[hj: c'est ouvert, mais ce serait de préférence avec mes anciennes connaissances, amies ou ennemies...]


Le château semblait très calme. De toute évidence, tout le monde était sorti dans le parc profiter des derniers rayons du soleil. La jeune fille marchait lentement le long des couloirs déserts, contemplant par les fenêtres les quelques élèves qui s’amusaient à voler sur leurs balais ou qui nageaient dans le lac. Elle ne savait pas très bien si elle avait envie de voir des gens ou non. Finalement, le non remporta. Prenant des chemins détournés, la jeune fille marcha longtemps dans Poudlard, prenant soin d’éviter les groupes d’élèves qui se dirigeaient maintenant vers la grande salle pour aller dîner.

**
Le claquement de porte résonna dans toute la maison. Joana était sortie encore plus furieuse qu’elle n’était entrée du bureau de sa mère. Au moins pouvait-elle se vanter d’avoir aussi réussi à faire enrager cette dernière. En quelques enjambées, elle avait atteint l’escalier et rejoint sa chambre.

Trois coups discrets furent frappés.

- Je ne veux voir personne! Aboya la jeune irlandaise.
- Mademoiselle, je vous en prie, ce n‘est pas raisonnable. Vous ne devriez pas rester cloîtrée ainsi.

Reconnaissant la voix calme de son vieux majordome, la jeune fille accepta d’ouvrir. Elle se posta devant la fenêtre et laissa son regard voguer sur la cime des arbres de la forêt qui lui faisait face. Une larme silencieuse coula le long de sa joue, et elle l’essuya d’un revers de main rageur.

- Vous avez tout entendu, je suppose, souffla-t-elle, comme si elle se parlait à elle-même. Bien sûr, tout le monde a des kilomètres à la ronde a pu entendre….
- Il y a des choses pour lesquelles on n’est jamais prêt. La vérité peut constituer l’une de ces choses, notamment lorsqu’elle s’accompagne de souffrance. Cette souffrance fait partie de l’être humain….
- Et si je ne voulais plus être humaine ?! Rugit la jeune fille, faisant brusquement volte-face.[ J’en ai assez de tout ça. Ces histoires ne m’intéressent plus. Je veux juste que ça cesse, qu’on les laisse en paix…. Qu’on me laisse en paix. Je me moque bien de tout le reste maintenant.
- C’est faux, répondit très calmement Marcuse. Et tu le sais aussi bien que moi, Joana. Tu as l’impression d’avoir reçu non pas un mais une centaine de coup de poignards dans le cœur, et tu te dis que personne n’a jamais connu telle douleur, pas même celui qui en vient à demander à ce qu’on lui donne la mort pour mettre un terme à ses tourments.
- Tu as tort! Hurla-t-elle en donnant un grand coup dans sa lampe de chevet. Celle-ci traversa la pièce avant d’aller se fracasser en mille morceaux.
- Oh si. C’était comme si tu venais à nouveau de le voir mourir devant tes yeux, et tu ne t’en moques pas du tout.
- Ne fais pas comme si tu comprenais quelque chose Marcuse. Tu as beau connaître les histoires de cette famille, ne prétends pas comprendre ce que je ressens maintenant!

Ce dernier ne se départit pas de son calme, ce qui accrût encore un peu la colère de la jeune fille. Dans un flash soudain, elle se voyait le prendre au cou y enfoncer ses ongles et serrer jusqu’à ce que mort s’en suive. L’image disparût aussitôt et Joana chancela. Le majordome esquissa un pas en sa direction et la jeune fille l’arrêta d’un geste de la main.
- Non. Non, non et NON ! Gronda-t-elle. Pas un mot de plus. Je ne veux plus t’entendre me faire la morale ou pire, t’apitoyer sur mon sort en me disant que tu sais ce que je ressens. Tu n’en sais rien, RIEN ! Tu es là avec tes phrases creuses et….
- J’avais une femme et deux fils.

Joana s’arrêta net, plongée dans l’incompréhension la plus totale.

- Pardon ?
- Tous trois morts. Je ne m’épandrais pas sur les détails. Ne crois pas que tu es la seule au monde à avoir perdu un être cher. Mais il faut apprendre à aller de l’avant. Cela s’est produit il y a déjà bien des années, et ça n’a pas empêché la terre de continuer de tourner. Lady Alecto a eu tort de faire ce qu’elle a fait. Mais apprendre la vérité aujourd’hui ne change pas la situation.

Un long silence s’instaura entre la jeune fille et le vieil homme. Celle-ci combla le vide entre eux deux et se serra dans ses bras.

- Il me manque tellement…. Sanglota-t-elle.
- Mais il n’est jamais parti. Il est toujours là, ajouta-t-il en indiquant son cœur.

- - - -

La jeune fille était allongée sur le dos et avait le regard dans le vague. L’étrange -c’était le moins que l’on puisse dire- conversation qu’elle venait d’avoir avec Marcuse repassait dans sa tête. Certaines paroles ne cessaient de lui revenir.
*Cette souffrance fait partie de l’être humain….*
*- Et si je ne voulais plus être humaine ?! *
Ne plus être humaine…. Et si la solution se trouvait là? Quelque chose en elle sembla se réveiller. Un long frisson, qui ressembla à un frisson de plaisir, la parcourut. Cette idée semblait faire plaisir à une certaine partie de son inconscient.

*Cette souffrance fait partie de l’être humain….*
* Non, la solution n’est pas dans la fuite. Faire face. Il faut faire face, ne pas….*

Là où quelques instants plus tôt était allongée Joana se trouvait désormais un lynx des neiges. Encore un instant après, plus rien. Le vent s’engouffrait par la fenêtre ouverte de la chambre, et on pouvait apercevoir dans le sol humide quelques empreintes qui se dirigeaient vers la forêt….
**

Le cœur de Joana cognait dans sa poitrine. La jeune fille pensait à trop de choses et dormir lui était impossible. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui en manquait, ce que prouvait la fatigue qui lui picotait les yeux. Elle caressa machinalement son bras meurtri , toujours entouré d’un bandage, qui la lançait douloureusement.

**
- Lâchez-moi ! Je vous ai dit de me lâcher, bande de brutes ! Mais lâchez-moooiii !Vous m‘emmenez où ? Laissez-moi ! Tempêta Joana aux deux armoires à glace qui l’encadraient. Noooon ! Je n’irais pas! NOOOON !

L’adolescente, se débattait comme un beau diable tout en tapant des pieds.

- Aïe, mais c’est qu’elle m’a mordu, la peste. Je vais t’apprendre, moi, le respect ! S’exclama l’un des deux gorilles en giflant Joana. Celle-ci avait la lèvre en sang. L’autre émit ce qui lui sembla être un ricanement, avant de lui faire un semblant de reproche.
- On a promis à la mère de la ramener en un seul morceau.
- C’est elle qui a commencé. N’empêche qu’elle nous aura donné du mal la morveuse. Je me demande bien comment elle a pu échapper à tout le monde aussi longtemps.
- Lâche-moi, abruti ! Tu as finir par me casser le bras ! Cracha Joana, faisant de nouveau entendre sa voix.
- Si tu ne te la boucles pas, ton bras sera tout ce qu’il restera de toi, la mioche.
- Sais-tu bien à qui tu t’adresses, tête de troll ? Aaaaaaaaaaïeeeee!
- Calme-toi, on est bientôt arrivés.
- Heureusement, sinon, j’en aurais fait de la purée de citrouille, menaça celui qui venait de lui tordre le bras.
- Arrivés où ? S’inquiéta alors la jeune fille.
- On te ramène à ta môman, répondit l’acolyte de la grosse brute, imitant une voix d’enfant.

Joana se débattit avec encore de force.
- Nooooooon, lâchez-moi ! Laissez-moi partir !
- Ben alors ? On ne veut pas voir maman ? Ironisa le plus méchant des deux.

En guise de réponse, l’adolescente lui écrasa les orteils avec force et lui envoya un coup -de traître- de genou sous la ceinture. Ce dernier se contorsionna de douleur , et écumant de rage, lâcha son emprise sur son bras. Joana réussit à lui subtiliser sa baguette et la pointa en direction de l’autre d’un air menaçant.

- Rendez-moi ma baguette à moi et laissez-moi partir. Je vous interdis d’essayer de me suivre. Et pas d’entourloupe.

L’homme grogna, mais quand un sourire narquois vint prendre place sur son visage, Joana devint nerveuse. Une voix glaciale résonna alors dans le dos de la jeune fille.

- Que se passe-t-il ici ?

Elle ferma les yeux et soupira dans un signe de découragement. Cette fois, s’en était fini. Elle fit demi-tour, s’efforçant d’afficher un sourire innocent et se redressa fièrement, puis répondit.

- Mais rien du tout, Mère. Nous ne faisions que discuter un peu avec vos amis. Ce sont bien vos amis, n’est-ce pas ?
- Au manoir, jeune fille, immédiatement, asséna Alecto, aussi glaciale, sinon plus.

Joana se dirigea vers celui des deux hommes qu’elle venait de menacer et lui arracher sa propre baguette des mains avant de lui envoyer celle de son acolyte qui essayait tant bien que mal de reprendre contenance. Elle entendit ce dernier jurer contre elle et menacer d’en faire de la purée de troll. Elle se redressa fièrement et après lancé un regard noir, passa outre sa mère, avançant d’une démarche hautaine. Elle n’entendit pas la conversation qui s’en suivit, mais réussit à saisir quelques mots tels : « bon travail » et « voilà pour vous ».
Voyant Joana arriver couverte d’hématomes et en sang, Dolly, la vieille elfe de maison totalement dévouée à sa mère retint un cri d’horreur. Sa maîtresse adorée ne tarda pas à arriver et donner les instructions, sans même regarder sa fille.

- Aide-là à se laver et habille-là. C’est intolérable. Une O’Donnell se mettre dans un tel état. Son père aurait eu honte d’elle, ajouta-t-elle, prenant toujours soin de l’ignorer.
- Oh oui, maîtresse. Pauvre, pauvre maître, il ne l’aurait pas supporté, couina l’elfe. Affreux, affreux… quelle honte ! répétait-elle inlassablement.

Elle fit une révérence et baissa la tête jusqu’à s’écraser le nez contre le sol, et aussitôt sa maîtresse partie, elle poussa Joana en direction de sa chambre.

- Me touche pas, sale bête, maugréa Joana à voix basse.

Passant devant un miroir, la jeune fille compris un peu mieux les réactions d’horreur de la créature. En plus de sa lèvre fendue d’où le sang continuait de couler, elle avait les cheveux très largement en bataille et parsemés d’herbe, de brindilles et de mousse, une énorme ecchymose sous la maxillaire, du côté droit, des écorchures couraient le long de ses bras, des marques plus importantes là où les deux hommes l’avaient maintenue et sa robe était déchirée en plusieurs endroits. Ce n’était pas très beau à voir, effectivement.

- - - - -

Deux jours plus tard, après une nouvelle… hum… conversation… avec sa mère, Joana repassait les grilles de Poudlard et se retrouvait face au professeur Dumbledore.
**

Elle arpenta la pièce de long en large, rongée par une colère sourde, dents et poings serrés, jetant des regards furieux dans la salle déserte. Tout ça pour ça. Et elle s’était faite avoir aussi stupidement. Plus que quatre ans. Cette phrase était devenue le leitmotiv qui lui permettait encore de tenir. Dans quatre ans elle serait libre. Libérée de toute tutelle et toute contrainte. Restait qu’en attendant, elle était toujours coincée ici.
Joana donna au fauteuil le plus proche un grand coup de pied qui ne la soulagea nullement. Elle s’y laissa tomber sans cérémonie et fixa le plafond obscur. L’heure était déjà avancée, et les élèves ne tarderaient pas à se lever. Elle hésita entre rester et affronter les autres, ou aller se cacher pour faire plus tard une entrée plus discrète.
Encore une fois, elle préféra fuir. Joana se glissa hors de la salle commune et se dirigea vers les rives du lac. Il serait sûrement désert à cette heure-ci. Il ne devait pas être loin de cinq heures et demi du matin, et elle doutait qu’aucun élève ne soit encore réveillé, d’autant plus qu’on était dimanche. Arrivée à destination, elle se laissa tomber, le dos appuyé aux racines d’un grand arbre venu lui aussi profiter de la présence du front d’eau.
Sa tête débordant d’idées contradictoires, elle se laissa submerger par une douce léthargie qui étouffa toute pensée. Un craquement sonore la fit se réveiller en sursaut. Depuis combien de temps s’était-elle assoupie ? L’espace d’un instant, elle se prit à penser qu’elle était encore quelque part dans les forêts du nord qu’elle avait arpentées pendant près de deux longs mois…. Puis tout lui revint. Son retour -plus que brutal-, la ballade dans les couloirs, le lac, et le craquement qui l’avait réveillée.

La journée venait de débuter et toute l'école était tranquillement dans la Grande Salle pour se délecter de ce premier repas du dernier jour de la semaine. Car oui je vous le dit, mes biens chers frères aujourd'hui était dimanche. Et chez nous peuple occidental, le dimanche marque la fin de la semaine. Bref, Lee, le Héros du Temps champion de Gryffondor était lui aussi dans la Grande Salle en train de profiter du repas et des nombreuses victuailles préparées pendant toute la nuit par les stupides esclaves dégoûtants, sales et hideux elfes. Et Lee n'était évidemment pas le dernier à être arrivé dans la Grande Salle pour le petit déjeuner! Lee était un bon vivant et donc il aimait les bonnes choses et donc manger était une bonne chose et donc Lee aimait manger Certes, comme tous les bons vivants il aimait aussi faire plein d'autres choses telles que la fête avec ses amis, dormir jusqu'à pas d'heures, draguer un max de filles en une journée avec Fred et George et le perdant paye un coup aux deux autres à la tête de sanglier, faire des paris stupides avec des inconscients... :sifle: Bref Lee profitait pleinement de sa vie. On ne pouvait pas prévoir l'avenir après tout. Peut-être qu'une bombe nucléaire réduirait la planète en poussière que Lord Voldemort allait le tuer lors de sa prochaine incurssion à Poudlard. Peut-être qu'il allait mourir lors de la seconde épreuve du Tournoi des Quatres Sorciers. Peut-être que dans une dizaine de minutes il allait croiser le chemin de Joana O'Donnell près du lac. Nul ne pouvait le prédire. Le Professeur Trelawney peut-être, dans un rare moment de lucidité. Bref Lee ne se souciait point de tout cela. Il s'inquétait plutôt de savoir si d'autres délicieux mets allaient arriver dans son assiette car il avait fini son assiette d'oeufs au bacon.

Mais rien d'autre n'arriva à part un yaourt que le Gryffondor engloutit en une cuillérée, manquant de justesse de s'étouffer (stupide pari encore une fois...). Bref, plus rien d'intéressant n'arriva dans l'assiette du pauvre commentateur Alors, pour amuser la gallerie, il se leva, prit un air hautain, sérieux et supérieur et déclara à la table de Gryffondor :

Non mais qu'est-ce qu'on mange mal ici! C'en est trop je quitte cet établissement! Peuh!!!

Et notre Héros se dirigea vers la sortie de la Grande Salle avant de disparaître sous les éclats de rire de ses amis Gryffondors 8) et sous les regards mauvais des Serpentards qui enviaient les Gryffondors de s'amuser tant Désormais Lee était à l'extérieur de la Grande Salle, satisfait de son petit spectacle. Le problème était qu'il ne pouvait plus y retourner sinon tout serait gâché. L'effet serait réduit à un truc naze sans intérêt et plus personne ne rigolerait. Heureusement qu'il avait fini son repas sinon il y serait retourné à coup sûr. Mais là, plus rien ne l'empêchait de partir pour que l'effet de sa petite sortie soit maximal. Notre Champion décida donc de ne pas retourner dans la Grande Salle pour que sa blague fonctionne à la perfection. Mais il était encore tôt et l'heure de vraiment commencer la journée était encore loin. Il décida donc d'aller traîner au bord du lac histoire d'admirer le soleil se lever en reflétant ses intenses rayons lumineux sur l'eau sombre du lac noir

Le quatrième année marcha donc vers la sortie, et se dirigea vers le lac. Le ciel était orangé car le soleil s'apprêtait à apparaître derrière les montagnes lointaines. C'était un beau ciel, sans nuages. Et c'est donc sous cette voûte que Lee arriva non loin du lac. Mais là, Ô surprise, il vit une petite forme assise au bord de l'étendue silencieuse. (quel poète 8))

**Hi hi une petite fille sans défense à embêter niark niark. Quelle farce vais-je bien pouvoir lui faire La pousser dans l'eau me semble pas mal comme idée Mais c'est vrai que l'eau ne doit pas être très chaude elle risquerait de ne pas très bien réagir Bah je vais essayer comme ça on verra bien **

Lee se baissa légèrement sur lui-même pour adopter l'allure du parfait espion et avança vers sa proie sa victime la pauvre enfant Heureusement, le soleil était face à lui ce qui rendait l'approche plus facile. En effet son ombre n'apparaîtrait pas devant les yeux de l'innocente victime jeune fille et l'effet de surprise serait maximal Et oui! Car si le soleil avait été derrière lui, son ombre aurait été projetée devant lui et comme le soleil est bas dans le ciel le matin et le soir, les ombres sont très longues. Et la proie jeune fille aurait pu voir l'ombre de Lee se dessiner à côté d'elle. Mais là, tous les éléments semblaient derrière Lee. On aurait presque pu entendre les arbres, le soleil et le ciel lui dire :"Allez vas-y! N'ais pas peur! Fous la à l'eau cette fille! Ah la la sacré blagueurs ces éléments... Bref vous l'aurez compris depuis quelques temps, c'était bien d'une fille dont il était question. Lee avait remarqué au fur et à mesure de son approche ses cheveux bruns plutôt longs qui descendaient le long de son cou. Mais cela n'avait perturbé en rien son objectif! Le discret Gryffondor avançait toujours derrière la jeune fille lorsqu'arrivé à une dizaine de mètres d'elle, il la reconnût!!! C'était une fille qu'il connaissait. Qu'il ne connaissait que trop bien d'ailleurs. Et il n'y avait aucun doute là-dessus. Il s'agissait malheureusement bel et bien de JOANA O'DONNELL!!! Joana O'Donnell dite "Jo la terreur" En effet, son surnom la précédait toujours. Elle s'était fait une réputation de jeune fille méchante et détestable à souhait!!! On ne comptait plus ses agressions et ses réflexions blessantes sur les autres élèves. Mademoiselle était la descendante d'une prestigieuse lignée et Lee le savait.

Réalisant l'erreur FATALE qu'il était sur le point de commettre, le Gryffondor recula discrètement et surtout prudemment. Ce n'était pas le moment de se faire repérer. Lee appliqua donc la règle numéro 1 :"Ne jamais tourner le dos à une Joana O'Donnell". C'est donc à reculons qu'il effectua son retour vers le chateau mais il marcha sur une branche qui émit un "CRAC" sonore. C'en était fini de lui. Sa vie allait s'achever d'une seconde à l'autre. Je vous l'avais dit, tout peut arriver, on ne peut pas prévoir. En tout cas, la Serpentard avait entendu le bruit car elle remua légèrement. Lee devait trouver une solution, une excuse, un échappatoire, une issue, une sortie. Et vite!!! C'est alors qu'il improvisa une sorte d'excuse bidon.

RHAAAAA !!! Saleté de branche!!! J'ai failli tomber par ta faute!!! Tiens! Tiens! Et re-tiens! fit-il en sautant à pieds joints pour la détruire. Ne me refais plus jamais ça à moi stupide branchage! Sais-tu qui je suis? Je suis Lee Jordan, champion de Gryffondor et je ne me laisserai pas faire par un misérable bout de bois! J'ai combattu un Nundu alors tu ne me fais pas peur! Puis notre Héros vit du coin de l'oeil que Joana s'était tournée vers lui. Ah tiens salut qu'est-ce que tu fais là je ne t'avais pas vu :sifle: J'me promenais juste comme ça je ne t'avais même pas remarqué. Vas-y continue à faire ce que tu faisais ne t'occupes pas de moi je m'en vais. Euh... salut hein à plus... Mais il ajouta à voix basse en repartant vers le château : J'ai pas envie que tu m'enlèves encore des points comme tu en as l'habitude...

Il n'avait pas pu s'empêcher de murmurer une vacherie. Il avait toujours en travers de la gorge la fois où elle lui avait retiré 10 POINTS !!! Alors qu'il n'avait rien fait du tout!! C'était Pénombre la fautive !!! Bref, malgré la peur de Joana, Lee avait quand même balancé une vacherie. Mais il l'avait seulement murmurée alors ce n'était pas grave

La jeune fille se redressa, le regard dans le vide. Elle reprenait à mesure conscience de la réalité autour d’elle. Et la voix qu’elle reconnut immédiatement comme étant celle de Jordan, le bouffondor qui devait sûrement encore servir de commentateur de Quidditch….
Qu’est-ce qu’il faisait là à cette heure-ci ? D’ailleurs, quelle heure était-il ?
A en croire le soleil déjà haut dans le ciel, la matinée était déjà bien avancée. La jeune fille tourna la tête en direction de Jordan le regard encore vitreux. Celui-ci était occupé à s’acharner sur une branche. En voilà un qui n’avait pas changé pendant tout ce temps, toujours aussi débile. Amusant comment les gens semblaient s’aplatir devant elle depuis son retour. Si seulement ils savaient… heureusement, ce n’était pas le cas. Personne ne devait savoir, et personne ne le saurait jamais.
La fin des plates excuses de Jordan acheva de sortir Joana de son état de léthargie, état dans lequel elle basculait de plus en plus souvent ces derniers temps.
La jeune fille avait besoin de se changer les idées, et comment refuser un si agréable défouloir, qui plus est venait la chercher jusque sur les rives du lac. L’irlandaise se leva, l’air plus détendu et les mains dans les poches, dans une posture désinvolte qui aurait presque pu paraître gentille à un quelconque quidam qui passerait par là par hasard.

- Hey, Jordan ! Héla la jeune fille.

Joana esquissa quelques pas en direction du commentateur. Avant de commencer à s’en prendre à lui comme elle avait l’habitude de le faire, elle pourrait en profiter pour savoir ce qu’il s’était passé à Poudlard en son absence. Disparaître juste après la rentrée scolaire, il fallait bien s’appeler Joana O’Donnell pour le faire….
Hors de question qu’elle la joue à la manière fille sensuelle, démarche féline et compagnie -et pourtant elle aurait pu pour la démarche féline…-, d’autant plus que ce n’était absolument pas son genre -si l’on prenait le parti d’ignorer sa mésaventure au bal de la coupe des Quatre Maisons de l’année précédente avec Potter-…. Et la méthode se faire passer pour une paria apitoyante et se faire consoler par des paroles du genre « mais tu sais qu’il y en a qui t’apprécient » non plus. Rien de tel que de rester naturelle, non ? Et là, rien ne l’incitait encore à s’énerver et insulter à tout va.

- Alors, on me fuit ?

Un sourire moqueur mais étonnamment pas encore agressif pris place sur le visage de la jeune fille. Elle n’espérait pas tromper Jordan avec une telle attitude, d’ailleurs, ça ne lui avait même pas traversé l’esprit. Mais elle cherchait des renseignements, et c’était un moyen comme un autre d’atteindre son but.

- Toujours pas digéré mon intervention dans ton idylle avec Craft ?

Quel exploit ! Elle venait de réussir à aligner plus de trois mots, même si c’étaient des petites piques, sans littéralement égorger le Gryffondor. Mais rassurez-vous. Joana n’était pas une gentille fille, et n’avait nullement l’intention de le devenir.

- Alors, comme ça il y a une compétition ? Quelle chance pour toi que je n’ai pas été là…

Comment rendre un Jordan réactif en trois leçons, par Joana O’Donnell.

- En dehors de ces imbécillités, quoi de neuf à Poudlard ?

Et là, soit il acceptait gentiment de répondre, soit ça virait à la joute verbale et éventuellement physique…. Dans tous les cas, la suite des choses risquait d’être prometteuse.

Le commentateur OFFICIEL( 8)) des matchs de Quidditch repartait vers le chateau, laissant derrière lui Joana O'Donnell seule avec elle-même. Il ne devait pas se retourner, même si l'envie de voir sa réaction face à son attitude peureuse couarde lâche réfléchie le démangeait. L'ombre du Gryffondor s'étalait sur une dizaine de mètres devant lui car le soleil était bas dans le ciel car c'était le matin. (voir premier post pour ma thèse sur la taille de l'ombre en fonction de l'heure de la journée ) Lee retournait vers le château mais il fût arrêté dans son élan par devinez quoi : la voix d'O'Donnell bien sûr

**Glips! J'espère qu'elle ne m'a pas entendu **

Par prudence, il mit sa main dans sa poche et attrapa sa baguette mais sans la sortir. Puis, il se retourna pour faire face à la Serpentard. Celle-ci continua et affirma à Lee qu'il la fuyait.

N'importe quoi c'est pas vr...

Mais il fût interrompu par la jeune fille qui continua à parler. Mais en entendant ses paroles, Lee avala sa salive. Avait-elle entendu la petite remarque qu'il avait dit tout bas? Ou parlait-elle seulement de ça au hasard? Lee espèrait que c'était bel et bien du hasard mais dans sa poche, sa main se serra un peu plus sur sa baguette. Bien décidé à ne pas fléchir devant la Serpentard, il lui dit :

Et bien disons que je l'ai a moitié digéré. Les 10 points c'est oublié. J'en ai déjà gagné bien plus depuis alors 10 misérables points... Par contre, je n'ai pas digéré l'injustice dont j'ai été victime par ta faute. C'était Pénombre qui m'avait provoqué. Je n'ai fait que me défendre. Mais je n'en attendais pas moins de la part de la préfète de Serpentard...

Joana n'embraya pas sur le sujet. Ils en avaient déjà pas mal parlé il y a quelques mois et elle semblait vouloir passer à autre chose puisqu'elle parla du Tournoi des 4 Sorciers. Lee dessera son étreinte de sa baguette et enleva même sa main de sa poche. Il sentait que Joana n'avait pas envie de se battre ce qui l'étonna quelque peu.

Ouais... J'ai été désign...

Mais la vert/argent coupa à nouveau la parole du Gryffondor :

Citation :

En dehors de ces imbécilités, quoi de neuf à Poudlard ?

Et bien en dehors du Tournoi pas grand chose. On a pas eu de botanique depuis la rentrée. On a gagné tous nos matchs de Quidditch. J'ai été visité la cabane hurlante avec Ron et Néoki... A part ça pas grand chose. Tes amis Mangemorts ne sont pas revenus ici. Ils ont sûrement trop peur de Dumbledore. Mais je les comprends en même temps. Faibles comme ils sont, ils n'ont aucune chance. Moi-même, j'en ai combattu un dans l'allée des embrûmes. Quel naze c'était. OK il m'a stupéfixé mais moi aussi je l'ai stupéfixé! Je lui ai même piqué sa baguette. Vraiment si ils sont tous comme ça... Ca va être de la rigolade. Ils peuvent bien venir. Il faut vraiment être nul pour se faire avoir par l'un d'eux... Bon j'te laisse je dois remonter à la salle commune avant d'aller en cours. A plus. conclua t'il ironiquement avant de repartir vers la chateau. Il espèrait qu'O'Donnell n'aurait pas encore quelque chose à lui dire parce que sinon, il allait en avoir marre et les choses risquaient de tourner au vinaigre.

Il était crétin ou le faisait-il vraiment exprès ? Comme si la serpentarde était intéressée par la vie de cet imbécile de Jordan. En quoi se souciait-elle de ses petites promenades entre amis et ses pseudos actes héroïques à la sauce bouffondore ?
A contrecoeur, Joana écouta "je-me-prends-pour-un-grand-commentateur-de-Quidditch Jordan" débiter son flot d'âneries, avant de le voir s'éloigner. Quelle impudence ! Il avait beau être d'un an son aîné, il n'avait peut-être pas bien compris qui posait les règles du jeu... et petit indice: ce n'était absolument pas lui. Même si se débarasser du Gryffondor était une perspective intéressante, ce n'était pas de cette façon que la préfète avait vu les choses.... Non, hors de question qu'il parte de lui-même.

- Comment ça "j'te laisse" ? Quoi ? Le "grand" Lee Jordan tente de me fausser compagnie ? s'outra Joana, grinçante d'ironie.
Ne pars pas, où je meure... (lol)

La jeune irlandaise croisa les bras sur sa poitrine et toisa Mister-dreadlocks de toute sa hauteur.

- Jordan, voilà tout ce que mon retour a réussi à t'inspirer ? Le vainqueur de je-ne-sais quelle ineptie de concours craint de devoir rester en ma présence plus de deux minutes ?

La matinée était déjà bien avancée, pourtant, le pourtour du lac était toujours aussi désert que quelques heures auparavant. C'était une belle journée pour mourir... S'il avait su ce qu'il risquait de lui arriver, sûrement qu'il n'aurait pas pris l'idée au bouffondor de se balader par là. Mais de ça, Joana s'en fichait éperdument.
Et puis, Lee semblait tellement ivre de vengeance depuis "l'épisode Pénombre". Pourquoi ne pas lui donner satisfaction ? Une satisfaction que partielle, évidemment, puisque si elle le poussait au combat, ce serait pour lui mettre la râclée de sa vie. Encore une, sourit intérieurement l'adolescente en se rappelant de l'état dans lequel elle l'avait trouvé il y avait longtemps de cela.

- Vraiment pitoyable ton excuse, qui plus est, Jordan. Rentrer avant d'aller en cours, un dimanche matin ? Tu prends des cours particuliers pour apprendre à annoner des imbécilités lors des matchs de Quidditch ? Effectivement, dans ce cas là, tu ferais mieux de te dépêcher.

Joana ponctua ses paroles d'un balayage de la main. Elle mit ensuite ses mains dans ses poches dans une posture tout à fait désinvolte et afficha un sourire narquois. A l'intérieur de sa poche, ses doigts se crispèrent imperceptiblement autour de sa baguette.
Il valait mieux se méfier. A force de pousser le Gryffondor de plus en plus loin dans ses retranchements, elle l'incitait petit à petit à oublier les mots pour en venir aux mains... enfin, à la baguette.... Et contrairement à ce qu'ils essayaient de faire croire aux autres, un bouffondor pouvait s'avérer traître et perfide, lorsque poussé à bout.

alors que Lee s'en retournait vers l'imposant chateau de Poudlard, il entendit subitement tout plein de gazouillis d'oiseaux. Il se retourna pour voir d'où provenaient ces bruits mais le commentateur fut alors submergé par une nuée de petits oiseaux qui se ruèrent sur lui. Ils se mirent à lui picorer le crâne et à lui tirer les cheveux avec leurs petits becs sournois! Il en arrivait de partout et tous venaient vers Lee. Mais le pire, c'est qu'avec tous leurs cris et leurs piaillements, ces satanés oiseaux de malheur attiraient d'autres piafs qui jusque là étaient tranquillement posés sur les branches des arbres voisins. Ainsi, Lee se retrouva couvert de moineaux tous plus chiants les uns que les autres. Ils essayaient tous de le picorer et étant en supériorité numérique, certains y arrivaient sans mal. Lee n'avait jamais vu d'oiseaux si agressifs. En plus il n'avait rien fait de mal! Il avait simplement marché vers le chateau et ces stupides bestioles l'avaient attaqué. En tout cas, le commentateur devait faire quelque chose pour se débarasser des piafs. Il cherchait un sort dans sa tête mais aucun ne lui venait. Il pensa à lancer un Protego mais ce sort ne repoussait que les attaques magiques alors il n'aurait peut-être pas beaucoup d'incidence sur les oiseaux. Une idée vint alors à l'esprit de Lee.

WADDIWASI!! WADDIWASI!! WADDIWASI!!

C'était un puissant sortilège d'expulsion. Le Gryffondor en avait lancé plusieurs pour repousser la plupart des oiseaux et il y parvint. Trois nuées d'oiseaux volèrent plusieurs dizaines de mètres plus loin avant de finalement reprendre le contrôle de leurs ailes et de revenir vers le pauvre Gryffondor innocent. Mais Lee avait été plus prompt sur ce coup là et d'un geste ferme, il lança un nouveau sort sur chaque groupe d'oiseaux :

LASHLABASK!!!

La gerbe d'étincelles qui sortit de la baguette du champion de Gryffondor vint frapper plusieurs oiseaux dans chaque nuée ce qui diminua les groupes de pas mal d'individus Cependant, d'autres revenaient encore à la charge mais Lee leur envoya des sorts de pétrification (pas sûr de l'ortho là^^) et la majorité des méchants animaux fût défaite!

**GRRR!!! Stupide piafs!! Qu'est-ce qu'ils me voulaient? Vraiment connes ces bestioles! Pourquoi ils m'ont attaqués moi et pas Joana? Je suis pourtant beaucoup plus sympa qu'elle et elle mérite plus que moi de se faire attaquer par ces piafs! C'est elle la Serpentard pas moi!**

c'est alors que ça fit "tilt" dans le cerveau de Lee. JOANA!!! Pourquoi n'avait-elle pas été attaquée? La réponse crevait les yeux désormais. C'était parce que c'était elle qui avait envoyé tous ces piafs sur Lee!! La bougresse! Elle avait attaqué Lee avec un sortilège Avis à tous les coups!!

**Le voilà mon mobile. Je vais pouvoir l'attaquer sans soucis! Ce sera de la légitime défense puisque c'est elle qui m'a attaqué la première! Je n'ai fait que me défendre **

Lee s'avança donc vers Joana qui semblait en pleine déprime. Elle était en train de pleurer et ses yeux étaient tous rouges. Le sort de conjonctivite commençait à faire son effet NIARK NIARK!

COMMENT?! Comment as-tu osé m'attaquer alors que j'avais le dos tourné espèce de lâche!! Quelle traitrise! Quelle perfidie! T'es bien une Serpentard! Lâche et fourbe! Puis, feignant d'être complètement innocent par rapport à la conjonctivite, Lee déclara l'air de rien : Oui ho c'est pas la peine de chiler! Assumes un peu tes actes! Comporte toi en tant qu'adulte! T'as un gros chagrin? T'était toute triste? Faut pas pleurer ma p'tite fille tu le retrouvera ton doudou il doit pas être bien loin. TU ES VRAIMENT DETESTABLE! M'attaquer par derrière quelle lâcheté!! Quand tout le monde saura ça, tu seras reniée à vie par tous les Serpentards! LÂCHE! Et pour une fois je les approuverai!! T'es méchante!! Fourbe! Lâche! Trouillarde! Hérétique! Nulle!
Je vais le dire à Dumbledore et il te donnera une retenue avec ROGUE! NON! Avec MacGonagall ce sera pire pour toi, Perfitarde NIARK NIARK!

Et le Gryffondor s'en retourna vers le chateau pour la 4è fois du topic de la matinée!

Joana cligna des yeux un moment. Ca continuait à la brûler et elle faisait des efforts pour garder les yeux ouverts. La préfète essaya de faire fi de la douleur pour voir le spectacle de Poulpy dévoré par les Zoiseaux.... Ils étaient beaucoup plus nombreux désormais qu'au moment où elle avait lancé le sort. Soit ils s'étaient démultipliés, soit d'autres oiseaux, et des vrais,avaient décidé de se mettre de la partie. Sachant ses talents magiques encore limités, elle opta pour la deuxième réponse. Finalement, ça prouvait bien qu'elle avait raison de penser que les oiseaux prenaient les dreadlocks du bouffondor pour de gros vers. Les véritables animaux eux-même s'en prenaint à lui. La jeune fille, bien que souffrant encore des yeux, se mit à rire. La scène était vraiment tordante.
Sauf que rien que pour gâcher son plaisir, Jordan avait décidé d'utiliser sa baguette (parce que son cerveau, c'est pas possible^^) pour repousser les charmantes petites bêtes à plume qui jouaient devant la préfète un remake du film de Hitchcock (même si elle ne le savait pas, étant donné que le cinéma moldu... elle n'en connaissait même pas l'existence). Malheureusement pour lui et pour le plus grand bonheur de l'irlandaise, les créatures revenaient à chaque fois à la charge, toujours plus énervées de se sentir écartés. Est-ce que ce n'était pas une belle preuve d'amour, ça ? Joana en fût toute émue... à tel point qu'elle en eût les larmes aux yeux...
Non, mais, vous y avez cru, vous ? Ben retournez chez les pouffys, alors ! La conjonctivite qui l'avait touchée de plein fouet se faisait de plus en plus ressentir. Les yeux de la troisième année s'embuèrent de larmes, et elle vit à peine Jordan revenir dans sa direction, encore pourchassé par les quelques survivants de l'hécatombe avicole (si si, ça existe). Peut-être venait-il lui faire profiter de la compagnie des oiseaux... ou peut-être avait-il compris d'où venait le sort. Non, ce n'était pas possible. Il était trop débile pour ça. Ah tiens, si, il avait compris. Que faire maintenant ? La préfète prit le parti de feindre l'ignorance la plus totale, et toisa le pseudo-commentateur, bras croisés, sourire narquois au coin des lèvres et en larmes, mais contre sa volonté.

- Tu te fais agresser par une bande de piafs et tu m'accuses ?! Elle est bien bonne celle-là... Tu devrais le savoir pourtant que ta tête ne revient pas forcément à tout le monde. Et vu ce que t'as sur le crâne, ricana-t-elle en indiquant ses locks d'un signe de tête, ça doit les attirer.
Tu ne vas quand même pas me faire croire que c'est la première fois de ta vie que ça t'arrive ?

Pour se venger, semblait-il, Jordan se moqua de ses yeux toujours aussi larmoyants. Joana eût un drôle de pressentiment, d'autant plus renforcé par le sourire fier qu'arborait Mister-Poulpy. Comme une petite voix intérieure, tout au fond d'elle-même, qui lui disait que derrière ce masque d'innocence qu'arborait le commentateur, il cachait quelque chose. Une voix qui n'avait de cesse de se renforcer au fur et à mesure que Lee parlait. Une onde qui se gonflait et s'amplifiait tout en accusant Jordan. "C'est lui le coupable" semblait-elle dire. Coupable de quoi. De ses yeux ? Mais c'était un accès de conjonct.... Oh, mais est-ce qu'il n'y avait pas un sort qui donnait justement ce résultat là ? Qui brouillait la vue de l'adversaire ? Non, il n'aurait quand même pas osé. Surtout contre la préfète qu'elle était. Il avait trop peur d'elle. Oui, mais son besoin de vengeance depuis le coup de la claque ?
De toute façon, elle n'avait plus aucune preuve. Le seul moyen de découvrir la vérité aurait été de faire régurgiter à la baguette le dernier sort effectué. Mais il en avait tant lancé à l'encontre des oiseaux... Quant à faire ressortir tous les sorts effectués par une baguette, il fallait être un grand sorcier pour cela. Ce n'était pas une simple troisième année qui allait réussir cela...
La jeune fille prit donc le parti de... rentrer dans le jeu du bouffondor.

- Oh, mais ça y est, je viens de le retrouver mon doudou. Là, juste devant moi. Et tu sais mon p'tit Jordanounet, ce que j'adooore faire avec mes doudous ? Tout d'abord, commencer par leur arracher les yeux. Oui, je sais que je suis détestable. Tu as oublié de dire que j'étais démoniaque, machiavélique, méchante vilaine (dixit pouffys), traîtresse, sournoise, déloyale, insidieuse, trompeuse, manipulatrice, pernicieuse, mauvaise, malfaisante,trouvez l'erreur et surtout, préfète, donc dans le droit de t'enlever des points pour manque de respect envers l'autorité. Tu te rappelles ce que ça veut dire "perdre des points" ? ironisa la tornade irlandaise.
Oh, et puis, tu sais que tu racontes encore n'importe quoi, comme d'habitude, d'ailleurs. Je suis bien une serpentarde par ma soi-disant lâcheté et fourberie, et je serais reniée de ma maison justement pour cela ?! C'est vrai, tu t'y connais vraiment bien en serpentards... Tu aurais dû choisir cette maison, grinca-t-elle, le cynisme suintant de chacun de ses mots.
Ah non, j'oubliais, tu es trop "nul" pour ça... Va, file voir ton chez Dumbledore. Mais entre une préfète assignée par ses soins et un vulgaire commentateur de Quidditch, on se demande bien qui il croira. oh, et puis ta gentille directrice est trop impartiale pour me faire peur. C'et beau de voir que certains croient à l'égalité entre les maisons. Heureusement que mon directeur à moi ne se nourrit pas d'illusions naïves et de mièvreries sur la paix et le bonheur.Rogue powaaaaa

La jeune fille vit alors Jordan s'éloigner. Encore une fois. On en était à la combientième au fait ? Elle ne les comptait même plus. De toute façon, il n'avait rien à rétorquer sur ce que venait de dire la Verte et Agent. Et apparemment, aussi crétin que ne le puisse être un bouffondor, celui-ci semblait avoir compris que Joana avait raison. Et juste pour s'amuser et en contrepartie du fait que je ne t'enlèverai pas de points, sauf circonstances exceptionnelles, elle ne se retint pas de lancer à voix basse un autre sort à son cher camarade....

- Jambencoton

Elle l'avait essayé une fois pendant une soirée sur Weasley, et le résultat avait été plutôt... intéressant. Et elle espérait qu'il serait ici tout aussi probant...

[hrp: mouhahaha on ne se débarrasse pas d'une O'donnell comme ça...]

[J'me tappe l'incruste, mais pas pour longtemps^^, vous en faites pas !]

Neoki avait envie de profiter de ce magnifique dimanche matin pour faire un peu de lecture sous un arbre. Son livre de chevet du moment était Le Guide des Ecoles de Sorcellerie en Europe. C'était un livre extrèmement intéressant dans lequel la Serdaigle avait appris qu'une école de sorcellerie éxistait en France : Beauxbâtons. Et intéressée par les méthodes d'instruction dans cette autre établissement, Neoki avait voulu poursuivre sa lecture du cinquième châpitre dans le parc.

Tout en se dirigeant à l'extérieur du chateau, son livre à la main, la jeune fille se rendit compte qu'il faisait encore très beau. Le soleil était maintenant assez élevé dans le ciel. Mais alors que Neoki avait choisi son arbre et qu'elle se préparait à s'y installer, elle entendit deux voix, une masculine et une féminine qui n'avaient pas l'air de se dire des mots d'amour. La préfète marcha donc vers l'endroit d'où provenait les voix, vers le lac. Lorsqu'elle aperçut une silouhette, la Serdaigle se cacha derrière un arbre et observa la scène discrètement. En regardant bien, la silhouette n'était autre que Lee Jordan. Neoki avait repéré ses rastas de là où elle était et il n'y avait pas deux garçons coiffés comme lui dans tout Poudlard.

La chose qui l'effraya le plus fut de voir Lee Jordan envoyer des sortilèges vers des oiseaux qui se faisaient éjecter loin du Gryffondor.
**Mais que fait-il à ses pauvres oiseaux ?**

Evidemment, Neoki se rendit compte que les oiseaux attaquaient ensuite le rouge et or. Donc le mystère de la voix masculine était résolu. C'était Lee.
Un peu plus loin, la Serdaigle avec ses yeux d'aigle ( 8) ) vit alors Joana O'Donnell. Elle était de face, il était donc plus facile pour Neoki de savoir qui était la personne. Cheveux longs, visage pâle. Cravate vert et argent, plutôt grande, donc dans une année supérieure à celle de la Serdaigle... C'était comme ça qu'elle en avait déduit que c'était Joana. Et on aurait dit qu'elle avait les yeux rouges.

**Qu'est-ce qu'elle a ?**
Neoki entendit la préfète de Serpentard envoyer des remarques insicives vers le Rouge et Or, mais elle ne comprenait pas tout. Toujours est-il que peu après sa tirade, Lee s'écroula.

**Mais... ?**

Et le cri de Lee se fit entendre dans tout le parc. Pour la discrétion, c'était maintenant raté !

**Je vais te balancer à Dumbledore ? Accio baguette ? Mais ils se battent depuis tout à l'heure !!! C'est bien ça ! Ils se sont lancé des sorts ! Les larmes de Joana, c'est sans doute que Lee lui a fait du mal ! Les oiseaux, c'est elle qui s'est défendue. Je ne peux pas laisser faire ça.**

Neoki la justicière ( 8) ) se précipita donc vers les deux élèves. Effectivement, il semblait que Joana souffre d'une conjonctivite. Et la Serdaigle avait déjà lu qu'un sort existait à ce sujet. Lee, lui, avait ses rastas complètement désordonnées, un peu comme d'habitude mais en bien pire ! C'était les oiseaux qui lui avaient fait ça. La préfète justicière prit alors la parole :

"Non mais qu'est-ce que vous faites tous les deux ? Vous êtes beaux ! Si vous croyez que je n'ai pas remarqué que vous étiez en train de vous battre, vous vous trompez."

Posant son regard alternativement sur Joana et sur Lee, elle ajouta :
"5 points en moins, à vous deux ! Vous n'avez pas à vous battre. C'est dans le règlement. De plus, je vais de ce pas aller avertir Minerva McGonagall. Evidemment, le professeur Rogue sera sans doute averti, lui aussi. Et ne vous avisez pas d'essayer de m'envoyer un sort, ou la sentence sera encore pire. De toute façon, Lee, vu comment tu as crié, tu peux être sûr que pas mal de monde ne va pas tarder à arriver pour savoir ce qui se passe. A mon avis, tu as été entendu d'assez loin."

Ainsi, la Mésange Bleue 8) s'en retourna virevoltant d'un pas sûr et pressé vers le chateau. Quelques élèves commençaient à en sortir et elle aurait donc des témoins si quelque chose lui arrivait. Elle avait laissé les deux autre bagarreurs près du lac et espèrait qu'il se seraient arrêté de se battre pour de bon. Mais elle ne pouvait pas rester avec eux pour les surveiller, et aller prévenir en même temps McGonagall.

Alors que les yeux de Joana essayaient de se remettre petit à petit du sort lancé par cet imbécile de Jordan, ce dernier s’était lancé dans une pitoyable chorégraphie, qui était la conséquence directe du sort de la préfète. Cependant, Jordan était un des moins « courageux » face à ce sort toujours aussi efficace. En effet, la plupart des pauvres victimes faisaient de navrantes tentatives pour tâcher de se stabiliser, ce qui renforçait le ridicule de la scène. On les voyait tanguer comme s’ils étaient posés sur deux morceaux de flan avant de s’écraser lamentablement au sol. Jordan, quant à lui, avait directement atterri par terre, et rampait devant la préfète comme la larve qu’il était, lui crachant des menaces et autres ignominies auxquelles elle ne prêta pas attention, trop amusée par le caractère ironique de la scène.
Il était en train de remettre en question sa nomination de préfète et menaçait d’aller voir le directeur, dont il parlait d’ailleurs comme s’il était intime avec lui. Joana essayait de visualiser la scène : un Jordan rampant comme une larve à travers les couloirs de Poudlard, jusqu’à atteindre le bureau de Dumbledore pour lui expliquer que tout cela était de la faute à la jeune irlandaise. De là à ce qu’il atteigne le bureau du directeur de Poudlard, la jeune fille avait le temps de passer à la grande salle, dîner, faire sa ronde dans les couloirs, rentrer à sa salle commune, faire ses devoirs, avant d’aller se coucher…. Bref, elle avait le temps d’être très loin de là et même de se trouver un alibi.
Le problème, c’était que Mister-poulpy n’était pas aussi crétin qu’il en avait l’air (et pourtant, il avait l’air vraiment vraiment vraiment vraiment débile avec ses locks…). Il avait réussi à se libérer du sort de la jeune fille, mais pour prendre la fuite de nouveau. Elle n’eût pas le temps de réagir quand ce crétin lui lança un nouveau sort; sa baguette lui glissa entre les doigts. le se précipita en avant pour la rattraper quand une voix s’éleva.

* Nom d’une gargouille, pas elle !*

Neoki Ewora, préfète de Serdaigle. C’était bien son jour de chance ! Celle-ci, après leur avoir enlevé dix points, se lança dans un discours moralisateur. Elle parlait d’avertir Rogue et MacGonagall. Ce serait une bonne chose que le professeur Rogue vienne, mine de rien, histoire de prendre parti pour elle et enlever encore plus de points à Jordan pour agression sur la personne d’une préfète.
Tandis que la Bleu et Bronze continuait son petit monologue, Joana se rapprochait discrètement de Jordan; et au moment même où celle-ci tourna les talons pour aller chercher les directeurs des maisons concernées, la tornade irlandaise récupéra d’un geste sec sa baguette et en profita pour mettre un coup de pied dans les tibias du pseudo commentateur. Elle s’éloigna de lui à reculons -de manière à toujours le garder dans son champ de vision-, la baguette brandie en avant vers lui, prête à rétorquer à toute autre tentative d’agression de la part du Bouffondor.

Lee commençait à en avoir marre de cette petite garce effrontée de Serpentard!!! Non seulement elle n'arrêtait pas de lui envoyer des vannes mais en plus elle balançait des sorts au Gryffondor! Lee répliquait bien entendu. Il n'allait pas se laisser faire devant une minable petite Serpentard de 3è année! Alors il avait lancé un sortilège d'attraction et la baguette de la Préfète des Verts et Argent lui était arrivé paisiblement dans la main!

**Bien fait pour elle!!! **

O'Donnell s'était précipitée derrière son bout de bois et en fonçant vers Lee, elle en avait oublié de coordonner ses mouvements si bien qu'elle s'emmêla les crayons et se vautra lamentablement au sol, tels les idiots qui font du ventriglisse dans Intervilles

HA HA !!! Alors on rigole moins maintenant, NIARK! Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de cette petite baguette? Pourquoi ne pas la garder? Tu serais bien embêté n'est-ce pas? Ou alors je pourrais la cacher quelque part dans le chateau, ou même à Pré-Au-Lard! Avoue que ce serait marrant! Une préfète cherchant sa baguette partout. Quel exemple pour les premières années... Oui vraiment je crois que je vais la planquer et te laisser la chercher comme une perdue, ce sera très drôle. D'autant plus que je vais dire à tout le monde que la Préfète des Serpentards à perdu sa baguette nierk nierk nierk Et j'inviterais tout le monde a te suivre pour qu'ils puissent se marrer entre deux cours. Ah qu'est-ce que ce sera mar...

"Non mais qu'est-ce que vous faites tous les deux ?"

Lee fut interrompu par une voix stridente comme une sirène d'alarme incendie et il se retourna, enfin sursauta serait plus exact, et se retrouva face à... NEOKI EWORA, Préfète de Serdaigle!!!
CATASTROPHE!!! Elle avait surpris la baston entre Joana et le Gryffondor!!! Mais après quelques secondes, la panique laissa place à la réflexion qui laissa à son tour place à un sourire salvateur sur le visage du commentateur. Il était plus rassuré désormais puisque Neoki était une Serdaigle. Une alliée de Gryffondor donc! Mais Lee déchanta très vite lorsque la nouvelle venue annonça :

"5 points en moins, à vous deux !"



Le Gryffondor n'en crut pas ses oreilles! 5 points en moins! Alors que c'était l'autre garce qui l'avait attaqué gratuitement! Lui le pauvre Lee innocent qui ne cherchait jamais à embêter les autres! :sifle: Quelle profonde injustice!!! Il était outré, choqué, déçu de l'attitude de Neoki qu'il considérait comme son ami, et même comme sa meilleure amie de Serdaigle!!! Alors il protesta :

Hey mais j'ai rien fait moi!!! J'me promenais tranquillement quand elle m'a attaqué sans raison !!! C'est dégueulasse j'suis innocent!! C'est elle qui m'a balancé un jambencoton!!! J'me suis juste défendu sinon elle m'aurait tué cette folle!!! Elle est complètement malade elle a une case en moins!!! Faut l'envoyer d'urgence à Ste Mangouste cette débile !

Mais la rapace resta sur sa décision et elle tourna les talons pour aller prévenir les Professeurs McGonagall et Rogue, sous les yeux suppliants de Lee.

C'est alors que notre héros reçu un violent coup de pied en plein dans le tibia!

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!! MA JAMBE AAAAAAAAAHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!

Un cri de douleur s'éleva à travers le parc. O' Donnell venait de balancer un coup de pied à Lee pendant que Neoki avait le dos tourné!!! Quelle lâcheté sans nom!! Mais en tout cas, la Serpentard avait bien visé puisque Lee se tordait de douleur. Il se tenait la jambe et hurlait à la mort. Mais il parvint quand même à alligner quelques mots à l'attention de la Serpentard notamment :

AAAAAAAHHHHH !!!! Sale Serpentard!!!! Tu m'as pété la jambe!!!! AAARGHHH !!! Je meure Quelle garce!!! Attends un peu que la douleur s'en aille et tu vas voir! Commence à courir sinon tu n'arrivera pas en 4è année!!! Tu vas voir c'que tu vas voir! Il essaya de se relever. AAAAAHHH !!! J'peux même pu me lever par ta faute!!!!! Tu m'as vraiment pété la jambe!!! NEOKI !!!!!!!!!!! NEOKI!!!!!!!!!! O'Donnell m'a pété la jambe !!!!!! Derrière ton dos !!!! Enlève lui 50 points qu'est-ce que tu attends!!!! Emmène la à Dumbledore!!!!! Tue la!!! Mais fais quelque chose!!! AAAAHHH!!! AHHH !!!

Lee était vraiment mal. Il se tordait dans tous les sens sur l'herbe verte du parc qui brillait sous les rayons du soleil qui éclairaient la rosée du matin Il ne pouvait pas se relever, sa jambe lui faisait vraiment trop mal. Et c'est ainsi que Lee, allongé par terre attendit une aide extérieure, toujours tordu par la douleur. (caméra qui remonte vers le ciel et Lee qui devient de plus en plus petit au fur et à mesure que la caméra s'en va^^)

Loin, derrière la préfète, Ewora avait disparu du côté du château. A tous les coups, elle était déjà en train de cafarder dans le bureau de son directeur de maison ou dans celui de Macgonagall. Joana supposait que Rogue ne serait sûrement pas la première personne qu'Ewora irait voir. Mine de rien, cette Bleu et Argent là n'était pas si stupide qu'elle n'y paraissait. Elle était sûrement parfaitement consciente de la trèèèès grande impartialité de son professeur de potion....
Et tandis qu'Ewora quittait le champ de vision des deux jeunes lutteurs, Mister-Poulpy se tordait de douleur au sol sous l'effet du coup de pied plutôt bien placé de la terreur de Serpentard. Il était pitoyable à voir. A couiner et se traîner lamentablement comme une araignée à laquelle on aurait arraché les pattes une à une -jeu auquel se prêtait parfois la jeune fille quand elle ne trouvait pas de Pouffy à démembrer...-.
Constatant que de toute façon, Jordan pleurnichait trop pour être susceptible de l'attaquer, Joana baissa lentement sa baguette, mais la garda fermement dans sa main. On ne savait jamais avec ces bêtes là, c'était parfois plus coriace qu'on ne le croyait. Elle s'approcha et toisa narquoisement le Rouge et Or.

- Oh mon dieu, que j'ai peur ! Oui, je me mettrai à courir, dans deux ans ou trois... Pas la peine d'hurler à la mort, mon petit Jordan, il ne reste plus que nous deux dans ce parc... en amoureux.

Un sourire carnassier et un regard qui ne promettait rien de bon pour le garçon prit place sur le visage en apparence -et seulement en apparence- angélique de la tornade irlandaise.

- Tu veux peut-être que je m'occupe de te soigner ? grinça-t-elle.

La jeune fille se pencha un peu plus vers Jordan quand quelques gloussements s'élevèrent un peu plus loin dans le parc. Un groupe de pouffy en approche. La jeune fille se redressa et abandonna là le bouffondor qui avait enfin trouvé sa place, à ramper au sol comme le vers qu'il était. Elle tapota sa cape pour en ôter la poussière, repoussa en arrière quelques mèches rebelles de sa longue crinière brune, et s'éloigna le plus dignement possible.
Elle traversa le groupe de pouffys qu'elle écarta de son chemin à coups de coudes en leur lançant quelques remarques cinglantes.

Il faudrait peut-être qu'elle pense à le remercier un jour... probablement après sa mort. Car après tout, le garçon avait eu un mérite. Celui de changer, l'espace d'une journée, les noires idées d'une jeune fille encore bouleversée par ce qu'elle avait vécu pendant ces derniers mois.


Et tandis que la fine silhouette de la vile préfète s'éloignait dans le lointain, le commentateur bouffondorien de Quidditch gisait au sol dans l'attente d'une aide qui ne tarderait peut-être pas à venir....