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 Visite hivernale [Ara]
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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    • Pensine
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      Baguette magique: 28,7 cm, bois de frêne, poudre de sabot de Sombral
    Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Visite hivernale [Ara]   Visite hivernale [Ara] EmptyDim 8 Juin - 13:30:14

Une rafale de vent s’engouffra dans l’interstice entre son pardessus et son écharpe et le Russe eut un sourire nostalgique. Pour un peu, il se serait cru au pays. S’il fermait les yeux et se laissait porter par la bise glacée, il aurait presque pu sentir l’odeur du bois mouillé par la neige des forêts sibériennes. Un instant, il laissa son esprit vaquer au gré de ses souvenirs d’enfance. Combien de fois avait-il rendu fous les elfes de maison parce qu’il s’était encore échappé dans les bois derrière le manoir lorsque la famille y résidait pendant les vacances ? Il avait perdu le compte. C’était plus fort que lui, malgré sa constitution fragile de l’époque, l’appel de l’extérieur était trop fort. Engoncé dans un carcan familial oppressant et violent, une fois dehors, il se sentait libéré du poids des conventions dont il ne comprenait bien souvent pas l’utilité. Ses pieds s’enfonçant dans la neige, les bruits de la nature l’entourant, il oubliait qui il était. Le temps d’une après-midi de rêve, il pouvait s’imaginer une vie parfaite.

Mais ce temps de futurs idéalisés était désormais derrière lui. Avec Mikhaïl derrière les barreaux et Alekseï tentant désespérément de ramasser les miettes de l’empire familial, son avenir s’était soudainement étendu au-delà de l’imaginable. Il était désormais apprenti Tireur de Baguette d’Elite, poste auquel il n’aurait jamais pu espérer sans couper complètement les ponts avec les Dmitriev sans l’arrestation de son père. De plus, son idylle avec Arabella se portait au mieux. Idylle qui était soi-dit en passant la raison pour laquelle il se trouvait ce jour-là sur le sol écossais, à fantasmer sur le climat hivernal. En effet, ayant été envoyé en mission d’entraînement le jour de la Saint-Valentin, il avait décidé de se rattraper avant que le mois de février ne touche à sa fin. Non pas qu’il accordât une importance particulière à une fête créée ostensiblement pour la réussite commerciale des chocolateries et autres magasins de fleurs, mais toute occasion était bonne à prendre pour passer une après-midi en compagnie de sa sauvage rouquine.

Car s’il était souvent pris par son apprentissage, la profession de l’ancienne Gryffondor était quant à elle totalement accaparante. Depuis qu’elle avait élu domicile sur l’île de Skye pour être toujours plus proche de ses bien-aimés dragons, leurs rencontres étaient moins fréquentes qu’auparavant. Or, sachant que les différences d’opinons politiques entre leurs deux familles limitaient déjà celles-ci, autant dire qu’ils ne voyaient presque plus, ce qui ne convenait nullement au slave. Il avait donc profité de son jour de congé pour demander un Portoloin en direction de la réserve magique au service des Transports magiques du Ministère. En effet, n’y ayant jamais mis les pieds, le transplanage n’était pas envisageable et il ne voulait pas la contacter pour lui demander de venir le chercher, ce qui aurait brisé tout l’effet de surprise. D’où l’option officielle. Après tout, la plupart des visiteurs de la réserve passait par ce système.

Il avait donc atterri en compagnie d’une famille de blonds, une sorcière d’origine africaine et un homme boiteux à l’entrée de la réserve quelques minutes auparavant. Le sorcier chargé de l’accueil des visiteurs s’était empressé de récupérer le brick de jus de fruits périmé qui leur avait servi de Portoloin avant de les diriger vers les caisses. Nikolaï l’avait cependant arrêté pour lui demander où se trouvaient les quartiers des éleveurs de dragons. Surpris de sa demande et quelque peu méfiant, l’homme lui avait demandé ce qui l’amenait à la réserve et il avait déclaré ses intentions, légèrement rougissant. Il se sentait soudain bien puéril à se pointer un jour de travail d’Ara, un cadeau dans sa poche et la bouche en cœur, comme si elle allait pouvoir l’accueillir les bras grands ouverts. Néanmoins, la chance était de son côté, et l’attitude de l’homme se détendit immédiatement, il eut même droit à une tape amicale dans le dos qu’il trouva un peu trop familière à son goût, tout comme la remarque qui suivit.


-Alors c’est vous le chanceux qui avez réussi à attraper la reine de cieux, on était pourtant tous convaincus qu’elle n’aimait que ses dragons !

Réprimant une moue méprisante, l’ancien Vert-et-Argent se mordit la joue et redemanda aussi poliment que possible la direction des quartiers d’Ara. Avec un nouveau sourire complice fortement déplacé, l’homme lui indiqua le chemin à suivre et le Serpentard s’empressa de quitter les lieux. Tandis qu’il parcourait les quelques mètres qui le séparaient de sa petite amie, il caressa inconsciemment l’écrin qui reposait au fond de la poche de son pardessus. Il s’agissait d’une paire de boucles d’oreille qu’il avait achetée quelques temps auparavant en prévision de leur prochaine visite, craquant immédiatement sur les petites chouettes qui terminaient chaque boucle. De plus, le fait qu’il s’agissait du premier cadeau qu’il achetait à Ara avec son salaire rendait l’évènement d’autant plus marquant, du moins à ses yeux. Il se sentait donc légèrement nerveux à l’idée que l’intrépide lionne n’apprécie pas l’intention.

Il laissa néanmoins bien vite ses inquiétudes de côté lorsqu’il arriva dans la zone réservée aux dragons, époustouflé par la puissance qui se dégageait de ces créatures. Il n’avait jamais eu l’occasion d’en voir d’aussi près et dire qu’il était impressionné aurait été un euphémisme. Il s’approcha donc avec précaution de la grille de protection qui permettait au public d’observer les éleveurs faire leur travail sans risquer d’être blessés par un dragon. Il était ainsi perdu dans la contemplation d’un Noir des Hébrides lorsqu’une voix masculine l’interpella.


-Excusez-moi mais les visites de cette partie du parc n’ouvrent que le week-end.

Evaluant inconsciemment son vis-à-vis – c’était un petit brun qui atteignait difficilement le mètre soixante-dix avec un sourire avenant qu’il ne put s’empêcher de voir immédiatement comme un rival potentiel pour aussi enfantin que cela puisse paraître – il répéta pour la deuxième fois de la journée la raison de sa présence.

-Je suis ici pour voir Arabella Waldon. Si vous pouviez lui dire que Nikolaï est là, elle comprendra.

Une étrange lueur s’alluma dans le regard de son vis-à-vis qui ne plut nullement au Russe et le sourire de l’homme face à lui s’agrandit encore.

-Bien entendu. Attendez ici, je vous la ramène de suite !

Alors là, il ne savait pas trop quoi, mais il était sûr d’avoir manqué quelque chose. Enfin, tant qu’il pouvait voir Ara, peu lui importait le reste.
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