Berserker ? (Lysa en Privé)

Un couloir sombre, froid et rectiligne s'annoncait à perte de vue dans l'aile Nord du Chateau de Poudlard. Pénombre revenait d'un cours d'Etude des Runes, sa besace de cuir noir oscillant régulièrement au rythme de ses pas cadensés. Elle était seule et cela ne la dérangeait pas la moins du monde. La troisieme année avait préféré rester davantage à la fin du cours pour s'entretenir avec l'enseignante afin d'en apprendre davantage sur la manière la plus optimale de se sculter un jeu personnel rien que pour l'imprégner de sa Magie et tester par la même occasion ses capacités à les tirer avec précision, à canalyser les flux Magiques dans les pierres. Tous avait quitté la salle depuis longtemps lorsque la professeur aux longs cheveux roux la congédia aimablement, l'encourageant à se présenter le lendemin pour plus d'explications concernant cet art. Pénombre était en train de se répéter silencieusement les dernières paroles qu'elle lui avait adressées et les conseils cités afin de les retenir plus facilement lorsqu'une silhouette familière attira son regard à quelques mètres en aval de sa position. La personne semblait immobile et visiblement appuyée contre un des murs du couloir, attendant ou guettant probablement quelqu'un ou quelque chose... La Poursuiveuse ne la reconnut pas immédiatement, pourtant plus elle s'avançait vers elle et plus Pénombre gagnait en certitudes quant à l'identité de la jeune fille.

"Lysa Reilley. Cela faisait longtemps depuis notre dernier face à face... "

Le ton était profondémment neutre et dépourvu d'émotions, pourtant Lysa savait certainement à quoi Pénombre faisait allusion et elle croisa le regard du bras droit de Joana, interrompant sa progression vers la salle commune des siens par la même occasion

**Lysa Reilley** Nombre de messages : 189 Date d'inscription : 09/03/2006

Lysa etait appuyée contre un des murs qui composait le long et sinueux chemin menant cachots.
Elle aimait la froideur et l'humidité de ces lieux qui lui permettaient d'obtenir la solitude qu'elle désirait de temps en temps obtenir.

Pour le moment il lui fallu malheuresement y renoncer. Des pas se dirigeait dans sa direction, elle décida cependant de n'y preter aucune attention.

Quand ceux-ci se rapprochèrent Lysa daigna lever les yeux vers cet elément perturbateur incarné en la personne de Miss Craft.

Cette dernière contre toute attente lui adressa la parole avec une froideur qui elle n'avait rien de surprenant.En effet leurs rares discussions juqu'a présent s'etaient toutes soldées par une dispute ouverte,il y avait donc peu de chance qu'aujourd'hui ce soit différent
Lysa se détacha du mur et repondit sur un ton sournois et ironique accompagné d'un doux sourire moqueur.

Voyons Craft ce que tu appelles face a face je le qualifierai plutôt de conversation "amicale".

J'ignorais que je t'avais manqué et que tu eprouvais secretement le besoin de m'adresser la parole,j'espere que maintenant tu te sens mieux et que cette nuit tu pourras trouver le sommeil

Lysa leva un sourcil tout aussi moqueur que son sourire en continuant de fixer son interlocutrice.

Bien tu me vois ravie d'avoir eu cette discussion avec toi elle fut si constructive que je vais y méditer durant quelques heures. Et puis surtout je ne voudrais pas te retenir, deux ou trois pouffys doivent t'attendre pour leur séance nautique quotidienne.

Lysa se reappuya contre le mur en affichant un air nonchalant qui n'etait en realité qu'une façade. Son adversaire n'etait pas le genre de personne devant lequel on pouvait se permettre de baisse sa garde.

« Conversation amicale ? Ton sens de l’humour manque quelque peu de saveur Reilley. Mais ne t’y trompes pas, le seul manque que je puisse éprouver à ton égard serait celui que l’on éprouve lorsque l’on est enfin débarrassé d’une rage de dents.»

De la taquinerie, c’en était oui, depuis le temps que Lysa était, depuis leur première accroche, Pénombre trouvait que la rousse était douée de répartie. Pourtant et cela de tout temps, elles n’avaient pu parvenir à s’entendre. Puis sa camarade de classe reprit la parole, entrainant l'immédiate réplique de Pénombre :

« Ne te donne pas plus d’importance que tu n’en as, je n’avais nullement l’intention de te croiser ce soir. Epargne ta salive et évite de me servir la soupe, certes de nombreux Poufssoufles écervelés gobent tout ce que tu peux leur raconter mais je n’appartient pas aux Blaireaux pour ta culture personnelle défaillante… Il semblerait, hélas que tu te sois égarée une fois de plus sur ma route. »

Son sourire était malicieux et son regard côtoyait celui de Lysa, l'une des Poursuiveuses de Serpentard ne s’appuya pas contre le murs car elle ne désirait pas s’éterniser. Elle resta de front, face à la rouquine :

« C’est étrange que tu me parles de Pouffys, étant donné que tu as accepté un baiser de l’un d’eux. Mais ne t’inquiètes pas Reilley, je tairais l’attirance qu’ils t’inspirent. »

La jeune Craft esquissa un sourire moqueur en fixant sa camarade, son expression était amusé puisqu'elle était persuadée que Lysa n'avait pu oublier celui qui lui avait fait l'affront de la souiller.

« Mais dis moi, quels sombres desseins ont guidés tes pas jusqu'ici ? Un rendez vous galant avec ce Poufsouffle qui a volé ton cœur ? »

**Lysa Reilley** Nombre de messages : 189 Date d'inscription : 09/03/2006

Lysa ecouta d'une oreille attentive les répliques de sa camarade de maison. Elle avait au moins un tant soi peu de répartie,probablement etait-ce la raison qui faisait qu'elle n'appartenait pas aujourd'hui a une de ces maisons degenérée qui ne prônait que la faiblesse.

Si seulement elle ne mettait pas tantde volonté a se fourvoyer avec eux, cette demoiselle serait presque présentable.

Lysa arborait continuellement son sourire ironique depuis leur nouvelle rencontre.

Ah ce pouffy que par jalousie tu t'es pressé d'embrasser aussi. Il ne fallait pas t'inquieter de la sorte Craft,je te l'aurai laisser sans faire d'histoires.

Enfin, rajouta Lysa en se recoiffant une mèche.
Je ne peux pas lui en vouloir d'avoir du goût. C n'est pas de ma faute si la vermine aspire toujours a des ambitions qu'elle ne peut atteindre.

Le sourire de Lysa disparut soudain et le ton qu'elle employa alors avait perdu toute ironie.

Quand a ce qui guide mes pas Craft, cela ne te concerne en rien tu ferai mieux de surveiller tes propres actions.

Tu prétend ne pas être de ce "genre"là. Mais Craft je ne connais de toi que ce que tu t'empresses de montrer. C'est a dire une fille qui devra grandement surveiller sa vertue tout au long de sa vie.
Je ne sais rien de toi alors je juge avec ce que tu me donnes.

En effet, Lysa n'avait aucune idée de la nature de la jeune fille qui lui faisait face. Elles partageaient le même dortoir mais prenaient bien garde de ne pas s'y trouver (du moins eveillées)au même moment.

Le ton de Lysa etait froid mais impassible ,aucune colère n'etait encore présente.Son adversaire n'en montrait d'ailleurs aucune, un combat de serpent se jouait avec sang-froid.

Alors Carft raconte moi, ou plutôt non laisse moi deviner. Tu souffres d'un tel sentiment d'inferiorité que tu te sens obligé de traîner avec la vermine pour te sentir legèrement au dessus de la moyenne.
C'est une technique interessante mais qui comporte de reels defauts tu en conviendras.
Enfin c'est ton problème , a toi de le gerer comme bon te semble.

Lysa regagnait l'ironie qui lui etait propre en même temps qu'elle gagnait en assurance.

Il faisait plutôt sombre et froid, fin de journée maussade. Les cours étaient terminés, pourtant Pénombre et Lysa ne regagnaient pas leur salle commune. Dans le couloir sombre d'un étage de l'aile, elles restaient immobiles l'une à observer l'autre dans ce silence qui étaient retombé entre elles. Pénombre avait écouté avec attention les répliques de sa camarade, Lysa n'était pas dépourvu d'interêt, au contraire même. Tout d'abord, la rouquine répliqua sur les faits concernant ce pouffy qui avait embrasé les sens de Reilley. C'était vrai que Pénombre s'en était approchée à son tour mais elle ne l'avait pas embrassé, elle. Non, simplement arrachée une partie de chair sur ses lèvres.

Qu'importaient les détails, Pénombre avait envie de jauger sa camarade et la contredire sur ce point aurait été inutile, étant donné qu'elle soupconnait Reilley d'avoir menti délibérémment et cela en toute conscience de cause pour soulever simplement ce qu'elle croyait être une réplique pertinante. Pour se défendre ? Se sentait elle menacée pour déformer volontairement la vérité ? Interessant...

Puis, elle esquissa un léger sourire lorque sa camarade parla de la vermine et de son goût de luxe, de ses visées sur les sangs purs, la poursuiveuse prit la parole et son ton était lasse, comme si ce qu'elle disait ne la concernait en rien :

" Oh, tu sais, c'est le lot commun de tous les rats, tout les moyens sont bons pour s'élever, si incrédule et pathétique soient ils, leur enlever reviendrait à briser tout leurs petits espoirs."

L'amie de Joana reprit la parole plus sérieusement cette fois et Pénombre tenta d'y voir plus clair dans ses dires, de percer ses aspirations, ses projets.. Mais, qu'attendre de ruse pour un Serpent sinon l'excellence.

" Le peu que j'apprécie chez toi Reilley, c'est bien ta lucidité par instants, trop brefs certes mais l'essentiel est là. Ne sous estimes pas mes actions car si elles te paraissent aussi dénuées d'interêt, c'est que toutes les cartes ne sont pas en ta connaissance... Ou que tu manque de dissernement. J'aurais pensé que tu aurais deviné ce qui m'anime mais je me suis trompée semblerait il. Infériorité ? Le contraire est bien plus plausible, sais tu ? Il n'y a rien de plus amusant qu'à jouer avec les pions, tu ne trouves pas ?... J'apprécie que tu m'autorises à gérer mon temps comme il me convient."

Un léger éclat de rire résonna entre les murs du couloir avant que la jeune fille ne repose ses prunelles sur la rouquine :

" Il est étrange de te voir seule, ton acolye ne t'accompagnes pas cette fois ci ? Il semblerais que tu grandisses, c'est bien. Au fait Reilley, peut être ma présence t'incommode elle ? Comme ce serait dommage. Peut être attend tu quelqu'un ? Je serais bien inspirée de rester à vrai dire, on sait jamais, tu pourrais être victime de ta popularité chez les blaireaux. "

Et c'est un sourire froid qui s'étira sur son visage.

**Lysa Reilley** Nombre de messages : 189 Date d'inscription : 09/03/2006

Cette fois-ci c'en etait assez Lysa en avait marre de ces discussion interminables avec sa camarade. Si ce jeu l'amusait sensiblement avec les pouffsoufles il en allait differemment avec les serpentards.

Depuis qu'elles avaient eu le malheur de faire connaissance, ces deux-là n'avaient jamais pu se resigner a s'entendre certes, mais n'avaient non plus jamais rien tentés l'une contre l'autre.

A chaque dispute Lysa etait restée a l'ecart, crachant bien evidemment sur son dos pour garder la forme mais jamais rien d'autre ne s'etait passé.

Peut-être un autre moyen etait necessaire pour calmer ces querelles sans queue ni tête que les paroles ne savaient regler.

Lysa fixa fortement la jeunefille, Pénombre etait forte et confiante dans ses aptitudes a manipuler la magie mais après tout il en allait a peu près de même pour Lysa. Toutes deux avaient trempé dans des affaires plus ou moins louches et chacune avait une fierté de fer.

Ecoute Craft je pourrais perdre mon temps a te repondre mais il se trouve que je n'en ai pas la moindre envie.

Qu'est-ce que tu désire reellement m'affronter?ou tout simplement discuter aussi longtemps que nous ne parviendrons pas a trouver un terrain d'entente?.

Autant te dire que la deuxième solution me semble impossible, il nous faut regarder les faits et une chose est sure tu ne m'aime pas, ni moi ni mes valeurs.

Très bien, le manque de sympathie ne serait rien si il y avait du respect entre nous or, il n'y en a pas non plus.

Lysa gardait la main dans sa poche près de sa baguette mais ne tenait pas a attaquer de suite seuls ses reflexes etaient en alerte.

Alors je te pose la question ma chère, que comptes tu faire ?

Cette question attendait bien evidemment une réponse radicale en rapport avec tout ces mois de disputes et de stupidité constante.
Lysa avait une totale conscience du risque de la reaction de Pénombre mais peu importe après tout le conflit etait son élément de predilection sans oublier qu'il etait a présent trop tard pour rebrousser chemin.

Les paroles de sa camarde de classe lui parvinrent à l'esprit rapidement et une seule de ses phrases la sortie de son attente de réponses de la rousse :

" Détrompes toi Reilley, je te respecte et même si tes valeurs sont loin d'être compatibles ou similaires aux miennes, je sais reconnaître un digne représentant de Serpentard, un élu de Salazar lorsque j'en croise un et pour l'occasion une. Et s'il est vrai que je te rencontre par hasard ce soir, il y a déjà quelque temps que je désirais m'entretenir plus sérieusement avec toi. Ne crois pas que cela m'empeche de dormir la nuit, au contraire mais puisque l'occasion s'y prete d'elle même, je ne me vois pas la refuser..."

Un instant, peut être cinq ou six minutes, passa sans que la troisième année ne prononça un seul mot, silencieuse, juste à croiser le regard foncé de sa camarade en attendant une quelconque réponse, une réaction de sa part. Enfin, troublant le désormais silence qui s'était abattu entre elles, Pénombre reprit la parole sur le même ton de conversation que précédemment :

" Mais je comprendrais qu'il en soit autrement pour toi. C'est pourquoi je te retourne la question, souhaites tu m'affronter Reilley ? Désires tu un duel ? Un affrontement magique ? Que nous sachions une bonne fois pour toute laquelle de nous deux est la meilleure ? Je relèverais bien sûr le défi mais sache que ce n'est pas ma volonté initiale et que je désire en rien en débattre sur un ring de nos forces respectives. Je te manquerais bien trop de respect pour oser te provoquer aussi basiquement. Ne sommes nous pas de nobles Serpents ? Et s'il est vrai, qu'à une époque,je préfèrais cette manière rapide d'en découdre, j'ai appris depuis ces temps là. "

Une fois encore, la poursuiveuse interrompit sa tirade et son regard chercha celui de sa camarade de maison. Il était vrai qu'à sa manière, Pénombre appréciait Lysa, pas forcément sa manière d'être ou de faire mais bien ses aptitudes de répartie, sa vivacité d'esprit. Et pour l'instant, c'était bien en attente de réponses, une fois encore que la vert et argent imposait toujours sa présence à sa compatriote de Serpentard.

**Lysa Reilley** Nombre de messages : 189 Date d'inscription : 09/03/2006

Contre toute attente Lysa abaissa sa baguette. Elle ne desirait pas non plus reellement ce duel,après tout il ne l'avancerait a rien.
De plus le discours de sa camarade etait ponctué d'intelligence et entièrement denué d'agressivité. Attaquer maintenant se revelerait être une faiblesse qu'elle ne pouvait se permettre.

Tu as peut-être raison commença Lysa, et profite bien du doux son de cette phrase car je ne la prononcerai surement plus.

Par contre, pour ce qui est des valeurs tu as raison nous n'avons vraiment pas les mêmes.Chacune vomit la façon d'agir de l'autre avec les différentes maisons.

Or il se trouve que les différentes maisons ne sont pas présentes ici et que cette discussion se déroule entre serpents. C'est pour cette unique raison que j'accepte de laisser nos différents de côté pour le moment.

Si l'attitude de Lysa etait naturellement froide elle ne comportait aucune agressivité volontaire en ce moment. Aucun mouvement nerveux ou signe d'inquiétude ne venait ponctuer ce calme apparent et interieur.

Alors Craft, tu souhaitais t'entretenir avec moi ? Tu m'en vois flattée bien que je n'en connaisse point les raisons si ce n'est comme tu l'as dit la volonté de parler a une protectrice des valeurs de serpentards.

J'ose tout de même penser que tes marques de flatterie ne sont pas une basse manigance pour me poignarder dans le dos, car si je me souviens bien il fut une époque ou tu etais maîtresse des plans machiavéliques

Si Lysa n'avait pas rajouté un ou deux sarcasmes a ses propos elle ne se serait pas reconnue et Merlin sait qu'une psychanalyse coute chere en ces temps difficiles. Razz

Lysa verifia d'un mouvement de tête que l'aspect desert du couloir n'etait pas qu'une simple apprence.

Je tiens aussi a préciser que si un pouffy s'aventurait en ces lieux je ne pourrais me retenir.

Semblant soudain realiser ses propos Lysa rajouta froidement.

Et garde pour toi tes blagues stupides sur mon interet douteux pour les pouffys ou je me sentirai obligée de me rememorer une baignade peu honorable.

Tout va bien, les sarcasmes etaient là, le subconscient de Lysa pouvait se reposer ce n'est pas aujourd'hui que les choses changeraient.

Pénombre esquissa un sourire en entendant la première remarque de sa camarade de classe. Il était vrai qu'entendre ses mots en particulier de la bouche de Lysa Reilley était plus qu'atypique, voire suspect mais tout l'était, à commencer par leur rencontre ce soir là et à suivre par leur discussion mais Pénombre avait noué le contact et même si ça n'avait pas été d'une facilité marquante, la jeune fille ne désespérait pas de poser les bases d'un respect mutuel. Lysa était loin d'être bête et son attitude laissa penser à la poursuiveuse qu'elle lui offrait délibéremment une occasion de la gagner.

Même si Pénombre n'approuvait pas les mots de la rousse quant à ce qui concernait l'attitude de dégoût qu'elles devaient avoir l'une envers l'autre concernant la manière dont elles agissaient avec les autres élèves extérieurs à leur maison, la jeune fille resta à l'écoute de sa camarade sans l'interompre. Mais elle était ravie que la meilleure amie de Joana ne décide d'accepter sa proposition à parler en oubliant un instant leurs différences. Et puis, rien dans son attitude ne trahissait de quelconques animosités ou fourberies, cependant il ne fallait pas oublier qu'elle s'adressait à Lysa Reilley, rien de moins qu'une des plus ferventes défenseuses des valeurs pures et dures inculquées par Salazar Serpentard lui même à l'époque et qui ont, depuis ce temps, traversé les âges. Puis, sans s'expliquer, Lysa tourna briévement la tête pour scruter le couloir, les alentours et Pénombre comprit instinctivement quelles craintes elle devait nourrir. Mais personne ne vint, il n'y avait aucun bruit, juste elles seules dans les ténèbres d'un couloir qui s'assombrissait de plus en plus à mesure que le soleil déclinait sur l'horizon. Enfin, elle reprit la parole pour faire quelques allusions explicites à ses tendances machiavéliques à torturer les petits Poufsouffles égarés et d'autres souvenirs que les deux Serpentardes avaient en commun :

" Te poignarder dans le dos ? Lysa voyons..."

Petit ton ironique voir taquin, tandis qu'un sourire malicieux prenait place sur son visage à moitié dévoré par l'ombre encore lègère du couloir.

" Quant à ce qui concerne les Poufsouffles, je ne voudrais certainement pas te priver de ton passe temps favori. J'en serais bien mal inspirée. Mais passons aux choses plus sérieuses si tu me le permet.... Dis moi, connait tu ce passage derrière le tableau de la sorcière borne dans le couloir qui mène dans notre salle commune ? "

Pénombre avait mesuré ses mots, pesé chacun d'eux, et s'était bien gardé de trop en dire.