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 Ils disaient que fréquenter un moldu, c'est mal
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  • Jaina Wedgers
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      Baguette magique: Nerf de coeur de dragon, bois de cornouiller, 25cm
    Jaina Wedgers
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MessageSujet: Ils disaient que fréquenter un moldu, c'est mal   Ils disaient que fréquenter un moldu, c'est mal EmptyDim 13 Oct - 1:36:46

Citation :
* Titre de ta nouvelle :
Ils disaient que fréquenter un moldu, c'est mal
* Présentation de l'histoire :
C'était le dernier jour de vacances de la toussaint et Jaina, sachant qu'elle allait être en immersion complète dans le monde des sorciers, avait décidé de passer sa journée avec un moldu. A part quelques amis d'enfance qu'elle revoyait chez sa mère, elle ne côtoyait jamais les moldus, mais celui-ci était particulier. Elle avait développé des sentiments pour lui durant l'été 2010.
* Protagonistes :
Jaina et Lester (le fameux moldu), puis en guest, Teddy, le petit frère de Jaina.
* Catégorie :
7ème (x2) année
* Genre :
Drame romantique (comment ça me va trop pas comme registre niarkhéhé)
* Nombre de chapitres : /
* Complet : Oui
Elle avait emmené son petit frère, Teddy, voir leur père à Ste Mangouste. C'était un peu compliqué car à 6 ans, on ne savait pas encore ce que c'était que la folie, alors après quelques parties de dominos ils prenaient la route du retour. Le petit garçon, à qui elle avait appris à tenir sa langue sur les problèmes de leur père lorsqu'ils le voyaient, profitait de l'absence de personnel pour questionner Jaina.

« Maman elle aime encore papa ? »
« Je crois, oui. »
« Alors pourquoi elle a un autre amoureux ? »
« Parce que papa sera toujours malade, il ne peut plus être son amoureux. »
« Et nous non plus il nous aime plus ? »
« Bien sur que si il nous aimera toujours, espèce de cracmol ! »
« Je suis pas un cracmol ! Arrête de m'appeler comme ça méchante ! »
« T'es mon petit frère et j'ai le droit de t'appeler comme je veux ! »

Le « crac » typique d'un transplanage survint avant que le garçons n'ait le temps de criser contre sa sœur. Ils apparurent dans le sous-bois près de la demeure familiale. Jaina regarda son petit frère se mettre à gambader puis sautiller pour faire comme s'il avait lui-même transplané. Elle s'inquiétait du fait qu'il n'en serait jamais capable, il n'avait toujours pas manifesté de signes de magie. Effectivement, elle commençait à se dire qu'il avait raison et qu'elle devait arrêter de le traiter de cracmol, s'il en était vraiment un...
C'est alors qu'un gnome de jardin débarqua de nul part, fonçant droit sur l'enfant. Ils s'étaient fait rarissimes depuis qu'il n'y avait plus de sorcier à temps plein à la maison. La mère de Jaina, moldue, disait n'en voir que lorsque la lionne revenait. Ces bestioles devaient être attirés par la présence de magie, et vu qu'elle avait été présente pendant une semaine, rien d'étonnant... Mis à part la remarque de Teddy.


« C'est le troisième depuis mon anniversaire ! Regarde, j'ai appris à les exploser, POUUUUM! »

Jaina posa sa main sur sa bouche pour étouffer un cri. Son frère venait de lancer un bâton sur le pauvre gnome à l'air malade -comme en parlait la Gazette-  et le fameux bâton resta dans les airs quelques secondes, le temps de frapper trois fois les fesses de la créature. Elle n'avait rien fait et c'était un vulgaire bout de bois, alors comment expliquer...

« Nom d'Merlin, t'es pas un cracmol ! »
« T'es bête hein je te l'ai dit dix mille fois ! Moi aussi suis un sorcier ! Et même que je suis meilleur que toi ! »
« Non ça j'crois pas, tu seras toujours mon cracmol tu sais. Moi j'ai eu mes pouvoirs plus jeune que toi hein. »
« Mais ça veut rien dire d'abord, t'as redoublé Poudlard alors t'es nulle ! Maîtresse elle a dit que j'étais super doué ! »
« Doué pour mettre de la peinture sur les chaises de tes copains et faire croire que c'est les autres, maman m'a dit. »
« Nan d'abord je vais devenir meilleur parce que les autres c'est des nuls ! »
« Il ne sont pas nuls, ils sont moldus. Quand tu verras les autres sorciers à Poudlard, tu comprendras. »
« Eh bah je serai plus mieux que eux... Oh tonton Lester ! »

Ils s'étaient rapproché du jardin familial et Teddy avait bien appris sa leçon, il était malin et savait qu'il devait stopper toute conversation sorcière lorsqu'il y avait un moldu dans le secteur. Elle était rassurée de le savoir doté de magie et motivé à l'idée d'entre à Poudlard dans 5 ans. Par contre, elle n'aimait pas l'entendre appeler Lester « tonton ». Il était juste le neveu de leur beau père, aucun lien familial, mais il l'appréciait beaucoup pour un moldu. Il faut dire que Sir Cracmol vivait à temps plein avec des moldus et Jaina craignait toujours le fait qu'il ne puisse plus bénéficier des conseils avisés d'un père oubliator. Elle le savait plus malin, et surtout moins tête brûlée- qu'elle, lui au moins n'aurait pas ris au nez de Shawn Wedgers lorsqu'il disait qu'il était interdit d'aller chercher des bonbons à l'épicerie moldue en balai, il l'aurait écouté...
Ce brave petit s'élança donc vers Lester en hurlant comme un sauvage tandis que Jaina s'approchait plus lentement. Lorsqu'elle croisa les yeux du jeune homme, son estomac se serra légèrement et son cœur palpita un peu plus fort. Elle lui avait demandé de venir passer sa dernière après-midi de vacances, seuls. Son aventure d'un soir avec Kilian et la discussion qui avait suivi le lendemain l'avait fait réfléchir, elle avait besoin de savoir si ils avaient une chance, même si elle connaissait déjà la réponse. La visite à Ste Mangoute n'avait pas été la seule chose éprouvante : au matin, la gazette avait apporté des nouvelles horribles : le mariage entre sorciers et moldu était désormais illégal. Si elle avait toujours eu du mal à cohabiter avec les moldus à cause du code international du secret magique, elle savait que sans le mariage d'un sorcier et d'une moldue, elle n'aurait jamais pu voir le jour. Quelque part elle était heureuse de s'être interdit la moindre romance avec Lester même si ces deux là passaient leur temps à se tourner autour comme des prédateurs affamés à chaque fois qu'ils se voyaient. Il lui était très dur d'admettre qu'elle éprouvait des sentiments pour lui en sachant qu'elle souhaitait rompre un maximum le contact avec les moldus. Elle aurait voulu ignorer leur existence tout comme eux ignoraient celle des sorciers, tout aurait été plus simple et elle ne se retrouverait pas à souffrir d'un amour impossible, presque tentée de rompre ses propres idéaux pour un seul homme.

Teddy sauta sur Lester comme pour le plaquer, se prenant pour un rugbyman en couche-culotte. Le jeune homme, vu sa carrure, fut à peine secoué. Il lui dit de faire attention en lui montrant la boite qu'il tenait : Jaina reconnut le logo du restaurant « Shanti's place », tenu par le père de Lester. Le pas de la lionne s’accéléra tandis que son cœur et son estomac se calmaient. Elle lança son plus grand sourire au rugbyman et ne pris même pas le soin de le saluer, ce n'était pas la priorité.


« T'as ramené des amratis ? »
« Oui mais que pour Ted', toi t'es trop grosse ! »

Ils passaient aussi leur temps à se charrier lorsqu'ils se voyaient. Une mini bagarre éclata même entre les trois individus pour savoir qui pourrait se servir en premier et prendre le biscuit le plus mielleux. Naturellement Teddy l'emporta avec la complicité des deux autres, mais Jaina n'était pas gênée : si son petit frère préférait le sucré, elle préférait l'épicé. Elle jeta son dévolu sur un gâteau qui -elle était certaine que Lester avait fait exprès- était encore plus couvert de safran que les autres. Et dire que si elle avait choisi de sortir avec lui, elle pourrait manger indien tous les jours.

La boîte de pâtisseries vidée, Jaina demanda à Teddy de rentrer pour laisser les grands entre eux. Lester lui proposa de conduire sa propre voiture : la lionne se sentit terriblement gênée d'avouer qu'elle n'avait pas le permis. Sa mère l'avait pourtant harcelée durant tout l'été, mais elle restait sourde en lui répétant que elle, elle n'en avait pas besoin. Maintenant elle réalisait qu'elle aurait du accepter juste pour ne pas avoir la honte. Au moins elle profiterai du paysage durant les 10 minutes qui les séparaient de Cambridge.
Si il y avait bien une chose qui unissait moldus et sorciers, c'était la musique. Et très vite le duo se retrouva à s'agiter en faisant zigzaguer la voiture sur des airs de hard rock. Car en plus d'être drôle et charmant, le rugbyman était un féru de AC/DC et Queen, comme Jaina. Elle était toujours sûre de passer un bon moment en sa compagnie, quitte à ouvrir les fenêtres en grand dans un carrefour fréquenté pour hurler « Here we are ! Born to be kings ! We're the princes of the universe ! » et se retrouver les cheveux au vent pendant que la voiture accélérait d'un bond au feu vert. D'ailleurs, en parlant de roi, la lionne avait une idée.


« Het t'as déjà visité le King's College ? »
« Euh une fois je suis passé dans une aile avec la fac, mais pas visité. »
« Oh on y va ? Comme ça t'auras une idée de ce à quoi ressemble mon bahut. »
« D'accord, d'accord, moi qui pensais que tu allais me soudoyer pour aller au Fitzpatick Pub, ça va nous changer ! »

Oui, ces deux-là partageaient une passion pour la bière brune, en plus de celle pour les sports d'équipe à caractère bourrin. Mais aujourd'hui les choses étaient différentes et ce dont voulait parler la lionne... Eh bien disons qu'un lieu de beuverie n'était pas l'endroit idéal. Une université à l'architecture aussi fantastique que celle de Poudlard lui convenait mieux : l'endroit serait calme et personne ne les dérangerait s'ils trouvaient un endroit isolé. Jaina ne savait pas si sortir avec un moldu restait toléré par la loi. Non pas qu'elle ait un jour suivi les règlements à la lettre, mais quelque chose avait été brisé en elle lors de l'occupation de Poudlard lorsque Voldemort avait repris le pouvoir. Elle était tout naturellement partisane de la rébellion et en avait payé les lourdes conséquences. Plusieurs événements étaient arrivés et l'attrapeuse brutale avait fini par se poser des questions. Elle avait failli se plier au régime. Elle avait failli accorder le bénéfice du doute à certains idéaux des plus sombres. Si après deux années ses idées s'étaient éclairci, elle gardait un souvenir douloureux. Sa tante, une mangemorte au sang pur l'avait récupérée à Pré-au-Lard avant qu'elle ne prenne le Poudlard Express durant les vacances de la toussaint lors de la sombre année. La femme lui avait dit qu'il n'était pas trop tard pour se racheter et se laver de son impureté. Elle l'avait ensuite contrainte à transplaner dans la demeure familiale où ses parents et son jeune frère se trouvaient. Maria Wedgers -sa tante- l'avait tenue comme une otage, Shawn avait envoyé mère et fils dans une autre pièce pour leur éviter un triste destin. La sombre femme avait hésité un instant, elle avait menacé de soumettre la lionne à l'imperium pour torturer son propre père si celui-ci ne brisait pas sa baguette sur le champ. Il le fit. Bientôt la mangemorte n'eut plus aucune préoccupation pour Jaina, tandis qu'elle torturait son frère pour avoir profané le sang si pur de la maison Proudcastle-Wedgers. La Gryffondor assistait à la scène, impuissante, dépourvue de sa baguette. Elle pouvait profiter d'un moment d'inattention pour fuir, ou rester et voir ses proches tomber sous ses yeux, peut-être même voir sa propre fin. Alors elle avait fui sur un balai et s'était exposée à un maximum de moldus possibles. Elle avait volé à la vitesse maximale, flirtant avec la limite qui détruirait sa monture si elle poussait trop. En quelques heures elle arrivait dans une réserve de dragons du Pays de Galles. Elle était entré dans la bâtisse du gardien en hurlant, mais personne ne répondait. Fallait-il qu'elle se fasse prendre en chasse par l'un des nombreux Verts Gallois résidents pour se faire remarquer ? Avant de prendre cette folle décision, elle observa le mur où se trouvaient de nombreuses photos de famille. Plusieurs images la montraient, elle et Madison, sa cousine, puis sur certaines, elle était seule. Notamment une, où elle avait encore une chevelure d'un roux orangé, puis elle faisait de grands signes comme pour dire de venir, insistante. Son parrain lui avait bien dit qu'ici, elle pourrait toujours le retrouver : c'était peut-être le message codé, alors elle attrapa la photo. Elle avait inspiré longuement en s'attendant à un portoloin, mais rien. Le temps pressait, elle ne savait pas à qui s'adresser en ces temps sombres, elle ne pouvait ni transplaner, ni retourner à Londres assez vite. Pouvait-elle leurrer un dragon assez longtemps pour le conduire chez elle afin qu'il distraie sa tante ? Non, elle risquait d'y perdre sa vie, ou d'arriver trop tard. Et c'est alors qu'elle faisait les cent pas en écoutant radio résistance qu'un crac se fit entendre. Son oncle se trouvait là, et, voyant la tête de la lionne, il lui demanda ce qu'il se passait. Tout alla très vite, même si elle ignorait qu'il était membre de l'Ordre du Phénix, quelqu'un d'autre transplana dans la bâtisse et, sous les supplications de Jaina, l'emmenèrent avec eux dans la demeure près de Cambridge en un transplanage. Fort heureusement, Shawn n'était pas mort et Maria n'en avait pas fini avec lui. C'est celui qui s'était le plus éloigné de la guerre qui en subissait les conséquences simplement pour avoir aimé une moldue. Il ne fallut donc pas longtemps pour que les deux membres de l'Ordre maîtrisent la mangemorte. Mais le père de Jaina avait trop subi. Il avait saisi la dague de sa sœur aux armoiries de la famille puis s'était mis à la poignarder, sans s'arrêter, comme un automate. Il était devenu fou.

Voilà ce que la lionne avait retenu de l'union entre sorciers et moldus : cela conduisait à la folie, puis par extension, au meurtre. La demoiselle qu'on avait connu si fougueuse en ce début d'année, répondant plus que jamais au nom de Rebelle, avait été brisée. Elle avait par la suite commencé à machinalement avaler cette salade de propagande anti-moldus. Il y a des chose qu'elle ne pouvait plus nier de par son vécu. Mais quelque part dans son âme, lorsqu'elle avait répondu au mauvais professeur de la mauvaise manière et écopé d'un doloris, elle voyait encore l'image d'un être, son amour impossible, Potter. Il n'était plus là, mais une partie d'elle voulait encore y croire et le savoir en vie la consolait. Elle s'était assombrie et avait appris à jouer dans les deux camps. Ses idées s'étaient clarifiées, malgré certains penchants extrêmes. Puis lorsque Voldemort avait chu, cette partie d'elle qui portait le nom de « rebelle » s'était senti triompher. Mais à quel prix ? Trop de choses s'étaient produites et le traumatisme qui semblait s'être dissipé au bout de deux longues années n'effaçait pas les souvenirs. Ces mémoires marquantes réclamaient de la lionne qu'elle s'éloigne le plus possible des moldus, qu'elle apprenne à ne pas les prendre en estime comme on le leur avait enseigné durant l'apogée de Voldemort. Mais les chats ne font pas des chiens et, effectivement, il avait fallu qu'après avoir oublié Potter, elle jette son dévolu sur l'un de ces êtres dépourvus de magie. Et le jour même où elle comptait avouer des sentiments probablement communs et à peine masqués, la gazette lui disait de passer encore une fois son chemin. Devait-elle se contenter de douces aventures en compagnie d'un ex ? Déjà qu'ils avaient prohibé les relations entre personnes du même sexe alors que la lionne aurait pu peut-être trouver du réconfort dans les bras de Zélie... Oui, l'amour n'avait pas de sexe et la lionne s'attristait à chaque fois au souvenir de son premier baiser, feu Jemiah, une énième victime de cette terrible guerre, elle avait toujours cru que même en tant qu'amies elles se seraient entendues à merveille pour longtemps.

Ce nouvel amendement, c'était la chose en trop : une guerre, puis l'espoir si proche de l'unification avec les moldus, la manifestation des étudiants pour la fin du code du secret... Pour en arriver à un régime conservateur ? La voiture approchait de King's College tandis que la lionne méditait en silence sur un air de Scorpions, Still Loving You. Chanson de circonstance car aucun des deux passagers ne prononçait mot. Elle s'était reconstruite, oui. Rebelle osait pointer le bout de son nez dans ses pensées. Pourquoi ne pas la laisser exploser ? La chanson qui passait tandis que Lester garait la voiture laissait la lionne pensive. Devait-elle essayer, juste par esprit de contradiction contre cette nouvelle loi ? Elle était partagée.
Mais sa réflexion ne lui laissa pas longtemps le choix. Le moteur fut coupé mais la batterie restait allumée. Lester aussi aimait cette chanson, et, alors qu'ils se rapprochaient lentement en détachant leur ceinture en même temps, leur regard se croisa enfin. Rien ne se serait passé si les circonstance avaient été différentes, mais leurs lèvres furent attirées comme des aimants, comme charmées par la musique. Ils avaient eu milles occasions. Durant l'été, par exemple, Jaina avait fini si ivre lors d'une fête qu'elle s'était endormie dans ses bras au lieu que quelque chose ne se passe. Mais ce jour-là, c'était peut-être comme leur dernier jour, la lionne avait un mauvais pressentiment, alors elle avait ressenti le besoin de se lâcher. Et, tandis que leur étreinte s'achevait tendrement, elle l'invita simplement à sortir de la voiture comme si de rien était.


Dernière édition par Jaina Wedgers le Dim 13 Oct - 1:40:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ils disaient que fréquenter un moldu, c'est mal   Ils disaient que fréquenter un moldu, c'est mal EmptyDim 13 Oct - 1:37:45

Elle lui attrapa la main et tous deux s'avancèrent sur l'immense pelouse de la cour de l'université. Elle lui montra les similarités entre Poudlard et le lieu où ils se trouvaient, puis très vite, ils s’engouffrèrent à travers le dédale de couloirs, cherchant un moyen de monter sur les toits de l'école château. Les accès étaient pour la plupart condamnés ou réservés. Alors, agacée, Jaina leva les yeux vers son amant pour lui dire qu'il ne devait pas se poser de questions sur ce qu'elle allait faire. Il l'avait regardé de travers, ne comprenant pas pourquoi, puis elle avait insisté pour qu'il ferme les yeux. Il avait abdiqué, ses grandes mirettes brunes closes avec un sourire malicieux. Puis l'attrapeuse avait informulé un alohomora pour déverrouiller l'accès au toit. La-haut ils se sentiraient mieux. Au moins elle, cela lui donnerait l'impression d'être sur la tour de Gryffondor.
Ils s’engouffrèrent à travers le petit escalier de bois et bientôt se retrouvèrent seuls en hauteur, cachés de tous par le balcon. Lester semblait émerveillé par la vue et Jaina en profita pour saisir sa main pour l'accompagner sans sa contemplation. Il lui demanda comment elle avait fait, mais la lionne ne dit rien dans un premier temps. Le silence s'installa donc un moment avant que le rugbyman ne le brise.


« Je voulais te parler... »
« Moi aussi, toi d'abord. »
« J'ai décroché une bourse. Je vais partir à l'université d’Auckland pour un sport-études. C'est vraiment important pour moi, un stage de professionnalisation pour le rugby, peut-être des chances de me faire connaître et de pouvoir en faire mon métier. Je sais que ça peut te sembler dingue, mais je crois vraiment qu'on peut vivre du sport. »
Il ne croyait pas si bien dire, mais en tant que moldu, il ignorait que Jaina poursuivait la même quête que lui. Et l'attrapeuse, encore enthousiaste -elle ne savait pas où se situait Auckland et croyait que c'était une ville retirée de Grande-Bretagne- lui fit une révélation.
« Oh, félicitations. Nous sommes deux à le croire alors. »
« Jaina... Tu fais du horse-ball, il n'y a que le polo qui rapporte dans ce pays. Tu dois t'accrocher à tes études quand je partirai. »

Oups, oui, elle avait du lui parler d'un sport moldu pour ne pas évoquer le Quidditch. Ayant fait du poney toute son enfance, elle avait tout de suite pensé au horse-ball, sorte de basket équestre sans le dribble. Sauf que le sport équestre national, pratiqué par sa majesté Charles, n'était autre que le polo. Lester la sachant rêveuse s'était senti le devoir de lui rappeler que son sport ne payait pas, ignorait que le Quidditch était un véritable métier. Elle avait d'ailleurs envie de tout lui balancer en cet instant, c'était trop, elle avait besoin de savoir sa réaction pour prendre une décision.

« T'en fait pas pour moi. D'ailleurs, faut qu'on parle. »
« Je ne m'inquiète pas. On est là pour ça, non ? »
« Admettons que... Il y ait une sorte de monde secret. Un monde de magicien et de sorciers où l'on pourrait voler sur des balais et pratiquer un sport aussi populaire que le rugby et le foot, et qu'on puise en faire son métier : le Quidditch. Et admettons que le bâton que je garde toujours avec moi dont tu te moques, gros vilain, bah, si c'était une baguette magique ? »
« Euh... Oui ? Et tu veux en venir où avec ton histoire ? »
« Avis ! »
Jaina avait sorti sa baguette puis lancé le sort sous les yeux du moldu. Un groupe d'oiseaux s'était envolé vers les ciel sous le regard ébahi de Lester. Il patienta un moment avait de répondre, choqué.
« Tu... Tu... Tu peux vraiment faire ça ? »
« J'en ai marre Lester. J'en ai marre de pas pouvoir t'encourager pour ta carrière de rugbyman parce que tu crois que j'y comprends rien. Moi aussi je mise mon avenir sur le sport. Moi aussi je suis en passe de devenir membre d'une équipe pro si je réussis mon redoublement. Moi aussi j'ai plein de choses à te dire. Et la première c'est que chez les sorciers, on appelle les non-magiques les moldus, que mon père était un sorcier et ma mère une moldue. Que j'en pouvais plus de te le cacher. Que je veux savoir ce que tu en penses parce que rien ne se passera entre nous si tu n'accepte pas... »
« Stop ! Arrête, respire ! J'ai compris. Non mais tu te rends comptes de ce que tu me dis ? Il y a  2 semaines, je passe chez toi -t'étais à l'école- et je vois Teddy courir après un truc que j'ai jamais pu identifier dans le jardin. Le truc courrait sur deux pattes, j'ai pas relevé sur le coup, il était loin, je me suis dit que j'avais halluciné. Et c'est pas comme si tu lui faisais pas des confidences. Tu crois qu'on voit rien, mais quand tu lui dit que les dragons de votre oncle vont venir le croquer si il n'est pas sage, j'ai jamais vu un gamin prendre autant au sérieux une histoire de dragon. »
« C'est normal notre oncle travaille dans une réserve. Il y a des licornes aussi. Et des gnomes, celui que tu as vu dans le jardin par exemple. Je ne te demande pas d'y croire, je te demande juste ce que tu en penses. Et je peux aussi effacer ta mémoire si ça te choque, c'était le métier de mon père : il a rencontré maman comme ça. »
« Non, attends, c'est énorme ce que tu me dit, j'ai juste du mal à y croire.. Comment ils se sont rencontré, tes parents ? »
« Bah maman est flic, tu les sais. Il y a eu un crime sorcier sur des moldus. Alors maman faisait l'enquête quand papa est arrivé. On appelle ça des oubliators, les sorciers qui effacent la mémoire des moldus qui ont vu des trucs magiques. Il a effacé la mémoire de maman et l'a invitée au restaurant... Mais certains sorciers sont anti moldus, il y a eu une guerre et papa a été agressé. Il est devenu fou et a été interné. Maman allait pas bien, je lui ai dit de chercher un moldu, et puis ton oncle est venu. Et puis on s'est rencontré. et... »
« Et je suis pas con. Je t'ai vu faire. J'attendais ton signal pour t'embrasser et tu ne venais pas. Tu voulais me parler de ça avant ? »
« Oui. On a notre propre régime politique. Des connards ont été élus et ils veulent nous empêcher de vous fréquenter. Au début je voulais pas t'en parler, mais voilà. Maintenant, si tu es prêt à l'accepter, on peut essayer. »
« Jaina... Je pars en Nouvelle Zélande en janvier. Je ne reviendrai qu'en juillet. Toi tu vas retourner dans ton école de magie ou je ne sais quoi. Je veux être avec toi, mais tu comprends que ma carrière est en jeu. Tu me demandes d'accepter un truc dont je ne sais rien, maintenant. On va se revoir au mieux à noël. J’espérais qu'on restait amis jusqu'en juillet et qu'on verrait à ce moment-là. Je voulais te parler de ça. Je voulais te demander de me suivre, on peut avoir un visa temporaire là bas. Mais si tu es sorcière, tu peux aussi venir ? »
« C'est différent. J'ai merdé et j'ai redoublé. Mon diplôme de fin d'études me donne une lettre de recommandation pour une équipe pro, je dois rester ici. Mais pars toi, si ça peut donner un coup de pouce à ta carrière, fonce ! »
« Tu m'as donné envie d'en savoir plus sur ton monde... Tu ne peux pas avoir ta lettre à Auckland ? J'en ai marre de faire semblant, je voulais que tu viennes pour nous donner une chance, je voulais pas faire le con là-bas. J'ai l'impression que depuis qu'on se connaît, il y a quelque chose. Je sais pas toi, mais moi je sens qu'il faut qu'on essaye. »
« Oui mais... »
« Stop ! »

Il l'attrapa par les hanches pour l'embrasser longuement. Jaina le sentait tendu, comme si il ne disait pas tout, comme si il ne voulait pas de réponse immédiate. Ils avait jusqu'à noël, aussi s'abandonna-t-elle à l'étreinte si douce. Une main sur son cou, elle pouvait sentir son cœur battre la chamade. Il ne mentait pas, le métisse éprouvait les mêmes sentiments. Il ne l'avait même pas questionnée plus que ça sur la magie, il lui offrait une confiance totale, déjà sien. La lionne pouvait imaginer ce qu'avaient été les premiers rendez-vous de ses parents, l'idée d'être en présence d'un être magique enchantait les moldus, comme hypnotisés par une présence mystique. On se sentait alors en hauteur sur un piédestal, en sécurité dans les bras de notre protégé. Même envahi par cette sensation de puissance, on s'offrait tout entier, on ne voulait plus de la magie, mais seulement de cette connexion enchanteresse qu'était l'amour. On avait pendant un temps la privilège d'assister à l'unification des deux mondes, gouvernés par un seul et même sentiment, celui de la symbiose. Plus de pouvoir ni de préoccupation, juste la fusion de âmes sœurs. Cela valait tous les matchs de Quidditch et de rugby. Cela valait tous les ordinateurs, tous les téléphones, toutes les voitures, tous les balais et toutes les baguettes. Le sentiment d'aimer et d'être aimé au détriment des lois et des principes. La lionne se trouvait ainsi conquise, aucun sorcier n'ayant pu obtenir cela d'elle auparavant. Les idées que les mangemorts d'autrefois auraient pu installer dans sa tête furent brisées en quelques instants. Le cœur d'un humain -sorcier ou moldu- valait tous les sacrifices du monde. Sacrifices...

Quelques heures plus tard, Lester garait sa voiture dans la rue qui bordait la maison de Jaina. Elle lui demanda de prendre le volant, pour essayer. Mais après quelques rires et baisers, elle sortit sa baguette. L'instant le plus magique qu'elle ait vécu lui avait été offert par un moldu, mais elle réalisait qu'elle l'aimant, elle risquait de le détruire. Sa mère aurait pu très bien y passer deux ans plus tôt. Voilà que cette loi venait assombrir le ciel. Il était trop risqué de fréquenter un moldu, pas pour elle, mais pour lui. Elle se détruirait elle-même pour le protéger, elle avait découvert la peur et la souffrance durant le règne de Voldemort, elle ne devait pas laisser un moldu s'enticher d'elle au risque d'une union prohibée. Elle devait d'abord s'assurer qu'il était hors de danger pour pouvoir ensuite rejoindre des associations pour le mariage pour tous. Elle savait que si elle s’opposait à la loi, il risquait autant qu'elle, du moins elle le croyait car ceux qui avaient fait passer le texte devaient être aussi cruels que les mangemorts. Même si le mot « mariage » était énoncé, s'agissait-il uniquement de cela ? Elle n'oublierait jamais ce qu'ils venaient de vivre. Cela n'avait rien eu de sexuel comme avec Kilian. Il s'agissait d'une harmonie parfaite entre deux êtres. Elle se devait de préserver cela ainsi car elle craignait que si leur relation se prolonge, le malheur s'abatte sur leur couple.
Alors elle coupa le moteur, toujours au volant, puis regarda Lester droit dans les yeux.


« Tu crois que nous aurons toujours une chance ? »
« Euh... Je ne pars que 6 mois. Je t'attendrai. »
« Nous verrons bien... Oubliettes ! »

Si il y avait un sort que la lionne maîtrisait, c'était bien celui-là. Son père lui en avait parlé en long et en large. Les larmes montèrent à ses yeux, elle venait d'effectuer le geste le plus cruel envers elle-même et son compagnon. Elle avait effacé tous les souvenirs depuis leur départ quelques heures plus tôt de la demeure devant laquelle ils étaient garés. Elle aurait le temps de réfléchir à ce qu'elle voulait vraiment une fois juillet venu. Mais toujours alerte, elle remarqua l'inquiétude de Lester lorsqu'il vit ses larmes couler silencieusement.

« Jaina ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Je... J'ai... Il s'est passé quoi ? »
« Désolée... On a trop bu, je sais pas ce qu'il y avait dans la bière mais tu t'es évanoui. J'ai voulu t’emmener aux urgences mais tu m'as dit que ça irait. J'ai conduit... J'ai eu peur, je n'ai pas le permis. »
« Oui, oui tu me l'as dit mais, je ne comprends pas, je ne me souviens de rien, je n'ai même pas de gueule de bois ni mal au crâne. Comment ça se fait ? »
« Je sais pas, j'ai eu tellement peur que je t'ai donné des médicaments, je savais pas que ça ferait effet aussi vite. »
« Hey, pleure pas, si on est ici c'est que ma bonne vieille Jaina a assuré comme un chef ! »

La lionne tenta tant bien que mal de sécher ses larmes en souriant. L'excuse était très bien passé, témoin de la confiance qu'il lui portait. Mais elle savait que dans la mémoire de Lester, tout s'était arrêté avant qu'ils ne s'embrassent, elle n'était donc qu'une amie proche pour lui. Mais elle eut encore un élan de peur lorsqu'il prit un air sérieux, croyant que tout allait recommencer.

« Je t'ai parlé de la Nouvelle Zélande, ma bourse ? »
« Évidemment, je t'ai félicité, c'est super, on se reverra à noël pour tes préparatifs. »
« Ah... Oui, bien sûr. »

Elle ne lui disait pas tout, il le sentait mais n'en faisait pas part. Comme il devait être frustré de ne pas se souvenir...
Mais Jaina ne lui laissait pas d'échappatoire. Si elle arrivait à lui faire croire avec brio qu'elle pleurait car elle avait du conduire une voiture qui ne lui appartenait pas sans permis, elle ne pouvait pas lui rappeler comment elle avait régi à son annonce. Elle ne pouvait pas non plus lui dire qu'elle trouverait tous les prétextes possibles pour ne pas revenir pour les fêtes de fin d'années et risquer de céder à la tentation à nouveau.
Alors elle sortit de la voiture et lui proposa poliment de venir boire un thé. Il semblait confus, comme s'il n'était pas totalement dupe quelque part. Lorsqu'elle croisa son regard, elle crut voir un appel inconscient, comme si elle ne lui avait pas donné ce logique baiser d'au-revoir. Mais elle s'en détourna. Il ne venait pas prendre le thé, tant mieux, car elle n'était pas d'humeur. Elle venait de faire la chose la plus stupide possible sentimentalement parlant. A noël, elle irait plutôt voir Kilian. Elle ne voulait pas voir l'histoire se reproduire. La gazette parlait seulement de mariage, certes, mais certaines blessures de l’âme la chassaient. La peur et le traumatisme. Et si un jour un Voldemort bis revenait, aurait-elle à subir ce que son père avait subi ? Cette hantise ne la quitterai jamais et, quoi qu'elle choisisse en juillet, le doute subsisterait.


[The End... Quoique ?]
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