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 Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé
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  • Heva Schmit
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MessageSujet: Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé   Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé EmptyDim 8 Déc - 13:59:44



L'eau s'abattait sur le terrain avec violence et l'ensemble des joueurs, hébétés et dégoulinants, prit la direction des vestiaires. Cela faisait des années que l'on n'avait pas vu un match de Quidditch annulé alors qu'il avait déjà commencé. La rencontre entre les Catapultes de Caerphilly et les Harpies de Holyhead avait tourné court au bout d'une demi heure. Les rares courageux spectateurs ne voyaient strictement rien à cause de la pluie et il y avait eu de la casse dans les deux équipes. Le gardien des Catapultes était toujours assommé pour s'être cogné dans un des anneaux et Heva tenait son bras serré contre sa poitrine, essayant de ne pas regarder, lorsqu'elle rejoint son équipe dans la pièce prévue pour elles toutes.

Le Capitaine de l'équipe s'affala sur un banc en grimaçant de douleur et en maudissant le vent qui faisait doubler la puissance des cognards. Une de ces satanées balles lui était entré dans le bras droit après seulement cinq minutes de jeu. Une chance pour elle qu'elle soit gauchère, mais Heva souffrait tout de même le martyr. Les Harpies faisaient peine à voir mais elle ne put réprimer un sourire en voyant Rachel s'essorer les cheveux avec un regard noir.

Le Médicomage dont la présence était obligatoire à chaque match passa la tête par l’entrebâillement de la porte en rougissant, mais aucune fille en sous-vêtement présente dans le vestiaire ne prit la peine ni de lui jeter un coup d’œil, ni de se cacher. Toutes étaient fatiguées et d'humeur morose, et ce n'était pas ce petit Médicomage binoclard et timide qui allait les égayer. Le jeune homme, âgé d'une vingtaine d'année, s'approcha d'Heva et demanda à voir son bras. Celle-ci le dégagea de sa cape avec un rictus mauvais.


« Hum, il faudrait enlever votre tee-shirt aussi, que je puisse examiner votre... »
« Vas te faire voir. Tu feras avec. Répares moi ça qu'on en finisse. »

Le ton glacial de la blonde fit blêmir le jeune homme qui sortit sa baguette en tremblotant. Il la passa au dessus du membre replié de la joueuse avec une lumière bleutée puis se gratta la tête d'un air gêné.

« C'est une sorte de double fracture, votre... votre os est dans un sale état, et un Médicomage pourrait vous arranger ça bien sûr... Mais moi suis juste stagiaire... Nous sommes en manque d'effectif avec la... la tempête... C'est une procédure que je n'ai pas encore vue... Il fau... faudrait vous transférer à Sainte Mangouste... »

Si un regard avait pu tuer, le pauvre garçon serait mort sur coup, exterminé par les sept paires d'yeux noirs qui s'étaient fixées sur lui. Mais il se contenta de quitter précipitamment la pièce tandis que les joueuses de la seule équipe féminine de Quidditch du monde tenait un conseil de guerre. Si toutes étaient d'accord pour dire qu'il fallait qu'Heva aille à l'hôpital au plus vite – un capitaine sans bras, ça n'était pas terrible –, pour la principale intéressée, il était hors de question de se faire accompagner par qui que ce soit. Son caractère eu raison des plus réticentes et ce n'est que lorsqu'elle eut réussit à virer Adamson, qu'elle se retrouva seule dans le vestiaire qu'elle s'autorisa la petite larme de dépit et de douleur qu'elle avait retenu devant les autres. Elle rassembla ses affaires à la va-vite dans son sac puis, avec beaucoup moins de grâce et d'élégance que d'habitude, transplana.

La jeune femme se retrouva devant la vitrine de
Purge & Pionce Ltd. Elle jeta un coup d’œil au vieux bâtiment de briques rouges en attendant que le mannequin de femme qui se trouvait derrière la vitre lui donne l'autorisation de traverser.
Lorsqu'elle entra dans la salle d'attente, Heva eut un choc. Comme à chaque fois qu'elle venait ici, elle avait plus l'impression de se trouver dans un zoo que dans un hôpital... Sans passer devant la secrétaire acariâtre qui recevait les patients depuis quelques siècles environ, la joueuse se dirigea vers une aile du rez-de-chaussée sans difficultés d'orientation puisqu'elle avait déjà accompagné nombre de ses coéquipières endommagées.

Une jeune femme en blouse rose la repéra en quelques secondes et, tout en la regardant avec un air béat d'admiration fort irritant, la conduisit dans une grande salle blanche.


« Je vais chercher le Docteur Rosenbach, c'est lui qui s'occupe du service aujourd'hui. »

La jolie blonde déplora que ce ne soit pas Alan ou Lavande qui s'occupe d'elle, mais elle était trop consciente du fait que sa célébrité l'ai fait passer rapidement pour se plaindre.
Elle s'assit sur un lit recouvert un drap blanc après avoir déposé dans un coin son sac de sport et l’étui de son Éclair de Feu puis regarda autour d'elle. Tout était d'un blanc propre et Heva, avec sa tenue boueuse et trempée, songea qu'elle allait tout salir. Son bras la lançait moins que tout à l'heure malgré l'angle étrange qu'il semblait avoir, et sans doute c'était elle un peu habituée à la douleur... La jeune femme glissa une des mèches blondes échappées de son chignon désordonné derrière son oreille et leva la tête en sursautant quand elle entendit la porte s'ouvrir, braquant ses yeux argentés sur le Médicomage qui venait d'entrer.



Dernière édition par Heva Schmit le Sam 17 Mai - 19:14:10, édité 1 fois
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  • Jaime Rosenbach
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MessageSujet: Re: Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé   Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé EmptyDim 15 Déc - 14:22:17

Lorsque vous entriez pour la première fois dans l’hôpital Saint Mangouste, vous arriviez en plein cœur d’un immense atrium, blanc, au dallage immaculé. Mais  la perpétuelle agitation qui y régnait le faisait facilement ressembler à une fourmilière.  Les chariots de médicaments que l’on poussait, les malades qui toussaient, pleuraient, criaient, les visiteurs qui s’impatientaient ; l’établissement avait vite fait de se transformer en foire aux bestiaux .Cet atrium donc se divisait sur ses côtés en de multiples couloirs qui semblaient sans fin et chacun d’entre eux étaient réservés à un service bien spécifique. Evidemment, le service des accidents matériels était le plus couru de l’hôpital et ne désemplissait pas. Chutes, bobos, fractures et plaies en tout genre s’y retrouvaient pour former un joyeux bordel. Car si les sorciers étaient d’un calme olympien lorsqu’ils venaient se faire désenvouter d’un sortilège de pustules, il arrivait que les bobos les plus simples en fasse paniquer plus d’un.  O mon dieu ! Cette blessure n’est pas magique, mais que faire ?! Je n’ai pas le choix, Il faut couper madame. Voilà quelle était la blague favorite de Jaime et voilà qui expliquait la présence d’une superbe scie rouillé sur son bureau, en évidence, évidemment. La menace d’amputation ou de toute autre tentative de pratique de médecine moldue, tel était le tour qu’il jouait à la quasi-totalité de ses patients.  Il n’était pas rare de voir ses clients sortir de son bureau en criant de toute la force de leurs poumons  dans le seul but d’atteindre la sortie du bâtiment au plus vite.  Avant d’être ramenés de force vers le docteur fou, bien entendu. Le jeune médicomage n’avait jamais caché l’ennui que lui inspirait ce service, lui qui ne rêvait que de maladies incurables et d’expérimentations. La terreur qu’il instiguait à ses patients était la seule manière qu’il avait trouvé afin  d’avoir un peu de temps libre pour réfléchir aux nombreuses thèses qui fleurissaient doucement dans son esprit. Car, au bout de quelques mois, la réputation du Rosenbach commença à prendre de l’ampleur dans Londres, si bien qu’une sorte de jeu du chat et de la souris s’instaura entre lui et ses potentiels clients, faisant déserter le service durant les jours où on le lui confiait.

Voilà pourquoi, en ce pluvieux Jeudi, pas la moindre activité ne semblait avoir lieu dans le secteur des accidents matériels. En vérité, un silence de mort régnait dans chacune des salles de consultations…désespérément vides. A une exception près : la salle de la machine à café. Lieu autrefois déserté par les médicomages, trop occupés soigner les nombreux sorciers clients de l’hôpital, mais qui depuis peu, était devenu le QG de Jaime. D’un commun accord, les médicomages avaient décidé de laisser toute liberté au jeune sorcier dans l’agencement et l’occupation de cette salle ; car plus longtemps il y restait, moins de patients il verrait CQFD. Les murs de cette minuscule pièce autrefois paisible étaient désormais recouverts de croquis, mêlant les recherches moldues aux sortilèges de guérison, des bocaux aux contenus difficilement définissables jonchaient le sol et l’unique table qui trônait au milieu croulait littéralement sous les parchemins et instruments de médecine moldue, certains datant certainement du moyen âge. Mais cela n’empêchait pas  le jeune médicomage de se tortiller au rythme effréné du titre «  Wild one » de Jerry Lee Lewis que crachait un vieux  gramophone. Celui-ci évitait habilement les différents contenants qui piégeaient la moquette grise de la pièce. La musique moldue avait le don de booster sa réflexion, si bien qu’à ce moment précis, rien ne laissait penser qu’il était en fait en train de réfléchir à un vaccin qui pourrait facilement protéger du venin d’accromentule. Il était tellement pris dans sa danse et sa réflexion qu’il ne cessa même pas de se dandiner lorsqu’une sorcière en blouse rose vint à faire son entrée dans la pièce. Celle-ci, dit d’un ton suppliant :


-Dr Rosenbach…Vous avez une cliente…S’il vous plait ecoutez moi au moins !...mais que, que faites vous allons ?!

Jaime, tout sourire, venait de prendre la sorcière par la taille et de l’entrainer dans quelques pas de danse rock, et ce malgré les protestations cependant souriantes et amusées de sa victime.


-Jaime ! Soyez sérieux s’il vous plait…vous ne devinerez jamais qui…Docteur Rosenbach !

Finissant de se trémousser, Jaime adressa un clin d’œil complice à l’infirmière tout en sortant dans le couloir après avoir pris des mains de la sorcière en blouse rose la feuille de consultation de la patiente qui lui était destinée.

-Ne vous inquiétez pas, j’ai compris, j’y vais !dit-il en s’éloignant et en rajustant le col de sa robe de sorcier vert émeraude.

-Monsieur Rosenbach ! le rappela l’infirmière.

Le jeune se retourna sans pour autant s’arrêter, lui adressant un sourire interrogateur bien qu’il sut très bien ce qu’allait lui dire la jeune sorcière.

-S’il vous plait, ne lui faites pas peur, elle ne…

-J’essayerais miss Lovett, j’essayerais ! lança-t-il, en se tournant de nouveau.

Il fit rapidement tourner les pages du dossier de la cliente, ne regardant que l’encart réservé à la description de la blessure. Il y reconnut la patte du jeune stagiaire binoclard et mortellement ennuyeux qui avait fait son entrée dans l’établissement quelques semaines plus tôt. Ce dernier s’était senti obligé de faire toute une démonstration afin de décrire une simple double fracture. Relire son écriture tremblante d’incertitude était un véritable supplice pour Jaime qui ne prit pas la peine de lire la fiche d’identité de sa cliente.
Entrant dans la salle de consultation numéro 7, Jaime jeta les documents sur le bureau d’un geste nonchalant tout en lançant un joyeux :


-Bonjour, bonjour ! Puis, arrêtant son regard bleu glace sur l’étui d’éclair de feu posé dans un coin de la pièce, rajouta en souriant. Oh, c’est pour moi ? Il ne fallait pas vraiment, je suis touché...Mais voyant que sa blague n’était pas vraiment au goût de la jeune femme assise sur le lit, il ravala son humour et se reprit, tentant d’adopter une attitude plus sérieuse.

La jeune sorcière en question était blonde, athlétique, et franchement au goût de Jaime. Quoique l’éclair farouche qui brillait dans ses yeux argentés la faisait facilement ressembler à un chat sauvage prêt à sortir ses griffes. Cet éclat menaçant dans le regard de la jeune femme aurait déjà rebuté plus d’un sorcier qui aurait eu envie de lui chercher des noises, mais cela ne faisait que titiller l’esprit malicieux du Rosenbach.  
S’asseyant sur un tabouret, il s’approcha ( en roulant)  de la sorcière, et souleva doucement son avant-bras droit dans ses mains. Grimaçant, il tata doucement d’abord l’avant-bras de la jeune femme.


-Il a encore utilisé un sortilège de révélation….soupira-t-il. Quand comprendra-t-il que c’est parfaitement inutile dans ces cas là…pfff

Il se pencha ensuite pour prendre un minuscule marteau en métal doré sur sa table à outils.
Fixant ses yeux dans ceux d’argent de la sorcière blonde, Jaime lui dit calmement.


-Je vais frapper, doucement évidemment, votre blessure avec ceci. Dit-il en lui montrant le petit marteau ; outil moldu et dont les sorciers se méfiaient habituellement, mais qui était très utile à Jaime. Cela va nous permettre de savoir sur quelle surface exactement s’étire votre fracture. C’est aussi voire plus précis que la magie, et cela n’altère pas  les cellules avec des ondes magiques dues au sortilège. Rajouta-t-il afin de mieux convaincre la sorcière. Je vais commencer par votre poignet puis je remonterais. Lorsque vous ne sentirez plus la douleur dites le moi.

Tenant simplement la main de la jeune femme afin de soutenir son bras blessé, il commença à tapoter doucement son poignet puis son avant-bras.

-De toutes les manières, vous l’auriez perdu ce match. Ajouta-t-il soudainement, sur un ton on ne peut plus nonchalant, une lueur malicieuse dans ses yeux bleusLes catapultes avaient un net avantage, cela crève les yeux.

Il priait silencieusement pour que la harpie ne crève pas ses yeux à lui à l’écoute de cette provocation. Il l’avait reconnue dès l’instant où il l’avait vue, féru de quidditch qu’il était . Et le plaisir d'avoir un patient "interessant" était tel qu'il avait décidé de rallonger cette visite autant que possible, lui qui avait compris comment la soigner à sa manière et sans douleur, dès l'instant où il avait vu sa blessure.
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  • Heva Schmit
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MessageSujet: Re: Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé   Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé EmptyDim 15 Déc - 20:33:47


Un jeune homme entra dans la salle de consultation, les yeux argentés d'Heva braqués sur lui. Si la jeune femme l'avait croisé dans la rue, jamais elle n'aurait pensé qu'il pouvait être Médicomage. Le Dr Rosenbach – c'était bien lui, le badge sur sa robe de sorcier vert émeraude le prouvait – devait avoir moins d'une trentaine d'année et affichait un sourire taille USA avec Hawaï et Porto Rico en prime. Si on avait demandé à la capitaine des Harpies ce qu'elle pensait de lui à première vue, elle aurait répondu "pas mal", puisqu'il n'était pas dans son habitude de lâché un "franchement canon" pour quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, même si elle le pensait. D'autant plus si la personne visée abordait un sourire rayonnant qui lui donnait légèrement l'air d'un psychopathe.

Il lança nonchalamment le dossier la concernant au milieu du bureau et parcouru la pièce des yeux, arrêtant son regard sur les affaires d'Heva, et plus particulièrement sur l’étui caractéristique de son Éclair de Feu. Le vague trait d'humour qu'il tenta laissa la jolie blonde de marbre et elle haussa les sourcils. Et voilà, on lui avait encore envoyé le rigolo de la bande... Elle regretta encore plus les Docteurs Brown et Desoya lorsqu'elle vit celui qui allait s'occuper d'elle se propulser sur son tabouret pour la rejoindre en roulant. Rosenbach prit son bras droit, qu'il tata doucement en grimaçant. Il commenta d'un air désespéré le travail qui avait déjà été fait et le visage rougissant et suant du stagiaire du stade revint à la mémoire de la jeune femme.


« Si vous parlez du binoclard qui était sur place, si je n'avais pas eu si mal, je lui aurait fichu mon poing dans la figure. Il voulait me faire retirer mon tee-shirt ! »

L'air indigné de la joueuse de Quidditch s’effaça lorsque Rosenbach lui présenta un petit marteau doré. Elle venait de trouver l'équivalent Médicomage de son père... John était fasciné par les objet moldus quels qu'ils soient, et la maison d'enfance d'Heva ressemblait à un musée de l'Histoire Moldue. Et encore, elle avait eu de la chance que Schmit senior travaille au Département des Brevets Saugrenus du Ministère de la Magie, sinon, qui sait s'il n'aurait pas tenté ses nombreuses expériences chez eux... Au risque de détruire la maison !

Néanmoins, elle n'était pas pour autant emballée à l'idée qu'on lui tape dessus avec un marteau miniature. Mais puisqu'elle n'avait pas vraiment le choix, elle se laissait faire en observant le jeune homme par dessus la masse de cheveux bouclés qu'il possédait. Elle suivit ses yeux d'un bleu glacial lorsqu'il commença tapoter son bras et lui donna des indications en serrant les dents.


« J'ai mal. J'ai mal. Là aussi. J'ai mal. Encore. J'ai... »

Heva fut coupé dans son élan par la réflexion de Rosenbach. Avait-elle rêvée ou il avait clairement dit que son équipe n'aurait jamais gagné le match contre les Catapultes de Caerphilly ? S'il y avait bien quelque chose qu'il ne fallait pas faire en présence de la blonde, c'était justement critiquer les Harpies de Holyhead. Et c'était devenu l'équivalent d'un suicide depuis que Gwenog Jones lui avait cédé la place de Capitaine. C'était comme critiquer la chose la plus importante qu'elle avait, dénigrer ce en quoi elle mettait toute son énergie !

La jeune femme fusilla le Médicomage de ses yeux qui avaient prit le reflet métallique caractéristique de sa colère. Il continuait de lui tapoter le poignet avec son stupide petit marteau en or comme si de rien n'était et Heva reprit son bras avec un grognement de douleur pour commencer à l'assaillir d'une bonne réplique froide et vengeresse.


« Vous vous foutez de moi ! Les Catapultes sont des... »

Mais Rosenbach venait de lever les yeux vers elle et la lueur malicieuse qu'elle discerna au fond de ses yeux bleus la fit taire. Elle l'observa un instant, accrochant son regard du sien et changea d'avis. Elle l'avait peut-être mal jugé finalement. Heva lui redonna sa main en soupirant et il continua son travail, un sourire amusé sur les lèvres. Elle-même se mit à rire doucement, un peu honteuse de s'être emportée si vite, et lorsqu'elle reprit la parole, elle s'était calmée.

« Vous êtes vraiment stupide Rosenbach... J'étais en train de m’abîmer le bras pour rien ! Si ça vous amuse de m'énerver... En plus, vous avez tord, même avec chacune un bras comme le mien, les Harpies auraient écrasé les Catapultes... Seulement, on était chez eux alors leur entraîneur à préféré demander l'arrêt du match quand son gardien s'est évanoui plutôt que de subir une défaite cuisante ! CQFD ! »

Voilà ! La jeune femme était redevenue impassible, mais il ne fallait pas déconner non plus ! Les Harpies, c'était sacré ! Toutes les filles de l'équipe avec la fibre patriotique et il était convenu que jamais une joueuse digne de ce nom ne laisserait l'honneur de la tribu être bafoué ! S'en devenait quasiment sectaire, mais c'était la loi bien avant qu'elle ne soit capitaine et on ne changeait pas les traditions ancestrales ! Ça aurait été comme accepter un mâle dans l'équipe... Impossible.
Le Médicomage arriva à la hauteur du coude et Heva l'arrêta d'un geste. La jeune femme attendit qu'il relève la tête pour lui faire son commentaire avec un sourire mutin.


« C'est bon, je sens plus la douleur ! Qu'est-ce que vous allez me faire maintenant ? Et ne me dites pas qu'il faut coupez Rosenbach, ou je vous arrache une oreille avec mon autre main ! J'en suis capable ! »

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  • Jaime Rosenbach
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MessageSujet: Re: Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé   Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé EmptyMar 25 Fév - 16:26:32

« Vous êtes vraiment stupide Rosenbach... J'étais en train de m’abîmer le bras pour rien ! Si ça vous amuse de m'énerver... En plus, vous avez tord, même avec chacune un bras comme le mien, les Harpies auraient écrasé les Catapultes... Seulement, on était chez eux alors leur entraîneur a préféré demander l'arrêt du match quand son gardien s'est évanoui plutôt que de subir une défaite cuisante ! CQFD ! »

Poursuivant son œuvre sur le bras de la jeune femme, un sourire amusé et soulagé se dessina sur ses lèvres, découvrant ses dents blanches. Il vivrait donc quelques instants de plus, pensa-t-il en retenant le petit rire qui lui chatouillait la gorge. Avec sa pique le Rosenbach savait qu’il avait pris des risques inconsidérés mais il aimait vivre dangereusement. C’était là un trait de caractère particulièrement tenace qu’il avait hérité de son avocat de père, King Rosenbach, aussi connu pour son talent que pour son amour des affaires difficiles, voire désespérées. Or, dans cette petite blague qui aurait pu mal tourner, pas un seul des mots qu’il avait dit n’était sincère. Car, en réalité, comme la plupart des garçons passionnés de quidditch, il n’y avait que deux choses qui pouvaient le faire monter au plafond : une finale de la coupe du monde et une équipe professionnelle au talent reconnu à l’international composée uniquement de belles jeunes filles. Les Harpies étaient sans doute l’une des rares équipes sur lesquels les supporters étaient le plus unanimes, ou du moins pour ce qui était des supporters masculins. Jaime suivait les matchs des sorcières depuis longtemps et il éprouvait pour elles une admiration sincère, non pas parce que c’était des femmes qui se mesuraient à des hommes, mais parce qu’elles étaient réellement douées pour ce sport.

Relevant un instant les yeux vers la jolie blonde, son expression se fit plus mutine.


-C’est vrai que gagner contre une équipe sans gardien c’est ce qu’il y a de plus gratifiant. Lança-t-il d’un ton doucereux tout en haussant un sourcil provocateur.

Cependant le sourire qui s’affichait sur son visage était moins moqueur que l’on pourrait le penser ; à vrai dire, c’était un sourire qui se voulait calme, presque solennel, et qui en appelait à la compréhension de la jeune femme. Car selon le médicomage, l’arbitre avait fait le bon choix en arrêtant le match et peu lui importait les motivations de celui-ci. Bien qu’il y ait, comme Heva l’avait dit plus tôt, de fortes chances pour que sa décision ait été guidée par la seule peur de subir une défaite à domicile, il aurait été encore plus rabaissant pour les Harpies que de se voir obligées de se battre pour la victoire contre une équipe amputée de son élément le plus précieux. En fait, il aurait même été plus judicieux pour l’arbitre de laisser le match se poursuivre, car à défaut d’une victoire de son équipe, il aurait réussi à ternir un tant soit peu l’image des Harpies et ainsi, il aurait décrédibilisé, voire faussé la victoire de celles-ci. Bref, plus conseil que véritable méchanceté, il espérait que la joueuse comprendrait.
Lorsque celle-ci lui fit signe d’arrêter son manège prétendument médical, il crut tout d’abord qu’elle avait finalement bel et bien pris la mouche. Il posa doucement le bras blessé et se redressa sur son tabouret, attendant le verdict avec le sérieux et la résignation d’un condamné à mort, regardant la patiente droit dans les yeux.


« C'est bon, je sens plus la douleur ! Qu'est-ce que vous allez me faire maintenant ? Et ne me dites pas qu'il faut coupez Rosenbach, ou je vous arrache une oreille avec mon autre main ! J'en suis capable ! »

Décidemment, quelle femme ! Piquante, elle n’avait pas froid aux yeux. Elle n’arrêterait jamais de le surprendre. Et cela lui plaisait bien, même beaucoup à vrai dire, comme ce petit sourire qui faisait rayonner le visage de la jeune femme. Riant de bon cœur à la remarque de la blonde, il répondit du tac au tac :

-Pas si je vous coupe l’autre bras avant. Et ne sous estimez pas ma rapidité !

Pui il se frotta la nuque de sa main droite d’un air géné.

-Ahh…c’est bien dommage j’avais fait affuté ma scie hier soir… Vous ratez quelque chose vraiment. Imaginez le magnifique moignon orné d’un crochet ou d’une lame, vous auriez eu un charisme et une gueule terrible sur les photos. Bon passons…

Se relevant, il fit quelques pas pour traverser la pièce et rejoindre une commode sur laquelle était posée sa baguette magique. Tout en revenant vers sa patiente, sa baguette en main, il resta étrangement silencieux, comme pour mieux se concentrer sur ce qui s’annonçait visiblement être un sort plutôt compliqué. Mais il réfléchissait juste à ce qu’il convenait de faire. Ce n’était qu’un bras cassé, comme l’hôpital en voyait passer des dizaines par jour, et la procédure était simple, claire, mais incontestable. La moindre incartade était passible d’une mutation ou pire, d’un renvoi. Car si tous les jeunes médicomages prenaient la liberté d’expérimenter, Saint Mangouste serait certainement plus semblable à une morgue qu’à un hospice. Cependant, comme dit précédemment, Jaime aimait vivre dangereusement et une idée précise lui était venue à l’esprit quant à la meilleure façon de prendre soin de ce bras, et elle ne voulait pas lui sortir de la tête.

Jaime vint se planter devant la jeune femme, sans lui adresser un mot, il se pencha légèrement et, tenant doucement sa main, il fit doucement passer sa baguette sur l’avant-bras en le frôlant à peine. Faisant cela, il répétait à voix basse les mots suivants, presque dans un souffle :


-Reformatio prima…Reformatio prima…Reformatio prima…

Peu à peu, la blessure s’effaçait, non pas dans la douleur qui accompagne habituellement la remise en place des os, mais dans une sorte de fourmillement qui parcourait alors le bras de la jeune femme. Lorsque la baguette du sorcier se mit à produire un grincement grave, il mit fin au sortilège. Tenant toujours la main de la jeune femme il examina son travail puis lâcha celle-ci.

-Pouvez-vous bouger le bras, s’il vous plait ?

Avant même que la jeune femme ne s’exécuta, le médicomage savait que son essai avait été fructueux. Il n’avait pas utilisé le sortilège « légal » dirons-nous, mais un dérivé qu’il avait arrangé à sa sauce et qui venait d’être inauguré sur un humain. La seule autre créature ayant reçu cet honneur n’étant nulle autre que Sally, son cher gecko cascadeur. Au lieu d’user du sort qui, sur la base des os brisés, les remettait en place, un peu à la manière des moldus mais en accéléré, il avait basé celui-ci sur une autre base que l’état physique : il l’avait basé sur le temps écoulé. Ainsi, au lieu de laisser la magie arranger à sa façon l’avant-bras, il lui avait demandé de rendre au bras son aspect et sa composition originelle autrement dit celui qu’il avait avant que la blessure n’intervienne. Pas de douleur ni de risque de mauvaise réaction, il s’agissait en fait d’un mini retour dans le temps exercé sur une zone limitée du bras. Ce n’était autre que les crèmes magiques que sa mère utilisait à outrance qui lui avaient inspiré ce sort qui pouvait paraitre simple, mais qui demandait de l’attention, car il ne fallait pas non plus faire trop rajeunir le membre et le faire revenir au stade enfantin. La baguette magique du sorcier lançant ce sort signifiait cela d’elle-même, du moins, celle de Jaime le faisait toujours en grinçant. Bon, il devait l’admettre, c’était peut-être plus risqué. Mais tellement plus efficace et plus apaisant pour le corps qui n’était pas troublé par une guérison accélérée et dopée.
Regardant Heva, il ne se rendit pas de suite compte qu’il ne regardait plus son bras, mais plutôt la ligne élégante de la jointure du cou et des épaules de la jeune femme.

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  • Heva Schmit
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MessageSujet: Re: Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé   Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé EmptyMer 26 Fév - 17:57:52


Toujours assise sur la table d’auscultation, la jolie blonde jeta un coup d’œil surpris au Médicomage qui s'occupait d'elle et qui, pour l'instant, était afféré à l'examen de son bras droit. Ce mec était suicidaire ou quoi ? Ou alors il était fan absolu des Catapultes ? Ou il était de famille avec quelqu'un qui jouait dans l'équipe de Caerphilly ? Nan...

« La victoire est gratifiante ! », assena-t-elle à Rosenbach d'un ton supérieur. Mais devant son air mutin, et en réfléchissant ne serait-ce qu'un instant, Heva fut bien obligée d'admettre qu'il y avait une grande part de vérité dans ce qu'il disait. « Mais... Vous avez raison... Ce n'est pas ce qu'il y a de plus valorisant de gagner sans qu'il n'y ai un minimum de jeu... »

De toute façon, ce match n'était qu'un match amical sans grand enjeux... Schmit aurait été furieuse si on lui avait annoncé l’annulation d'un match qualificatif. Le Quidditch était sans aucun doute possible en première position des choses qui lui donnaient envie de se lever le matin. En deuxième venait ses amies et sa famille, en particulier son filleul, le petit Terry. Car si la jeune femme était, de prime abord, la dernière personne à qui on aurait confié un bambin, elle jouissait au contraire d'une étrange popularité avec les enfants qui l'adorait. Et en troisième position arrivait éventuellement le mannequinat, peut-être parce qu'elle vénérait littéralement les créateurs de hautes coutures mais aussi parce que se voir poser dans les magasines pour de grandes marques moldues flattait son ego, pourtant déjà assez gonflé...

Reposant ses yeux argentés sur Jaime, la capitaine des Harpies l'informa qu'elle ne sentait plus la douleur dans son bras, en sourire satisfait éclairant son visage. La réplique du jeune homme lui inspira un rire joyeux, même si elle n'était pas certaine d'apprécier de se retrouver manchote... Rosenbach se passa la main derrière la nuque avec un air gêné.


« Ahh... c’est bien dommage j’avais fait affûté ma scie hier soir… Vous ratez quelque chose vraiment. Imaginez le magnifique moignon orné d’un crochet ou d’une lame, vous auriez eu un charisme et une gueule terrible sur les photos. Bon passons… »

La jolie blonde haussa un sourcil. Décidément, cet homme ne manquait pas d'imagination... Elle se redressa un peu sur la table et répondit avec ironie, tentant vainement de faire disparaître le rictus amusé qui déformait ses lèvres.

« Oui, c'est vrai, quel dommage... Et imaginez votre oreille, pour décorer mon crochet ! J'aurais peut-être lancé une mode, qui sait... »

Le jeune Médicomage s'éloigna d'elle pour aller chercher sa baguette et Heva se contraignit au silence. Elle ne tenait pas à le déconcentrer pendant qu'il raccommodait son bras... Le visage à demi caché par ses cheveux blond miel, la jeune femme observa le pli de concentration qui était apparu entre ses sourcils et qui tranchait singulièrement avec le sourire démentiel qu'il lui avait offert quelques instants plus tôt. Il s'approcha d'elle et, en murmurant, pointa sa baguette vers son bras.

Elle, qui avait d'ailleurs été surnommée Rocket par les membres de son équipe en référence à ce sujet, c'était cassé un nombre incalculable d'os durant sa carrière de joueuse de Quidditch. Plusieurs fois chaque bras, quelques côtes, les jambes, les chevilles et même le nez... Pourtant, la douleur qu'elle s'attendait à ressentir ne vînt pas, contrairement à ce qui se passait d'habitude, remplacée par un léger fourmillement qui courait du bout de ses doigts jusqu'à son coude
.

« Pouvez-vous bouger le bras, s’il vous plaît ? »

Heva s’exécuta de bonne grâce, levant tout d’abord précautionneusement son bras avant, finalement, de le secouer dans tous les sens avec un sourire béat. Elle leva néanmoins vers Rosenbach un visage qui affichait une petite moue septique.

« Eh, mais c'est génial... C'est pas la première fois que ça m'arrive ce genre de truc et, en général, ça fait plus mal de se faire ressouder les os que de se les casser ! Comment vous avez fait ? »

Pendant que Jaime lui répondait, la jeune femme sauta souplement de la table d'observation et se dirigea vers son sac de sport. Elle décala avec une précaution infinie l'étui de son Éclair de Feu avant de se mettre à fouiller avec frénésie dans ses affaires, qui étaient rangées dans une logique tout bonnement impossible à comprendre. Enfouit sous une demi tonne de fringues, de chaussures et de nourriture en tout genre, Heva trouva enfin ce qu'elle cherchait. Se retournant, elle envoya rapidement un sachet en direction du Médicomage et eut un sourire appréciateur devant sa réception parfaite.

« Tenez, c'est un Chocogrenouille de remerciement ! » Elle entortilla machinalement une mèche rebelle autour de son index avant de reprendre d'un air faussement innocent. « Je crois que je vais vous laisser en fait, je suis pas sûre qu'il y ait grand chose à faire d'intéressant dans cet hôpital... »

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MessageSujet: Re: Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé   Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé EmptyLun 21 Avr - 16:36:52

« Eh, mais c'est génial... C'est pas la première fois que ça m'arrive ce genre de truc et, en général, ça fait plus mal de se faire ressouder les os que de se les casser ! Comment vous avez fait ? »

En voyant la jeune fille secouer soudainement son bras fraichement guéri comme une maraca, les bras de Jaime se levèrent légèrement dans un geste d’apaisement quasi réflexe tandis que les traits de son visage se déformaient furtivement sous l’effet de l’inquiétude en une expression d’angoisse pure. Mais cela se révéla inutile, la solidité du bras d’Heva ayant été mis à l’épreuve par sa propriétaire sans se détacher, ce qui était plutôt bon signe. Pour le moment. Suivant des yeux la joueuse qui se précipitait vers ses affaires, et après avoir profité de la vision de l’arrière train de la demoiselle un instant avec un air appréciateur mais discret, il se fit un devoir de répondre à sa question. Se grandissant légèrement, se tenant droit comme un i, le torse fièrement bombé et une expression faussement humble et blasée sur le visage, les mains dans les poches de sa robe de médicomage, il dit simplement d’une voix plus grave qu’à l’ordinaire :

-Eh bien vous savez, c’est en réalité un jeu d’enfant pour quelqu’un ayant le niveau requis pour ce genre d’exercice. En effet, je viens d’opérer un court « rajeunissement » de votre avant-bras, et ce retour dans le temps, simple à comprendre mais extrêmement délicat à exécuter, a rendu à votre membre son état avant votre accident. Il prit une inspiration avant de poursuivre

C’est en effet moins douloureux et moins stressant pour le corps que de subir la procédure habituelle, et nombre de mes collègues ignares me déconseillent de l’appliquer…au détriment des patients selon moi. Enfin, que voulez-vous, je ne peux empêcher les médiocres de suivre les règlement à la lettre..

Disant ces mots sur un ton professoral, il avait pris un ton d’expert tel ceux que l’on peut encore entendre chez certain professeurs lorsqu’ils s’adressent à leurs étudiants dans les amphithéâtres, avec ce léger accent hautain de la vieille Angleterre emprunté à un de ses professeurs de l’université. Le professeur Sébastian, que lui et ses camarades avaient surnommé « STP » (à comprendre : Sébastian tout puissant) tant le médicomage exhalait la fierté de tout savoir et de tout connaitre et semblait persuadé de sa supériorité écrasante par rapport aux cafards qui lui servaient de collègues. Un narcissisme exacerbé que les élèves moquaient mais que Jaime se plaisait à reprendre lorsque l’occasion (qui se présentait rarement) le lui permettait car il trouvait que cela en jetait particulièrement. Surtout devant une charmante jeune femme, il n’allait pas se faire prier pour se mettre un peu en avant.

Il sortit rapidement sa main droite de la poche de sa robe de médicomage pour rattraper habilement un sachet que lui lançait la blonde. Il sourit en voyant marqué « chocogrenouille » sur le petit carton d’emballage.

« Tenez, c'est un Chocogrenouille de remerciement ! »

Ouvrant le sachet, il goba tout rond la friandise qui n’eut meme pas le temps de faire le moindre mouvement, puis ferma les yeux un instant en se délectant du chocolat.

-Délicieux, merci. Articula-t-il en avalant la sucrerie. Vous devriez venir plus souvent !

C’était peut-être la dernière chose qu’un médecin digne de ce nom devait souhaiter à son patient, mais que voulez-vous, les patients qui vous offrent des sucreries, c’est tellement rare et précieux ! Faisant quelques pas, il se rapprocha de la jeune femme pour continuer la discussion mais son sourire s’affaissa quelque peu lorsque celle-ci parla avant qu’il ait pu ouvrir la bouche :

« Je crois que je vais vous laisser en fait, je suis pas sûre qu'il y ait grand-chose à faire d'intéressant dans cet hôpital... »

Il s’agissait là d’une demande d’invitation typiquement féminine et Jaime, qui connaissait certainement la plus terrible des femmes (sa tante Mona), un spécimen redoutable, avait très clairement compris ce que la joueuse attendait de lui. Mais son esprit malicieux toujours éveillé et son égo macho aussi sans-doute, lui dictait de ne pas aller dans le sens de la blonde qui voulait visiblement l’obliger à l’inviter prendre un verre dans un bar quelconque. Cette idée l’enchantait, certes, mais il refusait de s’y plier, d’autant plus que s’il quittait l’hôpital sans avoir fini ses heures il était sûr de ne plus jamais pouvoir y remettre les pieds en tant que médicomage, et peut –être même en tant que patient. Faisant mine d’avoir été vexé comme tout rustre insensible au langage féminin l’aurait été, l’expression de son visage se ferma presque instantanément dans un jeu d’acteur quasi parfait.

-Vous voulez partir ? Attendez un peu avant…Crachat-il d’un ton bourru en sortant de sa poche un papier d’ordonnance sur lequel il griffonna rapidement quelques mots et une adresse. Grincheux, tout en écrivant, il grommela : Malgré mon intervention vos os étaient déjà fragilisés par les sorts des médicomages qui m’ont précédé. Je vous conseille d’utiliser cette crème magique qui aidera à renforcer vos os et à réellement les remettre à neuf, ce sera plus prudent que de le laisser dans cet état, même si on est loin de la catastrophe. C’est surtout au vu de votre activité professionnelle en fait…Après avoir signé le document ( sur lequel était écrit : «Ainya MCfair, Oxford street, Immeuble Hollington, appartement 301, crème 504 . Attention immeuble moldu, se présenter à la porte du 301 avec le code : Crounch sid Bercomou») , Il le lui tendit d’un geste sec et une fois qu’elle l’eut pris il la poussa sans ménagement vers la porte toute proche, une main derrière son dos l’autre occupée à tenir les bagages de la demoiselle. Voilà, l’adresse d’un apothicaire sur Londres. C’est un ami, il vous procurera cette onguent à bon prix cependant dépêchez-vous de vous y rendre, ce médicament est assez rare et souvent en rupture de stock.

Une fois qu’il eut réussi à la « guider » jusqu’à la sortie de son bureau, il lui donna une bonne tappe sur l’épaule en guise d’au revoir en ponctuant son geste d’un « A la revoyure, Schmit ! pressé, avant de faire entrer un nouveau patient qui attendait dans le couloir. Laissant passer le vieil homme, il claqua la porte derrière lui, laissant la belle blonde sur le palier.

Alors qu’il commençait à réfléchir au diagnostic de son nouveau client, il souriait, se demandant combien de temps il allait s’écouler avant que la joueuse ne réalise que l’adresse griffonnée sur le papier n’était pas celle d’un apothicaire mais bien la sienne, ou plutôt celle de l’appartement qu’il partageait avec son cousin, essayant de deviner si elle allait s'y rendre ou non et quelle tête ferait son cousin si jamais c'était lui qui venait à l'acceuillir

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MessageSujet: Re: Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé   Service des accidents matériels, ou la grosse éclate. [Jaime] - Terminé EmptySam 17 Mai - 19:13:36

Le docteur Rosenbach avait l'air très fier de lui, et Heva se serait volontiers moquée de lui si ce n'était pas elle qu'il venait de rafistoler. Elle écouta le processus attentivement, se sachant trop si elle devait être agacée qu'il ai testé sur elle une méthode non recommandée, ou si elle aurait dû se sentir honorer d'avoir un bras rajeunis. La joueuse de Quidditch ne savait pas si Jaime en avait conscience, mais des millions de femmes auraient payé très cher pour savoir exécuter ce sort. Un coup de baguette sur votre visage tous les matins, et toc, vous cessiez de vieillir physiquement jusqu'à la fin de votre vie. Sans doute sa propre mère aurait-elle fait partit des ces adeptes. La blonde n'en était pas certaine, mais c'est ainsi qu'elle imaginait sa génitrice ; les cheveux tirés en chignon, le visage figé, un tailleur blanc cassé hors de prix et une paire d'escarpins. Non vraiment, elle ne regrettait pas de ne plus la voir.

La jeune femme observa son médecin engloutir son Chocogrenouille en souriant. Jaime Rosenbach n'était pas un homme avec qui on s'ennuyait. Elle grignota elle-même une sucrerie, et observa la carte qui se trouvait au fond de son sachet. Fulbert le Peureux, le sorcier qui était mort lorsqu'un de ses sortilèges de défense maladif s'était retourné contre lui et avait fait s’écrouler le toit de sa maison. Elle allait la garder pour Terry, il n'y avait pas d'âge pour commencer une collection de carte de Chocogrenouille... Heva sourit en entendant ce que le Médicomage lui disait.


« Mais je viens ici au moins une fois par semaine ! Je suis la patiente la plus géniale de cet hôpital en plus ! Peut-être qu'un jour j'aurais même un étage ou une salle à mon nom... »

Et quand ce n'était pas pour elle, la capitaine des Harpies accompagnait toujours les membres de son équipes qui avaient besoin d'un petit rafistolage. Même plus jeune, son père avait souvent transplané en catastrophe au milieu du hall de Sainte Mangouste, une gamine sanguinolente mais hilare entre les bras, après qu'elle ait décidé de tenter une quelconque expérience dont le degré de génialité allait de paire avec sa dangerosité.

Bref. Heva avait donc décidé de s'attarder ici, histoire de discuter encore un peu avec Jaime. Mais, manifestement, celui-ci avait un mode de penser totalement différent du sien – et de celui de tous les hommes qu'elle avait fréquenté à ce jour. Le visage du Médicomage se ferma et il commença à s'agiter dans tous les sens à la recherche d'un papier, sans cesser de grommeler des paroles incompréhensibles à propos de son bras qui restait fragile et qu'elle devait ménager.


« Mais, attendez ! Je rêve... Je vous ai vexé !? », s'exclama-t-elle en le suivant du regard. Heva était mi stupéfaite, mi moqueuse. Elle ne voyait absolument pas d'où venait ce soudain retournement de situation. Rosenbach lui fourra sèchement un papier entre les mains et entreprit de lui redonner toutes ses affaires à la fois sans attendre de savoir si elle coopérait.

« Voici, l’adresse d’un apothicaire sur Londres. C’est un ami, il vous procurera cette onguent à bon prix cependant dépêchez-vous de vous y rendre, ce médicament est assez rare et souvent en rupture de stock. »

Et, sur ce, il se mit à la pousser vers la porte tandis qu'elle essayait de déchiffrer sa note. « Qu'est-ce que c'est que ça... Crounch sid Bercomou ? » Elle eut juste le temps de voir un vieil homme prendre sa place à l'intérieur de la salle de consultation puis Heva reçut une accolade virile. Et se retrouva seule sur le palier, ses affaires étalées autour d'elle, le nez devant une porte close.

« ?$!°&?!@*£¡#! » La jolie et très féminine demoiselle Schmit lâcha une flopée de jurons qui fit se retourner une infirmière en blouse rose, laquelle claqua la langue avec réprobation avant de reprendre son chemin. Heva rassembla ses affaires avec énervement et prit le chemin de la sortie, se fichant comme de son première tube de rouge à lèvre de salir le sol de l'hôpital avec ses bottes pleines de terre.

Ce ne fut que lorsqu'elle se retrouva dans le hall qu'elle reporta son attention sur le papier qui était toujours roulé en boule au creux de sa main. La blonde le défroissa avec un soupir exaspéré et jeta un coup d’œil à l'adresse. Son père l'avait souvent envoyé chercher divers ingrédients farfelus à sa place quand elle avait été majeure, mais le nom indiqué ne lui disait strictement rien. Son regard argenté se porta sur l'espèce de code ridicule qu'il fallait prononcer pour entrer, et son esprit s'éclaira. Un sourire aux lèvres, Heva poussa un cri de victoire totalement puéril avant de se remettre en marche vers la sortie d'un pas dansant et en se jurant que Jaime Rosenbach perdrait rien pour attendre.

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