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 Tic, tac, écharpe!
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  • Jaina Wedgers
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    Jaina Wedgers
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MessageSujet: Tic, tac, écharpe!   Tic, tac, écharpe! EmptyVen 6 Déc - 22:07:44

Du chic, du choc, du glamour et de la romance... Le sorcière hebdo effectua un vol majestueux jusqu'à la cheminée sous le regard effaré du hibou qui avait eu le malheur de se tromper de destinataire. Il s'agissait de la bonne maison, mais la seule personne qui y vivait ne se serait jamais attardé sur ce genre de torchon à moins que son nom n'y paraisse. Et l'autre résident, il était mort. Jaina refusait fermement de voir le fantôme de son grand-père dilapider son héritage en lectures insipides. Elle le revendiquait une seconde fois en visant le hibou à l'aide de la dernière Gazette qui affichait en couverture une belle photo de groupe de cette saloperie de Ministère conservateur. L'oiseau de malheur décolla, furieux : il n'essayait même pas une ultime tentative pour récupérer son dû.
Enfin tranquille, le regard de l'ex lionne s'attarda sur la cheminée. Elle n'avait rien à faire aujourd'hui. Elle avait éjecté son Serpentard de petit frère sur un quai de King's Cross (il avait lui-même revendiqué son autonomie quant à l'utilisation des transports en commun, Poudlard Express inclus : allez savoir pourquoi, mais le fait d'avoir sa Quidditcheuse de grande sœur avec lui sur la voie 9 ¾ tenait plus du calvaire qu'autre chose) et elle se retrouvait à cours d'activités en cette période de trêve hivernale. Alors les flammes qui crépitaient dans l'âtre lui faisaient de drôles de clins d’œil. Comme un appel à s'immoler par le feu (si, la langue française dit qu'il faut préciser que c'est par le feu, des fois que ce soit la neige qui t'immole), ou un appel à utiliser la poudre de cheminette, ou à ne pas l'utiliser et opter pour un moyen de transport plus clean : le transplanage.
Savoir que l'on voulait se déplacer pour passer le temps était un bon point. Savoir où aller était une mission plus délicate : son anniversaire n'était que dans un mois et quelques jours, elle ne pouvait donc pas encore contraindre l'étendue de ses connaissances à lui payer un verre, que ce soit dans un pub sorcier ou moldu. Par contre... Elle pouvait s'offrir un cadeau d'anniversaire en avance, ce qui serait le meilleur prétexte au monde pour s'en re-offrir un le jour J, car un mois et quelques avant, ça ne compte pas comme anniversaire pour motif. Tout était calculé : l'ex lionne utilisait ses propres subterfuges manipulateurs (c'est tout du moins l'avis qu'elle émettait de ses fameux « subterfuges ») sur elle-même.


« Jaina ! Tu as vu mon sorci... Je la hanterai jusqu'au jour où cette tête de mule se disciplinera ! »

Si vous le lui demandez, Jaina dira toujours qu'à cet instant, c'est son cerveau en personne qui avait ordonné le transplanage avant que son ectoplasme de grand-père ne traverse la porte et l'interpelle. Mais dans la réalité des faits... Personne ne saurait jamais, en fait. Bref, elle était donc passé d'un salon à l'ouest du Pays de Galles au décor chaleureux du Chauron Baveur, à Londres. Elle n'avait donc pas pu entendre l'heureuse nouvelle, son grand-père la hanterait jusqu'à sa mort et même au-delà. Parce que la discipline, c'est pour les faibles, et Jaina, elle, était forte. Très forte. La meilleure, selon son ego qui l'incitait à présent à afficher son plus grand sourire et à adopter une démarche plus que voyante afin que tous remarquent que l'attrapeuse des Faucons de Falmouth venait de faire son entrée en piste. Puis elle vint finalement s'installer sur un tabouret au beau milieu du comptoir. Elle remarqua bien vite les regards se tourner vers elle. Elle s'en serait d'ailleurs délecté s'ils n'avaient pas eu quelque chose de bizarre. On la dévisageait. Mais pourquoi !?
La remarque du barman qui venait prendre sa commande lui mit la puce à l'oreille : il lui disait qu'elle était réchauffée. Bah oui, forcément, vu le sort d'amplification de température qu'elle avait lancé sur la cheminée... Oh, wait ! Elle avait oublié de s'habiller avant de sortir. Mais elle avait quand même la classe, c'est les gens qui manquaient de goût. Un bermuda rose à fleurs vertes et le t-shirt officiel à porter lors des entraînements des Faucons, il y avait de quoi lancer une mode ! Bon, ok, maintenant elle avait un peu froid, mais juste à la gorge.


« Accio écharpe Bouffondor ! »

Oui, elle était comme ça Jaina, elle sortait sa baguette en plein milieu d'un pub pour attirer son écharpe jusqu'à elle, et même qu'elle tournait en dérision (selon son jugement) les raclures qui osaient appeler Gryffondor « Bouffondor » en le faisant elle-même. Elle regarda ensuite sa montre pour chronométrer le temps que l'objet mettrait à arriver... Elle resta au moins 10 bonnes secondes à fixer son poignet, l'air ébahie. Il fallait vraiment qu'elle se fasse tatouer une montre. Cela faisait maintenant  5 mois que le pauvre objet avait été brisé par un cognard (son poignet par la même occasion, mais c'est pas grave ça) mais elle ne faisait pas à cette idée, fixant à chaque fois de la même manière son bras nu. Alors, après avoir bu cul sec son vin chaud et demandé au barman de l'ajouter à son compte, elle quitta le Chaudron Baveur pour se faufiler jusqu'au Chemin de Traverse.
L'attrapeuse était d'humeur curieuse et laissa ses pas la guider à travers l'allée commerçante jusqu'à ce qu'une sensation de froid extrême s'empare d'elle. Elle s'engouffra alors dans une boutique, au hasard : elle trouverait bien un prétexte pour justifier sa présence, même si elle mettait les pieds dans ce lieu maudit qu'était la librairie. Mais ce fut un tout autre commerce sur lequel elle tomba. Se frottant les mains pour les réchauffer, elle observa l'intérieur de la boutique en arquant progressivement un sourcil.


« Gné ? »

Un joyeux bordel s'offrait à ses grandes mirettes noisette. Des trucs partout. Des machins à en pleuvoir. Des bidules en abondance... L'épidémie avait-elle poussé le Grand Horloger à installer les portes du paradis sur le Chemin de Traverse ? Car son œuvre était de toute beauté. Aussi Jaina s'aventura-t-elle à travers ce fantastique périple, composé au passage de l'ascension d'un charmant escalier orné de plein de choses :yeux : . Mais quelque chose la stoppa au cours de sa fantastique épopée. Le Graal d'une société organisée par le temps : une magnifique montre à gousset mêlant de chaleureuses teintes d'argenté et de rouille, dont le style cabossé faisait le plus grand effet. L'article était de plus mis en valeur par son présentoir, qui n'était autre qu'un pot-au lait.

« Un jour je m'achèterai des vaches, je pourrai même ouvrir la plus grande laiterie sorcière au monde ! »

Perrette Jaina, se croyant seule dans ce petit coin de magie, venait de laisser ses pensées s'exprimer. Bien sûr, tout cela n'arriverait jamais, en témoignait Lady Peeves qui lui rapportait les cadavres de petits animaux pour ensuite les manger devant elle d'un air inquisiteur pour lui rappeler qu'un chat, ça se nourrit. Alors si elle achetait des vaches, elles auraient plus de chance de produire des steaks vraiment très pauvres en matières grasses plutôt que la moindre goutte de lait.
Bref, elle s'approcha donc du totem évocateur puis se mit à fixer la trotteuse de la montre. Puis les autres aiguilles. Puis son poignet, puis l'origine d'une source de lumière extérieure. Enfin, elle soupira.


« Bah ça va pas vite une écharpe... »
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  • Pepper Andsalt
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MessageSujet: Re: Tic, tac, écharpe!   Tic, tac, écharpe! EmptyJeu 12 Déc - 19:17:51

"Tu m'as beaucoup déçu Rocky..."

R roulant, voyelles chantantes, le vendeur du Bizar Bazar avait visiblement adopté les couleurs italiennes pour la journée. Au loin, la clochette annonçant l'entrée d'un client tinta mais il ne broncha pas. Enfoncé dans un antique et profond fauteuil perdu dans le dédale de sa boutique, l'homme avait joint les doigts devant sa moustache postiche. Il observait d'un air pensif l'étagère devant lui, étagère d'où trois rats l'observaient en retour. L'instant était tendu.

"Je t'accueille chez moi, toi et ta famille... Je te nourris, je te protège de Chucky -va vraiment falloir que je la retrouve celle-là-... et voilà comment tu me remercies ! Où as-tu mis l'argent, Rocky ?"

Silence. Du moins, autant qu'il était possible dans la boutique. Craquement, crissement, sifflement, hululement... La marchandise de Pepper n'était pas un modèle de discrétion. Le nouveau parrain de la mafia des condiments sortit d'une de ses nombreuses poches un long cigare qu'il passa pensivement sous son nez, humant son parfum, avant d'en découper le bout. Il rangea l'emporte-pièce et craqua une allumette pour embraser son havane. Un filet bleuté s'éleva, il porta le cigare à ses lèvres. L'un des rats, assis sur ses pattes arrières, nettoyait son museau. Pepper rejeta sa tête en arrière pour souffler la fumée qu'il venait d'inhaler puis se pencha brusquement, agrippant les accoudoirs de ses longs doigts pâles :

"Nous afons les moyens de fous faire parler !"

Ach, trompé d'accent. C'était contrariant. Quoique, moins que de recevoir un projectile dans la tronche alors qu'on essayait d'avoir l'air menaçant. Abandonnant sa posture de mafioso en herbe,  le vendeur retrouva sa vivacité d'araignée pour saisir au vol l'impudent objet et l'empêcher de s'enfuir alors qu'il continuait à gigoter en tout sens pour lui échapper. Personne ne pouvait se soustraire à ses griffes ! Il était commerçant après tout... Pas peur fier, Pepper observa sa prise. Une écharpe. Une écharpe rouge et or. Une écharpe rouge et or volante. Le vendeur aurait pu très vite s'emballer mais 1) il était le nouveau parrain, il ne pouvait pas se permettre des élans d'enthousiasme 2) il savait reconnaître un sortilège d'attraction quand il en croisait un. Libérant un bout de l'étoffe qui recommença aussitôt à tirer, le propriétaire se retourna vers la famille de rats :

"Je n'en ai pas fini avec toi, Rocky !"

L'écharpe tirait toujours et il lui laissa un peu de mou. En chasse, il devait y avoir du beau pigeon au bout de la ligne ! Le sorcier parcourut plusieurs allées, se glissa sous deux piles opposées qui avaient fini par se rejoindre, formant une arche instable, puis s'engagea dans l'escalier en enjambant un cube en bois de la taille d'un gros niffleur.

Du rose et du vert. Cible en vue ! Pepper s'arrêta sans bruit derrière elle. Dans quel autre endroit que le Bizzar Bazar une fille en bermuda et un homme en costume, fleur à la boutonnière, pouvaient-ils se croiser ? La grande ombreuse du vendeur lui donnait une silhouette plus haute, plus imposante et son visage resté caché dans l'ombre de la capuche. Comme la donzelle semblait plus intéressée par l'ouverture prochaine de sa laiterie, le parrain lâcha l'écharpe qui se précipita vers elle et toussota après avoir pris la pose : une main nonchalamment glissée dans la poche, l'autre tenant le cigare non loin de ses lèvres :

"Je peux vous renseigner mademoiselle ? Don Pepperoni, propriétaire de la boutique, pour vous servir."

Non d'un scrout à pétard, ce qu'il était fier de son accent italien !
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