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 Ce n'est pas un rendez-vous! non, non! ... Quoi que... [PV Willou]
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  • Erin Audronn
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    Erin Audronn
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MessageSujet: Ce n'est pas un rendez-vous! non, non! ... Quoi que... [PV Willou]   Ce n'est pas un rendez-vous! non, non! ... Quoi que... [PV Willou] EmptyDim 24 Fév - 16:45:54

La salle commune était anormalement bruyante et agitée en cette matinée automnale. Les élèves allaient et venaient entre les tables et les fauteuils, certains sautillant avec excitation, des rires et des éclats de voix raisonnaient partout dans la salle et les conversations allaient bon train sur un ton qui montrait clairement l’impatience et enthousiasme général. Rien d’étonnant à ça, avec le premier week-end d’octobre venait aussi la première sortie à Pré-au-Lard. Pour beaucoup d’élèves ça représentait une bouffée d’air après un mois passé confinés entre les murs du château. Ils allaient enfin pouvoir penser à autre choses qu’à leurs cours, leurs devoirs en retard ou leurs examens.

Assise sur l’un des fauteuils placés devant la cheminée, Erin relisait une dernière fois la lettre de William dans laquelle il lui confirmait leur rendez-vous devant le pub des Trois Balais vers dix heures. La jeune fille se souvenait lui avoir répondu que c’était parfait et qu’elle se chargerait d’amener de quoi pique-niquer, en espérant que le temps soit clément. Avec un soupir un peu agacé, Erin se tourna à nouveau vers la fenêtre la plus proche, mais la salle commune était souterraine, et ses fenêtres enchantées. Parfois elles montraient du beau soleil alors qu’en réalité, il tombait des cordes au dehors. Ce matin là, un magnifique rayon de soleil baignait les fenêtres enchantées et un ciel limpide surplombait le parc verdoyant de l’école. Enfin sa représentation illusoire.

Comme la grosse horloge sonnait dix heures, toutes les conversations se turent d’un coup, comme si quelqu’un avait subitement baissé le son d’une radio. Du coin de l’oeil, Erin vit les préfets de sa maison, la petite Ambrine et un garçon qu’elle ne connaissait que de vue: Caleb, se diriger vers la porte de la salle. C’était l’heure. Tous les élèves amassés dans la salle commune se dirigèrent vers la porte d’un même mouvement. A dix heures précises, Rusard ouvrait les grilles du parc pour laisser sortir les élèves munis d’une autorisation de sortie en bonne et due forme. Mieux valait montrer patte blanche pour sortir, surtout que le concierge allait passer toute la journée planté là à vérifier les autorisation des retardataires. Il n’était déjà pas de bonne humeur en temps normal, mais lors des week-end de sortie, il était encore plus aigri et hargneux qu’à l’habitude.

Erin attendit un moment que le plus gros de la foule soit sorti avant de se lever à son tour. Dans la salle commune ne restait plus qu’une poignée d’élèves: surtout des jeunes n’étant pas autorisés à sortir, des septièmes années perdus dans leurs travaux scolaires et de rares élèves qui avaient tellement vue Pré-au-lard que la sortie ne les tentaient plus. La jeune fille plia soigneusement la lettre de William et la glissa dans le petit sac de toile qui pendait à son épaule. Elle se dirigea vers un grand miroir qui trônait dans un coin de la salle, allez savoir pourquoi, et vérifia sa tenue. Pour l’occasion, elle portait une petite robe composée de plusieurs épaisseurs de voile aux éclatantes couleurs de l’automne: jaune doré et rouge orangé. Dans ses cheveux, une pince en forme de feuille d’érable de la même teinte rouge que sa robe. Un châle en cachemire drapé autour de ses épaules, une paire de boucle d’oreilles, elles aussi en forme de feuille d’érable, et une paire de sandale complétaient sa tenue. Raison pour laquelle elle espérait qu’il ne pleuve pas.

Satisfaite de l’image que lui renvoyait le miroir, la jeune fille se détourna et gagna la sortie, cependant au lieu de se diriger vers les escaliers, elle prit la direction de la nature morte qui camouflait l’entrée des cuisines de l’école. Elle était à peine entrée dans la vaste pièce qu’une armée d’elfe de maison se précipita vers elle.

- Bonjour, Miss, vous avez besoin de quelque chose? Pépia l’un d’eux.

- Du thé, du chocolat, un gâteau à la crème, peut-être? Renchérit un autre.

- Voulez-vous vous asseoir? Fit un troisième en lui présentant une chaise.
Leur prévenance fit sourire la jeune fille.

- Merci, mais je suis simplement venu chercher le panier de pique nique que j’ai commandé hier, répondit-elle sans perdre son sourire.
Les elfes s’égayèrent en tous sens en pépiant comme un vol de moineaux attaqué par un rapace. Un seul était resté face à la jeune fille.

- Il est presque prêt Miss, la tarte au citron ne va pas tarder à sortir du fou. Asseyez-vous et prenez un thé en attendant.
Un peu contrariée, Erin regarda sa montre. Il ne lui restait que vingt minutes pour rejoindre William. Mais elle n’avait pas le choix, les elfes ne la laisserait sûrement pas partir sans un dessert digne de ce nom. Elle s’installa donc sur la chaise qu’on lui présentait et aussitôt une tasse, une théière fumante et une assiette de petits pains firent leur apparition sur la table devant elle.

A vrai dire, ce contre temps tombait à point nommé. La jeune fille s’était réveillé en retard, merci à son idiot de chat qui avait envoyer promener son réveil, et avait dû faire l’impasse sur le petit déjeuner pour pouvoir être prête à temps. Elle se servit donc une tasse de thé et prit un petit pain sur l’assiette. L’attente ne dura que quelques minutes mais ça suffit aux elfes pour essayer de l’ensevelir sous la nourriture. Quand enfin on lui apporta un panier d’osier renfermant le pique nique convoité, des assiettes de sandwichs au concombre, de tranches de bacon fumantes et d’oeufs au lard avaient pris place devant elle.

- Voilà, Miss, annonça un elfe en posant le panier sur ses genoux. Nous avons mis des sandwichs à la dinde ou au rosbif, des chips, une salade de riz, quelques tomates cerises, des cornichons, des cookies tout frais, quelques pommes et la tarte au citron. Et aussi de la bièraubeurre bien entendu. J’espère que ça vous plaira.

- Merci, vous êtes des amours.
Elle les gratifia de son plus beau sourire et ça sembla suffire au bonheur des elfes.

Une fois sorti de la cuisine, son panier à la main, elle se hâta vers l’étage supérieur et dans la parc. Une soulagement sans borne s’empara d’elle quand elle vit que le ciel était clair, et le soleil rayonnant, promettant une belle journée. Sur le chemin quelques groupes de retardataires marchaient tranquillement, discutant entre eux de leur projets pour la journée. A la grille, Rusard les attendait de pied ferme. Le plus gros de la troupe était déjà en ville mais le concierge tenait encore fermement la place, comme un cerbère repoussant. Erin tira son autorisation de sortie de son petit sac, lançant un regard inquiet vers sa baguette, au cas ou le concierge ferait encore une crise de "j’ai-une-baguette-et-je-m’en-sert" devant les élèves. Rusard lui arracha presque le papier des mains et le lu soigneusement, le retournant dans tous les sens comme s’il cherchait quoique ce soit pouvant prouver que le document avait été contrefait. Ne trouvant visiblement rien à reprocher à l'autorisation, il se tourna alors vers le panier que Erin tenait toujours à la main.

- Il y a quoi là dedans?

- Mon déjeuner, répondit la jeune fille en s’efforçant de paraître aimable.
Le concierge lui fit ouvrir le panier et fouilla un instant dedans, ruinant la belle présentation que les elfes avaient préparé.

- Ça fait beaucoup de nourriture pour une seule gamine.
Ladite gamine lui adressa un regard venimeux tout en se mordant pour ne pas répliquer. Ne trouvant visiblement rien à sanctionner, le concierge finit par lui rendre son panier et la laisser passer. La jeune fille dégringola le sentier menant à Pré-au-Lard d’un pas rageur, lançant mentalement toutes sortes de malédictions bien sanglantes sur le concierge.

Le village débordait d’activité, les élèves de Poudlard étaient partout, dans toutes les boutiques, dans tous les coins. Dans ces conditions, ils n’était pas si difficile de repérer un jeune homme dont les vêtements tranchait dans cette marrée d’uniformes noirs de Poudlard. Quand Erin arriva devant les Trois Balais, un peu essoufflée, William l’y attendait déjà.

- Bonjour, lança-t-elle avec un sourire un peu gêné. Tu attends depuis longtemps? Je suis vraiment désolée. Rusard est un abruti!
Bon, il n’était pas le seul responsable, mais ça n’avait pas d’importance. Les Elfes l’avaient retardé parce qu’ils voulaient bien faire leur travail. Rusard lui, parce qu’il cherchait n’importe quel moyen de pourrir la vie des élèves.

- Tu as une idée de ce que tu veux faire? j’ai rien prévu, en ce qui me concerne, je suis complètement libre.
Elle ponctua cette affirmation d’un nouveau sourire, plus sincère, celui-là.
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  • William J. Craig
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    William J. Craig
MessageSujet: Re: Ce n'est pas un rendez-vous! non, non! ... Quoi que... [PV Willou]   Ce n'est pas un rendez-vous! non, non! ... Quoi que... [PV Willou] EmptyMar 5 Mar - 9:49:06

Est-ce que ce n'était pas un peu trop ? Après un nouveau changement de tenue – le deuxième en quelques minutes – William s'approcha du miroir pour observer son reflet. Il avait l'air drôlement sérieux, avec son costume et sa cravate. Trop sérieux pour le genre de rendez-vous où il se rendait, décida-t-il en dénouant la cravate qu'il jeta sur le lit. Il avait éliminé l'option jean informe-sweat à capuche-baskets, sa tenue habituelle du week-end, pour manque d'élégance, et il recalait le costume pour excès. Il ne restait qu'à trouver une voie médiane entre ces deux extrêmes ; après quelques instants de réflexion, il sortit de son armoire un jean noir, un pull à col en V de la même couleur, et une chemise d'un vert tendre offerte par sa belle-mère, comme la totalité de ses vêtements verts, du reste. Jenny semblait avoir reçu pour mission de renouveler toute la garde-robe de son beau-fils, dans tous les tons de vert existant au monde ; dès qu'elle lui offrait une nippe quelconque, il n'avait même pas besoin d'ouvrir le paquet pour savoir, d'une part, que la fringue en question était verte et, d'autre part, que l'attentionnée belle-mère lui glisserait en forme de confidence : « ça va tellement bien avec tes cheveux ! ».... Il avait été agacé au début, d'autant qu'il n'aimait guère porter la couleur de la maison honnie de Serpentard, puis il avait fini par s'y faire. Sa belle-mère voulait lui faire plaisir, cela sautait aux yeux, et même si elle avait parfois tendance à se prendre pour sa mère, cela partait d'une bonne intention. William avait eu besoin de temps pour accepter son existence ; peu à peu, il avait cessé de la tenir responsable du remariage rapide de son père, qu'il avait interprété comme un manque de respect à la mémoire de sa mère, et avait d'autant mieux remarqué tous les efforts que faisait Jenny. D'ailleurs, s'il y réfléchissait bien, en étant tout à fait franc, il devait avouer qu'elle semblait éprouver une réelle affection pour sa sœur et lui, et c'était peut-être cela le plus difficile à admettre pour un adolescent. Elle n'était pas un affreux parasite, une profiteuse sans scrupules... Il avait fallu plusieurs années au jeune homme pour accepter d'avoir une opinion plus nuancée, et ce n'est qu'en arrivant au seuil de l'âge adulte qu'il y parvenait enfin.

Il enfila le pull par-dessus la chemise verte, et retourna vers le miroir. Très bien. Cela faisait tout à la fois élégant et décontracté, tout en offrant bien plus de confort que le costume. La question de la tenue pouvait sembler anecdotique, mais elle était bien loin de l'être : en choisissant avec tant de soin ses vêtements, William s'interrogeait, en parallèle, sur le genre de relation qu'il souhaitait entretenir avec Erin. Le costume-cravate faisait un peu froid, un peu trop formel, un peu trop distant. Le classique combiné jean informe-sweat à capuche-baskets, au contraire, manquait de recherche ; ce genre de tenue était à réserver aux rencontres entre copains, et le roux avait la sensation, confuse encore, qu'il ne s'agissait pas de cela avec la jeune fille. Bien sûr, il n'avait pas pleinement conscience de ce que révélaient ses hésitations au sujet de sa tenue, mais il lui semblait important de choisir avec soin ses vêtements, par égard pour Erin.

Ayant enfin trouvé son bonheur, il enfila une veste grise, un peu chaude pour Londres mais qui serait parfaite en Écosse, se parfuma légèrement et jeta son sac sur son dos. Il en aurait besoin pour ramener les friandises de chez Honeydukes qu'il prévoyait d'acheter pour sa sœur, et, dans un premier temps, pour y glisser quelques petites choses. Erin avait dit qu'elle s'occupait d'apporter de quoi manger, mais William entendait bien contribuer lui aussi au repas. Il avait acheté une bouteille de champagne rosé – un champagne doux, très apprécié des femmes, avait dit le vendeur – qu'il mit à rafraîchir d'un sort. Après un rapide petit déjeuner à la cafétéria de l'université, il poursuivit ses préparatifs en se rendant dans le Londres moldu, plus précisément chez Harrods, pour y faire l'emplette d'un assortiment de macarons français. Ces achats se révélèrent plutôt meurtriers pour son budget d'étudiant, et il fut contraint de s'en tenir là, sous peine de devoir aller mendier un peu d'argent chez son père. Il n'aurait pas été mal reçu, mais il n'aimait pas du tout l'idée de réclamer quoi que ce soit. Cela lui aurait donné l'impression d'être un profiteur. Son père lui versait une somme d'argent chaque mois, sans qu'il ait jamais rien demandé, et il mettait un point d'honneur à faire avec ce qu'il recevait.

Il rangea donc les macarons avec le champagne dans son sac, et gagna un coin paisible pour transplaner. Il avait une demi-heure d'avance sur l'horaire prévu, mais il aimait bien Pré-au-Lard et cela ne le dérangeait pas d'attendre un peu. Il entra aux Trois Balais pour y pre ndre un café, et Madame Rosmerta le gratifia de l'accueil cordial qu'elle réservait aux anciens élèves de Poudlard en visite. Il s'attarda un peu à bavarder avec elle, puis ils se séparèrent en voyant arriver les premiers élèves de Poudlard. Pour Rosmerta, c'en était fini du calme ; pour lui, cela signifiait que l'heure du rendez-vous était venue. Il se posta devant le pub, observant avec amusement l'arrivée massive d'élèves de troisième année qui visitaient le village pour la première fois ; les élèves plus âgés arrivaient plus tranquillement, et William salua quelques têtes de connaissance qui semblèrent surprises de le trouver là.

De nouveau seul, il mit sa main en visière pour scruter le chemin de Poudlard : personne. Cela commençait à l'inquiéter un peu ; l'heure du rendez-vous était déjà bien dépassée, et il se demandait ce qui retenait ainsi la jeune fille. Malade ? Prise pour cible par un Rusard dont la capacité de nuisance s'était considérablement accrue ces derniers temps ? Toutes ces hypothèses n'étaient guère réjouissantes, et il préféra estimer que, comme lui, elle avait longuement hésité sur sa tenue avant de sortir. C'était plus satisfaisant comme explication, et plus flatteur aussi... Il s'adossa au mur, échangea encore quelques mots avec deux élèves de Gryffondor qui passaient, puis, alors qu'il jetait un nouveau coup d’œil en direction du chemin, il la vit arriver. Elle marchait d'un pas vif, un gros panier au bras. Lorsqu'elle fut assez près, il put se rendre compte qu'elle était très jolie dans sa tenue aux couleurs de l'automne, et il regretta un peu d'avoir choisi des vêtements aussi sombres. Elle s'avança vers lui, le salua en donnant la raison de son retard – ce maudit concierge ! Il aurait bien besoin d'un bon coup de pied quelque part pour se calmer, songea William qui mentit :

-Oh, je ne suis pas arrivé depuis très longtemps, ne t'en fais pas. Tu veux que je prenne ce panier ? Il a l'air bien lourd, ajouta-t-il en tendant la main.

Elle l'interrogea ensuite sur ce qu'il voulait faire à Pré-au-Lard, et il fit :

-Je dois aller chez Honeydukes acheter quelques petites provisions pour ma sœur. À part ça, je n'ai rien de spécial à faire...

Il jeta un coup d'oeil à la rue et ajouta :

-Il vaudrait peut-être mieux que j'y aille ce soir, juste avant de partir, il y aura moins de monde. Maintenant, ce soit être bondé d'élèves affamés ! On peut aller faire un tour vers la sortie du village, si tu veux. On pourra parler tranquillement, les élèves ne vont jamais par là. Ça te va ?

Il aurait été idiot de s'enfermer dans des boutiques avec ce beau temps, d'autant que chacun d'eux connaissait par cœur le village de Pré-au-Lard. Mieux valait se balader au calme, et prendre le temps de discuter en profitant du soleil...
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