoi il la rejetait ainsi. Peu importe le titre qu’elle avait, elle voyait mal cet animosité; elle n’avait rien fait pour la mériter. Peut-être que les membres de sa maison ne savent pas tout simplement accepter les commentaires positifs ou bien le simple fait de se faire aider à faire une tâche. Pour le moment, elle le laisserais agir à sa guise et complètement à sa guise tant que sa vie ne serait pas en danger, elle en était convaincu; elle ne risquait rien avec lui bien qu’il lui semble aussi stupide que ne dire qu’un bête carnivore ne veule pas la bouffer toute crue.

La grande blonde regarda finalement vers le couloir par dessus l’épaule de son acolyte de nature si opposé à elle. Il avait finalement avancé. Première marche, première étape. Pour le moment, il lui semblait que la descente ne serait pas des plus ardue et avec la lumière toujours dans sa poche, il verrait tout de même ou ils déboucheraient. Cet escalier sombre ne dérangeait pas la jeune Gryfondor, la seule chose qu’elle craignait maintenant, était que le dédain que son compagnon lui envoyait comme des flèches lui fasse sauter un plomb et qu’elle veuille lui rendre la monnaie de sa pièce en nature; une nature plutôt coriace et amer.

-Je te suis.

Edan descendait sans un mot, derrière lui, il sentait la présence de la lionne mais celle-ci demeurait étrangement silencieuse. Le jeune homme se demanda même à quoi elle pouvait songer pour être aussi pensive, qu'est-ce qu'elle mijotait. Heureusement que les couloirs offrait de quoi rester en alerte sinon, il aurait sombré dans la paranoïa.

Plus les escaliers s'enfonçaient, plus l'obscurité se faisait sentir. Edan posa la main sur le mur pour garder un contact avec quelque chose de solide si jamais le sol devenait un danger. Une idée mesquine lui traversa l'esprit, et si il laissait passer la blonde devant? Peut-être qu'elle lui sauverait la vie en passant dans un piège. Heureusement pour elle, il était un garçaon avant d'être un Serpentard.

Lumos.

C'était la première fois qu'il prononçait une incantation, il ne fut pas déçu du résultat. Sa baguette s'illumina comme une lampe de poche. La lumière rappelait celle d'une torche plus que celle d'une lampe de poche mais c'était bien suffisant pour lui. Il n'aimait pas utiliser la magie, il trouvait cette alternative trop facile.

Bientôt, l'escalier présenta aux deux égarés sa dernière marche. Un second corridor s'étendait à perte de vue devant les deux sorciers, difficile de savoir où ce couloir pouvait les mener. Edan s'avança, craignant simplement de se perdre encore plus qu'ils ne l'étaient.

Les murs étaient opaques presque homogènes mais bientôt, d'autres couloirs adjascents manifestèrent leur présence également.

Eeeh...

Il regarda à droite.

Hum.

Puis à gauche.

... On a un problème, je crois.

Malia avait décidément arrêté de se créer des scénarios afin de laisser cours à son imagination coriace et débile. C’était d’une certaine manière, le moyen subtil de ne pas négliger celui qui devant elle, avança à pas de tortue. La lionne scruta devant elle le passage, mi couvert par la tête d’Édan. Décidément, le plus qu’elle pourrait y voir était la masse noir des cheveux du garçon. Les marches pas trop glissante, mais quelque peu apique, fit perdre quelque fois l’équilibre à la jeune et belle; se retenant avec une ferveur au mur, elle s’égraina vite les ongles et puis retrouva son état normal. Pas de cassure, ni trop d’égratignures; outre celle laissé sur le mur. Malia continua de descendre, lentement mais sûrement l’escalier. Dans les dernières marches, elle prit pied dans sa robe et trébucha tout juste au moment ou Édan posait son pieds sur le sol net; d’un tour de pied descendit la dernière marche avant de venir poser sa main sur l’épaule du garçon avant de finalement souffler. Deux options et toujours pas de sortie, ça n’annonçait rien de bon. Vraiment rien de bon!

Le sort s’acharnait sur la Gryfondor et elle trouvait déjà peu marrant de se retrouver dans un endroit pareil avec cet inconnu et mec bizarre, mais elle sentait que les choses n’était pas pour s’arrêter très bientôt. Gauche ou droite, droite ou gauche! Quelle impasse!

-Allons par celui-ci. Celui de droite.

Elle observa au loin le couloir et attendit une réaction quelconque de la part du Serpentard. Lui qui semblait si enclin a ce débarrasser d’elle, resterait pris ainsi pendant un bon moment encore.

Le Serpentard eut un sourire agacé, comment pouvait-elle se permettre de jouer les funambules, ce n'était pas le moment approprié encore moins l'endroit pour se casser une jambe. Elle finit par répondre à sa question indirecte puis le jeune homme se mit instinctivement à marcher dans le couloir de gauche.

Très bien, c'est connu, les filles n'ont pas le sens de l'orientation.

Il eut un sourire pour lui-même tout en fixant le bout du couloir. Malia était une fille apte à sauter dans les rideaux pour un rien et il aurait bien apprécié le spectacle. Les lions sont si mignons quand ils grognent. Malia allait peut-être suivre son instinct et prendre le couloir de son intuition, Edan, lui prennait une partie de plaisir à piquer les émotions de celle qui l'avait entraîné dans le couloir sombre.

T'imagines ce qu'ils nous feront s'ils nous trouvent ici?

Edan sourit, les endroits hantés où des phénomènes paranormaux surviennent ont souvent la réputation d'être construits sur d'anciens cimetière indiens. Dans leur cas, cette école était sans doute bâtie à même les ruines d'un labyrinthe. Toujours des dizaines de couloirs, des centaines de possibilités et des milliers de problèmes.

Edan soupira, jetant un regard derrière son épaule juste pour s'assurer de ne pas être supris par Malia au détour d'un second corridor.

-Si tu penses cela alors, je dois te remettre le flambeau de l’innocence, car cela sonne comme une idée préconçue. . Aurait-tu peur de te perdre Edan? Ou Bien, le fait que mon couloir pourrait être le bon, te somme t-il la bonne idée de t’interposer à moi?

Malia regardait le garçon d’un nouveau jour, il semblait adoré son ambivalence et bientôt il lui coûterais beaucoup son audace. Elle en était si certaine, qu’elle laissait le sort se charger de son rival. Elle marcha lentement vers lui, le suivant discrètement. Elle n’allais rien ajouté et assister au spectacle que lui causerais sa propre faute. Peu anxieuse de ce qui pourrait se passer, elle préférais autant ne pas le laisser seul; c’était une de ses manières qu’elle pourrait assisté à son triomphe : désir inconditionnellement personnel. Elle le rejoignit enfin, sans plus pensé à se cacher et le fixa amplement.

-S’il nous trouve, tes espoirs sont finis. Comment pourront-ils admettre que toi, Edan, te sois balader dans ses couloirs avec moi? Ta crédibilité est compromise. Et puis, ils finiront par se dire que tu es bien trop niais pour avoir suivi une jeune et belle Gryfondor comme moi. Tu imagines le scandale? Oh! Mais j’oubliais, tu n’y penses pas trop, tu serais presque qu’heureux que je te fasse une crise du siècle pour que tout le monde puisse nous entendre à travers les murs.

Décidément, Malia ne contrôlait plus vraiment sa langue, et comme elle commençait à le devancer un peu, ses pieds aussi. Ne savait-elle pas se taire? Ou bien faire semblant de ne plus y penser? Non, il fallait qu’elle cherche à se moment même la guerre avec le jeune homme. Tant qu’il ne la reconnaîtrais pas ou tant qu’il se voudrait comme gourou, elle serait choquée et ne chercherait sans cesse à lui causer des torts psychologiques.

** Mal! T’as fini? Il t’en faut encore pendant longtemps avant que tu décides de le plaquer au mur ? Il t’en faut comment encore pour vouloir le pousser à bout? T’en a pas marre? Marre de ses jeux enfantins et à ses grands airs? Fonce-lui dessus ou Sautes-y dessus, mais arrête de parler comme une idiote tandis qu’il rit de toi pour ces mêmes raisons. **

Edan eut un bref sourire en coin devant la réaction de la rouge et or qui l'avait suivit. Comme il l'avait prédit, la jeune fille ne s'était pas fait prier pour donner son opinion sur l'égalité des femmes et toutes ces choses si importantes qui ne laissent pas de place aux plaisanteries.

Tu me sous-estime, s'ils me suprennent avec toi, je suis bon pour la corde.

Il lui jeta un regard malicieux puis ajouta.

Et c'est quoi ma réputation selon toi, ein?

La jeune fille était aussi rouge que sa maison, c'était assez amusant, une grosse tomate vivante. Rouge de colère, la colère est reliée à l'instinct, aux impulsions, du coup, elle pouvait s'avérer très dangereuse pour leur survie. Mais la colère d'une fille est tellement amusante à regarder.

En plus, là, c'est toi qui se balade avec moi et non le contraire.

Edan eut envie de se baisser juste au cas où la jeune fille derrière lui souhaiterait lui lançer la première chose qui lui tomberait sous la main. À moins qu'elle ne se jète sur lui pour lui faire la prise de l'ours... ou du lion. Edan n'était pas très suceptible vis à vis des propos de Malia. Il cherchait souvent les problèmes et s'attendait à en avoir en retour, ses blagues étaient parfois mal interprétées et du coup, elles blessent. Toujours un peu difficile de savoir si le jeune homme est sérieux ou non devant un visage aussi dépourvu d'émotions.

Malia bien qu’énervé se laissa allé vers ses impulsions et agrippa le jeune homme par l’épaule avant de le pousser jusqu’au mur. Pousser était un mot très faibles par rapport a ce qu’elle avait finalement fait. On aurait plutôt dit fracassé ou projeté mais pas pousser simplement. Il parlait de corde et Malia trouva cela très ironique car justement elle aimerait bien lui passer la corde au cou a ce mec qui se prenait pour un autre.

-Je te passe une corde si tu veux! Mais pour ce qui est de ta réputation, je m’en fiche mais si tu cherche a rendre les choses comiques, tu comprendras des lors que je ne plaisante plus. Dit-moi ce qui te plairait!

Elle avait maintenant les mains de chaque coté du corps de Édan, posées contre le mur. Ses yeux dans les siens, elle espérait que le message passerait mieux maintenant. Toutes griffes sorties, elle resta la a le regarder. Malia avait une furieuse envie soit de lui foutre une raclé soit de l’humilié et bien qu’elle commençait la deuxième phase; il lui restait toujours la première.

-Arrête de me faire croire que je te suis, on en serait pas la si tu étais resté bêtement dans ton dortoir et puis remarque a me suivre tu parais plus comme un amoureux transi que de quelqu’un qui cherche a m’observer!

*Non, mais vraiment! Il se prend pour qui lui! Un dieu? Qu’il retombe sur terre, il verra peut-être la réalité sous forme de fiction et s’y laissera peut-être tenté. *

Malia s’attendait a un revers de situation mais son esprit ne laissait nul place a l’échec. S’il reprenait le dessus, elle obtiendrait sa part du gain sans pour autant en sacrifier au serpent.