Sombre couloir [ Pv. Aya ]

Première nuit à Poudlard. Il doit être au alentour de minuit et Aaron est dehors. Le griffondor se trouve dans un couloir le menant jusqu’aux parc. Mais, lui-même n’en sait absolument rien. N’arrivant pas à dormir, il s’est décidé à aller faire un tour. Etant donné que pas grand monde ne lui a adresser la parole depuis qu’il est ici. Un bilan de sa journée n’est pas de refus. Il avait appris que la coupe des quatre sorciers se produisait cette année à Poudlard, et Aaron comptait bien se renseigner. De plus, les couloirs et les escaliers formaient un véritable labyrinthe, Aaron s’en était rendu compte bien vite, puisque cela faisait bien une heure qu’il tournait en rond.

*Bon, j'crois que je risque de passer la nuit dehors moi...*

Aaron avança, silencieusement, curieux de savoir où ce couloir allait le mener. Et ce qu'il allait rencontrer. Quelqu'un ou.. peut-être.. Quelque chose.. Etrange comme sensation, ce noeud qui serrait l'estomac coupant toute appétit et l'excitation de la prochaine découverte.. Un mélange plutôt hors du commun. Il avait lu que Poudlard renfermait des tas de secret, des passages secrets et autres. A la limite, ce n'est pas étonnant, sachant que Poudlard est un lieu chargé d'histoires depuis quelques siècles.

Soudain, Aaron dressa l'oreille, entendant des pas de l'autre côté du corridor à sa droite. Son coeur battait de plus en plus vite, et toute son attention était porté sur cette démarche lente mais décidée.

*Que..?*

Après avoir essayé de s'endomir pendant deux heures sans jamais réussir, Aya avait décidé de se rendre à l'extérieur, et de se promener un peu en dehors de son dortoir, où régnait une importante chaleur. Elle s'était rhabillée rapidement, en mettant non pas son uniforme, mais une longue robe bleue nuit qui lui allait à ravir. Une étrange sensation d'étouffement envahissait souvent le coeur de la jeune fille lorsqu'elle restait trop longtemps dans sa salle commune. Elle ne pouvait pas parler, elle n'y arrivait pas, et lorsqu'elle se retrouvait parmis tous les élèves de sa maison, elle était rapidement très mal à l'aise. Elle était une jeune fille toujours distante, qui évitait le plus souvent possible d'avoir des liens avec des personnes. Elle ne voulait pas qu'on s'intéresse à elle...

Parcourant les couloirs en quête de fraîcheur avant tout, elle se demandait bien ce qu'elle faisait à Poudlard parfois...Cela faisait seulement quelques jours qu'elle y était, et elle n'avait pas réussi à trouver réellement sa place...Elle entendit soudainement qu'un tableau était en train de ronfler joyeusement, et que les autres pestaient à côté de lui pour qu'il se taise. Avant son accident, si elle avait vu une telle scène, elle se serait permise de sourire...Mais depuis, tout était différent, et son visage ne démontrait qu'une incroyable impassibilité. Seuls ses yeux, aussi bleus que l'azur du ciel, brillaient avec tant d'ardeur que l'on pouvait y lire ce qu'elle ressentait vraiment.

Avançant doucement dans les couloirs, elle prit le pendentif que lui avait offert sa mère entre ses doigts. Même si sa mère n'avait jamais voulu d'Aya, elle lui manquait beaucoup...Si bien que la jeune fille attendait patiemment, impassible, le jour où sa mère lui pardonnerait...

Elle entendit soudainement du bruit dans le couloir, et cela la fit sursauter. S'il y avait bien un sentiment qu'elle détestait par dessus tout, c'était être surprise. Elle s'avança lentement vers l'endroit d'où provenait le bruit, et elle découvrit qu'en vérité il s'agissait d'un jeune homme. Elle l'avait croisé à la cérémonie des Répartitions, il avait été envoyé à Gryffondor, et elle ne l'avait plus jamais revu depuis. Ne se préoccupant pas de ce qu'il faisait dans les couloirs, elle continua sa route en ayant simplement un léger regard pour ce jeune homme dont elle ne connaissait rien. Mais avant qu'elle l'ait dépassé, elle se stoppa, comme si elle était figée sur place. Il la regardait aparemment, et il ne semblait pas vouloir bouger...Elle se mit à le regarder avec la même intensité, sans bouger. Mais avec sa robe sans manches, elle commençait à trembler de froid...

Aaron observait sans bouger, comme figer, l’ombre qui se dirigeait vers lui, pour ensuite découvrir que c’était en fait une jeune fille qui comme lui, semblait ne pas trouver le sommeil. Dans la pâle lueur des torches du couloir, il l’a détailla rapidement. Svelte, avec de grands yeux bleus et de longs cheveux lisses, Aaron l’a trouvait même jolie mais son visage paraissait dénués d’émotions. Etrange pour une fillette de cette âge, qui devrait au contraire laisser paraître ses sentiments. Remarque, il y avait beaucoup de choses étranges dans cette école. La fille ne portait pas son écusson, seulement une robe sans manches qui lui allait à merveille. Peut-être est-ce un fantôme qui n’apparaît que la nuit après tout ? Mais la fillette était bien trop réelle pour l’être et Aaron exclua cette hypothèse.

Mais tout de même, il était plutôt content de l’a voir, bien que ce n’est pas le courage qui lui manqua mais il pensais que il aurait peut-être passer la nuit dans un couloir. Ou provoquer un duel à un des chevaliers sur un des tableaux pour qu’il lui indique son chemin. Cela aurait sûrement mener à un scandale et réveiller un ou deux professeur. Peut-être Rusard, s’il était si malchanceux.. Bref, un silence pesant s’installa entre eux, pendant qu’ils se dévisageaient mutuellement. Aaron décida de le briser, et dit d’une voix qu’il voulait assurée.

" Mmh.. Bonsoir.. "

Minable, réellement minable. Le garçon a se moment là aurait voulu descendre six milles pieds sous terre mais il n’en fut rien. Heureusement que le ridicule ne tue pas, comme disait sa mère en Irlande. Aaron se contenta d’ajouter.

“ Je suis Aaron Stonehenge.. Et tu es … ? ”

Les joues du garçon rosirent légèrement, et il ne pu s’empêcher de sourire gêné. Tout en attendant la réponse de la demoiselle.

Aya commençait à avoir sérieusement froid, mais même si elle tremblait de toute son âme, elle n'avait pas fait un seul geste. Elle regardait toujours le jeune homme qui semblait un peu perdu, et ses yeux brillèrent dans une douce lueur de curiosité. Même si c'était très inhabituel chez elle de s'intéresser aux autres, elle se demandait ce qu'il faisait là à une heure pareille...Il n'y avait qu'elle pour quitter sa salle commune au beau milieu de la nuit, mais lui semblait ne pas être allé du tout dormir...Cela ne l'inquiétait pas vraiment, mais elle se demandait bien des choses sur ce mystérieux jeune homme...

Ce fut alors qu'il prit la parole, pour la saluer. Quelqu'un d'autre aurait pu rire de sa voix mal assurée, mais pas Aya. Jamais elle ne se moquait de personne, parce qu'elle estimait qu'elle n'avait pas à le faire, et que cela ne l'avancerait pas à grand chose...Elle se contenta de hocher légèrement la tête pour ne pas paraître impolie et le saluer, mais son visage de démontrait toujours aucune émotion. Après tout ce qu'elle avait pu vivre et subir comme horreurs au cours de sa vie, la jeune fille avait appris à être aussi expressive qu'un mur de pierre, aussi froide que la glace, et aussi insensible qu'une pierre. Mais au fond de son coeur brillait encore une lueur de douceur et de tolérance, deux sentiments qui l'animait autrefois...Elle n'était pas mauvaise, elle adoptait simplement l'attitude la plus désinvolte possible...C'était pour cette raison qu'elle attendait, tel un objet qui ne ressent rien, le jour où sa mère lui pardonnerait...

Alors qu'elle était incapable de prononcer un seul mot parce que sa voix était enfermée, le jeune homme se présenta à elle. Au lieu de reculer et de s'enfuir à toutes jambes comme elle aurait très bien pu le faire, elle se rapprocha légèrement et l'on pu voir que ses yeux d'un bleu comme l'azur du ciel brillaient de milles éclats à la faible lueur des torches. Elle prit sa baguette et dessina en lettres de feu son prénom, "Aya". Elle ne pouvait pas s'exprimer autrement...Habituellement, elle aurait écrit son prénom sur un morceau de parchemin, mais là elle n'avait rien sur elle, à part sa baguette. Elle hocha à nouveau la tête, comme pour s'assurer qu'il ait bien compris qu'elle était incapable de parler...

Aaron était plutôt soulagé du comportement de la fillette, elle n’était pas partie en rigolant en entendant son bonsoir maladroit comme l’aurait fait la plupart des filles qui l’avait connus. Des chipies. Aya ne semblait pas être de celles-ci. Tant mieux. Aussi, le griffondor était soulagé mais également intrigué. Aya semblait si mystérieuse qu’elle poussait Aaron a l’a découvrir.

Elle ne semblait pas vouloir parler, quoique peut-être ne le pouvait pas ? Le salut du garçon fut rendu par un simple signe de tête, et la présentation par des gestes créer par la baguette de la fillette. Lettres enflammées flottantes dans le couloir, formant un prénom « Aya ». La jeune fille s’approcha du garçon, qui pu voir mieux son visage. Ses yeux brillaient, et ses lèvres étaient violacées comme si la fillette était proche de l’état d’hypothermie. Aaron leva un sourcils étonné ; il régnait dans le couloir une chaleur raisonnable créer par les torches. Cependant, comme son père lui avait appris à se conduire en gentleman, Aaron ôta son pull ocre et le déposa sur les épaules de la jeune fille muette. Avec un mouvement vif, il remit sa cape. Puis, hocha la tête et dit.

"Bien.. Aya, tu ne peux pas parler, j’ai compris… Et, tu as été répartie dans une maison ?! Serdaigle, Poufsouffle ou encore ... Serpentard ? "

Au moins Aaron était sûr que ce n’était pas Griffondor, il l’aurai aperçut à la table. Mais, il ne l’avait vu ni à la cérémonie ni dans le train. Après tout, elle était discrète. S’il ne l’avait pas croisée dans ce couloir, Aaron ne l’aurait sûrement pas remarquée. Mais maintenant, il lui portait un intérêt particulier. Cette fille dont il ne connaissait rien stimulait sa curiosité. C’était sûrement le masque impassible qu’elle portait qui le rendait comme ceci. Le déstabilisait. Pourtant, Aaron n’était pas le style à engager une conversation mais ici, c’était différent.Il l’observa dans les yeux, cherchant à en dégager quelque chose. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme. Ainsi, ils ne peuvent pas être si neutre.

Aya fut parcourue d'un nouveau frisson, et il ne lui fallut pas longtemps avant de comprendre pourquoi elle avait eu si froid, si vite. Elle avait eu un malaise il y avait à peine quelques heures, et lors de tels moments, il n'était pas rare qu'elle ait très froid. C'était la seule raison qu'elle trouvait logique à son état de "quasi-hypothermie". Elle avança d'avantage vers le jeune homme après avoir écrit son nom en lettres de feu dans l'air. Elle ne savait pas bien pourquoi elle avait mis tant d'ardeur à répondre rapidement et à montrer ainsi qu'elle avait un sérieux handicap: celui de ne jamais pouvoir exprimer clairement ses opinions autrement qu'en écrivant.

Depuis son arrivée, la jeune fille avait souvent été génée de devoir révéler le fait qu'elle était totalement muette. De nombreux Serpentard s'étaient évidemment permis le luxe de se moquer d'elle, mais elle leur avait rendu un regard tellement glacial et sombre que les moqueries envers sa personne avaient rapidement cessé. Elle pouvait être très ambigüe, car elle n'était pas toujours aussi froide qu'elle voulait bien le faire croire...Au contraire, il n'était pas rare qu'elle vienne en aide aux personnes qui étaient dans le besoin. Elle ne laissait jamais paraître la moindre lueur de pitié dans ses yeux ni sur son visage parce qu'elle haïssait profondément ce sentiment, mais elle pouvait être d'une grande douceur, cela dépendait juste de la personne qu'elle avait en face d'elle. Elle était souvent d'une grande patience devant les animaux, surtout ceux qui étaient plus sauvages que les autres, et qui ressemblaient un peu à sa personnalité farouche et libre...

Doucement, en ne cessant pas de regarder Aaron dans les yeux, elle se frotta une fois de plus les mains. Elle fut surprise de voir le jeune homme enlever son pull pour lui mettre sur les épaules, c'était très inhabituel que l'on cherche à lui être agréable...Au contraire, depuis son arrivée, elle ne cherchait pas à attirer la sympathie. Elle semblait vivre dans son monde, sans trop se préoccuper de ce que les autres élèves pouvaient penser d'elle. Elle fut tellement surprise de ce geste qu'elle rougit légèrement, chose qui ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps. Elle se reprit rapidement et son visage reprit son masque d'impassibilité, même s'il s'était quelque peu adoucit au fil des minutes qui s'écoulaient.

Les yeux d'Aya se mirent à briller de milles éclats alors qu'il lui demandait à quelle maison elle avait été répartie. Pour beaucoup, la jeune fille avait un tempérament de Serpentard. Pourtant, elle n'avait pas du tout été répartie à cette maison. Elle hocha légèrement la tête lorsqu'il lui dit qu'il avait compris qu'elle ne pouvait pas parler. Pour certains, cela avait été tout de suite évident. Pour d'autres, il avait fallut qu'Aya mette les points sur les i, ce qu'elle détestait faire. Doucement elle reprit sa baguette et dessina un "1" dans l'air en lettres de feu. Elle voulait désigner la première proposition qu'il avait faite, c'est à dire Serdaigle. Puis elle leva légèrement la main vers Aaron, comme pour l'inviter à faire de même et à lui dire à quelle maison il avait été envoyé. Elle ne savait pas pourquoi, mais ce jeune homme l'intriguait, encore plus qu'elle ne se l'avouait. Elle n'était pas oppressée en sa présence, et c'était bien la première fois depuis longtemps...

Elle prit le pull du jeune homme et le lui mit doucement sur les épaules, comme s'il en avait plus besoin qu'elle. Alors qu'il lui avait apporté un peu de sa douce chaleur durant un bref instant, elle se remit à trembler, mais elle s'en fichait. Tout ce qu'elle voulait lui faire comprendre, c'est qu'elle n'était pas vraiment froide par choix, et qu'elle pouvait se montrer altruiste...

Un bref sourire apparut entre les lèvres du gamin. Les pommettes de la fillettes rosirent légèrement lorsqu’elle reçut le pull. Laissant le masque d’impassibilité s’échapper, puis revenir quelques instants plus tard. Puis, il l’observa attentivement lever sa baguette et former un 1 lumineux. Aaron fronça les sourcils et comprit, Serdaigle était sa maison. La maison des bleuté et argenté, celle qui ventait les mérites d’avoir les élèves les plus intelligents, les plus studieux, et les plus sages. La maison de sa mère.. Aaron lui jeta un regard plein de respect.

"Serdaigle.. C’est une bonne maison.. C’était aussi celle de ma mère.."

Durant un instant, Aaron se demanda pourquoi avait-il ajouter ce détail. Aya s’en fichait très certainement. Mais bon. Durant cet instant, il eut une pensée pour sa mère également. Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas revu. Depuis deux ans, il habitait chez sa sœur Eudoxie, assistante à Sainte Mangouste. Ses parents avait juger sa bien pour son éducation, selon Aaron, ils avait voulu l’éloigner. De quoi ou juste ? Il n’en savait rien, mais à partir de ce moment là, il s’était jurer de le savoir. Par n’importe quel moyen.

Aaron leva les yeux au ciel pour retomber dans le bleu des belles pupilles d’Aya. Elle fit un gestes qu’Aaron crut comprendre de quel maison était-il. Le jeune homme sourit, sur sa cape, un petit blason au symbole de Gryffondor était cousu à l’emplacement de son coeur. La jeune fille avait du lui poser cette question par simple politesse. Et, il y répondit.

"J’ai été réparti à Griffondor dans la matinée."

Lorsque Aya lui remit son pull sur les épaules, il fut surpris. Finalement, elle n’en voulait plus. Pourquoi refusait-elle ce geste ? Il retira le pull de ses épaules et le tint à la main. Puis, il vit qu’elle tremblait, était-elle décidément têtue ? Ou cherchait-elle à se détacher, rester dans sa solitude.. ? Ses questions resteraient certainement sans réponses, mais Aaron ne pouvait s’en empêcher. Ses yeux fixait toujours ceux de la Serdaigle, après tout les regards étaient aussi un moyen de communiquer le trouble.

Aya le regarda avec un léger sentiment de surprise sur son visage lorsqu'il lui dit que Serdaigle était la maison de sa mère. La jeune fille n'avait jamais su à quelle maison avait été son père, mais elle savait dans tous les cas que sa mère avait été à Gryffondor. Elle eut un mince soupir à cette pensée et baissa légèrement la tête. Pourquoi était-elle toujours gênée lorsque quelqu'un évoquait l'un de ses parents? Parce qu'elle n'avait jamais été désirée, tout simplement, et qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'être horriblement oppressée rien qu'aux souvenirs de ce qu'elle avait vécu à cause d'eux.

Elle finit par relever la tête, son visage étant un peu plus pâle que précédemment. Ce qui était évident, c'est que ses parents étaient à l'origine de ses malaises. A chaque fois qu'elle osait penser à eux, ce n'étaient pas les bons souvenirs qui lui revenaient en mémoire, mais avant tout les souffrances...Peut-être que ce jeune homme avait souffert lui aussi à cause de ses parents...Aya ne se permettrait sûrement pas d'évoquer le sujet, mais de toute manière, à la tête qu'il venait de faire, c'était évident qu'il cherchait quelque chose. Elle ne compris pas immédiatement pourquoi son regard semblait si respectueux, et cela la fit reculer très légèrement. Elle n'avait aucunement l'habitude qu'on lui témoigne une telle attention, et c'était un sentiment bien étrange qui naissait à cause de cela...

Elle regarda l'écusson du jeune homme et hocha la tête. Il venait donc d'être réparti, tout comme elle...Mais ce qu'il ne savait certainement pas, c'est qu'elle n'avait pas réussi à trouver sa place...Elle demeurait toujours silencieuse et coupée du monde, elle était toujours plus ou moins rêveuse et farouche, quiconque l'approchait n'était jamais sûr de ses réactions...Elle avait toujours été ainsi, telle une lionne voulant sortir de sa cage...La seule personne qui avait réussi à la dompter et à lui faire entrevoir les merveilles de ce monde, elle avait fini par la blesser, et elle avait décidé de ne plus jamais le revoir...Ce n'était pas parce qu'elle le désirait vraiment, parce qu'elle sentait son coeur battre à chaque fois qu'il était auprès d'elle, mais elle voulait le protéger d'elle, et de son père avant toute autre chose.

Doucement, elle s'avança vers une fenêtre pour observer la lune qui était montante ce soir. Elle brillait tellement que les yeux de la jeune fille brillèrent à leur tour, de milles éclats. Un tableau s'adressa violemment à elle, il était comme en colère qu'elle ne dise rien. Elle dû lui mimer quelque chose, parce qu'elle excellait bien plus dans le langage des signes, très étrangement. Le tableau se tourna vers le jeune homme et commença par sourire et hocher vivement la tête pour le saluer.

" Tu as devant toi une jeune Serdaigle qui te remercie de lui avoir prêté ton pull. Mais elle ne semble pas vraiment accepter ton geste, pour une raison que j'ignore. Et elle me fait te dire que quoi que tu puisses chercher, elle est certaine que tu trouveras ce que tu souhaite au fond de ton coeur."

Le tableau se tut un instant et hocha la tête à nouveau dans un sourire, avant de s'en aller dans un autre cadre. Aya tourna doucement la tête vers Aaron, elle avait juste fait passer ce mot pour l'encourager, et peut-être montrer qu'elle n'était pas aussi froide et insensible qu'elle pouvait le laisser croire...

Aaron sentit un bref malaise apparaître sur le visage d’Aya. D’où provenait-il ?Lorsqu’elle releva la tête, il semblait au garçon qu’elle était blême. Plus blanche qu’auparavant. Qu’avait-il fait pour provoquer ce sentiment chez la fillette ? Etait-ce le fait qu’il avait évoqué sa mère ? Ainsi la jeune Serdaigle avait eu des problèmes avec ses parents ?! Aaron fixa la fillette. Ses problèmes qui l’avait amenée au silence complet devait sûrement être plus terribles qu’il ne l’aurait imaginé. Aaron avait connu l’angoisse, au plus haut point. C’était ce même sentiment qui l’empêchait de dormir la nuit et le rendait insomniaque. L’esprit du griffondor était brouillé par tant de réflexions. Questions qui restait sans réponses.

Il l’a vit lui tourner le dos pour observer le paysage qui s’étendait par la fenêtre. Aaron en fit de même, l’éclat de la lune l’impressionnait tant qu’il du détourner le regard qui était habitué au noir. Agilement, il posa ses deux mains sur le rebord de l’ouverture et s’y assit. Tandis qu’Aya fit quelques gestes au tableau qui se trouvait en face d’Aaron. Gestes qu’il ne comprit pas. Il fut intrigué de cette incompréhension qui régnait entre eux. Il désirait savoir. C’est à ce moment que l’homme du tableau l’interpella.

Aaron écouta silencieusement, et lorsqu’il finit, l’homme partit. Aaron tourna la tête vers Aya, avec un sourire reconnaissant. D’un geste de la main, il lui indiquait de s’asseoir près de lui dans l’encadrement de l’ouverture s’il elle le voulait. La fenêtre était bien assez grande pour deux. Durant un bref instant, le silence s’installa, pendant lequel Aaron s’éclaircit la gorge pour dire.

« Je ne sais pas comment tu as fais pour savoir que je cherchais quelque chose.. Mais, l’absence d’un sens doit sûrement d’en entraîner un autre.. Ou alors, c’est de l’intuition féminine.. M’enfin je n’y est jamais compris grand-chose. Mais, j’opterais plus pour la première solution… D’où vient-tu Aya ? »

Sa voix n'était plus qu'un souffle sur la fin de sa phrase. Un tendre chuchotement. Cependant, il espérait qu'elle l'ait entendu. Car, il voulait l'a connaître. Son mystère le poussait à l'a découvrir. Comme certains qui sont, obsédés par une égnime, ne s'en détachant pas jusqu'a en avoir trouver la réponse. Ici, en l'occurrence, c'était Aya l'égnime..

Aya demeura silencieuse, comme très souvent depuis deux ans...Même si elle désirait parfois parler de toute son âme, aucun mot ne sortait jamais de sa gorge...Ce qui était étrange, c'est que parfois sa voix se libérait en un léger son très faible, mais elle s'éteignait toujours très rapidement malheureusement...Elle eut un mince soupir et baissa la tête, comme si elle avait honte de ce qu'elle était devenue par la force des choses...Vivre sans arrêt avec un total dédain de la part des gens qui pouvaient bien l'entourer avait endurcit considérablement le coeur d'Aya, mais cela l'avait aussi blessée profondément et considérablement affaiblie également. Il lui arrivait de désirer que la mort la prenne rapidement, surtout lorsqu'elle venait de faire un malaise, et il y avait tellement peu de monde qui parvenait à la comprendre que ce sentiment de mort était inéluctablement en train d'envahir son coeur...Peut-être que c'était la solution à toutes ses souffrances, mais elle en avait plus qu'assez de fuir, pour une fois dans sa vie, elle avait envie de faire preuve d'un peu de courage, et qui sait, peut-être serait-elle utile à quelqu'un un jour...

Elle releva la tête lorsqu'Aaron se permis de lui sourire, elle se demandait pourquoi il avait l'air si reconnaissant, alors qu'elle n'avait rien fait d'extraordinaire, bien au contraire...Elle s'était montrée froide avec lui dès le début, et elle avait maintenu le mystère sur elle jusqu'à ce qu'elle trouve un tableau assez aimable pour l'aider à s'exprimer...Non, Aya ne voyait vraiment pas en quoi cela était digne de louanges...Elle avait fuit une fois de plus la réalité avec une lâcheté surprenante, et elle s'était mise à se sentir misérable comme très souvent...Elle savait bien qu'elle n'était pas la seule à souffrir en ce monde, et c'était pour cette raison qu'elle s'en voulait beaucoup...

Lorsqu'il lui demanda d'un geste si elle voulait s'assoir à côté de lui, la jeune fille ne se fit pas prier très longtemps, et elle s'assis en faisant virevolter de manière tout à fait désinvolte ses longs cheveux si noirs. Elle l'écouta attentivement en faisant briller son regard lorsqu'il se mit à lui parler, et elle eut une expression de léger gêne alors qu'il lui demandait comment elle avait pu sentir qu'il cherchait quelque chose. Pour elle, l'explication était fort simple, mais il allait falloir qu'elle fasse l'effort de lui faire comprendre par gestes, ce qui n'était pas vraiment gagné.

Doucement, elle toucha son coeur avec l'une de ses mains qui était glacée, et elle montra son regard qui brillait. Autrement dit, elle voulait lui faire comprendre que ses yeux avaient été le reflet de son coeur et de son âme, et qu'elle pouvait souvent sentir les sentiments que n'importe qui ressentait à travers son regard. C'était ainsi qu'elle avait pu deviner qu'il cherchait désespéremment quelque chose. Ce qu'elle mima ensuite était plus complexe, mais elle voulu lui faire comprendre que s'il voulait, elle pourrait peut-être l'aider...Elle même ne savait pas encore comment, mais elle avait envie d'essayer pour une fois...

Il lui demanda alors d'où elle venait, et elle prit sa baguette entre ses mains. Elle dessina une petite île, celle où elle était née, et nota au dessus son vrai nom: l'Islande. Cette contrée était aussi froide et gelée qu'Aya avait pu l'être par le passé, mais on pouvait aisément lire dans son regard qu'elle avait envie de faire un effort et de se montrer altruiste, au moins une fois dans sa vie...