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 Just a little smile... [Alan] - Terminé
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  • Heva Schmit
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MessageSujet: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptySam 15 Déc - 15:15:37

Heva ferma la porte de son appartement derrière elle et se laissa glisser au sol. Elle était en sueur et épuisée, mais le jeu en valait la chandelle. La blonde promena son regard argenté dans le salon aux couleurs du drapeau Anglais impeccablement rangé, vers sa petite cuisine aux meubles framboise qu'elle avait briqué à fond, en direction de la salle de bain verte où elle avait rebouché et rangé tous les produits de maquillage. Même sa chambre était parfaite. Le lit était fait, le parquet débarrassé de toute cochonnerie, et le bureau bien ordonné. La jeune femme venait de passé deux heures à nettoyer sa maison de fond en comble, et le dernier sac poubelle venant de trouver sa place sur le trottoir, elle trouvait enfin un peu de repos. John, son père, arriverait dans une petite heure, et sa fille était fière de pouvoir lui présenter son appart' dans un meilleur état que celui où il se trouvait la dernière fois qu'il était venu. Pourquoi venait-il ? Bonne question. Mais c'était bien son genre de ne prévenir que la veille qu'il passerait lui faire un bisou.

La Harpie se releva et se dirigea vers sa salle de bain, histoire de prendre une douche pour ne pas accueillir son père en short et tee-shirt trop grand. Elle se glissa dans la cabine et laissa couler l'eau brûlante le long de son corps. Cela faisait des mois qu'elle se promettait de faire le grand ménage chez elle, et elle espérait que maintenant qu'il était fait, il tiendrait au moins toute l'année. Heva s'habilla tout en chantant à tue-tête le dernier tube des Bizar'Sisters. Une seule jambe dans son jean noir, elle sauta à travers la pièce pour préparer du café puis enfila un pull en cachemire de la même couleur en ouvrant les fenêtres de son bras libre pour faire entrer le soleil. Comme d'habitude, son père n'allait pas rester longtemps, mais cela n'empêchait pas la jeune fille de se plier en quatre pour lui. Quelques coups à la porte se firent entendre et elle se précipita pour ouvrir.

Son père se trouvait là, avec son air d'adolescent attardé. Son jean était déchiré au genoux et il semblait mal à l'aise dans sa veste de costume. Ses cheveux bruns bouclaient dans tous les sens et il ne s'était pas rasé depuis au moins trois jours. Néanmoins, Heva sentit un sourire fleurir sur ses lèvres, comme à chaque fois que ses yeux croisaient ceux, si semblable aux siens, de son géniteur.


« Salut John ! Alors, on vient faire un p'tit bisou à sa fille chérie ? Je te manquais trop, j'suis sûre ! »

Heva appelait toujours son père par son prénom, drôle d'habitude prise depuis des années, qui accentuait la relation complice qu'ils partageaient, mais aussi le léger manque d'autorité qu'avait John sur sa fille. Elle le poussa jusqu'au salon et le fit s'asseoir sur le canapé bleu marine pendant qu'elle lui apportait son café matinal.

« Tu remarques rien ? Ou plutôt ne remarques tu pas l’absence de ce que tu devrais remarquer ? »

Elle parlait joyeusement et ne se lassait jamais de le voir boire dans sa tasse tout en cherchant du coin de l’œil ce qui pouvait bien avoir changé. Son père sourit et demanda, moqueur.

« Tu as engagé un elfe ? Où sont les bouteilles de bière et les fringues sales de ma bordélique de fille ? »

La jeune fille lui envoya un coup de poing amical dans l'épaule et il manqua de renverser du café partout pendant qu'elle s'insurgeait à grands cris outrés. Ils bavardèrent comme deux larrons en foire jusqu'à ce que John aperçoive l'heure sur sa montre et ne se lève précipitamment.

« Ah ! Je vais encore être en retard à cause de toi, alors que je travaille sur un super truc ! Je te laisse, hein, Rocket Girl ! … Et prends ça, aussi, tu le liras quand je serais parti. »

Son ton s'était légèrement affaissé sur la dernière phrase, mais il l'embrassa sur le front en lui tendant une enveloppe couleur crème. Il sortit de l'appartement puis s'engagea dans les escaliers en sifflotant, laissant sa fille chez elle, un peu désarçonnée. En général, John ne manquait jamais de lui expliquer tout ce qu'il faisait, et voilà qu'il lui donnait un mot puis prenait la fuite. L'ancien Serdaigle ne faisait pourtant jamais ce genre de chose. En fait, il n'y avait qu'une seule personne devant laquelle il prenait la fuite, c'était Alice. Le regard de Heva tomba sur l'écriture manuscrite qui ornait le papier, et elle manqua de s'étouffer.

Alice. Sa mère. Elle n'avait plus entendue parler d'elle depuis trois ans. Et voilà qu'elle surgissait sur une enveloppe. Heva caressa l'idée de ne pas l'ouvrir et de la jeter, mais le souvenir de cette femme avec qui elle n'avait jamais vécut, et encore moins tissé de liens la hantait. C'était comme si elle ne la connaissait pas. On ne peut pas prétendre être la fille d'une personne qui vie dans un autre pays que le votre et avec qui vous n'avez jamais parler vraiment. Mais l'inconnu l’attirait, et la blonde se jucha sur un tabouret de bar pour déchirer le haut de l'enveloppe.

L'encre bleue, l'écriture manuscrite, avec des pleins et des déliés parfaits, l'odeur de patchouli. Tous ces détails ravivait les souvenir d'Heva qui se représenta mentalement une femme qui lui ressemblait physiquement. Grande, fine, blonde. Mais les yeux d'un bleu froid, et jamais un sourire. Une posture fière et distante, qui repoussait tout ce qui n'était pas luxueux.
La jeune déplia la lettre en serrant les dents et fit courir ses yeux de ligne en ligne tout en s’efforçant de ne pas laisser l'émotion la subjuguer.


« Heva Joan,
J'espère que tu vas bien.
Dans mon cas, tout est parfait. Je t'écris pour t’annoncer mon mariage prochain avec Arthur De Graeve, qui travaille comme moi en tant qu'ambassadeur de Gringott's en France, bien qu'il soit mon supérieur.
La cérémonie aura lieu en juin, ce qui nous laisse, me diras-tu, pas mal de temps pour nous préparez. Tout le monde est au courant que j'ai une fille, et je pense qu'il serait mal vu que tu ne sois pas là pour être demoiselle d'honneur.
Trouves toi une tenue décente et envoie-la moi pour que je te donne mon accord.
Salut John de ma part.
À bientôt,
Alice Dupon, Future Madame de Graeve.
»

Tout dans la lettre rendait malade la Harpie. L'utilisation de son deuxième prénom, le nom composé de ce banquier bourge qu'elle allait épouser, le fait qu'elle juge que sa fille allait forcément s'habiller comme une prostituée, le fait qu'elle soit si sûre de sa venue. Et le manque d'amour.

Pourtant, Heva savait comment était sa mère. Elle ne s'attendait à rien. Mais ces mots lui donnait envie de vomir et elle eut la soudaine impression qu'elle étouffait et qu'il fallait qu'elle sorte d'ici.

La blonde se fit un chignon à la va vite, se mit un peu de mascara, chaussa une paire de Doc Martens bleu marine et enfila une veste cintré bleu clair à épaulette dorée. Elle sortit de chez elle, les écouteurs de son I-Pod rose fuchsia vissés sur les oreilles. Elle marcha les mains dans les poches jusqu'au Chaudron Baveur où elle salua vite fait Tom sans entendre ce qu'il lui disait pour passer sur le Chemin de Traverse.

Si elle pensait qu'un bain de foule lui changerait les idées, la jeune femme se trompait. La rue, habituellement bondée était quasiment déserte. Heva s'interrogea un instant puis se rendit compte, qu'effectivement, on était le deuxième lundi de septembre. Les enfants étaient tous à Poudlard, les étudiants sans doute à l'UMA, et les adultes au travail. Même chez les commerçants, certains avaient baissé leurs rideaux pour prendre un peu de repos après le tumulte de la rentrée. Cette constatation n'arrangea pas le moral de la joueuse de Quidditch qui s'assit tristement sur les marches en pierre d'une boutique fermée.

Cette période était toujours pour elle un moment difficile. Car elle était seule. Les gens de son age étaient à l'université avec leurs amis, ce qui lui démontrait fort bien qu'elle n'en avait pas. Mis à part les Harpies de Holyhead. Qui étaient toutes plus vieilles qu'elle, en couple voir mariée, essayant même parfois d'avoir des enfants. Heva fuyait les relations longue durée, un peu par phobie, vu ce qui était arrivé à ses propres parents.

La mort dans l'âme, elle sortit sa baguette en bois de tremble et pensa à un souvenir heureux dans l'espoir que la vue de son patronus lui remonte un peu le moral. Elle articula bien fort et essaya de rendre sa voix joyeuse.


« Specto Pratronum ! »

Un mince filet argenté se forma, d'abord timide, puis l'animal jaillit. Comme à chaque qu'elle voyait le magnifique renard qui lui avait été attribué, Heva ne put empêcher une vague de fierté de s'abattre sur elle. Jouant du poignet, elle fit gambader le canidé d'un bout à l'autre de la rue déserte.



Dernière édition par Heva Schmit le Dim 14 Avr - 19:03:59, édité 1 fois
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyLun 17 Déc - 8:37:46

Enfin. Les choses reprenaient doucement leur train train habituel. Enfin il recommençait à avoir une vie à peu près normale en ce deuxième week end du mois de Septemnbre. Les examens de la dernière année - décalés au début du mois en raison des contrecoups de la manifestation de Mai 2000 - s'étaient passés comme un charme, nettement mieux que ce qu'il n'aurait pas s'attendre de sa part après tout ce qui était advenu depuis fin Mai et l'avait longtemps déconcentré de tout, et des études comprises. Il avait remplit celui des potions avec une aisance insultante, presque certain de le réussir haut la main, s'était bien débrouillé en botanique et sortilèges, soins magiques compris. Il avait eu un peu plus de mal avec l'études des moldus au sujet un peu inattendu, mais au moins il avait réussi à coucher quelque chose sur la feuille de parchemin qui lui parût un minimum acceptable et logique. Il avait eu grand mal en pratique de soins aux créatures magiques - les sales bêtes le fuyaient, les bougresses Mad ! - mais s'était correctement rattrapé en théorie, et s'il s'était connu meilleur en cours de vol plus concentré, il n'avait pas non plus fait déshonneur à son ancienne carrière de batteur pendant pas loin de quatre ans chez les pouffys à Poudlard. En somme, le tutorat parfois imposé d'Elena quand il déprimait avait fonctionné, et autant il détestait le reconnaître, il ne pouvait pas plus le nier, et cette dernière se faisait une joie de lui rappeler à tord et à travers !

S'inspirant de la résolution de sa meilleure amie, il avait mit un peu plus d'efforts à l'étude et la recherche botanique/potionique, sachant que pour obtenir le stage qu'il visait, il devait assurer ses bons résultats des deux années précédentes, et de là faire - temporairement - moins l'andouille de service que d'ordinaire. La veille n'avait pas manqué à cette règle, mais aujourd’hui il n'en pouvait plus : trop d'études, trop de gens en une fois, ça a tendance à tuer sacrément la motivation et démolir le moral. Alors quand il avait commencé à sentir l’agacement pointer le bout de son nez dans les méandres de son inconscient, il avait rejeté avec rage et brusquerie un livre d'alchimie - geste fort inhabituel de sa part concernant la matière - avant de s'emparer sèchement de son manteau, son sac, vêtu d'une paire de jeans simples mais élégants, d'une veste-kangourou pourvue d'une capuche fine mais chaude de couleur gris platine sombre toute simple, ses habituelles knickers aux pieds, et de laisser comme à son habitude un mot à l'attention de Tomas, Lavande, Elena ou quiconque pouvant pénétrer dans sa chambre et le cherchant qu'il était parti prendre l'air et qu'il reviendrait plus tard. D'humeur solitaire sur le moment, un peu sombre, il ne perdit pas de temps à se donner la peine de sortir de sa chambre, s'enferma à clef à l'intérieur avant de transplaner sans plus attendre droit vers un chemin de promenade qu'il appréciai à ces heures et temps...

Et cette fois il eut de la chance, personne pour venir s'amuser à fondre dans sa direction juste au moment où il redevenait tangible du moyen sorcier de déplacement à grande vitesse. Limite un peu surpris de cette absence, il en manquant presque de tomber mais se reprit en quelques secondes. Un mince sourire discret glissa sur ses lèvres, décrispant son visage élégant de jeune homme de vingt ans fermes, légèrement plus sec depuis son rituel animagus d'il y a deux ans... deux ans bientôt. Le Chemin de Traverse était désert. Nul pas indésirable ne venait troubler le calme de la grande rue commençante, sinon quelques traces mobiles et éphémères sur la pierre du pavé intemporel sillonnant le lieu. Inspirant profondément l'air frais et délicat, un peu humide annonçant l'aube de la morte et pluvieuse saison automnale, il commença à se promener sans but particulier sur le Chemin, observant d'un oeil distraits les rares échoppes encore ouvertes en cette période et les vitrines de certaines boutiques. Fleury and Boot, La Ménagerie Magique, le magasin de fournitures diverses, des chaudrons... tout semblait comme figé dans le temps, comme depuis bientôt dix ans en sa première venue dans le monde magique, mais des signes discrets trahissaient l'écoulement insaisissable et irrémédiable des années. Mme Guipure, Mr Fortarôme, Mr Ollivander prenaient visiblement de l'âge, ainsi que les autres commenrçants, des échoppes fermaient et plus encore prenaient vie, chaque jour, dans ce cycle interminable du passage, de l'éphémère, de la fin et du renouveau. Surpris devant une certaine boutique, il se figea au milieu de la rue déserte, saisit par des émotions contrastées et oxymoriques, entre le serrement du coeur mélancolique et encore rancunier et un soulèvement du muscle cardiaque actuellement d'un zeste de joie et de contentement étrange. Son regard sombre s'attarda un instant sur la porte, contemplatif et réflexif, avant de soupirer doucement et de secouer légèrement sa tête à la négative, murmurant avant de poursuivre sa route sans but :


- Pas encore. C'est encore un peu trop tôt. Puis... non, pas assez de monde. Je ne peux pas. Mais faut que je la remercie pour son geste pour le vieux. J'verrais si j'peux repasser... un de ces quatre. Well. Have a nice day, Lynn. Content pour toi de voir ça. 'Til next time...

Le sourire à peine ébauché sur ses lèvres, comme aussi fragile que la rosée sur les pétales matinales d'un échantillon de l'espace floral, disparut bientôt, comme il reprenait son pas tranquille mais à grandes enjambées naturelles, son physique de nageur régulier dans les normes y contribuant grandement avec de grandes jambes et de grands bras... et un corps assez grand en général du haut de ses deux mètres moins treize centimètres, bien bâti par les années de Quidditch et l'activité sportive régulière et assidue en dehors des études. Quelques minutes il garda cet amble si particulier, ses yeux noirs attentifs observant ses alentours par réflexe, avant de commenter de sa voix chaleureuse teintée d'un peu d'humour ironique :

- Pas que ça me gêne en soit, mais là c'est franchement bizarre. Le Chemin presque déserté... jamais j'aurais cru le voir aussi vide ! On se penserait presque dans la rue d'une ville fantôme. La rentrée aurait-elle tant assommé les esprits des travailleurs, étudiants et autres gens ?

Il haussa légèrement ses épaules à cette pensée, tout en poursuivant son chemin, plus détendu déjà qu'auparavant. La rentrée. Début de troisième année officiel cette fois... année des CALAM... oh pardon des CALMARS. Il se baffa mentalement. Quand est-ce qu'il arrêterait de penser à ce stupide et niais jeu de mot débile et sans intérêt ? Depuis qu'Elena le lui avait sorti lors des portes ouvertes de l'UMA la blague, comme une soupe musicale légère et entêtante, refusait de quitter totalement son esprit. Année des Calmars donc année importante, et année de stage aussi. Il avait effectué et déposé sa demande peu de temps de cela. Plus il y réfléchissait plus il en venait à penser sérieusement qu'il voulait vraiment oeuvrer dans cette voie, celle du médicomage - chercheur si possible. S'il se doutait bien qu'il y avait des hauts comme des bas, des réussites comme des échecs, des joies et des douleurs, que l'on pouvait autant réussir à sauver une vie qu'être impuissant à en préserver une autre, la sensation de contentement qu'il avait ressenti en contribuant à protéger et soigner ceux dans le besoin urgent était trop unique pour qu'il puisse l'ignorer. En outre, ainsi, en ce qui le concernant personnellement, il se sentait moins coupable de son sentiment d'impuissance et d'inutilité du double voire triple deuil de Patrick, de Adler, et... et du vieux. La Boucherie... l'AVC... il ne ferait pas comme les idiots ou les fous qui restent piégés dans leurs erreurs et ne cessent de trébucher tout le long. Comme les personnes censées, il tomberait parfois, il se tromperait, mais il fera tout pour combler ses lacunes, ses ignorances ou ses faiblesses. Il apprendrait de ses erreurs pour ne pas les reproduire, de ses manquements passés pour ne pas que les situations se reproduisent... ou le moins possible en tout...

Un éclat argenté lumineux l'interrompit dans ses réflexions, au loin du Chemin devant lui. Un temps il s'était demandé s'il n'avait pas halluciné ou rêvé - mais c'était pas encore l'heure d'être fatigué ou bourré se fit-il remarquer la seconde réflexive et perplexe suivante - et posa ses sens en alerte pour essayer d'en identifier la raison. D'un pas assuré et tranquille, il s'avança en direction de la silhouette argentée mobile au loin, posant une main sur sa baguette magique qu'il sortit de sa gaine attitrée par prudence par sa main gauche. La voyant ne pas s'arrêter pour autant, il se tendit et se tint prêt à se défendre, mais se relaxa quand l'apparition fut assez proche pour qu'il puisse l'identifier de près. N'ayant pas d'odeur précise, pur produit de magie. Un renard. Il se figea un temps, l'observant passer puis repasser en sens inverse à sa gauche avec un air curieux et méditatif, mélancolique, ombre de sourire aux lèvres comme il murmurait à lui-même :

- Funny. 'Had the same once. A silver fox... ça rappelle des souvenirs. Mais qu'est ce qu'il fout là, à faire des allées et venues comme un idiot ? J'sais pas... en tout cas ça veut dire que j'suis pas le seul paumé dans c'te rue déserte. Suivons le, de toute manière rien de mieux à faire, donc..

Quelque peu rieur de l'intérieur, l'étudiant en magicosoins aux cheveux bruns coupés courts suivit l'apparition, se demandant d'ailleurs quel souvenir il pourrait convoquer désormais pour faire s'incarner en forme intangible dans le réel le sien. Il n'avait pas eu l'occasion de pratiquer le sortilège depuis quelques mois, depuis la manifestation en fait. La première fois qu'il s'était rendu compte que ce dernier avait muté de la forme délicate et souple du renard à celle plus musclée et grande propre à la gente des canidés plus connus sous le terme de "loups européens" d'argent pur. Crap. Il devrait veiller à ne pas s'en servir sauf cas d'urgence immédiate en présence de certaines personnes l'ayant connu par le passé... ça pourrait soulever des questions dérangeantes dont il se passerait franchement bien. C'est alors qu'il aperçut, assise sur les marches d'un parvis de boutique, une jeune femme pas forcément bien plus âgée que lui-même, seule, observant le canidé comme si elle le guidait à sa guise. Weird. Bon, les femmes en général sont des êtres étranges dont la logique lui échappait cruellement par moment, surtout que là elle avait surtout l'air de s'ennuyer comme un rat mort. Pourquoi ? Puis elle avait pas l'air très heureuse, au vu de sa tronche, de son attitude et de qui se dégageait en minces échos silencieux d'elle, interprétés par ses sens de loup animagus et raffinés par son intuition observatrice naturelle. Il pouvait très bien faire comme si de rien n'était, il était encore à quelques mètres d'elle, le regard de nuit posé sur la silhouette assise. Il y pensa une petite seconde, avant que ses maudites bonté naturelle et sociabilité ne lui reviennent lui titiller la conscience contre sa misogynie légère. Poussant un gros soupir blasé envers lui-même et ses fichus principes, il s'avança tranquillement en sa direction, se figeant à quelques pas à peine et lança d'une voix cordiale et légèrement grave par nature sur le ton de la conversation :

- Joli patronus. Un renard, hein... J'ai pas vu de détraqueurs pourtant, y a pas un chat ici... c'est pour tuer le temps je présume ? En même pas temps, c'est vraiment mort ici, ça surprend mais c'est pas désagréable par moment. On étouffe dans cette rue avec la masse humaine d'ordinaire.

Son regard noir s'était posé sur la jeune femme, les bras croisés sagement sur son kangourou, les prunelles d'une nuit sans lune restant prudentes, polies, mais empreintes d'une respectueuse et tempérée cordialité. Restant debout et silencieux sur ces paroles, l'observant de toute sa hauteur et silhouette parfois intimidante malgré lui, une ombre de sourire cordial et quelque peu malicieux aux lèvres, il attendit sa réponse, prêt tant à initier un semblant de conversation qu'à se tirer si elle l'envoyait paître alors qu'il essayait de se montrer aimable, curieux de nature au prime abord tant qu'on ne l'ennuyait pas trop. Al' n'était pas insensible pour autant, et sa méfiance maladive envers la gente féminine était heureusement nuancée d'une curiosité, générosité et sociabilité chaleureuses lui étant innées. Il se demandait à quelle catégorie de jeunes femmes elle appartenait. Plutôt jolie s'il restait sur des critères moyen de la notion de "beauté féminine" selon le macrocosme masculin et le microcosme étudiant en particulier, restant purement observateur distant et objectif, il devina une sportive aguerrie, mais aussi quelqu'un étant dans la vie active et non pas dans les sphères étudiantes, la tête ne lui disait rien à dernières nouvelles. Encore patient car n'ayant rien à faire il se contenta de ne pas la perdre du regard, appuyé alors contre le mur latéral gauche du perron de la boutique fermée, l'air détendu et totalement relâché, insouciant et pas inamical. Pour l'instant. La suite confirmera ou infirmera cette attitude première entre le neutre-positif et le neutre-prudent.
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  • Heva Schmit
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyVen 21 Déc - 21:29:58


Heva baissa légèrement son poignet gauche et laissa le renard argentée parcourir le chemin de Traverse comme bon lui semblait. La blonde était toujours émerveillée par le fait que cette magie blanche et pure émane d'elle sous une forme aussi gracieuse. Le canidé sautait à quelques mètres du sol sous les yeux clairs de sa propriétaire. Non pas qu'elle ai une mauvaise opinion d'elle même, hein. Elle était d'ailleurs un peu prétentieuse parfois. Mais jamais elle n'aurait pensé avoir un renard associé à elle. Elle se souvenait parfaitement de la première fois qu'elle l'avait fait apparaître d'ailleurs. Impossible d'oublier une apparition si majestueuse... Si l'animal avait un point commun avec la joueuse de Quidditch en revanche, c'était bien le fait que lui et sa magie fasse un peu n'importe quoi... N'était-il pas en ce moment même en train d'aller approcher la seule et uniquement personne se promenant à cette heure ?

Un jeune homme venait en effet de transplaner au loin et il avançait maintenant dans sa direction. Heva tourna la tête de l'autre côté pour qu'il ne se sente pas obligé de l'aborder. Ces relations avec la gente masculine étaient légèrement tendues, à vrai dire, et voir un de ces spécimens s'approcher ne l'enchantait pas forcément. Surtout aujourd'hui. Certains jours, elle prenait un malin plaisir à les envoûter pour un soir - à moins que cela ne soit le contraire... Mais cela faisait quelques temps qu'elle avait cessé de se comporter comme la gamine qu'elle était toujours en collectionnant les aventures qui se terminaient inévitablement mal... Il était peut-être temps de chercher un vrai projet pour l'avenir, avec des relations stables et durables...


« Joli patronus. Un renard, hein... J'ai pas vu de détraqueurs pourtant, y a pas un chat ici... c'est pour tuer le temps je présume ? En même pas temps, c'est vraiment mort ici, ça surprend mais c'est pas désagréable par moment. On étouffe dans cette rue avec la masse humaine d'ordinaire. »

Ah. Le jeune homme avait finalement fini par s'approcher. La blonde leva ses grands yeux argentés sur lui et prit le temps de le détailler de la tête aux pieds pour être sûre que ses intentions étaient parfaitement louables. Grand, voir très grand. Les cheveux bruns et ras, avec de grand yeux noirs, il semblait légèrement sur le qui vive, attendant lui aussi sa réaction. Heva se mit debout en époussetant sa veste. À la fois car elle commençait à avoir mal aux fesses mais aussi parce qu'elle n'aimait pas regarder les gens en levant les yeux ni que lesdits gens baisse la tête pour la regarder. Paranoïa de longue date. Même du haut de son mètre soixante-et-onze, se qui n'était pas mal du tout pour une fille, le garçon la dominait d'au moins dix centimètres. Elle s'adossa au même mur que lui et sourit en regardant le renard.

« Exact. C'est bien un renard et je fais ça pour tuer le temps. »

Waouh ! Ça c'était de l'entrée en matière amicale ! Comme si vous demandiez l'heure à un ours tiré de son hibernation... Trait de caractère tiré de son père, sans doute, puisqu'il n'y avait qu'avec elle qu'il se lâchait complètement. Et avec ses inventions bizarroïdes, mais ça ne comptait pas. Ou de sa mère peut-être, avec son petit air de Parisienne dédaigneuse dont elle ne se départait jamais. Enfin bref. Ce qui nous ramenait quand même au fait que la blonde avait répondu fort sympathiquement à son interlocuteur. Sans s'en rendre compte en plus. Déformation professionnelle peut-être ? À force d'être juchée sur un balais et de crier des instructions, en temps de seconde de Gwenog, à qui voulait l'entendre, elle finissait un peu par être moins aimable. Et elle n'était pas non plus dans un bon jour... Heva agita sa baguette, quasiment blanche car en bois de tremble, de la main gauche et fit revenir le renard vers elle avant de se tourner vers le jeune homme et de lui adresser un petit sourire sincèrement contrit.

« Désolée... C'est vrai que c'est bien vide ici. Mais je ne sais pas si c'est une bonne chose... Quand il y a du monde, ça m'empêche de penser, alors que là... »

Miséricorde ! Fichtre ! Diantre ! Parbleu ! Catastrophe ! Malédiction ! Chikungunya ! Cacahuète !Crotte ! Mince ! Zut ! Merde !
Mais qu'est-ce qu'elle racontait là ? C'était quoi ce discours pseudo philosophique sur le fait de savoir si oui ou non, elle pensait avec ou sans foule ? Le pauvre garçon allait la prendre pour une folle. Et elle était à deux doigts de croire qu'elle l'était. Pourquoi donc disait-elle n'importe quoi ? Elle avait pourtant l'habitude de parler devant des journalistes, de faire des traits d'humour ou de faire des mines devant le photographe pour jouer son rôle à merveille. C'était même pour ça qu'elle était super connue, autant que Gwenog qui était pourtant la capitaine des Harpies de Holyhead alors qu'elle n'était qu'une poursuiveuse - hyper douée – parmi tant d'autres...

Seulement, lorsqu'il s'agissait d'être elle-même, c'était beaucoup plus difficile. Comment savoir qui on était avec autant de rôle à jouer que ceux qu'elle avait ? Était-elle la joueuse de Quidditch cool et célèbre, l'ado rebelle qui avait arrêté ses études pour mener une vie rock'n roll, la fille sexy d'un soir qui allumait tout ce qui ressemblait vaguement à un homme ou encore la gamine qui attendait encore un geste de tendresse de la part d'une mère qui n'avait jamais éprouvé aucun intérêt pour elle ?

Soupirant d'un air un tout minuscule peu désespéré, et pensant qu'elle n'était plus à ça près, la blonde se présenta d'un ton blasé et nonchalant qui lui fit horreur.


« Sinon, je m'appelle Heva Schmit. Je suis joueuse de Quidd' chez les Harpies de Holyhead... »

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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyMer 2 Jan - 2:05:06

(HJ Pardon de l'attente ! Famille puis coup de froid m'ont bien pompé ! J'espère que cela te conviendra néanmoins ! Embarassed HJ)

Visiblement son adresse n'avait pas été si ignorée que ce qu'il aurait put craindre, ou du moins s'attendre comme genre de réaction. Alan sentait bien que l'inconnue le dévisageait de la tête aux pieds, sans doute pour constater qu'un il était un parfait inconnu de la vingtaine tout juste acquise et que de deux ses intentions étaient tout sauf mauvaises, en dépit de que ce que l'on aurait pu être amené à penser sous l'influence de la paranoïa et de l'effet que pouvait parfois dégager sa grande taille et sa carrure, tant due aux suites de son rituel animagus d'il y a bientôt un an et demi, si ce n'est plus qu'à ses activité sportives récurrentes telles que le jogging, la natation et le Quidditch de temps à autres. Puis bon, fallait avouer qu'il était nettement plus sobre et plus sérieux depuis... ce qu'il s'était passé il y a quatre mois. Les épreuves de ce genre étaient terribles à endurer, mais elles avaient la particularité de soit briser complètement une personne, soit lui faire prendre conscience qu'il était temps de penser à mûrir de l'état de jeune à adult en devenir...

« Exact. C'est bien un renard et je fais ça pour tuer le temps. »

Surpris alors qu'il ne pensait n'avoir rien fait ou dit qui puisse justifier une attitude aussi brusque de son interlocutrice, il se mordit juste à temps les lèvres pour contenir une touche d'ironie d'échapper à la muraille de chair qu'était ses lèvres, ou quelque méchante parole totalement injustifiée née du sang parfois chaud et susceptible qui courrait dans ses veines, souvent mit à l'honneur avec son caractère lunatique, ironique et colérique à ses heures et jours . Plutôt que de dire une ânerie qu'il pourrait être amené à regretter par la suite, il resta silencieux, ne quittant pas sa place tranquille contre le mur, néanmoins un sourcil froncé tandis que l'autre était haussé presque comme le toit d'une maison marquant un peu l'ironie et l'agacement qu'il avait le rare tact de garder sous silence, ainsi que son incompréhension face à la réaction inattendue. L'espace de quelques minutes il la dévisagea avec attention de son regard de nuit perçant, observant ses réactions, son expression, écoutant le ton employé, bref réfléchissant pour une fois avant d'agir. Enfin là, plutôt de parler. Reportant quelques secondes son regard vers la créature intangible et issue de la magie, il commenta d'une voix grave mais posée, plus sur le ton d'une affirmation que d'une véritable question, sinon rhétorique :

- Mauvaise journée hein ? Pas que cela me regarde, loin de là, je dis juste que t'as l'air franchement tendue. Pas bien difficile à déduire cependant... Child's game.

Il était calme, plus que ce dont à quoi il aurait pu s'attendre de sa propre part. Bon, pour sa défense, elle n'avait pour l'instant pas dit un mot de travers, rien qui ne puisse l'agacer réellement comme nombre de filles avaient souvent le malheur de faire entendre en sa présence, à glousser comme des pies bavardes, ou s'il était d'humeur plus cynique à piailler comme de vulgaires poules sans le moindre intérêt. Sans doute était-ce pour cela qu'il se montrait nettement plus indulgent et quelque peu plus patient envers celles qui échappaient à cette horrible règle. Peut-être aussi qu'un nombre incalculable - de son point de vue, au delà d'une heure d'étude il considérait que c'était nettement trop travailler et un fardeau - d'heures d'études l'avaient aussi un peu pompé en surplus d'énergie intellectuelle, et indirectement physique comme corps et esprit étaient intimement liés l'un à l'autre, au delà même d'une pensée abstraite et philosophique, mais même logique, rationnelle et purement scientifique.

« Désolée... C'est vrai que c'est bien vide ici. Mais je ne sais pas si c'est une bonne chose... Quand il y a du monde, ça m'empêche de penser, alors que là... »

L'étudiant en médicomagie retourna son regard vers elle, surpris mais conciliant sur ce point, ne préférant rien ajouter à l'embarras visible qui avait suivi les propos de la jeune femme, et autorisa un sourire un petit peu plus chaleureux de glisser sur ses lèvres. Il savait - pas qu'il était un roi du tact, très loin de là - qu'en ce genre de situation embarrassante, il valait mieux ne pas pousser la curiosité trop loin, et laisser à la personne gênée le choix de poursuivre ou non sa parole. Après tout, il la connaissait depuis, quoi, cinq minutes tout au plus ? Il venait à peine de la rencontrer, et tant une part de lui-même était terriblement curieuse de connaître ce qui la turlupinait si visiblement, l'autre grande part majoritaire préférait ne pas se montrer si indélicat. Il n'en avait pas envie, après tout il était venu là pour se changer sainement et sereinement les idées. Loin du contexte du campus universitaire, loin même de ses deux meilleurs amis, loin de sa propre solitude périodique, loin des tracas. Et essayer aussi de faire des progrès question sociabilité au delà de son cercle assez restreint d'amis proches. Après quelques instants de judicieuse réflexion, il essaya de peser au mieux ses mots et de tenter une autre approche efficace dans l'espoir de décoincer la situation, une en plus dans laquelle il était spécialiste, voire presque passé maître dans l'art : le glissement subtil de sujet, plus ou moins important, en partant de termes usés par l'interlocuteur/interlocutrice et ignorer la partie gênante. Un léger sourire aux lèvres, il la regarda du coin de l'oeil, un peu songeur en dépit du ton badin qu'avait prit sa voix alors amicale et cordiale :

- No harm done ! T'inquiète pas, il en faut quand même plus que cela pour que je m'énerve... Wink bien que l'on me reproche parfois d'être susceptible à déraison. J'comprends pas ... whatever. En fait... perso moi ça me gène pas trop qu'il y ait peu de monde par ici. J'aime pas, mais alors vraiment pas les foules ! La masse humaine m'étouffe, tu comprends ? Mais bon, un peu de monde ce serait cool quand même. Là ça fait vraiment ville... enfin... chemin fantôme, si tu vois ce que je veux dire. Pourtant, j'pense pas que ce soit jour férié, si ? Me serait attendu à plus de monde quand même un week end...

Un léger rire un peu cynique envers lui-même lui échappa à ses lèvres, faisant vibrer quelque peu ses cordes vocales, résonnant dans sa gorge et ses lèvres fermées, avant qu'il ne reprit avec toujours ce sourire pas inamical pour un sou, aussi posé que sa voix grave mais nettement plus légère et amusée qu'au début de la discussion, alors qu'il conclut avec une certaine malice teintant ses propos :

- Ah moi ça marche pas ce truc. 'Fin, disons pas de la bonne manière. La foule certes m'empêche de penser, mais me fout dans une rogne pas possible, et une humeur noire pour un bon moment de la journée. En fait, le vide comme le trop plein de monde, c'est une mauvaise chose pour moi. Je hais la solitude, et pourtant je suis agoraphobe, marrant hein ? Je suis bizarre, je sais. J'assume. Mais j'aime bien ce lieu, c'est un de mes refuges... quand j'ai besoin de sortir du moule du quotidien, ou me changer les idées. J'y ai mes lieux favoris et mes habitudes. J'y viens souvent.... à certaines heures où le coin est vraiment "respirable"...

« Sinon, je m'appelle Heva Schmit. Je suis joueuse de Quidd' chez les Harpies de Holyhead... »

Elle avait légèrement soupiré de manière blasée, et Al', constatant ceci et voyant qu'il avait pas mal de temps encore à perdre en ce lieu déserté de manière surprenante, se donna le défi de tenter de leur rendre tous deux un peu de bonne humeur, essayer de sympathiser avec quelqu'un qui actuellement lui paraissait doté d'un minimum d'intérêt attisant sa curiosité et solidarité naturellement le rattachant si bien à son ancienne appartenance à la maison des noirs et or d'une certaine et célèbre école de sorcellerie écossaise. Mais le nom lui disait quelque chose, pour sûr. Il l'avait déjà entendu quelque part... 'ttendez deux minutes... scratch ah mais oui ! CQFD ! Eurêka ! Heva Schmitt ! Il l'avait déjà vue dans des périodiques sorciers, souvent fans les rubriques sportives ! Se redressant du mur pour lui faire face, souriant avec chaleur amicale, il tendit sa main comme salut respectueux tout en répondant avec entrain et curiosité grandissants :

- Nice to meet you ! Moi, c'est Alan Desoya, 'fin je préfère Alan tout court. Simple étudiant en troisième année à l'UMA, filière magicosoins. J'me disais bien que j'avais vu ce visage quelque part... j'ai dû arrêter le Quidd', 'fin sérieusement dirons nous, y a cinq ans. A Poudlard. Je jouais au poste de batteur. Joueuse de quidditch pro, hein ? Cela fait un bail que j'ai pas vu un match de Quidd' qui se respecte. J'veux dire, au niveau national ou international, ça doit être carrément autre chose non ? Tant sur le terrain que dans les gradins... damn it ! Je m'emporte encore ! Désolé, je suis un peu bavard quand on parle de Quidd' ou des potions. Ou tout autre sujet qui me passionne. Dis le moi si cela t'ennuie surtout, it's a bad habbit a mine... j'y travaille...
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyMer 2 Jan - 13:15:16


Heva sourit un peu au jeune homme avec qui elle avait engagé la conversation. Le voir parler autant lui redonnait le sourire. Il n'avait pas l'air de penser qu'elle était folle à lier, c'était déjà ça. Et en plus, il ne l'avait pas encore reconnu. C'était un bon point pour lui, car la blonde n'aimait pas vraiment qu'on se jette sur elle et qu'on lui récite son propre parcours dans le Quidditch ou qu'on lui demande de venir voir un frère, une sœur, un cousin, une cousine, un oncle ou une tante voler sur un balais, comme si c'était elle qui s'occupait des recrutements dans les diverses grandes équipes... Ce phénomène arrivait plus souvent qu'on pouvait le penser.

« Moi c'est le contraire ! On me reprocherait plutôt d'être trop sûre de moi et de ne jamais prendre compte des critiques qu'on me fait... J'comprends pas non plus ! Un éclair espiègle traversa ses yeux argentés. Sinon, moi ça va, je suis habituée à la foule, c'est pour ça que je suis un peu perdue quand il n'y a personne... Je pense que si c'est vide, c'est parce que les gosses sont à Poudlard, les jeunes à l'UMA, les adultes au boulot ! Et après les flux de la rentrée, les commerçants se reposent. Reste plus qu'nous, en fait... »

Nous. Un mot qu'elle ne prononçait quasiment jamais. Ça faisait trop sérieux pour elle, qui préférait le "on" indéfini et impersonnel. Ou "je", tellement plus facile à utiliser ! Enfin bref...
La jeune femme écouta son compagnon qui semblait avoir l'habitude de bavarder, comme ça, avec une parfaite inconnue. Il n'avait aucune difficulté à confier des choses qui lui étaient personnelles, et la blonde, qui ne se retrouvait pas souvent dans ce genre de situation, avait un peu peur de ne pas être à la hauteur.


« Encore le contraire ! J'aime bien être au milieu des gens, ça me met de bonne humeur de voir toute cette vie dans un même endroit. Mais quand je me retrouve toute seule... Elle hésita. C'est compliquer. C'est comme si, d'un seul coup, quelqu'un avait coupé la lumière... Et pourtant, je préfère être seule, je pense. C'est bizarre, hein ? Mais j'ai peur de décevoir les gens si je reste avec eux... Alors finalement, autant rester dans le noir... »

Et ben voilà. Elle l'avait dit. C'était un peu bizarre d'exprimer à voix haute ce qu'on pensait intérieurement. Mais c'était de sa faute aussi ! Qu'est-ce qui lui avait prit de se lancer dans un sujet pareil devant un inconnu ? Même à Gwenog, qui était sa meilleure amie, elle n'avait jamais dit des trucs pareils... Ça expliquait bien des choses, finalement.
Et le pauvre garçon dont elle ne connaissait pas le prénom qui devait avoir super peur de se retrouver avec une fille en pleine crise sur les bras ! Elle devrait peut-être lui dire, que c'était pas grave, que ça allait passer... ?
À la place, la blonde lui balança lamentablement son nom et son prénom, incapable de lui demander en bonnes et dues formes les siens.


Ce qui parut faire plaisir au fameux "Alan", qui se mit à bavarder de plus belle avant de se rendre compte, peut-être à la vue du sourire gentiment moqueur d'Heva, qu'il partait un peu en monologue.
La blonde donna un coup de baguette à sa droite pour faire disparaître son patronus en forme de renard qui attendait sagement une instruction depuis tout à l'heure. Bref...
C'était vrai, que, maintenant qu'elle y pensait, son nom lui disait vaguement quelque chose. Son visage pas du tout, mais son nom, si. Desoya. Elle avait déjà entendu Lee Jordan crier ce nom dans le magnétophone de Poudlard lors des matchs de Quidditch entre les maisons.
Heva se garda bien de continuer sur sa lancer mélo-dramatique et serra la main tendue d'Alan en souriant.


« Enchantée, moi aussi. Je crois que je me souviens de toi. On doit être de la même promo... Poufsouffle, non ? Je suis entrée à Poudlard en 1991, même si j'ai eu onze ans en avril 1992. J'ai été Poursuiveuse de l'équipe de Serpentard de ma deuxième à ma cinquième année, avant de partir chez les Harpies. On a sûrement joué l'un contre l'autre... »

La jeune femme fronça ses sourcils fins au dessus de ses yeux gris perle dans l'espoir de se rappeler un match contre Alan, mais rien à faire. Le temps où elle était encore pleinement à l'école était bien trop lointain, et pendant celui où elle y était à temps partiel, elle n'avait plus eu le droit de jouer dans l'équipe de sa maison... Elle sourit au jeune homme.

« T'inquiètes, tu m’ennuies pas ! C'est vrai que c'est génial de jouer en catégorie professionnelle. Les matchs sont géants, mais finalement, on est tous aussi mauvais joueurs qu'au temps de Poudlard. Certaines équipes sont vraiment atroces entres elles... »

C'était vrai. Même dans les matchs amicaux, tout était bon pour écrabouiller l'adversaire en faisant le plus de dégâts possibles, même s'il n'y avait pas de coupe ou de point à la clef.
La blonde eu un frisson et se rendit compte qu'ils étaient tous les deux debout, comme ça, contre le mur... Heva rit doucement puis leva les yeux sur Alan.


« Tu veux qu'on bouge ? Qu'on marche ou qu'on aille boire quelque chose ou manger plus loin ? »

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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyJeu 3 Jan - 1:28:24

« Moi c'est le contraire ! On me reprocherait plutôt d'être trop sûre de moi et de ne jamais prendre compte des critiques qu'on me fait... J'comprends pas non plus ! Sinon, moi ça va, je suis habituée à la foule, c'est pour ça que je suis un peu perdue quand il n'y a personne... Je pense que si c'est vide, c'est parce que les gosses sont à Poudlard, les jeunes à l'UMA, les adultes au boulot ! Et après les flux de la rentrée, les commerçants se reposent. Reste plus qu'nous, en fait... »


Un sourire tant amusé que fier de lui travers les lèvres de l'ancien Pouffsouffle, tandis qu'il l'écoutait avec la même attention qu'il n'observait ses réactions. Toujours rester observateur. Pour l'instant, son côté misogyne léger n'avait pas décidé qu'il devait se réveiller dans sa tête, ce qui voulait dire que, à l'instar des quelques amies et connaissances positives féminines qu'il avait, son interlocutrice avait quelque chose qui la différenciait du pillant et grouillant commun des mortels de la gente du sexe "faible". En plus il avait réussi à la faire sourire quelque peu, alors qu'elle semblait déprimée deux minutes auparavant. Et non, non, il ne la prenait pas pour une folle. Ça arrivait à tout le monde de dire des trucs qu'on avait pas forcément envie de dire, et de désirer ne pas s'étendre sur certains sujets. Pour citer une de ses plus récentes connaissances, et son éminente joueuse que je ne peux m'empêcher de citer ou presque , éviter de faire le "3615" my life. Al' ici ne révélait rien de super secret sur lui : en vérité, même s'il ne l'avait pas dit, il n'était pas bien difficile pour son entourage de le deviner. En effet, à moins de le prendre pour un fou, comment le considérer autre que périodique agoraphobe prononcé, autant solitaire à ses quelques heures que solidaire le plus clair de son temps. Si sa capacité à se montrer téméraire parfois pouvait le ramener aux rouges et or, son amour des potions et son ironie/cynisme aux verts et argent, néanmoins sa sociabilité et son souci d'autrui l'attachaient irrémédiablement aux anciens de la maison des noirs et or. Son sourire resta fermement amusé et appréciateur en lisant la lueur espiègle du regard de son interlocutrice, tandis qu'il reprit d'un ton facétieux et bon enfant, nettement plus chaleureux que la simple cordialité précédente :

- Well.. parfois je suis un peu pareil. Au désespoir de mes meilleurs amis, j'ai parfois tendance à n'écouter que d'une seule oreille distraite quand je suis persuadé que j'ai raison et que c'est juste et justifiable, voire justifié. Très tête de mule sur certains sujets niarkhéhé . Mmh. J'pense que j'peux comprendre. 'Fin, façon de dire. Ça dépend de mon humeur. Et des personnes qui m'entourent. Mes plus proches amis ont bien réussi quelques fois à me traîner en boîte populaire sans que je ne ronchonne trop durant la soirée. Parfois.

Il approuva d'un signe de tête pensif la réflexion suivante de la jeune femme concernant le manque de personnes humaines dans un lieu d'ordinaire très populaire, et laissa glisser son regard noir vers les boutiques désertes, voire fermées dans certains cas, le mince sourire ne quittant jamais ses lèvres pas plus que la lueur malicieuse dans son regard de nuit, avant de soulever avec une légère trace d'humour :

- A se demander ce que je fiche ici au lieu d'être à l'UMA, mmh ? Sans doute parce que je ne suis pas un étudiant aussi sérieux que je ne le devrais. Bouh, c'est mal, je sais. Je ne m'en repens pas du tout. Bien au contraire.

« Encore le contraire ! J'aime bien être au milieu des gens, ça me met de bonne humeur de voir toute cette vie dans un même endroit. Mais quand je me retrouve toute seule... C'est compliqué. C'est comme si, d'un seul coup, quelqu'un avait coupé la lumière... Et pourtant, je préfère être seule, je pense. C'est bizarre, hein ? Mais j'ai peur de décevoir les gens si je reste avec eux... Alors finalement, autant rester dans le noir... »

Ayant perçu son hésitation et le fait qu'elle soit mal à l'aise sur ce sujet, il en prit note, fronçant d'un sourcil mais n'insistant pas non plus sur le sujet qui fâche. Après tout, ils ne connaissaient pas encore bien, et ce n'était pas dans sa nature de forcer les gens à parler de quelque chose dont ils n'avaient pas envie. Néanmoins, elle tournait un peu autour du pot. Sans évoquer le problème en lui-même, le noyau atomique, elle parlait des électrons périphériques au coeur du problème. Plutôt que de risquer de sombrer dans son manque de tact pathologique et de n'aggraver les choses en voulant pourtant aider, il resta ainsi assez sobre dans ses propos, commentant avec simplicité et un ton oscillant entre la badinerie et le sérieux implicite :

- Yep. C'est pas bizarre, c'est naturel. On a tous besoin de s'isoler un peu des fois, ça aide... à réfléchir posément. Mais comme tout, faut consommer avec modération. C'est un peu comme comme une potion sur-employée. Genre, le Felix Felicis. La potion de la chance ? Parait que quand t'en prends trop après t'es aussi malchanceux qu'après avoir rencontré un malgriff tacheté. Ben pareil. Trop de solitude, ou mal utilisée, tue les rares bénéfices de la solitude. 'Fin, t'en fais ce que je tu veux, après tout c'est juste mon avis.

Il haussa légèrement des épaules pour marquer son avis, puis eut une lueur désolée en voyant le sourire amusée de son interlocutrice devant son verbe intense une fois remis de bonne humeur et en forme. Là dessus, c'était un des points qu'il avait en commun avec sa meilleure amie Lavande Brown : tous deux, en pleine forme, étaient aussi doués l'un que l'autre question bavardage et batailles verbales animées et intenses à répétition. Aussi pour être des têtes de mules patentées, mais on pouvait éviter de le rappeler là. Leurs disputes régulières, parfois très intenses et violentes, étaient aussi connues à l'UMA pour être fréquentes, d'intensités variables, parfois attendues, mais heureusement de brève durée. Ils se réconciliaient très rapidement, souvent c'était juste histoire de se remettre mutuellement sur les bons rails en cas de besoin et précisément éviter des désastres potentiels à l'avenir. Les matchs verbaux étaient souvent serrés entre les deux étudiants anglais en magicosoins visant tous deux la médicomagie, mais ils n'en étaient pas moins proches, inséparables. Avec Tomas, le gars lui étant le plus proche de coeur du frère qu'il n'avait jamais eu de sang, c'était différent, mais pas moins intense les rares fois où l'allemand et lui se prenaient le choux. Et, ce qui pouvait grandement surprendre en connaissant le caractère parfois difficile et enflammé à ses heures du britannique pure souche qu'il était, c'était souvent son allemand préféré qui avait le dernier mot. Souvent, mais pas tout le temps. Non mais oh, et sa dignité là dedans na ? Damn it.

« Enchantée, moi aussi. Je crois que je me souviens de toi. On doit être de la même promo... Poufsouffle, non ? Je suis entrée à Poudlard en 1991, même si j'ai eu onze ans en avril 1992. J'ai été Poursuiveuse de l'équipe de Serpentard de ma deuxième à ma cinquième année, avant de partir chez les Harpies. On a sûrement joué l'un contre l'autre... »

Une poignée de main pouvait en apprendre beaucoup sur l'interlocuteur/interlocutrice, qu'elle soit refusée ou actuellement effectuée. L'intensité, enfin la force de la prise, la franchise ou pas de cette dernière, l'hésitation ou pas en disait souvent long sur celui faisant face pour un oeil avisé. Là, ajouté avec un mince sourire, il apprécia ce qu'il pouvait constater, et rendit le geste avec une franche poignée, mais surveillant aussi sa force pour ne pas faire mal. En somme, un geste montrant sa franchise naturelle et sa sympathie sincère. Ceci fait, alors qu'il se replongeait moins douloureusement que les deux dernières années dans les souvenirs de l'école écossaise de sorcellerie, son sourire devint plus lumineux et ravi encore comme il confirma :

- Vrai dans les deux cas ! Cela me revient ! Oui, je suis de la promo 91 aussi. Et oui, je le revendique d'ailleurs avec fierté, j'ai été des pouffys. Normal que tu te souviennes pas des masses de moi, j'étais pas très social en dehors de mes deux amis, une serpentarde et un blaireau, et d'ceux de ma maison. J'ai joué trois ans et demi chez les noirs et or comme batteur, avec comme coéquipier Emmanuel Perks notamment. On se complétait pas mal, possible que tu te sois battue avec des cognards de notre part niarkhéhé . Après la "charmante" Ombrage m'a interdit de remonter sur un balai. Juste pour une broutille en plus. Longue histoire. Mais qu'est ce que je donnerais pas pour remonter sur un balai et reprendre ma batte ! On joue pas des masses à l'UMA, j'ai du attendre d'être aux States avant de pouvoir refaire un match. Puis ça remonte à encore plus longtemps la dernière fois que j'ai pu voir un match de haut niveau. Ça manque des fois, même si c'est un loisir et pas aussi sérieux que pour toi.

La remarque suivante de la jeune femme lui arracha un léger éclat de rire franc concernant le fait qu'ils étaient plus, ou au moins autant, mauvais joueurs que les écoliers de Poudlard sur des balais et se disputant de précieux points pour la coupe des quatre maisons ou tout simplement la coupe de Quidditch. Ah ça ! Les buts contestés, les tacles pas forcément très corrects, les cognards parfois un peu vicieusement lancés, les disputes... surtout à son souvenir pour les matchs griffons contre serpents. Certes, pour la promo 91, ils avaient de très bons joueurs. Certes. Mais les aiglons et les blaireaux jouaient " en général" un peu plus relax et un peu plus fair-play, bien que très intensément par moment. Cela n'empêchait pas que des fois ça joutait sévère dans les cieux, et que la pauvre professeur de vol manquait d'en devenir folle des fois à siffler dans tous les sens aux nombreuses fautes commises. Ah, pour sûr c'était le bon temps quand même... cela lui rappelait presque les matchs de football ou de rugby moldus... mais en trois fois plus classe et en trois fois plus intenses et plus intéressants ! Rieur, il demanda avec une sincère curiosité, amusé encore, enthousiaste :

- Honestly ? Damn it, ça doit être quelque chose en effet ! Est-ce que tu te souviens d'un ou plusieurs matchs pros où.. disons ça a été un peu limite ? Oui, effectivement, j'ai pu lire ou voir parfois que y a des équipes où c'est tendu des fois ! Fin quand même, ça doit être autre chose ! Plus de technique, plus de stratégie et... bon ok, peut-être plus de coups bas ou vicieux en matchs aussi. Must be truly something !

C'est alors qu'elle lui proposa qu'ils aillent boire ou manger quelque chose, ayant sans doute un peu froid à rester plantés là, tous deux les dos appuyés contre leur coin respectif du mur - et à dernière nouvelle ce genre de matière minérale est tout sauf tiède ou chaude ! - et il répliqua avec un léger sourire aux lèvres, d'une voix chaleureuse et grave :

- Sure ! Pourquoi pas ! Bonne idée... heu... tu veux aller quelque part en particulier ? J'ai pas de préférence perso. J'connais le Chemin presque par coeur, alors... j'te laisse le choix.

Il se redressa de toute sa hauteur, laissant là son ancien appui contre le mur, et étira son dos pour le détendre après être resté appuyé contre le mur à papoter un bon moment. Croisant calmement les bras sur son kangourou de couleur sombre, du haut de son mètre quatre vingt sept et sa silhouette de sportif régulier - étudiant, l'aspirant médicomage attendit avec patience la réponse de Heva. Comme quoi, il grandissait et apprenait que finalement, les anciens des verts et argent pouvaient se révéler, dans certains cas, des personnes sympathiques. Puis faire une nouvelle connaissance - enfin retrouver une ancienne de Poudlard qui de plus jouait au Quidd' - lui ferait aussi du bien. En somme, c'était bénéfique tant pour l'un que pour l'autre, bien qu'il n'était pas conscient de ceci, tout naturellement...
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyVen 4 Jan - 11:05:52



Heva haussa un sourcil étonné. L'image d'Alan, celle avec le Félix Felicis, donnait à réfléchir. Le jeune homme montait dans son estime avec une vitesse peu commune. Sans doute parce qu'il essayait de comprendre quelque chose qu'elle n'avait jamais dit à personne. Et ce, alors qu'il ne la connaissant absolument pas. Il avant certainement raison, d'ailleurs. Elle allait finir folle si elle restait seule. Non pas qu'elle soit associable, pas du tout, même. Simplement, il fallait peut-être qu'elle essaye d'aller plus loin que les relations superficielles. La blonde n'avait pas beaucoup d'amis. Juste l'équipe des Harpies de Holyhead, qui, finalement, ressemblait plus à une famille qu'à une bande de copines. Elles s'entendaient toutes à merveille, le seul problème, c'est que les autres membres de l'équipe étaient plus âgées qu'elle. Et que le Quidditch n'était pas la seule chose qui comptait à leurs yeux. Elles avaient essayé de lui expliquer. Que lorsqu'on vieillissait, on avait envi de se poser, de trouver l'âme sœur ou de fonder une famille. Et que même si on aimait voler, on finissait par passer à autre chose. Mais ça, Heva ne le comprenait pas. Elle ne se voyait pas entourée d'enfants, main dans la main avec un homme qui l'aimerait sans limite. La blonde avait bien trop peur d'être déçue pour s’engager durablement. Et la seule chose qui comptait, c'était le Quidditch.

La jeune femme sortie de ses pensées en rougissant un peu et sourit à Alan, qui continuait de la regarder de ses yeux sombres.


« Je garde ton avis dans un coin de ma tête... Ça peut toujours être utile ! »

La blonde écouta le jeune homme lui raconter ses débuts sur un balais. Les noms qu'il évoquait, notamment celui de Perks, lui rappelaient nombre de souvenir. Elle regrettait presque cette époque où il semblait à tout le monde que le plus important, c'était de gagner. C'était presque étrange, d'ailleurs, de la part d'enfant, de se battre comme des sauvages et d'inventer une multitude de stratégie pour anéantir l'adversaire. Peut-être que Poudlard avait changé maintenant, mais à son époque, tous crachaient sur l'entente inter-maison. On avait beau leur faire des leçons de moral, ils ne croyaient pas un mot de se qu'on leur racontait. C'était décidé depuis bien longtemps, les Serdaigles étaient des intellos, les Gryffondors des andouilles qui prenaient la grosse tête, les Poufsouffles des bons à rien et les Serpentards, élèves les plus détestés du château, étaient considérés comme une bande de vicieux sans foi ni loi, méchants, manipulateurs, menteurs et voleurs. Un sourire éclaire le visage d'Heva. C'était tellement pourrit comme classification ! Et pourtant elle y avait cru dur comme fer, avec tous les autres...

« Moi non plus je n'ai pas beaucoup joué l'année d'Ombrage... J'étais en cours de transfert, si on peut dire ça comme ça, et je passais pleins de tests chez les Harpies tout en essayant de bosser pour mes BUSE. Elle n'aimait pas vraiment que je sois au dessus des lois cette vieille gargouille... Mais elle ne pouvait pas intervenir dans la constitution des équipes nationales, c'était pas son domaine ! Je me souviens de la tête qu'elle a fait quand j'ai poliment refusé son offre pour entrer dans la Brigade Inquisitoriale ! »

La blonde laissa échapper un petit rire joyeux. Se souvenir de ce visage frémissant d'indignation était vraiment jouissif, même des années après ! Elle enchaîna sur la mauvaise foi des joueurs que ce soit à l'école ou en catégorie professionnelle. Alan éclata d'un rire franc et lui demanda une anecdote. Heva se creusa la tête puis sourit, se souvenant de ce fameux match où nombres des joueurs avaient fini à l'infirmerie du stade.

« Je me souviens, la première fois où j'ai joué contre les Faucons de Falmouth... Pendant tout le match, les joueurs n'ont pas arrêté de nous faire des coups foireux en nous insultant, parce qu'on est la seule équipe exclusivement féminine en catégorie professionnelle... Un des batteurs à assommé notre gardienne à coup de Cognard et il y a eu pas mal de coups de batte perdus... On a fini par gagner, avec une large avance, je dois dire... Et c'est là que ça a vraiment dégénéré. Si je me souviens bien, j'ai shooté dans un Souaffle et comme il a atterri dans le nez d'un batteur qui a un peu explosé, les organisateurs sont intervenus... Histoire que le sang ne tache pas la pelouse, tu vois ? »

Un grand sourire traversa son visage. Elle était incapable de savoir lequel des deux visages, de celui au nez explosé ou de celui poupon frémissant d'indignation, lui faisait le plus plaisir ! C'était bien fait pour ce ****** de batteur !

La joie aidant, Heva proposa à Alan d'aller boire ou manger quelque chose. Le jeune homme accepta et se redressa de toute sa hauteur pour étirer ses membres engourdis. Il était vraiment très grand, et pour la jeune fille, qui se trouvait elle même d'une taille respectable, c'était très impressionnant. Elle réfléchit un instant à l'endroit où aller, puis, finalement, la réponse vint comme une évidence.


« J'aurais bien pris une glace, même par ce temps, mais la boutique de Florian est fermée... Je crois qu'on va aller au Chaudron Baveur... Tom sera content d'avoir des clients, je ne me suis pas vraiment arrêtée tout à l'heure ! »

La jeune femme se mit en route tout en bavardant de tout et de rien avec Alan, qui était vraiment intéressant. Elle sautillait sur ses Doc pour se réchauffer et pour réussir à suivre les grandes enjambées de son compagnon de route. Ils arrivèrent devant le bar et Heva ouvrit la porte à Alan en effectuant une révérence exagérée.

« Après vous, monsieur Desoya ! »

La blonde entra derrière lui et avança vers le comptoir où Tom essuyait une montagne de verre. Il sourit et agita son chiffon dans sa direction.

« Alors ! On a des remords ! C'est quoi cette façon de passer en fusée, comme ça ?! Bon, vous prendrez quoi les jeunes ? »

Heva secoua la tête et regarda la carte derrière le bar. Elle avait faim et soif. Elle se tourna vers Alan et demanda gaiement.

« Tu veux quoi ? C'est moi qui régale, hein ! … Moi, je vais prendre une Bièraubeurre et, heu... une crêpe au sirop d'érable, s'te-plait ! On va s'asseoir là-bas, ok ? »

Et sur, ce, elle déposa quelques galions dans la main de Tom pour payer les deux commandes et partie s'installer à une table du fond avec Alan.

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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyDim 6 Jan - 7:34:33

« Je garde ton avis dans un coin de ma tête... Ça peut toujours être utile ! »

D'abord il s'était demandé s'il n'avait pas - encore Rolling Eyes - oublié de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, es dire laissé à sa franchise naturelle un peu trop de leste et pas assez bridé cette dernière prendre le meilleur de lui. Mais finalement, le sourcil haussé laissa place à un léger rougissement - Hell, qu'avait-il encore lancé comme idiotie complètement gauche ? - mais il fut vite rassuré par la remarque citée juste avant ce présent paragraphe. Toujours modeste - qualité qu'on ne peut lui ôter, quoique parfois justement un peu trop affirmée pour son propre bien - il répondit sur un ton humble et posé, avec un léger rire un peu gêné, se retenant de justesse d'avoir son tic nerveux de se décoiffer... sans avoir plus rien de suffisamment long comme cuir chevelu à décoiffer et ainsi éviter de paraître plus idiot et gauche qu'il ne pouvait l'être par moment :

- Well... si ça peut t'être utile. J'dis cela comme ça, hein. Après je comprends que ce soit pas mes affaires. Juste que... ben... disons que j'connais. Façon de parler.

« Moi non plus je n'ai pas beaucoup joué l'année d'Ombrage... J'étais en cours de transfert, si on peut dire ça comme ça, et je passais pleins de tests chez les Harpies tout en essayant de bosser pour mes BUSE. Elle n'aimait pas vraiment que je sois au dessus des lois cette vieille gargouille... Mais elle ne pouvait pas intervenir dans la constitution des équipes nationales, c'était pas son domaine ! Je me souviens de la tête qu'elle a fait quand j'ai poliment refusé son offre pour entrer dans la Brigade Inquisitoriale ! »

Il eut un rire quelque peu moqueur et ironique envers le Diable Rose, d'une tonalité défiante qu'on ne lui entendait plus guère depuis sa sortie de Poudlard, la Boucherie et ses horreurs, ou encore plus récemment depuis l'époque Shun Mac Alrich. Admiratif et respectueux du geste de "rébellion" modeste mais présent contre la Folle aux Chats, une lueur malicieuse glissa dans son regard de nuit, avant de se tenir avec une fierté passée et de confier d'une voix amusée, songeuse et un peu mélancolique :

- J'aurais payé cher pour voir sa tête à l'époque. Mon amie était infiltrée dans la Brigade, elle nous filait des tuyaux pour faire tourner en bourrique le Diable Rose sans trop se faire prendre. En fait, j'sais pas si du coup tu as entendu parler du cas "Inspecteur Wisefall" ? Ca a été pas mal connu comme farce réussie contre Ombrage. Elle en a prit ombrage, désolé du jeu de mot ^^ C'était un coup qu'on a monté contre elle. Je me garderais le secret de fabrication, sache juste que j'ai interprété et mené en bâteau Ombrage le supposé "Inspecteur du travail du Ministère" avec l'aide de mes deux complices. Ça a fonctionné un long moment en plus ! Damn que c'était drôle ! Mais quelqu'un nous a balancé, et j'ai pris toute la responsabilité. Donc, bref, retenues à gogo pour l'année et puni de balais. Bah. Cela m'a calmé un peu. Je n'étais pas forcément le pouffy bien sage que l'on se figure traditionnellement. Et mes amis et moi ADORIONS la faire tourner en bourrique. C'était drôle.

Puis la discussion revint sur le Quidditch, et Helga lui confia une anecdote de match, ainsi accédant sa curieuse requête. Et Merlin que cela en valait la peine ! Il en pleurait presque de rire, s'il n'avait pas eu assez de contenance pour ne pas l'afficher, et une dignité à préserver un minimum ! Bon, il s'était admit un peu gêné - ben oui étant un peu misogyne parfois lui aussi - par de très discrets signes dans son attitude corporelle, signes que Lavande n'aurait pas manqué de relever et de le questionner dans la même situation. En même temps, elle était sa meilleure amie, aussi chère que Tomas, autre meilleur ami et presque "frère". Laissant un nouveau rire franc et enjoué lui échapper de ses lèvres, il commenta une fois un minimum de calme et de constance repris :

- I guess they earned it ! Bon, je vais pas dire que des fois je suis assez sec et méfiant vis à vis des filles... avec qui le courant ne passe pas dès le départ ou qui ne m'inspirent pas confiance. Pas dans ton cas, ou des quelques amies que j'ai, of course. Mais je suis entièrement de ton avis : mince quoi ! L'une des valeurs premières d'un sport, n'importe quel sport, c'est le respect de l'adversaire, de l'autre ! Damn it ! Le fait d'être un gars... ou une fille ne compte pas à ce niveau là de compétition : normalement, quand on est là, c'est qu'il y a une fichue bonne raison ! Et bien, j'aurais jamais pensé qu'il y aurait pire que moi dans mes mauvais jours sur ce point. Honest. Mais c'est une bonne anecdote, je reconnais. Si ça se trouve plus tard je devrais m'occuper de ce genre de blessures. Who knows...


« J'aurais bien pris une glace, même par ce temps, mais la boutique de Florian est fermée... Je crois qu'on va aller au Chaudron Baveur... Tom sera content d'avoir des clients, je ne me suis pas vraiment arrêtée tout à l'heure ! »

Comme s'il venait tout juste de se souvenir de quelque chose, l'anglais se "frappa" du plat de la main le visage, marmonnant très rapidement quelques mots incompréhensibles entre ses lèvres, mais explicita aussitôt cet étrange geste, sans rien perdre de ce sourire enjoué et amical sur ses lèvres, approuvant avec vivacité et un trait d'humour :

- Une glace, par ce temps ? Merlin, tu en as du courage ! Déjà que certaines rafales bien glacées et bien humides, je les sens bien passer. Ah que je déteste cette saison ! Oui, le Chaudron Baveur, bonne idée. En plus j'ai fais la même chose que toi la dernière fois que j'y suis venu, soit un peu plus d'un mois. Pourtant c'est un de mes lieux favoris... Yes ! Cela fera un heureux de plus aujourd'hui !

Ainsi ils se remirent en route, marchant à son rythme sur le pavé, leur pas résonnant légèrement d'une lugubre et triste mélodie déchirant le silence ambiant, dans cette atmosphère de désertion humaine, et d'un humide et fatiguant mois de Septembre. Ils discutèrent de tout et de rien, Al' satisfait et surpris de lui-même, de voir sa verbe faconde lui revenir avec tant d'aisance en dehors de ses meilleurs amis, une première ou presque en quatre mois. Mais pas moins heureux de cette constatation, et appréciant la compagnie de la joueuse de Quidditch. Souriant avec amusement en la voyant sautiller légèrement pour accumuler un peu de chaleur de "l'effort" physique afin de lutter contre le froid humide ambiant, il essaya de se forcer avec du mal à ralentir ses foulées naturellement amples et rapides. Il s'amusa plus encore du geste malicieux de Heva quand elle lui ouvrit de manière inattendue et exagérée la porte de l'établissement, et Alan ne put s'empêcher de répliquer, un sourire plus franc aux lèvres, et d'un ton bien amusé, taquin et nullement caché :

- Thank you so much for the honor, Miss Schmitt.

Le Chaudron Baveur n'avait en rien changé depuis les années, et moins encore depuis sa dernière visite accompagnée des trois américains - dont deux adultes piégés par le duo "maléfique" de l'étudiant britannique et de sa comparse américaine - en fin Juillet 2000. Un sourire amusé à ce souvenir, à cette petite farce savamment préparée, il regarda le local en apparence vétuste mais chaleureux au possible, le bar étrangement vide, ainsi que les nombreuses tables disponibles. Au moins, ce n'était pas la place qui manquait ! Cela le surprenait un peu, de voir ce lieu habituellement si rempli, si bruyant, si emplit de vie et grouillant de monde sorcier en cet instant si calme, si tranquille, et si vide de toute présence humaine ou presque, en dehors du barman et gérant de l'établissement, Tom. Le même si bien connu des anciens élèves de l'école de magie écossaise et britannique, plus encore des nés-moldus comme lui qui avaient du traverser l'enseigne pour se rendre pour la toute première fois sur le Chemin de Traverse, effectuer leurs premiers pas dans le monde moldu. Il connaissait assez bien le barman, client régulier avant son voyage aux USA. C'est ainsi qu'il suivit avec une distance amicale, au même niveau, la blonde vers le bar, regardant avec une chaleur et sympathie cordiale le barman agiter un chiffon à leur attention :

« Alors ! On a des remords ! C'est quoi cette façon de passer en fusée, comme ça ?! Bon, vous prendrez quoi les jeunes ? »

Il n'eut même pas besoin, dans sa pensée, de regarder le tableau des consommations, il savait très bien ce qu'il prendrait et comptait bien se payer. Une habitude. Souriant avec légèreté, il répliqua au gérant de sa voix grave mais énergique et chaleureuse, malicieuse sur la fin :

- Salut Tom, some time no seen ! Well... je pense que, pour changer à mes habitudes, je vais...

La voix emplie de gaieté de la jeune blonde le coupa dans sa lancée, et il tourna son attention vers elle, souriant, comme elle lui lançait en annonçant :

« Tu veux quoi ? C'est moi qui régale, hein ! … Moi, je vais prendre une Bièraubeurre et, heu... une crêpe au sirop d'érable, s'te-plait ! On va s'asseoir là-bas, ok ? »

Il commença à vouloir protester pour, at least, payer sa propre part si elle ne voulait qu'il lui offre au moins la boisson, mais quelque chose dans la bonne humeur et le regard de la joueuse de Quidditch/vétérante comme lui de l'école de Poudlard le fit changer d'avis, et avec un soupir amusé, il répondit à Heva avec un léger sourire bien présent, avant de se retourner vers Tom qui attendait la commande et termina :

- Well, si tu insistes... sauf que la prochaine fois, si l'occasion se présente, c'est moi qui offrirait, compris ? Pour ma part, je vais prendre aussi une Bièraubeurre, mais avec une crêpe au sucre. Merci Tom !

Juste avant qu'ils ne partent s'installer à table, Tom lui demanda avec amusement contenu si les amis américains avaient apprécié leur expédition surprise de ce côté ci de l'Antlantique, et Alan répliqua avec un léger rire qu'ils avaient été "on-ne-peut-plus" satisfait, que cela leur avait réellement donné une "seconde jeunesse". Semblant saisir le sous-entendu derrière la réponse, il feignit de faire un hochement désapprobateur tandis que Alan en riant toujours légèrement rejoignit Heva à la table, en attendant les consommations, à la table qu'elle avait choisit. Ainsi, il se dévêtit de son manteau, son kangourou de couleur sombre lui tenant encore chaud, inspirant légèrement de bien être avant de s'installer et de reprendre :

- C'est une très bonne idée en fait, de venir là. Well... ça fait un peu drôle, après tout ce temps, mais c'est sympa. Et tu fais quoi en ce moment ? Un peu de repos entre des entraînements ? Des matchs en prévision ? J'imagine que tu dois avoir un planning aussi full up, si ce n'est plus encore, que le mien ! Et pourtant, en troisième année, c'est pas la joie je t'assure !
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyMer 9 Jan - 16:18:11



Heva rit de bon cœur aux histoires de rebellions d'Alan. Elle avait entendu parler de pas mal de chose au sujet des ennemis de l'affreuse Dolorès Ombrage, mais jamais cette histoire d'inspecteur... La blonde ne put s'empêcher de remarquer que, comme d'habitude, c'était le gentil qui avait été puni et privé de Quidditch. Jamais la joueuse n'aurait supporté ça. C'était la seule chose qui l'aurait maintenu à Poudlard dans des conditions pareils. Une chance qu'elle ai trouvé son bonheur – enfin, tout est relatif – ailleurs !

« Non, je n'avais jamais entendu cette histoire... En fait, en cinquième année, je n'étais quasiment pas à Poudlard... Et après, on va dire que j'ai eu de la chance, parce que comme j'avais réussi mes BUSE, Slughorn a accepté de me laisser quitter l'école, sous conditions d'avoir un professeur particulier pour que j'ai le niveau pour passer mes ASPIC... »

Ils continuèrent de marcher, elle sautillant toujours à ses côtés pour garder le rythme autant que pour se réchauffer, même si elle voyait bien que son compagnon avait essayé de diminuer l'allure. Il semblait aimé vraiment le Quidditch, et il faillit s'étouffer de rire, bien qu'il fasse des efforts pour le cacher, lorsqu'elle lui raconta son aventure avec les Faucons. Il eut même la sympathie de maudire les machos avec sincérité, et elle ne put s'empêcher de remarquer qu'il se confiait à elle avec naturel. Elle sourit lorsqu'il évoqua le fait de devoir, plus tard, soigner les nez cassés des mauvais joueurs. Elle fit mine de s’offenser mais ne parvint pas à un grand résultat, tellement elle riait.

« Quoi ?! Tu oserais réparer le nez d'un affreux macho ? Aucune solidarité pour nous, qui devons subir les injustices de ce monde cruel ! Heva rit encore un instant puis retrouva son sérieux. Moi aussi, j'ai un peu de mal avec la gente masculine... Les seuls hommes que je fréquente au quotidien sont mon père et Bill, le gérant de la boutique d'Accessoires de Quidd'... Sinon, non. Enfin, sauf pour... Elle failli dire "une nuit", mais elle songea qu'Alan le prendrait peut-être mal et se rattrapa. Sur de courtes durées, quoi. Des gens que je ne recroiserais pas... Je suis un peu méfiante aussi. »

Ils avancèrent encore un peu en bavardant puis arrivèrent au Chaudron Baveur. La blonde répondit par un clin d’œil tout en levant un chapeau imaginaire à Alan lorsqu'il la remercia de l'honneur qu'elle lui faisait en lui ouvrant la porte. Ils passèrent commande à Tom qui parut content de les voir tous les deux et Heva ne laissa pas le temps à son compagnon de payer leurs victuailles. Les femmes modernes possédaient leurs propres galions, nan mais oh !

« Oui, c'est ça, tu régleras la prochaine fois ! »

Alan échangea quelques mots avec le barman, à propos d'amis Américains surpris d'un quelconque voyage, mais la blonde se garda bien de mettre son nez dans leur conversation. Ce qui ne la regardait pas ne la regardait pas. Les deux jeunes gens s'installèrent à une table du fond. De toute façon, ils n'avaient que l'embarra du choix pour leurs places, car l'endroit qui était habituellement bondé était, comme le reste du chemin, quasiment désertique. Elle regarda le jeune homme se débarrasser de son gros manteau mais elle-même garda sa veste bleu ciel – aux épaulettes dorées qui l'avaient fait craquer –, sans doute à cause de la fâcheuse habitude qu'avaient les demoiselles de ne jamais se vêtir vraiment en fonction de la température...

« C'est une très bonne idée en fait, de venir là. Well... ça fait un peu drôle, après tout ce temps, mais c'est sympa. Et tu fais quoi en ce moment ? Un peu de repos entre des entraînements ? Des matchs en prévision ? J'imagine que tu dois avoir un planning aussi full up, si ce n'est plus encore, que le mien ! Et pourtant, en troisième année, c'est pas la joie je t'assure ! »

Heva eut un sourire triste qu'elle s'empressa de dissimuler sous un autre, plus joyeux. Les gens s'imaginaient souvent qu'elle devait voler de match en match, Souaffle à la main. Mais c'était loin d'être vrai, puisque ses coéquipières étaient plutôt débordées, chacune de leurs côtés.

« Je sais... Une des batteuses de l'équipe est en troisième année en filière générale, Charlie Doeringer, tu la connais peut-être ? Elle est souvent surbouquée ! Comme toutes les autres, d'ailleurs. Je suppose que c'est comme ça quand on commence à avoir une famille à gérer... Son regard argenté se perdit un peu dans le vague, mais elle reprit en souriant. Moi sinon, j'attends la prochaine saison avec impatience ! Le premier match a lieu en fin de mois, je crois... Sinon, je travaille parfois au magasin avec Bill, ça fait monter son chiffre d'affaire ! Et j'écris quelques articles pour la Gazette, rubrique sport, de temps à autre... Avant, je posait aussi en temps que mannequin, mais ça fait longtemps que je n'ai pas fait de shoot... Je n'aime pas vraiment ça, je pense... »

Elle évita, bien sûr, de parler des éventuelles activitées illégales auxquelles elle participerait avec McGregor... Tom arriva, sourire aux lèvres, et déposa un plateau sur la table, contenant leurs boissons et leurs crêpes. Il leur adressa un signe de tête puis repartit derrière son comptoir en sifflotant joyeusement. La blonde attrapa sa chope de Bièraubeurre et trinqua avec Alan.

« Alors, au Quidditch, aux Médicomages, aux vieux souvenirs de Poudlard, aux nouvelles rencontres et amitiés, hum... et je crois que c'est tout ! »

Heva but une longue gorgée du liquide chaud et sucré, frissonnant de plaisir lorsqu'une vague de chaleur et de bien-être de propagea petit à petit en elle. Elle soupira et, du bout de la langue, lécha le pourtour de ses lèvres pour enlever la mousse épaisse qui s'y était installée...


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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyJeu 10 Jan - 6:45:17

« Non, je n'avais jamais entendu cette histoire... En fait, en cinquième année, je n'étais quasiment pas à Poudlard... Et après, on va dire que j'ai eu de la chance, parce que comme j'avais réussi mes BUSE, Slughorn a accepté de me laisser quitter l'école, sous conditions d'avoir un professeur particulier pour que j'ai le niveau pour passer mes ASPIC... »

Il haussa légèrement des épaules, esquissant une fausse - et volontairement exagérée - moue déçue de l'apprendre, toujours un léger rire caché derrière un mince sourire, comme l'arbre devant la forêt. Après tout, ils avaient réalisé leur petit exploit surtout lors des cours d'années inférieures - logique, me direz vous, ils ne pouvaient se dédoubler pour leurs propres cours et Al' ne pouvait toujours produire des justifications d'absence - mais certains s'en étaient souvenu, visiblement. Des rouges et or, en particulier, et bien entendu des noirs et bronze. Bon, ces derniers n'avaient pas forcément tous bien vu les points perdus à cause de lui - puni par les retenues en ce sens - mais très vite cela avait été oublié, pardonné dans le climat tendu d'alors, propre à la rébellion. Il essaya encore de ralentir son pas, mais cela devenait difficile de réduire plus encore ses naturellement longues et amples enjambées pour correspondre au rythme de marche de son interlocutrice. Il écouta cette dernière avec attention, tout en jetant un coup d'oeil réflexe aux alentours, avant de répondre d'une voix grave et posée, nettement plus basse et d'un ton plus ténu qu'auparavant, presque comme un souffle, avant de reprendre son tonus habituel :

- J'suppose que t'es partie juste à temps avant le naufrage du navire. Lucky you. Et pour le prof particulier, ça pas été trop compliqué d'en dégoter un ? Me suis toujours demandé si cela se passait comme dans le monde moldu, cette histoire de prof particulier ou à domicile... ma mère est une prof de langue et littérature anglaise dans le genre, so, well...

Il fut agréablement - et intensément - surpris qu'elle ne le reprenne pas sur son demi-aveu d'être lui-même parfois sujet à des moments misogynes. Pourtant, il l'avait plus ou moins fait comprendre - franc de nature - tout en explicitant bien aussi que cela se traitait plus au cas par cas qu'au cas général, et bien des filles auraient chipoté avec indignation sur ce point. Lavande, elle, avait trouvé mieux actuellement : se moquer de lui quand la situation s'y prêtait et quand elle le prenait la main dans le sac, enfin, sa mauvaise tendance. Elena, de son côté, avait choisi une autre stratégie, mais tout aussi efficace pour le remettre à sa place : l'ennuyer sévèrement là dessus, grossissant volontairement tous les traits qu'il détestait quand il se fait insupportable selon elle sur ce point, et n'accepter de les réduire que lorsqu'il faisait un effort. En gros, le ridiculiser ou le moquer plus ou moins directement là dessus, tout en lui prouvant que les "cas particuliers" n'étaient pas si particuliers que cela, était le meilleur traitement sur le long terme contre sa légère misogynie. Enfin, n'étant pas du genre à tendre sciemment le bâton pour se faire battre, il n'insista pas et l'écouta en silence, de manière attentive :

« Quoi ?! Tu oserais réparer le nez d'un affreux macho ? Aucune solidarité pour nous, qui devons subir les injustices de ce monde cruel... ! »

Un sourire plus qu'amusé se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle feignait d'être offusquée de sa remarque comme quoi il serait "contraint" de réparer les blessures de tous ses patients, même des abrutis de ce genre. Préférant ne rien répondre, humble et honnête, il se contenta de lever légèrement les mains dans le genre "Et qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? J'y peux rien moi, je ne peux pas me révolter contre le système" quelque peu grossi aussi, l'éclat pétillant dans ses yeux d'un noir d'une nuit sans lune le trahissant sans doute un peu. Il ne commenta rien et la laissa continuer, son regard se fixant sur une ombre soudaine dans un coin de rue, avant de se détendre. Ce n'était qu'un stupide félin domestique... saletés de bestioles ! Secouant légèrement la tête, il se concentra sur le propos de la joueuse de Quidditch :

«... Moi aussi, j'ai un peu de mal avec la gent masculine... Les seuls hommes que je fréquente au quotidien sont mon père et Bill, le gérant de la boutique d'Accessoires de Quidd'... Sinon, non. Enfin, sauf pour... sur de courtes durées, quoi. Des gens que je ne recroiserais pas... Je suis un peu méfiante aussi.»

... Pour ? Ralentissant nettement sa foulée pour se remettre à sa hauteur, il leva un sourcil dubitatif dans le genre "je ne suis pas idiot non plus je pense que je peux figurer tout seul de quoi tu parles". A l'UMA, même au sein de la diversité extraordinaire d'étudiants et étudiantes présents sur le campus, on retrouvait un peu les mêmes "types" d'aspirants aux études supérieures : les intellectuels/intellectuelles qui bossent tout le temps ou presque, les fainéants surdoués comme lui qui font tout à la dernière minute et ont le culot de réussir avec panache leurs études, les studieux qui doivent étudier fort mais restent dans la moyenne, ceux qui s'en foutent royalement et sont juste là pour la fête, les spécialistes de l'école buissonnière, ou encore "abonnés absents" que l'on ne voyait qu'une fois ou deux par année, es ce dire aux partiels, ceux qui aimeraient bien y arriver et n'y arrivent pas, et finalement... les autres. Les normaux, concentrant un peu de chaque trait sans s'affirmer plus dans l'un ou dans l'autre. Et parmi les fêtards, ceux et celles qui fréquentent un certain nombre de partenaires d'un soir, d'une semaine, d'un mois, d'un an... rarement plus. Oh, certes, il était franchement sceptique sur ce genre d'attitude, et un peu critique, cynique, mais que voulez-vous : quand, "à cause" d'une mère type "couple ouvert à deux battants", vous avez enduré un divorce violent, avez été arraché sans avertissement de votre ville natale et embarqué avec cette dernière et un sombre inconnu que vous n'avez pas revu une semaine après... disons que ça secoue, ça déstabilise un peu et ça dégoûte beaucoup. D'où, en dépit du fait que de leur trio il était encore le seul célibataire - Tomas sortant avec Maureen Doherthy et Lavande avec Kaelir Gammach sur des bases solides et du long terme - il ne se plaignait pas de cette situation. Cela lui permettait d'être encore bien libre de ses gestes et pensées, refermer de pas si anciennes blessures-déchirures au coeur, d'être là pour ses amis, sa petite famille et de garder un oeil plus objectif sur les faits. D'un ton léger, habitué au fait pourtant agaçant et incompréhensible pour lui, il avait estimé ne pas juger la vie des gens, il répondit avec un mince sourire :

- ... coups d'un soir tu veux dire ? T'inquiète, je ne suis pas si candide que cela, je connais le phénomène. Après tout, ce n'est pas d'un monastère ou un couvent que l'on parle, mais de l'UMA... quoi. Je reconnais cependant que ce n'est pas trop... disons... de mon style. "Fin, en général, ce genre de trucs, sortir avec quelqu'un... peu pour moi. Je n'en ai pas de bons souvenirs. Pour l'instant. J'aimerais bien éviter le "jamais deux sans trois", tu vois ? Même si y a, certes, des jolies filles à l'UMA, je ne suis pas totalement aveugle non plus, et oh grand hélas, malgré moi, elles ne sont pas indifférentes à moi. Parfois cela me gave franchement, j'en deviens mal aimable pour la journée... Pour cela que je vais rarement en boîtes de nuit, sinon accompagné de mes meilleurs amis, ma meilleure amie ou encore mon amie d'enfance. C'est vraiment insupportable des fois, j'ai jamais la paix et je ne profite pas de la soirée. Au final cela m'a rendu un peu méfiant à l'extrême.

Ils étaient donc rentrés dans le Chaudron Baveur, donné leurs commandes et pris place à l'une des tables, la conversation se prolongeant encore. Quand ils étaient passés devant le Griss'light, Al' se souvint alors que Lavande tenait a-bs-o-lu-ment à l'y traîner de force l'un de ces quatre, en embarquant Elena au passage pour observer sa technique de "bouclier alanien contre les hystériques de service". Il se souvint avec amusement aussi de son propre soupir en écrivant la réponse à la lettre de Lavande, hésitant à marquer son refus net avant de concéder à éviter la question et louvoyer le sujet. Pour une rare fois, cela avait visiblement marché. Mais la "menace" n'était pas encore éteinte, il en était parfaitement conscient, connaissant trop bien la blonde lui servant de meilleure amie et aussi décidée que lui quand elle avait une idée en tête de réaliser cette dernière, coûte que coûte, tôt ou tard. Il s'en détourna une fois de plus, se recentrant sur la conversation et profitant actuellement de la chaleur réconfortante d'un feu de cheminée non loin :

« Je sais... Une des batteuses de l'équipe est en troisième année en filière générale, Charlie Doeringer, tu la connais peut-être ? Elle est souvent surbooquée ! Comme toutes les autres, d'ailleurs. Je suppose que c'est comme ça quand on commence à avoir une famille à gérer...

Ses traits se froncèrent, préoccupés d'avoir dit une bêtise, quand il vit quelques secondes durant un sourire triste se faire un chemin sur le visage de la jeune femme, très vite disparu et remplacé par un plus joyeux en attendant. Néanmoins, il avait été présent, donc impossible à ignorer. Gardant la question pour plus tard par politesse, il se recula dans le dossier de sa chaise. Il serra sans doute un peu plus les accoudoirs de cette dernière en entendant le nom cité par la joueuse de Quidditch, bien qu'encore cela ne dura qu'un fragment de seconde avant qu'il ne se reprenne vers une expression plus réservée, prudente et plus neutre. Charlie Doeringer, comment ne la connaîtrait-il pas ? S'il devait reconnaître qu'en tant que Présidente du BDE elle gérait franchement et était plutôt une collègue sympathique, populaire et organisée, il avait toujours eu du mal à digérer son implication dans les évènements de Mars 2000. Cette implication stupide et qui avait été tue - sans doute en ayant des personnes haut placées dans la société - alors qu'il en avait eu la preuve juste sous ses yeux. Il l'avait vue, avec des complices, faire sortir de sa cage du Magizoo un dragon suédois, l'énerver en vol et l'attirer droit vers Trafalgar Square. Tout cela pourquoi ? Juste pour des différents d'idéaux politiques, foutre le bordel et mettre ainsi des vies en danger ! Le temps de quelques minutes il se ferma, muet et les traits quelque peu durs, bien qu'encore gardant sa contenance. Son regard noir s'était étrécit et durcit avant de se détendre de nouveau comme il se reprenait. Là, ce qu'il s'était passé, avait fortement baissé Doeringer dans son estime. Des moldus avaient été mis en danger à cause de cela, bien que lui-même était un sceptique plus venu pour protéger ses meilleurs amis y participant. Lui-même avait été en danger, en danger de se faire embrocher par une licorne illégalement sortie paniquée qu'il avait réussi à calmer juste à temps suite à un combat digne des meilleures passes non blessantes de tauromachie, et aussi en danger, pour protéger des moldus, de se faire bouffer-déchiqueter-enflammer-aplatir au sol-écrabouiller par un "gentil petit lézard volant à écailles crachant du feu et aux serres bien acérées" complètement furieux en essayant de le distraire, en usant son vieux Nimbus 2000 en vol invisible, assistant dans cette tâche Harry Potter en attendant l'arrivée des renforts. En gros, du point de vue du dragon et en usant de vocables du Quidditch : servir de deux vifs d'or à un attrapeur enragé draconique. En gros : tout ce qu'il aime... pas. Rolling Eyes
Il se reprit donc, laissant un mince soupir lui échapper. S'il savait que Tomas était encore furieux de cette affaire - on avait visiblement refusé de dévoiler au public ses photos preuves - comme Lavande il avait décidé de laisser cela derrière lui... temporairement du moins. Pour l'heure, c'était encore trop récent et trop brûlant. Valait mieux la solution diplomatique pour que tout retourne dans l'ordre le plus longtemps possible. J'ai dis, solution diplomatique, et non pas solution de l'oubli. Il avait ainsi veillé à garder des rapports neutres-cordiaux avec les responsables, plus encore depuis son retour des USA et le décès de son vieux. Avait-il mûri avec cet évènement ? Peut-être un petit peu... préférant rester dans le tact et diplomate, il contourna du mieux qu'il put la pente involontaire glissante et répondit simplement, d'une voix basse et chaude, sans marquer le moindre trouble comme si de rien n'était :


- 'S'cuse, fallait juste que... je retrouve le visage qui va avec le nom. Je vois qui c'est. Elle est présidente du BDE après tout, où j'opère également comme Responsable de l'Accueil des nouveaux étudiants. Je savais qu'elle était avantdans la filière de Quidd' avec un de mes potes, Sean, et brillante batteuse, organisée et efficace, du peu que j'ai pu voir. Mais... sinon je ne la connais pas plus que cela. On... ne se parle pas des masses. En dehors de ce qui touche au BDE, of course. On peut pas fréquenter tout le monde je présume...

Il offrit un sourire chaleureux et désolé de son absence de quelques minutes, faisant ainsi signe que ce n'était pas quelque chose d'important et qu'elle n'avait pas à s'en préoccuper. Ce qui n'était pas loin de la vérité. Personnellement, il avait eu son lot de soucis pour au moins un an, si ce n'est plus depuis ce fichu mois de Mars. Et il avait mit assez longtemps à s'en remettre pour ne pas se replonger dans les ennuis ou les débats foireux sans fin... du moins pas tout de suite. Pas avant un certain moment, c'était certain. Le deuil, s'il rendait plus triste et plus sombre, pouvait aussi parfois faire comprendre durement des leçons de la vie, et rendre un peu plus sage. Un petit peu, tout petit peu, vraiment infiniment petit peu sage en ce qui le concernait, on le changerait pas en quelques fois dans sa nature. Mais confronter les débats houleux, parfois violents et ardents familiaux concernant les tracas des funérailles, de l'héritage et de la transmission des pouvoirs de gestion de famille lui avait un peu apprit ce qu'était qu'être diplomate et éviter les débats trop glissants...

« ... Moi sinon, j'attends la prochaine saison avec impatience ! Le premier match a lieu en fin de mois, je crois... Sinon, je travaille parfois au magasin avec Bill, ça fait monter son chiffre d'affaire ! Et j'écris quelques articles pour la Gazette, rubrique sport, de temps à autre... Avant, je posait aussi en temps que mannequin, mais ça fait longtemps que je n'ai pas fait de shoot... Je n'aime pas vraiment ça, je pense... »

Fin Septembre ? Fichtre ! Pourvu que le temps soit meilleur qu'il ne l'est là ! Au pire, juste une petite bruine, en priant pour ne pas avoir les grosses averses bien serrées et bien intenses qui vous laissent aussi dégoulinant, humide, frigorifié et imbibé d'eau qu'une grosse éponge moldue qui se respecte. Ça, et les rafales de vent en furie, et vous aviez les pires fléaux de cette horrible saison. Il eut un sourire compréhensif et répliqua d'une voix grave, chaleureuse au ton léger :

- Guess I can understand that ! Vous jouez contre qui ? A domicile ou en extérieur ? J'espère que la météo vous sera clémente en tout, avec cette fichue saison d'automne ! On peut dire que tu restes dans le secteur en tout cas. Cela fait un bail que j'suis pas passé au magasin d'ailleurs, j'y venais souvent du temps de Poudlard. J'pensais reprendre une batte à la rentrée, la mienne n'en pouvait plus, mais finalement on s'en est occupé pour moi aux US' pour mes vingt ans ! J'pense que j'y reviendrais pour les trucs d'entretien ou si mon bon vieux et fidèle Nimbus 2000 se décide à me lâcher. Ce que je n'espère sincèrement pas. Ah le mannequinat, j'imagine... que c'est spécial comme univers. Pas trop ennuyée par les journalistes ? Ce sont des vrais plaies parfois, à... à être des journalistes en recherche du scoop du siècle. Que Tomas et Elena me pardonnent, mais c'est vrai quoi ! En tout cas, t'es bien occupée ! Wink

C'est à ce moment que vint Tom leur délivrer leurs boissons et consommations respectives, Alan le remerciant d'un léger signe de tête avant de se reporter vers son interlocutrice, un sourire franc et léger aux lèvres. Il n'aurait jamais espéré faire une aussi bonne rencontre, connaissance en flânant dans un Chemin de Traverse déserté et bien triste ! Il attrapa avec attention sa propre chope - sachant que maladresse était presque comme une seconde nature chez lui - et trinqua joyeusement avec la joueuse de Quidditch, un rare sourire enjoué et insouciant aux lèvres comparé à ces derniers temps, en dehors d'avec ses meilleurs et plus proches amis :

« Alors, au Quidditch, aux Médicomages, aux vieux souvenirs de Poudlard, aux nouvelles rencontres et amitiés, hum... et je crois que c'est tout ! »

Il eut un rire bon enfant à la fin de la phrase de Heva, répliquant sans la moindre hésitation juste à sa suite pour terminer ce toast comme il se doit :

- Au Quidditch, aux Médicomages, au passé derrière nous, à l'avenir devant nous, au présent tout simplement, et tout ce qu'on a put oublier !

Il profita des quelques minutes où tous deux savouraient la première gorgée de leur boisson pour méditer sur ces quelques minutes plaisantes de conversation presque amicale. Ils ne connaissaient pas et pourtant le courant était mieux passé qu'il ne l'aurait cru. Tant mieux ! Le liquide, aussi doux, chaud et sucré que du miel d'acacia, avec un petit zeste d'alcool bien caché et pas bien méchant, le réchauffa jusqu'à la moelle des os, jusque même aux tréfonds de son coeur. Souriant, il s'amusa à faire la différence avec celle servie à Pré-Au-Lard. Cette dernière, restant néanmoins la meilleure, était peut-être légèrement plus sucrée et avec des arômes un tout petit peu plus prononcés. Cependant, celle-ci n'avait pas volé sa place de seconde dans le classement, et il était bon de savoir qu'il y avait des choses qui ne changeaient pas au sein de ce monde en perpétuel changement... bon comme mauvais. Un soupir de contentement lui échappa, comme il regardait avec curiosité la variation des nuances colorées de la boisson. Fascinant mélange, délice, oeuvre d'art pour les papilles gustatives et olfactives d'un jeune étudiant et potioniste, que pour les prunelles d'un artiste dans l'âme. Énergisant, réchauffant, mais tout aussi réconfortant... Cela lui rappelait un peu les sorties détendues et amusantes avec son meilleur ami, Tomas, les shoots photos auxquels il se pliait comme mannequin de mauvais grès pour son ami photographe, bien que vers la fin il râlait plus pour taquiner son allemand préféré, plus pour la forme qu'autre chose niarkhéhé . Il revint ensuite au présent, l'odeur sucrée de la crêpe le titillant toujours, et s'amusa doucement de ce qu'il voyait. Il attendit donc qu'elle eut fini "sa tâche de ne rien gâcher" et décida de relancer la discussion sur les loisirs et activités scolaires/extrascolaires, lui rendant la pareille avec naturel après un léger rire :

- J'ai rarement eu une bièrraubeurre aussi bonne, sinon celle de Pré-Au-Lard, c'est dire ! Cela fait du bien, j'avoue... en ce qui me concerne, je ne reste pas non plus le nez dans mes cours, ce n'est pas du tout mon genre ! Quand j'ai besoin de changer les idées, j'aime dessiner. En particulier les portraits, les crayonnés ou encore l'aquarelle, mais je m'essaye un peu à tout. Après, comme je ne fais plus beaucoup de Quidd', je compense "un peu" avec la natation active et le jogging. Sinon... j'expérimente. Les potions, leur réalisation et expérimentation restent mon activité favorite. Un truc qui m'est resté de Poudlard actuellement. Je me souviens encore de la gueule agacée de Rogue quand il n'a pas réussi à me mettre en dessous de Optimal, ne trouvant rien à redire. BUSE comme ASPICS. Petite fierté personnelle que j'assume niarkhéhé Et dire qu'au début c'était juste pour le faire suer... finalement j'ai été contaminé par le virus. J'ai à ma grande déception pas réussi par contre à le refiler à ma frangine. Sans succès jusque là. Damn it.

Son sourire montrait néanmoins qu'il était nettement plus amusé que réellement déçu. Autant adorait-il asticoter sa cadette - et savait qu'elle ne se privait pas d'en faire de même de son côté - qu'il restait fier d'elle. Surtout avec l'héritage qu'il lui avait laissé question respect de la discipline à Poudlard. Un temps, il avait été déçu de voir qu'elle restait un ange irréprochable, avant qu'elle ne lui admette finalement quelques petits délits. Bon, pas autant que lui, mais c'était mieux que rien. Tant qu'elle ne se mettait pas de professeurs à dos et ne s'attirait pas trop d'ennuis, ça lui allait. Parce qu'après, surtout avec le décès du vieux, c'était à lui de se coltiner toutes les tracasseries, étant dans le monde sorcier son tuteur légal depuis ses dix-huit ans et jusqu'aux seize ans de cette dernière. Soit, encore trois ans, enjoy !
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  • Heva Schmit
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyDim 13 Jan - 14:14:54



« J'suppose que t'es partie juste à temps avant le naufrage du navire. Lucky you. Et pour le prof particulier, ça pas été trop compliqué d'en dégoter un ? Me suis toujours demandé si cela se passait comme dans le monde moldu, cette histoire de prof particulier ou à domicile... ma mère est une prof de langue et littérature anglaise dans le genre, so, well... »

Heva hocha doucement la tête. Elle était reconnaissante à Alan de voir son départ comme un coup de bol plutôt que comme une désertion. Certaines personnes – et elle en avait déjà croisé – avaient prit son départ comme une fuite, ce qui l'avait blessée sur le coup, même si elle se fichait royalement du regard que les autres pouvaient avoir sur elle. La blonde, qui sautillait toujours aux côtés de son compagnon lui expliqua rapidement son histoire de prof particulier, qui, à vrai dire, n'avait pas été simple.

« En fait, c'est Slughorn qui s'est chargé de m'en trouver un. Il devait avoir des contacts, parce que ça a été assez vite. Le prof venait le matin et m'enseignait toutes les matières. Par contre, le premier a démissionné au bout de deux jours... Si je me souviens bien, la deuxième a tenu une semaine... Mais le troisième était vraiment cool, c'était un ancien professeur de métamorphose et il aimait le Quidditch, donc ça a été ! Je ne suis pas facile à vivre... »

La jeune fille lui adressa un sourire espiègle. Elle avait plutôt cherché à ne pas être facile à vivre, en fait. Elle était très douée pour se montrer insupportable. Un don de la nature, sans aucun doute.

Elle avait dû dire quelque chose de spécial, car le jeune homme qui la précédait ralentit l'allure et elle manque de lui rentrer dedans. Il lui jeta un regard assortit d'un haussement de sourcil dubitatif qui signifiait sans doute qu'il ne fallait pas le prendre pour un imbécile. Heva rougit un peu et espéra qu'il ne soit pas fâché. Elle n'avait pas voulu le blesser, juste lui épargné le genre de détail qu'on a pas forcément envie d'entendre quand on parle avec quelqu'un. En revanche, les mots qu'il prononça par la suite, et plus particulièrement la première partie, puisqu'elle ne fit attention qu'à celle-ci, lui donnèrent la chair de poule. Elle s'arrêta brusquement et leva son regard aux reflets métalliques sur Alan, murmurant d'une voix un peu rauque.

« Tu crois vraiment que c'est mon style ? D'enchaîner les coups d'un soir ? Tu ne crois pas que j'aimerais me réveiller tous les jours dans les bras de la même personne ? Me dire que c'est pour la vie ? Bien sûr que si... Mais c'est pour l'instant la seule façon que j'ai trouvé de ne pas souffrir. En une nuit, on a pas le temps de briser le cœur de quelqu'un. Ni de se faire briser le sien... »

Une rafale d'air froid la fit frissonner et elle détourna le regard. Cette façon typiquement Serpentarde de mettre les pieds dans le plat était aussi un cadeau de la nature. Ou pas, au vue du silence qui venait de s'installer. Heva haussa les épaules. Elle avait l'habitude de ce genre de situation. Elle se retourna vers Alan et, comme si elle avait oublié – ce qui était peut-être le cas, d'ailleurs –, la jeune femme lui adressa un petit sourire en désignant le bout de la rue de la tête.

« Bon, on y a, alors ! »

Et voilà comment ils en arrivèrent, incident oublié, à bavarder autour d'une Bièraubeurre merveilleusement merveilleuse à une table vide du Chaudron Baveur.

Heva hocha la tête. C'était vrai qu'Alan ne pouvait pas connaître tout le monde personnellement. Il avait sembler un peu distant. Mais Charlie n'était pas non plus facile tous les jours. La blonde ne cautionnait pas tout ce qu'elle faisait, pas la peine de citer d'exemple, mais elle l'adorait et elle s'éclatait toujours bien avec la deuxième batteuse de l'équipe des Harpies de Holyhead.

La blonde rit à la fin de la tirade de son compagnon. Il faisait plaisir à voir lorsqu'il parlait de ce qui le passionnait sans plus pouvoir s'arrêter. Elle essuya une larme d'hilarité au coin de son œil et répondit avec enthousiasme.

« On jouera en extérieur contre les Chauves-Souris de Ballycastle. J'espère aussi qu'il fera meilleur, mais pour nous, c'est mieux qu'il ne fasse pas trop ensoleillé même s'il y a peu de chance, avec ce temps pourrit ! Sinon il faut faire gaffe à pas voler en plein soleil... J'espère que ce sera un beau match ! Et si les fameux journalistes rapportent la feinte Schmit, c'est qu'on aura gagner ! Elle lui lança un autre sourire. L'idée que l’acrobatie à laquelle elle s'était entraînée en secret pendant des mois porte son nom l'enchantait, mais pour ça, il fallait gagner. C'est vrai que c'est un peu spécial le mannequina... Je ne suis plus anonyme depuis l'année dernière on va dire, alors c'est sûr qu'on me reconnaît un peu partout. Si ça ce trouve, un jour je créerais des émeutes ! »

Elle pouffa une nouvelle fois, imaginant la scène dans sa tête. Ça lui paraissait très crédible, de se voir entourée de centaines de personnes en délire... Tom apporta leur commande, cassant son rêve de gloire, mais elle se consola en avalant quelques gorgés de Bièraubeurre. Alan avait 100% raison. La boisson était exquise ici. Moins qu'à Pré-Au-Lard, mais exquise quand même. Cela faisait pas mal de temps qu'elle n'y avait pas été d'ailleurs. Une seule fois depuis sa sortie de Poudlard, si ses souvenirs étaient justes. La blonde avait échappé à la fusillade de la Commémoration du Phénix, puisque ce jour, son père l'avait appelé pour qu'elle vienne l'aider sur un énième projet foireux. Un coup de chance, car elle y aurait été si ça n'avait pas été lui.

« Quand j'ai besoin de changer les idées, j'aime dessiner. En particulier les portraits, les crayonnés ou encore l'aquarelle, mais je m'essaye un peu à tout. »

Heva, qui venait de mordre à pleines dents dans sa crêpes au sirop d'érable releva vivement la tête en parlant la bouche pleine.

« Oh ! Tu as de la chanche, moi, che suis vraiment nulle dans tout che qui est artichtique... »

La jeune fille avala et laissa Alan continuer. Elle même ne s'était pas trop mal débrouillée en Potion pour ses examens, mais delà à dire qu'elle était douée, il y avait un monde ! C'était simple, du temps de Poudlard, elle ne brillait qu'en Vol sur sur Balais, en Duel et en DCFM... Et en Astronomie aussi, bien qu'elle n'ai jamais vraiment compris pourquoi.

« Tu as une petite sœur ? Releva la blonde avec un air légèrement envieux. Elle est gentille ? Elle a quel age ? Elle s'appelle comment ? … J'aurais vraiment aimé avoir une petite sœur ou un petit frère... Mais là, il n'y a plus d'espoir si tu veux mon avis... Mon père n'a pour seul amour que ses machines bizarroïdes et ma mère... Elle habite en France, et elle va se remarier... Je viens de recevoir l'invitation, c'est pour ça que je suis là... »

Heva avait essayé de parler d'un ton léger, mais sans réel succès. Qui sait si sa mère n'allait pas avoir d'enfant ? Elle était encore jeune et il n'y avait rien de mieux pour commencer une nouvelle vie avec son banquier de futur mari. Les yeux de la blonde prirent leurs reflets métalliques, ceux qui indiquaient sa mauvaise humeur et elle secoua la tête. Elle n'aurait jamais de frères ou de sœurs.



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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyDim 13 Jan - 22:22:31

« En fait, c'est Slughorn qui s'est chargé de m'en trouver un. Il devait avoir des contacts, parce que ça a été assez vite. Le prof venait le matin et m'enseignait toutes les matières. Par contre, le premier a démissionné au bout de deux jours... Si je me souviens bien, la deuxième a tenu une semaine... Mais le troisième était vraiment cool, c'était un ancien professeur de métamorphose et il aimait le Quidditch, donc ça a été ! Je ne suis pas facile à vivre... »

Il hocha légèrement la tête pour lui faire signe qu'il avait entendu, mais ne sachant trop quoi ajouter sur ce sujet. A vrai dire, même s'il était plutôt excellent en potions, il avait refusé platement de rejoindre le "club" de Slighorn. Il y avait été invité, mais son esprit libre et rebelle à toute autorité par nature s'était offusqué à cette idée... bien qu'il fut aussi un peu immature à l'époque. Il avait préféré rester juste avec ses deux meilleurs amis et ceux de sa maison, point barre. Il eut un léger rire amusé en entendant les "périodes courtes" durant lesquelles ont tenu les professeurs successifs, et de plus belle en entendant le "je ne suis pas facile à vivre". Pourquoi ? Une sorte de complicité. Lui-même pouvait se montrer assez réticent et difficile si le professeur ne l'inspirait pas ou l'agaçait franchement... ainsi ils continuaient de marcher vers le but, profitant du moment comme ce dernier leur venait, tranquillement, sur l'air d'un week end de Septembre...

« Tu crois vraiment que c'est mon style ? D'enchaîner les coups d'un soir ? Tu ne crois pas que j'aimerais me réveiller tous les jours dans les bras de la même personne ? Me dire que c'est pour la vie ? Bien sûr que si... Mais c'est pour l'instant la seule façon que j'ai trouvé de ne pas souffrir. En une nuit, on a pas le temps de briser le cœur de quelqu'un. Ni de se faire briser le sien... »

Les yeux gris aux reflets métalliques de la demoiselle, l'espace de quelques secondes comme ils s'étaient arrêtés, confrontèrent les siens qui avaient viré dans un étrange noir - bleuté de nuit, avec des nuances étranges et surtout aux pupilles étrécies sous le coup de la contrariété intense et passagère. Comme ils étaient arrêtés, il avait momentanément croisé ses bras sur son manteau, les sourcils froncés et le regard un peu dur devant l'accusation, qui vira dans une lueur profondément blessée et triste dans les derniers propos. Bon, il en était un peu responsable en raison de sa trop grande franchise et sa propension naturelle à foncer/parler tête baissée sans réfléchir lui revenant par moment. "... on n'a pas le temps de briser le coeur de quelqu'un. Ni de se faire briser le sien"... ces propos tournaient inlassablement dans son esprit, comme des grosses épines de fer s'amusant à transpercer son coeur à la manière d'une pelote d'épingles ou d'un hérisson. Merci du rappel... il détourna son regard, préférant se réfugier dans le silence le temps qu'il reprenne de sa constance avant de risquer de lancer un autre mot malheureux. Quelques minutes plus tard, faisant des efforts, il parvint à garder une ombre de sourire et sa voix quand même assurée et chaleureuse comme il répliqua simplement, comme un signe de paix ;

- ... Listen. Je veux bien te croire que ce n'est pas ton style, je... peux comprendre en un sens. Ou peut-être pas. Mais cela importe peu. Au fond, chacun a sa manière pour ne pas briser un coeur ou se faire briser le sien. Je peux respecter cela. Je suis désolé, j'ai parlé sans doute un peu vite. ... N'en parlons plus, tu veux bien ?

Ainsi il reprit sa marche, le pas délibérément lent et maîtrisé, comme s'il marchait sur des oeufs. Toute son attitude montrait qu'il ne valait mieux pas insister sur ce sujet pour le moment, et qu'il préférait passer à des sujets plus joyeux pour ne pas rester sur ce "petit accident". Il était en plus très sensible sur le sujet, en dehors des troubles familiaux y étant liés. Se faire briser le coeur... cela lui était arrivé deux fois, deux fois de trop. Deux fois qu'il avait été dans les dépressions les plus noires et que seuls Tomas ou Lavande avaient réussi à l'approcher, le secouer et l'obliger avec force et tact mêlés à remonter la pente, qu'il le veuille ou non au début. Adler et Lynn... avec Adler, encore, il s'en était remis vite. Il s'était fait à l'idée que le destin, la malchance ou quelque force supérieure refusait tout net qu'ils puissent sortir ensembles après avoir été tant rapprochés dans les années de Poudlard. Et l'histoire avec Lynn n'avait fait que confirmer ce qu'il pressentait un peu : son statut, qu'il le veuille ou non, jouait toujours ou presque contre lui. Il ne pouvait pas encore faire assez confiance à quelqu'un sur ce genre de relation. Avec Adler, ça avait été brutal, une fin en carambolage, avec lui furieux, elle mesquine et blessée, et ils s'étaient quitté en se jurant par magie de ne jamais chercher à se revoir. Avec Lynn... une grimace de douleur lui échappa involontairement, déformant l'espace de quelques instants l'apparence paisible et enjouée de ses traits, comme un fantôme qui surgit et finit par s'estomper. C'était trop récent encore, il ne devait pas y penser.... il devrait un jour pourtant la confronter. Si leur relation amoureuse était belle et bien finie, peut-être des cendres de cette dernière pourraient-ils essayer au moins de sauver leur ancienne amitié...

[...]


Ils étaient ainsi arriver au Chaudron Baveur, et le moindre reste de pensée négative/dépressive s'était envolé à peine le pas posé sur le pas de la porte de l'enseigne, faisant la frontière de son établissement entre le monde moldu et le monde sorcier. La conversation avait reprit bon train, convenablement installés qu'ils étaient, dans une salle étrangement calme et aussi désertée que ne l'était le Chemin ce jour là. Profitant de leur bièraubeurre après un toast rituel, ils discutaient de tout et de rien, bien décidé à profiter de la compagnie de l'autre en une atmosphère toute amicale et chaleureuse. Ils en étaient là alors que Heva reprenait avec enthousiasme, visiblement amusée de son ton lui-même enjoué quand il parlait de ses passions, la bonne humeur étant diablement contagieuse :

« On jouera en extérieur contre les Chauves-Souris de Ballycastle. J'espère aussi qu'il fera meilleur, mais pour nous, c'est mieux qu'il ne fasse pas trop ensoleillé même s'il y a peu de chance, avec ce temps pourrit ! Sinon il faut faire gaffe à pas voler en plein soleil... J'espère que ce sera un beau match ! Et si les fameux journalistes rapportent la feinte Schmit, c'est qu'on aura gagné !»

Il eut un léger rire amusé en la voyant sourire, comme elle attisait quelque peu sa curiosité concernant cette figure acrobatique de Quidditch personnalisée. Un peu comme cette fameuse feinte de Wromscky ou un nom se prononçant un peu pareil. Un air joueur et passionné illuminant les traits de son visage, Alan répondit d'une voix grave et chaleureuse :

- Ah je vois ! Vous avez déjà pas joué contre cette équipe ? Bah, avec un peu de chance, on peut espérer que vous ayez juste un ciel nuageux sans cette fichue flotte. Ou entre deux vagues d'intempéries. Même s'il est presque impossible de contrôler la météo ! Je te le souhaite en tout cas, un bon et beau match. Je ferais en sorte de suivre cela de loin entre les études et la vie étudiante.

«C'est vrai que c'est un peu spécial le mannequinat... Je ne suis plus anonyme depuis l'année dernière on va dire, alors c'est sûr qu'on me reconnaît un peu partout. Si ça se trouve, un jour je créerais des émeutes ! »

Il ne put s'empêcher de se joindre à son rire, se bénissant cette fois d'avoir attendu la fin de son propos avant de reprendre une gorgée de Bièraubeurre. Au moins s'épargnait-il du ridicule de s'étouffer en riant en même temps qu'en buvant. Finalement, ce n'était pas un mal qu'il n'y ait personne ou presque. Vu le nombre de fois où ils avaient ris à gorge déployée ou presque depuis leur arrivée, cela aurait pu importuner des gens en temps normal. Pas que cela le préoccupait en soi : comme il l'avait prouvé dans un pub du centre de Londres il y a un an et demi avec Tomas, il se fichait royalement de ce que pensaient et disaient les gens concernant une discussion animée. Approuvant d'un signe de tête compatissant, il ajouta avec un sourire espiègle, le regard noir pétillant et facétieux :

- Je peux... imaginer. Et si ce jour arrive et que je suis dans les parages, ne compte pas sur moi pour venir être compressé et étouffé dans ces masses humaines, mais plutôt pour m'enfuir en courant ou transplaner ailleurs ! Rien contre toi, hein ? Juste contre les émeutes et autre rassemblement populaire de ce genre... niarkhéhé


Imitant son interlocutrice, il commença à s'attaquer à sa propre crêpe. Cela faisait une éternité qu'il n'en avait pas consommé une d'ailleurs. Elle était plutôt bonne, même simple dans son assortiment. Sans doute ne valait-elle pas une crêpe produite dans un restaurant spécialisé dans le domaine ou faite maison, mais elle était quand même d'un bon goût. La pâte n'était pas trop fine non plus, pas brûlée non plus, et assez généreuse dans le coeur de sucre enrobé dans la pâte mélangeant farine, oeufs, et lait principalement. Savourant ses premières bouchées, il écouta avec attention la réplique de Heva concernant son loisir artistique :

« Oh ! Tu as de la chanche, moi, che suis vraiment nulle dans tout che qui est artichtique... »

Un sourire enjoué et compréhensif aux lèvres, le jeune homme attendit de terminer et avaler sa présente bouchée de crêpe, de boire une autre gorgée de sa boisson et de s'essuyer la bouche avant de reprendre de sa voix grave et toujours de bonne humeur, soulevant avec indulgence et facétie mêlées:

- Je suppose que chacun est bon dans son domaine. Par exemple je suis absolument certain que tu me fous la pâtée au Quidd', ou même sur un balai tout court ! Ou encore dans cette histoire de mannequinat. Faut avoir une patience folle pour ce genre de choses, et savoir endurer la foule. Deux qualités dont hélas je ne dispose pas. Par exemple, dans un contexte plus... amical, mon meilleur ami Tomas a la fichue manie d'adorer tout prendre en photo. Il est allemand et c'est sa troisième année seulement en Angleterre, il est curieux donc. Mais il aime particulièrement les séances shootings, je l'ai emmené un peu partout dans les environs de Londres, Pré Au Lard ou même des USA. Un peu le guide privilégié quoi. Le seul hic est qu'il adore me prendre comme modèle, et il sait en plus que je n'aime pas cela, mais que je finis toujours par céder de mauvaise grâce. Pas la patience, je te jure...

La discussion continuait bon train, tous deux visiblement assez bavards, curieux et de bonne oreille pour s'écouter et se répondre avec le même entrain comme ils profitaient de leur petite gâterie sucrée respective et de leurs boissons les réchauffant du temps peu clément dehors. Ainsi ils passèrent sur les études à Poudlard, leurs matières favorites, avant de revenir sur la famille, après qu'il eut vaguement évoqué l'existence de sa cadette, qui arracha ce commentaire à la fois curieux et un peu envieux de la joueuse de Quidditch montant dans son estime :

« Tu as une petite sœur ? Elle est gentille ? Elle a quel âge ? Elle s'appelle comment ? … J'aurais vraiment aimé avoir une petite sœur ou un petit frère... Mais là, il n'y a plus d'espoir si tu veux mon avis... Mon père n'a pour seul amour que ses machines bizarroïdes et ma mère... Elle habite en France, et elle va se remarier... Je viens de recevoir l'invitation, c'est pour ça que je suis là... »

Le ton léger de la jeune femme ne le détrompa pas cependant, sentant la petite tonalité envieuse tant dans son regard que dans sa voix. Ce qui le rendit perplexe avant qu'il ne comprenne le pourquoi du comment : était-elle... fille unique, comme Lavande ? Lavande lui rappelait souvent combien il avait de la chance, ainsi que Tomas, d'avoir une petite soeur ou soeur jumelle avec qui échanger et se disputer dans la joie et la bonne humeur. Lui-même, en quelque sorte, avait une relation amicale profonde, presque fraternelle, avec Lavande. Ils étaient aussi proches que des meilleurs amis de longue date mais se disputaient aussi joyeusement et sur courte durée qu'un frère et une soeur pouvaient le faire. Quand à Tomas... ce dernier était autant son meilleur ami qu'un "presque-frère" de son âge qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'avoir avant. Il y a même des fois où il se sentait plus chez lui à l'UMA, dans sa "famille" ou presque son clan dans cette idée là entre ses deux meilleurs amis... et sa cadette, certes. Amusé mais compréhensif, il prit le temps de répondre à ses questions, un sourire rayonnant aux lèvres de bonne humeur, de compassion et de malice :

- Yes, j'ai une soeur cadette, sorcière comme moi. Gentille... tout dépend avec qui. Tout le monde dit cela, moi je trouve que c'est une peste collante et capricieuse à ses heures, mais elle est globalement sympa, curieuse et extravertie, elle se calme avec les années. Elle va vers ses treize ans cette année, en Février, nous avons sept ans d'écart. Elle s'appelle Honor, mais je la surnomme "Horror" entre nous. Wink Elle est en troisième année à Poudlard en ce moment, à Gryffondor. Bon pour l'histoire du collant, c'est peut-être aussi qu'elle ne m'a guère connu avant son entrée à Poudlard en première année, dans le monde sorcier. Quand j'ai quitté le... enfin, ce qu'il y a de plus proche d'un foyer moldu, elle n'avait que deux ou trois ans. J'avais disparu pendant sept huit ans pour elle, j'imagine que c'est pas toujours simple... m'enfin, faut pas pousser non plus hein. On est proches quand même.

Il s'interrompit, un sourire amusé dansant sur ses lèvres au souvenir du pendentif aux armes de la maison des sang et or, enchanté pour la protection, qu'il lui avait offert pour son anniversaire l'année dernière. Un peu plus sérieux, bien que toujours curieux, il reprit après avoir avalé une autre bouchée de sa crêpe :

- En France... joli pays. Même si je connais que la région parisienne. Doit pas être simple tous les jours. Quel genre de machines, si je peux me permettre ? J'avoue être curieux. Une invitation tu dis ? Était-ce pour cela que tu semblais si triste tout à l'heure ? Un remariage, je suppose que c'est aussi délicat si ce n'est plus qu'un divorce... tu comptes y aller ?
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  • Heva Schmit
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyVen 1 Fév - 17:45:56


Mâchonnant sa crêpe avec enthousiasme, Heva écoutait son compagnon répondre à ses questions, une lueur rieuse dans les yeux. Elle n'avait pas autant rit depuis bien longtemps, et si elle songeait au début de sa journée, elle n'aurait jamais pensé s'amuser autant, puisque ce lundi avait plutôt mal commencé... Une chance qu'elle ai croisé Alan ! C'était d'ailleurs tout à fait le genre de la blonde de se perdre dans ses pensées sur le Chemin de Traverse puis de finir à boire un coup au Chaudron Baveur avec un jeune homme qui était pourtant, seulement une heure auparavant, un parfait inconnu !

Elle manqua de s'étouffer en entendant sa réplique et pointa sur lui un doigt faussement accusateur en fronçant les sourcils.


« Ah oui ? Tu ne viendrais même pas me sauver de la foule si tu me voyais ?! … Et bien, merci... Ça me fait plaisir ! Elle déglutit, puis ajouta avec un petit air particulièrement sadique. Pour la peine, si je te reconnais, je te montrerais à mes milliards de fans pour qu'ils aillent te chercher ! »

Et elle se mit à rire doucement, donnant parfois aux autres l'impression d'avoir devant eux une parfaite gamine, riant aux éclats devant un dessin animé pour enfant. La blonde observa Alan lui indiquer ses points forts à elle et ses points faibles à lui avec l'étrange impression qu'il exagérait un peu ses défauts. La joueuse de Quidditch avala une longue gorgée de Bièraubeurre avant de reprendre pour, une fois n'est pas coutume, contredire allègrement son camarade.

« Évidemment que je te fous la pâté sur un balais ! Ça fait quasiment quatre ans que je ne fais jouer au Quidd' de mes journées ! C'est de la triche ! Et pour le mannequinat, c'est différent aussi ! Je crois que, de façon générale, les filles sont beaucoup plus photogéniques que les garçons ! Et jusqu'à preuve du contraire, tu es un garçon ! Pour la foule, même chose, je suis habituée ! Et j'aime avoir l'impression d'être le centre du monde aussi... Ajouta-elle avec un sourire coquin avant de reprendre comme s'il n'en était rien. Par contre, je dessine aussi bien qu'un enfant de maternelle avec les bras dans le plâtre et je serais capable de faire sauter une maison rien qu'en essayant de préparer une minable petite potion de rien du tout... Et d'ailleurs, tu doit être beaucoup plus instruit que moi, parque je n'ai qu'un niveau ASPIC ! … Voilà ! »

Elle conclut sur un sourire victorieux, sachant qu'il n'y avait rien à ajouté dans le décompte de leurs qualités respectives. Son dernier point ne la dérangeait en revanche, absolument pas. Elle avait choisit sciemment de quitter l'enseignement scolaire et n'y voyait actuellement aucun inconvénient. En plus, même en ayant continuer, elle n'était pas certaine qu'elle aurait pu suivre le rythme. Elle faisait plutôt parti de cette minorité d'élèves qui brillaient sans rien faire dans leurs matières de prédilection ( Vol, Duel, DCFM et Astronomie ) et qui échouaient lamentablement, même lorsqu'ils travaillaient à fond, dans le reste... Le reste, qui était sans doute constitué, entre autre, de la Botanique, de l'Histoire de la Magie et de la Divination... No comment...

La blonde écouta avec envie Alan lui parler de sa petite sœur sans creuser le fait qu'il soit partit lorsque celle-ci n'avait que deux ou trois ans. Cette Honor lui paraissait génialissimement génial. Mis à part le fait qu'elle soit chez les Gryffondors, mais ça, on y pouvait rien ! C'est en général difficile de parlementer avec un vieux chapeau sans passer pour une andouille. Elle-même n'en avait d'ailleurs pas eu l'occasion, puisque la relique n'était restée qu'une dizaine de seconde perchée sur sa tête... Heva soupira d'un air rêveur.

« Si un jour elle entre dans une crise d'adolescence difficile et que plus personne ne la supporte, n'hésitez pas à me la prêter pour les vacances ! Je l'accepte direct comme sœur à mi-temps ! … Et, qu'elle enfant n'a jamais rêvé d'avoir une grande sœur aussi hypersex que moi ? »

Elle adresse un sourire angélique à Alan mais s'assombrit légèrement à l'évocation du mariage de sa mère. Elle commença par répondre aux questions faciles.

« Il travaille au Département des Brevets Saugrenus, mais je préfère ne pas savoir ce qu'il fabrique réellement, si tu vois ce que je veux dire... Sûrement des choses bien inutiles et bien dangereuses... »

Elle soupira de nouveau, but une gorgée de sa boisson puis aborda le sujet qui fâchait.

« Je n'y ai été que quelques fois en fait, mais je trouve aussi que c'est un très beau pays. Par contre, je parle français mais je n'aime pas trop ça... Ça me rappelle de mauvais souvenirs. Et je ne pense pas que j'irais. Alice, enfin, ma mère, est partie quand j'avais deux ans et ça fait un an que je ne l'ai pas vu. Elle est un peu... Pas comme moi quoi. Elle ne me parle que français et ne m'a jamais dit qu'elle... qu'elle m'aimait ou qu'elle tenait à moi... Elle ne m'invite que parce que la famille de son futur mari doit savoir qu'elle a une fille et que ce serait mal vu que celle-ci ne vienne pas... »

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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyLun 11 Fév - 18:50:25

« Ah oui ? Tu ne viendrais même pas me sauver de la foule si tu me voyais ?! … Et bien, merci... Ça me fait plaisir ! Pour la peine, si je te reconnais, je te montrerais à mes milliards de fans pour qu'ils aillent te chercher ! »

Gardant un rire voulu sardonique et fier de lui sur ses lèvres, il se retint juste à temps de prendre une autre bouchée de sa propre crêpe, la reposant tant bien que mal pour rire doucement, avec légèreté de coeur et une entière franchise qu'il n'avait pas eu depuis un moment, en dehors de quelques fois avec ses meilleurs amis. Plus encore avec celle qui était une parfaite inconnue quelques minutes auparavant. Mais autant il avait été chargé de certains défauts notoires avait-il une brillante qualité : celle de mettre naturellement à l'aise ses interlocuteur par son caractère d'ordinaire jovial et chaleureux, rappelant ses anciennes attaches à la maison des blaireaux, au blason noir et or de l'école de magie écossaise, cette capacité à parler et rire de tout ou presque sans le moindre complexe, appuyé par un esprit globalement ouvert, curieux et un don pour le glissement des sujets tendus, difficiles, à d'autres plus relâchés et légers en cas de besoin. Il était un paradoxe total entre l'être ombrageux, colérique, sombre et pessimiste à ses quelques mauvaises heures et la personne joyeuse, joviale, badine et au rire facile le reste du temps, et en était parfaitement conscient.

Néanmoins, juste pour la forme, il fit mine à son tout de s'offusquer de sa menace, croisant les bras sur sa poitrine, regardant avec amusement le doigt accusateur pointé sur lui. Cela lui rappelait agréablement quelques joyeuses discussions animées avec Lavande, quand cette dernière pointait le même doigt de condamnation en direction de son sternum. Pour reprendre les termes de Tomas citant Lavande lui-même lors de l'une de leurs abondantes correspondances épistolières de cet été : "un gentleman, mais aussi un satané goujat !". Goujat. Sans doute n'avait-il pas entendu aussi souvent une insulte que cette dernière à son propos, de la bouche de ses meilleurs amis, sur un ton joueur ou plus sérieux selon le contexte. A tel point que cela lui était devenu presque un sobriquet, voire parfois presque au niveau du surnom. Alan Jonathan 'Goujat' Desoya. Cela sonnait assez bien, comme troisième prénom en fait niarkhéhé en y réfléchissant un peu. Et Len' s'était fait un plaisir de suivre la tendance une fois qu'elle avait été mise au courant au cours de l'une de leurs habituelles et heureuses disputes élevées dans les couloirs de l'UMA, suscitant l'habituel amusement de leurs pairs habitués à de pareilles scènes et sachant que les colériques aspirants médicomages se réconcilieraient aussi rapidement que n'étaient vives ces disputes, presque aussitôt, redevenant les meilleurs amis du monde avec Toto qu'ils étaient devenus en bientôt trois ans. Il s'assit confortablement contre le dossier de sa chaise, l'air songeur et faussement blessé, avant de se redresser de toute sa taille, la fixant intensément de son regard noir-bleuté si particulier, vif, amusé et perçant :


- Really ? Et bien, tu serais aussi cruelle que moi dans ce cas. Il semblerait que j'ai enfin trouvé une challenger me disputant mon titre indiscuté jusque lors de 'Champion de la Goujaterie'. Désolé, la foule a un effet encore plus répulsif sur moi que le sortilège de "Repousse Moldus" sur les non-sorciers. Tant bien même que je voudrais t'aider que mon corps s'enfuirait contre mon bon-vouloir. L'instinct je présume... que veux-tu faire contre les réflexes, mm ?

Puis, pour montrer qu'en dépit de la pleine véracité de ses paroles son ton restait sied-ment plaisantin et léger, il se mit à suivre son rire délicat comme le carillon d'une petite fille du sien, plus grave, mais non pas moins démuni de chaleur et d'un brin d'amitié. Il s'en fichait de ce que pouvaient bien penser les rares clients qui auraient pu rentrer dans l'établissement, du regard des autres, après tout il était doux à ses oreilles d'entendre le rire sincère, léger et élevé de quelqu'un, même d'une jeune femme, qui quelques minutes auparavant semblait triste au possible et d'humeur bien sombre, à la limite du degré dépressif, solitaire. Les symptômes lui étaient, après tout, on-ne-peut-plus connus puisque malade habitué de ce mal si rude...

« Évidemment que je te fous la pâté sur un balais ! Ça fait quasiment quatre ans que je ne fais jouer au Quidd' de mes journées ! C'est de la triche ! Et pour le mannequinat, c'est différent aussi ! Je crois que, de façon générale, les filles sont beaucoup plus photogéniques que les garçons ! Et jusqu'à preuve du contraire, tu es un garçon ! Pour la foule, même chose, je suis habituée ! Et j'aime avoir l'impression d'être le centre du monde aussi... Par contre, je dessine aussi bien qu'un enfant de maternelle avec les bras dans le plâtre et je serais capable de faire sauter une maison rien qu'en essayant de préparer une minable petite potion de rien du tout... Et d'ailleurs, tu doit être beaucoup plus instruit que moi, parque je n'ai qu'un niveau ASPIC ! … Voilà ! »

Mais heu ! Il n'exagérait en rien ses défauts, non messieurs, non mesdames na . Il ne faisait juste que de les souligner et d'insister sur ces derniers, histoire que lorsque lesdites personnes y font face, ces dernières soient prévenues et ne fassent pas mine de n'avoir jamais été mises au courant. Puis bon, sans doute, être modeste de nature en soit n'aidait pas vraiment à arranger les choses non plus. Il dut ainsi concéder le point vis-à-vis du Quidditch, le mannequinat aussi, laissant son interlocutrice effectuer un exercice qu'il avait lui-même en affection d'ordinaire : contredire si estimé nécessaire les propos de son interlocuteur. Il leva un sourcil devant le commentaire concernant le fait que jusqu'à preuve du contraire il fasse partie de la gent masculine. La question ne se posait même pas, 'of course' qu'il était un homme, what the hell ? Lui, une fille qui s'ignore ? Jamais, oh grand jamais ! Vous ne pourriez pas lui faire pire outrage, pire insulte du moins... ou presque, mais peu importe des subtilités ! Il était un gars, et damn proud of it ! Son expression s'adoucit néanmoins sur la suite des propos de contre-argument de la joueuse de Quidditch, un sourire entre amusement-incompréhension devant la remarque qu'elle aimait être le centre du monde. Il ne comprenait pas comment les gens pouvaient apprécier de se retrouver sous les feux de la rampe. C'était... pas agréable quoi. Après on ne vous laissait jamais la paix. Il ne comprenait pas le point de vue, mais le respectait néanmoins. Chacun son opinion après tout, liberté de penser et de pensée après tout. Néanmoins il ne put retenir une ombre de sourire amusé devant les propres critiques de la jeune femme vis-à-vis d'elle-même, et du accepter malgré lui le contre-argument. Ainsi il se contenta d'un léger signe de main de reddition et d'un mince sourire amusé :

- Ok, ok, soit. Chacun ses défauts et ses qualités, mm ? Soit, admettons. Mais quand même, je te préviens, je n'exagérais qu'à peine concernant mes défauts. Dans mes pires moments je me demande comme mes meilleurs amis et amis tout court peuvent me supporter. Bon, j'le paye d'une manière ou d'une autre ensuite, ils adorent me prouver combien je me rends ridicule quand je m'emporte quelques fois. Pas que je le leur reproche, au contraire. On reconnaît les vrais amis. Je n'en ai pas beaucoup, mais je donnerais tout pour eux s'ils en avaient besoin.

Il se donna aussi à coeur joie de peindre un portrait totalement relatif et subjectif de sa cadette, critique mais empreint d'affection fraternelle indéniable. Il était bien connu que les frangins Desoya ébauchaient réciproquement des portraits démoniaques, critiques l'un envers l'autre, mais qu'au fond leur affection n'était pas absente. Les gens se doutaient souvent, par leur ton, leur expressivité, que tout n'était pas si grave que cela, certaines choses grossies et précisément ce qui était ignoré ou non souligné n'en reprenait que plus d'importance encore. Et en tant que grand frère des deux, Al' se faisait une joie et un devoir de 'dénigrer' affectueusement sa cadette, après tout il était l'aîné crénom de Merlin ! Sans cela elle oublierait qui était le patron dans la hiérarchie fraternelle lors des vacances en commun à venir à Brighton ou Salem niarkhéhé .

« Si un jour elle entre dans une crise d'adolescence difficile et que plus personne ne la supporte, n'hésitez pas à me la prêter pour les vacances ! Je l'accepte direct comme sœur à mi-temps ! … Et, quelle enfant n'a jamais rêvé d'avoir une grande sœur aussi hypersex que moi ? »

Alan remarqua son soupir et air rêveur. A ce qu'il avait entendu de Lavande, quelques rares fois, être fils ou fille unique n'avait pas que des avantages, pour autant que se plairaient à croire ceux qui avaient des frères et/ou soeurs, aînés comme cadets, benjamins voire jumeaux dans certains cas. Il se rappela aussi vaguement de la proposition de sa meilleure amie à sa cadette, comme quoi elle aurait sans doute besoin parfois d'une présence féminine pour la conseiller ou parler avec elle de choses qu'elle ne pourrait ou ne voudrait évoquer à son frère aîné, tant en sa qualité d'aînesse que son appartenance indéniable à la gent masculine. Sans doute que Honor serait aux anges et accepterait sans ciller les deux offres de Lavande et de Heva, surtout que cette dernière était une star au Quidditch, sport que sa soeur commençait à prendre en affection après les avoir vu jouer, Elena et lui, aux matchs amicaux aux Etats-Unis. Il rit à voix basse mais de bon coeur, surtout à la dernière remarque de Heva, avant de répondre avec un air mêlant la malice naturelle, bon enfant, qu'au sérieux de l'aîné :

- Mm... j'y penserais. Surtout que j'pense pas qu'elle serait contre si je lui disais qui faisait la proposition. Mais je ne suis pas toujours très prêteur avec ma cadette, c'est là un de mes moindres défauts. Je me réserve l'exclusivité, par mon privilège d'aînesse, du droit de l'embêter à ma guise et selon mon bon vouloir. En échange de ma protection, tu comprends ? niarkhéhé

Le ton qu'il avait adopté restait léger et plaisantin. Il était parfaitement conscient du fait que parfois il 'abusait' légèrement de ses privilèges d'aînesse envers elle, comme Honor ne se retenait pas de le faire avec ses privilèges de cadette vis-à-vis de leur mère quand ils se chamaillaient joyeusement. Amour vache entre frère et soeur, oui messieurs, ils s'aimaient comme chien et chat habitués depuis longtemps à vivre au sein du même espace familial, et surtout liés par le sang, la condition de moldus sensibles à la magie, en dépit de l'écart d'âge. Il n'en restait pas moins fier d'elle, même si elle n'avait - heureusement - pas trop pris sur lui concernant les habitudes et le comportement scolaire. Quoique... des fois, elle ne pouvait pas le renier entièrement, à ce qu'il avait pu comprendre lors des dernières vacances estivales. Le sourire angélique de son interlocutrice avec laquelle il commençait à nouer amitié, enfin apprécier du moins, s'assombrit sur le sujet suivant. L'étudiant, terminant une autre bouchée de crêpe tout en gardant une oreille attentive, avala le morceau avant de se faire un devoir d'essayer de corriger une légère gaffe habituelle de sa part, de lui rendre le rire et sourire en commentant d'un ton léger et badin, amusé, en rebondissant sur un point de ses propos :

- Ouch, je ne préfère pas imaginer en effet ! Au Département des Brevets Saugrenus... ils font souvent des choses complètement tarées, entre le génie et la folie douce là bas ! Des choses bien inutiles et bien dangereuses, tu dis ? M'étonne pas. On avait, 'fin j'sais pas s'il est encore là, un prof à l'UMA qui en faisait partie. Mr Murray. Il enseignait l'étude des moldus, j'l'ai eu les deux ans passés. Et je peux t'assurer qu'on questionnait sa sanité d'esprit lors des travaux pratiques qu'on avait à faire... j'te jure... j'pense pas que tu voudrais savoir, vaut mieux pas. Il était cool, certes, marrant, mais j'me demandais si c'était un génie fol dingue ou un fou génial.

Il lui suffisait de se rappeler du tout premier travail pratique réalisé en première année avec Tomas pour se rappeler du professeur, aussi créateur du Tournoi de Duels Sorciers qui avait eu lieu au début de l'année dernière, de sa deuxième année en alors magico-soins spécialisé Médicomagie, auquel il avait pris part. Quant au TP, il s'agissait de construire, avec des matériaux aussi invraisemblables les uns que les autres, tous d'origine moldue, un truc censé être un téléphone cellulaire sans le moindre recours à la magie. Autrement dit, chaud voire carrément impossible. Tomas et lui, alors en équipe, étaient restés perplexes et avaient eu bien du mal, en dépit d'être tous deux bon connaisseurs du monde moldu et lui spécialisé en informatique. Il grimaça légèrement en se souvenant de certains matériaux totalement inutiles à ses yeux, du genre une figurine de pokémon, Ectoplasma pour être entièrement précis, ou pire encore... bien pire... la palme d'or de l'inutilité allait quand même au préservatif qu'ils devaient bien caser quelque part dans leur création. Cela dépassait toute logique, le prof était un peu barge sur les bords, mais génial quand même. Faut avouer...

« Je n'y ai été que quelques fois en fait, mais je trouve aussi que c'est un très beau pays. Par contre, je parle français mais je n'aime pas trop ça... Ça me rappelle de mauvais souvenirs. Et je ne pense pas que j'irais. Alice, enfin, ma mère, est partie quand j'avais deux ans et ça fait un an que je ne l'ai pas vu. Elle est un peu... Pas comme moi quoi. Elle ne me parle que français et ne m'a jamais dit qu'elle... qu'elle m'aimait ou qu'elle tenait à moi... Elle ne m'invite que parce que la famille de son futur mari doit savoir qu'elle a une fille et que ce serait mal vu que celle-ci ne vienne pas... »

Il écouta avec attention les explications de la blonde, tout en reprenant quelques gorgées de sa propre Bièraubeurre, bien entamée au fur et à mesure de la longue discussion qu'ils avaient entamés quelques temps plus tôt. Repassant du registre 'pas sérieux du tout' au mode 'sérieux comme un pape' en quelques secondes, ses yeux noirs si particuliers ne quittaient pas son interlocutrice, guettant ses réactions et son expressivité. Il n'allait pas s'attarder sur ce sujet, pour éviter autant que possible une gaffe irrécupérable et non-désirée de sa part sur un sujet aussi délicat. Il comprenait en partie, il compatissait partiellement, mais pas entièrement. C'était limite plus 'grave' encore que dans sa propre situation, ne savait du coup comment réagir, quels mots employer, s'il valait mieux qu'il se taise ou qu'il réponde quelque chose. Après quelques secondes, presque minute, de délibérations internes, il se décida à répondre pour conclure sur la question, tentant de peser au mieux ses mots pour véhiculer son idée sans chercher à blesser d'une manière ou d'une autre. Essayer d'être franc tout en restant diplomate, voilà un petit 'jeu' de jonglerie verbale pas des plus évidents, il ne perdait néanmoins pas grand chose à s'y essayer. Reposant son verre, il finit par se lancer :

- Après j'sais pas, j'peux pas dire que je sais réellement ce que ça fait. Je pense pouvoir 'comprendre' en partie ta position. J'ai... disons... quelques difficultés et désaccords avec ma propre mère. Façon de parler. M'enfin, le truc important n'est pas là. J'me contenterais juste de dire que si tu te sens pas prête, ne le fais pas. Si tu te sens prête, fais-le. Rien ne t'oblige à y aller. Juste que peut-être tu pourrais clarifier la situation dans la foulée. Après, ça ne me regarde pas, tu fais comme tu veux. Après tout, on s'connait depuis quelques minutes, j'comprendrais et je...'fin... ça me vexera pas que tu m'envoies bouler sur ce truc.
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyVen 22 Mar - 18:08:42



Heva, qui mastiquait avec application sa crêpe en écoutant Alan se plaindre manqua de s'étouffer. Il ne s'en rendait même pas compte mais elle allait faire une attaque si il continuait à la faire rire comme ça ! Elle en avait mal aux côtes ! Mais il fallait qu'elle finisse sa Bièraubeurre avant de mourir, évidemment. Et puis, de toute façon, le garçon était un futur Médicomage, alors il se débrouillerait pour la sauver, hein ! Tant pis pour lui !
La jeune femme prit un air flattée et battit de l'air avec sa main droite.


« Championne de la Goujaterie ?! Vous m'honorez mon cher... »

De toute façon, qu'importe de quoi, du moment qu'elle était une Championne avec un grand C, ça lui allait ! Il ne fallait pas oublier que la blonde avait fait ses études à Poudlard dans la maison des disciples de Salazar ! Et si elle n'avait pas le petit côté sang-pur affirmé que se donnait certains de ses camarades à son époque, il fallait bien avoué que son comportement parfois hautain, désagréable et solitaire la renvoyait directement dans les archétypes des Vert-et-Argent ! Et pourtant, elle se souvenait très bien avoir entendue le Choixpeau hésiter sur sa tête, entre Serpentard et Gryffondor... Mais le bout de chiffon miteux qu'il était alors avait sans doute juger plus prudent de l'envoyer du côté des Vipères... Histoire de ne pas déclencher de guerre civile chez les Rouge-et-Or !

Heva sourit à Alan. Elle comprenait très bien ce qu'il voulait dire par rapport à ses défauts. Elle le taquinait juste pour le plaisir... Elle aussi en avait un nombre incalculable – dont elle était fière – et seule Gwenog réussissait à la supporter. C'était sa meilleure amie et souvent, elle se demandait pourquoi. Pas pourquoi elle aimait la Harpie, ça elle le savait. Elle avait besoin de quelqu'un pour veiller sur elle et la recadrer de temps à autre, et sans doute leur différence d'age importante – treize ans – jouait-elle en leurs faveurs. Mais plutôt pourquoi Gwenog l'appréciait. C'était une autre histoire mais la blonde doutait que même la principale concernée puisse répondre à la question. De toute façon, elle n'était pas très douée pour les grands discours et les preuves d'amitiés, alors mieux valait ne rien demander !

La réponse de son compagnon à sa proposition de baby-sitting à temps partiel remplie aussi la blonde de bonheur. Elle était sérieuse lorsqu'elle disait cela et la seule idée de se voir papoter pendant des heures ou faire les boutiques avec la petite Honor la faisait sauter de joie comme une gamine de six ans devant une poupée Barbie ! L'attitude sur-protectrice d'Alan la fit sourire et Heva sortit ses mains de sous la table pour bien montrer qu'elle ne croisait pas les doigts.


« Je sais que j'ai tendance à laisser traîner mes affaires, mais si tu veux bien me la préter, je te promets que je la perdrais pas ! »

Mais si ! Il fallait la croire ! Elle rangerait son appartement comme elle l'avait fait ce matin et dormirait dans le salon pour laisser sa chambre à la petite sœur d'Alan ! Elle sourit rêveusement et son expression ne fit que s’accentuer lorsque le jeune homme lui parla de son père.

« Effectivement, je le connais de nom ce Mr Murray. Mon père a fait quelques travaux avec lui si ma mémoire est bonne... Mais je crois aussi qu'ils ont reçu une interdiction de travailler ensemble par la suite... Plus prudent pour les autres services avait dit le patron... ! »

La conversation retrouva un penchant sérieux lorsque tous les deux abordèrent les problèmes d'Heva et de sa mère. La blonde expliqua en quelques mots la situation et observa, la gorge un peu nouée, Alan réfléchir intérieurement à ce qu'il allait bien pouvoir lui dire. Elle était désolée de le mettre dans une situation délicate, mais finalement, peut-être avait-elle vraiment besoin de parler...

« Après j'sais pas, j'peux pas dire que je sais réellement ce que ça fait. Je pense pouvoir 'comprendre' en partie ta position. J'ai... disons... quelques difficultés et désaccords avec ma propre mère. Façon de parler. M'enfin, le truc important n'est pas là. J'me contenterais juste de dire que si tu te sens pas prête, ne le fais pas. Si tu te sens prête, fais-le. Rien ne t'oblige à y aller. Juste que peut-être tu pourrais clarifier la situation dans la foulée. Après, ça ne me regarde pas, tu fais comme tu veux. Après tout, on s'connait depuis quelques minutes, j'comprendrais et je...'fin... ça me vexera pas que tu m'envoies bouler sur ce truc. »

Les paroles d'Alan, bien qu'un peu embrumées, lui firent monter les larmes aux yeux, ce qu'elle s’empressa de camoufler. Pas question de montrer que ce que lui disait le jeune homme la touchait. Ce n'était absolument pas contre lui, simplement un réflexe qu'elle avait, pour se protéger inconsciemment sans doute. La blonde termina sa Bièraubeurre et se racla la gorge pour s'expliquer une voix douce.

« Je ne vais pas t'envoyer bouler... C'est très gentils, tu sais. Je crois que j'avais juste besoin qu'on me dise ça. Tu vois, que je pouvais faire comme je le sentais... »

Et c'est ce qu'elle allait faire. Heva commencerait par s'expliquer avec son père. Comment ce faisait-il que ce soit lui qui est reçu l'invitation par exemple ? Puis elle reprendrait contact avec Alice, peut-être. Ou peut-être pas. Elle verrait... Perdue dans ses pensées, elle entendit vaguement un bruit de cloche et se retourna. Ses yeux argentés s'agrandirent à la vision de la grande horloge du Chaudron Baveur, qui venait de terminer un cycle de 60 minutes pour en recommencer un nouveau. La jeune femme se tourna vers Alan.

« Mais il est déjà 13h ! C'est fou ça ! … Je suis désolée, tu as sans doute des choses à faire ! »

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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyMer 27 Mar - 18:55:15

(HJ Merci du topic Wink HJ)

En fait, le truc n'était pas qu'il ne s'en rendait pas compte. Bien au contraire, il exploitait son propre potentiel comique, très bien versé dans l'ironie, la taquinerie et l'auto-dérision. Alors qu'il terminait sa propre crêpe, il se faisait un devoir de se tenir le défi qu'il s'était mentalement attribué quand il avait rencontré cette jeune femme toute seule et l'air déprimé : lui rendre le sourire et la faire rire un peu. On pouvait reprocher beaucoup de choses à l'étudiant, comme son caractère changeant, colérique et imprévisible, son manque pathologique de tact par moment ou ses plaisanteries au goût critiquable, mais on ne lui retirerait pas au moins ce don lui étant propre. Rendre le sourire aux gens, de son mieux.

« Championne de la Goujaterie ?! Vous m'honorez mon cher... »

Un sourire malicieux se dessina sans hésitation sur ses lèvres, ses yeux d'un noir légèrement bleuté brillant d'une lueur espiègle et vive, pétillante, alors qu'il haussa les épaules, une fois ses couverts posés, et essaya de revêtir d'un air toutefois peu convainquant sciemment la tête la plus innocente qu'il puisse esquisser sur ses traits de jeune homme aux portes entre la fin de l'adolescence et le jeune adulte qui se construisait, petit à petit, avant de laisser un léger rire chaleureux faire vibrer légèrement ses lèvres. Enfin des gens qui pouvaient comprendre le second degrés si particulier de son humour ! Il n'y avait pas qu'elle qui récupérait sa bonne humeur, il en était de même en ce qui le concernait. Un sourire restant fixe sur ses lèvres, il ne commenta pas et revint un peu dans son passé, mélancoliquement. Ah ce choixpeau qui n'avait été sûr que d'une chose lors de sa répartition : qu'il n'était pas fait pour la maison de Serdaigle, trop peu sérieux alors pour y rentrer ! Il hésitait entre les trois dernières maisons, pour des aspects précis de sa personnalité riche en couleurs, vive et originale.Un chapeauflou, était-ce cela le terme précis ? Il lui semblait... très vite, il avait délaissé Serpentard, en raison en outre de ses origines moldues et sa bienveillance refoulée, en dépit de son amour des potions, son ironie et son ambition d'alors. Ne restaient donc que Griffondor et Pouffsouffle. Finalement, il avait finit dans la dernière, à sa grande joie et fierté à postériori. Ah, si loin déjà...

« Je sais que j'ai tendance à laisser traîner mes affaires, mais si tu veux bien me la prêter, je te promets que je la perdrais pas ! »

Par habitude, il avait eu la sagesse de ne pas entamer la dernière part restante de sa boisson, de la reposer et d'ensuite éclater d'un rire franc, amusé. Histoire de ne pas s'étouffer comme il avait l'habitude de le faire, malgré lui, quand ses amis s'amusaient à rire gentiment de sa personne au pire des moments. Genre, Tomas en première année quand ils étaient dans un pub et l'interrogeant sur ses sentiments d'alors envers Lynn, alors qu'il buvait sa bièraubeurre. Ou Lavande à plusieurs reprises, quand il prenait une gorgée de thé brûlant. Il attendit donc que la crise de rire passe, pour terminer sa boisson et répondre avec malice, d'un ton plaisantin et badin :

- Au pire, si tu la perds, elle a un système anti-vol vocalique très efficace, tu verras, c'est pratique pour la retrouver. Puis elle est un minimum débrouillarde, elle a ça dans le sang. Mais si tu pouvais éviter de l'égarer, ça m'arrangerait quand même

« Effectivement, je le connais de nom ce Mr Murray. Mon père a fait quelques travaux avec lui si ma mémoire est bonne... Mais je crois aussi qu'ils ont reçu une interdiction de travailler ensemble par la suite... Plus prudent pour les autres services avait dit le patron... ! »

La discussion continuait bon train, l'ancien noir et or riant de bon coeur concernant l'apparent refus de laisser s'associer plus longtemps Mr Murray et le père de Heva. Il devait bien imaginer aisément le désastre ambulant sorcier que cela aurait pu donner, de ce qu'il connaissait de la personnalité du premier. Il se suffit d'un simple et amusé commentaire, levant les yeux au plafond à défaut d'être à ciel ouvert :

- Pourquoi je ne suis pas surpris, connaissant le premier ? 'Fin, il était fou, mais certaines de ses créations étaient franchement géniales ! Puis ses cours étaient au moins amusants...

Le temps commençait à filer sans qu'ils n'en prennent compte, ou ne le remarquent, plongé dans leur discussion animée. Bien que redevenue sérieuse sur la fin, Al' assez satisfait de voir qu'ils étaient, indirectement, revenus sur le sujet au coeur du problème et de l'air si triste de la jeune femme, afin de porter à ce dernier un coup fatal, et l'oublier. Si au début il avait cherché ses mots, il avait fini par offrir son avis, le plus prudent et avisé qu'il ait fait depuis ces dernières années. Ce n'était certainement pas il y a trois ans qu'il aurait balancé ce genre de choses, plutôt un "envoie la bouler et dis lui zut, crénom de Merlin !". Comme quoi il mûrissait un peu, à son rythme, il semblerait... il s'était assagi en effet.

« Je ne vais pas t'envoyer bouler... C'est très gentil, tu sais. Je crois que j'avais juste besoin qu'on me dise ça. Tu vois, que je pouvais faire comme je le sentais... »

Il lui fit signe d'un léger sourire et un petit geste de la main qu'il n'en était rien, que c'était naturel, humble de nature. Son sourire resta chaleureux et compréhensif, avant que lui-même se fasse surprendre par le bruit de l'horloge qui avait continué de tourner, et annonçait la nouvelle heure de... Whaaaaat ? Treize heures, déjà ? Lavande et Tomas devaient le chercher, ou Elena sinon. Dire qu'il voulait juste sortir une petite heure, c'est tout ! Il regarda Heva se confondre en excuses, se redressa, toujours le sourire aux lèvres. Il inscrivit son adresse postale de l'UMA sur un morceau de parchemin qu'il lui tendit, confirmant un peu à regret comme elle attisait sa sympathie et curiosité :

- Le temps passe vite... surtout dans une discussion intéressante. J'aurais aimé rester un peu plus longtemps, mais j'ai... des tonnes de paperasse pour un projet qui m'attendent de pied ferme, et quelques révisions. Tiens, on restera en contact, hésite pas à m'écrire si t'en as envies. C'était cool en tout cas de retrouver une ancienne de Poudlard aussi sympa ! Bonne chance pour la suite, et je regarderais ton prochain match. Sois certaine de leur foutre la pâtée du siècle hein ! 'Til next time !

Il la salua dans une dernière poignée de main, sourire aux lèvres, avant de s'éclipser discrètement, après avoir promis de se refaire cela et que cette fois il payerait les consommations. Il était nettement de meilleure humeur quand il transplana vers l'UMA, et reprit avec plus d'entrain les tonnes de papiers administratifs pour son projet de potion bientôt concrétisé, si tout allait bien. Et le tout dans la bonne humeur, ô miracle !

(FIN)
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  • Heva Schmit
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé EmptyDim 14 Avr - 19:03:25



Sauvée ! Si la petite Desoya était équipée d'un système antivol vocalique très perfectionné, Heva n'avait plus aucun souci à ce faire. Elle n'aurait qu'à passer son temps à papoter fringues / garçons / professeurs pourris / garces / Quidditch avec la sœurette d'Alan et puis voilà ! Elle mourrait d'envie de savoir comment était Poudlard, depuis le temps qu'elle avait quitté son école, et si les filles de Serpentard étaient toujours aussi incroyablement canons que dans ses souvenirs. Même si le pourcentage avait dû subir une grave dépression après son départ... En toute objectivité bien sûr !

Elle sourit encore à Alan en l'entendant parler de Murray. Fou, génial, amusant. C'était en général les adjectifs que les gens utilisaient pour définir sont père, même si elle ne les aurait pas forcément utilisés pour définir John. Sans doute le fait qu'il ai constamment besoin d'elle et qu'il se comporte comme un adolescent attardé obscurcissait-il son jugement...

Ils discutèrent encore un peu, parlant surtout de la mère d'Heva, sujet peu agréable, qui céda pourtant sa place à plus de bonne humeur. Mais le temps passait vite et l'étudient, beaucoup moins libre que la jolie blonde sur ce point, fut obligé de se préparer à regagner l'université.


« Bien sûr, je t'écrirais ! Et je t'enverrais un badge de groupie officiel de ma personne ! »

Elle l'observa sortir en souriant et lui fit un joyeux signe de la main avant qu'il ne referme la porte. La jeune femme resta encore quelques instants les yeux dans le vague avant qu'une troupe de vieux sortant sans doute du club de bridge sorcier n'entre en demandant à boire à grand renfort de sourires édentés. La blonde se leva, embarqua les verres et assiettes qui leur avaient précédemment servi, à son compagnon et elle, pour les poser sur le bar.

Heva fit le tour du comptoir et s'esclaffa devant l'air horrifié qu'avait prit Tom devant tant de bouches à nourrir.


« Bon aller, je t'aide à faire le service pour rien du tout ! »

Elle empocha le plateau que lui tendait le barman avec un clin d’œil, esquissa un pas de danse en direction des nouveaux clients tout en riant encore, pleine de bonne humeur.

« Messieurs, régalez-vous, vous êtes servis par Heva Schmit en personne ! … »


[Fin]
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MessageSujet: Re: Just a little smile... [Alan] - Terminé   Just a little smile... [Alan] - Terminé Empty

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