Le plus mauvais caractère de l'école(Libre avec bon RP SVP)

C'était le premier avril. Tout le château de la plus que prestigieuse école de magie nommée Poudlard était en effervescence. Bombabouse, plumes explosives, baguettes farceuses, feux de joie et autres jets de lumière de toutes les couleurs parsemaient l'enceinte de l'école. Tous les élèves criaient de joie (et parfois de frayeur) à chaque fois qu'ils tombaient sur l'une des farces qu'on leur avait préparé. Tous ? Non, une petite élève de Serdaigle ne cédait pas à l'euphorie ambiante qui semblait avoir arrêté le temps. L'élève en question s'appelait Adanedhel Iluvatar, et elle pouvait revendiquer avec raison le titre de celui qui a le plus mauvais caractère de Poudlard, de l'Angleterre et peut-être même du monde entier. Cette joie ambiante, palpable, n'avait réussit qu'à la renfrogner encore plus qu'à son habitude. Même l'astre solaire, qui daignait pointer le bout de ses rayons au-dessus de la forêt interdite et réchauffer un peu ce paysage anciennement recouvert de glace ne parvenait pas à la faire sourire.
Le pas vif, elle se dirigeait vers le quatrième étage. Pour une fois, elle était sûre que les bains seraient vides. C'était donc tout naturellement qu'elle avait choisi cette direction pour pouvoir, d'une certaine manière, échapper à ces banalités. Elle espérait simplement que l'un de ses condisciples ne l'avait pas suivie depuis le début, histoire de lui faire une mauvaise blague... Nerveuse, elle se retourna. Le couloir était vide... Rapidement, elle franchit un coude et accéléra encore.

**Oh, zen, Adane, c'est pas la mort, une ou deux blagues par an ! C'est pas une raison pour être encore plus irrascible que d'habitude !**

Tenta de la raisonner sa conscience. Ce qui ne servit à rien, car elle se vit répondre d'un ton violent :

*Toi, fous moi la paix, je vis comme je veux et tu n'as pas à me dicter ma conduite.*

Ce petit discours intérieur étant clos, elle trouva enfin la porte des bains et l'ouvrit d'une poussée un peu rude sur le battant. Elle le claqua violemment, de manière à faire passer un peu de sa frustration dans se pauvre battant de bois qui n'avait rien demandé à personne. Puis elle alla jusqu'à la baignoire d'une taille plus qu'acceptable, ouvrit le robinet de l'eau chaude et celui du bain moussant avant de s'approcher d'une pile de serviettes épaisses et moelleuses. Elle en prit une, qu'elle posa à côté du bassin. Puis elle se déshabilla - heureusement, elle avait prévu le maillot de bain en-dessous - et entra dans l'eau.
Elle fit deux ou trois brasses, puis alla s'adosser à l'un des côtés, en prenant bien garde à avoir la porte dans osn champ de vision. On nevoyait d'elle que le haut de son corps, au-dessus du nombril, à peu près.

Zélie n’avait rencontré personne, heureusement ! Peureuse comme elle est, à chaque blague elle aurait sauté au plafond. Oui, bon, Zélie n’était pas très très courageuse. Mais elle aimait bien le premier Avril, c’était peut-être le jour le plus drôle. Même si elle adorait faire des blagues, aujourd’hui elle n’en avait pas fait du tout. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle n’aime faire des choses qu’elle n’aimerait pas qu’on lui fasse. Oui, Zélie était très moraliste. Etrange hein ? Non, pas spécialement ! Zélie n’est pas une idiote, si elle n’a pas envie qu’on lui fasse une mauvaise blague et bah elle ne va pas en faire une à quelqu’un, c’est tout à fait logique. Ou, illogique ? Bref. Donc Zélie avait essayait de s’éloigner de la foule. Elle n’aime pas trop être entouré. Surtout être entouré par des dizaines d’hystériques. Ca, elle n’aimait pas du tout du tout ! Mais la Serdaigle n’avait pas eut une très bonne idée en restant dans la salle commune. On lui avait fait une ou deux blagues pas trop sympathique, tellement non sympathique qu’elle avait hurlé comme une taré. Oui, Zélie hurle toujours comme une taré. Mais après elle avait bien rigolé. C’était ça la joie du premier Avril. Au début on craint les blagues, et ensuite on en rit. Zélie était une de ses personnes qui ne provoquait en aucun cas les blagues, mais qui savait bien en profiter. Enfin, Zélie était une élève des plus normale.

Puis, Zélie avait quitté la salle commune d’un pas enjoué, elle sautillait presque. En fait, elle était très heureuse. Les grandes vacances n’étaient plus très loin maintenant. Oh, ce n’était pas qu’elle n’aimait pas Poudlard, mais elle avait très envie d’être enfin en vacances. Et puis, elle avait encore deux mois de cours ! En y pensant, c’était encore loin les vacances en fait. Zélie secoua sa chevelure rousse, qui maintenant lui arrivait au milieu du dos. Oui, elle n’avait pas torp le courage de les couper elle-même. C’est qu’elle les aimait ses doux cheveux ! Maintenant la première année était en train arpenter les couloirs plein d’élèves, puis elle essaya de retrouver la salle de bains du quatrième étages. Il n’y aurait sûrement personne. Dehors, il ne faisait pas si mauvais que ça. Il y avait un peu de soleil, c’était plutôt un temps à aller à l’extèrieur plutôt qu’aller prendre un bain. Mais Zélie s’en fichait, elle avait eut une soudaine envie de prendre un bain.

Enfin, elle trouva la porte qu’elle cherchait. Puis, elle vit Adanedhel entrer. Etrange mais Zélie se cacha derrière un mur et elle vit bien qu’Adane claqua la porte. Etait-elle en colère ? Quoi que, depuis le match de Quidditch, il y avait de quoi être sûr les nerf. Surtout pour Adane. Mais bon. Puis, la rouquine se souvint qu’elle n’avait pas du tout vu Adane depuis le match. Dans tout les cas elle la reverrait peut-êrte pour le match contre Serpentard. Alors la rouquine s’approcha de la porte pour entendre ce que faisait Adane. Oh, ne pensait pas qu’elle était en train de l’espionner ! Ah non ! Pas du tout du tout ! Loin de là. Elle attendait juste le bon moment pour rentrer dans la salle d’eau. Enfin le coulis de l’eau s’arrêta, le bain d’Adanedhel devait être enfin prêt. C’est à ce moment là que Zélie entra en hurlant.

"POISSON D’AVRIIIIIIIILLL"

Adanedhel lança à la porte un regard franchement, énervée de ne pas pouvoir la bloquer avec quoi que ce soit. Ladite porte s'ouvrit à la volée. Un instant, la jeune fille crut qu'elle allait essayer de se suiscider. Puis elle décida plutôt de suiscider celui qui était entré... Enfin, elle prit le partit d'afficher un air parfaitement neutre devant cette intrusion. Elle lança un regard noir à celle qui était entrée - car, indubitablement, c'était une fille, au vu de ses longs cheveux roux - et essaya de trouver qui ce pouvait bien être. Elle assimila peu à peu ce qu'elle voyait à un nom. Zélie Colien, sans aucun doute. Après tout, c'était normal qu'elle aie mis autant de temps à la reconnaître... Déjà, elle avait les cheveux beaucoup plus longs que la dernière fois, puis elle ne l'avait vue que trois fois après tout, dont deux sur un balai, ce qui imposait que, avec la vitesse, les traîts étaient plus ou moins irreconnaissables...
Quand elle prit conscience que, si elle l'avait déjà vu sur un balai, c'était qu'elle se trouvait devant l'une des joueuses de Quidditch de l'équipe de Serdaigle lors du dernier match. Un fiasco total... Lentement, ses yeux devinrent encore plus noirs. Déjà qu'lele n'était pas d'excellente humeur, ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour lui rappeler de mauvais souvenirs. Elle se rappela soudain qu'elle était censée avoir peur, ou alors rigoler... La troisième année planta son regard dans celui de la nouvelle arrivante et lui demanda d'une voix pas franchement joyeuse :

"C'était prévu depuis longtemps ?"

Partout, c'était la cohue la plus totale. On ne se serait plus cru dans le collège de Poudlard, le plus renommé, le plus prestigieux du monde des sorciers, mais dans un cirque. Du moins, aux yeux de la petite ombre qui apairaissait par instant de derrière une statue, puis redisparaissait à l'approche de quelqu'un. Le 1er Avril. Le jour le plus dangereux de l'année. Le seul jour ou traverser un couloir pouvait s'averer fatal. S'assoir sur une chaise était inconscient et manger dans la grande salle relevait de troubles psychologiques. Enfin, toujours pour cette petite ombre. Les élèves chuchotaient bizzarement, preparant des blagues foireuses contre leurs professeurs ou leurs camarades. Et comme l'ombre était une camarade, elle se cachait. Les élèves ricanaientt ensuite, juste avant que vous ne vous asseyez sur la chaise dansante, où que vous mettiez ce chapeau etouffeur. Ou alors, ils lancaient des bombabouses sur un professeur, lorsque vous passiez à prosimité, puis partaient en courant, morts de rire. De dangereux criminelles, de futurs assassins. Et, non que la silhouettes soit peureuse, elle voulait eviter à tout prix ce genre de journée, qui peuvent vous creez des ennuis durant le reste de votre scolarité. Etant en deuxème année, elle ferait des conneries pedant sa dernière année, voila tout.

Enfin, le couloir fut completement desert, et plus aucun pas n'y resonna. Pas d'éclats de rires, pas de murmures. L'ombre emmergea de sa cachette, fit quelques pas hesitants, et recommença à marcher normalement. L'ombre, qui était en fait une jeune fille au cheveux coupés court, cheveux qu'elles s'étaient coupés elle-même avec des ciseaux d'école, portait sur sa robe l'ecusson Bleu des Serdaigle, et c'est le plus discretement possible qu'elle marchait, rasany les murs, jusqu'à la porte d'une salle de bain. Porte qu'elle ouvrit d'un geste un peu trop brusque, et qu'elle referma d'un coup, à clef. Voila, ici elle était en sureté.

"POISSON D'AVRIIIIIIIILLL"

Hurla-t-on soudain dans son oreille. Lou Belacqua en fit un bond en arrière, mais comme elle était adossé à la porte elle manqua s'assomer, en plus que de faire une crise cardiaque. Très vite, si vite que c'en etait presque inaudidible, le demoiselle demanda à voix basse :

- Oh non, s'il vous plait, pourquoi moi ?

D'un ton presque suppliant, avant d'ouvrir les yeux, qu'elle avait fermé sous l'effet de la surprise (certaine personne ferment les yeux lors d'une grosse frayeur, ce qui est stupide parce qu'elle ne peuvent pas indentifié la provenance de leur peur) et distingua près de la baignoire Zélie Colien, et Adanedhel Iluvator. Adane venait de parler, et Lou soupira. Sauvée.

*C'est un coup monté.*

Décida Adanedhel, intimement persuadée que quelqu'un, sur cette terre, lui en voudrait jusqu'à sa mort. Par la porte ouverte à la volée, par une Zélie Colien apparemment hyper motivée à faire tomber la tête de sa Capitaine passée, une deuxième joueuse de l'équipe de Quidditch avait passé la tête. La plus exaspérée des trois Serdaigles relecha ses coudes du bord du bassin et se laissa glisser dans l'eau. Elle lui arrivait jusqu'au menton, maintenant. Ses yeux, sombres au-delà de toute permission, semblaient assombrir la mousse blanche comme neige qui recouvrait le bassin. Lentement, la Capitaine et batteuse de Serdaigle s'avança vers ses condisciple et les laissa sous le feu de son regard - qui, pour une fois, ne brûlait pas d'un feu de colère, d'ailleurs - un bon moment, sans rien dire. Plusieurs envies la tiraillaient. Tout d'abord, elle voulait aller immédiatement retirer sa candidature au poste de Batteuse et, accessoirement, Capitaine de l'équipe des Aigles. Ensuite, elle voulait aller se suiscider en paix, comme elle y avait songé tout à l'heure... Mais elle tout de même sacrément envie, avant, de savoir ce pourquoi les deux jeunes filles s'étaient donné la peine de venir ICI, ce jour-ci, à ce moment-ci... Des dizaines d'idées, toutes plus fantaisistes les unes que les autres, germaient dans son esprit surrentraîné pour ce genre de choses.
En premier lieu, elles pouvaient être venues pour se foutre d'elle. Se moquer de sa performance au dernier match, lui dire clairement que l'équipe se porterait bien mieux si elle n'en faisait plus partie... Si leur Capitaine était un bon joueur, qui s'y connaissait bien...
...
... Elle préférait ne pas imaginer la suite... Faisait preuve d'une logique toute personnelle, elle demanda simplement :

"Qu'est-ce que vous faîtes-là ?"

Ca avait l'avantage d'être clair et puis, au moins, elle serait vite fixée... Une seule idée l'ennuyait encore... Allait-elle vraiment se voir entourée de toute son équipe ici et maintenant, alors qu'elle n'avait encore rien fait pour mériter tel châtiment ?

**Adanedhel, l'amabilité incarnée...**

Zélie n’avait pas vu Lou tout de suite. Normal en fait, elle c’était coupée les cheveux, et ça lui allait très bien d’ailleurs. Mais la rouquine, elle, se rendit bien compte qu’elle venait de crier dans ses oreilles. La pauvre petite Lou … Cette après-midi ce montrait super ! Enfin, pour Zélie. Oui, car les deux autres filles de Serdaigles n’avaient pas tout à fait l’air de penser pareil que la première année. Tout d’abord parce que Adane faisait une tête jusque là. Et ensuite parce que Lou, elle avait dit une phrase sûr un ton suppliant. Zélie fit son plus grand sourire au deux jeunes filles. Puis, Adane demanda si c’était prévu depuis longtemps. La poursuiveuse leva son sourcil gauche. Adanedhel n’avait pas du tout aimé la blague de Zélie, ça c’était clair et net. Mais Zélie fit comme si de rien n’était. Elle regarda Adanedhel droit dans les yeux et lui dit :

"Euh bah non ! C’était improvisé ! Pas mal hein ?"

Puis elle se retourna vers Lou. Lou qui avait beaucoup changé depuis le match. Puis, la rouquine vit que les trois Serdaigles avait un point en commun. Elles jouaient toutes les trois dans l’équipe de Quidditch, c’était sûrement pour ça qu’Adane pensait que c’était prévu par Lou et Zélie. Et non ! Même pas, c’était totalement du hasard si Lou et Zélie ce retrouvé toutes les deux dans la salle de bains. Par contre si Adanedhel et Zélie c’étaient retrouvées à deux dans la salle de bains, ça ce n’était pas une coïncidence. Dommage pour Adane ! Zélie était fière de sa charmante surprise. La première année planta son regard dans celui de Lou et lui dit :

"Désolée, je ne savais pas que tu étais là aussi …"

Puis Adanedhel reprit la parole. Mais qu’est-ce qu’elle avait aujourd’hui ? C’était pourtant normalement un jour drôle ! Apparemment pour Adane, non. C’était un jour comme les autres, et elle avait l’air spécialement sûr les nerfs. Et Zélie n’avait pas trop envie de subir sa colère. Mais bon, elle était là pour prendre un bain non ? Siii ! Alors elle enleva ses habits, laissant voir un maillot de bains noir, penchant sûr le rouge foncé. Zélie adorait ce maillot de bains là. C’était même son préféré. Puis elle se mit le plus loin possible de la baignoire, compta jusqu’à trois dans sa tête, le temps qu’Adane sache ce qu’il allait se passer, et elle se mit à foncer sûr la baignoire. La rouquine sauta le plus haut possible en criant :

"BAAANNNNZZZZAAAAAAAAÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏ"

Oui, Zélie venait de faire une magnifique bombe dans le bain moussant d’Adanedhel. La pauvre, elle avait reçu plein de mousse. En même Zélie lui avait laissé le temps de réfléchir, si elle n’avait pas bougé ce n’était pas de sa faute. Mais la première année était pliée en deux tellement elle riait. Puis elle sourit à Adane. Elle ne voyait pas trop son expression. Mais sa tête était pleine d’eau et de mousse, c’était drôle à voir !

"Je suis venue prendre un bain ! Tout comme toi !"

Lou n’avait toujours pas bougé, mais Zélie savait que ce n’était qu’une question de temps. Lou était sûrement venue aussi prendre un bain, bah, un bain à trois c’est pas mal non ?? Héhé ! Zélie s’amusait comme une folle. C’était vraiment le plus beau jour de sa vie. Bien qu’elle savait qu’Adane et Lou ne pensait pas vraiment comme elle. Dommage. Mais Zélie savait aussi que les deux filles pourraient elles aussi bien s’amuser si elles le voulaient. Bref. Zélie avait un grand sourire, et sa bombe avait été superbe. Et elle avait un peu beaucoup éclaboussé Adanedhel. Ce qui était très très drôle ...

Son plan avait echoué sur toute l'a ligne : ON l'avait suivit, ON lui avait fait une peur bleue, et voila qu'ON l'agressait, et qu'à tout les coups, ON était venus pour lui faire bien comprendre que ... que quoi ? Zélie et Adane n'avaient aucunes raisons de la filer dans tout le chateau. Ces deux jeunes filles là n'avait pas tellement de points communs ... Déjà, Adane était de deux ans plus agée, et bien plus renfermée que Zelie. Forte, determinée, pugnace même. Alors que Zelie ... Elle avait changée, elle avait grandi, et ses cheveux roux aviaent atteints une longueur phénoménale, mais Zelie restait cette petite première année, un peu fofolle, optimiste, simple, du moins en apparence. Quoique non, pas en apparence, puisque Zelie avait un look assez à part. Mais qu'on l'a connaissait un peu, elle paraissait simple. En même temps, peut-etre que lorsqu'on la connaissait vraiment bien, elle devenait compliquée. Tout était affaire de "couches" en fait. En fait, les deux Serdaigles ne se frequentaient pas beaucoup non plus. Sauf au quidditch bien sur. Et c'était peut-etre ça, finalement : Lou avait été tellement lamebtable au dernier match, qu'elles avaient decidé de la punir. En l'enfermant dans la salle de bain ?

La plus jeune lui presenta ses excuses, surement pour l'avoir rendu à moitié sourde, et Lou douta de leur plan, se demandant si elles ne se faisait pas trop d'idées après tout. Mais quand même, 3 joueuses de l'équipe de quidditch pour une salle de bain, c'était beaucoup. Elle ne repondit pas, et se contenta d'esquiser un sourire, comme pour dire à la fois que ce n'était rien, et qu'elle n'était pas dupe.

Adanedhel rompit enfin le silence qui s'était installé, leur demandant, toujours aussi directe, ce qu'elles foutaient là. Elle jouait bien la comédie, l'Adane ... Et la seconde année manqua lui repondre qu'elle fuyait les autres. Ce qu'elle ne fit pas, bien sur. D'ailleurs, Zelie ne pipa mot. Peut-etre qu'il valait mieux ne pas répondre ... Mais ignorer Adane, c'était prendre un risque. Même Lou, qui ne la connaissait qu'à peine, le savait. Comment Zelie pouvait-elle manquer de tact à ce point ? Là voila qui se devetissait tranquillement maintenant ! La jeune fille aux cheveux blonds se decida à parler, alors que pour le moment elles avient laisser les deux autres le faire à sa place. Et c'est d'une voix simple, presque polie, qu'elle repondit à la capitaine de l'équipe - pardon, l'ancienne capitaine de l'équipe.

- En fait, je cherchais un endroit calme. Je n'aime pas tellement l'agitation du premier Avril ... Je deteste toutes ces blagues, et l'excitation des autres. Ce n'est pas contre vous !

S'empressa-t-elle d'ajouter, craignant sans doute de blesser l'une ou l'autres.

- C'est juste que ... je n'aime pas.

A vrai dire, elle ne savait pas si les deux Serdaigles étaient du genre "gamine qui te tends un gateau qui te fais pousser des cris d'elephant" ou "jeune fille mature, qui prefere lire dans son coin ou parler normalement". En fait, elle ne savait rien de rien. Elle se demandait toujours pourquoi les deux autres étaient venues ici, si ce n'était pas dans le but de la pieger, et siv c'était dans ce but, comment elles allaient s'y prendre.

Zelie sauta alors à l'eau, en boule, provoquant un micro-ras-de-marée dans la baignoire où se trouvait la troisième année, et poussa un cris de guerre en même temps. Quand à l'ex-gardienne de l'équipe, elle se retrouva trempée de la tête au pied, stupefixée sur place, les bras ballant, comme lorsque l'on vient de se faire submerger, justement. Elle venait venait par ailleurs de se rendre compte que c'était peut-etre prévue depuis le début. Les deux autres avient un maillot, et pas elle (quelle drole d'idée de se promener en maillot de bain en Avril, quand même) alors, surement que c'était ça le piège.

Mais Lou ne se laissa pas atteindre, et retira tranquillement sa robe, se retrouvant en boxer-tee-shirt-chaussettes. Elle retira les chaussettes (qui n'étaient même pas de la même couleur) et s'approcha de la baignoire, en haussant les épaules, et en disant :

- Au point où j'en suis maintenant.

Et le comique de la situation ne put l'empecher de sourire, juste un peu, mais de sourire.

Apparemment non.
D'après Zélie, qui avait presque les cheveux plus longs que les siens, maintenant, c'était complètement improvisé. Tant mieux. Elle n'aurait pas à supporter les plus gros boulets de la dernière fois. Elle avait de la chance, elle était tombée sur deux joueurs à peu près compétents... Ou peut-être qu'elle n'avait pas de chance... Car elles étaient celles qui étaient le plus à même de la critiquer... Essayant de ne pas imaginer - ce qui était très difficile, quand on connaissait l'imagination débordante et galopante de la jeune fille - les commentaires qui allaient bientôt fuser, contre elle, bien entendu, elle fit encore un pas vers les deux nouvelles arrivantes. Elle attendait toujours des réponses à sa question. Si le plan des deux jeune sfilles était de la faire tourner, elles étaient tout à fait sur la bonne voie... L'ignorer totalement, alors qu'elle faisait des efforts pour essayer d'entrenir une conversation mourante, c'était s'assurer des représailles violentes et, sans doute aucun, dans un futur très proche. Lentement, très lentement, la peut-être bientôt à nouveau Batteuse et Capitaine des Aigles se dirigea vers les deux membres de son équipe. Pendant ce temps, il semblait qu'une étrange lueur rouge se développe dans ses yeux avant d'un noir de jais. Heureusement pour la santé tant mentale que physique de la petite troupe, Lou prit soudain la parole, alors qu'elle était déjà à la moitié du bassin. Non explication était tout à fait convenable et, en plus, pour une fois, elle comprenait une jeune fille plus jeune. Evènement à marquer d'une pierre blanche. Vraiment.
La lueur rouge dans les yeux de la troisième année sembla s'éteindre et, plutôt que leur couleur ténèbre, ils optèrent pour un brun très foncé.
Alors qu'elle tournait la tête vers Zélie, pour s'enquir d'une réponse qui tardait, celle-ci se décolla du mur contre lequel elle s'était plaquée et courut sur le sol de carrelage froid qui entourait le bassin en poussant des hurlements peu humains... Avec l'impression qu'elle était quelqu'un d'extérieur, la troisième année regarda sa condisciple bondir dans les airs, ramener ses genoux contre sa poitrine et les entourer de ses bras. Il fallut à Miss Iluvatar le temps de reprendre possession de son corps et de comprendre que cette attaque lui était destinée pour avoir un réflexe salvateur. Peu avant que la rencontre Zélie/eau+mousse qui n'avaient rien demandé à personne ne se fasse, elle fit demi-tour sur elle-même, tendit ses bras au-dessus de sa tête et plongea sous l'eau, le plus loin possible, sans élan. Elle sentit le choc de là où elle était et jugea qu'elle pouvait sortir la tête sans trop de danger.

*Elle a intérêt à faire gaffe, celle-là, parcequ'un jour ça partira tout seul...*

Songea-t-elle sombrement, en se parlant à elle-même de Zélie en des termes peu glorieux que nous n'évoquerons pas dans un ouvrage lu par la jeunesse. D'un geste de la main droite, elle chassa le peu de mousse qui avait eu l'audace de s'aventurer sur ses cheveux - heureusement, elle avait évité le gros de l'assaut en plongeant sous l'eau et ce qu'elle avait sur la tête n'était dû qu'à ce qu'elle avait récupéré en rmeontant - et elle lança un regard haineux à celle qui avait osé faire ça. Des pupilles rouges comme un brasier fusillèrent celle de la Bleu et Argent, avant qu'elle ne se force à leur faire reprendre une couleur un tout petit peu plus normale. Ils étaient redevenus d'un noir de jais... Et, en étant attentif, on apercevait quand même une étincelle rougeâtre au coeur de ceux-ci.
Une imperceptible once de soulagement fit légèrement frissonner Adane lorsqu'elle entendit la réponse de Zélie. Elle était venue, aussi étrange que cela puisse lui paraître sur le moment, prendre un bain... Un tout petit peu rassurée sur les intentions de leurs collègues, elle entreprit tout de même d'accomplir sa vengeance et plongea sous l'eau pour attraper les jambes de la première année, prit appui sur le sol et remonta en piquée, entraînant celle qui avait osé essayer de lui sauter dessus sous l'eau sans aucun avertissement. Elle remonta à la surface, mettant sa condisciple la tête à l'envers, puis elle décida de la lacher. L'éclat de colère s'apaisa dans ses yeux. Une fois vengée, elle allait mieux.

*Non mais oh, fallait pas croire que tu t'en tirerais si bien.*

Avant que Zélie ne saute, Lou avait ouvert la bouche ! Chose qu’elle n’avait pas beaucoup fait depuis tout à l’heure. Elle n’aimait pas l’agitation du premier avril. Zélie non plus, même si elle-même était très très agitée, elle n’aimait pas les blagues. Bien qu’elle venait d’en faire une à Adane et à Lou, ce qu’elle n’avait pas prévue du tout. Oh, bien sûr la deuxième et la troisième année n’avait pas trop aimait la blague, mais Zélie, avait aimait l’émotion que ça fait. Se demander si ça va marcher ou pas, se demander si la personne allait avoir peur ou pas, tout ça. Surtout quand elle était devant la porte son cœur c’était mit à battre à la chamade tellement elle avait été heureuse de faire une blague à Adane …. Qui n’avait pas appréciait, ou alors elle cachait bien son jeu, mais ça étonnerait. Puis Lou dit que ce qu’elle avait dit n’était pas contre les deux jeune fille. Zélie n’avait pas du tout pensé à ça. Peut-être Adane, mais pas elle, surtout que Zélie était plutôt bien placée pour le savoir.

Zélie était maintenant dans l’eau, et elle se sentait bien. C’était la journée idéale pour prendre un bain, même si ses "amies" ne pensaient pas vraiment comme elle. Mais Zélie était connu pour mettre l’ambiance et faire plein de bêtises, surtout quand il s’agit de faire une bombe dans un bain, et en plus si il y quelqu’un dans le bain, c’était le bonheur absolu. Soudain Zélie se demanda ce qu’Adanedhel pensait d’elle. Puis, elle fut presque sûr que la troisième année à chaque fois qu’elle devait penser à la rouquine, elle n’imaginait sûrement pas le bien. Bref, Zélie essaya de chasser cette idée de sa tête. Elle n’aimait pas de tromper sûr le caractère ou le comportement de certaines personnes, et Adane, faisait partie des certaines personnes … Malheureusement. Bref.

Soudain Lou se déshabilla, se retrouvant en petite tenue, fin, pas si petite que ça car elle avait laissé son tee-shirt. Apparemment elle était là aussi pour prendre un bain, mais par rapport à Adane et à Zélie, elle n’avait pas mit son maillot de bains. Bah c’est pas mal un bain moitié habillé ! Si si ! Zélie regarda autour d’elle, en plus la baignoire était assez grande pour trois, même plus !! Oui, beaucoup plus que trois. Puis Zélie regarda la seconde année de bas en haut et vit qu’elle n’avait pas mit les mêmes chaussettes. Zélie éclata de rire, ce n’était pas souvent qu’on voyait ça. D’ailleurs pendant que Zélie rigolait elle faillit boire la tasse, c’est à ce moment là qu’elle se reprit et dit à Lou :

" Tu étais sûrement mal réveillé ce matin en mettant tes chaussettes ! "

Puis Lou se rapprocha de la baignoire, oui ! Elle allait bien venir rejoindre Zélie et Adanedhel dans le bain. Zélie la regarda longuement, juste pour voir l’expression de son visage, elle souriait. C’était plutôt bizarre à voir, c’était un petit sourire, mais il était quand même bien présent ce sourire. Ce sourire qui fit aussi sourire Zélie. Pour la première elle allait vraiment s’éclater, et en présence de deux Serdaigle ! Ca la rendit encore plus heureuse. Oui, car Zélie a beaucoup d’amies, mais rare son celles qui sont à Serdaigle. Elles sont dans les trois autres maisons, mais pas Serdaigle. Et donc, pour elle se retrouver avec Adanedhel et Lou dans le même bain, c’était un instant inoubliable. Puis Zélie sentit que quelqu’un lui prenait les pieds. Elle sursauta puis se demanda si il y avait un strangulot dans la baignoire, mais non, impossible. Elle regarda Lou, ça ne pouvait pas être elle, elle n’était pas encore dans le bain alors c’était … Adane ! Zélie eut peur, si la troisième année était en train de se venger, Zélie allait passé un sale car d’heure !

En effet, en un instant Zélie se retrouva la tête dans l’eau et les jambes en l’air. Dit donc ! On aurait pu appeler Adane, Musclor ! Pour soulevait 28 kilos, qui est, le poids de la charmante Zélie, il fallait être fort quand même. Enfin, quelques secondes plus tard la troisième année lâcha Zélie, qui soupira et regarda Adane dans les yeux. Elle avait un regard bizarre, certes moins noir que celui de tout à l’heure, mais il était sombre on aurait dit que … Soudain une phrase sortit de la bouche de la Serdaigle.

"Dit donc, j’ai une certaine impression que ce n’était pas pour rire."

Tout de suite après elle regretta d’avoir dit ça, elle voulu quitter la salle de bain mais ne le fit pas. Comme elle l’avait dit, ce n’était qu’une certaine impression, ce n’était pas comme si Zélie était sûre de ce qu’elle affirmait ! Hein ? Mais quelque part Zélie était sûr que ce n’était pas pour rire un bon coup qu’Adane avait fait ça. Maintenant elle en était certaine, mais elle ne dit rien. Absolument rien. Elle plongea dans l’eau et resta allongé sûr le ventre. Tête dans l’eau, et dos à l’air …

Alors que Zélie regardait en s'exclaffant les chaussettes depareillées de Lou, en lui demandant si elle était vraiment bien reveillée ce matin là, et que Lou lui expliquait, froncant les sourcils que "Si, mais qu'elle n'avait pas fais vraiment attention", elle put assister à la vengeance d'Adane, en direct : cette dernière prit d'abord une inspiration, discrète, et puis se laissa couler au fond de l'eau, avant de saisir fermement la petite rousse par les chevilles, et de la tirée sous l'eau. Elles remontèrent vite à la surface, mais sans rigoler, sans même sourire. Et la première année comme l'inévitable : dire ce qui crevait les yeux.

Il y eu une sorte de froid, entre tout le monde. Un froide glacial, un calme étrange, celui qui precedait généralement la tempète. De toutes façons, l'atmosphère était lourde, et bien que la seconde année eut voulu l'alleger, elle ne pouvait s'empecher de penser que s'il y avait une si mauvaise ambiance, c'était à cause de cette hypocrisie qui empestait l'air. Elles ne se faisaient pas confiance, voila tout, et elles se mefiaient les unes des autres. Que leur arrivait-il ? Et la remarque de la plus jeune des trois Serdaigle tomba à pic pour remettre tout le monde de mauvaise humeur. Ca allait faire l'effet d'une bombe s'était sur.

Assise au bord de la baignoire, mais toujours pas dans l'eau, la jeune fille aux grands yeux bleus avait laissés pendre ses pieds dans l'eau, rentrant les épaules, et baissait maintenant la tête. Ca sentait le grabuge. Ou le coup fourré. Il fallait qu'elle dise quelque chose, n'importe quoi, avant que l'une d'entre elle fasse une bourde.

- Vous vous êtes reinscritent dans l'équipe, non ?

Fit-elle naivement, d'une voix neutre, comme si elle demandait aux autres si il y avait de la pluie prévue cette semaine.

Et ce fut elle, qui la fit la bourde. Parce que pour un blanc, il y eu un blanc. Elle se tut d'un seul coup, et se mordit la lèvres, avant de bredouiller un vague "Nan, mais continuez ce que vous disiez, ne vous occupez pas de moi ..." completement inaudible. En fait, si Lou avait eut l'impression de mettre longtemps à parler après la replique de Zélie, il ne s'était pas écoulé plus de deux secondes entre les deux, et Adane devait ne plus savoir ou donner la tête au milieu de toutes ses remarques idiotes. Mince ... elles étaient pourtant à Serdaigle !

Elle ferma les paupières, très vite, et les rouvrit aussitot, respirant calmement, un peu comme si de rien n'était. Alors elle s'avanca plus près de la piscine, et s'aggripant au mur, elle plongea ses jambes en entier dans la flotte, avant de se laissé completement glisser dans l'eau. A la taille, ses bras qui tenait toujours le mur se retrouvèrent completement tordus, et elle le lacha brutalement, se laissant couler comme une masse. Encore une fois, le laps de temps qu'il lui avait fallut n'était plus long que cinq secondes.

Voila. Maintenant elle était bien, au fond de l'eau. Elle vida completement ses poumons, pour restez au fond de la piscine, et fit quelques brasses, de grandes, et longues brasses, vers le milieu, où elle "s'assit", et cligna des yeux un instant, distinguant mal les deux autres de sous l'eau. C'était très agréable d'être ici, où elle ne sentait plus son corps, ou elle ne voyait plus les deux jeunes filles, qui devait regler leurs problèmes entre elles ! Avec un peu de chance, elles ne l'avaient peut-etre même pas vu traverser baignoire en apnée. Oui, elle était bien. Ses cheveux dansaient autour de son visage, et sa poitrine opressée lui signalait un manque d'air. Mais elle pouvait surement tenir encore un peu, sa tête bourdonnait à peine, et son coeur quand à lui ne battait pas trop vite. Et puiss elle était bien là, après tout.

Alors qu'Adanedhel rejetait ses cheveux trempés vers l'arrière d'un bref mouvement de la tête, les yeux peut-être pas tout à fait rieurs, mais au moins marrons foncés, plutôt fière d'elle, car elle avait réussit à montrer à Zélie qu'elle ne lui en voulait pas pour sa bombe, en jouant avec elle, en la mouillant à son tour, celle-ci lui lança d'une voix très étrange qu'elle songeait qu'elle ne l'avait très certainement pas fait pour rire. La réflexion laissa la jeune fille ce qu'il convient d'appeler "sur le cul"... Elle ne bougea même pas d'un demi-centimètre, glacée. L'eau lui arrivait maintenant au cou car personne n'avait songé à arrêter le robinet qui dispersait dans le bain une eau d'une chaleur appréciable. Mais la troisième année avait l'impression d'avoir avalé un seau entier de glaçons, qui circulaient maintenant librement dans son corps, la raidissant sans qu'elle puisse faire la moindre chose pour les en empêcher. Cet affreux silence dura environ deux secondes. Deux secondes pendant lesquelles la Bleu et Argent ne sut que dire, que faire. Alors elle ne dit ni ne fit rien. Puis Lou Belacqua posa une question. Au seau de glaçons vint s'ajouter la douche de glaçon pour celle qui avait été la Capitaine de l'équipe de Quidditch de Serdaigle lors d'un match mémorable. Lentement, elle murmura un léger

"Oui."

Peut-être personne n'avait-il entendu mais, au moins, elle avait répondu. Soudain, Lou disparut sous l'eau. Ses deux condisciples avaient maintenant les oreilles sous l'eau. Alors que personne ne pouvait plus l'entendre parler, elle chuchota :

"Mais si vous ne voulez pas que je joue avec vous, parce que je ne sers à rien, il suffit de me le dire et je me désinscris."

Voyant que plus personne n'avait apparemment quelque chose à faire d'elle, la pré adolescente se dirigea vers le bord de la baignoire. Ses yeux étaient voilés par la tristesse. pue importait où elle allait, elle se débourillait pour semer la discorde, la tristesse et la défaite. Elle portait malheur, ce n'était pas possible ! Zélie, qui était arrivée si joyeuse et qui lui sortait qu'elle ne faisait pas quelque chose pour rire... Lou, si sensible, si fragile... Qui était allé chercher refuge sous l'eau. Lentement, l'Erudie prit appui sur le rebord de l'immense baignoire et se sortit de l'eau. L'eau. Son élément gardien... Leurs retrouvailles seraient pour une autre fois. Toujours très lentement, comme si on lui avait jeté un sort qui la ralentissait, elle se dirgea vers l'une des piles de serviettes, blanches et moelleuses, s'entoura dans l'une d'elles et lança un regard vers le bain, à regret, avant de commencer à se sécher plus activement pour pouvoir partir. Cette atmosphère tendue lui mettait les nerfs à vifs, elle n'en pouvait plus d'avoir l'impression d'être un poids pour tout le monde.

Zélie n’était pas tout à fait sous l’eau. En fait, elle avait une oreille dans l’eau, mais l’autre était parfaitement à l’air. Donc, elle avait très bien pu entendre la question de Lou. Zélie réfléchie et répondit un : oui. Oui, mais sous l’eau, on n’avait pas entendu sa voix, on avait juste vu des petites bulles. Très jolies bulles d’ailleurs. Ensuite Zélie sentit du mouvement près d’elle, Adane bougeait enfin. Oui, car pendant deux secondes elle n’avait rien fait, et elle n’avait pas bougé. Zélie se releva, Lou était dans l’eau et Adanedhel, elle sortait de l’eau. Zélie sentit que l’atmosphère était aussi épaisse qu’une crème au caramel. Elle était vraiment lourde. Puis la rouquine se reprit, c’était le premier Avril non ? Et puis, elle était là pour foutre l’ambiance, que ça plaise ou non à Lou et à Adane.

Alors la première année regarda Adanedhel. La troisième année était dos à elle. Zélie en profita. Pendant que Lou était sous l’eau, elle ne pouvait rien voir. Avec le savon, impossible d’ouvrir les yeux. Donc la rouquine se glissa hors de l’eau, et se mit juste derrière Adane. Sois Adane l’avait entendu, sois …Eh bah, elle l’avait pas entendu ! D’accord Adane était beaucoup plus lourde que Zélie. Mais mine de rien Zélie ce n’était pas un vers de terre, bien au contraire. Alors elle se mit en face d’Adane. Mais ne dit rien, elle se contenta de sourire. Sois Adane se doutait qu’il allait lui arriver quelque chose, sois non. C’était à elle de faire fonctionner son cerveau. Mais dans tous les cas, elle ne pourrait rien faire.

Puis Zélie passa à l’action, bien sûr Adanedhel était en serviette, mais aucune importance pour la première année. Elle poussa quand même Adane vers la baignoire. C’était drôle, pendant ses quelques mètres Zélie regardait toujours Adane, sans aucune expression sûre le visage. Elle s’en voulait d’avoir fait de la peine à Adane. Elle regrettait vraiment ce qu’elle avait dit, mais Adane ne l’a comprendrait pas. Alors il fallait faire quelque chose. Bien sûr, peut-être que celle-ci n’allait pas rire, mais il fallait quand même tenter le coup. Qui ne tente rien n’a rien ! Et voilà, maintenant il ne restait plus que quelques centimètre et …

PLLLLOOOUUUUUUFFFFF

Héhé, vous l’avez bien compris mes amis ! Adane était maintenant dans l’eau, avec une serviette, alors qu’elle venait de se sécher, et tout ça à cause de Zélie qui riait aux éclats à présent. C’était très drôle. Ensuite la rouquine se mit dans l’eau lentement, calmement et prit la direction de Lou. Elle n’était plus loin maintenant. Là, la première année plongea et prit Lou dans ses bras. Oui, bien qu’elle était beaucoup plus petite que la deuxième année, dans l’eau, celle-ci était beaucoup plus légère. Et Zélie la remonta à la surface et prit un air affolé.

"Non mais t’es malade ? Tu aurais pu mourriiiir !! Et j’aurais fais quoi moi hein ? On m’aurait accusé de meurtre ! "

*J'aurais pu être une sirène ... et j'aurais nager toute la journée, sans soucis, sans accidents, sans maladies. J'aurais préféré ne pas être une sorcière, ou ne pas être une humaine. Qu'est-ce qu'on est bètes, nous autres les hommes ... Mais heureusement, on pollue tellement qu'on va tous crever ... Il faudrait inventer un virus qui contaminerait tout le monde, et comme ça la race humaine disparaitrait, et la terre serait sauvé pour au moins cinq milliards d'années, le temps que le soleil n'explose. De toute façon, c'est nul la vie ... Que crèvent les cons, les riches et les salauds ... On devrait vivre sous l'eau ... Je n'ai qu'à être ermite plus tard, comme ça je n'aurai pas à faire face aux autres, et je les laisserait se battre entre eux ... et puis -*

Il y eu un grand bruit d'eclaboussure, et une masse aussi grosse qu'un corps tomba dans la piscine, sans la jeune fille assise au fond ne s'en soucis, ni même n'y prenne garde. Elle se sentait légère, légère ! Et puis elle était si bien ... Elle aurait voulu rester au fond de cette piscine toute sa vie, mais voila qu'une forme se pointait, une forme humaine, avec un visage tout flous, mais de longs, longs cheveux roux qui ne trompait personne. Et la première année agrippa la seconde, et la tira à la surface.

*Non ! Non ! Je veux rester ici ! Lache moi Zelie ! Lache moi !*

Elle se debatit, mais elle n'avait aucune prise, et aucune force, et dut bien se laisser entrainer à l'air libre. Lorsque ses doigts touchèrent la surface de l'eau, elle sentit une sorte de couche, plus épaisse, et enfin sa main fut dehors, bientot suivit de sa tête qui creva la surface dans un suffoquement. Elle inspira des goulées d'air, se rendant compte qu'elle étouffait, sans pouvoir s'arretait. En fait, elle asphyxiait vraiment. Elle secoua la tête pour répondre à Zélie incapable de formuler la moindre chose. D'un coté, elle avait envie de l'engueuler, de lui dire qu'elle était très bien au fond de cette piscine et qu'elle ne lui avait rien demander. mais en même temps, ça lui faisait vachement plaisir que Zelie s'inquiète pour elle, et elle avait envie de la remercier, et de s'excuser de l'avoir inquieté.

Au lieu de tout cela, elle se rapprocha du mur, près du bord de la piscine, où Adanedelh avait plongé en serviette. Gné ? mais qu'est-ce qui lui avait prit pour faire ça ? Et, ayant retrouvé l'usage de la parole la jeune fille lui dit, à mi-mot.

- Adane ! Je peux t'apeller Adane ? Hum ... qu'est ce que tu fiches en serviette ? Ca va ? En fait ... je sais que c'est idiot, mais ... je tenais à te dire que ... ça n'a aucun rapport avec la conversation, mais je voulais m'excuser. Voila.

Tout était sorti tout seul. Elle avait begayé, et elle finit en rougissant, consciente que personne n'allait comprendre pourquoi elle presentait ainsi ses excuses à la troisième année. Mais pour Lou, c'était très clair. Elle avait l'impression de ne causer que des ennuis à la jeune fille, et craignait de se faire une "ennemie" aussi maladroitement. Elle s'excusait surtout d'avoir été aussi lamentable au match, quand Adane comptait sur elle pour empecher les buts. Elle s'excusait de ne pas l'avoir soutenu après la défaite, de ne pas l'avoir retenu quand elle avait quitté le stade ce jour là. Elle s'excusait aussi d'être venue dans cette salle de bain, ou Adane devait être bien tranquille, et d'avoir encore un peu alourdi l'ambiance. Et même si personne ne voyait pourquoi elle faisait ça, même si elle même ne comprenait pas pourquoi elle avait prononcé ses mots, alors qu'elles n'avait parlé ni Quidditch, ni rien du tout, à part la remarque idiote au possible de la jeune fille, et bien voila.

Adanedhel sentit un vague mouvement derrière elle. Tout ce qu'elle désirait de tout son coeur depuis qu'elle était sortie de ce bain, c'était que l'une des deux jeunes filles la rattrape... Parce qu'elle avait tout foutu en l'air mais que la solution qu'elle trouvait la meilleure était de s'éloigner et de profiter de leur bain en paix, une fois qu'elle ne serait plus là pour maintenir une tension intense sur la salle, et une ambiance pas franchement excellente. Ce fut pourquoi elle ne se retourna pas d'un coup, le regard rougeoyant, balançant un coup de poing dans le ventre de l'importune qui voulait essayer de lui faire peur. Au lieu de cela, elle passa sa serviette sur ses épaules et resta immobile en attendant la suite avec, même si elle ne l'avouerait jamais, une certaine excitation.

*Alors, Zélie, que vas-tu faire maintenant ?*

Se demanda-t-elle en se retenant de jeter des coups d'oeil par-dessus son épaule. Soudain, Zélie apparut devant elle, bras légèrement écartés. Souriant mentalement, la troisième année écarta les siens, prête au choc. Pour une fois, elle ne se dit même pas "n'y pense même pas" et se demanda plutôt si elle allait oser.
Et elle osa. Elle fonça soudain sur elle.
La Batteuse et Capitaine de Serdaigle savait qu'elle aurait largement eu le temps d'éviter sa condisciple si elle l'avait voulu. Mais elle ne le voulait pas. Elle aurait pu la contourner sans même qu'elle aie le temps de la voir, lui abattre une manchette sèche entre les deux homoplates pour l'étaler sur le carrelage. Mais elle ne le fit pas. La seule chose qu'elle fit, ce fut d'entourer celle qui lui fonçait dessus de ses bras pour être certaine de l'entraîner avec elle dans l'eau. Et ce fut ce qu'il se passa.
Bien évidemment, elle lâcha la jeune fille. Puis elle ressortit la tête de l'eau en crachant un long jet qui se colora de toutes les nuances de l'arc-en-ciel tout en rejetant sa tête en arrière pour dégager ses cheveux de devant ses yeux. Etrange évolution que personne ne put constater : ses yeux étaient devenus bruns. Plutôt foncé, certes, mais moins noirs, moins froids et, en quelque sorte, bien plus humains. Et, à ce charmant tableau, vint s'ajouter le rire cristallin de Zélie., qui aurait largement pu prétendre au titre de plus joyeuse des Serdaigles si il n'y avait pas eu Néoki.
Du plat de la main, la deuxième rousse de la salle applatit ses cheveux sur le sommet de sa tête et nagea à la suite de sa condisciple d'un air inquiet, vers une forme sombre, dans l'eau, qui semblait être Lou. Elle ne devait pas aller bien, si elle n'était pas remonté à la surface depuis qu'elle avait plongé. Tout au fond d'elle, la surnommée Adane crut deviner dans quel état elle se trouvait. Passé le prmeier cap de souffrance dû au manque d'oxygène, l'on avait l'impression que notre esprit s'étendait, que l'on comprenait bien plus de choses, que tout était merveilleurs vu de là où l'on était et, finalement, on avait plus besoin de respirer, on l'oubliait carrément et c'était là que ça devenait carrément. Car on restait dans l'eau jusqu'à ce que l'on nous en sorte. La Bleu et Argent, qui était capable de tenir une minute quarante-trois très exactement sans respirer avait déjà expérimenté cela... Et, elle devait l'avouer, elle avait faillit y rester. Comme elle, miss Belacqua se débattit furieusement quand on la sortit de l'eau, puis elle se rappela que respirer faisait partie de ses fonctions naturelles et qu'elle devait impérativement s'en souvenir maintenant si elle ne voulait pas mourir d'asphyxie. Un peu en retrait, la troisième observa Lou sauvée des eaux sans rien dire. Mais elle savait que, si elle avait parlé, elle l'aurait fait à peu près comme Zélie, quoique plus longuement. Lentement, ses yeux recommencèrent à s'assombrir. Il y eut à nouveau un silence des plus affreux, tandis que Lou s'approchait d'Adanedhel. Cette dernière resta parfaitement immobile. Pour une fois, elle ne devinait pas à l'avance ce qui allait lui être dit. Une légère inquiétude l'envahit. Etait-ce l'heure des reproches ? Les deux joueuses de Quidditch allaient-elles se récrier contre leur ancien et peut-être toujours Capitaine ?
Etrangement non... Elle commença par lui demander si elle pouvait l'appeler Adane, ce qui eut pour effet de raviver la couleur brune des yeux de la jeune fille.

"Bien sûr que tu peux !"

Trouva-t-elle le temps de placer avant que la jeune fille enchaîne. Elle se retint de répondre à la réflexion sur la serviette, de peur de dégrader l'ambiance, si cela était encore possible... Les excuses de Lou eurent pour premier effet de surprendre Adanedhel, ce qui était une performance incontestable. Il fallut quelques secondes à la jeune fille pour trouver quoi répondre. Ca aussi, c'était une performance... Puis une foule d'images défila devant ses yeux. Des immages mêlant flammes, balais, bains et d'autres choses qu'elle n'identifia pas. Alors, elle tendit la main vers la deuxième année et un sourire franc se peint sur son visage. Ce n'était plus une perfomance, c'était un miracle. Les yeux de la Capitaine de l'équipe des Aigles brillèrent d'un éclat ambré. Comme ça, elle était vraiment belle. Encore plus qu'à son habitude. Elle resplendissait. D'une voix vraiment aimable, pour une fois, elle parla avec franchise.

"C'est oublié. Acceptes à ton tour, je te prie, les excuses d'une jeune fille qui n'est pas toujours parvenue à se contrôler."

Zélie sentit bien que Lou c’était débattit, mais elle n’en avait rien à faire. Le principal maintenant c’était que les trois jeunes filles étaient dans la baignoire et ensemble. N’est-ce pas mignon tout ça ?! Bien sûr que si enfin ! Zélie sentit que Lou voulait lui dire quelque chose, peut-être voulait-elle remercier la Serdaigle de lui avoir sauvé la vie ! Héhéhé ! Mais bizarrement Zélie n’était pas convaincue que Lou la remercierait, elle faisait une drôle de tête. Lui en voulait-elle ? Vraiment, parfois Zélie voulait trop faire, encore un défaut qu’elle venait de découvrir. Elle voulait aider les gens, mais est-ce que ces gens voulaient être aidés ? Sûrement pas. Comme Lou d’ailleurs. Enfin, il fallait bien accepter la vérité. Puis elle plongea sous l’eau, pour voir ce que la deuxième année pouvait bien y trouver. Ses oreilles se mirent à bourdonner, plus ou moins fort, ça dépendait. Une seconde ça allait, mais la seconde suivante ça lui faisait terriblement mal. Enfin elle remonta à la surface en se caressant les oreilles, maintenant elles émettaient un sifflement horrible à entendre. Puis Lou s’excusa à Adane. Zélie déglutit, elle aussi elle en devait des excuses à Adane. Mais elle n’osait pas les faire, oui, au fond, Zélie était une fille très timide.

Zélie regarda tour à tour, ses « amies. » Elle se sentait mal, elle se sentait à part. Oui, car Zélie était la plus jeune des trois, et ça se voyait très bien. Lou faisait des excuses à Adanedhel, et Adanedhel faisait des excuses à Lou. Et Zélie, elle en fait à qui des excuses ? Certes elle en devait à Adane, mais elle avait peur qu’elle ne s’en aille pour la seconde fois. Puis, Zélie manquait beaucoup de tact !! Et pas qu’un peu ! Parfois la rouquine pouvait être très délicate, mais par moments, non. Surtout dans les moments où il faut faire des excuses, chose qu’elle n’avait jamais pu faire au part avant. Avant la mort de sa grand-mère. Elle savait qu’il fallait faire ses excuses à Adane, après il serait trop tard, et ça finirait mal.

Les yeux d’Adanedhel avaient un peu reprit leur couleur naturelle. Zélie elle, les larmes lui montaient aux yeux. Pourquoi ? Tout simplement parce que faire des excuses ce n’est pas si simple, surtout lorsqu’on ne savait pas pourquoi. Non, elle n’allait pas en faire, si Lou ou même Adane lui en voulait, elle le dirait. Au moins comme ça elles se montreraient honnêtes avec la première année. Zélie essaya d’éviter les regards des deux autres Serdaigles, ce qui n’était pas très difficile car elles ne la regardaient pas. Zélie éprouva un sentiment de soulagement. Tout simplement parce que ça lui plaisait de se faire toute petite, encore plus petite qu’elle ne l’est. Elle regarda autour d’elle, la salle de bains était magnifique. Elle ne l’avait presque jamais vu, preuve qu’elle ne regarde pas assez les objets, mais qu’elle juge beaucoup trop les autres. Oui, elle regarde et elle juge, exactement comme une casserole rouillée. Bizarre, certes, mais vrai. Elle regarde ce que les autres peuvent bien penser d’elle, et ça, ce n’était pas si facile.

Zélie replongea pour la seconde fois. Mais cette fois-ci elle y resta. Oui, elle resta sous l’eau chaude. Bien sûr ce n’était pas vraiment une bonne nageuse, mais elle pouvait au moins tenir quarante secondes sous l’eau. Ce qu’elle fit, pendant ces quarante secondes, la jeune fille fit le vide dans son esprit. Elle pensa à elle, à son comportement vis-à-vis des autres. Peut-être était-elle trop heureuse de faire des blagues aux autres ? Zélie changea en quelques secondes seulement. Oui, Zélie les minutes précédentes avait l’air tellement heureuse, mais là, sous l’eau, elle était triste, enfin, pas triste. Mais elle laissait aux deux autres jeunes filles le temps de s’expliquer, par contre, elle espéra que ça n’allait pas trop durer, car elle ne voulait pas vraiment mourir dans un bain. Quoi que, elle était déjà restée plus longtemps sous l’eau que quarante secondes. La fois où elle c’était noyée, bien sûr, elle c’était évanouie, mais bon. Ca comptait quand même non ? Alors pourquoi ne pas faire la même chose. Bizarrement elle ne voulait pas. Elle remonta ensuite à la surface et regarda les deux jeunes filles. Elle esquissa d’un léger sourire, et s’approcha d’elles.

Moi aussi je suis désolée !

Bien sûr, elle avait dit ça d’un ton complètement dégagé, mais lorsqu’elle prononça ces paroles, son cœur se noua. Elle voulu quitter la salle de bains, et aller dans son dortoir pour réfléchir à tout ça. Mais comme d’habitude elle ne le fit pas. Sois elle n’avait tout simplement pas envie, sois elle n’en avait pas le courage. Oui, elle n’avait pas la fragilité de Lou, elle n’avait pas le courage d’Adane. Elle, elle avait… Rien.

[ J'ai mis assez longtemps à répondre, parce qu'hier j'avais tapé un message plus long que celui-ci, et bien mieux, mais ma connection m'a lachée pendant l'envoi du message. Et comme il n'était pas enregistré ... Desolée de vous avoir fait attendre en tout cas ! ]

Les jeunes filles de Serdaigles étaient toutes charismatiques, intelligentes, mais ayant toutes une personnalité bien à part. Il suffisait de regarder par exemple Adanedhel : surement la plus passionée et rebelle de tout les élèves de Poudlard. Tout le monde connaissait son célèbre mauvais caractère, et savait qu'elle n'avait pas sa langue dans sa poche et qu'elle parlait sans réflechir. Et la préfète ! Jamais quelqu'un n'avait été aussi bavarde dans toute l'histoire de prestigieuse école de magie. Neoki ne s'arretait jamais, mais était aussi brillante en classe que Lou était discrete. Arya ne comptait même plus ses amis, et c'était une des seules à secher presque tout les cours ... Angel était un peu tarée sur les bords, et Zelie ne s'arretait pas une seule seconde, joyeuse, vivante, et fofolle. Quand à Lou Belacqua, elle était ... fragile. Si fragile qu'on ne lui disait plus rien. Personne ne l'avait jamais insulté, ormis peut-etre Lysa Reilley, personne ne s'était jamais battu avec elle. Jamais, à part quand elle était seule avec Arya, elle n'avait rit, ni même sourit. Jamais non plus elle n'avait pleuré en public. Un mannequin aurait mieux joué son role qu'elle. La jeune fille n'était jamais parti en claquant la porte, non. Elle était ce qu'on appelle fragile. C'est ça ...

Son regard se fixa dans celui de la Capitaine des Serdaigles et s'y ancra profondément. Les yeux, c'était encore une des rares choses qu'elle comprenait. Et dans ceux d'Adane, une lueur d'incompréhension sembla briller un instant, avant qu'elle se fasse brusquement dure. Et qu'enfin, Adanedhel, je ne vous mens pas, se mette presque à sourire, et lui tende la main. La jeune fille au cheveux blonds se retrouva desemparée devant cette main, et la contempla sans comprendre, avant de la serrrer enfin, tout doucement, et de fixer les reflets qui couraient sur l'eau, fuyant cette fois-ci les yeux d'Adane. Qui s'excusait. QUOI ??? Non, vous avez bien lu ! Elle lui présentait ses ~~plus sincères condoléances~~ excuses, d'une voix chaleureuse, se voulant aimable. Alors Lou leva de nouveau ses yeux, et la remercia du regard. C'était bien plus facile de parler avec ses pupilles, qu'avec des mots. Elle se demanda si Adane avait compris pourquoi elle-même s'excusait, mais il était évident que la réponse à cette question intérieure était positive. Quand à Adane ... elle n'avait jamais rien fait à la seconde année. Néammoins, cette dernière ne moufta pas, et continua à la regarder, tout en laissant vagabonder son esprit. Ordonner à son cerveau et ses neurones de penser en ordre étant une grossière erreur, et de plus quelque chose de completement impossible, il valait mieux les laisser réflechir n'importe comment, tant qu'ils reflechissaient un tant soit peu.

C'est pourquoi elle ne vit pas la petite rousse qui, de loin, les devisageait lentement. Elle ne vit pas que la première année se sentait mal, ni qu'elle en pleurait presque. Elle ne vit pas qu'elle était en dehors, et ne vit pas qu'elle ne bougeait plus. Elle ne la vit pas quand elle plongea, et ne se rendit pas compte que Zelie restait au fond.

A quoi cela servait-il de s'exprimer avec ses yeux s'ils oubliaient de faire ce à quoi ils servaient à la base ? Si elle en oubliait de voir le monde normal avec ? Si ce que les autres ressentait, elle n'arrivait pas à la voir si elle ne les regardaient pas droit dans les yeux. A quoi cela servait-il, si elle n'était capable de sentir qu'elle faisait du mal à une amie, et que l'amie souffrait par sa faute ? Si même ses yeux ne le voyait pas ? Elle ne vit pas non plus où était Adane, elle ne sentit pas si elle avait bougé. Non, la seconde année fixait le mur et le carrelage brillant de la salle de bain, et ne faisait plus attention aux autres.

Aussi cela la surprit-elle en pleine reverie lorsqu'une inspiration particulierement bruyante se fit entendre, en provenance du milieu du bassin. Elle tourna lentement son visage vers la petite rousse, et entendit cette fois-ci distinctement un "Moi aussi je suis désolée !" en provenance de la bouche delicate de la filette rousse. Lou haussa un sourcil. ~~Elle était fière d'elle, elle venait de lancer une mode.~~ Tout le monde était désolée en ce moment ... Mais le fait que Zelie le soit aussi lui en boucha un coin. Et elle la regarda sans comprendre ce que la rousse se reprochait, avant de se dire que c'était peut-etre entre Adane et elle. La seconde année se contenta d'hocher la tête, le reste de son visage exprimant la non-compréhension du monde qui l'entourait, et de ces êtres qu'on qualifiait d'humains.

Aucunes des Bleus et Bronze n'avait de caractère defini. Neoki pouvait surement être silencieuse. Adane avait parfois des yeux clairs, et savait comment l'on s'excusait. Zelie pouvait être nostalgique et triste, et perdre son petit sourire enfantin. Il arrivait surement qu'Arya soit seule, ~~que Lulu Bidouwa dise un truc intelligent~~ (je rigole xD) et que Lou montre qu'elle n'était pas qu'un corps. Un jour, elle claquerait la porte, et des larmes de joie couleraient sur ces joues. Un jour elle le ferait ... Elle surprendrait les autres, et peterait un cable. Et ce jour là serait le plus beau de sa courte de vie, parole de fragile.

Adanedhel patienta, la main levée, autant de temps qu'il le fallut. Il n'était pas dans ses habitudes de s'en excuser mais, quand elle faisait du mal aux autres, elle savait le reconnaître et, depuis le match de Quidditch, elle avait dû faire énormément de mal aux Serdaigles. Elle, avant au coeur de toutes les activités, le regard pétillant de joie, bondissant dans tous les sens, la joie au coeur, faisant danser tout le monde, étant maintenant plus ténébreuse, plus secrète, plus renfermée, plus noire, plus méchante, plus énervée. Depuis la mort de sa petite soeur, elle n'était plus la même. Constamment, ses yeux exprimaient la tristesse ou la colère, constamment elle s'énervait pour rien... Elle trouvait tout le temps le moyen d'en vouloir à quelqu'un, qu'il aie fait quelque chose ou pas, d'ailleurs. Ses excuses valaient pour tout ce qu'elle avait pu faire de mal depuis la mort de sa petite soeur, depuis qu'elle n'était plus la même... Elle devrait en faire à Zélie, aussi, dès que ce serait réglé avec Lou. Lou qui serrait maintenant sa main, une lueur étrange dans le regard. Lentement, elle inclina la tête. Ca voulait à la fois tout dire et ne signifiait rien. L'échange était fini, elles étaient à nouveau à zéro.
Lentement, elle lâcha la main de la seconde année. Celle-ci fixait maintenant étrangement le mur du fond et elle la laissa faire, puisqu'elle semblait le trouver passionnant. Alors, elle se tourna vers le reste du bassin, cherchant leur condisciple des yeux... Elle ne la trouva pas. Elle devait être sous l'eau... Comprenant son besoin de s'éloigner un peu, mise très certainement mal à l'aise par leur discussion. La Batteuse et Capitaine des Aigles attendit, les bras croisés sur la poitrine. Cette petite pause lui permit de réfléchir.
Elle ne changerait très certainement plus, maintenant... Du moins plus en bien, elle le craignait... Aussi loin qu'elle pouvait projeter son regard, son avenir lui paraissait terne. Sombre. Aussi ténébreux que ses yeux lorsqu'elle se rappelait de mauvais souvenirs... Elle ne lisait bien sûr pas l'avenir... Mais il lui arrivait souvent d'avoir des impressions... Et il était rare qu'elle se trompe... Aussi espérait-elle se tromper cette fois-ci et ne pas voir se réaliser toutes les horreurs dont étaient peuplées ses rêves...
Elle n'était pas inquiète pour Zélie. Après tout, si elle savait rester en apnée un moment, tant mieux pour elle... Cependant, par mesure de précaution, si elle y passait plus d'une minute, la troisième année était décidée à la sortir de l'eau. Elle n'en eut pas besoin. Soudain, une tête rousse et trempée sortit de l'eau, prit une inspiration bruyante et s'exclamma qu'elle était désolée, elle aussi.
Miss Iluvatar leva un sourcil. Elle ne voyait pas vraiment pourquoi sa jeune condisciple était désolée... Elle resta un instant silencieuse et immobile, de galce, avant de lui accorder l'un de ses très minces sourires, si rares qu'ils font tout de même plaisir aux gens, puis de dire d'une voix posée :

"Je pense que ce serait plutôt à moi de l'être, et je ne vois pas pourquoi tu l'es aussi mais, après tout, ce n'est pas un mal. Ainsi, nous sommes toutes trois désolées. Nous pouvons repartir sur un pied d'égalité."

Décida-t-elle avec un mouvement des bras qui ne voulait rien dire. Puis, elle se décida de relancer la conversation qui mourait un peu, même si c'était pour déboucher sur un sujet qu'elle n'appréciait pas trop. D'une voix énergique, elle lança :

"Alors, vous vous êtes réinscrites dans l'équipe ?"

Quand on est comme Zélie, on n’aime pas trop se sentir à part, timide ou même froide. Alors quand la rouquine avait dit qu’elle était désolée, en fait elle avait dit ça pour rien. Enfin, pas pour rien, mais juste pour dire qu’elle était là. Certes elle était désolée pour la mauvaise blague, mais bon. Peu importe, maintenant, Lou et Adane la regardait ! C’est qu’elle avait quand même réussi à attirer l’attention de ses amies. Oui, ses amies ! Pour Zélie, Adane et Lou était des amies. Peut-être que elles ne pensaient pas la même chose, mais peu lui importait. C’était comme ça. Vous allez me dire, que Zélie n’aime pas avoir des amis ! Oui, enfin, non. Elle aime avoir des amis, qui sont vraiment des amis. Qui ont un caractère bien a eux. Et qu’il ne parle pas pour ne rien dire. Comme Lou et Adane par exemple. Bien sûr, Zélie sentait bien que dans cette pièce c’était elle la plus jeune, mais qui s’en souciait vraiment ? L’âge n’a rien à voir, ni la taille d’ailleurs ! Ce n’est pas parce que nous sommes plus petits que nous sommes moins forts.

Soudain, Zélie vit parfaitement qu’Adane venait de lui sourire. Alors, là, elle n’eut pu s’empêcher de lui sauter dans les bras. Oui, oui ! Zélie venait de sauter dans les bras de son capitaine. En fait, elle l’étreignait un peu trop fort. Mais c’était pour lui prouvait qu’elle l’aimait un peu, beaucoup.

Oh !!! Tu m’as souri !!! C’est tellement gentil !!

Bon, là on pouvait croire que Zélie était folle. Serer Adane dans ses bras parce que celle-ci vous a sourit, c’était allé un peu loin. Mais c’était Zélie hein ! Il fallait si attendre ! Puis, avoir Zélie dans ses bras c’était plutôt une chance non ? C’est pas tous les jours que la première année fait un câlin à quelqu’un ! Bon, après tout, chacun son point de vue … Après quelques longues secondes, la première année lâcha Adane et lui fit un immense sourire. Ensuite elle se retourna et se jeta sûr Lou en criant :

Je t’adore aussiiiiiiii !!!!

C’est bon, Zélie avait fait ses bonnes actions de la journée ! Elle avait prouvé son amitié au deux jeunes filles. Bon, peut-être qu’elles n’apprécieraient pas trop … Mais elles pouvaient s’estimaient heureuses que la rouquine ne leur est pas craché dessus ! Et oui, ce sont des choses qui arrivent en effet … Mais après tout hein !! Zélie n’est pas une fille qui rejette tout le monde, quelques personnes seulement ! Enfin bref. Après avoir lâché Lou, la rouquine se retourna vers Adane.

Oui ! J’me suis réinscrite ! J’espère être à la hauteur …

En effet, Zélie aimait bien sûr le Quidditch, mais ce n’était pas une professionnelle non plus. Lors du dernier match, la jeune fille avait marqué un but, ou deux. C’est tout, certes, ils n’avaient pas gagné, mais Serdaigle c’était bien débrouillé ! Maintenant, il fallait qu’elle soit prise dans l’équipe ! Adane, elle, le serait sûrement, puisque c’était une bonne joueuse. Zélie, n’avait participé qu’à un seul match … Bon, ce n’était pas parce qu’elle n’avait participé qu’à un seul match qu’elle était nulle ! Bien au contraire ! Elle savait bien voler, et elle visait plutôt bien quand il fallait envoyer le souafle à travers les anneaux. Mais bon. Après avoir pensé à tout ça, la rouquine se retourna vers Lou.

Et toi ? Au fait, vous croyez qu’on va gagner ?

Ce n’est pas qu’elle avait peur de perdre une nouvelle fois, mais peut-être que c’est parce qu’elle portait malheur qu’ils n’avaient pas gagnaient la dernière fois ! Bon, ok, c’est un peu abusé ! Mais sait-on jamais hein … Ensuite, la rouquine fit deux ou trois longueurs, et arrêta le robinet. Oui, la baignoire allait bientôt déborder ! Et puis après Rusart aurait rappliquer, et là, c’était la retenue ! Zélie n’osait même pas imaginer les retenues. Elle avait toujours était une petite fille bien sage et tout ! Puis, la première année retourna près des deux jeunes filles. Il y avait eut un léger trou. Là, personne parlait, c’était même un petit peu gênant. Mais bon, Zélie avait au moins essayé de lancer un sujet de conversation !

Je t’adore aussiiiiiiii !!!!

Beugla-t-on dans ses oreilles, avant de lui sauter dessus, et de renverser.

La seconde année venait de regarder une scène assez touchante entre la forte Adane, et la joyeuse Zelie. Un mélange explosif, pour une amitié assez étrange. Et puis lorsque la capitaine avait parlé de repartir sur un pied d'égalité, la jeune fille aux grands yeux bleus avait de nouveau hoché la tête, et Zelie lui avait sauté dessus. Et la poursuiveuse, complètement chamboulée, avait basculé sur le coté, ouvert la bouche, et s'était écroulée dans l'eau avec le bruit reconnaissable du "plat". Ou "bouboule" à la piscine. Sauf que la blonde n'était pas du tout "bouboule" et l'on était plus proche de la vérité en baptisant ce chapitre de sa vie "squelette à la piscine". M'enfin, peu importe. A cette instant précis, écrasé sous le poids de la non moins fine première année, elle riait aux éclats. Sous l'eau. Ce qui rendait ce cri de bonheur totalement inaudible. Et lorsqu'elle remonta de sous l'eau, l'ombre d'un sourire fut encore visible pour quelques secondes seulement, avant de disparaître complètement, et que la jeune fille se tourne vers Zelie complètement en lui disant qu'elle aussi, elle l'adorait. Et d'envoyer un sourire du regard.

Quand la jeune fille entendit la voix de la plus jeune des deux rousses retentir dans la salle de bain, répondant de toute évidence à une question de leur capitaine, Lou se rendit compte qu'elle n'avait aucune idée de la nature de la dite question. La tête au milieu des bulles, elle n'avait rien entendu du tout. Néanmoins, d'après la réponse de la poursuiveuse, on pouvait supposé complètement et elle parlait Quidditch ! Réinscription de Quidditch. Et si Lou Belacqua ne pipa mot, Zelie s'empressa de lui demandé de répondre à son tour. Évidemment.

Et elle ne sut que répondre. Si bien sur qu'elle s'était réinscrite ! Ce n'est pas qu'elle aime "trop" ça, ni qu'elle est consacré toute son enfance à ce sport. Non, elle n'avait jamais fait d'activité. Un peu de natation. Un peu de course à pied. Mais de toute façon, avec la maladie, elle n'avait pas eu la chance d'en faire. Et quand elle entendait ses camarades, en primaire, raconté leurs exploits sur les stades, ou dans les tournois, ou dans les spectacles, elle ne disait rien, se taisait, et racontait à tout le monde qu'elle préférait la lecture. Tout le monde avait pensé que c'était du snobisme, et elle n'avait eu d'autres vrais amis, outre Victor qui était en France et Rachel qui était morte, que le radiateur du fond de la bibli. Formidable.

Pourquoi avait-elle repris le Quidditch ? C'était ce que j'essayais d'expliquer. Mais ce n'était pas évident. On n'explique pas les raisons d'une vie entière en un paragraphe, même si la vie est à peine commencé. Toujours était-il qu'elle avait entendu un jour que lorsque l'on tombait de cheval, il fallait remonter dessus tout de suite. Elle n'avait jamais fait d'équitation, et n'était pas tombé du balais, mais Lou saisissait parfaitement le concept. Il ne fallait pas s'arrêter sur un échec. C'était lâche, très lâche. Trop lâche. Mieux valait stopper la machine au sommet. Pour ne pas connaître le déclin. Mais pas la stopper avant, pour connaître le sommet. Lou et moi, on se comprends.

- Oui.

Fit-elle donc, en réponse à la question "Et toi ?", dont elle n'était même pas sure de la nature.

Et Zelie demanda si elles allaient gagner.

- Oui.

Fit la jeune fille, de nouveau. Tout en douceur, le plus simplement du monde. Et elle souris, enfin.

Adanedhel avait son regard planté dans celui de Zélie. Elle y lut une foule d'émotions qu'elle ne sut pas interpréter à temps... Bien sûr, elle venait d'étirer ses lèvres d'environ un demi-centimètre vers l'extérieur et ça avait franchement de quoi surprendre quand on l'avait vu une ou deux fois - ce à quoi Zélie pouvait se vanter d'avoir survécut, malgré les hauts et les bas qu'elle lui avait imposés -... Mais il n'empêchait que ces yeux-là, rayonnants, tout simplement, de bonheur et de joie de vivre, étonnaient la jeune fille. Elle, qui cachait toujours ses émotions, qui exprimait le fait qu'elle était contente par des yeux un peu moins noirs plutôt que des sourires, était vraiment touchée par cette foule de joie. Et puis tout se passa très vite. Si vite que la Serdaigle si connue pour sa rapidité d'exécution ne put réagir. Il se passa quelque chose de très naturel, très humain, et donc de très étranger pour elle. Zélie sauta dans les bras de sa Capitaine et la serra dans les siens. La plus vieille des deux rousses fut tellement surprise qu'elle resta parfaitement immobile, comme tétanisée. Elle ne lui colla pas son poing dans la figure, elle ne la dégagea pas avec violence. Elle ne la serra pas non plus, bien sûr... Elle resta juste comme ça, heureuse, même si ele ne l'avouerait jamais, incapable de bouger ou même de parler, tandis que sa condisciple lui disait que c'était vraiment gentil de sa part de lui avoir sourit.
Au fond, elle n'avait pas tort. C'était un merveilleux cadeau, que venait de lui faire la Bleu et Bronze. Puis, après quelques longues secondes de cette étreinte silencieuse, la jeune Poursuiveuse la lâcha, lui fit un sourire immense sourire, puis fonça sur Lou en lui hurlant qu'elle l'adorait aussi.

*... Aussi...*

Ne put-elle s'empêcher de relever. Puis, très lentement, elle se rendit compte de l'ampleur de la situation. Zélie... L'adorait.

*Elle m'adore...*

C'était une notion tellement étrange... Mais, alors, à la surprise générale... Enfin non... Personne ne la regardait, alors personne ne fut surpris, mais bref, si quelqu'un l'avait vu, il aurait été surpris. Ses yeux avaient retrouvés leur éclat ambré... Celui que tout le monde aimait tant, cet éclat si particulier, qui exprimait à merveille une joie nouvelle, un peu tremblante, mais néammoins présente..
En un grand "splach", le tout nouveau couple Zélie/Lou heurta la surface de l'eau, disparut sous l'épaisse couche de mousse, puis ressortit en crachotant. La situation était pour le moins comique... Il fallait croire que l'ambiance de la salle jouait vraiment au yo-yo... Mais après tout, peu importait, si tout se finissait bien ! Et Zélie semblait fermement décidée à ce que tout se finisse bien. Elle lança avec un enthousiasme débordant qui aurait ravi le plus ennuyeux des entraîneurs qu'elle reprenait sa place dans l'équipe, plus demanda si ils allaient gagner. Après quelques seconde d'hésitation, Lou lança un double oui. Ce fut alors au tour de la Capitaine officielle de parler. d'une voix ferme, elle annonça :

"Bien sûr qu'on va gagner !"

Puis Lou sourit. Zélie souriait toujours. Et les yeux de miss Iluvatar pétillaient de bonheur. Le tableau était superbe. Et l'ambiance au beau fixe. Il aurait été idiot de gacher cet instant par des paroles idiotes. Elle préféra se taire, et s'allonger en faisant la planche, sur le dos, tout simplement. Apparemment, rien n'aurait pu gacher cet instant... Quoique...

Ils allaient gagner ! Oui, c’était ce qu’Adanedhel venait de dire, et on pouvait même être sûr qu’elle était totalement sûre de gagner. Lou aussi, Zélie aussi d’ailleurs, mais en fait le match contre Serpentard allait être son deuxième match, seulement. Etant remplaçante dans le premier match, elle n’avait fait que la fin du match, malheureusement. Enfin, le match de Quidditch occupé énormément l’esprit de la rousse ces temps-ci, c’était d’ailleurs pour ça qu’elle était venue prendre du bon temps. Etre seule dans un bain plein de mousse et d’eau chaude. C’était pour ça qu’elle était venue ici, s’éloigner du monde pour le premier avril. Mais ce n’est pas ce qui était arrivé, heureusement. Enfin, chacun son point de vu ! Maintenant, la première année était sûre qu’Adane, elle aussi était contente d’être là à côté de Zélie et Lou. Bon d’accord, Lou était beaucoup moins chiante que Zélie, mais Zélie n’était pas vraiment chiante, en fait, elle débordait de bonne humeur, et pour elle il était impossible de ne pas le montrer. Oui, c’était plus facile de montrer qu’on est heureux, plutôt que malheureux. Parce que quand on est heureux on n’a pas honte de le faire montrer. Mais souvent quand on est triste on déprime, on pleure, on s’en veut, et là on n’ose pas vraiment en parler aux autres, même à quelqu’un qui vous ait cher, très cher. Zélie n’avait jamais vraiment déprimé de sa vie, non, elle était elle-même avant. Poudlard l’avait énormément changé. Avant elle ne parlait presque à personne, puis avec le temps, tout ça, n’était que du passé. Maintenant Zélie était la fille qui était plutôt folle, gentille, et débordante d’énergie, tous les jours, à n’importe quelles heures.

La Serdaigle regarda tour à tour ses amies, elle ne savait plus quoi dire à présent, et il fallait qu’elle réfléchisse, qu’elle trouve quelque à faire, à mettre un peu d’ambiance. La rousse sortit doucement la baignoire. Elle eut un léger frisson en sortant, il faisait beaucoup plus frais dehors que dedans. La vue de la salle de bain était quand même magnifique. La première année étai très à l’aise avec Adane et Lou. Et elle espérait que c’était réciproque. Oui, Zélie si les gens avec qui elle est ne sont pas à l’aise, elle, n’arrivera jamais à être à l’aise. Mais là c’était différent, peut-être parce qu’elle appréciait beaucoup les deux autres Serdaigles. Zélie était maintenant totalement sûr le carrelage froid de la somptueuse salle de bains. Elle se dirigea à quelques mètres de la baignoire faite en or, et refit exactement comme la première fois. Elle sourit à Lou et Adane et s’élança, mais cette fois d’un pas un peu plus rapide. Lorsqu’elle fut qu’à quelques centimètres du rebord de la baignoire, la rousse ceintura ses genoux et les remonta sûr sa poitrine, tout en criant pour la deuxième fois :

« BAAANZZAAÏÏÏÏÏ »

C’est dingue comment elle adorait faire ça, surtout si elle éclaboussait autant Lou qu’Adane. Quoi que, maintenant Adanedhel devait être un peu habituée ! Mais Zélie sentait que cette fois-ci Adane n’allait pas se venger, ou peut-être que si, mais moins, et pour rire ! Pas comme la première fois. Mais en même temps, Zélie était la plus jeune des trois filles, donc c’était celle qui faisait le plus de bêtises entre les trois. A moins que Lou ait une personnalité caché, Adane aussi. Peut-être qu’Adane ou même Lou avait fait énormément bêtises ! La rousse regarda droit dans les yeux la plus vieille des Serdaigles et dit d’une voix enjouée, et enthousiaste :

« J’adore faire ça ! C’est cool non ?! »

Quelle allait être la réponse des deux autres jeunes filles ? Allaient-elles noyaient Zélie ensemble ? Ou allaient-elles rester là, sans rien faire, sans bougeait, en comptant toutes les gouttes d’eau qu’elle avait sûr elles ? C’était étrange, mais Zélie avait à présent un mauvais pressentiment, elle le sentait mal ce coup là, même si quelques minutes auparavant elle était totalement à l’aise là, elle ne savait pas trop, elle s’inquiétait quand même un peu de la réaction de ses amies …

[HJ : je crois que j'ai battue le record de lenteur pour répondre à un sujet, et de loin ! Je suis super désolée de vous avoir fait attendre, alors je vous ai fait un post assez long, pour me faire pardonnée. Au fait, ça va vous sembles peut-^être bizarre de faire partir Lou aussi vite, mais mine de rien, on a pris pas mal de retard dans ce topic qui se déroule en avril dernier, et je pense que c'est pas plus mal de le terminer. Voila ! Enfin, même si il n'y avait pas vraiment d'action, j'ai bien aimé écrire avec vous : vous êtes des très bonnes rolistes, ça fait plaisir ...]

Dehors, le soleil brillait toujours, jouant à cache-cache avec les rares nuages présents, qui formaient au loin de vagues formes pales, si blanches dans cette étendue bleue. Des bruits de pas se faisaient toujours entendre dans le couloirs, certains plus précipités que d’autres, et parfois, il semblait qu’un troupeau d’élève passait. Toujours des rires, toujours des cris, toujours cette excitation. Dans une salle de bain, trois jeunes filles, deux rousses, une blonde, aux cheveux collés sur la nuque, flottant dans l’eau mousseuse, par endroit tout à fait claire, et miroitant un court instant, avant de trembler par un geste d’une demoiselle, et de perdre de son éclat. L’eau, cet élément si fabuleux, qui pouvait signifier vie comme mort … Comme les très jeunes s’éclaboussaient à grands éclats de rires, à coup d’explosion de joie, comme les tout petits touchaient cette chose mouillée, du bout des doigts, et reculaient effrayés, ou s’avançaient émerveillés. Et les minuscules, qui naissaient dans une chose semblable, et pleuraient en sortant … L’eau … Et c’était si simple de finir dedans, si simple de s’asseoir, tout au fond, et d’attendre de ne plus avoir d’air, d’attendre que nos poumons hurlent de douleur, d’attendre que notre cœur quémande pour que cette souffrance finissent, pour que l’air revienne, ou pour que rien ne revienne plus. Ou comme il serait facile de s’agenouiller au bord, et de prendre quelques choses de coupant, un objet tranchant, et de se le passer tout doucement au niveau du poignet, de déchirer chaque veine, pour qu’un liquide chaud et écarlate en sorte … L’eau, c’était aussi ce qui coulerait de nos yeux, quand on réfléchirait à ce qui n’allait pas, quand on serait perdu, quand on aurait mal, quand on aurait peur.

Les doigts effleurant la surface étincelante et caressant quelques bulles flottant à cette même surface, qui disparaissaient en éclatant dans les airs, la jeune fille aux cheveux clairs se taisaient, écoutant en silence ce que disaient ses camarades. Elle ne savait pas que croire, parce que ça n’avait finalement pas d’importance de savoir où non ce qui allait se passer, et que ce n’était pas important de savoir si c’était important. Alors elle gardait la bouche fermée, et hochait la tête, doucement, doucement, et de ce mouvement de tête, avec ses cheveux qui dessinaient une ombre imparfaite, elle disait « Oui, oui, oui. » Elle releva la main, et se passa de l’eau sur son front brillant. La peau de ses doigts était plissée en plusieurs endroits, comme les rides douces des personnes âgées, parce qu’elle était dans l’eau depuis un moment, et ces aspérités lui étaient agréables. Un remous plus fort lui fit relever la tête, et la demoiselle battit des paupières, pour y chasser les gouttes d’eau prises dans ses longs cils. Elle regarda la plus jeune des deux rousses sortir du bassin, et frissonna en remarquant que Zelie avait la chair de poule, et que les poils blonds de ses jambes et de ses bras s’étaient hérissés alors qu’elle se hissait dehors. Lou se demanda si elle voulait partir, et se remit aussitôt en question, songeant qu’après tout, si la demoiselle partait, ce serait de sa faute, elle qui restait aussi passible qu’une savonnette sèche, aussi muette qu’une tombe. Elle voulut dire quelque chose pour rappeler la jeune fille, mais garda la bouche ostensiblement close. Elle voulut se tourner vers Adane, l’interroger du regard, voir si cette dernière savait de quoi il en retournait, mais elle resta figée sur place, immobile et droite une statue insensible. Et pourtant, elle sut ce que préparait Zelie bien avant qu’elle en se retourne face aux deux grandes, et bien avant qu’elle ne prenne son élan pour finalement se mettre à courir, et les éclabousser de la tête aux pieds. Et elle sut avant que cela ne se produise qu’elle allait adorer ça. La petite rousse eut un sourire à la fois rieur et concentré, et s’élança à travers la salle de bain, en beuglant son cri de guerre, avant de sauter au dessus du visage crispée de Lou, dans une position extraordinaire, mi-grand écart mi-coup de pied, les bras tournoyant comme si la jeune fille avait souhaité s’envoler, et avait cru avoir des ailes aux plumes dorées. Comme prévue, elle atterrit dans un bruit d’éclaboussure monstrueux, envoyant partout des gerbes d’eau claire, qui se cognaient aux murs et retombaient en flaques. Et la rousse ressortit bien plus trempée que les deux autres Serdaigles, en leur disant qu’elle « adorait faire ça ».

Alors la troisième année fit un pas dans l’eau, se rapprochant lentement de la première année, et bougea ses doigts sous la mousse, pour se réchauffer les mains. Elle avançait plus vite maintenant, comme le fond les bateaux quand l’eau s’écarte pour les laisser passer, et qu’ils la séparent en deux, et jeta un regard empli de malice, un regard bleu comme la mer et bleue comme la vie. Et elle bondit, prédateur ayant trouvé une proie à son goût, sur la petite rousse, la chatouillant au niveau des côtes, au niveau du ventre, et partout là où elle pouvait l’atteindre. Elle lui saisit les mains, qu’elle joignit ensemble, et tenta d’immobiliser sa condisciple, en vain. Zelie était transformée en furie, et gigotait en tout sens, battant des pieds avec ce qui semblait de la rage, criant peut-être dans l’eau. Lou riait, et elle était heureuse à cet instant, vide de tout soucis, de tout désespoir de toutes pensées contraignantes. Elle hurla, à travers le vacarme qu’elle et Zelie avait pu faire, d’une voix qui aurait pu être jugée hystérique dans d’autres circonstances : mais là, elle étaient atténuantes

« Adaaaane !!! Prends lui les pieds !!! »

Puis elle ajouta, avec un sourire féroce, comme si elle souhaitait vraiment le faire.

« On la noie, ou on la balance par la fenêtre ? »

Elle avait souvent rêvé de faire ça à ses frères et sœurs qu’elle n’avait jamais eu. Elle avait souvent rêver est un bien grand mot, puisqu’elle l’avait juste imaginé, plusieurs fois, sous toutes les coutures, sans se demander pourquoi elle pensait à ça. Parce qu’elle le savait. Pour elle, c’était le genre de phrase qu’on voyait dans les films sur la famille, ou l’amitié, ou dans des feuilletons idiots mais légers qui ne parlaient de rien, et surtout pas du plus lourd. Mais lorsque la jeune fille plia ses bras, pour balancer Zelie en comptant jusqu’à trois, lui faisant croire qu’elle allait vraiment la couler ou la jeter, son regard se posa en plein milieu du mur, là où une traînée d‘eau avait laissée des gouttes sécher juste au niveau de la pendule, qui indiquait l‘heure. Et puis elle s’arrêta et pinça les lèvres, parce qu’elle devait partir, maintenant. Lou savait qu’elle était idiote, parce qu’elle était bien ici, qu’elle se sentait bien ici, mais qu’il était l’heure de prendre « ça », et que « ça » était important, et que si elle ne le prenait pas même une fois, alors la prochaine fois, les résultats serraient terribles, et même si ça n’avait pas de sens, même si elle ne savait pas comment parti sans vexer les autres, il fallait qu’elle s’en aille, maintenant. Alors la jeune fille libéra Zelie de son emprise, et d’une brasse très longue, sous l’eau, où elle se laissa glissée jusqu’à toucher le mur, quand l’eau était le seul élément qui la portait encore. Elle posa ses mains aux doigts fripés sur le rebord froid, couvert d’eau, et jeta un regard en arrière, vers Zelie et Adane, pour leur expliquer. Elle ne savait pas comment leur dire qu’elle devait partir. Elle aurait voulu expliquer que ce n’était pas sa faute, qu’elle devait prendre « ça », mais les rousses n ‘étaient pas au courant des conséquences que cela aurait si la seconde année ne le prenait pas. Pire : elles ne le comprendraient sûrement pas.

Alors Lou secoua la tête, lentement, et sortit de l’eau aussi sec. Elle saisit une serviette blanche, douce et parfumée, et s’enveloppa dedans, très vite, comme si elle voulait que ce geste ne serve à rien. Elle avait gardée sur elle son boxer et son tee-shirt, et se contenta d’enfiler par-dessus un jean, puis sa robe de sorcière. Elle avait des gestes précipités, parce qu’elle devait se dépêcher parce qu’elle avait honte de ne pas fournir d’excuses, et maladroits, parce qu’elle voulait rester, parce qu’elle ne savait pas quoi dire. Juste avant de franchir la porte, avec ses chaussures dans une main, et l’autre posée sur la poignée en fer, elle lança un regard à ses amies, et articula difficilement :

« Je suis désolée, je dois partir … j’ai un exposée à faire … je dois me dépêcher … j’ai rendez-vous avec des secondes années alors … pour travailler. Et ils vont me tuer si j’arrive en retard … j’avais complètement oubliée … je suis vraiment désolée … je me suis bien amusée, c’est vrai. C’était bien d’être avec vous, franchement. Et je regrette pas d’avoir ouvert cette porte. Je n’ai rien contre vous, je pars pas parce que vous m’embêtez, au contraire, je vous adore moi aussi. C’est vrai … »

La jeune fille baissa la tête, mortifiée, le cœur un peu serré de les planter là. C’était idiot, parce qu’elle allait les revoir, que ce n’était qu’un bain, et pourtant, elle avait l’impression de se priver elle, et de perdre ces deux Serdaigles. Elle avait mentit, et ça ne la gênait pas, mais elle avait peur que les deux autres lui en veuillent en découvrant la vérité. En même temps, il était fort peu probable qu’elles s’amusent à vérifier sur un groupe de secondes années étaient bien passé à la bibliothèque. Lou finit pas refermer la porte, et fit quelque pas dans le couloir, triste en ce jour de joie.

[hrp : T'as raison, fallait bien finir un jour ou l'autre XD]

Lentement, très lentement, comme si ce simple geste forçait une infinité de résistances, Adanedhel ferma les yeux. Jamais, Ô grand jamais on ne l'aurait vu fermer les yeux en public autrement que pour rassembler ses esprits et se concentrer afin de laisser un sortilège. Fermer les yeux signifiait laisser une opportunité à quelqu'un de vous prendre par surprise, fermer les yeux signifiait prendre le risque que quelque chose se passe sans que vous le remarquiez, fermer les yeux signifiait qu'on savait, justement, que les autres ne vous prendraient pas en traître et qu'ils vous préviendraient si quelque chose se passait. Du moins, c'était comme ça que la Batteuse et Capitaine des Aigles concevait la chose - d'ailleurs, elle devait bien être la seule - et Lou et Zélie suaraient certainement se montrer dignes de cette petite mais pourtant si présente marque de confiance. Tandis qu'elle se rendait compte de ce qu'elle faisait, la jeune fille sentit l'eau onduler légèrement vers sa droite.
Ombre d'un doute.
Elle se retint d'ouvrir les yeux, tentant de se convaincre tant bien que mal que ce n'était qu'un effet de son imagination et qu'il n'y avait rien d'inquiétant dans le fait que l'eau aie tout simplement ondulé. Le silence qui s'était étendu sur la salle était pourtant annonciateur d'évènements fort peu éloigné... Mais elle se força à ne pas y faire attention. Un frisson parcourut sa peau. Normalement, il aurait dû l'avertir que quelque chose de louche se préparait. Puis un cri.
Mauvais pressentiment.
En moins d'une seconde, la jeune fille eut le réflexe désastreux de remonter ses genoux contre sa poitrine et de rouler vers l'arrière. Elle inspira - et avala - une quantité d'eau relativement conséquente pour un corps humain normalement constitué. Après un petit moment nécessaire à l'exécution de sa roulade sous-marine, elle ressortir brusquement de l'eau.
Une mèche rousse complètement trempée coupait son visage en deux et lui masquait en partie la vue. Poings serrés, la jeune fille avait le regard fixé sur un point que personne d'autre qu'elle ne voyait et semblait particulièrement énervée. Une voix joyeuse annonça que c'était "cool"... Ce n'était pas vraiment le terme qu'elle aurait employé et, pendant une seconde, une terrible seconde, elle hésita quand à la conduite à suivre, à savoir assomer l'importune ou rire aux éclats et lui envoyer des trombes d'eau dans le visage. Puis, Lou l'appela et un long jet d'eau sortit de sa bouche en chassant la mèche.

"J'arrive."

Lança-t-elle de la voix menaçante que prennent les enfants qui ont été choisi pour être celui qui compte lorsqu'on joue à cache-cache. D'une brusque détente, elle plongea littéralement sur Zélie et serra fermement ses pieds entre ses mains, de manière à l'empêcher de se dégager et à pouvoir la soulever en même temps que Lou si l'occasion se présentait.
Et l'occasion se présenta. D'un même geste, les deux condisciples soulevèrent leur prisonnière légèrement hors de l'eau. Les yeux pétillants de joie mais une expression carnassière sur le visage, elle décida :

"La fenêtre."

Alors, avec des mouvements lents, les Aigles commencèrent un mouvement de balancier rythmé par leurs seules pensées, quand soudain, aux environs de deux trois quarts, Lou lâcha les mains de Zélie.

*Mais !*

Pensa la jeune fille à la crinière de feu, qui aurait vraiment balancé la première à travers la piscine à la fin du décompte.
Elle ne comprenait tellement pas la réaction de Lou qu'elle avait gardé les pieds de Zélie dans ses mains, sans se rendre compte que, de la même manière, elle l'obligeait à avoir la tête sous l'eau.
Elle posa une main sur sa hanche, maintenant visiblement la partie inférieure de la joueuse de Quidditch en l'air d'une seule main sans aucune difficultés et écouta les explications très peu convaincantes de la timide Lou.
Elle devinait bien que la véritable raison n'était pas là, mais elle n'avait pas non plus envie de l'ennuyer en la pressant de questions... Hésitant, jusqu'au dernier instant, quand à la conduite à suivre, ce fut le visage déprimé de Lou qui l'incité à réagir. Alors qu'elle disparaissait derrière la porte, elle s'exclama d'une voix forte :

"Eh, Lou ! La prochaine fois que tu fais un exposé... Demande-moi, je t'aiderais !"

Elle espérait qu'elle avait compris ce qu'elle voulait dire... Ensuite, elle se tourna vers les jambes de Zélie, comme pour parler à cette dernière et lança un regard étonné à la paire de pieds qu'elle tenait dans les mains, qui était loin d'être le visage auquel elle s'attendait... Il fallut une bonne seconde à la troisième année pour la lâcher. Lorsqu'elle fut sortie de l'eau, elle lui lança un rapide

"Désolée !"

Sur un ton amusé qui exprimait clairement qu'elle n'était pas désolée du tout. Puis, enfin, après avoir retrouvé un minimum de sérieux, elle s'approcha du bord de la piscine et fit :

"On devrait peut-être y aller nous aussi..."

Elle se hissa hors de l'eau à la force des bras puis se dirigea vers une pile de serviettes, en prit une sèche - vu que l'ancienne avait subit un triste sort quelques instants plus tôt - se sécha rapidement et enfila son pantalon. Alors, elle regarda la plus jeune des deux rousses et remarqua :

"D'ailleurs, tu as les lèvres bleues..."

Elle balança son T-shirt sur son épaule et enfila ses chaussures.

"... Mais ça ne te va pas si mal."

Affirma-t-elle en lui accordant un tout petit sourire et en lui lançant sa serviette roulée en boule en plein visage.
A son tour, elle ouvrit la porte et lança par-dessus son épaule :

"On se reverra au match !"

Puis elle sortit dans les couloirs avec ce petit air sauvage qui ne lui allait pas si mal.