Remember the third of november... (libre)-

(hrp : Coucou, desolee d'qvqnce pour les fautes, mais clavier qwerty espagnol >.<
Topic libre pour tous ceux aui veulent souhaiter un bon anniversaire a la vieille Adane Razz

Soit le plus de monde possible XD)

Apres tout, ce n'etait encore au'un jour coññe tous les autres... Oui, un jour de novembre parfaitement banal... Il y avait fort a parier que personne ne lui trouverait quoi que ce soit de particulier... Dans le parc, l'herbe etait parcourue de doux frissonneñemt et les arbres ployaient tres legereñent l'echine sous le vent naissant de cette fin d'automne. Pares de leurs plus beaux atours ambres, les vegetaux tant nombreux aue rares du parc de Poudlard chatoyaient et rayonnaient, donnant une añbiance chaleureuse et pressaue fañiliale a l'enceinte de la plus prestigieuse ecole de ñagie qu'aie connu ce monde. Malgre un teñps qui aurait gagne a prendre quelques degres et a se decouvrir de son couvre-chef gris, quelques eleves de taille, d'age et d´apparence divers semblaient encore trouver du plaisir a flaner au coeur de cette vegetation sur son declin.
Si on pretait umn petit peu plus attention aux eleves en question, on remarquait aue tous se deplacaient en petits groupes... Gryffondors, Serpentards, Poufsouffles et Serdaigles semblaiemt s'accorder presque a merveille et seuls quelques discrets eclats de rire venaient briser le silence joyeux et paisible dans lequel baignait tout ce petit ñonde. Tous semblaient trouver bien plus seduisant de se deplacer a plusieurs pour profiter des plaisirs que la nature daignait leur offrir. Tous ? Non. Une silhouette solitaire ~~resistait encore et toujours a l'envahisseur~~ marchait d'un pas lent, les ñains enmfouies dans les poches, une cascade de cheveux roux retenus par un elastique noir se repandant a peu pres n'iñporte coññent sur ses epaules recouvertes du tissus noir de l'umiforme de Poudlard. Etrangement, les cheveux en question semblaient se meler a merveille avec les tons dont l'environnement se parait. Cette jeune fille - car, a n'en pas douter, s'en etait une, malgre son visage ferme, c'etait bien une fille, il y avait certains forts peu dissiñulables aui le prouvaient - señblait a la fois plus adulte, plus petite, plus dure, mais aussi plus triste que tous ceux qui plaisantaient allegreñent et se relataient les passages les plus imoubliables du bal d'halloween. En s'approchant un peu plus, on pouvait distinguer une paire de ñagnifiaues yeux d'un brun tenebreux parfaiteñent captivant caches sous quelques ñeches de cheveux cuivres. Si on reflechissait un petit peu, on parvenait a se dire qu'on avait deja vu ce visage-la quelque part et que, sans doute, on s'em souviendrait encore longteñps... Car, oui, une rencontre avec la jeune fille en question marquqit generaleñent pendant quelques bonnes annees... On oubliait pas facileñent Adanedhel Iluvatar lorsqu'on l'avait vue a l'oeuvre,,,
La toute jeume quatrieñe annee, etudiate a Serdaigle, se deplacait seule, l'air ñaussade, un livre de defense contre les forces du ñal sous le bras, une douloureuse sensation au creux de l'estoñac. C'etait coññe si un tout jeune chaton ivre de liberte y avait ete enferñe, lacerant a present l'interieur du ventre de la jeune fille a coups de griffe furieux. L'iñpression d'etre passee a cote de quelque chose de tres iñportant la rongeait de l'interieur.
Certes, si om lui avait pose la question, elle n'aurait pas pu affirñer qu'elkle avait oublie quel jour on etait... Que c'etait son anniversaire... Mais elle s'etait debrouillee pour enfouir cette bride d'inforñation sous des tonnes de pensees sans interet, dans le but de ne pas etre decue, de ne pas croire aue personne ne s'interessait a elle... Que tous l'avait oublie... Ce jour pas tout a fait exacteñent comme les autres...
Pour l'instant, aucun de ceux qu'elle connaissait ne s'etait charge de lui rappeler que ce jour,et surtout pour elle, n'etait pas semblable aux autres... Apres tout, depuis quelques heures, elle avait 13 ans...
Meme si elle faisait comme si de riem n'etait, elle nourrissait, tout au fond d'elle, le fol espoir que quelqu'un, quelque part, penserait a elle aujourd'hui... Et puis - ceci, par contre, ne lui avait meme pas effleure l'esprit - peut-etre meme que le quelqu'un en question avait eu la bonne idee de lui avoir prepare une de ses surprises dont les parentsont d'ordinaire le secret... Histoire que ce jour sorte vraiment et enfin de l'ordinaire...

*M'ennuie...*

Songea-t-elle avec lassitude...
Elle avisa un arbre dont les preñieres branches effleuraient le sol. Doucement, elle se glissa en dessous, s'assit sur le sol tapisse de feuilles ambrees et ouvrit son livre, dans le but d'apprendre un nouveau sortilege d'attaque, sans vraiñent de ñotivation...

[ Ce n'est pas mon meilleur RP mais j'avais envie de te répondre ^^]

Cette journée qui naissait encore timidement derrière les voiles de brumes neigeuses et opales qui noyaient encore les abords de la grande citadelle de Poudlard était loin, très loin d’être comme les autres et Pénombre en avait intimement conscience. Les aurores pâles de Novembre s’élevaient lentement de leur tendre couche crépusculaire et teintaient de leurs innombrables nuances pastels l’immensité des cieux d’un bleu froid et pur, prémices d’un hiver qui ne promettait plus que le sommeil de glace de Dame Nature et la léthargie future des âmes animales et végétales. Dehors, les maigres doigts des arbres déjà dénudés par l’Automne grattaient au gré d’une fine brise les carreaux exposés de la salle de repos propre aux Serpentardes dans un crissement qui rappelaient les plaintes tristes d’une bête sauvage prisonnière.

Pénombre ne ressemblait pas à l’hiver, pas ce jour là. Energique et vive, la brune aux yeux clairs s’était éveillée de bonne heure ce matin là et son cœur s’était emplit d’une humeur joviale et fraîche à mesure qu’achevait de prendre forme ce qu’elle avait personnellement modelé et qui réclamait enfin sa touche finale. L’une des poursuiveuses des Sang froid s’empressait à présent de se vêtir chaudement d’un pantalon d’encre, coupé droit et d’une généreuse longueur qu’elle avait assorti d'un épais pull tout aussi noir que son bas dont la poitrine avait été précieusement brodée d’un des écussons de sa maison et le col finement roulé. La jeune Craft paracheva sa tenue d’une paire de gant marron foncé en cuir et d’une longue cape noire doublée, censée contrer les effets mordants du froid en extérieur. Puis, la quatrième année ramassa finalement avec soin ses affaires au pied de la petite commode personnelle dont était pourvue chacune des pensionnaires de ce dortoir et vérifia que tout était parfaitement coordonné pour l’exécution de son plan. Satisfaite, elle s’étirant rapidement tel un chat trop tôt sorti du réveil, puis dévala les quelques marches qui conduisaient dans la salle commune des siens, sa besace de cuir en main. La pièce circulaire s’avéra être vide et délicieusement plongée dans un silence palpable et serein seulement troublé par les crépitements réguliers d'un petit feu consumant avec parcimonie une ou deux bûches dans la longue cheminée de pierre. La Rusée jeta un regard hâtif à la vieille pendule ancestrale qui couronnait de sa présence l’un des épais murs porteurs de la large pièce décorée aux couleurs des élus de Salazar Serpentard, celle ci indiquait à peine les 9 heures... Pénombre s'assura une ultime fois de la présence d’une certaine petite clé argentée dans les entrailles de tissu de sa poche intérieure et s’engouffra par la suite dans les méandres sombres des couloirs qui quittaient les cachots pour rejoindre les réseaux labyrinthiques du Château de Poudlard.

La jeune fille avait dû user de ruse et de discrétion comme autant de manœuvres de diversions pour dresser une liste des endroits potentiels où la demoiselle qu’elle cherchait en cet instant précis, pouvait se trouver en cette matinée spéciale car, en effet l’école de sorcellerie était bien vaste et certains lieux appartenant pourtant au pourcentage de présence les plus élevés, étaient malheureusement inaccessible à la Rusée, comme par exemple, la salle commune des bleus et bronzes. L’héritière des Craft avait non seulement utilisé sa propre mémoire et les connaissances qu’elle avait de son amie pour rendre pertinente cette liste mais également requit l’aide des proches de la rouquine, de ceux qui côtoyaient plus intimement que les autres Adanedhel Iluvatar, employant toute l’adresse, la malice et l’habilité inhérentes aux Serpentards pour interroger discrètement l’entourage de la Capitaine des Serdaigles sans attirer son attention. La chose avait été rendu ardu par la curiosité naturelle d’Adane et sa propension à chercher à percer chacun des mystères qui attiraient son attention mais Pénombre pensait avoir suffisamment noyé le poisson en étant prudente et rigoureuse pour laisser sourde et en sommeil la méfiance ou les soupçons que pourrait avoir la jeune fille. La brune aux yeux clairs souhaitait évidemment la surprendre et partager une fois de plus avec elle, ce temps qui lui manquait. Elle avait bien sentit que quelque chose tourmentait l’Intelligente mais, leur ami commun, Bann Ena’Dariss l’avait quelque peu dissuadée de troubler son introspection muette et solitaire et encore une fois, Chronos avait également joué contre elle… Car il s’agissait bien entendu de la rouquine des Aiglons, qui fêtait son anniversaire en ce 3 Novembre et alors que la vert et argent passait les immenses portes sculptées de chênes massifs, gardiennes de l’entrée du Château, elle vit au loin celle qu’elle cherchait, à l’exact lieu où son intuition et les informations qu’elle avait rassemblées en douce le lui désignaient.

Le vent, souffle léger et persistant s’égarait dans la longue chevelure de jais de la vert et argent tandis qu’elle s’avançait paisible et silencieuse sur l’herbe craquante dans laquelle dormaient encore quelques délicats cristaux de givres translucides qui ne survivraient pas au lever du soleil. Au loin, son regard d’un vert vif et agressif se perdait sur la silhouette fine et athlétique de son amie qui portait un vêtement noir recouvrant sa ligne d’épaule tandis que se renversait en arrière le cuivré flamboyant de sa longue chevelure pourtant maintenue par un lien dont Pénombre ne distinguait, à distance, que peu de chose le concernant. Les reflets sanguins de ses filins d’un grenat rougeoyant donnaient la douce illusion, métaphore étrange du caractère de cette jeune fille, d’une eau bordeaux, indomptée et sauvage qui paraissait emprunte d’une vie propre, défiant le gré des mouvements de la Serdaigle et par instants même, les plus élémentaires lois de la physique. C’était bien elle, nul qui l’avait déjà croisée auparavant ne pouvait s’y tromper. Elle affichait la même attitude désinvolte et renfermée, solitaire et perdue dans ses sombres pensées qui lui était si familière. Pénombre gagna rapidement ses côtés, profitant un moment silencieux de sa présence si rare, la quatrième année finit cependant par croiser le regard profond et fort malgré cette étrange expression triste et résignée qui en troublait l’éclat, d'Adanedhel, lui adressant :

« Bonjour Adanedhel. Comment te portes tu en ce jour… Si particulier ? »

Interrogea t elle à sa meilleure amie en glissant sur le dernier mot avec malice.

Ah l'automne, les feuilles qui tombent, la nuit précoce, le froid qui se fait de plus en plus sentir... ET : l'anniversaire d'Adanedhel Iluvatar ! Mais ça, Lee l'ignorait totalement et pourtant, c'était aujourd'hui que devait se célébrer l'évènement. Mais le Gryffondor n'avait lu nulle annonce, nul article dans la Gazette, même pas un petit potin de GG : RIEN ! Impossible pour lui donc, de savoir que c'était l'anniversaire de la Serdaigle. Alors, comme un jour normal, le commentateur ~~adoré de ces dames~~ était allé se balader dans le parc en compagnie de ses plus fidèles ~~serviteurs~~ amis afin de profiter des dernières chaleurs avant l'arrivée du terrible blizzard glacial qui ensevelirait Poudlard sous des tonnes de neige et de glace, pétrifiant instantanément tous ses occupants. mais avant toutes ces réjouissances^^, le temps était plutôt à la fête. Les élèves étaient tous ou presque dehors (ben oui, ils n'avaient pas de PC avec Internet à Poudlard ) et s'amusaient entre eux. toutefois, et c'était très flagrant en cette journée, tous les élèves étaient regroupés par maison. Gryffondor avec Gryffondor, Serdaigle avec Serdaigle, Poufsouffle avec Poufsouffle, Perfitard avec Perfitard Ca arrivait parfois mais il était tout de même peu fréquent que les élèves ne se mélangent pas de la sorte.

Lee qui était en train de faire un poker ~~déshabilleur~~ avait Fred et Georges, avait perdu et avait donc reçu comme gage de faire le tour du parc en courant -__- Il était donc parti pour une course folle a travers l'étendue verte lorsqu'il vit une Serdaigle et une Serpentard ensemble! Et cette vision ~~atroce~~ inattendue attira immédiatement son attention. Il regarda que Fred et Georges ne puisse pas le voir puis s'arrêta de courir après avoir obtenu une réponse positive à sa demande intérieure. Il regarda plus attentivement les deux jeunes filles et reconnu son ennemie jurée, enfin son ancienne ennemie jurée puisqu'il n'avait pas eu affaire avec elle depuis longtemps : Pénombre Craft. Et l'infâme était en train de discuter avec une autre figure très connue de l'école : Adanedhel Iluvatar. Cette rencontre des deux n'était pas exceptionnelle. En effet, Lee avait vu plusieurs fois les deux jeunes filles ensemble et le Gryffondor avait même suspecté la Serdaigle d'être une Serpentard infiltrée chez les Serdaigles pour espionner les Gryffondors Mais hélas le malheureux Champion n'avait jamais pu savoir si c'était vrai ou pas Mais alors qu'il repensait à tout ça, une nouvelle idée vint germer dans son esprit :

**Hey mais c'est l'occasion rêvée d'en apprendre plus sur ces deux énergumènes! Very Happy

Si je m'incrustais dans leur conversation en faisant mon naïf j'arriverai sûrement à découvrir des trucs! Very Happy

**

Aussitôt dit, aussitôt fait! Lee se rapprocha des deux demoiselles de la façon la plus naturelle possible et arriva finalement à leur niveau. Mais c'est alors qu'il s'apperçut qu'il n'avait pas préparé de phrase et qu'il ne savait pas quoi dire! Il était dans la ~~merde~~ crotte

**Ah zut qu'est-ce que je peux bien dire??? "Salut les poulettes ça boum?" Non. "Pfiou il fait chaud n'est-ce pas?" Non plus. "Tiens ben ça alors qu'est-ce que vous faites là?" Mouais... **

Alors notre héros improvisa :

Salut Adane. Euh... J'faisais un poker avec Fred et Georges et j'ai perdu. J'ai donc eu un gage (tu connais Fred et Georges ) et je dois te demander pourquoi tu passes tant de temps avec cette sale Serpentard qui se trouve en face de toi? Désolé c'est pour le pari hein!

La question était assez ardue et surtout très délicate à poser. Mais le pire c'était que Lee ne connaissait pas la réputation de killeuse d'Adane Celle de Craft il la connaissait mais il avait pu se rendre compte qu'elle était plutôt inoffensive

Maussade, celle dont c'était l'anniversaire enfonça son poing là où elle pensait que se logeait l'autre châton dégénéré. Bien sûr, elle ne réussit qu'à se donner un mal au ventre abominable et eut le droit à un coup de griffe violent en guise de répartie. Se décidant à abandonner un combat qu'elle savait perdu d'avance, elle plongea le nez dans son bouquin et lut l'énnoncé d'un sort qu'elle n'était pas censée apprendre avant sa septième année d'études... Mais, après tout, depuis quand Adanedhel Iluvatar se souciait-elle des règles ? Il n'y avait pas de raison pour qu'elle commence aujourd'hui, elle était toujours passé à côté... Ou au-dessus, le plus souvent... Comme en cours de Vol, hein... Enfin, revenons à ce fichu sortilège de Défense Contre les Forces du Mal...

*Complexe, quand même, la septième année...*

Jugea la jeune fille, Intelligente mais peut-être pas à ce point... Tenace de nature, elle approcha un peu plus son visage du livre et tenta de s'appuyer sur le dessin, à droite de la page, pour comprendre un peu mieux les effets de ce qui avait l'air d'être un sortilège d'attaque particulièrement puissant, lorsqu'elle sentit une présence à sa gauche.
Comment ne l'avait-elle pas sentie avant alors qu'elle était habituellement avertie par son sixième sens lorsque quelqu'un ne faisait que la regarder ? Elle n'en savait rien... D'un geste brusque, elle referma son livre et tourna un regard ténébreux dans lequel dansèrent un instant quelques flammes en direction de l'importun.
Les flammes s'évanouirent aussitôt pour laisser la place à un brun ambré chaleureux teinté de surprise. Il fallut quelques longues secondes à l'nefant, habituellement si réactive, pour comprendre la situation. Avec lenteur, elle passa celle qui avait osé la déranger sous le feu de son regard, puis cligna des yeux et se rendit enfin compte de ce qu'il se passait.
Pénombre... Elle était là... Elle qui avait disparu depuis si longtemps, qu'elle n'avait plus vu depuis cet épisode peu sympathique dans l'allée des Embrumes. Depuis le temps qu'elle n'avait plus vu un visage ami... Là, devant ses yeux, se dessinait celui de sa meilleure amie... Et, mieux que tout... Elle s'en était souvenu... Avec un ronronnement de pur contentement, le châton s'appaisa et s'endormit, boule de poils chaleureuse, au creux du ventre de la Batteuse et Capitaine des Aigles. Désormais, peu lui importait que tous l'oublie... Elle, elle y avait pensé...
Alors qu'elle pensait avoir retrouvé l'usage de la parole, qu'elle venait d'inspirer pour se mettre à parler et qu'elle avait même envisagé la possibilité de sourire, une voix Ô combien connue et détestée fouetta ses oreilles. Lee Jordan...

*Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?*

Se demanda la quatrième année avant de, soudain, craquer. Elle se retourna vers le fâcheux à une vitesse surprenante et, planta deux yeux grondants de colère dans ceux, toujours rieurs, de l'autre commentateur stupide, elle attrapa son poignet et commença à le tordre, lentement, mais sûrement... Elle n'avait même pas réfléchit... Elle avait agit par instinct, sous l'impulsion du moment... 'Cette sale Serpentard'... Comment osait-il...
La poitrine de l'impulsive se souleva par saccade et, soudain, elle lâcha le bras du Gryffondor de cinquième année... Toute trace de joie s'était effacée de ses yeux... Désormais, on y voyait colère et un début de haine... Néammoins, elle s'excusa de sa conduite idiote d'un bref signe de tête avant de répondre, la voix complètement vide d'émotions, avec sa franchise habituelle :

"Parce que c'est ma meilleure amie..."

L'instant était précieux aux yeux et au coeur de la Serpentarde, cet instant si rare et calme qui exprimait sans le moindre mot toute la joie et l'enthousiasme de retrouvailles muettes. Car ni Adanedhel, ni Pénombre n'étaient de ces grandes extraverties aux intenses effusions sentimentales, aux explicites démonstrations amicales ou affectives qui se jetaient l'une dans les bras de l'autre en poussant de stridents petits cris et en sautillant sans cesse partout pour se communiquer leurs respectives émotions. Non, et il n'y avait, à la fois, rien de plus banal ni de plus important pour la quatrième année que de marcher aux côtés de son amie, en silence, juste à profiter de sa présence, de son aura et de cette complicité existante entre elles qui n'avait besoin de nulles paroles pour être et pour s'enrichir. Le regard d'un vert vif et agressif de la descendante des Craft se posa par curiosité sur l'imposant ouvrage que la rouquine des bleu et bronze tenait en ses mains, ouvert sur une page qui exposait une description détaillée et complexe d'un sortilège de haut niveau ainsi que son support schématique représentant précisément la manière dont devait être accompli le geste lors de la lancée du sortilège et le motif invisible que devait dessiner la baguette lors de son accomplissement. Lorsque la brune aux yeux clairs comprit, plus ou moins, de quoi il s'agissait et à quelle année d'études cela correspondait, elle eût un léger sourire et ses prunelles de jais retrouvèrent la longue cime des arbres de la forêt interdite au loin. Certes le temps avait passé et bien que les deux jeunes apprenties sorcières ne s'étaient que trop peu croisées, la Capitaine de l'équipe des Serdaigles demeurait fondamentalement la même, toujours brûlante de cette envie d'apprendre, de comprendre et de progresser vers un but dont elle seule en connaissait la nature, à poursuivre une sorte de perfection qui lui était propre. C'était une fonceuse, une battante, une guerrière et sa soif de savoir était un des traits caractéristiques de sa fougueuse, de sa spontanée personnalité comme la persévérance ou la détermination. Pénombre avait d'ailleurs souvent pensé qu'Adanedhel avait tout autant sa place chez les Lions Rouges de Gryffondors que chez les Aigles Bleus de Serdaigles et la Rusée s'était souvent demandé ce qui avait pu décider le Choixpeau à la diriger vers l'une de ces deux maisons et pas vers l'autre. Peut être avait il été indécis ? Peut être avait il hésité ?

Un autre sourire vint s'esquisser sur le visage pâle de la poursuiveuse lorsqu'Adane referma brusquement le lourd livre maintenu entre ses doigts fins. Cela non plus ne changeait pas, cet étrange instinct que possédait la joueuse de Quidditch à percevoir les présences qui se faisaient proches de la sienne car bien que Pénombre se soit avancée en silence et dans un angle mort de vision de la rousse, son amie n'avait guère tardé à déceler l'aura de son corps et cela bien avant qu'elle ne lui adresse amicalement la parole. Leur iris, chaleureusement brunes et profondes pour l'une et d'un vert clair lumineux pour la seconde, se croisèrent et la championne des Serpents apprécia les quelques secondes durant lesquelles les deux jeunes filles échangèrent, une fois de plus, bien davantage par le regard et dans le plus absolu silence que des mots n'auraient pu le faire. Cette compagnie particulière lui avait manqué. Et alors que Pénombre attendait la réponse de sa meilleure amie à sa question qui ne pouvait mentir sur le fait que la Serpentarde savait pertinemment quel jour brillait au dessus d'elles, une voix masculine et étrangement familière lui parvint aux oreilles. Ce timbre que l'on ne pouvait oublier une fois qu'on l'avait entendu faire vibrer les désagréables paroles d'un Lion frustré dans l'enceinte immense du Poudlard Stadium, les railleries incessantes d'un commentateur sportif en cruel manque d'attentions. Lee Jordan. A lui aussi, cela faisait longtemps que la brune n'avait pas eu à faire et le souvenir de leur dernière accroche sur le terrain de Quidditch lui revint en mémoire, les pages de son carnet qu'elle avait arraché et brûlé, le cognard qui l'avait ensuite assommée et sa chute dans les bras de ce garçon qui paraissait porter un poulpe mort sur le crâne, comme un rituel curieux qui semblait lui faire penser qu'il pourrait, en exhibant une bestiole morte sur sa tête, s'en approprier la force et l'intelligence... Sûrement les traditions ancestrales de la famille Jordan ! Et bien que se disputer avec le garçon à la pilosité très exprimée était assez plaisant pour la Rusée, il fallait bien reconnaître que le moment était assez mal choisit pour cela et que la poursuiveuse aurait largement préféré offrir, en toute tranquillité, son présent d'anniversaire à sa meilleure amie tout en profitant de son unique présence et de sa compagnie. Mais non, il était là, et dans l'immense tasse de chocolat au lait des Dieux, Lee en avait prit tout le chocolat alors que Pénombre s'était délectée du lait et elle en était aussi pâle que lui noir.

Et la première chose qui franchit les lèvres du rouge et or firent éclater de rire la jeune fille, elle répondit à la suite d'Adanedhel sur un ton taquin quoiqu'un peu railleur :

" Une fois encore les subtilités t'échappent Jordan ! Et une fois encore tu perds. Tout cela devient classique tu sais mais on fuit pas aisément sa destinée n'est ce pas ? "

Ce tandem que Pénombre adorait, la franchise et l'impulsion d'Adanedhel, sa force et la complémentaire de l'attaque verbale de la Serpentarde. Peut être même que si la rouquine des Serdaigles était d'humeur, la vert et argent s'amuserait bien un temps à tourner en ridicule le petit commentateur comique qui se tenait devant elles. Afin d'obtenir une approbation ou, au contraire, une négation de poursuite, la quatrième année détourna le regard du Courageux pour trouver celui de l'Intelligente et y chercher réponses à ses questions.