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 Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair]
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MessageSujet: Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair]   Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair] EmptyDim 9 Mar - 0:57:14

« C'est quoi ce délire ? C'est quoi cette mission de merde ?! » maugréa Natalee en sortant de la salle de réunion du quartier général des aurors.
« Putain je suis pas payée pour ça, merde ! Et pourquoi ils tiennent tant à ce que j'y aille, moi ? Y a les bleus pour ce genre de conneries.
— Calme, Lee. Pour superviser les jeunes, justement. Mayfair est encore tout frais dans le département, c'est plus lui qui est testé que toi, tu le sais. C'est ton rôle de voir comment il se débrouille.
— Moi je dis que ça pue. »
Jared leva les yeux au ciel et laissa là l'auror énervée qui, de toute façon, s'apprêtait aussi à partir de son côté. Quand elle était dans cet état, il était impossible de lui faire entendre raison et Grant la connaissait assez pour savoir que c'était une perte de temps que d'essayer.
À ses yeux, Natalee avait eu raison de s'énerver. Rien à foutre de péter l'ambiance du briefing, pensa-t-elle rageusement. Elle n'aimait pas cet ordre de mission et ne voulait pas y participer. Mais on avait choisi elle et Caïn Mayfair, et leur supérieur hiérarchique lui avait clairement fait comprendre qu'elle n'avait pas son mot à dire, sauf si elle tenait vraiment à se faire remercier. Il n'empêchait que la façon dont on lui avait présenté ce qu'elle et le bleu auraient à faire sentait à plein nez le coup politique, et en cela, s'éloignait de ses principes. On n'envoyait pas des aurors retirer un gosse à ses parents, c'était stupide. Qu'il use de magie noire ou pas. La brigade de police magique pouvait très bien s'en charger, au pire. Ou elle ne savait quelle institution ayant rapport aux enfants. Mais des aurors, pour un mineur ?
« Ceci est un arrêté du Ministère stipulant que l'enfant doit vous suivre, et vous devrez obtenir l'obéissance des parents par tous les moyens. Ordre de plus haut. »
Lee baissa les yeux sur l'arrêté en soupirant, puis le glissa dans la poche de son jean en le froissant. Comme si les moldus en avaient quoi que ce soit à faire d'un morceau de parchemin d'un gouvernement dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence.

D'un mouvement abrupt, Natalee retira son bout de cuisse de son bureau, sur lequel elle s'était appuyé le temps de se calmer et respirer un peu. Avec la même douceur, elle s'empara de son perfecto de cuir et l'enfila en quatrième vitesse, rabattant dans un geste machinal ses longs cheveux bruns par-dessus le col. Puis, elle glissa son insigne d'auror dans sa poche, pris sa baguette magique, attacha l'étui de cette dernière à sa ceinture et traversa l'open-space jusqu'au bureau de Mayfair. Son regard, encore étincelant de la colère qui avait explosé au beau milieu de la réunion, se braqua sur le grand blond.
« T'es prêt ? Le chef a dit qu'on partait tout de suite, mais j'voudrais te toucher deux trois mots avant de partir. Suis-moi. »
La lycane tourna le dos à Mayfair et marcha d'un pas vif pour retourner à son bureau, qui avait l'avantage — privilège de lieutenant — d'être séparé des autres par des cloisons de bois. Ouvrant la porte, elle laissa le jeune auror entrer et ferma derrière elle, avant de s'appuyer sur la porte.

« Bon, je ne sais pas ce que tu penses de cet ordre de mission, mais le chef a donné ses ordres. Voici les miens : pas de violence, pas de discrimination et le plus en douceur possible. Je m'en fous de ce qu'il a dit. Si le gosse est effectivement perturbé, c'est pas en cognant ses parents ou en le menaçant lui qu'on va en obtenir quoi que ce soit. Je sais pas toi, mais moi j'ai pas choisi ce métier pour ce genre de conneries. »
C'était bien ce qu'il y avait de terrible, avec le métier d'auror. Ceux-ci étaient toujours en ligne de mire des politiques, qui voyaient souvent en leur élite une force à utiliser au service du Ministère et des tendances idéologiques de celui-ci. Alors, profitant de l'engagement des aurors à leur métier, ils cherchaient, très souvent, à en faire ce qu'ils voulaient pour servir leurs idées. Trop souvent, leur métier se trouvait dénaturé par les ambitions des plus grands. Trop souvent, le schéma se répétait. Et celui-là lui rappelait de mauvais souvenir.
Jared pouvait sous-entendre qu'elle jouait la carte de la parano, mais pour elle, la situation sentait véritablement mauvais. Commencer à interférer avec les moldus de la sorte était dangereux. Si le fond semblait honorable, la forme laissait franchement à désirer. On pouvait aussi dire que ses souvenirs de l'orphelinat jouait sur la façon dont elle appréhendait la mission que l'on venait de lui confier. Il n'empêchait que l'Ordre du Phénix était de nouveau debout, avant même d'avoir eu le temps de se rendormir après la chute du Damier. Et s'ils veillaient au grain, c'était bien parce qu'ils n'avaient aucune confiance envers les ambitions de l'actuel gouvernement et du Ministre de la Magie. La population pouvait l'apprécier, le considérer même comme une sorte de héros. Les vrais héros étaient dans l'ombre, toujours. Fawley était certes plus efficace que ses prédécesseurs, il demeurait un homme de pouvoir qui servait ses idées, et seulement ses idées. Natalee ne l'aimait pas. Elle avait arrêté de croire en l'honnêteté des politiciens depuis longtemps, et celui-là lui semblait clairement anti-moldus quand bien même il tentait d'effacer les discriminations entre sorciers.

S'avançant dans la pièce, Natalee se pencha sur son bureau et reprit en mains l'ordre de mission qu'elle avait abandonné là.
« Aberthol Gaerdydd, 15 ans. Loge près de Newport, au Pays de Galles. Je sais pas, je sens qu'on aurait dû nous filer des potions polyglottes pour cette mission-là… Bref, on doit le récupérer, et l'amener à Sainte-Mangouste. Ils veulent contrôler l'état du môme avant de l'envoyer dans la taule pour enfants, je suppose. On fait l'aller par voie de cheminette, on nous a ouvert un réseau spécial qui nous fait atterrir dans un pub désaffecté, à deux kilomètres de chez le môme. On devra faire le reste à pieds. Si t'as pas de questions, la cheminée du QG nous attend. »
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  • Caïn Mayfair
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MessageSujet: Re: Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair]   Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair] EmptyDim 23 Mar - 10:31:09

"Alors t'es de sortie aujourd'hui?"

"Ouai...avec Shevelin."

Caïn leva les yeux de l'arreté du Ministère, avant de se tourner vers le sorcier qui venait de poser ses affaires sur le bureau voisin. Lorsqu'il avait vu l'ordre de mission, il ne s'attendait certes pas à une invitation à boire le thé, mais l'objectif de son déplacement dans le pays de Galles était troublant. Enlever un enfant sorcier à ses parents moldus et le conduire jusqu'à Sainte-Mangouste, il y avait de quoi se poser des questions. Dépecher deux aurors pour un enfants, c'était un peu...exagéré?

"Natalee?! Bon courage vieux! Elle est..mordante comme femme!"

Tedd, adolescent atardé mais ayant tout de même presque dix ans de plus que lui, éclata de rire comme un gamin, rire qui cessa intantanément lorsque le lieutenant Shevelin arriva telle une tornade devant son bureau, le regard brillant d'une lueur qui disait que la réunion avait été mouvementée.

« T'es prêt ? Le chef a dit qu'on partait tout de suite, mais j'voudrais te toucher deux trois mots avant de partir. Suis-moi. »

Répondant d'un simple hochement de tête, Caïn se leva de son siège et après avoir salué son voisin d'un geste de la main,  suivit les pas de la jeune femme jusqu'au bureau de cette dernière. Le jeune auror se tourna vers sa supérieure lorsque celle ci referma la porte.

« Bon, je ne sais pas ce que tu penses de cet ordre de mission, mais le chef a donné ses ordres. Voici les miens : pas de violence, pas de discrimination et le plus en douceur possible. Je m'en fous de ce qu'il a dit. Si le gosse est effectivement perturbé, c'est pas en cognant ses parents ou en le menaçant lui qu'on va en obtenir quoi que ce soit. Je sais pas toi, mais moi j'ai pas choisi ce métier pour ce genre de conneries."

Natalee Shevelin et son légendaire franc parlé, il en avait beaucoup entendu parlé dans le ministère, mais aussi par Aely. Il se demanda un instant comment une femme aussi volcanique et imprévisible que Natalee et une jeune fille aussi douce qu'Aely avaient bien pu se rencontrer, mais le discours de la lieutenant le poussa à se reconcentrer sur la situation. Il allait non seulement falloir ramener un enfant qui ne maitrisait pas ses pouvoirs jusqu'à Sainte-Mangouste, mais aussi trouver la manière de faire comprendre à ses parents la situation. Arracher ainsi un sorcier à ses origines moldues mettait le jeune auror un peu mal à l'aise, car cela signifiait clairement la volonté des politiques d'établir une frontière entre le Monde magique et les moldus. Et il ne pouvait que se sentir concerné par cette séparation, sa propre famille étant presque mieux intégrée chez les moldus que chez les sorciers.

« Aberthol Gaerdydd, 15 ans. Loge près de Newport, au Pays de Galles. Je sais pas, je sens qu'on aurait dû nous filer des potions polyglottes pour cette mission-là… Bref, on doit le récupérer, et l'amener à Sainte-Mangouste. Ils veulent contrôler l'état du môme avant de l'envoyer dans la taule pour enfants, je suppose. On fait l'aller par voie de cheminette, on nous a ouvert un réseau spécial qui nous fait atterrir dans un pub désaffecté, à deux kilomètres de chez le môme. On devra faire le reste à pieds. Si t'as pas de questions, la cheminée du QG nous attend. »

"J'en ai bien trop, on en parlera en chemin."

Il s'excusa poliment auprès de la jeune femme pour aller prendre quelques affaires. Des questions? Il en avait des dizaines qui lui courraient dans la tête depuis qu'il avait lu l'arreté en arrivant le matin même. La première c'était simplement "Pourquoi?", et remettait en cause la mission elle-même, ainsi que les idées du Ministère actuel. Il avait donc jugé plus prudent d'attendre d'être seul avec sa supérieure pour échanger avec elle à ce propos. Il était le "bleu" attitré du bureau des aurors, et il ne souhaitait pas que sa réputation toute fraiche ne soit entachée par ses propres idéaux.

"Où est ce que tu vas au fait?"

"Pays de Galle."

"Hey! C'est chez moi ça! Tu diras bonjour aux moutons de ma part!"

Le jeune auror sourit à son voisin, avant de mettre son manteau. Il se tourna ensuite vers le bureau de Natalee, mais celle ci était déjà sortie et lui faisait signe de la suivre. Caïn la rattrapa et arriva avec elle devant la cheminée. En un clin d'oeil ils se trouvèrent tous deux dans un vieux pub poussiéreux, aux fenêtres si sales qu'on ne voyait rien de ce qui se trouvait à l'extérieur. La porte du vieil établissement n'était même pas vérouillée, il l'ouvrit donc et s'écarta pour laisser passer la jeune femme. Le pub était en fait un batiment solitaire au bord d'un route qui semblait s'étendre à l'infinie sur des collines de patûrages. Caïn remonta le col de son manteau pour se protéger du vent froid qui soufflait.

"Comment va-t-on faire? Je veux  dire, pour ses parents, tous les moldus qui l'ont fréquenté? On ne peut pas le prendre comme ça et le ramener dans le Monde Magique."
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  • Natalee Shevelin
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MessageSujet: Re: Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair]   Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair] EmptyDim 13 Avr - 9:18:16

La réponse de Mayfair à son petit discours rassura un peu Natalee. Elle n'était pas la seule à être déstabilisée par cet ordre de mission, peut-être même à se sentir souillée par ce qu'on lui demandait de faire. Un léger soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres entrouvertes et elle revint à la porte. Dos à celle-ci, elle l'ouvrit afin de laisser passer Caïn. Tandis que celui-ci quittait la pièce, elle en profita pour récupérer une copie de la lettre de Poudlard que le jeune gallois avait reçue, il y avait quatre ans de cela.
Enfin, l'auror quitta son bureau et le ferma d'un coup de baguette magique. C'était une précaution obligatoire, quoi que stupide quand on avait conscience qu'elle n'utilisait le cabinet que pour remonter individuellement des bretelles ou s'entretenir à propos de missions sensibles. Le reste du temps, la lycane travaillait dans l'open-space, incapable de s'isoler de ses collègues. Elle l'aurait voulu qu'elle ne l'aurait de toute façon pu, tant elle pouvait être sollicitée.

Croisant le regard du bleu tandis qu'elle s'avançait dans le QG, elle lui fit signe de la rejoindre et se dirigea de son pas décidé jusqu'à la cheminée des aurors. Une poignée de poudre de cheminette plus tard, elle atterrissait dans l'âtre poussiéreux d'un pub qui l'était plus encore.
Natalee traversa le pub en époussetant son précieux perfecto de cuir tandis que Mayfair apparaissait à son tour.

« Putain de cheminées. Il m'a coûté la peau du cul, ce cuir. » maugréa-t-elle alors que le jeune auror prenait les devants pour ouvrir la porte du pub et lui céder le passage.
Sa galanterie fit sourire la lycane. Ce n'était pas vraiment le genre d'attitude qu'avaient les aurors entre eux, en règle générale ; eux qui étaient égaux face au danger. Bien sûr, la distinction des sexes existait, et les sorcières avaient souvent besoin de faire davantage leurs preuves que les hommes, surtout lorsqu'elles apparaissaient un peu trop bichonnées. Le souvenir, fugace, d'Ophelia Benson et de la haine instinctive que Natalee lui avait vouée avant d'apprendre à la connaître lui revint en mémoire, mais elle fut interrompue dans ses réflexions stériles par la voix de son équipier, et ramenée à l'instant présent face aux interrogations du jeune homme.
« Eh bien… » commença-t-elle en soupirant, ramenant ses mains dans les poches de sa veste tandis qu'elle s'engageait dans la rue. « On m'a assuré que les parents ne verront pas leur mémoire modifiée s'ils se montrent assez coopératifs. En ce qui concerne le reste son entourage, c'est du ressort du service des excuses à l'usage des Moldus. C'est leur boulot, pas le nôtre. Ils agiront dès que nous auront confirmé le succès de la mission. »

Le regard ambré de la lycane se posa dans celui de son collègue, noirci par une ombre qui parlait davantage que les mots. Le silence, plus lourd de sens que la colère fulminant encore en elle, en disait autant sur sa réprobation que la noirceur de ses yeux.
« Manifestement, si : on peut. »
Déjà, les deux aurors dépassaient les dernières bâtisses du village. Shevelin en profita pour allonger ses enjambées. Elle n'était pas vraiment pressée d'arriver à la maison du gamin qu'ils devaient embarquer, mais elle était aussi impatiente que ce mauvais moment s'achève. Elle n'avait pas envie de traîner. Plutôt de faire demi-tour, à vrai dire. Malheureusement, elle ne le pouvait pas.
« Les parents ont refusé de le laisser entrer à Poudlard et il devient soit-disant dangereux. C'est, selon les dires de plus-haut, la seule solution viable pour la sécurité et le bien-être de tous. Pour avoir séjourné dans un putain d'orphelinat, j'ai de quoi en douter, mais il semblerait que nous soyons invités à fermer nos gueules et à faire ce qu'on nous demande. »

Pour sa part, son instinct et son expérience lui disaient que lorsque l'on commençait à parler du bien-être d'autrui à la place du concerné, l'avenir était de mauvais augure. Le coin de sa bouche se plissa en un rictus. La lycane ignorait si elle pouvait aller plus loin dans la critique auprès de Caïn et hésitait à partager le fond de sa pensée. Elle avait appris à se méfier, à faire attention à ceux qui n'avaient pas clairement démontré leurs affiliations. Certes, Mayfair était un auror tout comme elle, mais quand un fond de trame politique se mêlait à l'ambiance du QG, les collègues n'étaient plus toujours des alliés. Aussi braqua-t-elle son regard perçant sur le jeune homme, l'interrogeant du regard, l'invitant sans un mot à dire ce qu'il pensait de la situation.
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  • Caïn Mayfair
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MessageSujet: Re: Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair]   Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair] EmptyMar 22 Avr - 12:03:15

« Les parents ont refusé de le laisser entrer à Poudlard et il devient soit-disant dangereux. C'est, selon les dires de plus-haut, la seule solution viable pour la sécurité et le bien-être de tous. Pour avoir séjourné dans un putain d'orphelinat, j'ai de quoi en douter, mais il semblerait que nous soyons invités à fermer nos gueules et à faire ce qu'on nous demande. »

Marchant aux cotés de sa supérieure, Caïn ne put éviter le regard toujours brillant de colère de cette dernière, et qui l'invitait manifestement à donner son avis sur la situation. Lui même n'avait jamais vraiment partagé ses opinions politiques avec ses autres collègues aurors, suivant le conseil de son grand-père. Très rapidement, Il réfléchit tout d'abord à une formule de circonstance, une réponse qui ne le placerait dans aucun camps politique, mais avec des idées raisonnées, en un mot, du blabla. Mais il se ravisa de servir ces mots calculés à la jeune femme. Tout d'abord parce qu'il ne souhaitait pas enerver encore plus sa collègue en jouant les langues de bois, mais aussi parce qu'il sentait qu'il pouvait lui faire confiance, après tout, c'était une amie d'Aely.

"Il est peut être décrit comme dangereux parce qu'il n'a jamais appris à contrôler sa magie. Mais cela m'etonnerais qu'on le lui apprenne dans un orphelinat..."

Il détourna un instant le regard, hésitant à continuer sur sa lancée. Même avec les membres de sa famille, la politique était un sujet que l'on abordait rarement, surtout depuis que les mesures visant à protéger l'existance secrète du Monde Magique avaient été renforcées.

"Bientôt les sorciers n'auront plus le droit de vivre dans des villes moldues.."

Le jeune auror avait dit cela sur un ton ironique, pourtant le malaise que provoquait en lui l'évocation de cet éloignement des deux mondes était bien présent. Son moldu de père n'avait pas encore été mis au courant de ce changement, bien que sa présence dans le monde des sorciers se limita à quelques dinners et réceptions. Mais si on commençait à retirer les sorciers à leurs parents moldus, on pouvait craindre de voir les mesures d'éloignement prendre de plus en plus d'ampleur. Le grand père Rosenbach craignait en particulier que les sorciers ne soient plus autorisés à travailler dans le monde moldu, ce qui porterait  un sacré coup dur au porte monnaie familial. De toutes façons, ils n'avaient pas le choix, lui comme sa supérieure devait exécuter les ordres, aussi absurdes soient-ils.

"Et si nous estimons que l'enfant en question n'est pas dangereux? J'imagine que nous n'avons pas la possibilité ...d'annuler la mission?"

Il se tourna vers sa collègue, attendant sa réponse. C'était la première mission qu'il effectuait avec la fameuse Natalee, et il sentait bien qu'elle n'avait rien à voir avec les autres aurors avec qui il avait pu travailler. Elle était un électron libre, que le ministère devait surement avoir des difficultés à contrôler. Ils marchaient depuis un petit bout de temps sur la route bordée de paturages, et non loin d'eux se dressait une petite batisse tout à fait charmante, comme on en trouve qu'au Pays de Galle. Suivant la lieutenant qui avait quitté la route goudronnée pour emprunter le chemin de terre qui menait jusqu'à la maison, le jeune auror se sentit mal à l'aise, sans doute parce que ce qu'il n'approuvait pas ce qu'il s'appretait à faire.
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MessageSujet: Re: Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair]   Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair] EmptyJeu 22 Mai - 13:05:10

Caïn était un jeune homme avisé. Si, instinctivement, Natalee flairait qu'elle pouvait lui faire confiance, le fait qu'il partage son point de vue sans qu'elle n'ait rien dit de sa théorie la conforta. L'auror acquiesça pour approuver l'hypothèse de Mayfair. C'était évident. N'importe quel sorcier perdant le contrôle de sa magie pouvait s'avérer dangereux pour lui même ou autrui. Les dégâts qu'avaient provoqués le SDM le leur avait prouvé, et le gouvernement jouait sans l'ombre d'un doute sur le mauvais souvenir de la maladie et ce qu'il restait de peur chez le peuple pour appuyer ses idées. Car, qu'est-ce qui pouvait terrifier le plus un sorcier que de perdre le contrôle de ses pouvoirs, ou pis encore, de les perdre complètement ? Que d'autres sorciers déambulent dans la nature, incapables de canaliser leur magie et risquant, un jour ou l'autre, d'engendrer un drame.

Le regard de la lycane se braqua sur Mayfair, quand celui-ci ironisa. Ses sourcils se froncèrent, tandis qu'elle se demandait sur quelle planète avait vécu Caïn ces derniers mois.
« Mais c'est déjà le cas. À ton avis, tu crois qu'ils comptent s'arrêter en si bon chemin, alors qu'ils interdisent les sorciers d'emménager dans des villes moldues ? Oh non, quand ils auront conçus assez d'espace pour la communauté, nous vivrons tous en vase clos, avec nos chapeaux pointus sur la tête et nos embouteillages de balais. »
Natalee releva le col de son perfecto en pouffant d'un rire aigre. Elle s'y voyait déjà, entourée de tous ses copains les sang-pur, avec qui elle avait soit-disant quelques liens de parenté. Avec une communauté de harpies et de goules, pourquoi pas. Cela ajouterait une touche de folklorique. Et quant à elle, elle serait la lycane du village, le monstre souffre-douleur à qui on lancerait des pierres dès qu'elle sortirait chercher une tarte à la citrouille. Une vie de rêve, à n'en pas douter. Au moins s'épargnerait-elle les interminables déjeuners chez Belle-Maman, avec toute la marmaille et les appels suppliants au mariage et à l'enfant, puisqu'elle n'aurait plus le droit, en tant que sorcière, de les fréquenter. Elle était certaine, cependant, qu'elle finirait par s'ennuyer le dimanche, sans ça. Un peu. Au bout de six mois.

« Et si nous estimons que l'enfant en question n'est pas dangereux? J'imagine que nous n'avons pas la possibilité ...d'annuler la mission ? »
La question de Caïn coupa court au délire passager de Lee. Avec un soupir, celle-ci bifurqua sur le chemin de terre, apercevant, à l'horizon, la petite maison d'Aberthol. Lèvres pincées, elle hocha la tête.
« Nous n'avons rien à estimer. Une commission d'experts l'a reconnu dangereux et nous avons beau être confrontés tous les jours à des mages noirs, notre avis ne vaut plus rien face à la décision de la commission. »
Le gravier crissa sous la semelle de sa chaussure tandis qu'elle s'arrêtait pour prendre une inspiration. Elle sentait le malaise de Caïn, à ses côtés, à travers sa propre angoisse. D'un geste amical et rassurant, elle posa sa main sur l'épaule du jeune homme, et ferma ses doigts à la poigne ferme sur son épaule, pour lui insuffler un peu de courage.
« L'expérience m'a appris que se rebeller frontalement est la pire des solutions, à moyen terme. D'autres que nous seront envoyés pour le faire à notre place, et ils n'utiliseront peut-être pas les mêmes méthodes. Tu crois connaître tes collègues, mais tu serais surpris des comportements que tu pourrais leur découvrir, lorsqu'on leur donne carte-blanche. Mieux vaut nous que d'autres. Il y a d'autres voies, d'autres façon de contrer les mauvaises décisions et de défendre nos idéaux. Ne te sens pas trahi, tu n'as pas le choix. Je ne te donne pas ce choix. »

Natalee croisa rapidement le regard de Mayfair. Puis, elle retira sa main de son épaule et s'avança vers le portillon donnant sur l'avancée de maison, à quelques mètres d'eux.
« Tu es un bon élément, le service a besoin de sorciers comme toi. » ajouta-t-elle en pivotant sur elle-même pour faire face au bleu, tandis qu'elle ouvrait l'entrée.

Elle n'aimait vraiment pas, elle non plus, l'idée de devoir se trahir pour cette fois. Plus que jamais, elle brûlait d'envie de faire demi-tour et d'envoyer chier ses supérieurs en leur jetant son badge à la figure. Mais ses conseils s'appliquaient à elle aussi et elle savait que fuir était la réaction la plus stupide à avoir. Elle n'était plus aussi fougueuse et irréfléchie qu'à vingt-cinq ans. La guerre lui avait appris plus de choses sur la politique et la justice que dix années d'expérience supplémentaires.
Quand Caïn arriva derrière elle, elle leva le poing à la porte d'entrée et frappa trois coups, avant de se reculer et céder sa place à son partenaire. Se faisant, elle avait sûrement l'air de lui laisser le mauvais rôle, mais elle préférait contrôler et veiller à éviter les dérapages. C'était son rôle, en tant que supérieure, et surtout, elle avait l'expérience pour présager plus intuitivement tout potentiel danger, pour eux ou pour l'enfant et ses parents.
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MessageSujet: Re: Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair]   Aurors, politiques et futur orphelin. [Caïn Mayfair] EmptyMer 2 Juil - 13:24:27

Caïn évita soigneusement le regard de sa supérieure, lorsque celle-ci répondit à sa remarque. Il n'avait pas pris au sérieux cette annonce du ministère d'interdire aux sorciers d'habiter les villes moldues. Du reste son cousin et lui même avaient emménagé il y a peu en plein milieu d'une des rues les plus commerçantes de Londres. Ils n'avaient reçu aucun reproche de la part du Ministère, ou du moins pas encore. S'adresser à un agence d'immobilier moldue leur avait probablement permis de passer entre les mailles du filet. Le jeune auror se sentait légèrement mal à l'aise à l'idée de se faire remarquer d'une mauvaise façon au tout début de sa carrière. Mais ce n'était pas le moment de faire une crise de panique à l'idée de trouver à son retour une lettre de ses supérieurs, ou pire, une beuglante. La mission occupait suffisemment son esprit pour qu'il se soucia trop de ces nouvelles restrictions imposées par le Ministre de la Magie.

« Nous n'avons rien à estimer. Une commission d'experts l'a reconnu dangereux et nous avons beau être confrontés tous les jours à des mages noirs, notre avis ne vaut plus rien face à la décision de la commission. » Caïn fût légèrement surpris de sentir la main de sa supérieure se poser sur son épaule, dans un geste rassurant, comme si elle avait compris son malaise face à ce qu'ils allaient devoir faire.« L'expérience m'a appris que se rebeller frontalement est la pire des solutions, à moyen terme. D'autres que nous seront envoyés pour le faire à notre place, et ils n'utiliseront peut-être pas les mêmes méthodes. Tu crois connaître tes collègues, mais tu serais surpris des comportements que tu pourrais leur découvrir, lorsqu'on leur donne carte-blanche. Mieux vaut nous que d'autres. Il y a d'autres voies, d'autres façon de contrer les mauvaises décisions et de défendre nos idéaux. Ne te sens pas trahi, tu n'as pas le choix. Je ne te donne pas ce choix. »  

Il croisa le regard de la lieutenant alors que celle-ci ouvrait le portillon, mais même si le compliment qu'elle lui fit le touchait, le fait d'approcher ainsi dangereusement du dénouement de la mission l'empécha de trouver quoi répondre pour la remercier. Caïn suivit la jeune femme jusqu'à l'entrée de la maison des Gaerdydd, se préparant mentalement à ce qui les attendait tous les deux. Après avoir frappé à la porte, Natalee s'écarta, lui laissant place nette pour que lui, le "bleu", comme on l'appelait encore souvent au bureau des aurors, fasse ses preuves. Cette fois-ci il n'était pas question de mages noirs, et les compétences à démontrer relevaient plus de la persuasion et de la psychologie, que d'étaler son répertoire de sortilèges. Le silence fut brisé par les bruits d'une certaine agitation à l'interieur de la maisonnée.



Les bruits de pas se firent plus clairs, suivis du crissement mécanique d'une poignée que l'on abaisse. La porte s'entrouvrit juste assez pour qu'un homme d'une stature imposante passe la tête et l'épaule, tout en retenant la poignée. "Qui êtes vous?" Mr Gaerdydd examina les deux visiteurs d'un oeil méfiant, les sourcils à peine froncés, dessinant une ride sur son front dégarni. Il ne devait pas avoir 40 ans, et pourtant sa chevelure était déjà parsemée inégalement de mèches grisées. "Vous devez être Mr Gaerdydd. Je suis Caïn Mayfair, et voici le lieutenant Shevelin. Nous sommes envoyés par le Ministère de la Magie. Nous devons vous parler." La formule "envoyés par le Ministère de la Magie" avait parue plus douce au jeune auror que " chasseurs de mages noirs dont les accomplissements magiques feraient palir d'envie les terroristes moldus", mais le gallois, après un court instant où il se contenta de regarder son interlocuteur de haut en bas, disparu en claquant la porte d'un coup sec. Pourtant Caïn sentit que ce n'était pas fini, et au lieu de toquer à nouveau, il préféra attendre, immobile. Des éclats de voix se firent entendre, notament la voix d'une femme, suivit à nouveau d'un silence. Après un court instant, la porte se rouvrit à nouveau, en entier cette fois, pour laisser apparaître une petite femme qui soutint le regard du grand blond avec un assurance déconcertante. "Qu'est-ce que vous voulez?"
"Nous devons vous parler de votre fils, c'est important." Malgré l'aggressivité assumée de Mrs Gaerdydd, Caïn lui répondit avec le ton aimable et poli qui ne le quittait presque jamais. Après un coup d'oeil rapide à la lieutenant, la moldue s'écarta pour les laisser entrer. Croisant le regard de sa supérieure, le jeune auror l'invita à entrer la première, avant de finalement entrer à son tour dans la demeure des Gaerdydd. Sans un mot la galloise les conduisit jusqu'au salon aux dimensions réduites, et leur montra d'un geste sans appel les deux fauteuils près de la fenêtre aux rideaux de broderie anglaise. Les deux aurors s'assirent, et la petite femme pris place en face d'eux, sur un vieux canapé aux motifs de tapisserie ancienne. Mr Gaerdydd resta à l'entrée du salon, s'appuyant contre le mur, les mains dans les poches de son pantalon.


"Des gens de votre "monde" sont déjà venus voir Aberthol. Rien ne s'en est suivit, pourquoi venez-vous maintenant?"
Mrs Gaerdydd regardait tour à tour les deux sorciers, toujours avec la même assurance, à la différence près qu'une légère inquiétude pointait à présent dans sa voix. Caïn ne la quittait pas des yeux, mais comme Natalee ne semblait pas prête de répondre à leur hôte, il dit: " Votre fils est un sorcier. Vous le savez, et ce depuis longtemps. Suite à lettre qu'il avait reçu, vous aviez refusé qu'il entre à Poudlard. Nous ne vous reprochons rien, vous aviez sûrement vos raisons. Cependant, il n'a pas pu apprendre à contrôler ses pouvoirs. Et même si certains d'entre nous, je veux dire, les sorciers, auraient très bien pu se passer de l'école pour maîtriser la magie, ce n'est pas le cas d'Aberthol. C'était pour évaluer cela que des experts du Monde Magique sont venus voir votre fils Mrs Gaerdydd..."

"Et alors?! Il n'a fait de mal à personne!" Mrs Gaerdydd triturait nerveusement le bas de son gilet de grosse laine tout en fusillant le jeune sorcier du regard. Caïn sentit le malaise ressentit quelques instants plus tôt lui revenir. Aussi ne répondit-il pas de suite, reconcentrant son attention sur l'ordre du Ministère, ramener l'adolescent à Sainte-Mangouste. Il jeta un coup d'oeil au père, qui se tenait toujours dans l'encadrement de la porte, spectateur à l'air vaincu, avant de regarder à nouveau Mrs Gaerdydd. "Aberthol ne contrôle pas ses pouvoirs. Un jour ou l'autre il représentera un danger pour les autres, mais surtout pour lui même. Il menace le secret de l'existence de notre Monde, tout en menaçant la sécurité du vôtre. C'est pourquoi il a été décidé que votre fils vienne avec nous. Il devra d'abord subir quelques examens dans un hôpital de notre monde, avant de rejoindre un institut spécialisé où il sera entouré de jeunes gens qui comme lui ne maîtrisent pas leur magie.  Il y apprendra à contrôler ses pouvoirs et à assumer pleinement ce qu'il est, un sorcier." La petite femme, échangea un regard avec son époux, avant de se tourner vers les deux aurors, les sourcils froncés: "Et...lorsqu'il aura appris à contrôler sa magie?.."

"Il demeurera dans notre Monde, avec ses semblables." La réaction de la moldue ne se fit pas attendre, bondissant du canapé, elle vociféra en montrant la porte d'un bras tremblant :"Sortez! Sortez de chez moi! Sortez!" Mr Gaerdydd se décolla enfin du mur, esquissant un geste pour retenir sa femme, mais n'osant pas la toucher cependant. "Mrs Gaerdydd, nous ne lui voulons aucun mal. Croyez-nous, venir avec nous est ce qu'il y a de mieux pour lui. Vous auriez tord de penser que seuls les sorciers s'intéressent à votre fils. Lorsque les autorités moldues le repèreront, ça ne sera pas pour l'amener faire un stage de rééducation. Une menace terroriste pèse sur le Royaume-Uni. Et avec toutes les arrestations qu'il y a eu au cours des derniers mois, il y a fort à parier que le jour ou Aberthol fera un pas de travers, il soit immédiatement pris pour cible par les autorités."

"Notre fils n'est pas un terroriste!" Cette fois ci, c'est un petit poing rageur que la moldue tendit vers le sorcier. "Je n'ai pas dit cela. Mais que croyez-vous que Scotland Yard en pensera?" Levant toujours le poing, la petite femme baissa les yeux, semblant réfléchir à ce qu'il venait de dire. Un crissement à l'entrée du salon fit tourner la tête à l'auror. Un adolescent se tenait dans l'encadrement de la porte, grand pour son âge, maigre, la même chevelure brune que sa mère.
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