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 The D-Day! [Lavande]
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: The D-Day! [Lavande]   The D-Day! [Lavande] EmptyDim 6 Avr - 16:54:03

[hj] Alors voilà... je viens de reprendre... j'espère que ça ira quand même!  I love you  [/hj]

-Alors c’est aujourd’hui ?
-En effet.
-Me permets-tu de t’accompagner ?
-Est-ce vraiment raisonnable ?
L’homme rit.
-Je ne suis pas encore mourant très chère.

Il se leva, contourna la table sur laquelle ils venaient d’achever leur petit déjeuné et vint prendre la main de la jeune fille. Pour une fois, Lord et Lady Echeberry n’avaient pas partagé le repas avec eux, ce qui convenait aussi bien à la rousse.  Elle n’avait pas encore eu le temps de se chercher un appartement et logeait donc au château de cet oncle parfois….envahissant. Son cousin Auley quant à lui était d’une compagnie agréable et s’il avait été le seul hôte de la maisonnée, la jeune femme n’aurait pas souhaité si fort partir au plus vite. Elle se leva et le suivit en direction de sa chambre où elle avait quelques objets à prendre avant de commencer sa journée.

Sa première journée en tant qu’apothicaire. La jeune femme était un peu nerveuse à cette idée. Elle craignait que les clients ne se fassent rares et que son affaire ne fonctionne pas. Pourtant, c’était son idée. Après un apprentissage dans le domaine des potions, son père s’attendait à ce qu’elle souhaite travailler dans la recherche, quel qu’en soit le sujet, qu’elle se serve de ses talents pour lancer une carrière brillante. Sayannel avait été étonné lorsqu’elle lui avait avoué qu’elle se contenterait d’un rôle d’apothicaire. En réalité, Clarisse savait qu’elle ne supporterait pas d’être au service d’une institution. Elle voulait être son propre employeur et s’occuper des ingrédients l’avait toujours apaisée. Après tout, si la réussite d’une potion dépendait des talents du potioniste, la préparation, le conditionnement et la qualité des ingrédients y étaient pour beaucoup aussi. Et ce travail lui laisserait assez de temps libre pour mettre son enseignement en pratique et tenter d’élaborer des potions de son côté. Sans pression, sans chef, sans équipe.

Les deux cousins atterrirent dans la réserve de la boutique dans un pop caractéristique du transplanage. L’écossaise lâcha le bras d’Auley, lissa sa robe et alluma la lumière d’un coup de baguette. La réserve était une petite pièce étroite et sans fenêtre, pour l’instant encombrée d’étagères presque vides. Elle ne s’y attarda pas et poussa la porte qui menait dans l’apothèque elle-même. Au sol un vieux parquet patiné, deux fenêtres aux rideaux de velours rouge et une petite vitrine dans laquelle trônaient un chaudron et quelques ustensiles de potion. On entrait dans la pièce en elle-même par une lourde porte en bois surmontée d’une clochette puis on tombait sur trois allées délimitées par des étagères. A droite de la première allée se trouvaient les chaudrons et autres ustensiles. Il y avait naturellement le nécessaire de base que chaque sorcier se devait de posséder, mais la jeune femme proposait un choix bien plus large dans les articles spécialisés. Les articles débordaient sur la gauche de l’allée. Le rayon se poursuivait sur des parchemins et autres grimoires spécialisés dans l’art des potions.

Les deux autres allées étaient entièrement consacrées aux ingrédients, enfermés dans des vitrines. Un même article pouvait être décliné sous plusieurs formes : entier, en poudre, en tranches, séché, en cubes etc. Chaque rayon était soigneusement étiqueté et rangé par ordre alphabétique. Seules certaines étiquettes se trouvaient sous un espace vide. Il s’agissait des ingrédients extrêmement rares que la jeune femme n’avait pas encore pu se procurer ou de ceux nécessitant un conditionnement très particulier. Entre les deux allées, il y avait également une antique balance, quelques sachets et bocaux vides qui n’attendaient que d’être remplis par d’éventuels clients.

Au bout de des allées se trouvait le comptoir en bois poli derrière lequel se trouvait Clarisse mais aussi l’accès à la réserve. Sur le bout du comptoir était fixé un perchoir actuellement vide mais qui accueillait d’ordinaire un hibou grand-duc. Juste à côté était posée une petite affiche avec les tarifs des livraisons à domicile. Ils variaient selon le poids du colis et bien sûr l’adresse de livraison. Le reste du comptoir était vide, mais la jeune femme savait qu’elle trouverait probablement un tas de babioles à poser dessus.


-C’est charmant.

La rousse délaissa son inspection et reporta son attention sur Auley. Il semblait sincère et cela lui fit plaisir. Se lancer dans cette nouvelle aventure n’était pas facile et elle doutait souvent de la pertinence de ses choix.

-Merci.

Auley s’approcha d’elle et lui déposa un baiser sur la joue avant de tourner les talons et de se diriger vers la sortie.

-Je suis certain que ça se passera bien. J’ai quelques courses à faire en ville. Je repasserai peut être plus tard… Après tout, je suis un grand consommateur de potions, il faut bien que je me fournisse en ingrédients…

La porte se referma sur le rire du jeune homme. Clarisse haussa les sourcils. Il tournait en dérision sa santé fragile et le fait qu’il doive ingurgiter des remèdes chaque semaine. C’était aussi ce qui les avait rapprochés. Peu de personnes étaient au courant et lorsque son père lui avait demandé de rentrer en Ecosse, c’était en partie pour Auley. Il avait besoin que quelqu’un lui prépare ses potions. Quelqu’un de confiance qui n’irait pas crier sur tous les toits que l’héritier Echeberry était de faible constitution et quelqu’un, surtout, qui ne tenterait pas de l’empoisonner. Autant dire que la liste des prétendants était courte.

L’apothicaire agita sa baguette. Il était l’heure d’ouvrir la boutique. Les rideaux se tirèrent, laissant entrer la lumière dans la pièce et la pancarte tourna sur la porte, indiquant désormais que c’était « ouvert ». Elle prit une grande inspiration. C’était officiellement le début d’une nouvelle vie. Elle avait monté son affaire seule, contactant les fournisseurs, allant elle-même chercher certains ingrédients. Elle avait refusé de faire appel aux contacts de son oncle. C’était SA boutique et la jeune femme en était fière. Ne restait qu’à savoir si le public lui ferait bon accueil…
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Re: The D-Day! [Lavande]   The D-Day! [Lavande] EmptyDim 20 Avr - 10:39:56

Nettoyant un grain de poussière imaginaire de sa blouse qu’elle aurait voulu immaculée avant d’entrer dans le bureau de son supérieur hiérarchique, le Médicomage Tillbury, Directeur du Centre de recherches médicomagiques appliquées Gunhilda de Gorsemoor – espoir vain sachant qu’elle avait été appelée au beau milieu d’une expérience impliquant du sang de Serpencendre, substance rare au vu de la durée de vie des Serpenendres mais ô combien tâchante – Lavande se répéta pour la énième fois qu’elle n’avait rien fait de mal. Peu importait la raison de cet appel, ce n’était pas pour remettre en cause ses capacités ni pire encore sa place au sein du centre de recherches qu’elle avait été sommée. Ses collègues l’avaient pleinement intégrée à leur équipe et sa tutrice, Ellana Longleg, ne manquait jamais de lui faire savoir qu’elle appréciait son travail à sa juste valeur. Pourtant, malgré tous les faits objectifs concourant à la rassurer sur la stabilité de son poste, la jeune femme ne réussissait pas à se défaire du malaise qui l’avait prise dès l’instant où son nom avait résonné dans les halls du laboratoire, requérant sa présence dans le bureau de Tillbury. Après tout, son dernier tête-à-tête avec le cinquantenaire remontait à son entretien d’embauche plus de trois ans auparavant. Ainsi, prenant une dernière bouffée d’oxygène pour tenter de calmer ses nerfs à fleur de peau, elle s’apprêta à frapper à la porte du directeur lorsque celle-ci s’ouvrit devant elle et la voix grave et posée de George Tillbury résonna dans la pièce.

-Entrez Miss Brown et prenez place.

Suivant les directives qui venant de lui être données, l’Anglaise s’assit dans un des fauteuils installés face au bureau du directeur et, inconsciemment, commença à jouer avec le rebord de sa blouse. Heureusement pour sa santé mentale, elle n’eut pas à attendre bien longtemps car l’homme leva bien vite les yeux de ses papiers et, plantant son regard noir ébène dans le bleu de ses propres yeux, commença ses explications en lui tendant une page arrachée de la Gazette de la veille. Inquiète, Lavande y jeta un coup d’œil et fut surprise de n’y voir qu’un article sans intérêt sur le nouveau centre de traitement de potions usagées installé près de White Chapel ainsi qu’une annonce concernant l’ouverture d’une nouvelle apothèque à Glasgow. Levant par conséquent un regard qu’elle espéra respectueux vers son supérieur, elle attendit qu’il lui explique la raison de sa présence auprès de lui. Néanmoins, plutôt que de répondre à ses questions silencieuses, le cinquantenaire lui en posa une à son tour.

-Vos travaux actuels nécessitent-ils votre présence impérative au Centre ou pouvez-vous déléguer à un de vos collègues le temps d’une journée ?

Reprenant vite contenance malgré sa surprise initiale, la jolie blonde s’empressa de répondre.

-Aucune des expériences que je conduis actuellement ne requiert un suivi constant.
-Parfait. Alors, Miss Brown, je vous annonce que vous êtes désormais chargée de vous rendre à Glasgow après-demain pour l’ouverture de cette nouvelle apothèque. Avec les coupes effectuées à notre budget par le nouveau gouvernement, toute économie est bonne à prendre et, outre l’intérêt scientifique de s’informer sur un nouveau fournisseur potentiel d’ingrédients, il serait idiot de laisser passer la possibilité de remplir nos stocks pour moins cher.

Cherchant parmi les multiples parchemins sur sa table, l’homme lui tendit ensuite un parchemin d’une trentaine de centimètres où se trouvait écrite une liste des ingrédients les plus usités au Centre.

-Je ne vous charge pour l’instant que du remplissage basique, vous ne trouverez aucun ingrédient rare sur cette liste. Je veux d’abord que vous me fassiez un rapport sur vos impressions de la boutique et du contact avec le personnel. Vous ont-ils donné la sensation de s’y connaître ? D’avoir les bons contacts dans le monde des pourvoyeurs d’ingrédients ? De savoir s’y prendre avec les clients ? Une fois ses réponses obtenues, nous pourrons envisager ou non un partenariat plus poussé.

D’un geste de sa baguette, il attira à lui une bourse de velours pourpre et la lui tendit.

-Voici le budget qui vous est alloué. Faites en bon usage. Car vous apprendrez bien vite que tout Médicomage se doit d’avoir de réelles notions de commerce s’il ne veut pas se faire escroquer par le premier apothicaire et/ou potioniste venu. Des questions ?
-Juste une, Monsieur. Dois-je me présenter comme venant de la part du Centre ou non ?
-Oui. Les quantités que vous exigerez sont de toute façon trop importantes pour une commande individuelle. Mais ne les laissez pas profiter de l’information pour augmenter les prix sous prétexte que nous sommes subventionnés par le Ministère. Si l’argent que je vous ai fourni n’est pas suffisant pour tout acheter, repartez sans rien. Nos fournisseurs habituels ne seront que trop heureux de nous retrouver.
-Entendu Monsieur.
-Très bien. Sur ce, je ne vous retiens pas Mademoiselle, j’ai encore beaucoup de travail et vous également je n’en doute pas.

_____________

Deux jours plus tard, zone d’atterrissage de transplanage longue distance du quartier sorcier de Glasgow

Dans un plop, une silhouette enroulée dans une cape d’hiver vert foncé fit son apparition, une longue chevelure blonde en contraste avec la tenue aux couleurs sombres. Retrouvant son équilibre, Lavande jeta un regard aux alentours et sortit un plan de son sac. Alors, elle était dans la Ruelle de l’Espoir, pour se rendre dans l’Impasse de la Bonne Fortune, il fallait qu’elle continue tout droit pendant environ cinquante mètres, puis qu’elle tourne deux fois à droite et une fois à gauche. Le plan toujours à la main, pour vérifier son itinéraire au fur et à mesure qu’elle avancerait, elle s’engagea donc dans la ruelle qui résonnait déjà de l’accent écossais à cette heure matinale.

Dix minutes plus tard, elle se trouvait devant une porte en bois massif indiquant
McBrien’s Ingredients. Elle entra donc dans la boutique au son d’un carillon et, jetant un premier coup d’œil à l’organisation de l’ensemble, repéra immédiatement le comptoir derrière lequel se trouvait une jeune femme rousse. Elle s’y dirigea donc d’un pas décidé et s’adressa à la vendeuse.

-Bonjour. Je m’appelle Lavande Brown, je viens effectuer une commande au nom du Centre de recherches médicomagiques appliquées Gunhilda de Gorsemoor.
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  • Clarisse McBrien
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MessageSujet: Re: The D-Day! [Lavande]   The D-Day! [Lavande] EmptyDim 27 Avr - 18:03:19

Après le départ d’Auley, la boutique lui sembla bien vide et silencieuse. Il était à présent question d’attendre un éventuel client. Bien sûr, la jeune femme ne s’attendait pas à voir toute la population sorcière de Grande Bretagne se presser à la porte de l’apothèque dès l’ouverture comme à un premier jour de soldes, mais les minutes lui parurent interminables. D’autant qu’elle était rongée par l’angoisse d’un échec. Et si personne ne venait ? Et si la boutique ne plaisait pas ? Et si ce vaste et beau projet se terminait avant même d’avoir réellement commencé ? Les sorciers étaient souvent réfractaires à la nouveauté, la jeune femme en était bien consciente. Ils avaient leurs habitudes et s’y tenaient le plus souvent. La nouveauté, c’était la crainte d’être déçu, mal reçu, de recommencer une relation depuis le début alors que finalement, le vieux du coin de la rue savait tout de vous, vous avait vu grandir, vous marier, avoir des enfants. On savait toujours ce qu’on perdait, et bien que ce ne soit jamais parfait, on ne savait pas ce qu’on allait gagner en échange. Est-ce que ça valait vraiment le coup d’aller voir ailleurs ? L’herbe n’y était-elle pas seulement plus loin et pas plus verte ? Clarisse savait qu’il lui faudrait se battre pour s’imposer aux yeux de la communauté magique.

C’était un défi tout à fait intéressant, et l’écossaise espérait vraiment être à la hauteur, même si elle savait que la réussite de son entreprise ne dépendrait pas que d’elle. Si les choses lui souriaient, la rousse souhaitait laisser sa place derrière le comptoir à quelqu’un qui aimerait réellement les relations humaines, contrairement à elle. C’était dans ce métier, ce qui lui demanderait, et lui demandait déjà, le plus d’efforts. Elle n’avait jamais vraiment été à l’aise avec les autres, et si ça s’était un peu arrangé avec les années, c’était toujours loin d’être son point fort.

La jeune femme fut interrompue dans ses pensées par l’arrivée du courrier. Son hibou était de retour avec un mot gentil de la part de son père. Elle ne savait pas où il se trouvait, et à vrai dire préférait l’ignorer au cas où on lui poserait la question, mais lui semblait bien au fait de activités. Il lui souhaitait bonne chance pour l’ouverture et regrettait de ne pouvoir assister à l’évènement en personne. Elle sourit, offrit une friandise à l’oiseau et décacheta les deux parchemins suivants. Il s’agissait de ses deux premières commandes ! Incroyable ou presque et pourtant c’était bien réel. Clarisse connaissait les expéditeurs : une vieille femme qu’elle avait connue toute gamine et chez qui elle allait parfois se réfugier pour boire un chocolat et caresser le chat. A l’époque elle ne sortait déjà guère de sa maison, mais même sans l’avoir vue depuis des années, la rousse se doutait que ce devait être pire aujourd’hui. Elle se promit de lui porter sa liste d’ingrédients en personne, après la fermeture. Il lui serait sûrement étrange de se rendre si près de l’endroit où elle avait grandi et où vivait encore une partie de sa famille. Elle préféra ne pas y penser pour l’instant et prépara la seconde commande qu’elle fit partir aussitôt.

La matinée était bien entamée lorsque la cloche qui surmontait la porte tinta pour la première fois. Le cœur de l’apothicaire s’emballa dans sa poitrine. C’était le premier client qui entrait dans l’échoppe. Il s’agissait en fait d’une jeune femme à la longue chevelure blonde, enroulée dans une belle cape verte. Son visage parut vaguement familier à l’écossaise sans qu’elle ne parvienne à mettre un nom dessus. Elle n’eut toutefois pas à attendre car la blonde avança vers le comptoir d’un pas assurée avant de s’adresser à elle
.

-Bonjour. Je m’appelle Lavande Brown, je viens effectuer une commande au nom du Centre de recherches médicomagiques appliquées Gunhilda de Gorsemoor.

Lavande Brown. Clarisse se souvint l’avoir croisée de nombreuses fois dans les couloirs de Poudlard. Cependant, la femme qui se tenait devant elle aujourd’hui n’avait plus rien de commun avec l’adolescente d’autrefois. Elle était à présent médicomage dans un centre de recherches connu. L’un de ceux pour lesquels Sayannel pensait qu’elle postulerait après son apprentissage. Il avait été un peu déçu que ce ne soit pas le cas, mais avait tout de même encouragé sa fille dans la réalisation de ses projets.

La rousse s’efforça de sourire aimablement et constata que cela lui venait plus naturellement qu’elle ne l’aurait pensé.


-Ravie de vous rencontrer. Je suis Clarisse McBrien, nous nous sommes croisées à Poudlard sans avoir le plaisir d’être présentées.

Elle lui tendit la main de façon très professionnelle. Peut-être avait-elle tort de le penser, mais voir un visage familier et qui n’avait jamais été inamical par le passé, la rassurait beaucoup. Surtout si c’était pour traiter avec le centre de recherches, un possible futur gros client ?

-En quoi puis-je vous être utile ?
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Re: The D-Day! [Lavande]   The D-Day! [Lavande] EmptySam 3 Mai - 13:24:12

Clarisse McBrien. Effectivement le nom lui était familier. Peut-être aurait-elle pu faire le lien avant au vu du nom de l’apothèque mais, très honnêtement, tant de choses s’étaient passées depuis l’époque de Poudlard qu’il lui semblait parfois qu’il s’agissait d’un autre temps. Ses connaissances d’alors, ces amitiés qui avaient paru immuables et destinées à durer toujours, qu’en restait-il aujourd’hui ? Elle était certes toujours proche de Parvati mais leur complicité de tous les instants s’était progressivement muée en une intimité plus adulte que la distance mettait parfois à mal. Leurs choix respectifs de carrières les avaient menées sur des chemins de vie différents, et si la guerre les avait rapprochées, l’après-guerre et en particulier le syndrome de déficience magique les avaient de nouveau séparées.

Tandis que Lavande avait fait le choix de rester et de se battre avec ses moyens médicomagiques, Parvati avait préféré se tenir le plus éloignée possible des affaires sorcières. Ses multiples stages dans le monde de la mode sorcière et sa relation avec Sergio l’avaient amenée à passer de plus en plus de temps en terre italienne et, au jour d’aujourd’hui, Lavande était forcée de reconnaître qu’elle ne voyait plus sa meilleure amie qu’une fois tous les deux ou trois mois. C’était déjà bien et elle ne n’en plaignait certainement pas, trop heureuse de ne pas avoir perdu la confiance entre elles, mais cela ne ressemblait plus en rien à leurs années au château. A vrai dire, de cette époque, elle ne gardait que son amitié avec Lynn, toujours aussi marquée par la famille de cette dernière – autrement dit, une amitié par intermittence, de celles où l’on se voit peu mais on ne s’en apprécie pas moins – et sa relation renouvelée avec Kaelir. Et encore, cette relation provenait surtout de leurs retrouvailles à l’UMA.

L’université l’avait en effet définitivement transformée. Certainement pas du jour au lendemain mais, sans qu’elle s’en rende compte, petit à petit, elle avait échangé l’adolescente à la maigre confiance en soi et au besoin quasi pathologique d’attention pour une jeune femme plus posée et plus stable. Bien entendu, tout n’était pas rose mais, s’il fallait faire le bilan de sa vie, elle se considérait réellement heureuse. Malgré les piques de sa mère, son couple se portait au mieux. Son amitié avec Alan, pour autant que leurs choix définitifs de spécialité les aient divisés, était toujours aussi forte. Quant à sa carrière professionnelle, sa place au centre la rendait plus fière que tout au monde. Encore plus que sa participation à la découverte du remède au SDM. Car elle ne devait sa position actuelle qu’à ses propres capacités. Alors qu’elle n’était pas dupe au point de ne pas réaliser que sans les notes de départ d’Aïlin, le groupe de recherche n’aurait probablement jamais progressé si vite. A l’époque, elle s’était posée des questions, mais avait vite décidé qu’au vu de l’aide fourni par le Serdaigle, rien d’autre n’avait d’importance. Il avait droit à ses secrets. Surtout qu’elle s’était suffisamment brûlée en cherchant à en savoir plus sur les Bower par le passé pour retenter l’aventure lorsque ce n’était pas absolument indispensable.

Pourtant, retrouver une connaissance de Poudlard lui tira un sourire. Car maintenant qu’elle associait nom et visage, la flamboyante chevelure rousse lui rappela la silhouette d’une Serdaigle quelque peu plus jeune qu’elle, peut-être un an ou deux, qui avait toujours dégagé un air de froideur qu’elle n’avait pas su placer à l’époque. Non pas qu’elle ait réellement essayé une seule fois. Quoiqu’il en fût, elle fut heureuse de constater qu’une partie de cette froideur semblait avoir fondu avec le temps. Ça ou bien, Clarisse était une excellente comédienne.


-Je me souviens maintenant. Serdaigle c’est bien ça ?

Elle ne s’attarda pas sur leurs souvenirs communs, la situation ne l’exigeant pas, et fut rassurée que la jeune femme face à elle en vienne immédiatement à des sujets plus professionnels. Elle n’était en effet pas sûre de vouloir se remémorer la greluche écervelée qu’elle avait été durant une bonne partie de sa scolarité. Elle enchaîna donc avec aise.

-J’ai ici une liste d’ingrédients que le centre nécessite et, après avoir vu votre annonce dans la Gazette, mes supérieurs m’ont demandé de venir me fournir chez vous.

Elle farfouilla un instant dans son sac et en sortit le parchemin que lui avait fourni Tillbury. Une quinzaine des ingrédients les plus courants dans des potions de soins s’y trouvaient inscrits, des racines d’asphodèles aux plumes de jobarbille en passant par les yeux de poisson fumeur. Elle tendit ensuite le parchemin à Clarisse et se lança dans quelques explications.

-Pour être tout à fait honnête avec vous, les subventions du centre ne sont plus tout à fait ce qu’elles étaient depuis le changement de gouvernement et votre offre de réductions pour les premiers clients a attiré l’attention de mes supérieurs. Ils m’ont en quelque sorte envoyée en « éclaireur ». A vrai dire, je ne pense pas que je sois tout à fait dans mon droit en vous racontant tout ça mais mon chef m’a dit qu’un Médicomage doit savoir avoir le sens du contact pour ne pas se faire avoir par ses fournisseurs et quelque chose me dit que la meilleure façon d’obtenir ce que nous désirons toutes les deux est d’être honnête avec vous. Appelez ça de l’instinct ou bien de la nostalgie de notre époque au château si vous préférez, mais je peux néanmoins vous assurer que si vous satisfaites mes besoins aujourd’hui, vous pourrez compter sur un nouveau client fidèle, termina-t-elle avec un nouveau sourire qu’elle voulait encourageant.

Elle était consciente de prendre un risque en jouant immédiatement la carte de l’honnêteté après avoir échangé à peine deux phrases avec la vendeuse mais elle n’avait jamais été douée pour les duels d’esprit et craignait plus d’être trop vite dépassée par la situation si elle s’engageait dans cette direction. Alors qu’expliquer la vérité ne pourrait avoir aucune mauvaise conséquence si ce n’est un échange plus rapidement terminé et ce qu’elle qu’en fut la conclusion. Soit elle repartait paquet sous le bras, soit elle quittait les lieux les mains vides. Mais, dans un cas comme dans l’autre, Clarisse ne pourrait pas faire de mal au centre sachant que la baisse des subventions gouvernementales n’était un secret pour personne dans le milieu médicomagique. Ils retourneraient simplement à leurs fournisseurs habituels avec qui le centre avait des relations de longue date dont il n’était pas si aisé de se défaire et n’auraient fait que perdre quelques jours de délai.
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