Insomnie. (Privé Spartak ^^) [Terminé]

Le crépissement léger des flammes se consummant doucement dans la cheminée, la nuit, l'obscurité. Il faisait pourtant tiède dans la salle commune des Serpentards, la température était douce malgré un mois de Novembre assez avancé qui apportait son atmosphère froide et ses nuits de glace. L'hiver, saison morte de neige. Ce soir là, la brune aux yeux verts restait assise à comptempler les flammes dansantes sur les buches de bois confortablement installée dans un large fauteuil dos à l'entrée. Elle réfléchissait en silence, pratiquement immobile à des heures où nombres de ses camarades devaient dormir paisiblement. Mais pas elle, pas encore. De nature insomniaque et torturée, l'une des poursuiveuse de Serpentardes avait pris l'habitude de descendre dans la salle commune aux siens lorsqu'elle ne trouvait pas le sommeil, c'était mieux ainsi, au moins ne dérangerait elle pas ses colocataires de chambre en remuant sans cesse dans ses draps. La jeune fille portait un ensemble noir simple et sobre, constitué d'une chemise large taillée droite dont les derniers boutons n'avaient pas été noués ainsi que d'un pantalon assorti en couleur et à l'égal de son haut, large, sobre mais à la différence il était lacé tandis qu'une couverture aux couleurs de Serpentard était posée sur ses genoux.

La troisième année avait souvent besoin de faire le point ces derniers temps, car une fois de plus, beaucoup d'évènements avaient bousculé son quotidien et certains dilemmes avaient ressurgit d'eux mêmes. Et malgré les heures passées à errer, à se questionner, Pénombre n'arrivait toujours pas à prendre de décisions et cela continuait inlassablement à la torturer, encore et encore, sans cesse comme une danse intime avec la douleur.

Et puis, un léger craquement davantage sonore que ceux dûs à la combustion du bois dans la cheminée la tira de ses pensées, d'un geste lent, elle détourna la tête sur le côté en direction des escaliers qui conduisaient aux deux dortoirs, celui des filles ainsi que celui des garçons. Peut être quelqu'un ne trouvait il pas le sommeil à l'égal d'elle même ? Peut être la fatigue lui jouait elle encore un de ses tours..

En effet, quelqu'un d'autre n'arrivait pas à dormir.. Spartak descendit les escaliers, un peu frustré de ne pas pouvoir s'endormir.. Cela faisait déjà quleques nuits qu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil, même après des heures de retournements dans son lit.. Il pensait sans arrêts au changement de vie qu'il venait de subir ; son arrivée à Poudlard.. Il avait été envoyé à Serpentard, et en était extrêmement heureux. Il n'y avait que des gens qu'il appréciait fortement et qui lui ressemblaient..

Mais ceci n'était pas le seul sujet qui empêchait Spartak de dormir.. Depuis la mort de son père lorsqu'il avait 9 ans, il avait du mal a trouver le sommeil facilement.. Et il n'arrêtait pas d'y penser depuis qu'il était arrivé à Poudlard. Il réalisait que son père avait passé son enfance dans la même école, et chez les Serpentards également.. Il avait honte de cela, mais quelques fois il pleurait même à cause de l'évènement tragique qui était arrivé, il y a deux ans de cela.. C'est Voldemort qui avait assassiné Artemis, le père de Spartak, de ses propres mains, pour avoir osé s'opposer aux dires de son maître.. Depuis ce temps-là, Spartak ressentait une haine extrêmement profonde envers ce Voldemort, et ne pouvait s'imagnier devenir Mangemort, il pensait même à créer un groupe, qui combattrait ce grand mage noir, mais également les forces du bien.. Mais malheureusement, que très peu de mages noirs pensaient comme lui..

Lorsqu'il arriva dans la salle commune, il apercut une fille assise sur l'un des fauteuils, une couverture sur les genoux..

*..je ne suis pas le seul à ne pas trouver le sommeil apparemment..*

Il se dirigea alors vers la fille, et s'installa sur l'un des fauteuils extrêmement confortables que la salle commune de Serpentard offrait.

Tu n'arrives pas à trouver le sommeil non plus.. dit-il en essayant de lancer une conversation..

Les flammes éclairant légèrement la fille, Spartak pouvait voir son visage.. Elle avait l'air un peu plus vieille que lui..peut-être 2e ou 3e année..

Les prunelles noires de la jeune fille cherchèrent doucement dans l'ombre qui venait troubler sa solitude de sa présence. Un instant passa sans qu'elle ne vit personne se dégager des ténèbres et la brune aux yeux verts s'appréta à retourner à ses songes lorsqu'il se déroba enfin des ombres de la pièce. Un jeune garçon venait de descendre presque en silence les escaliers menant aux dortoirs et les traits de son visage se dévoilaient à la lueur des flammes dorées, quasi immédiatement elle remarqua sa taille plus importante que la sienne et la couleur de ses cheveux, il était grand et brun. La troisième année ne le connaissait pas c'était certain, car elle se savait avoir une assez bonne mémoire visuelle et malgré la semi obscurité, le regard, la morphologie de l'adolescent et sa manière de marcher ne lui rappellaient vraiment rien, ne lui étaient pas familier du tout. Il était désormais évident que la jeune fille ne l'avait pas croisé précédemment, ni même entraperçu, sûrement était il un nouvel arrivé à Poudlard. Il y en avait pas mal eu chez les verts et argents cette année mais quant à savoir si tous se montrerait à la hauteur et digne de leur écusson cela était une toute autre histoire...

Le sorcier vint marcher d'un pas étouffé jusqu'à un des fauteuils de la salle commune, non loin d'elle même et sa voix troubla le silence seulement bercé par la morsure des flammes sur les bûches de bois dans la cheminée. La poursuiveuse gardait son regard posé sur lui, l'accompagnant du regard lorsqu'il s'installa confortablement dans un des fauteuil comme pour imprimer sa mémoire de son visage, le mémoriser avant qu'à son tour, sa voix ne s'élève doucement dans la pièce, formulant une réponse à son invitation implicite à la conversation :

" Non, hélas.. Morphée ne m'accepte plus réellement dans son royaume ces temps derniers.. "

Le ton était doux, lasse en fait et elle marqua un temps de silence en détournant ses iris vertes de lui pour les reposer sur le feu. Un instant passa avant qu'elle ne reprenne finalement la paroles, cherchant les prunelles noires de son compagnon de veille :

" Je suis Pénombre. C'est la première fois que j'ai l'honneur de ta présence.. Qui est tu ? "

Un mince sourire s'étira sur ses lèvres, accompagnant ses paroles tandis qu'elle repoussait un peu la couverture de ses genoux.

Spartak esquissa un petit sourire lorsque la jeune fille s'exprima d'une manière originale pour désigner son problème de sommeil. Elle semblait être spéciale et intriguante.. Spartak adorait ceci.. Il posa son regard sur elle lorsqu'elle le détourna pour admirer le feu en action.. S'il avait eu une toile en face de lui, un pinceau à la main et un talent de peintre, il aurait peint avec plaisir l'image resplendissante qui s'était formée devant lui.. Une jeune fille assise sur un fauteuil, plongée dans l'obscurité de la salle dûe à la nuit intense qui entourait le château.. La Serpentard était légèrement éclairée par les flammes en mouvement, ce qui lui donnait une légère teinte orangée.. Lorsqu'elle se remit à le regarder, il fit de même..

Enchanté Pénombre.. Je suis Spartak.. Et cela ne m'étonne pas que ce soit la première fois que tu me voies, je suis arrivé que très récemment à Poudlard.. Je suis en première année..

Spartak trouva le nom Pénombre parfait pour la désigner.. Elle semblait assez sombre.. Il aimait son côté intriguant.. Son regard disait plein de choses, il appréciait lorsque leur regard se croisaient.. Mais il decida de rompre ce moment, pour admirer à son tour le feu.. Le sourire qu'elle lui fit lui donna des frissons.. C'était assez anormal pour une Serpentard de sourire, mais il ne pouvait pas dire que ca l'avait dérangé.. Puis il quitta son regard des flammes pour le reposer sur Pénombre..

Tu es dans cette école depuis quelques temps n'est-ce pas ?

Puis il maintint son regard avec le sien jusqu'à ce qu'elle réponde..

Le jeune garçon fit entendre sa voix pour se présenter en réponse à la question de la poursuiveuse et lorsque son prénom parvint aux oreilles de la Serpentarde, un léger haussement de sourcil interrogateur accompagna le mouvement de la tête qu'elle impulsa doucement pour croiser ses prunelles sombres. C'était un prénom bien étrange pour un sorcier, de quelles origines pouvait il bien être pour le porter ? C'était assez original et différent pour piquer la fervente curiosité de la brune aux yeux verts. Il l'intriguait et sa présence ressemblait à un rêve où elle se serait égarée, c'était étrange qu'il soit là, ici et si tard en cette nuit de Novembre, une de plus qu'elle aurait pourtant cru partager qu'avec les ténèbres et le silence comme toutes les autres nuits. Mais il était là, du moins le croyait elle, du moins avait elle envie de croire qu'elle n'était plus seule ce soir. La jeune Craft prit la paroles suite aux dires du jeune Serpentard sur le même ton doux qu'auparavant :

" Egalement enchantée Spartak... Depuis trois ans pour être précise. J'aime cet endroit, la Magie est tellement omniprésente et pure, ancienne. C'en est presque un sanctuaire, son histoire me trouble et me fascine en même temps. La ressens tu toi aussi ? Sa puissance, sa sagesse..."

Elle marqua un temps comme pour apprécier le sens fort des mots qu'elle avait choisit avec soin avant de reprendre en cherchant son regard:

"Mais dis moi, d'où te vient ce prénom si particulier ? "

Dehors, un petit vent venait de se lever et son souffle rauque caressait doucement les vitraux de la salle commune, le bruissement léger de sa pression contre le verre emplit rapidement la pièce où se trouvait les deux sorciers. En extérieur, la force du vent dissipait péniblement les lourds nuages noiratres qui masquaient une lune naissante, belle et claire, d'un croissant parfait. Sa lueur argentée passa un instant sur le garçon et Pénombre laissa son regard parcourir une fois encore les courbes de son visage, elle le voyait beaucoup mieux à la lumière des rayons de l'astre et la jeune fille remarqua presque immédiatement dans le forgé de son regard cette dureté qui l'incita à penser que Spartak avait dû murir trop tôt, forcé sans doutes, par de bien sombres évènements qui échappaient encore à la connaissance de la troisième année...

Spartak admira la facon dont Pénombre parlait, les mots qu'elle employait qui étaient extrêmement bien trouvés pour exprimer ce qu'elle ressentait quant à l'endroit.. A présent, Spartak avait l'impression de représenter en vie réelle un poème.. L'atmosphère qui les entourait, la lumière qui les éclairait, les paroles que son interlocutrice employait.. tout semblait sortir d'un poème.. Spartak était heureux de se retrouver ici-même, dans ce lieu, qui, à ce moment de la journée, est si calme et relaxant, en compagnie d'une jeune fille qu'il apprécie énormément bien qu'il ne la connaisse que depuis quelques minutes.. S'il pouvait faire de la sorte, il resterait des jours et des jours à savourer ce moment parfait.. Il concentra alors son regard sur les pupilles de Pénombre, et lui répondit..

Il est vrai que ce château dégage une certaine sensation exceptionnelle....magique.. Mais pour le moment, je ne peux constater les mêmes effets que toi, étant arrivé ici depuis peu..

Spartak sourit légèrement lorsqu'elle lui fit part de son prénom " si particulier "..

C'est mon père, Artemis, qui a toujours eu des liens importants avec les pays slaves.. Il avait beaucoup d'amis habitant dans cette région du monde.. Il admirait le genre de magie qu'ils utilisent là-bas, la magie ancienne pour la plupart.. C'est pourquoi il m'a donné ce prénom slave..

Il s'interrompit un moment, restant un peu ému à la pensée de son père.. Il avait encore du mal à agir normalement lorsqu'il abordait un sujet concernant son père.. Il regarda par la fenêtre, et remarqua la lune brillante, éclairant une partie de la salle commune.. Elle était totalement distincte, un croissant parfaitement dessiné.. Cela lui refit penser à l'atmosphère poétique du moment..

Pénombre l'écouta en silence en laissant glisser son regard sur lui. Il était vrai qu'il ne pouvait pas encore ressentir les mêmes choses qu'elle quant à la Magie qui se dégageait de l'endroit mais cela viendrait certainement avec le temps car il lui semblait que le jeune garçon était assez receptif à l'aura Magique du Lieu. Plus elle passait de temps en sa compagnie et plus elle avait envie de le connaitre, de passer du temps avec lui. C'était étrange et troublant à la fois, juste quelques minutes, peut etre une dizaine ou une quinzaine la séparait de la solitude et rien que sa venue avait changé la donne ce soir là. Il esquissa un léger sourire et Pénombre en ressentit une chose particulière, une envie... Pourtant elle resta immobile à le regarder en silence et à l'écouter jusqu'à ce qu'il reprenne la parole, interrompant ses pensées intimes par la même occasion pour répondre à ses interrogations sur les origines de son prénom.

" Est ce que tu viens d'un pays slave ? "

La question avait franchi ses lèvres sans qu'elle n'ait réellement décidé de la poser, une sorte de réflexe et cela la fit sourire :

" Pardonne la brutalité de ma question, mais je suis d'une curiosité presque maladive... "

Ce qui n'était que pure vérité et celle ci, sa fervente, sa légendaire curiosité l'avait déjà et cela de nombreuses fois, accompagnée dans des endroits peu fréquentables et dangereux, frôlant la mort et bien davantage. Mais la jeune Craft était ainsi, intrépide, et aventurière, aimant vivre dangereusement et intensément. Son regard fut attiré par quelque chose dans celui de son camarade, quelque chose qui la troubla comme si le Serpentard tentait de taire ses propres démons, ses douleurs.. Peut être avait elle dû faire allusion ou référence dans ses paroles à quelque chose qu'il n'aurait pas fallu dire en sa présence. Sans trop savoir ce qui la poussa à agir, la brune aux yeux verts se leva de son fauteuil douillet, laissant la couverture glisser de ses genoux jusqu'au sol pour s'avancer doucement vers son camarade. Elle prit place à ses côtes en silence et sa main s'égara sur la sienne :

" Je ne sais pas ce qui te fait tant de mal et bien que nous nous connaissions à peine, si tu as besoin d'en parler... Je saurais garder tes secrets.."

Saprtak quitta son regard de la fenêtre lorsque Pénombre reprit la parole. Il s'apprêta à répondre normalement à sa question lorsqu'elle lui demanda de lui pardonner pour la brutalité de sa question.. Il n'avait pas du tout pensé à cela, pour lui, c'était une question tout à fait normale, posée dans le but de se connaître un peu plus..

Il n'y a aucun problème concernant ta question.. Non, je ne viens pas d'un pays slave.. C'est mon père qui a passé une grande partie de sa vie dans cette région, bien qu'il soit écossais d'origine.. J'ai toujours vécu en Ecosse, élevé par mon père..

Puis il la regarda se lever tranquillement, et se diriger vers lui.. Son coeur se mit alors à battre terriblement.. Elle se placa à ses côtés, et lui prit la main.. Spartak eut alors des frissons.. Son coeur battait fort, mais il était heureux.. Il sentait une forte complicité s'installer entre elle et lui.. C'était la première fois qu'il expérimentait ce genre de situation ; il connaissait cette magnifique Pénombre que depuis quelques minutes, mais il avait l'impression de l'avoir toujours connu.. Il se sentait prêt à se livrer totalement à elle, sans aucune hésitation.. Il désirait rester avec elle, dans cette salle sombre, à tout jamais.. Il laissa sa main prendre la sienne, et écouta ses paroles.. Elle avait comprit qu'il venait de passer un moment un peu douloureux, et lui affirmait qu'elle pourrait garder ses secrets.. Spartak fut instantanément mit en confiance.. Il decida alors de se livrer sans aucun doute.. Il savait que cela serait douloureux, mais un simple regard avec Pénombre l'apaiserait immédiatement..

Mon père, Artemis, a été assassiné lorsque j'avais 9 ans.. Il était l'un des nombreux serviteurs de Voldemort..

Spartak prononcait le nom de ce grand mage noir car la haine qu'il avait envers ce monstre était telle qu'il n'avait plus aucune peur le concernant et il ne voulait pas lui faire le plaisir de ne pas prononcer son nom..

Et il a osé s'opposer à ce dernier qui lui demandait de faire une chose abominable à l'un de ses amis de toujours.. C'est alors que ce monstre l'a tué, après l'avoir fait souffrir horriblement..

Spartak s'interrompit quelques instants.. Il ressentait une haine profonde envers le meurtrier de son père à ce moment précis.. Il posa son regard sur Pénombre qui le regardait toujours.. Il se calma alors instantanément et reprit la parole..

C'est pourquoi qu'à chaque fois que je pense, ou parle de mon père, je me bloque et reste un peu sans voix.. Tu es la seule personne avec laquelle j'ai osé révéler ceci.. C'est assez bizarre n'est-ce pas ? Je ne te connais que depuis ces dernières minutes, et je te révèle mon plus grand secret.. Je te donne déjà toute ma confiance..

Il posa sa main libre sur celle de Pénombre qui était déjà en contact avec l'autre main de Spartak.. Il la serra légèrement..

Mais je n'ai pas envie de t'embêter avec mes histoires tristes.. Parlons d'autre chose.. De toi par exemple..

Cette proximité la troublait légèrement bien qu'elle ne regrettait pas son geste, leurs mains s'unirent et leurs doigts s'enlacèrent, laissant une étrange sensation l'envahir totalement. Pénombre tenta de ne pas laisser paraître le trouble naissant dans sa poitrine lorsque le Serpentard prit la parole. Elle avait craint un instant qu'il désire se garder silencieux, qu'il taise ce qui le faisait tant souffrir, ce qui le torturait et cela la troisième année l'aurait compris, elle ne tenait pas à raviver par l'évocation verbale les souvenirs qui le saignaient. Juste lui proposer son appui s'il désirait en parler, en parler pour se sentir mieux, partager ses fardeaux. Et quels fardeaux, lorsqu'il les explicita elle sut combien cela avait dû être difficile à porter sur ses épaules, à supporter cet énorme choc émotionnel, d'autant plus fort qu'il avait dû être très proche de son père pour en parler ainsi. L'une des poursuiveuses de Serpentard venait de comprendre combien son coeur avait dû en être meurtri et cela la blessa... Instinctivement, Pénombre resserra l'étreinte de sa main dans celle du jeune garçon lorsqu'il évoqua ses terribles blessures, son regard dans le sien. Ainsi était il l'une des nombreuses victimes des agissements du Lord Noir, orphelin de père par sa quête insatiable de pouvoir. Spartak marquait de nombreuses poses dans son discours, trahissant la douleur encore vive qu'il devait en ressentir tout au fond de lui, qui devait étouffer son coeur. Et à chaque fois, Pénombre aurait voulu dire les mots exacts, adéquats pour lui communiquer sa force, pour lui dire qu'il n'était désormais plus seul, pour qu'il s'en sorte bien que la brune avait déjà toute confiance en lui, mais à chaque fois, elle ne parvenait pas à trouver de mots assez réconfortants, assez significatifs comparés aux terribles évènements qu'il relatait par la parole.

Mais ce fut ses derniers dires qui la laissèrent le plus sans voix.. Il lui offrait déjà toute sa confiance... Un frison lui traversa l'échine tandis qu'elle ne quittait pas ses prunelles sombres des siennes. La poursuiveuse sentit un contact chaud recouvrir sa main et elle sut même sans le voir que c'était la main de son compagnon.. Lorsqu'enfin, le sens des mots qu'il avait prononcés lui parvinrent, la jeune fille ne sut comment réagir à cela, son regard se troubla pour s'abaisser un instant et un sourire s'étira doucement sur son visage. C'était très étrange, Pénombre n'avait jamais rougie de toute son existence et voilà qu'un léger rosé teintait désormais ses joues. Elle ne parvenait plus à dissimuler la gène, les sensations doucereuses qui l'envahissaient et l'adrénaline qui lui montait à la gorge. La jeune Craft releva lentement la tête pour chercher ses iris sombres :

" Tu.. Tu ne m'embêtes pas du tout. Je suis vraiment désolée de ce que tu dois endurer. J'aimerais tellement t'en soulager davantage... "

Elle aurait voulu davantage compatir mais elle ne pouvait empêcher ce léger sourire de s'esquisser sur son visage, il lui faisait complètement perdre le contrôle d'elle même.

" De moi ? Que voudrais tu savoir Spartak ? "

Spartak fut heureux de voir qu'elle l'avait écouté tout le long avec émotion.. Elle n'avait peut-être rien dit, mais son regard le faisait à sa place.. Lorsqu'elle lui sourit à deux reprises, des frissons parcoururent le corps de Spartak.. Il se sentait de plus en plus proche d'elle.. Sans s'en rendre compte, il serrait de plus en plus la main de Pénombre.. Il ne savait pas si c'était à cause de l'atmosphère de la salle ou autre chose, mais il trouvait la Serpentard si belle.. Lorsque leur regard se croisa à nouveau, il voulut la prendre dans ses bras et la serrer fort.. Mais il se retint.. Il pensa que ce serait un peu inapproprié de sa part, et ne voulait pas se faire rejeter immédiatement par la belle fille en face de lui.. Lorsqu'elle prononca son nom, il esquissa un sourire.. Une sensation si spéciale, si bien-faisante, s'était emparée de lui.. Il répondit alors dans un murmure..

Racontes-moi ce que tu veux sur toi.. Je veux te connaître.. Informes-moi sur ta vie...sur ton passé...ce qui t'as chagriné....ou ce qui t'as rendu heureuse... dit-il en affichant un léger sourire

Spartak voulait sincèrement tout savoir sur elle.. Il tenait à la connaître, à connaître ses moments durs, ou même ses moments heureux.. Il voulait avoir le sentiment de savoir qui elle était.. Même s'il pensait déjà le savoir... Après ce court moment passé avec elle..mais qui avait semblé si long.. Il se perdit alors dans son regard, et au lieu de serrer sa main, il se mit à la caresser..

La salle devint soudainement plus sombre..Des nuages noirs vinrent cacher la lune et le feu commencait à s'éteindre doucement.. Il ne restait plus que les deux Serpentards assis côte à côte dans l'obscurité de la salle..

La réponse du jeune garçon ne se fit pas attendre. Le son de sa voix masculine troubla le silence retombé doucement entre les deux Serpentards. Le ton qu'il employa, son souffle, son murmure la laissa un instant de plus dans l'impression de s'être égarée dans un rêve, dissipant la froide atmosphère née suite aux pénibles évènements que le jeune garçon venait de révéler. La poursuiveuse mit un temps à en reprendre ses esprits :

" Ce qui me rend heureuse ? Ce que je veux ? D'accord.. "

Sur ces paroles la jeune fille se leva lentement sans lâcher la main de son compagnon pour l'inviter doucement à la rejoindre, elle se tenait face à lui et son sourire se fit malicieux. La brune aux yeux verts quitta un instant des yeux Spartak pour chercher dans la poche de son pantalon quelque chose qu'elle trouva assez rapidement. Le bois noir de sa baguette entra dans de champ de vision du Serpentard tandis que Pénombre en pointa le bout vers une petite boite noire sur une des tables voisines collées aux murs de la salle. La poursuiveuse avait l'habitude de ne jamais se séparer de son ébène, de sa baguette, elle aimait trop l'imprévu et l'aventure pour commettre l'imprudence de s'en éloigner ne serait ce qu'un instant. Une très fine mélodie emplit la salle commune des Serpentards sous le sortilège lancé, notes à peine audibles pour ne pas éveiller ses camarades endormis tandis que la jeune Craft se rapprochait d'un pas félin du jeune garçon. Elle aventura doucement ses doigts fins dans son cou pour suivre sa ligne de ses épaules, s'immobilisant sur son arrondi tandis que son corps chaud frôlait le sien. La troisième année arborait un regard étrangement brillant et malicieux et son sourire l'était tout autant. Sa main, qu'elle gardait enlacée dans celle du vert et argent se posa sur sa taille, l'invitant à y rester. Les deux sorciers étaient à présent très proches l'un de l'autre et Pénombre frissonna un instant de leur proximité avant d'entraîner son compagnon dans une douce danse sur les rythmes fluides et enivrants qui s'élevaient de la petite boite noire.

" Maintenant tu sais.."

Et même si les nuages noirs en extérieur les privaient de la lueur argentée de la lune, Pénombre se sentait bien dans cette obscurité, dans ses bras et elle commencer à croire réellement que tout cela n'était qu'un rêve, que Morphée l'amenait pour une fois dans un songe agréable, loin de ses tortures incessantes..

Spartak se laissa faire comme s'il avait été ensorcelé.. Il se laissa guider par la fine main de la Serpentard.. C'est alors qu'elle quitta les yeux de Spartak pour prendre sa baguette et la pointa vers quelque chose situé près du mur.. Une belle mélodie se fit alors entendre.. Pénombre passa ses doigts fins sur son cou pour ensuite atteindre ses épaules.. Les cheveux au bas du cou de Spartak s'hérissèrent au contact de ses doigts sur sa peau.. Spartak ne pouvait se sentir mieux.. Il se laissait totalement bercer par la mélodie et ferma les yeux quelques instants pour apprécier pleinement le moment.. La petite musique lui faisait perdre toute notion de réalité.. Et quand elle esquissa un sourire, qui se faisait malicieux, il se laissa naviguer complètement dans son regard si agréable.. Lorsqu'elle dirigea la main du Serpentard sur sa taille, des frissons le parcoururent.. Il se laissait faire par Pénombre et accompagnait sa partenaire dans une danse suivant les rythmes fluides de la mélodie..

Moi aussi ca me rend heureux..

* ..très heureux... *

Et je suis ravi de savoir que ceci te rend heureuse..

Il ne sait pas qu'est-ce qui le poussa à le faire, mais Spartak enroula ses bras autour du corps chaud de sa partenaire de danse.. Il posa alors sa tête sur l'épaule droite de Pénombre et respira l'odeur enivrante de la Serpentard.. C'était la première fois qu'il ressentait une émotion telle pour une fille.. et pourtant ils venaient à peine de se connaître.. Mais il essaya de ne pas trop penser à ceci, et se laissa faire...il se laissa rêver alors que son corps chaud était désormais en contact avec le sien..

C'était un étrange moment, délié totalement de la réalité par le plaisir impensable qu'elle prenait à ressentir l'étreinte douce et chaleureuse de son compagnon, Pénombre dansait doucement avec Spartak et cela était la première fois depuis longtemps qu'elle esquissait quelques pas de danses aux bras d'un garçon, la dernière fois avait été lors du bal de remise de la coupe des 4 maisons et elle avait invité un ami pour cavalier. Ensuite, la brune avait manqué de se faire tuer... On ne pas dire que ça ait été d'une franche réussite et qu'elle n'en gardait que de bons souvenirs...

La poursuiveuse chassa ses pensées de son esprit pour se laisser aller entièrement à la tendresse et à la douceur du moment, elle se sentait intimement bien dans ses bras, contre lui comme si sa présence l'apaisait et elle aurait voulu l'éternité pour profiter de lui, de cette danse parfaite parmi les ombres de la pièce. Il n'y avait qu'eux deux, que lui et elle, enlacés. La jeune fille aimait son regard sombre, sa manière d'être malgré le fait qu'elle venait tout juste de le rencontrer mais c'était comme si l'âme du garçon s'adressait directement à la sienne. Que les deux sorciers se comprenait sans réellement avoir besoin de parler même si le son de sa voix lui était agréable... La jeune Craft percevait la chaleur de Spartak se propager aux travers le tissu fin de ses vêtements tandis qu'elle sentait qu'il posait doucement sa tête contre son épaule. Son souffle glissant sur la peau fine de son cou la fit frissonner et un demi sourire se dessina sur son visage tandis qu'elle fermait les yeux. la troisième année laissa son visage se poser tendrement à la naissance de son cou et sans savoir pourquoi, elle y déposa un unique baiser d'une douceur infinie, à peine perceptible..

Sans s'en rendre réellement compte, la Serpentarde resserra davantage son étreinte autour de lui et ses doigts fins s'égaraient à présent le long de sa nuque. La vert et argent restait de silence, elle n'aurait voulu pour rien au monde ou presque, briser la Magie d'un tel instant, suspendu à des fils invisibles d'irréalité par la douce présence du garçon, par les ressentis qu'il faisait naître au creux de sa poitrine... Au bout de quelques minutes de silence, Spartak laissa sa voix s'élever dans la salle commune, incitant Pénombre à se dégager doucement de lui pour croiser son regard, elle resta longtemps ainsi, à plonger ses prunelles noires dans les siennes dans un instant doucereux où elle avait envie de franchir cette distance qui les séparait. Pourtant, la jeune fille resta immobile, faisant entendre, à son tour sa voix :

" A toi... Montre moi quelque chose qui fait vibrer ton âme.."

Ils étaient en train de danser tranquillement, dans le silence complet qui règnait dans la salle.. Spartak sentit sa partenaire resserer l'étreinte.. A présent, leur corps chaud étaient appuyés l'un contre l'autre, le Serpentard pouvait même sentir le coeur de Pénombre battre de temps à autres.. Et c'est alors qu'elle déposa un doux baiser sur le cou du vert et argent.. Ce dernier trembla lors du contact des lèvres sur sa peau, il pensa même que Pénombre avait peut-être ressentit son tremblement.. Spartak glissa alors sa main dans le dos de sa partenaire de danse, et effectua des caresses à travers les fins tissus de ses vêtement.. Sa peau avait l'air si douce.. Les deux Serpentards étaient seuls et tranquilles dans la salle commune obscure, enlacés, dansant suivant les rythmes de la mélodie.. Spartak réalisa alors qu'il était en train de passer le plus beau moment de sa vie.. Le seul et unique moment où il avait été en si proche contact avec une fille, une fille qui en plus comptait tant pour lui.. Le seul et unique moment romantique qu'il passait.. Il réalisa alors la chance qu'il avait..

Lorsqu'elle déserra l'étreinte pour lui adresser la parole, et lui demander de lui montrer quelque chose qui fasse vibrer son âme, une seule chose lui vint à l'esprit.. Il n'avait plus qu'une envie à présent.. Il ne savait pas si elle le rejetterait après ceci, si elle interromperait ce moment si parfait.. Mais il savait que c'était l'élément qui pousserait ce moment à son apogée.. Qui rendrait ce moment encore plus magique qu'il ne l'était déjà.. Toujours en plongeant son regard dans ses magnifiques prunelles, il approcha sa tête de celle de Pénombre lentement.. Ses lèvres touchèrent enfin celles de sa partenaire.. Il ressentit alors une sensation inouïe en lui.. Jamais il n'avait ressenti ceci, mais c'était paradisiaque.. A présent, ils ne dansaient plus et Spartak gardait se lèvres sur celles de Pénombre.. Au bout de quelques secondes, il s'écarta de l'étreinte et reprit la parole..

Ceci fait vibrer mon âme.. dit-il en esquissant un léger sourire..

Mais à présent, il ressentait une légère nervosité.. Il craignait que Pénombre ne prenne pas bien ce qu'il avait osé faire.. Qu'elle se retourne et s'en aille.. Ceci mettrait fin à un moment paradisiaque qu'il n'oublierait jamais, mais il ne voulait pas que ca se termine ainsi.. Il voulait de tout son coeur qu'elle aille dans la même direction que lui.. Qu'elle accepte qu'ils aient une petite histoire..

Pénombre gardait son regard dans le sien tandis qu'elle attendait sa réaction, qu'il lui montre ce qui le rendait heureux comme elle lui avait fait part de son plaisir à danser. Elle sentait sur elle les doigts du garçon qui remontaient doucement dans son dos, laissant une multitude de frisons se former dans le sillon de ses doigts, c'était étrange de douceur et mettre fin à cet instant ne lui effleura absolument pas l'esprit. La Magie de l'instant était telle que Pénombre ne remarqua qu'à peine que la musique venait de s'achever, que les dernières notes de la mélodie s'évaporaient dans l'obscurité et qu'un lourd silence venait de retomber dans la salle commune désertée.

Puis elle le sentit, ce contact chaud et doux sur ses lèvres et la Serpentarde sut instinctivement que Spartak venait de l'embrasser même si la jeune Craft ne réalisa pas immédiatement l'ampleur de son geste. Ses mains se glissèrent lentement dans ses cheveux jusqu'à ses tempes en le maintenant doucement contre elle. La vert et argent ferma un instant les yeux, profitant de ce contact à l'extrême avant qu'il ne se détache d'elle, à regret. C'était tellement tendre et spontané que Pénombre en resta un moment de silence, simplement à le regarder alors qu'une douce sensation l'envahissait. Même lorsqu'il parla, elle ne sut que répondre tant prise au dépourvu par son baiser, la poursuiveuse le gardait toujours près d'elle à quelques centimètres de son visage en tentant de rassembler vainement ses pensées. Le jeune fille resta un instant ainsi à le regarder tandis que son nez frôlait le sien. Son esprit était incapable de se concentrer sous le trouble qu'il faisait naître en elle et la Serpentarde sentait que la situation lui échappait, c'était à la fois inhabituel et agréable. Puis, sans avertir, elle unit ses lèvres aux siennes et son coeur frappa à tout rompre dans sa poitrine lorsque sa langue entra en contact avec la sienne et qu'elle la caressa doucement dans une étreinte doucereuse. Ses doigts fins coulaient le long de sa nuque et le temps, la nuit et l'obscurité n'étaient plus d'aucune ombre sur le tableau. Il n'y avait plus qu'eux, rien qu'eux..

Ce baiser tendre dura quelques longues minutes avant que la brune ne se détache de lui et qu'elle ne pose un regard troublé sur lui et pas que par ce qui naissait entre eux, Pénombre n'avait pas envie de lui mentir, elle se devait d'être franche avec lui :

" Spartak.. Tu me plaît vraiment beaucoup... Mais il y a quelqu'un d'autre.. Je.. Tu te me fais douter.. "

La brune ne put achever sa phrase que ses lèvres s'unirent une fois de plus à celles du garçon dans un échange langoureux et tendre, c'était intense, fort. Les doigts fins de Pénombre se perdaient une fois encore le long des tempes du garçon alors que son parfum l'enivrait totalement. Elle ne savait pas comment il réagirait à ce qu'elle venait de lui dire, ni ce qu'il adviendrait d'eux ensuite mais au moins aurait elle été honnête avec lui..

Le deuxième baiser qu'ils échangèrent fut magnifique.. Ce contact langoureux fut inouï.. Spartak était maintenant assuré que Pénombre n'allait pas le rejeter.. Qu'il lui plaisait également et qu'elle n'interromperait pas ce moment si parfait.. Il croyait sincèrement être en plein rêve.. Il craignait devoir se réveiller soudainement pour aller en cours.. Mais même si c'était un rêve, il en profitait.. Il passa ses doigts fins sur les joues de la belle Serpentard en effectuant de légères caresses tout en continuant de l'embrasser.. Puis c'est alors qu'elle retira ses lèvres de celles de Spartak pour le regarder d'un air troublé.. Il se demanda alors ce qu'il se passait..

* ...j'embrasse si mal ??.... *

Se demanda t-il.. Mais il apprit la raison de ce regard lorsqu'elle lui murmura quelques paroles assassines.. Le Serpentard le savait, c'était trop beau pour être vrai.. Ce fut un choc pour Spartak d'entendre qu'il y avait un autre garcon dans le coeur de sa bien-aimée.. Mais il ne laissa presque rien paraître.. Après tout, il ne pouvait rien y faire, et il appréciait tout de même que Pénombre lui en fasse part.. Il se laissa faire lorsque la vert et argent l'embrassa juste après ces paroles, ne pouvant pas résister à l'envie de poser ses lèvres sur les siennes pour vivre un moment intense.. Puis il interrompit ce moment, à contre-coeur.. Il écarta sa tête de celle de Pénombre de quelques centimètres, puis il la regarda dans les yeux..

Je me disais aussi qu'une fille aussi belle et parfaite que toi ne pouvait pas être seule.. On ne peut pas continuer à faire ceci.. S'il y a un quelqu'un d'autre dans ton coeur, je ne veux pas m'en mêler..

Il ne savait pas si Pénombre sortait avec quelqu'un d'autre, ou si elle aimait simplement cette autre personne, mais si elle vivait une histoire avec, il ne voulait pas rompre leur relation.. En effet, si Spartak avait été à la place de l'autre garcon, il apprécierait que " l'amant " de Pénombre agisse comme le Serpentard.. Ce n'était pas du tout dans la nature de Spartak d'agir de la sorte, mais il était amoureux, il n'agissait donc plus normalement.. Il fixait les prunelles de Pénombre mais il avait enlevé ses doigts de ses joues.. Au fond de lui, il espérait qu'elle dise qu'elle le préférait, qu'elle oublierait l'autre garcon.. Mais il savait que ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas être aussi sûre de ses sentiments envers lui.. Pas après seulement quelques minutes, ou quelques heures, peu importe.. Spartak lui, était sûr de ses sentiments, mais il ne pensait pas que c'était également le cas pour elle...

Et alors qu'elle embrassait avec fougue Spartak, mélant ce qu'elle ressentait pour lui à cet échange chaleureux en passant lentement ses mains dans ses cheveux noirs. Elle perçut la douceur des doigts de son compagnon sur sa joue dans une tendre caresse et cela la fit agréablement frisonner, c'était tellement... Comme dans un rêve. Ce fut à cet instant qu'il se retira doucement d'elle.. Pénombre sut d'instinct que c'étaient les révélations qu'elle venait de lui confier qui étaient responsables du geste du Serpentard et elle en eût un pincement au coeur. La jeune Craft ne tenta pas immédiatement de le retenir même si elle en avait une irréprésible envie. La vert et argent comprenait bien sa réaction, c'était légitime. La vérité était qu'elle n'avait pas un instant désiré lui faire le moindre mal mais les sentiments étaient bien la seule chose qui échappaient à son total contrôle et ce que le première année faisait naître en elle, n'appelait pas aux mensonges. Elle voulait lui offrir toute la splendeur qu'il méritait... La poursuiveuse l'écouta lorsqu'il prit la parole et ses dires la touchèrent, elle ne savait quoi lui répondre et même si elle aurait voulu le rassurer, le retenir, les mots lui manquèrent cruellement et pour cause ses sentiments restaient confus au plus profond de son coeur... Spartak l'attirait, c'était une évidence, davantage même et il venait de lui démontrer toute sa force de caractère par ses propos. Une fois encore, elle dû se retenir de l'embrasser, seule sa main droite s'égara sur son avant bras pour se refermer sur son poignet. Elle le retint.

" Attend.."

Elle croisa son regard du sien inquiet tandis que le silence retomba comme une lame tranchante sur les deux sorciers. La poursuiveuse lâcha finalement à contre coeur son bras, lui rendant par là même sa précieuse liberté. Une gène, une douleur venait de naitre au creux de sa poitrine et elle savait que cela concernait ce qu'elle venait de lui confier, souvent la vérité lui avait parut cruelle et difficile à dire ou à entendre mais regarder en face quelqu'un qu'elle blessait et qui comptait pour elle était une vraie torture... Un instant passa d'obscurité et de silence avant que la jeune fille ne se retourne vers le jeune garçon, un étrange sourire triste aux lèvres. La demoiselle enlaça ses doigts avec les siens et l'attira contre elle pour déposer un doux baiser contre sa joue. Puis la brune aux yeux verts ramassa la couverture tombée au sol sans lâcher sa main et l'invita à la suivre vers la porte gardant l'entrée de la salle commune. Elle s'engagea dans les ombres jusqu'au revers du tableau gardien, avant de se retourner une ultime fois vers Spartak pour lui murmurer ces quelques mots :

" Tu me fais confiance ? "

Malgré les paroles qui avaient ramené Spartak à la réalité, il ressentait toujours la même chose envers Pénombre et il était extrêmement heureux de se trouver en sa compagnie.. Il savait que c'était la seule fille qu'il voulait.. La seule qui pouvait allumer cette flamme en lui.. Il savait qu'aucune autre fille ne pourrait l'interesser désormais.. Il n'avait d'yeux que pour la belle Serpentard qui se trouvait en face de lui.. Elle lui ordonna d'attendre.. Il obéit sans rien dire.. Elle avait prit sa main et le guidait vers la sortie de la salle commune.. Alors qu'ils marchaient, Spartak admirait la démarche de la troisième année.. Elle semblait si confiante, si féminine.. On aurait dit un félin avancer.. Même quand elle marchait sans le regarder, elle rendait le Serpentard complètement fou..

Spartak ignorait totalement ce que la Serpentard comptait faire, ni où elle voulait aller.. Mais il se laissait faire sans se poser de questions.. Il lui faisait entièrement confiance et était heureux de se trouver encore en sa compagnie.. Apparement, ils se dirigeaient vers le tableau qui laissaient les élèves sortir et entrer dans la salle commune.. C'est alors qu'elle se retourna pour lui faire face et lui murmurer quelques paroles..

Evidemment, je te fais entièrement confiance Pénombre..

Il avait prononcé ces paroles en murmurant également.. Il était sincère, elle était la seule personne dans ce monde à laquelle il faisait confiance à présent.. Il avait ressenti ce même sentiment une fois auparavant, c'était avec son père, mais il était mort.. D'ailleurs, une preuve qu'il faisait pleinement confiance à la troisième année, il lui avait révélé son passé concernant la mort d'Artemis, son père.. Il n'avait jamais fait ca auparavant, mais il l'avait confié sans hésitation à Pénombre.. A présent, il regardait la Serpentard dans les yeux, et attendait avec impatience ce qu'elle allait faire..

Pénombre fut ravie d'entendre sa réponse positive, elle esquissa un très léger sourire à l'intention de son compagnon sans lâcher sa main, puis sans attendre davantage, la jeune fille poussa la porte de sortie de la salle commune et s'engouffra dans les ténèbres du couloir. Elle tenait toujours fermement en main la couverture aux couleurs de Serpentard qu'elle avait amené pour veiller au coin du feu tandis qu'elle entraînait avec enthousiasme son compagnon vers l'escalier principal. Dehors, il faisait beaucoup plus froid que dans la pièce que les deux sorciers venaient de quitter et le brusque changement de température la fit violemment frissonner mais cela ne l'atteignit pratiquement pas, elle n'avait qu'une seule chose en tête et toute son attention et sa concentration restait focalisée sur celle ci. En conséquences, la Serpentarde continuait de gravir les escaliers sa main toujours enlacée dans celle du garçon.

Une bifurcation à droite, une allée sombre et un autre escalier les conduisirent au bout de quelques dizaines de minutes jusqu'à un passage très sombre et visiblement peu fréquenté. Par chance, les deux élèves ne croisèrent pas âmes qui vivent dans les couloirs, ni le concierge cracmol et sa chatte diabolique, ni aucun des préfets en ronde ce soir là. Pénombre l'attira jusqu'à ce qu'il semblait être un cul de sac au dernier étage du Château de Poudlard. Pourtant, cela n'en était pas un, car une petite porte basse et fine se révéla sous leurs yeux désormais habitués à l'obscurité, son embrasure était parfaitement cachée par les ombres et elle demeurait quasiment invisible pour qui ignorait sa présence. D'un geste rapide et bref, la poursuiveuse se mit sur la pointe des pieds laissant apparaître la peau pâle de son bas du dos pour glisser la main au dessus de la plainte blanchâtre dominant la porte noire. Ses doigts fins cherchèrent un instant quelque chose qu'elle trouva enfin. Un petit objet métallique doré laissa ses éclats de lumière illuminer le visage de la jeune fille avant qu'elle ne le glisse lentement dans la serrure. Un cliquetis caractéristique se fit entendre alors qu 'elle poussait la porte, invitant Spartak à entrer.

Une jolie et intime petite balustrade à ciel ouvert se dévoila à leur regard, la nuit emplissait totalement le silencieux endroit de son manteau d'obscurité. La lune pâle se réverbérait sur le carrelage marbré finement décoré qui recouvrait l'intégralité du sol et rendait l'endroit très romantique. Le balcon était orné d'une protection de fer forgé aux motifs de fleurs écloses tandis que le vent frais de la nuit se glissait doucement contre le visage des deux Serpentards. La brune posa la couverture sur les dalles d'albâtres du lieu avant d'inviter son compagnon à s'y asseoir, sa main toujours enlacée dans la sienne...

" Connais tu le nom de ta bonne étoile Spartak ? "

Demanda t elle en s'allongeant doucement sur le tissu épais, son regard vert perdu dans l'immensité du ciel..

Spartak suivit Pénombre.. Elle avait apporté sa couverture avec elle, celle avec laquelle elle s'était couvert les jambes lorsqu'ils s'étaient vus pour la première fois.. Il ne savait pas ce qu'elle voulait faire avec, mais il ne savait pas non plus où ils allaient, donc c'était normal.. Elle lui tenait toujours la main, et le tirait partout avec elle. Ils gravissaient les escaliers, tourner à gauche, à droite.. Ils se baladaient dans l'obscurité presque totale du château, la seule source de lumière provenant des quelques bougies accrochées aux murs.. Sur leur passage, on pouvait entendre de temps à autres des tableaux murmurer à leur sujet, certains même criaient considérablement forts en disant des choses du genre : " NON MAIS VOUS SAVEZ QUELLE HEURE IL EST ??? " Oui, Spartak savait quelle heure il était, ou pas exactement, mais il savait qu'il était très tard.. De toute facon, il n'avait en aucun cas envie de dormir, donc à quoi aurait-il servi de rester dans le dortoir.. Ils naviguaient donc d'étages en étages, et Spartak ne reconnaissait pas du tout la place.. Ce qui était normal, étant donné qu'il était arrivé depuis peu.. Il ne savait donc absolument pas où ils allaient..

Soudainement, ils s'arrêtèrent lorsqu'ils arrivèrent devant un cul de sac.. Spartak se demanda pourquoi ils avaient fait tout ce chemin pour en arriver là.. C'est alors que Pénombre se hissa sur la pointe des pieds pour prendre quelque chose en hauteur.. Cette chose s'avéra être un objet métallique doré.. Et ce n'est qu'à ce moment là que le Serpentard remarqua qu'il y avait une porte basse. Elle introduit l'objet dedans et un cliquetis se fit entendre.. La vert et argent poussa la porte et invita Spartak à y entrer.. Il découvrit alors un endroit dont le plafond n'était autre que le ciel.. Pénombre, ayant toujours sa main enlacée dans celle de Spartak, étala la couverture sur le sol et fit comprendre au Serpentard de s'y asseoir.. L'endroit était magnifique, parfait pour un couple.. Seulement le vert et argent se sentit mal à cette idée.. Ils n'étaient pas un couple, étant donné que Pénombre avait quelqu'un d'autre dans sa vie.. Il ne pouvait se sentir bien, même dans une place aussi parfaite, n'étant pas le seul aimé par la belle Serpentard.. Il ne voulait pas prendre la place d'un autre.. C'est alors que la voix de Pénombre se fit entendre.. Elle lui demandait s'il connaissait le nom de sa bonne étoile.. Il n'avait jamais entendu parler de ceci, alors comment pouvait-il connaître le nom..

Euh..non....je n'en ai aucune idée..

Elle s'allongea sur la couverture, le regard fixant le ciel.. Il fit alors de même, s'allongeant à ses côtés.

Ecoutes Pénombre.. Tu comprendras sûrement très bien que depuis que tu m'as annoncé tu-sais-quoi, je ne me sens pas aussi à l'aise que je l'étais... Mes sentiments envers toi sont toujours les mêmes, seulement, je me dois de penser à l'autre.. Si tu dois rester avec lui, nous ne pouvons pas entretenir une relation..

Ces paroles firent extrêmement mal à Spartak qui le disait à contre-coeur.. Mais il se devait de le dire.. Il ne pourrait pas agir de la même facon avec elle qu'il ne l'avait fait avant, depuis qu'il savait que son coeur était déjà prit.. Il ne pourrait pas autant apprécier ces moments avec elle même s'il le voulait.. Elle devait le savoir..

Ce qu'il dit lui fit intimement mal mais elle n'en laissa rien paraître, sa main quitta la sienne à regret pour laisser l'air glacial de la nuit remplacer la douce chaleur de la main de son compagnon et c'est d'une voix froide et éteinte, triste et résignée qu'elle répondit doucement à ses dires :

" Je suis désolée Spartak. Je ne désire pas te faire souffrir... Pourrais tu simplement m'offrir un instant en ta compagnie ? Considère cela comme de l'amitié si ma présence te blesse.."

Sa voix se brisa à la fin de sa phrase tandis qu'elle se forçait à fixer sans la voir, la magnifique voûte céleste qui s'offrait à eux. Ses yeux la brûlaient et elle restait immobile de peur que ne coule des larmes. Les étoiles scintillaient de leurs lueurs argentées, brillantes dans ce ciel d'encre d'une beauté superbe pourtant Pénombre n'avait pas à coeur de se laisser aller à cette contemplation si magnifique. Elle détestait amèrement ne pas savoir, ne pas pouvoir faire la part des choses, trancher dans le complexe de ses sentiments. La poursuiveuse aurait beaucoup donné pour avoir la réponse à ses questions et intimement, elle sentait que Spartak avait raison pourtant son âme se refusait à s'éloigner de lui, à rompre cet instant. Elle en saignait, mais que pouvait elle bien faire ? D'un geste brusque, la jeune fille se mit sur pieds et s'avança vers la balustrade de fer forgée et sans se retourner elle fit entendre une fois encore sa voix troublée par l'émotion :

" J'aime Kyle, très fort mais je ne peux nier que tu me plaît également... "

Kyle.. Il lui manquait, cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas revu et elle pensait qu'il l'avait oubliée.. Pourquoi disparaître sinon ? Un long instant de silence s'écoula sans que la troisième année ne prononce un mot de plus, laissant le vent jouer dans ses longs cheveux noirs et le froid mordre la peau de son visage :

" Je ne t'en voudrais pas si tu choisis de t'en aller..."

Ca avait été si difficile à dire qu'elle s'était empressée de prononcer ses mots qui lui saignaient la gorge et le coeur. Maintenant, le jeune garçon ferait ce que bon lui semblera et Pénombre se préparait à encaisser sa décision, elle refermait déjà son armure mentale autour de son esprit torturé pour limiter les potentiels souffrances à venir..

Spartak souffrit énormément de voir Pénombre dans cet état.. Elle avait l'air vraiment heurtée par les propos du Serpentard, et il le regretta.. Il se sentait mal à présent d'avoir provoqué ce sentiment chez Pénombre.. Elle avait lâché sa main, ceci fit mal à Spartak mais c'était normal de la part de la belle Serpentard ..

Évidemment que je peux rester.. Être avec toi m'emplit de bonheur mais ne me blesse en aucun cas..

Il comprenait sa situtation difficile.. Elle aimait un autre garcon, Kyle apparemment, il venait de connaître pour la première fois son nom, mais Spartak lui plaisait également.. Il n'avait jamais expérimenté ceci mais il pouvait s'imaginer que c'était une situation extrêmement compliquée.. Il réalisa qu'il avait agi comme un idiot.. Il l'avait pressé inutilement et avait paru impatient.. Il voulut s'excuser auprès de Pénombre, mais il ne savait pas comment.. Il lui reprit la main.. Il aimait le contact avec sa peau si douce, il ne voulait plus lâcher sa main désormais.. Mais c'est alors que sa main quitta la sienne.. Il tourna sa tête sur le sol pour la regarder mais elle n'était plus là.. Elle venait de se lever brusquement et elle se tenait devant la balustrade.. Sa voix semblait fébrile.. Spartak se leva également et se positionna derrière Pénombre.. Il la prit par les épaules et lui déposa un baiser dans le cou..

Pour rien au monde j'interromperais ce moment.. J'ai été un idiot en agissant de la sorte.. Je n'ai pas réalisé à quel point la situation est difficile pour toi..

Puis il refit un baiser, mais sur les épaules de la belle Serpentard cette fois-ci . Il voulait qu'elle le sente près d'elle, et qu'elle sache qu'il serait là pour la soutenir.. Et qu'il ne désirait en aucun cas partir..

Alors que son regard humide se perdait par delà la balustrade, dans l'obscurité qui gorgeait le parc de son encre, glissant sur la surface du lac sur laquelle les astres de la nuit reflétaient, Pénombre sentit une douce chaleur contre elle contrastant avec le froid environnant. C'était une chaleur corporelle qui s'étendait le long de son dos et elle sut immédiatement que la couverture qu'elle avait amenée n'était responsable du réchauffement de sa peau. La brune aux yeux clairs frissonna intensément lorsqu'il posa ses mains chaudes sur ses épaules mais plus encore lorsqu'elle ressentit le tendre contact des lèvres du garçon dans son cou, elle aurait voulu que cela ne cesse jamais, que tout ne soit qu'éternité mais déjà une intense sensation de plaisir l'envahit toute entière. La Rusée ne pût s'empêcher d'esquisser un léger sourire fermant les yeux pour profiter au maximum de son baiser de douceur..

Les paroles du jeune garçon firent taire quelque peu les douleurs de la poursuiveuse mais elle était encore incapable d'esquisser le moindre mot car un étrange noeud s'était formé dans sa gorge. Elle s'abandonna à la douceur de sa présence, laissant ses mains se poser sur les siennes lorsqu'une nouvelle fois, il déposa un tendre baiser sur sa peau blanche faisant naître en la jeune fille une quantité de ressentis délicieux. Tout n'était que perfection et délice dans les bras de Spartak et elle aimait beaucoup sa façon d'être, sa présence.. Lentement, presque inconsciemment elle se retourna du parc pour lui faire face et l'enserrer de ses bras, posant sa tête contre son épaule. Pénombre respirait son parfum enivrant en refermant doucement ses bras autour de sa silhouette. Elle resta un long moment ainsi à se laisser aller au plaisir de ce doux contact avant de lui murmurer :

" Ma bonne étoile s'appelle Ethen.. La légende raconte que sa flamme s'est consummée il y a déjà longtemps et que ce que nous voyons ne sont que les dernières lueurs de son existence, les ultimes témoins de l'astre qu'elle a pu être... "

Ca n'avait pas de rapport avec eux mais étrangement, Pénombre se sentait mieux aprés lui avoir confié cela comme s'il s'était agi d'un intime secret..

" Je me sens si bien contre toi .. "

Spartak remarqua le sourire que sa compagne esquissa lorsqu'il lui déposa un baiser dans le cou.. Il était heureux de voir que ce moment, apparemment, lui plaisait peut-être autant qu'a Spartak.. Car en effet, cet instant, lorsqu'ils regardaient ensemble le noir intense de la nuit, éclairé par la lumière argentée de la lune et des étoiles, était vraiment magique.. Cet instant complètait parfaitement la soirée paradisiaque qu'ils venaient de passer ensemble, et qu'ils étaient encore en train d'apprécier.. C'est alors que la vert et argent se retourna pour lui faire face.. Le Serpentard reposa ses yeux sur les magnifiques prunelles de Pénombre.. Des prunelles qu'il avait l'impression de ne pas avoir vu depuis une éternité.. En effet, il ne l'avait pas regardé dans les yeux depuis quelques minutes, et il ne pouvait plus attendre pour apercevoir de nouveau son magnifique regard..

Elle enroula ses bras autour de Spartak et ce dernier fit de même.. Il voulait sentir la chaleur corporelle de la Serpentard sur son corps.. Il voulait se réchauffer tandis que la brise qui soufflait doucement effleurait la peau des deux jeunes enlacés.. C'est alors que des mumures s'élevèrent.. C'était Pénombre qui parlait de sa bonne étoile.. Il ne voyait pas en quoi cela le concernait, ou en tout cas, en quoi cela concernait leur précédente conversation, mais il trouva que ses paroles correspondaient parfaitement avec la situation.. Les deux phrases qu'elle prononca rendaient le moment encore plus parfait, plus magique, plus romantique.. Puis elle continua en lui disant qu'elle se sentait si bien contre lui.. Le vert et argent frissona instantanément à l'écoute de ces paroles.. C'était la plus belle chose qu'on lui avait jamais dite..

Moi aussi.. J'ai l'impression d'être au paradis lorsque je me trouve en ta compagnie..

Puis, sans se contrôler, sans penser au sujet précédemment évoqué, il s'écarta légèrement du corps de la belle, puis l'embrassa passionément.. Il avait agit sous l'émotion du moment.. Il était heureux de l'avoir fait..

Il avait apprécié que la Serpentard n'aie pas continué le sujet sur lequel ils étaient lancés.. Il avait envie de l'oublier temporairement pour profiter pleinement de cet instant exceptionnel.. Moment qu'il n'avait encore jamais expérimenté auparavant, et qu'il ne renouvellerait sûrement pas de si tôt..

Pénombre était dans les bras de Spartak tendrement enlacée par les siens dans un instant de bonheur qu'elle n'aurait pas cru pensable quelques minutes auparavant lorsque le Serpentard lui avait fait part de la gène qu'il ressentait dans cette situation vis à vis de Kyle. Pénombre ne cessait d'y penser, son coeur ne trouvait pas encore de solution et elle se blessait comme elle les blessait à l'égal en étant indécise. C'était tendre comme etreinte, doux et chaud, une chaleur qu'elle acceptait bien volontier dans cet endroit exposé au vent frais de la nuit. Un instant, le temps et l'endroit n'avait plus d'interêt, plus d'existence, il n'y avait plus que lui, son parfum léger et la douceur de son contact contre elle. La vert et argent de troisième année ne frissonait plus mais une curieuse sensation de plénitude l'envahissait doucement. C'était tellement agréable et elle aurait voulu que cela ne cesse jamais. Instinctivement, la jeune fille ressera ses bras plus fortement autour de lui. Mais il se détacha lentement d'elle et l'une des poursuiveuses de Serpentard plongea son regard un peu troublé par une légère inquiétude accompagnée d'incompréhension dans celui sombre de son compagnon. Ce qu'il lui adressa amena un petit sourire sincère à se dessiner sur son visage dévoré par l'obscurité de la nuit environnante.

La réponse du Rusé ne se fit pas attendre lorsqu'elle sentit ses lèvres se poser sur les siennes pour se muer en un baiser plus passionné et fougueux. Quelque chose passa entre eux, un lien vif mais aussi réel qu'un courant éléctrique à basse tension et elle en frémit. La demoiselle s'abandonna à lui, à son baiser, à son étreinte et elle était à lui, totalement en cet instant de délice. Au début, la Serpentarde se laissa totalement mener sous la surprise de son geste pour ensuite y participer et mêler sa langue à la sienne dans une danse pasionnelle. Trop tôt à son goût, ce contact fut doucement rompu et ses lèvres se détachèrent des siennes lentement. Pénombre lui esquissa un joli sourire avant de caresser la peau fine de sa joue pour descendre suivre les courbes de son menton :

" Ta spontanéïté me surprend Spartak mais ne me déplait pas, bien au contraire. "

Le taquina t elle avant de déposer un doux baiser dans son cou et se déplacer doucement à ses côtés en cherchant sa main pour l'enserrer :

" J'aime cet endroit, il est calme et isolé et la vue y est superbe. C'est un peu mon jardin secret.. Je n'avais jamais amené quelqu'un ici, tu sais, tu es le premier Spartak.."

Son regard étrangement brillant rencontra le sien et elle lui sourit doucement. C'était vrai que depuis que la brune avait découvert ce lieu par hasard, elle s'y était toujours rendue seule, son havre de paix, de méditation, de recueil d'elle même. Pourtant, sans réellement y réfléchir, elle avait attiré le jeune garçon à la rejoindre ici et cela rendait l'instant encore plus unique et spécial pour elle, cela en plus de la trés agréable présence de son compagnon..